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[CLOS] Pourquoi Mildred Bellová a-t-elle signé cet accord ?
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Les flashs crépitaient avec une intensité rare. Vincent ne put retenir un léger sourire, il se tourna la tête vers la présidente directrice générale d’Herbatim, Madame Mildred Bellová, comme pour lui adresser ce sourire. Ils se trouvaient assis tous les deux face à un parterre de journalistes. Devant eux, deux parapheurs en véritable “cuir de polyester” présentaient chacun un exemplaire de l’accord signé entre Herbatim et Asap. Après de longues négociations, Mildred et Vincent officialisaient un partenariat qui servirait les deux entreprises.

Vincent prit un des parapheurs en main et le présenta aux journalistes. Les flashs reprirent. Les photos prises, il le reposa avec soin devant lui et se leva pour serrer la main de cette femme d’affaires hors norme. Il avait beaucoup d’estime pour elle, même s’il ne la connaissait pas vraiment. C’était d’ailleurs la première fois qu’il se rencontrait. Ils n’avaient eu aucun échange en direct. Vincent ignorent toujours comment Mildred a géré ce partenariat. De son côté, Vincent a délégué une jeune femme compétente, mais il a validé ou invalidé chaque ligne de l’accord. Les échanges ont été nombreux, difficiles et rigoureux. Ils présentent plusieurs semaines de travail dans le plus grand secret et cette réunion est à la fois une surprise pour le marché et un ravissement pour Vincent.

Derrière ce partenariat, Vincent avait besoin de notoriété. Il venait de commencer à demander des fonds substantiels au gouvernement pour verdir la production d’électricité. On avait déjà commencé à lui mettre des bâtons dans les roues et il s’attendait à des questions difficiles des journalistes. D’ailleurs, ils se lançaient.

Un homme de la quarantaine se leva et lança la première question sans la moindre hésitation. Il s’adressait à Vincent ce qui surprit l’entrepreneur. Ce n’est pas tous les jours qu’on croise une femme aussi compétente à la tête d’une entreprise. Et même si le journaliste ne donnait pas dans la galanterie, Herbalife avait un chiffre d’affaires bien supérieur à sa société de transport. Vincent ne comprenait pas immédiatement qu’il lui adresse cette première question. Le mystère se leva quand le journaliste se présenta, ce journaliste, économiste, était connu pour ses positions pro-Brexit et même pro-No-Deal, alors il n’allait pas donner la parole à une entrepreneuse serbe !

La question s’avéra particulièrement caustique.

— Monsieur MacAskill, est-ce que ce partenariat a pour but de verdir votre image ?

Vincent brillait souvent par sa répartie et il n’hésita pas une seconde.

— Monsieur VanDerGutte, de part vos origines, j'aurais pensé que votre première question s’adressait à Madame Mildred Bellová. Herbalife est d’ailleurs...
— Vous esquivez la question ? le ton du journaliste débordait d’arrogance, Vincent sourit.
— Non et si vous vous taisez quatorze secondes, vous entendrez ma réponse.

Vincent n’était pas diplomate, il le faisait exprès, car les auditeurs n’aimaient pas les journalistes, ce journaliste en particulier puisqu’il était confronté à des rumeurs de sexisme, de misogynie et même de harcèlement. Vincent tira sur chacune des poignets de sa chemise, laissant entrevoir sous le costume qu’il s’agissait d’un modèle à boutons de manchettes. On ne le voyait pas, mais il avait arboré les boutons de son clan, les MacAskill. Même s’il n’était pas le premier de la lignée, il avait décidé de redorer leur blason.

— Ma société est l’une des premières à être passée aux scooters électriques. Néanmoins, notre parc n’est pas totalement vert, vous avez raison. Bien plus en avance que moi, Madame Mildred Bellová a négocié que toutes les livraisons, sans exception aucune, se fassent avec des scooters électriques. Ses clients seront donc livrés en une heure, avec un minimum d’impact sur l’environnement.

Il avait fallu quatorze secondes exactement à Vincent pour répondre. Le journaliste comprit que cette question était tellement attendue que son équipe avait préparé la réponse. Un camouflet pour le journaliste devant ses confrères. Pourtant, Monsieur VanDerGutte parlait du parc de mines de charbon qui faisait la fortune de Vincent, mais l’entrepreneur avait bien sûr rebondi sur le parc de scooter d’Asap.

À ce sujet, Vincent avait été confronté à bien des difficultés. Beaucoup de ses livreurs utilisaient leurs propres vélos au départ, mais de peur d’un malheureux accident, lié à un vélo défectueux, Vincent avait décidé d’équiper tous ses livreurs de tenues complètes et de vélos. Le vélo ne représentait d’ailleurs qu’un faible pourcentage dans le prix des équipements de protection.

