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Prem Hadid
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Il avait commencé les anxiolytiques et les somnifères. Un rendez-vous en règle réserver depuis des mois pour évaluer sa santé après le coma, et le traumatisme crânien. Le médecin avait tout évalué. Si son corps avait reçu tout le repos nécessaire durant son séjour en Écosse, son état mental, lui, racontait une autre histoire. Réticent à la prescription du médecin, Prem affirma que ce n’était que temporaire. Que lorsque sa chérie serait là, il dormirait bien. Que lorsque sa fille serait née, il ne serait plus aussi anxieux. Le médecin insista tout de même, ne serait-ce que pour épargner ses poumons de la cigarette. Finalement, Prem avait dû lui donner raison…Ces trois derniers jours, Prem angoissait du moment où il se réveillait jusqu’à celui où le somnifère l’assomait pour le plonger dans l’inconscience.

Il attendait désormais dans la nouvelle maison presque vide. Les propriétaires avaient été d’une générosité touchante en acceptant de le laisser s’installer, lundi, en échange de sa signature sur une promesse d’achat, peu après que la nouvelle eut éclatée. Le lendemain, dès la fin de son entrevue pour London News FM, avant même de recevoir le message de Violet, lui, Bodi et Oscar empruntaient un camion et récupéraient tous les meubles de Prem, stockés dans un hangar loué depuis le saccage de son appartement.

Finalement, il avait eu raison de suivre son pressentiment. Depuis le message qu’elle lui avait laissé à la hâte, Prem n’avait plus de nouvelles de Violet, et il ne savait pas où elle se trouvait, ni si elle allait bien. Poppy n’était plus avec elle, mais elle lui avait assurer qu’elle rentrerait aussitôt qu’elle le pourrait. Iris lui avait bien donné quelques détails, et il s’était retenu de se rendre lui-même à la conférence de presse organisée par ses parents pour retrouver Violet.

Ils lui avaient enlevé sa chérie et sa fille, des morceaux de son coeur, son âme… et Violet s’était laissée faire. Qu’était-il arrivé à son courage? À la promesse qu’ils s’étaient fait, il y a quelques semaines? Il avait imploré Tommy de la ramener à lui, et le chauffeur avait accepté, même au péril de son emploi. Prem savait qu’il ne pourrait jamais le remercier assez pour ce qu’il faisait pour eux.

Attendre la voiture était une torture. Tommy avait-il seulement réussi? Était-il déjà trop tard? Prem n’arrivait à rien d’autre qu’attendre. Assis sur les marches qui menaient à la porte d’entrée, le journaliste, les coudes appuyés sur ses genoux, posait sa tête entre ses mains. Il avait beau dormir grâce aux somnifères, il était mort de fatigue. Le ronronnement d’un moteur résonna alors plus loin sur la route de campagne. Prem leva la tête. En apercevant la voiture de Tommy, Prem bondit sur ses pieds. Il courut pour déverrouiller le portail en fer qui gardait la résidence. En apercevant Tommy, puis Violet, s’extirper de la voiture, quelque chose se brisa en lui. Ses nerfs tendus par le stress, la fatigue, l’angoisse des derniers jours lâchèrent d’un seul coup. Son visage se crispa, et un flot de larmes lui embua les yeux, avant qu’il ne se précipite pour la serrer contre lui.

Que Tommy le voit dans cet état n’avait aucune importance. « J’ai eu si peur… » dit-il, entre ses sanglots qui ne semblaient pas avoir de fin. « J’ai eu si peur de ne plus te revoir ». Ses bras cimenté autour d’elle, le visage baigné de larmes, Prem pleurait toutes les larmes de son corps sans arriver à s’éloigner d’elle. L’idée de la savoir en Allemagne, aussi loin de lui, était toujours intolérable. Il ne se libéra d’elle que pour plier les genoux et embrasser son ventre, puis, pour serrer Tommy dans ses bras, et le remercier pour ce qu'il avait fait pour eux.

Tommy l’aida à emmener les valises préparées par Violet à l’intérieur, avant de partir, et Prem lui promit de lui rendre l’ascenseur. Prem essuya ses joues. Il n’avait pas pleurer ainsi depuis longtemps, mais il sentait qu’il en avait eu besoin. Il leva la main pour la poser doucement sur la joue de Violet. « On ne nous trouvera pas ici… Elle n’est pas encore achetée, mais j’ai signé une promesse d’achat. Tu aimes? Je te ferais faire le tour du propriétaire ». Évidemment, il fallait meubler, décorer, mais l’heure n’était pas à cela.

Prem encadra le visage de Violet entre ses mains. Sans sa vue embrouillée par les larmes, Prem pouvait vraiment la regarder, et plonger ses yeux fatigués et rougis dans les siens. Ses beaux yeux… Prem se contenu une nouvelle fois de pleurer en imaginant ne plus la revoir, elle et ses beaux yeux « J’aurai dû rester avec toi » dit-il, la voix enrouée. « Je suis désolé de ce qu’ils t'ont fait ». Il savait à quel point cela avait dû l’affecter. Perdre son titre… Elle qui avait tout fait pour le garder. « Tu veux me raconter ce qui s’est passé? »

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Prem Hadid
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Violet Hanovre Hadid



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Je viens d’entendre le verrou. Ils m’enferment comme si j’étais une criminelle. C’est la façon dont Mère me regarde. Fuyante. Entre la honte et la déception. Elle n’a pas dit un mot. Elle s’est contentée de baisser les yeux en cachant des larmes. Je ne sais pas ce qui me fait le plus de peine, qu’elle n’accepte pas sa future petite-fille ou bien de l’avoir déçue elle ? Ou est passée sa fierté ? Sa tendresse ?

Ma seule consolation est de voir combien Iris a mûri ces derniers mois. J’ai bien failli ne pas la reconnaître. Ma petite soeur est une vraie femme maintenant. Une femme bien plus affirmée que je ne l’étais à son âge. Cela me donne un peu d’espoir pour elle. Peut-être ne m’en voudra-t-elle pas d’avoir compliqué les choses pour son entrée dans le monde. Ils ne nous ont pas laissé ensemble plus de deux minutes. Sûrement pour nous empêcher de parler. J’aurai pourtant aimé pouvoir lui présenter des excuses. Et puis aussi, lui demander de l’aide pour avoir des nouvelles de Poppy et de Prem.

Je n’ai plus de téléphone. Ils ont même pensé à couper la ligne de la chambre. C’est impensable, toute cette ingéniosité simplement pour m’empêcher de vivre. Maintenant, je suis sensée m'entraîner pour dire l’allocution devant la presse. Je n’ai pas besoin de la lire pour savoir ce qui est dit. Père a été très clair sur ce point. Ma grossesse me prive de tout droit de titre et de succession sur notre lignée. Dans quelques minutes, je ne serai plus rien. J’en ai le sang glacé. Sans doute serait-ce plus facile à appréhender avec Prem pour me rassurer. Mais, je ne sais même pas où il est. S’il va bien… Edward l’a directement menacé en ma présence. J’ai tellement peur qu’ils lui fasse quelque-chose.

Père m’a juré qu’il n’en serait rien si seulement je coopérais. Qu’on me déposerai en Allemagne où je pourrai faire une vie tranquille, chiche mais paisible. Cela aurait pu me convenir si ça n’impliquait pas de vivre sans mon journaliste adoré. Impossible. Je n’ai pas fait tout cela pour être séparée de lui. Pas encore. Dalia a un père. Le seul mari qui existe à mes yeux. C’est lui. Je suis Mrs Violet Hadid. Peu m’importe ce que dise les registres. Je sais que le Seigneur comprend ma rébellion. Il le doit. Puisqu’il est Amour.

-LORD OLIVER HANOVRE: “ Violet” Dieu m’est témoin. Jamais je n’ai pensé à mal. Jamais je ne pensais qu’un simple baiser m'emmènerait jusqu’à ce moment-là. Je me leva lentement. Il faut dire que je ne dormais pas depuis trois jours. Ou alors d’affreux cauchemars dans lesquels ils s’en prennent à Prem.

-LADY VIOLET CRAWLEY: “ Je vous en prie Père...” Une main se posa sur mon épaule pour me forcer à avancer. Une houle d’angoisse manqua de me faire chavirer. Je devais me concentrer sur quelque-chose. Le couloir était tapissé de rouge. Je me revois arpenter ce couloir. Le jour du Bal des Débutantes. Tu étais là, Rose, Swan, Aidan… Nous étions heureux. Insouciants. J'espère que Tyrgan m’invite à une danse. C’était mon seul souci… avoir une danse du Duc de Campbell. Mais où est-il, ton frère aujourd’hui ? Et Peter ?

-TECHNICIEN: -“Lady Crawley ? Par ici. Sous la lumière. ” Edward se trouvait sur l’estrade. Il me regardait faire. Je sentais sa réjouissance à me voir coincée. Son dégoût dés qu’il baissait son regard sur mon ventre. Ma petite fille, mon ange, n’avait rien à voir avec eux. Rien du tout. Je sentais dans le personnel une sorte d’embarras et un soutien tacite. De quoi étaient-ils au courant ? Jusqu’à l’ultime seconde, j’espérais que Prem allait apparaître et m'emmener loin de cette fosse aux lions. Ils étaient tous là, en rang d’oignons, à me fixer. A juger et attendre.