Cela marchait bien à Édimbourg comme à Inverness, mais à Londres, l’absentéisme explosait. Le smog rendait ses livreurs malades ! Alors, il avait investi dans des vélos électriques, puis quelques scooters et, trop récemment, dans quelques scooters électriques.

Le journaliste voulait attaquer vertement le lord MacAskill sur ses mines de charbons, il allait rebondir quand un de ses confrères lui vola la vedette en posant cette fois une question pour Mildred.

— Gaby Windsurb pour CBS…

Au moins, cette journaliste avait la politesse de se présenter. C’était une fervente opposante au Brexit, sa notoriété récente s’était forgée en critiquant ouvertement le précédent gouvernement dans des billets mettant l’accent sur l’isolement de la Grande-Bretagne.

— … ma question s’adresse à Madame Bellová : votre société est l’une des très rares sociétés étrangères à survivre au Royaume-Uni, pensez-vous que ce sera plus simple avec le nouveau gouvernement travailliste ?

Voilà bien une question intéressante. La journaliste avait commis une petite erreur néanmoins. Herbalife n'était au Royaume-Uni que post-Brexit, arrivée en 2024 plus précisément ! D'ailleurs était-ce là la raison de ce partenariat pour Herbalife, se joindre à une entreprise dirigée par un Britannique, un Écossais plus précisément ? Vincent doutait que les motivations de Madame Bellavá soient si simples. En parlant de complexité, la question restait très complexe ! Mildred Bellavá ne pouvait pas prendre parti ouvertement pour tel ou tel gouvernement, mais qui sait ? Elle avait la réputation de gérer son entreprise avec une main de fer. Elle ne manquait ni de talent ni de courage ni de répartie pour répondre à une telle réponse. Qu’allait-elle répondre ? Était-elle conservatrice, travailliste, ni l’un ni l’autre, prendrait-elle partie ? Autant de questions dont Vincent voulait entendre la réponse !
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24.08.21 14:00
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AOUT 2026

      Sur son visage s'afficha son plus beau sourire. Il était à la fois classieux, poli et légèrement charmeur. Il s'accommodait parfaitement à cette ambiance qui régnait dans l'air, accompagné des flashs qui retentissaient encore et encore. Les journalistes prenaient plaisir à immortaliser cette scène, cet instant que personne n'avait vu venir. Ce moment où deux mondes différents venaient s'associer pour n'en faire qu'un.

Mildred avait longuement réfléchi avant de se lancer dans un tel partenariat, pesant le pour et le contre. Une égalité parfaite, au point qu'elle avait pris la peine de demander un avis à son mari, à son paternel aussi. Il était assez rare qu'elle en vienne à prendre des opinions extérieures, mais sur territoire anglais, en étant là depuis peu, les précautions n'étaient jamais de trop. Herbalife se portait bien, même très bien. Mais il y avait toujours la possibilité de rendre le tout meilleur. Elle s'était renseignée sur les entreprises concurrentes, sur ce qu'elles faisaient et particulièrement ne pratiquait pas. Puis, elle avait cherché celle qui se diversifiait, qui proposaient de la nouveauté. Le nom de MacAskill avait fini par retenir son attention. Il y avait le charbon, puis il y avait le reste. Ce petit détail qui changeait la nature des choses. Des opportunités qu'il fut bon de saisir. Jouer sur l'environnement était à la fois, bon pour préserver l'avenir de l'espèce humaine que pour le marché.

Sur le papier où fut noté les termes de leur contrat, la brune y laissa sa plus belle signature. Elle offrit encore des sourires aux journalistes, à son voisin, pris élégamment sa main pour clore et officialiser cet échange de bon procédé. Des semaines de négociations de part et d'autre pour en venir à un accord – espérait-elle – durable. Quant aux fouineurs que le monde nommait "journalistes", bien qu'elle s'en serait passé, ils offraient le coup de pub non négligeable. Pourtant, ils restaient une race de la pire espèce et n'attendait que le faux pas de chacun pour s'en délecter.
Richmond n'était pas un lieu habituel pour ce genre de rendez-vous, ce qui était justement l'effet recherché. Il allait de pair avec la surprise médiatique. Pour la communication, ses managers lui avaient conseillés un bon nombre divers et varié de lieu propice. Certains plus luxueux que d'autre. Ou même directement dans l'entreprise d'une des deux parties. Cependant, Mildred voulait quelque chose de plus neutre. De plus proche de la réalité et d'humain. Qui allait en harmonie avec les idéaux de cette collaboration. Loin de l'effet de mode pompeuse. Être différente, c'était ce qui marchait le mieux. Et le "Nomade" fut un choix évident. Niché entre le Richmond green et Richmond High road, un bar-restaurant de quartier indépendant avec un intérieur contemporain offrant la toile de fond parfaite pour socialiser. Il possédait cet esprit saint et verdoyant, privatisé pour l'occasion, pour le plus grand plaisir des gérantes.

      La Serbe croisa les jambes sur son fauteuil et observa l'ambiance bouillonnante aux alentours. Les questions qui commencèrent à pleuvoir et dont il était – presque – impossible d'échapper. Elle ne releva pas le manque de respect provenant de VanDerGutte. À dire vrai, elle avait presque l'habitude de ce genre de comportement venant des hommes. Ceux qui avaient encore du mal à accepter que ce soit une femme qui puisse tenir les rênes. Il était puéril. Garder une once de diplomatie dans ce cas de figure n'avait rien de très aisé. La plupart aurait pu s'offusquer, se braquer, partir en claquant la porte, pour elle, cela ne fit que lui passer au-dessus. Se donner en spectacle n'entrait pas dans les convenances apprises.

Son voisin se défendait particulièrement bien. Après tout, elle pouvait presque comprendre cette attaque, passait du charbon à l'électricité pour l'environnement, il y avait de quoi se posait un milliard de questions. Jouer sur deux gros tableaux été presque aussi risqué que parié au loto.

« Ma question s'adresse à Madame Bellová : votre société est l'une des très rares sociétés étrangères à survivre au Royaume-Uni, pensez-vous que ce sera plus simple avec le nouveau gouvernement travailliste ? »

Mildred laissa quelques secondes s'échapper pour réfléchir à la question. Ce gouvernement travailliste pouvait être une bonne comme une mauvaise chose. Mais rien n'était totalement "simple".

« Eh bien. Je ne peux pas m'avancer sur la question. Je pourrais faire des heureux en affirmant ou infirmant cette réponse. Mais ne serait-ce pas mentir ? Comment pourrais-je prédire que tout ira pour le mieux, que tout fonctionnera à merveille alors, que je n'ai aucune d'idée de ce qui m'attend demain ? »

Leur mode de fonctionnement allait bien à l'inverse de ce qui était pratiqué en Serbie et au final, elle se devait de s'adapter plus que la moyenne. D'autre part, son arrivée depuis le début été bien trop peu pour réellement juger à ce sujet. Elle n'avait pas encore passé assez de temps sur le sol anglais pour commencer à s'amuser à prendre un parti plus qu'un autre. Si elle avait affirmé, ou non, certains auraient brandit des fourches, d'autres l'aurait adulé. L'un ou l'autre le risque ne devait pas venir aussitôt.

« Nous partons du principe que ce partenariat est avant tout un bien fondamental pour l'empreinte écologique et nos citoyens dont la santé est primordiale. L'entreprise en elle-même suivra la marche et s'adaptera en fonction de ce que l'avenir gouvernemental nous apporteras. »

Que le gouvernement évolue, ou qu'il s'effondre, Herbalife trouvera toujours un moyen de se remettre sur pied. Elle avait plus d'un tour dans son sac à ce sujet. Bien que la réponse ne fût pas totalement pour lui plaire, qu'elle aurait aimé du croustillant, Windsurb allait devoir s'en contenter pour l'instant. Et un autre n'en perdit guère de temps pour enchainer.

« Alex Ferrez pour CNews ; Monsieur MacAskill, pensez-vous réellement qu'Asap aidera à améliorer notre impact sur l'environnement ? Avec la hausse importante du smog durant l'été, ne pensez-vous pas que l'augmentation de l'électricité risque de devenir, lui aussi, un problème ? »

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25.08.21 23:13
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Mildred répondait avec le talent d’une politicienne avisée. Une réponse d’une simplicité déconcertante, sans mettre aucun des gouvernements en porte-à-faux. Pourtant le précédent gouvernement avait plongé le Royaume-Uni dans un chaos économique avec le Brexit puis le No-Deal.

Heureusement, cette question avait été posée à Mildred. Vincent, lui, n’avait pas le même tact. Son franc-parler, son insolence faisaient partie de sa réputation, mais surtout de sa nature profonde, une nature qu’il avait trop enfoui jusqu’à son divorce. Désormais seul, sans compte à rendre, sans laisse, il n'hésite plus à donner la voix et à exprimer ses opinions. Et cela lui faisait un bien fou.

Néanmoins, une nouvelle question allait donner à Vincent l’occasion de défrayer la chronique. Alex Ferrez était un journaliste français de CNews. Vincent n’aimait pas les intervenants de cette chaîne, pas du tout. La réciproque était vraie. En France, Vincent avait mauvaise réputation, il accumule de nombreuses dettes, un passif assez conséquent pour qu’on lui en veuille. Alors, mettre l’accent sur la contradiction d’augmenter la consommation énergétique et de cacher la poussière sous le tapis en utilisant des scooters électriques avaient été des réactions prévues par les organes de communication des deux entreprises. Vincent prit un malin plaisir à répondre avec quelques nuances par rapport à ce qui était prévu.