-LADY VIOLET CRAWLEY: “ Bonjour. Comme vous en avez eu l’information, j’ai demandé cette conférence de presse pour… ” Mon palpitant s’emballa. La lumière devint un peu plus aveuglante. Je sentais mes mains trembler. “ … pour vous annoncer… ” Prem ? Où était-il ? J’avais besoin de lui. “ … pour vous annoncer ma décision d’...” Un petit coup de pied me rappela tout à coup l’essentiel. Dalia. Dalia était là avec moi. Je me sentais sourire. Mes épaules se détendent.

Tout se déroula très vite. Ils ne me laissaient pas répondre aux questions des journalistes. Deux hommes escortaient hors de l’aile, hors de Berkeley. Une voiture noire et blindée était en stationnement à l’arrière. Je manqua de pousser un cri de soulagement en découvrant que Tommy était le conducteur. Je me retenais, évitant aussi de trop le regarder. Iris apparue sur le seuil juste à temps pour une embrassade et je senti qu’elle glissait un mot dans ma main. Son baiser me fait chaud au cœur.

Une fois sortis de Belgrade, on devait me transporter à l’aéroport pour prendre le vol pour Munich. Mais, je n’avais aucune intention de me rendre en Allemagne. Je voulais retrouver Prem. A la lecture du mot mon cœur bondit dans ma poitrine. Doux Jésus. Nous n’étions pas seules! Je n’osais prononcer un mot. Mais je guettais le trajet pour découvrir notre escapade. Le trajet me paru très long. Je vis une maison se rapprocher et une silhouette aux cheveux sombres. “ Prem! ” L’appelais-je malgré la vitre et la distance qui nous séparaient encore. Une énergie brute revenait dans mes veines.

Je n'ai pas pu attendre que Tommy fasse le tour de la voiture. J’ouvris la porte et il eut à peine le temps de m’aider. “ Prem!” Il allait bien. Il allait bien! J’en pleurais de soulagement et de joie. Je me pressais contre lui, dans son étau, Dalia entre nous, bien au chaud. “Je n’y serai pas allée… Jamais… pas sans toi… ” Je répétais mes mots en boucle en me cachant dans son cou. Je ne voulais plus jamais le lâcher. Jamais. Je peinais à quitter son étreinte et entrais dans la maison. Pour le moment, je m’en moquais. Je voulais Prem.

Je posais ma main sur la sienne. Le voir pleurer ainsi me fendait le cœur. Je venais poser des petits baisers sur les zones de son visage. Je voulais effacer les épreuves, la tension. “ Tu as l’air si fatigué… c’est toi que j’aime. Je ne sais pas… D’abord, je veux juste… être avec toi. ” La conférence venait de jouer sur mes nerfs. Je n’avais plus la force de rien. Je ne me sentais plus en capacité de réfléchir correctement. Doucement, je l'attirait pour nous asseoir quelque part.

Je posais mes mains sur les siennes pour les caresser. “ … S’il te-plaît, jure moi qu’on ne se sépare plus maintenant ? ” Je n’en voulais plus de ces angoisses. Plus jamais. Je me mis à pleurer, maintenant que je réalisais ce que je venais de faire. Les conséquences de cet affreux piège. Je cherchais à contrôler mon flot pour réussir à parler. Je sortais de trois jours en enfer. J’avais rarement été aussi tendue. “ Oui. Ils m’ont pris mon téléphone après que je t’ai appelé. Les Dunn étaient en mauvaise posture aussi. C’était… une prison. On me surveillait tout le temps. Je n’ai pas eu le droit de retourner au haras. Je leur ai pas dit au revoir... ” Mon cœur s’alourdit dans ma poitrine. Maintenant que je pouvais saisir que la magie de l’Ecosse était terminée. Quelle affreuse façon de finir.

Mon Père était furieux. Il m’a dit que si j’acceptais la conférence de Presse… Ils te laisseraient tranquille. Mais sinon, ils feraient en sorte que tu ailles en Prison !! Ils en ont le pouvoir. J’ai eu peur. Alors j’ai accepté. ” Je revenais contre lui, m’accrochant à ses épaules. “ Il m’a dit que Maman était tombée malade à cause de moi. Que j’allais la tuer en plus de la déshonorer. Elle ne me parle plus du tout... ” Je frissonna au souvenir des yeux d’Edward. Il me haïssait vraiment. “ Ils ne m’ont même pas donné une chance d’expliquer. ” Je collais mon nez dans son cou. Je respirais son parfum de peau. Le flot s’apaisait un peu. “ Je pensais m’enfuir et aller me cacher chez Lowri ou chez Parrain. … Et te chercher. ” Je plongeais mes doigts dans son cuir chevelu à l’arrière. Je les malaxais lentement. Je trouvais ses lèvres pour un baiser, doux au début, passionné à la fin. “ Je t’aime… Tiens moi fort. ” Le suppliais-je en le serrant avec force moi aussi. Le tohue des émotions était en train d’avoir raison de moi. Mon corps se détendit d’un coup. Je ne voulais plus bouger.

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Violet Hanovre Hadid
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Prem Hadid
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En étaient-ils vraiment là? À promettre de ne jamais se séparer? Il semblait que oui. L'absence de Violet auprès de lui le rendait misérable. Avant leur rencontre, Prem ne comprenait que des gens puissent dépendre de leur moitié. Des gens dramatiques, se disait-il. Maintenant, il ne le comprenait que trop bien. Sentir ses baisers sur son visage et l’odeur rassurante de ses cheveux fit fondre son cœur, et il ferma les yeux de bonheur. Elle était là, enfin. Elle était vraiment là, comme il était là, auprès d’elle, enveloppés dans la lumière orangée du soleil couchant, qui baignait le salon où ils s'asseyaient, pendant les quelques instants que le grand arbre au fond de la cour leur laissait avant d’engloutir le soleil dans ses feuilles. Prem sentait avoir bien choisi cet endroit. Une maison pour accueillir leur fille et pour les voir vieillir ensemble pour toujours. Que ce soit raisonnable ou pas, il jura “Je n'irais nulle part sans toi”.

En le voyant pleurer à son tour, il essuya ses larmes d’un geste du pouce. Il l’embrassa sur le front pour l’encourager à continuer. Il s’était fait un sang d’encre pour elle et Dalia. Ne pas avoir eu de leurs nouvelles l’avait torturé du matin au soir. Prem voulait tout savoir, et il écouta sa chérie. Les menaces, sa captivité, la conférence, la honte de ses parents… Voir la femme de sa vie si bouleversée par tout ce qui s’était passé, par tout ce qu’ils l’avaient obligé à faire, assombri le regard de Prem. Furieux, il sentit sa poitrine s’enflammer. Violet avait été privée de liberté, privée de son téléphone, privée de terminer son stage, tout ça parce que ses parents s’étaient servis de lui pour la faire plier. N’avaient-ils aucune honte?

Prem lui rendit son baiser. “Je te tiens ma chérie, je suis là”. Il colla sa joue contre la sienne, et sentit Violet se détendre dans ses bras. Il lui caressa le dos d’une main réconfortante. Il garda un long moment Violet contre lui, jusqu’à ce que le soleil disparaisse derrière les feuilles du grand arbre, et que de timides étoiles apparaissent dans le ciel. Sa poitrine se souleva lentement pour expirer un long soupir. D’une main, il saisit celle de Violet. De l’autre, il gratta sa barbe, cherchant le meilleur moyen d’exprimer la colère qui lui brûlait toujours le coeur. Trop longtemps il avait laissé le bénéfice du doute aux parents de Violet par amour pour elle. Il le regrettait aujourd’hui.

Puis, Prem se ravisa au dernier moment. Cette conversation attendrait demain, mais ils l’auraient. Il y comptait. Pour l’instant, ils étaient épuisés tous les deux, et sa chérie devait l’être encore plus, avec la petite fleur qui faisait sentir sa présence de plus en plus. Heureusement, Prem savait exactement où l’emmener. Il lui sourit en coin “Passe tes bras autour de mon cou Violet”. Prem glissa ensuite son bras sous ses genoux, et l’autre dans son dos, avant de lentement se lever, trouver son équilibre, et transporter sa princesse fatiguée dans ses bras, comme un nouveau marié portait sa femme dans ses bras au moment d’entrer chez eux pour la première fois. Lorsque ce serait le cas, Prem se promit de le refaire une seconde fois.

Son lit aux draps noirs et à la couverture bigarrée jurait avec les murs blancs et apaisants de leur chambre, mais au moins, ce lit leur avait toujours bien servi, depuis la toute première fois. Prem déposa Violet au bout du lit, et fit mine de s’étirer le dos. C’était qu’elle commençait à être lourde, la petite Dalia… Prem plia alors les genoux pour poser les mains sur sa taille et poser un baiser sur le haut de son ventre. “Toi aussi tu m’as manqué, ma petite fleur”, dit-il à voix basse, avant de lever les yeux vers Violet. “Est-ce que ça va bien avec elle? Je veux dire… Tu supportes comment?” Mine de rien, il ne restait plus que trois mois à cette grossesse inattendue. Violet s’était déjà plaint de certains maux, de sa lourdeur, de sa respiration plus difficile… Il voulait savoir comment elle allait, sa pauvre chérie. “Je t’amènes sous la douche? Tu verras, elle est beaucoup plus grande que ce que j’avais chez moi”, dit-il, un sourire plein de sous-entendus sur les lèvres.