— Monsieur Ferrez, vous avez raison.

Un silence envahit la salle. En trois mots, Vincent avait capté l’attention.

— Oui, chaque kiloWatt de la consommation électrique du Royaume-Uni se traduit par une augmentation du smog, car nous n’avons pas su élire de gouvernement à même de prendre le virage des énergies renouvelables. Nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous même. Néanmoins, Herbalife propose des remèdes pour renforcer la santé face aux maladies pulmonaires chroniques, et vous n’avez pas manqué de constater que l’air y devenait irrespirable à Londres. Les victimes du smog doivent-elles traverser la ville, se rendre à pied jusqu’aux comptoirs d’Herbalife au risque d’aggraver leur état de santé ? Je ne le crois pas, monsieur Ferrez. C’est à nous de leur apporter leur soin à domicile. Alors, oui, ce service de livraison consomme de l’électricité et Mildred Bellová et moi en avons bien conscience. Elle a insisté auprès de nos équipes pour réduire au maximum les émissions de gaz nocif. Il se trouve que ce sont des véhicules légers à propulsion électrique qui en produisent le moins.
— Les vélos consomment moins !
— Mes employés ne méritent pas de rester en bonne santé ?
— Si, si…

Dommage, le journaliste n’avait pas rebondi sur les conditions exécrables des mineurs travaillant pour Vincent. Sinon, il aurait pu parler de son programme d’énergies renouvelables. Un autre journaliste allait prendre la parole, mais Vincent leva l’index pour préciser qu’il n’avait pas fini.

— Monsieur Ferrez, quand nous montons dans nos voitures respectives, quelle est la première chose que nous faisons après avoir mis le contact ? Vérifier la climatisation, n’est-ce pas ? Pourtant, vous et moi sommes en bonne santé, nous pouvons nous en passer. Vous avez raison, la meilleure énergie est celle que nous ne consommons pas. Il y a un juste milieu entre économie d’énergie et surconsommation. Nous aurions dû le trouver il y a 20 ans de cela. Nous sommes en retard, tous. Nous devons le rattraper pour le bien-être de nos enfants où qu’ils soient ! Aidons ceux qui souffrent en les livrant à domicile et coupons nos climatiseurs.

“Où qu’ils soient”, cette remarque s’adressait à sa fille Vittoria. Il ignorait où elle se trouvait et ses recherches n'avancent pas. Heureusement, une brillante détective avait accepté un entretien avec lui.

Vincent leva la main en signe de stop, car la conférence avait trop duré et il avait hâte de s'éclipser pour discuter avec son alter ego, la présidente d’Herbalife. Il admirait beaucoup sa réussite et avait hâte d’échanger en direct avec elle et non plus par “employés interposés”. Ils se levèrent et allaient quitter la salle dédiée à la conférence de presse quand un journaliste du New Herald insista pour poser une dernière question à Vincent. Le New Herald, Prim Hadid, Violet Crawley, Vincent MacAskill, tout était lié. Vincent acquiesça, car il connaissait déjà la question.

— Monsieur MacAskill, vous connaissez bien la famille Crawley, que pensez-vous des informations dévoilées par le Times ?
— Au risque de vous décevoir, je ne connais pas la famille Crawley. Mais je vais répondre à votre question, car je connais bien la famille de Hanovre.
— Vous parlez de la Princesse de Hanovre ?
— Euh non, enfin si je la connais, mais je pensais plutôt à la Lady Alexia de Hanovre. La famille de Hanovre a toujours su protéger son domaine et sa tradition. Avec brio ! Alors, je peux comprendre le désarroi de Lord Oliver de Hanovre en lisant le Times, mais cette famille s’est toujours illustrée par sa lutte envers les gouvernements extrémistes, sa lutte sans faille contre tout racisme. Je ne peux pas croire que Lady Alexia de Hanovre ait utilisé le terme “basané” pour évoquer un journaliste.
— Êtes-vous en train de dire que le Times a menti ?
— Parfois, quand on se précipite pour l’exclusivité, on commet des erreurs. Les propos racistes que prête le Times à Lady Alexia de Hanovre doivent révolter le baron ! J’espère que le Times leur accordera un droit de réponse.

Et nul doute qu’après le discours de Vincent MacAskill, la famille de Hanovre n’aura d’autres choix que de renier leurs propos racistes. Vincent se rapprocha de Mademoiselle Bellová. Un autre journaliste voulait rebondir sur cette dernière déclaration, mais Vincent avait déjà abusé de la politesse de son hôtesse.

Un homme se glissa entre les journalistes et les deux présidents d’entreprise pour leur permettre de sortir. Vincent ignorait s’il s’agissait d’un employé du restaurant, un vigile ou bien un garde du corps tant cet homme en imposait. Il le dépassait d’une tête Vincent, pourtant loin d’être petit.

Quelques instants plus tard, ils arrivaient dans la salle de restauration, une salle totalement vide de convives, le Nomade ayant été réservé pour l’occasion. Vincent s’approcha du bar attiré par l’idée d’une bière. Malheureusement, en période de prohibition et avec autant de journalistes, il ne pourrait se laisser à son penchant.

Il regarda Mildred Bellová et rebondit sur la discussion :

— Ce baron Crawley traite sa femme comme un objet, il aurait réagi de la même façon si un junkie lui avait volé sa dernière Porsche… Vous le connaissez ?

Après sa réponse, il ajouta une précision qu’il aurait tue s’il avait eu la moindre idée des activités secrètes derrière Herbalife.

— Je me demande comment il évite la noyade à son entreprise. Ce ne sont pas les ventes au gouvernement anglais qui peuvent permettre à son entreprise de subsister.
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05.09.21 16:52
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AOUT 2026

      Les yeux de Mildred brillaient. Pas tant pour les questions dispersées pour mettre toute personne dans l'embarras, mais bien pour les réponses qui avaient soit un fond de vérité, ou un simple mensonge bien voilé. Celle de Ferrez avait le don d'être intéressante. Et il y avait de quoi se poser réellement des questions à ce sujet. L'électricité restait aussi une cause pour l'environnement. Tout ceci n'était qu'une simple question de temps avant que les répercussions n'en deviennent trop importantes et, qu'il soit impossible de revenir en arrière pour sauver quoi que ce soit. L'humain avait déjà perdu énormément de temps jusqu'à reconnaitre ses torts. Il y avait du progrès, désormais de bonnes intentions, sauf qu'il s'agissait d'une course contre-la-montre dont il était difficile de battre les répercussions de mère nature.

Elle écouta soigneusement cette réponse que tous attendaient avec une impatience sans nom. Ses yeux fixèrent le visage de son voisin tant elle ne voulait pas en perdre une miette. Macaskill venait de créer un silence que personne n'attendait, mais l'honnêteté avait quelquefois ce don. Mildred se souvenait des longues heures de négociations pour que l'impact sur le smog soit moindre. Cela faisait même partie des lignes les plus importantes dans le contrat. Des heures à faire comprendre à quelques incapables que c'était ainsi et pas autrement. Ils avaient dû faire face à son tempérament et son infini douceur inexistante. Mais au final, qu'il s'agissait des employés ou des patients, chacun méritait de pouvoir respirer librement sans craindre pour ses poumons, pour sa propre vie. Au fond, elle préférait que cette question soit tombée sur son voisin que sur sa pomme. Ses mots n'auraient peut-être pas eu autant de délicatesse dans la voix.

Mildred quitta son siège en suivant le mouvement. Elle défroissa ses vêtements d'un geste rapide, mais les journalistes n'avaient pas encore dit leur dernier mot. Ils comprenaient difficilement ce qu'un "stop" signifiait. Elle entendit alors le nom du "New Herald", une pensée pour certain événement déroulé en début année. À ce journaliste qui avait fini hospitaliser et qui, étrangement, faisait encore la une. À croire qu'il avait un karma sacrément rempli. Elle pouvait jouer les innocentes sans crainte, cependant elle connaissait les raisons qui avaient amené ce pauvre "basané" à rester cloué au lit un certain temps. Son seul regret à ce sujet ; que Lars Wilanowski n'ait pas jeté le corps directement dans la tamise. Cela lui aurait évité bien de mauvaises surprises. Et aujourd'hui encore on parlait de lui. Peu en bien, néanmoins nul doute qu'il devait être habitué.
Quoi qu'il en soit, la brune apprécia que l'interview prenne fin. L'annonce la plus importante fut donné, pour le reste ce n'était que de petits ragots et pique à foison faite pour récolter du poison. Elle n'avait ni l'envie ni la patience de jouer à ce petit jeu avec eux. Et entre nous, elle les aurait probablement écrasés sans ménagement.

Les talons de la Serbe martelèrent le sol, marchant loin des regards, des questions et des flashs qui allaient bon train. Heureuse d'avoir des hommes de mains suffisamment imposants pour faire barrière et repousser la foule insistante. Elle se savait en sécurité, tranquille avec son invité pour parler plus librement et aisément. Pas une âme rodant dans le restaurant, ni un serveur à l'horizon, un instant de paix. Et à défaut de pouvoir servir à son comparse un verre d'alcool bien mérité, elle attrapa la carafe d'eau qui attendait gentiment sur le comptoir.