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Prem Hadid
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Intriguée par cette requête, je me suspendis à sa nuque. Le sol se déroba sous mes pieds. J’en souriais, riais même. C’était chevaleresque, romantique. J’avais imaginé qu’Edward me porterait de cette façon le jour de notre mariage. Ce qui ne s’était pas fait. Je posais un baiser sur la barbe de Prem, ravie de le vivre avec lui. En moi-même, sans doute m’imaginais que nous étions à nos noces, dans cette maison qu’il avait choisi pour nous. Cela me fait du bien de rêver. “ Où m'emmènes-tu ? ” Lui demandais en me tordant le cou. Retrouver son lit me fit plaisir. Je l'associe à de très beaux souvenirs. Quelques images volatiles qui me redonnaient vie.

Je me posais à son bord nimbée par la douceur de Prem. Cette douceur qui m’avait tant manqué dans ces quelques jours. Je lui massais lentement les cheveux en l’observant. Dalia pouvait écouter sa voix grâce à nos petits enregistrements. Je l'ai senti bouger dès que Prem s’approchait. “ Elle écoute… continu. ” Lui soufflais-je. J’étais curieuse de les voir ensemble. J’avais hâte de le voir être papa. Je plongea mon regard dans le sien. Je ne lui avait pas parlé de tout dans mes lettres. Uniquement pour limiter ses inquiétudes. Il était loin de nous et ne pouvait rien faire. “ Dalia va bien oui. Kay m’a dit qu’elle que sa croissance est parfaite. On l’a vue vendredi. … Juste à temps.” Maintenant, nous allions devoir nous mettre à la recherche d’une autre sage-femme pour les prochains examens. J’avais pensé demandé à Noor. Mais, nous en parlerons plus tard. “ Je supporte oui. ” Je lui caressais la barbe du pouce. Je m'imprégne de sa présence. Ce qui rendait les petits soucis beaucoup plus relatifs. Voilà pourquoi j’étais bien avec lui. “ Un peu d’aigreur d'estomac. ” Ce qui, je le sais, n’aidait pas à ce que je m'alimente. J’étais sensible sur ce point depuis que j’étais enfant. Il y a des choses qui ne changeaent pas. “ Mon dos me tire un peu. ” Je crois que le stage, l’activité m’aidait bien sur ce point. Il fallait que je me trouve quelque-chose à faire.

-“ Qu’a dit ton médecin ? Ton suivi ? ” Je savais qu’il avait un rendez-vous de contrôle en début de semaine. Je l'avais inscrit dans mon agenda. Comme nous étions pareils sur ce point, je voulais entendre sa réponse. Le voir. Pour savoir à quel point il enjolivait la réalité. Ce n’était pas parce que j’étais enceinte que tout était réglé pour lui. C’était une affaire sérieuse.

Je n’aurais pas eu le courage d’aller me laver. Cela me demandait des efforts physiques en mentaux. J’avais l’impression que ma peau était devenue trop délicate. Certaines sensations étaient totalement disproportionnées. Mon rapport à l’eau n’avait jamais été simple. -“Oh... ” Ce sourire me faisait de l’effet. Il allumait une douce flamme en moi. J’inclinais volontier du chef. Maintenant beaucoup plus enjouée par la perspective d’une douche. -“ Je veux voir ça. ” Lui, je voulais le voir surtout. L’effleurer. J’abandonnais toutes les émotions négatives au fur et à mesure que je défaisais mes habits.

Le désir naissant me ravivait. J’en souriais de plus belle. J’échangeais des regards chauds avec mon amoureux. J’avais envie d’être à lui âme et corps. Je l’aidais à se mettre à nu. Un rituel que j’adorais retrouver. -“ … Dis moi encore ? Comment dit-on cote ? ” Le questionnais-je tout en les touchant du bout des doigts. En fin de compte, me retrouver sous de l’eau chaude me fait un grand bien. Les tensions nerveuses diminuent. Le plaisir me nourrissait pleinement. Si bien que je lui en réclamait plus que d’ordinaire. J’avais appris, avec lui, ce que je voulais. J’avais beaucoup moins de gêne à le demander. Entre deux baisers je lui demandais de me faire sienne.

La langueur qui s'empare ensuite de moi était délicieuse. Même mes petites douleurs dorsales étaient évacuées. Je me couvris d’un peignoir moelleux sorti de ma valise. J’en profitais pour sortir un croquis de Prem que j’avais eu le temps de finir pendant ma courte séquestration. -“ Te reconnais-tu ? ” S’il le trouvait acceptable, je pourrais l’encadrer et le mettre dans la chambre de Dalia. Il nous faudrait aussi une photographie des Hadid. Des De Lascelle. Toutes ces personnes qui attendaient sa venue. N’ayant pas envie de habiller, je restais en peignoir et pieds nus.

Maintenant, j'ai envie de voir la maison. Oui maintenant. Doucement, je commençais par faire un tour de la chambre, d’observer la vue de la fenêtre. Je poursuis lentement dans un couloir, cherchant la cuisine. Je caressais la table du bout des doigts. J’essayais de nous imaginer tous les trois. Il était dommage qu’il fasse déjà nuit. J’aurais aimé la voir avec la lumière du soleil. Mais on sentait déjà une bonne énergie dedans. J’adressais un petit sourire à Prem, par-dessus mon épaule, tout en flânant. -“ Elle me plaît! ” Je regardais les placards, les meubles. -“ Je vais avoir le temps de cuisiner maintenant. ” Je ne savais pas encore si mon stage sera validé ou non. Je n’avais pas encore osé réfléchir à la suite des événements. Père allait me chercher. La presse allait nous chercher. Moi, je voulais simplement préparer la venue de Dalia. Je voulais ne penser à rien d’autre… -“ Et le terrain ? ” Je cherchais tranquillement une porte qui donnait sur l’arrière de la maison. Je l’ouvrais en grand et me postais sur le seuil pour regarder. Jamais je n’aurais agi ainsi auparavant.

Mais, j’étais une femme plus libre maintenant. Je me sentais capable d’enfreindre les codes. D’ailleurs, ne m’en avait-on pas libéré quelques heures plus tôt ? Oui. Je pouvais suivre mes envies sans penser aux conséquences. Doucement, je sortis sur le palier. J’avais envie de sentir l’herbe sous mes pieds. J’avançais sous le ciel sombre suivant le raie de lumière dans l’herbe. Celle-ci était humide, fraîche, comme le fond de l’air. -“ Sens-tu mon coeur ? ” J’inspirais en profondeur pour transmettre l’odeur de la terre humide à notre fille. Je fermais les yeux pour mieux écouter la vie nocturne. Le chant d’une chouette, le bruissement du vent dans les arbres, le grattement des bêtes. -“ Maintenant, il n’y a plus que nous.

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Rien d’inquiétant alors. Un peu soulagé, Prem eut droit lui aussi aux questionnements de Violet sur sa santé. Il ne lui cacherait rien. « Le médecin a dit que j’étais en pleine forme, que je devais toutefois éviter les sports violents » dit-il en haussant les épaules, ce genre d’activité n’étant de toute façon pas prévue « Mais il m’a prescrit des somnifères et des anxiolytiques. Je ne sais plus dormais sans toi, et tu sais comme je m'inquiète pour toi, pour tout… » Il n’avait pas vraiment honte de ce qu’on lui avait prescrit, il doutait seulement de leur utilité lorsque Violet était avec lui.

Depuis leur première nuit ensemble dans ce lit jusqu’à aujourd’hui, Prem avait appris à connaître petit à petit les envies de Violet. D’abord en explorant, en expérimentant, à force de câlins et de caresses, puis en l’écoutant, dès qu’elle avait osé vocaliser ses désirs, et il était son obligé. Dans la salle de bain, ses lèvres sur les siennes, Prem prit un soin particulier à lui retirer ses vêtements et tout le reste en douceur pour épargner sa peau sensible. Peau qui acceptait toutefois les baisers qu’il déposa dans le cou de Violet, alors qu’elle effleurait ses côtes « Pasalī'ām», lui répondit-il, la voix pleine de chaleur, avant de l’entraîner dans la douche avec lui.

L’appétit de Violet se synchronisait parfaitement avec le sien, comme si ce manque de l’un de l’autre les avait affamés. Il tortura gentiment la sensibilité de sa peau, par sa bouche, et par ses mains, jusqu’à ce que la voix de Violet le fasse frissonner de désir, lorsqu’elle le réclama enfin. L’entendre lui dire combien elle le voulait, combien elle le désirait, lui et uniquement lui, réchauffa son cœur. Il lui répéta combien il l’aimait, combien il la voulait, jusqu’à ce qu’il n’arriva plus à s’exprimer autrement que part des gémissements et des soupirs.