« Ce baron Crawley traite sa femme comme un objet, il aurait réagi de la même façon si un junkie lui avait volé sa dernière Porsche... Vous le connaissez ?
- À mon grand regret non, simplement de par ce qu'il ait dit ici et là. Mais j'aurai bien aimé, ne serait-ce que pour lui offrir quelques mots bien placés. »

Les rumeurs avaient toujours un fond de vérité. Les violences contre les femmes, quelles qu'elles soient, ne lui plaisait aucunement. Et son statut de Baron ne devait pas être un prétexte pour se permettre autant de "liberté". Après tout, elle restait sa femme et non une voiture qu'il lui était possible de changer la carrosserie à chaque rayure. Ses doigts prirent les deux verres et les remplirent d'un peu d'eau.

« Je me demande comment il évite la noyade à son entreprise. Ce ne sont pas les ventes au gouvernement anglais qui peuvent permettre à son entreprise de subsister.
- Je dirais principalement parce qu'il est riche ? »

Mildred fit glisser le verre dans sa direction. Elle se pris une gorgée, puis repris.

« Il est de bonne famille, il a un nom, du pouvoir et de l'argent. Il est craint pour certain et respecté par d'autre , commenta-t-elle. C'est ce genre de détails qui font la différence. Je ne pense pas que voir son entreprise couler serait le problème le plus important de toute sa vie. L'image et notamment celle de sa femme EST ce qui compte le plus. Pour le reste... Je suis certaine qu'il a déjà un plan B, peut-être même C, si l'entreprise venait à tomber. »

Peut-être en possédait-il une autre prête à bondir si la première n'était plus en jeu. Évidemment, ce n'était que des spéculations. Mais elle était prête à s'attendre à tout de la part de personnes dites "importantes".

« Ce qui m'intrigue personnellement c'est la position de Lady Crawley. Ce qu'il va advenir de toute cette histoire et jusqu'à quel point les choses peuvent comment dire... "mal tourné" ? Entre ce qui est dit dans le Times ou même les autres journaux, la situation doit lui être particulièrement pénible. »

Insupportable serait peut-être un mot plus adéquat. Il y avait des ragots et parmi eux du vrai et du faux. Néanmoins, ce n'était pas à Mildred d'en juger, ni même de réellement donner son avis tant elle ne la connaissait pas. Elle ne se fier pas pour autant à ce qu'il y avait écrit sur un bout de papier, préférant voir ou entendre par elle-même.

« Enfin, ce sont des problèmes auxquels je ne préfère pas me mêler et qui de toute manière ne me concerne guère, dit-elle pour ne pas s'avancer dans un sujet qu'elle ne maîtrisait pas aussi bien que les journalistes. Je suis ravie que nous nous voyons enfin. Et c'est un réel plaisir de voir le fruit de nos longs mois d'échangent prendre vie. J'espère ne pas avoir trop effrayés vos porte-paroles ? »

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07.10.21 18:44
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Vincent avait commencé à boire une gorgée d’eau, mais il s’interrompit en en entendant Mildred. Étonnante de simplicité, sa réponse déstabilisa Vincent, plus qu’il n’aurait voulu le laisser paraître. Simplement parce qu’il est riche. Détruire les entreprises Crawley allait s’avérer plus difficile que prévu. Réduire son influence à zéro encore plus. Quoique sur ce point, il suffisait de faire de lui un paria. Et c’est exactement ce que Mildred évoqua. Atteindre l’image.

Mildred s’inquiétait du sort de la Princesse de Hanovre. Vincent aussi !

— Oui, c’est une amie. Je l’ai vue hier matin, mais notre rendez-vous a tourné court quand elle a découvert les titres. Je me demande combien de parts le baron Crawley possède.

Mildred écarta ensuite le sujet. Cela ne surprenait pas vraiment Vincent, il fallait vraiment être britannique pour s’intéresser à l’aristocratie, et encore ! Elle rebondit avec adresse sur leurs porte-paroles respectifs qui avaient dû plus d’une fois manger leur chapeau et ronger leur frein.

— Je mentirais si je prétendais qu’aucun nom d’oiseau n’a volé dans les bureaux. Je ne pense pas que vous recevrez une carte pour votre anniversaire.

Vincent avait adopté une stratégie identique, il déléguait, donnait des consignes fermes. Cela rallongeait considérablement les négociations, mais ni lui ni Mildred n’était pressé de signer un mauvais contrat.

— Je crois que nous avons cette qualité commune, nous préférons prendre notre temps, quitte à ne pas signer de contrat que d’en signer un mauvais. Je n’aime pas qu’on me dicte mon rythme. Être pressé ne donne qu’une opération marketing et je préfère un bon contrat sur du long terme. Vous n’êtes pas facile en affaires. Vous donnez du fil à retordre.