Une plénitude envahit son corps peu après celui de Violet. Il était léger comme une plume, et béat de bonheur, il enroula une serviette autour de ses hanches, avant de suivre Violet jusqu’à la chambre. Vidé, mais heureux, Prem s’allongea sur le lit, et suivit des yeux sa chérie en peignoir. Il se redressa ensuite pour regarder un nouveau croquis qu’elle avait fait de lui. Prem esquissa un sourire mi-flatté, mi-timide. Il savait qu’il lui avait manqué, mais en avoir la preuve matérielle sous les yeux l’émeut étrangement. « C’est bien moi » dit-il, en regrettant de n’avoir rien à lui offrir en retour. « J’aime beaucoup… Tu as déjà songé te mettre à la peinture? ». Ces propres talents artistiques étaient médiocres, mais il avait toujours beaucoup aimé regarder les autres peindre ou dessiner. Particulièrement sa mère tricoter et coudre.

Malgré sa fatigue post-amoureuse, Prem suivit Violet dans son exploration de la maison. Leur maison! Il avait encore du mal à le croire, mais cet endroit était bien à eux, et il l’aimait beaucoup. La lumière quand il faisait jour, et les murs hauts sans l’être trop. La cuisine était l'une de ses pièces préférées « J’ai hâte de pouvoir goûter! » lança-t-il en souriant. « D’ailleurs, je n’ai jamais mangé ton fameux pain, ma chérie ». Il la rejoignit à l’extérieur, appréciant, comme elle, le calme du crépuscule. Avançant silencieusement derrière elle, Prem glissa ses mains juste sur la courbe de ses reins, et il massa lentement le bas de son dos. « J’avais envie d’installer des dalles de pierres pour qu’on puisse manger dehors, quand il fait beau. Je pensais aussi accrocher une balançoire à l’arbre au fond, à côté de la grange, pour Dalia. Qu’en penses-tu? J’ai toujours rêvé d’avoir une balançoire quand j’étais enfant … » Dans l’appartement où vivaient ses parents, cela avait toujours été évidemment impossible. Sa mère adorait raconter l'anecdote où elle avait dû le traîner de force hors du parc lorsqu’il avait refusé de descendre des balançoires, à 6 ans.

Prem invita ensuite Violet à le suivre pour lui faire visiter le reste de la maison. En lui expliquant que la maison avait appartenu à une riche famille agricole, il descendit au demi sous-sol, où se trouvaient deux anciennes chambres de domestiques et la salle de lessive. Au premier étage, elle avait déjà vu la cuisine. Il y a avait le salon, une salle de lecture où des piles de boîtes remplies des livres de Prem attendaient toujours d’être déballées, une salle d’eau et deux autres petites pièces qui devaient avoir servit de bureau, de boudoir ou d’atelier de couture. Au second étage se trouvait deux autres salles de bain, et toutes les chambres, dont la leur.

Passant ensuite devant leur chambre, Prem prit la main de Violet. Il l’attira dans une chambre plus petite, en face de la leur. « La chambre de Dalia, je me disais. » Prem aimait l’idée d’être tout près de leur fille. Il fallait seulement un peu d’imagination pour animer cette pièce aux murs blancs, dénuée de tout. « C’est un peu vide comme ça » admit-il « Qu’en penses-tu? Des idées? ». Il était curieux de savoir ce que Violet pouvait imaginer. Chaque pièce vide le faisait rêver à leur vie ensemble, tous les trois. Même s’il mourait chaque jour d’inquiétude, il était de plus en plus impatient d’avoir leur petite fleur dans ses bras.

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Je m’étonnais encore de l’intuition de mon bel hindou. Cela me plaisait. Il me décontractait si vite. -“Oui… Mais ma mère a considéré que la danse et le piano suffisaient pour les arts. Sans compter que je peinais vraiment pour le piano. ” Dire qu’aujourd’hui j’en ris. Mais à dix ans, quand ma professeure de piano me rabrouait à chaque leçon, ce n’était pas pareil. Je pense sincèrement qu’elle m’a transmis une petite peur de la musique. C’est pour cela que j’ai été heureuse de reprendre avec Prem cet hiver. La musique a toujours fait partie du manoir. Je ne m’étais pas rendu compte que cela l’avait manqué. -“ Je pourrais essayer, en attendant de reprendre l’équitation. ” Mes bêtes étaient sur la propriété Crawley. Comme à chaque fois que j’y songe, je me sens inquiète. Edward sait que je tiens aux chevaux. Il serait bien capable de se servir d’eux pour me faire de la peine. -“Est-ce que tu crois qu’il va faire du mal aux chevaux ? ” J’avais besoin de m’entendre dire que c’était une idée folle. Que je faisais erreur.

Voilà comment l’on pouvait s’apercevoir que le temps passait très vite. -“ C’est vrai que je ne te l’ai pas encore fait. Il faut que je m’entraîne à nouveau. ” Je ne voulais pas lui offrir quelque-chose qui ne soit pas à la hauteur de ce que je m’étais fixée. Prem était un superbe cuisinier. Je ne pouvais pas imaginer le décevoir, sur ce plan là comme sur les autres d’ailleurs. J’allais devoir trouver un boulanger pour qu’il me vende de la bonne levure. La vue du crépuscule me coupait dans mes considérations culinaires. Mais pas tant que le massage prodigué par mon doux journaliste. -“ Merci. Cela fait des jours que je rêve de ça. ” Je me demandais si mon poids était stabilisé. C’était un faux espoir. Notre petit ange allait prendre des grammes jusqu’au dernier jour. -“ J’en veux bien un tous les jours.

Je pouvais aisément me projeter à voir une balançoire, des dalles, un petit verger. -“Une cabane aussi ? J’ai passé des heures à jouer dans notre cabane. ” C’était un de mes endroits préférés sur le domaine. On ne venait pas me chercher là bas. C’était notre repère à Iris et à moi. Nous montions toutes sortes de plans. Des plans pour rendre les Princesses plus fortes. Que personne ne puisse nous dire ce que l’on pouvait faire ou ne pas faire. -“ Ça va être un merveilleux endroit pour une petite fille. ” Je l’y voyais déjà. J’imaginais sa peau foncée et ses beaux cheveux bruns. Je pouvais entendre son rire imaginaire courir dans le jardin. -“et un petit garçon. ” Nous en étions aux fondations de notre famille. Mais pour moi, il était très clair que Dalia ne serait pas une enfant unique. Je mettais toujours dit que j’aurais des enfants, au moins deux, mais trois je préférais. -“ Moi aussi je ferais de la balançoire avec elle.

Prem avait fait un gros travail de prospection. Je me rendis rapidement compte qu’il avait trouvé un bijou. Les pièces étaient agencées de façon réfléchie. Les murs étaient en bon état. Nous avions de l’espace. Chacun pourrait avoir un bureau. Il y avait assez de chambres pour recevoir nos proches dans le confort. Je pourrais utiliser le niveau intermédiaire pour la danse. -“ J’ai déjà quelques idées… Je pense que les proportions iront très bien. Quelle belle trouvaille. ” Il avait du chercher des heures!

Main dans la main, j’entrais avec lui dans cette future chambre d’enfant. Celle de notre fille. Dalia qui d’ailleurs ne cessait de bouger. -“ Oui, la plus proche de nous. Je préfère. ” Je ne voulais pas qu’elle soit trop loin de nous. D’autant que je voulais l'allaiter. Je projette l’image que j’avais en tête dans cette pièce. -“ Des meubles en bois clair, du blanc. Un berceau juste là.” Lui disais-je en avançant vers le mur de droite. -“ Ici sa penderie. Là, un joli coffre à jouet. ” Sensiblement la même chambre que j’avais envisagé pour le fils d’Edward si ce n’est la couleur pour Dalia, une couleur pastel, du rose ou peut-être un vert-bleu. -“ Un cheval à bascule. Le mien. Je l’ai appelé M. Bock. Et une petite bibliothèque bien sûr, je veux que le livre soit familier dans sa vie. Je lui lirai les contes… ici dans un fauteuil. Juste à la lumière. ” Me revins alors la question de savoir comment récupérer toutes ces affaires. Si seulement je le pouvais encore ? -“ Qu’en penses tu ? Avec des murs pastel où on pourrait peindre des oiseaux ?! ” Lui proposais-je d'une voix douce pour éloigner mes milles et unes angoisses matérielles.

Je ne voulais pas assombrir mon humeur. Je voulais être avec Prem. Je me fondit vers lui et posais mon front sur son épaule. J’étais plus calme, mais la fatigue était là. Je commençais aussi, ô miracle, à avoir faim. -“ … ne m’en veux pas, mais je n’ai rien pu manger. Je commence à avoir faim. J’ai envie de crêpes avec de la confiture… beaucoup de confitures. Et puis après je voudrais dormir dans tes bras… pendant au moins trois jours. Être réveillée par toi rien que toi. ” Etait-ce un refus de la réalité actuelle ? Parfaitement. Mais je n’en pouvais plus de tenir mes gardes. Je n’avais qu’une seule hâte, me reposer dans son aura. Oui, nous avions bien l’air destinés à nous retrouver pour nous endormir. Mieux valait cela que de penser aux autres. Que d’être avec les autres. Cette douloureuse expérience me rendait tout de même plus sombre, je le sentais bien. Mais peut-être était-ce pour le mieux.