Vincent se tourna légèrement pour la fixer. Son regard brillait d’intelligence, mais aussi de malice.

— Je voudrais que ce ne soit pas notre seule coopération. Vous avez de grandes qualités et j’aime ça. Je n’aime pas la dérive que prend le Royaume-Uni. Les travaillistes ont promis de changer de cap, mais quand le navire est à l’arrêt peu importe le cap, non ?

Vincent comptait créer un cercle d’influence et, au travers des négociations, Mildred avait pu constater que les bénéfices pures n’étaient ce qui motivait cet entrepreneur. Il s’était montré aussi intransigeant qu’elle sur la qualité de service et la santé des livreurs.

— J’aimerai fournir un peu d’énergie à ce bateau pour le sortir de la vase. Et je ne pense pas que mon bulletin dans l’urne suffise.

Il comptait bien lui proposer de se joindre à lui.
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24.10.21 22:23
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AOUT 2026

      Mildred voulait bien l'admettre, la tendresse n'avait pas fait partie de ces points forts lors des négociations. Mais cela en valait bien la peine, le résultat en devenait bien plus que plaisant. Elle imaginait facilement ce que l'avenir pouvait donner de cette collaboration. Il était possible qu'il fasse de grandes choses ensemble, du moins l'espérait-elle. La Serbe n'avait pas pour habitude de se lancer dans des affaires qui ne menaient à rien et lui faisait perdre allégrement son temps. Le temps c'était justement de l'argent qui se devait de parvenir jusqu'à ses caisses.

« Je mentirais si je prétendais qu'aucun nom d'oiseau n'a volé dans les bureaux. Je ne pense pas que vous recevrez une carte pour votre anniversaire.
Quel dommage, moi qui m'en faisais une joie de l'accrocher sur le frigo. »

Un sourire se dessina sur ses lèvres. Des noms d'oiseaux, voilà qui ne l'étonnait que très peu. Elle avait senti ses oreilles sifflet pendant un temps, l'explication provenait probablement de ce côté-là. Néanmoins, il lui était impossible de ne pas nier avoir fait la même chose. Ce cher Vincent, elle l'avait haï, diffamé et autres à chaque refus qui lui parvenait. Travailler à distance était une bien bonne idée, évitant ainsi de lancer au visage le fin fond d'une pensée qui entacherai ce projet.

La quadragénaire leva son verre au compliment entendu – si tant est qu'il s'agissait de ça. Elle préférait largement donner du fil à retordre, c'était même sa spécialité, que de foncer dans un tas tête baissée. C'était comme un sport auquel elle y prenait un certain plaisir. Son attention envers lui devint toute particulière à mesure qu'il laissa échapper le fond de sa pensée. Il y avait du vrai dans ses mots et la situation actuelle de l'Angleterre n'avait rien de très plaisant. Elle était venue ici pour faire des affaires, pas pour crouler sous des Anglais incapables de diriger convenablement un pays. Il y avait du filon à exploiter, pourtant les complications se faisaient sentir à tout point de vue.

« Etes-vous en train de chercher mon petit bulletin monsieur Macaskill ? »

Mildred laissa transparaître une petite voix innocente, mi-joueuse. Elle voyait l'idée derrière la tête qui germait doucement. Le bout de ses ongles manucurés caressa délicatement le haut de son verre, réfléchissant à ses paroles.

« Je pourrai effectivement apporter une voix, ou une aide supplémentaire pour aider le bateau à se débarrasser de toute cette vase qui l'empêche d'avancer. Mais... je me dois de prendre certaine précaution. Quand bien même j'apprécie les paris risqués, je n'aime pas les perdre pour autant. Il y a beaucoup en jeu et je ne vais pas vous cacher que je tiens à ma réputation en fonction de ce que vous espérez. »

De l'appui, elle pouvait en donner, mais certainement pas dans le vide. Il y avait toujours un risque à anticiper, au cas où. Et en tant qu'entrepreneuse fraichement arriver dans le pays, ternir le nom de sa boîte pour un pays qui n'était pas le sien, n'avait rien de très alléchant.

« Mais admettons que je joue le jeu , repris-t-elle en plongeant ses yeux dans ceux de son voisin, la malice à peine voilée. En quoi pourrais-je vous aider exactement ? Je suis certaine que vous n'attendez pas qu'une simple petite voix de ma part. N'ayez pas peur d'aller droit au but. Je promets de vous donner une réponse tout aussi franche. »
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29.12.21 15:09
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— Je ne prends pas l’image du bateau enlisé au hasard. La situation actuelle me déplait. Je ne dirais pas que je me moque du nom du capitaine, mais presque. Mais aussi bon soit le capitaine ou son second, il n’y a rien de pire pour un navire que lorsque son capitaine et son second se neutralisent mutuellement.