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Violet Hanovre Hadid
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Prem Hadid
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Prem lui frotta gentiment le dos. Selon lui, Edward était bien capable de faire du mal aux chevaux. Il avait bien fait du mal à sa femme. Seulement, les cheveux ne lui appartenaient. S’il leur arrivait quelque chose, il pouvait risquer gros, si on découvrait ce qu’il avait fait. Tristement, les gens se choquent plus quand il s’agit de cruauté animale que de violence conjugale. Tout de même, Prem ne pu être franc avec Violet. Elle commençait tout juste à aller mieux, à se détendre. « Non… je ne crois pas, mais ils seront mieux avec toi ». D’ailleurs, puisque Violet devait retourner au manoir, et peut-être aussi chez ses parents pour récupérer ses affaires, Prem tenait à être là. Ils ne se séparaient plus.

« De rien ma chérie », dit-il en continuant de masser son dos endolori. « Il me faudra de l’aide pour la cabane. Je ne suis pas très doué de mes mains. Sauf pour les massages… » Malgré les petits maux ici et là, Violet supportait magnifiquement la grossesse. Tellement qu’elle évoqua même un éventuel deuxième enfant. Un garçon. Prem se mit à rire « Termine déjà celle qui est en route! » dit-il en déposant un baiser sur ses cheveux. Peut-être changerait-elle d’avis après l’accouchement, qui sait. Fidèle à lui-même, Prem restait prudent, et indécis. Il commençait tout juste à s’attacher réellement à sa fille. Il avait fallu lui donner un nom, et surtout, commencer à la sentir bouger, pour que Prem soit enfin frappé par ce qui l’attendait. Il voulait apprivoiser sa fille le plus possible, et comprendre ce qu’était le travail de parent, avant de songer à un éventuel petit frère à Dalia.

Ravi que Violet trouve la maison bien choisie, Prem écouta les idées de sa chérie avec un sourire en coin. Il hochait la tête aux meubles blancs, à la penderie, et tout le reste. À la bibliothèque, évidemment. Transmettre à leur fille leur amour pour les livres le rendrait le plus heureux père au monde. « Mh… Des oiseaux, pourquoi pas! Je voudrais une couleur apaisante pour les murs. Peut-être du vert ou du bleu? Ou rose… » Prem n’avait rien contre la couleur rose, à condition de ne pas en mettre partout, simplement parce que Dalia était une fille. Dalia qui semblait encore plus éveillée que ses parents… Lorsque Violet posa sa tête contre son épaule, Prem la serra contre lui, et sentit Dalia qui ne tenait pas en place. Visiblement, ils auraient à faire à une petite excitée!

« Mērē pri'ā» Prem embrassa Violet sur le front. Elle devait être absolument affamée. Connaissant maintenant bien Violet, il se doutait que l’angoisse des derniers jours lui avait coupé l’appétit. Raison de plus pour manger rapidement. « Mangeons alors. Je m’occupe des crêpes, mais je ne suis pas responsable si Dalia te réveille pendant la nuit », lança-t-il, sourire en coin, avant de prendre Violet par la main, et l’emmener avec lui à la cuisine. Après une dose de sucre, la petite risquerait de bouger toute la nuit. « Dis moi Violet… quand elle bouge, ça ne te fait pas mal? C’est comment? » Lui-même ne ressentirait jamais quelque chose bouger en lui, Dieu merci! Tout de même, il était curieux de connaître le point de vue de Violet.

Comme elle, Prem ne souhaitait plus qu’une chose : passer tout son temps avec elle, sans devoir lui dire ce qu’il avait sur le cœur à propos de ses parents. Il n’en avait plus envie, mais il le fallait. Il lui accorda cependant ces trois jours de grâce. Après tout, cela ne devait pas être fait demain. Il pouvait attendre. À la fin de ces trois jours, il lui parlerait. Pour le moment, Prem avait d’autres idées en tête. En mangeant leurs crêpes à la confiture, il proposa un marché à Violet. Demain, elle devrait le suivre partout dans ce qu’il ferait, et vendredi, ce serait à son tour de faire tout ce qu’elle lui demandait. C’était l’opportunité parfaite pour faire tout ce qu’ils voulaient. Personne ne savait qu’ils se trouvaient ici, mis à part Tommy et Oscar.

Le lendemain, ils se levèrent tard, presque à midi, Prem trop heureux de retrouver la chaleur de Violet près de lui. Il prépara le déjeuner, et toujours aussi mystérieux sur ses intentions, lui demanda de porter des vêtements discrets. Elle pouvait même emprunter les siens! Le but était de ne pas être reconnus, même si ici, dans ce quartier tranquille, les chances qu’ils le soient étaient moins probable qu’en pleine ville. Une fois prêts, Prem fit grimper Violet dans le petit camion de déménagement loué, et prit la direction du magasin de peinture, pour y trouver la couleur parfaite pour la chambre de leur petit ange, et tout le nécessaire de peinture. Le prochain arrêt fut dans une boutique de vêtements pour nourrissons et enfants. Sans surprise, beaucoup de rose du côté des filles. Violet et lui n’étaient pas toujours d’accord sur le choix de vêtement, Prem préférant les pyjamas les plus confortables, peu importe la couleur. Le prochain arrêt fut dans au cinéma. Violet lui avait déjà dit n’y jamais être allé, et cela devait évidemment être corrigé. La noirceur de la salle leur donnait un parfait anonymat, et il laissa à Violet le choix du film. Prem rêvait de ce premier rencart depuis très longtemps. Depuis le début. Mieux valait tard que jamais, car s’il avait appris une chose en tombant amoureux de Violet, c’était que la banalité de la vie est merveilleuse, et tellement sous-estimée.

Le jour suivant, Prem laissa Violet dicter leur journée avec plaisir. Le samedi, Prem commençait à peindre la chambre de Dalia avec la couleur choisie, mais aussi avec le plus grand soin. Il ne voulait aucune imperfection, et il se concentrait en silence, pleinement dans ses pensées. Trouver comment les mots pour dire ce qui l’ennuyait depuis mercredi s’avérait encore plus difficile après ces trois jours de paix totale et de bonheur. Il ne s’arrêta de peindre qu’à l’heure du dîner, durant lequel sa barbe ne cessa de le démanger.

Finalement, peut-être n’y avait-il aucune bonne façon de dire ça. « Violet… » Prem inspira, et croisa ses mains devant lui. Il baissa les yeux un instant, puis, regarda Violet. « J’ai vraiment eu peur pour toi, quand j’ai su que … qu’on t’avait emmenée. J’ai vraiment eu peur de te perdre aussi. En fait, je crois que je n’avais jamais eu aussi peur » dit-il sérieusement. Autant avait-il craint de ne plus jamais la revoir, de ne jamais la retrouve, il avait également craint pour sa santé. Physique et mentale. Ses parents l’avait enlevée, voilà tout. « Tes parents… », dit-il avec plus de dégoût qu'il ne l'aurait voulu.

Prem cala son dos contre sa chaise, et poussa un soupir. Il regardait Violet droit dans les yeux. « Je souhaitais pouvoir les rencontrer un jour. Vraiment. J’aurai voulu que ce soit au moins cordial entre nous ». Il leur avait laissé le bénéfice du doute très longtemps. Il avait même été prêt à se convertir si cela avait pu leur permettre de l’accepter davantage. Quel imbécile naïf… « Les choses qu’ils t’ont obligés à faire et ce qu’ils ont dit à mon sujet sont à mon avis impardonnables. Je ne peux pas leur pardonner et je ne vais jamais le faire », dit-il avec aplomb, l’air grave. « Libre à toi de leur pardonner, mais je ne veux pas qu’ils fassent partie de ma vie. Ni de celle de Dalia ».

Jamais ils ne rencontreraient leurs petits-enfants et ce serait tant mieux. Selon lui, les Hanovre ne méritaient aucun lien avec Dalia, ni avec lui. Leur présence ne pouvait qu’être néfaste pour leur fille, lien de sang ou pas.

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Prem Hadid
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Je tirais deux chaises pour pouvoir m'asseoir avec mes jambes surélevées. Elles étaient lourdes après une journée mouvementée. Une fois calée, je me tenais le ventre, plus par habitude que par nécessité. Je savais où était Dalia. J’aimais être en contact avec elle. Je suivis Prem des yeux alors qu’il commençait à cuisiner pour nous. J’adorais regarder son profil, avec son air si sérieux et concentré, les mèches sur son front, le creux de sa nuque. -“Ca peut arriver. Quand elle y va fort. … Au début, c'était comme de sentir une petite vibration. Comme une aile de papillon qui te chatouille. ” Je continuais de lui décrire, cherchant des mots qui parfois me venaient en allemand, ou que je voulais apprendre à dire en panjab.