Et c’est à cela que ressemblait le gouvernement. Les travaillistes venaient de gagner les élections, mais d’une courte tête. Ils n’oseraient donc pas de grandes réformes. Quant aux petites réformes, elles seraient des compromis de compromis et elles ne serviraient ni les travaillistes ni les conservateurs. Pire encore, les plus grands perdants seront surtout les Britanniques.

Alors, Vincent voulait agir. Son entreprise se distinguait pour être la seule à avoir une majorité de femmes au conseil d’administration et sans doute la seule à n’avoir que des femmes aux postes clés. Tout cela laissait clairement apparaître son opposition au conservatisme. Mais peu importe !

— Je souhaite votre influence. La vôtre comme celle de la Serbie.

C’était un secret de polichinelle que de nombreuses factions européennes profitaient des déboires britanniques pour s’installer dans le pays. Des entreprises respectables, des lobbyistes, des mafias aussi.

— Je vais faire du bruit, me montrer dans la presse, jouer au trouble-fête, le bouffon diront certains. Ils n’auront pas tort. Attirer l’attention à droite, pour agir à gauche, un peu comme la clause sur le recyclage des scooters. C’étaient pour éviter les batteries chinoises. Une manière de m’orienter vers des fournisseurs de batteries serbes.

Vincent n’était pas dupe, Mildred non plus. Ils avaient appris à connaître leurs atouts, leurs intérêts et il la respectait comme une adversaire redoutable dans ce match qu’ils avaient livré. Les poignées de gants à l’issu d’un match de boxe sont bien plus sincères que les salutations de début de combat.

— Des politiciens vont me mettre des bâtons dans les roues et j’aurais besoin de votre influence pour faire le ménage.

Vincent n’aimait pas du tout la phrase qu’il venait d’utiliser. Il avait l’impression d’insulter Mildred, de la renvoyer à la condition de femme des années 80. Alors que c’était tout sauf son intention.

— Pardon…

Mais il savait qu’il n’avait pas à faire ses preuves ou à se justifier. Ce n’était pas une phrase dite en imaginant une femme de ménage, mais plutôt un bulldozer. Non une liquidatrice. Il se justifia quand même

— Enfin, je n’ai ni besoin d’un bulldozer devant moi ni de quelqu’un qui nettoie derrière moi. J’ai besoin de partenaires, des ailiers qui me préviennent parfois, qui anticipent surtout les gestes des ennemis et, de préférence, qui les neutralisent sans même m’en parler.

Il était maintenant temps d’exposer son plan.

— L’énergie et l’alcool. Si je refuse les augmentations annuelles en février, une grève surviendra, le prix du charbon flambera. Les conservateurs vont le sentir venir et investir dans le charbon par délit d’initié. Mais contre toute attente, je doublerai les primes. J’aurais quelques ennemis. Alors, je ferai amende honorable, voire la proie blessée et je proposerai de négocier sur la loi prohibition, de soutenir la sortie de la prohibition… Les conservateurs s’abstiendront évidemment. Ils sont à l’origine de cette loi. Ils laisseront entendre des compromis aux travailleurs et attendront des retours de temps à autres. Ils les laisseront abroger la loi et reprocheront ensuite tous les problèmes de sécurité (sécurité routière, criminalité, violence faite aux femmes) pour reprendre le pouvoir aux prochaines élections. Ils immobiliseront le pays en demandant les retours d’ascenseur aux travaillistes, et on en revient à ce fichu immobilisme.

Mais qu’allait gagner Mildred Bellovà. Il ignorait tout de ses activités extra-légales, mais il n’était pas ignare sur la puissance de la mafia serbe.

— Si la loi sur la prohibition se maintient, je ne doute pas que la Serbie saura en profiter, n’est-ce pas ? Vous savez que je possède toujours les bateaux de pêche de mes sociétés anglaises. Après mon divorce, mon ex-femme a revendu les parts de la société française de pêche à l’une de mes meilleures amies.

Y avait-il besoin d’un dessin ? Qui remarquerait des bâteaux de pêches s’approcher l’un de l’autre ? Et vu la taille de ces bateaux, il ne serait pas difficile d’y cacher de l’alcool. de volumineuses quantités d'alcool. Vincent savait que ses confidences intéresseront un parrain serbe et que Mildred saura revendre cette information. Il n’imaginait pas une seule seconde que ce parrain était cette talentueuse femme d’affaires assise à côté de lui.

Il tendit son verre d'eau pour trinquer en attendant de trinquer un jour avec du vrai champagne !

— Promettez-moi simplement d'y réfléchir.
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15.02.22 19:23
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