Pendant ce dîner Prem me fit une amusante proposition. Je trouva très bien de nous offrir une journée chacun pour écouter nos envies. Je lui dit “oui”. Il y avait des choses que j’avais envie de faire avec lui. Le simple fait de pouvoir dormir près de lui, au calme, sans contrainte, me dit beaucoup de bien. Même Dalia sembla s’en trouver apaisée. Je coopérais de mon mieux, allant jusqu’à mettre l’un de ses t-shirts avec un pantalon souple de grossesse. Nous eûmes un petit débat pour le choix de la peinture. J’acceptais un vert tirant sur le bleu, qui me paraissait très raffiné. Je voulais que ma fille ait accès au raffinement! Même chose pour ses habits. Je du un peu batailler pour qu’elle ne finisse pas uniquement en pyjama blanc. Mais pour une fois c’étaient des échanges qui ne tournaient pas à la dispute.

L’expérience du cinéma me plaît. J’aimais vivre une expérience de groupe avec des anonymes. Intriguée par les réactions du public de la salle. J’avais basé mon choix de film sur le casting de l’affiche. Il n’avait rien d’extraordinaire. Mais en fait j’aimais que ça ne le soit pas. J’aimais faire des choses qui soient tout à fait ordinaires. J’en ressortie aussi ravie qu’épuisée.

Le vendredi fut donc à ma convenance. Je nous fait garder le lit en matinée pour une bonne partie, en profitant pour apprendre des mots entre caresses et rire. Je lui proposais de préparer une pâte à pain avant de la faire reposer au frais. J’avais repéré une petite galerie d’art indépendante dans le quartier. Je nous y attirait. J’avais été loin de tout centre culturel pendant des semaines et cela me manquait. De même pour une librairie où je cherchais des bouquins pour enfants, d’autres pour apprendre les coutumes indiennes, et enfin quelques romans. La dernière chose dont j’avais très envie était de danser avec Prem. Nous ne pouvions pas aller à la soirée de Lady Canterbury. Ou à aucune autre. Bien sûr. Mais, je mis de la musique dans la maison et l’invitait à danser pour une bonne partie de la fin de journée. J’en fus heureuse. D’autant que mon beau journaliste avait plus de dextérité qu’il ne le pensait.

Ces deux jours me firent voir que nous avions beaucoup de différences, oui, mais aussi énormément de points pour nous rapprocher. J’en étais plus sereine. Le samedi, pendant qu’il s’occupa de la chambre, je m’occupais de la nôtre. J'ai mis des fleurs fraîches, une petite bibliothèque, une gravure au mur. Je terminais le pain aussi. Il ne me parait pas si mal au goût avec beurre et confiture. Je fis du repérage dans notre jardin, pour faire l’indexe de ce qui y était planté, comment la pousse se faisait. Je m’y sentais bien dans ce jardin. Il était charmant.

-“Mh ? Oui chéri ? ” Lui demandais-je en nous servant un nouveau verre d’eau à chacun. Le travail de peinture l’avait absorbé. Je ne l’avais pas beaucoup entendu. J’effaçais mon sourire lorsque je compris qu’il mettait en place la base d’une discussion sérieuse. Je repoussa mon couvert en silence. -“... J’ai eu très peur aussi. ” Lui accordais-je d’une voix ténue. Je n’avais pas du tout envie de repenser à cet affreux début de semaine. Pourquoi d’ailleurs ? Nous étions si bien là.

Mais la colère et le dégoût de Prem brisa la bulle que nous venions de créer. Je me figeais. Je n’avais pas envie de penser à eux. Ni à ma mère malade, ni à mon père autoritaire. Ils étaient loin. Mais, je connais bien mon journaliste maintenant. Il ne m’épargnerait pas le sujet. -“Bien sûr, je le sais. Moi aussi, c’est ce que je voudrais pour Dalia. ” Ce ne serait pas possible dans l'immédiat. Ils étaient trop choqués et trop entravés par la déception. Il allait leur falloir du temps. Certainement plusieurs mois ou années avant de pouvoir envisager quoique ce soit. Pour moi également, car le comportement de mon père m’avait profondément choquée. -“ Ils ne sont pas faciles, oui. Je le sais… Je suis vraiment navrée. ” Même s’il savait que je ne cautionne pas ce comportement, je m’en sentais encore responsable, en partie. Ils étaient mon sang, ma famille. Ils n’avaient pas fait un seul geste vers lui.

Ceci dit, la conviction de Prem me fis l’effet d’un méchant coup. Je ne m’attendais pas à ce qu’il engage une posture aussi ferme et définitive. Ils étaient tout de même mes parents et les grands-parents de Dalia. -“... nous sommes en colère. Je sais. ” J’allais poursuivre pour faire valoir les effets du temps sur les sentiments. Tout n’était pas perdu. Mais Je ne pu. Prem me coupait le sifflet. J’en restais décontenancée de surprise. Je savais qu’il avait été capable de se priver de son père pendant des années. Il pouvait tenir cette affreuse promesse. Bien que je pouvais entendre qu’il ne voulait pas de relation avec eux. Soit. Je n’étais pas d’accord concernant Dalia. Elle était notre fille, oui. Mais, elle venait aussi de leur monde… du mien. -“ … Je comprends que tu le veuille pas. ” D’ailleurs, je pouvais renoncer à l’idée qu’ils se connaissent, pour faire en sorte que Prem soit en accord avec ses idées. Cela me faisait de la peine. Mais, je comprenais.

-“Mais Dalia est une Hanovre aussi. Nous ne pouvons pas la couper de ses racines… Prem. Cela fait partie d’elle… et de moi. ” Lui disais-je en articulant ma parole avec le plus grand calme et la douceur possible. -“Je ne veux pas qu’elle grandisse sans connaître les siens. ” Je levais la main pour freiner une réaction. Je n’avais pas encore fini. -“Avoir un socle familial c’est important, des bases sur lesquelles se construire. Je sais qu’ils sont loin d’être parfaits. Mais, avec le temps, nos rapports pourront sûrement s’adoucir. Ils pourront lui apporter leur culture. ” Ils avaient de la culture, de l’érudition, un regard réfléchi sur le monde. Prem devait bien en avoir conscience.

J'aspire doucement. Avec tout ce qui s’était passé je n’avais pas encore eu le temps de penser concrètement la situation pour moi. Le fait que j'ai renoncé à mon droit de succession, à mon titre, à mes biens. J’étais certaine qu’Edward avait forcé la main de mon père. Il lui avait répété des mensonges pour le faire céder. Je sentis les émotions monter lentement à la surface. -“ … Je veux croire qu’une paix sera possible un jour. Prem. ” Je m’agitais pour endiguer l’invasion de toutes ces pensées que j’avais repoussé. Le fait que je ne pourrais pas voir le mariage de ma sœur, la côtoyer comme nous le pensions.

Le fait que j’étais maintenant une paria pour toutes celles et ceux qui m’avaient vue grandir. -“ Ils m’aiment! Bon sang. Ils m’aiment et ils aimeront leur petite-fille! ” Criais-je avec véhémence. Je n’avais jamais haussé le ton devant lui. Je ne criais pas sur Prem. Non, j’hurlais plutôt ces mots pour m’en convaincre. Je leur jetais un sort pour qu’ils m’aiment. Mais, la vérité c’est que je n’en étais pas sûre. Pas après ce qu’ils venaient de tenter. -“ Ils ne se rendent pas compte du mal qu’ils font. C’est tout ! Je leur expliquerais. ” J’avais besoin de me convaincre. Même si Prem n’avait pas envie de me soutenir. Je ne pouvais pas être uniquement un bien pour transaction, un objet sacrificiel, un investissement pour l’avenir.

J'aspirais et lançais un regard contrarié sur mon beau journaliste. -“ Pourquoi faut-il toujours aller plus loin ? Prem… ” J’étais en colère, énervée, fâchée. Des émotions que je contrôlais tout le temps. Que je fuyais tout le temps. Je savais que ce n’était pas bon pour la petite. J'inspire lentement pour aider ma tension à descendre. Je prenais nos assiettes en silence pour les déposer dans l’évier. Je lavais rapidement mes mains et sortit dans le jardin. Là où ma rage pourrait être évacuée sans faire de mal à l’homme que j’aimais.

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Prem Hadid
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Cuisiner ensemble était toujours un plaisir, et il n’avait pas mis les pieds dans une galerie d’art depuis des lustres. Découvrir et encourager les artistes locaux le touchait particulièrement depuis que Prem connaissait Oscar, qui adorait ce genre d’endroit « très inspirant » comme il disait. Prem était plutôt d’accord avec lui. Cependant, ce n’était pas avec Oscar qu’il aurait pu terminer sa journée en dansant. Tout ce qu’avait prévu Violet l’avait charmé, et en s’endormant près d’elle se soir là, la certitude qu’elle était bel et bien la femme de sa vie lui réchauffa le coeur.

C’était cette même certitude-là qui l’avait poussé à se confier à elle, même en sachant que ce ne serait pas facile à dire pour lui, et à entendre pour elle. Il avait dit ce qu’il avait à dire. Après tout ce qui s’était passé, pardonner aux parents de Violet dépassait l’entendement ainsi que ces limites. De toute manière, il épuiserait tous ses cycles de réincarnation bien avant de recevoir quelconques excuses de leur part! Violet avait peut-être toujours espoir, mais Prem n’y croyait pas du tout.

Maintenant, Violet lui rappelait que Dalia était aussi une Hanovre, ce sur quoi Prem, désarçonné, ne su quoi lui répondre. «… C’est vrai », lui accorda-t-il. Dalia avait le droit de les connaître. Du moins, il ne pourrait pas l'empêcher, si elle le souhaitait, ou si Violet le souhaitait à ce point… Bien qu’il ne soit pas d’accord, Prem savait qu’il ne pouvait pas l’obliger. Il se contenta d’écouter Violet, les yeux fixés sur elle. Réellement, elle tenait à ce que Dalia ait un lien avec ses parents, même après ce qu’ils lui avaient fait. Violet voulait que sa fille sache ce que c’était qu’être une Hanovre. Tout ce que Prem avait lu dans les carnets de jeunesse de Violet lui revint en mémoire. Il ne voulait pas cela pour sa fille. Mais surtout, la façon dont Violet continuait de défendre ses parents, tout en espérant qu’un jour, ils formeraient une grande famille unie, fit tressaillir le journaliste. « Je te trouve trop généreuse avec eux… C’est tout. Je ne l’aurai pas été si mes parents t’auraient aussi mal accueilli ». D’autant plus que ceux-là auraient été bien mal placés pour lui en vouloir de les couper de leur vie. Ils avaient bien quitter leur famille et leur pays pour être ensemble ici. Clairement, Violet et lui n’avait pas la même vision de la famille, et c’était un problème inquiétant.« Tu veux une relation avec eux, mais tu n’as même pas eu le courage de tout leur dire toi-même! » Violet était courageuse. Prem le croyait sincèrement. Mais elle était terrifiée par eux.

Violet pouvait croire ce qu’elle voulait. Si elle voulait retrouver le lien qu’elle avait avec ses parents, soit. Si elle voulait que Dalia les connaisse, soit, même si ça ne lui faisait pas du tout plaisir. Toutefois, une paix ne serait pas possible entre lui et eux, et il était inutile que Violet nourrisse le moindre espoir. C’était à cause d’eux si Violet s’était retrouvée mariée à un homme qui la détestait et la maltraitait. C’était à cause d’eux si Violet n’avait pu poursuivre des études, malgré tous les cours particuliers qu’ils lui avaient imposés dans son enfance. C’était à cause d’eux que maintenant, Violet se retrouvait sans titre. C’était à cause d’eux que Violet avait quitté son stage et s’était affamée durant des jours. C’était à cause d’eux qu’il avait failli être séparé d’elle et de sa fille « Ils ne s’excuseront pas Violet. Et même s’ils me suppliaient à genoux, je ne leur pardonnerais pas » dit-il, parfaitement sincère.

Maintenant qu’il aurait lui-même une fille, il ne pouvait concevoir comment des parents aimants pouvaient être sourds au mal être de leur fille, ou encore en être complices. Était-ce cette froideur absolue que Violet voulait transmettre à leur fille? Violet hurlait maintenant, jurant que ses parents l’aimaient bel et bien. Choqué et bouleversé, Prem eut envie de se lever pour prendre sa chérie dans ses bras, mais la surprise de l’entendre crier le tétanisa. Il ne se souvenait pas l’avoir déjà vu aussi furieuse. Elle sembla même, pendant un instant, oublier sa présence, jusqu’à ce que ses yeux bleus se posèrent sur lui.

Si le regard glacial que lui lança Violet assombrit le sien, ce fut ce qu’elle dit qui l’atteignit droit au cœur. Blessé, Prem la dévisagea avec des yeux immenses. Son commentaire lui fit l’effet d’une gifle. Il avait été sincère. Il lui avait ouvert son cœur. Il avait voulu qu’elle sache, c’est tout. Elle savait combien la communication était importante pour lui. Comment pouvait-elle le lui reprocher? Ne voulait-elle pas entendre ce qu’il ressentait? Ne souhaitait-elle entendre que ce qui lui ferait plaisir? Au moment où Violet se levait, Prem se leva à son tour pour nettoyer la table. Furieux, vexé, et meurtri, malgré le silence de Violet, Prem répliqua : « Je ne vais pas trop loin, au contraire! Peut-être que si j’avais insisté pour que tu parles à tes parents avant la presse, on en serait pas là! Mais non. J’ai tout fait pour ne pas te brusquer! » Il n’avait été que patience avec Violet. Il avait étouffé ses angoisses tout l’été pour elle, mais il ne pouvait pas le faire tout le temps. Il voulait pouvoir tout dire à Violet, et qu’il n’y ait aucun secret entre eux. Être entendu d’elle, malgré leurs désaccords.

Ce soir pourtant, ils avaient échoué, et rien ne lui faisait plus mal. « Très bien! Si tu ne veux parler que des choses faciles, je ne te dirais plus rien! » À quoi bon essayer de parler si Violet ne voulait rien entendre! Alors qu’elle sortait dans le jardin, Prem retournait dans la chambre de Dalia pour y terminer la peinture, et ruminer sa colère. Ils ne s’étaient pas disputés ainsi depuis longtemps… Ce qui était sûr, c’est qu’il ne règlerait pas leur différend seul. Il croyait avoir appris à la connaître. Ou du moins, deviner le bon moment pour lui parler de choses plus dures. Il lui avait laissé trois jours entiers de paix totale, malgré ce qu’il avait sur le coeur, rien que pour la revoir enfin heureuse, rien que pour faire semblant que tout allait bien. La réalité, c’était qu’ils se cachaient, encore.

Après avoir nettoyé les pinceaux et refermé le pot de peinture, il ouvrit la fenêtre pour laisser entrer l’air frais du soir. Il retira ses vêtements tachés de bleu pour entrer dans la douche, bien trop grande pour une seule personne, mais même l’eau chaude ne réussit à l’apaiser. Dans le salon, encore jonché de boîtes de carton remplies de ses livres, Prem retrouva sa sitar, et il se mit à jouer, les cordes de l’instrument vibrant de leur timbre mélancolique, triste et lent.




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Je ne pouvais lui dire le contraire. J’ai été élevée pour être apte à faire des concession, pour être une femme diplomate. Parce que c’est exactement ce que l’on attend que je sois. J’étais sensée avoir un rôle dans l’aristocratie européenne. Mais, j’avais vite compris que cet aspect de mon identité échappait à Prem. Il avait eu mes cachier en main. Mais ça ne suffisait pas pour effacer la distance entre nos mondes. -“... Oui, mais c’est aussi parce que je suis généreuse que j’essai de voir au-delà de ce que l’on m’a inculqué. ” Aurais-je eu l’idée de contacter un journaliste du New Herald si je n’avais pas eu envie de mettre fin à des manquements de ma classe ? A rétablir une vraie générosité parmi les miens ? Je dardais mes yeux dans les siens. Oui, je m’étais défilée. J’avais trop longtemps attendu. J’avais voulu vivre dans le bonheur un point c’est tout. -“ Ce n’est pas aussi simple que tu as l’air de le croire Prem. Tu ne te rends pas compte que la relation que tu as avec tes parents, n’est pas la plus répandue.

-“ Tu ne le sais pas ! ” Comment pouvait-il être aussi sûr de lui ? Aussi obstiné ? Il pouvait se montrer si inflexible… Je trouvais cela souvent très courageux, très attirant. Mais lorsque cela touchait à notre relation, cela me faisait un peu peur. J’avais fait beaucoup de choses pour aller dans son sens. -“Le pardon c’est important dans la vie. Sinon on peut passer sa vie en colère. ” Ne l’avait-il pas vue avec son propre père ? Ne se doutait-il pas que c’était grâce à ce pardon que j’avais pu cohabiter avec mes parents ?

J’étais quelqu’un de sensible. J’écoutais et je ressentais tout ce qui se passait autour de moi. Je n’avais pas été aveugle aux frémissements d’angoisses. Mais, j’avais respecté son choix de ne pas en parler. Aussi parce que je ne savais pas gérer ces peurs. C’est vrai. Surtout parce que je ne voulais pas avoir à faire face à ce qui venait précisément de nous arriver. -“ On n’en serait pas là. Mais où en serait Iris ? Tout ce qui se passe ne concerne pas que nous deux, Prem. Oui j’ai voulu nous laisser du temps à toutes les deux. ” Je ne suis avais pas assez parlé d’elle. Il ne voulait pas entendre que je puisse prendre en compte d’autres problématiques. Lui qui était si attentionné avec les siens. Il ne comprenait pas que je veuille l’être avec les miens. Nous étions de nouveau bloqués en chemin. C’étaient les mêmes choses qui nous freinent.

-“ Rahh! ” Non, je n’avais pas l’envie de nourrir notre polémique sur le champ. L'impulsion ne fonctionnait pas avec moi. Je ne savais pas parler sous le coup de mes émotions. Je ne voulais pas lui dire les choses de façon maladroite. M’isoler était sincèrement la meilleure chose à faire. J’avançais lentement dans le jardin. Je prenais le temps de sentir chacun de mes pas s’enfoncer dans l’herbe. Je sentais l’air entrer dans mes poumons. J’écoutais le bruit des arbres. J’essayais de calmer la flamme qui brûlait en moi. Celle avec laquelle je voulais mettre Edward au bûcher. … Mon père aussi. Je m’en voulais tellement d’être en colère. Je m’en voulais encore plus de ne pas me sentir libre de l’être. Pourquoi n’arrivais-je pas à reconnaître devant Prem toute la vérité ? Il la disait à sa façon. J’étais d’accord avec une bonne partie. Mais le dire...

Je n’arrivais à rien en faisant tourner ces pensées dans ma tête. Je n’en avais pas envie d’ailleurs. Je voulais être calme. Je ne voulais pas me disputer avec lui. Je voulais la paix avec lui. Je voulais qu’il me prenne dans ses bras et me dise que tout irait bien. Mais, je savais qu’il n’avait pas envie de le dire. Qu’il était torturé. Qu’il avait mal. Ca ne pourrait pas changer tant que… que nous ne parlerions pas de la suite. La simple perspective de parler de l’avenir me donnait froid. Me faisait une peur bleue. J’aurais aimé en parler avec Pearl ou Rose. Mais, ils n’étaient pas là. Je ne pouvais par leur demander de venir ici. Parce que nous étions coincés. Nous étions deux prisonniers.

Si Prem se lassait ? S’il ne voulait plus de “nous” ? Mon monde se réduisait maintenant à eux. Je n’avais plus à avoir peur d’Edward. Je pouvais m’émanciper de mes parents. Je n’étais plus la Baronne de Crawley. Je n’étais plus la Princesse de Hanovre. Je n’avais plus de mari, de parents, d’amis. Qui étais-je ? Qui étais-je si je n’étais plus la fille de mon père, la femme de mon époux ? Je n’étais rien qu’une femme sans nom, sans droit. La mélodie de la sitar m’attira l’oreille. Le timbre mélancolique me fait mal au cœur. Je repris le chemin de la maison sans même hésiter une seconde.

J’entrais dans le salon. Je vins délicatement poser une main sur la sienne. Je lui libérais lentement les mains en posant l’instrument en sécurité. Je l’enlaçais ensuite dans le creux de mes bras. Je baisais sa tempe, caressais sa nuque. -“ Je ne voulais pas crier. Je n’aurais pas dû. … Pardon. ” Je continuais de le recouvrir de ma chaleur. -“... Je me braque parce que je suis perdue. ” La suite était compliquée à dire à voix haute. Je ne l’avais pas encore dit. Je n’étais même pas sûre de savoir comment le lui dire. Mais je devais trouver. Sans quoi nous serions encore et toujours bloqués. -“ On m’a toujours dit qu’un jour je serai Princesse d’Hannovre. Je serai la suite d’une grande famille. J’ai grandi en étant persuadée de cela. On m’a mariée à un Baron fortuné, pour sauver des biens. Je sais ça. J’ai décidé d’accepter la trahison parce que c’était ce qu’il fallait pour que tout le monde s’en sorte. ” J’inpirais avant de lui avouer ce que je n’avais pu écrire ou dire nul part. -“ Mais pendant ces trois ans, il n’y a pas un jour, ou une petite partie de moi leur en a voulu. Et j’ai décidé d’étouffer cette voix. Parce que c’est trop dur d’haïr pour moi Prem. C’est trop insupportable de savoir, qu’au fond, mon bonheur ne les intéresse pas. ” Je me mis à pleurer. Mais je n’avais pas la force de le cacher. Je devais tout dire avant de perdre le courage.

-“ J’ai passé ma vie à attendre leur amour. ” Comme c’était naïf. Immature. Mais j’étais ainsi faite. Tout ce que je n’avais demandé c’était qu’ils m’aiment, eux comme Edward. Qu’ils me montrent un peu de tendresse. Je ne pensais pas que ce soit le monde. -“Je suis désolée. ” J’inspirais lentement. Maintenant, je pouvais entendre mieux, entendre plus loin. Commencer un vrai deuil. -“On ne les rencontrera pas. Si c’est vraiment ce que tu veux. Je suis d’accord. Mais, je veux que Dalia ait le choix. Je veux qu’elle puisse décider si elle veut ou non connaître les racines de sa mère. ” Je lui parlais de ma peur secrète. -“ Je ne veux pas qu’elle grandisse avec le mépris de mon histoire… ou de moi. ” Je ne pourrais pas survivre à ce mépris de plus. Non, pas celui de ma propre fille. Cela me ferait beaucoup trop de mal.

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Violet Hanovre Hadid
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Prem Hadid
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Prem reconnut les bruits de pas de Violet qui entrait dans la maison, et il s’arrêta de jouer. La musique l’avait apaisé, mais tout n’était pas réglé, Même s’il lui était difficile de rester en colère contre Violet lorsqu’elle se collait à lui, et embrassait son visage, Prem résistait en fermant les yeux. Il ne voulait pas se laisser amadouer si facilement. Plus que ces caresses, les mots de Violet l’apaisèrent finalement, et il se détendit. En ouvrant les yeux, Prem vu Violet plus fragile. Se confier n’était pas un exercice facile pour elle, il le savait. Même Prem souhaitait qu’elle fasse plus souvent de lui son confident, il respectait son choix. Saisissant une couverture, Prem recouvrit les épaules de Violet, et l’embrassa sur la joue « Je t’écoutes… » dit-il, la voix basse. Maintenant qu’elle était revenu vers lui, il ne pouvait plus lui en vouloir. Lui autant qu’elle voulaient résoudre leur dispute, et la moindre des choses était de l’écouter.

C’est donc ce qu’il fit, avec toute son attention. Elle disait tout ce qui n’était pas écrit dans ses carnets. Ce n’était pas seulement la transition entre le style de vie qu’elle avait menée toute sa vie et celui qu’elle aurait maintenant, mais le moule dans lequel elle avait grandi, et ce qui se passait maintenant. Dans les mots de Violet, Prem comprit que son sens du devoir avait longtemps dominé tout le reste, et que c’était cela qui l’empêchait peut-être d’en vouloir à ses parents. Dans son monde, tout ce qu’elle avait vécu dans son enfance et plus tard était naturel, et c’était bien ce qui lui faisait peur.

Pourtant, il n’y avait pas que le devoir qui l’avait guidé toutes ces années. Il y avait peut-être aussi l’espoir et le pardon. Elle préférait pardonner, et rien que pour cela, Violet était meilleure que lui. Prem essuya les larmes de sa chérie, et l’entoura de ses bras pour la serrer contre lui. Si ses parents l’aimaient, ils s’y prenaient très mal. Tout cela n’était pas juste. « Ne t’excuse pas, je suis heureux que tu me parles de tout ça. Je comprends mieux » dit-il en s’écartant, pour serrer doucement sa main. À son tour, il inspira. « Je souhaite avant tout que tes parents acceptent ta décision, et qu’ils cessent de nous menacer ». Violet elle-même lui avait dit qu’ils avaient le pouvoir de le jeter en prison. Ils pouvaient ne pas être d’accord avec le choix de leur fille, mais il était hors de question qu’ils tentent de l’enlever à la séquestrer à nouveau. « S’ils nous laissent vivre en paix, je suis d’accord pour que Dalia ait le choix. Tu lui apprendras tout ce qu’il faudra sur les Hanovre, et je suis sûre qu’elle sera aussi fière que toi, ma chérie » dit-il avec le sourire.« Tu n’es peut-être plus princesse, mais tu es toujours une Hanovre. Ils ne pourront jamais t’enlever ça, même si pour moi, tu es bien plus que ça. Je veux t’aider Violet, à ce que tu ne te sentes plus perdue. » Violet avait besoin de se redéfinir. Sinon, peut-être serait-elle malheureuse toute sa vie. Il ne voulait pas que cela arrive.

Prem se gratta la barbe « Par contre, je préfère que tes parents ne projettent pas leur valeurs sur elle. En tout cas, certaines valeurs. Ils ne seront peut-être pas d’accord avec comment on l'éduquera, après tout. Je ne veux pas qu’ils essaient de la corriger ». Prem pensait surtout aux règles de l’étiquette et de bienséance, ou aux commentaires qu’avait eu Violet pendant son enfance, sur comment une lady doit agir, comment elle doit parler, comment elle doit se montrer agréable, ou comment elle devait être la meilleure dans une activité particulière. « Je souhaiterais que les femmes de ton monde aient autant de liberté que les hommes. Qu’elles aient autant de droit. Peut-être, un jour, ça sera différent, mais, pour le moment… je ne veux pas que Dalia subisse la pression que tu as eu autour d’eux… et si je dois souffrir de leur présence pour m’assurer que ça n’arrive pas, je le ferai ». Il n’avait pas à leur être sympathique, ou même à leur parler. Dalia serait sa principale préoccupation. Et s’ils croyaient toujours se faire pardonner, ils pouvaient toujours rêver.

Prem se rendait bien compte que Violet ne cautionnait pas le comportement de ses parents. Maintenant, toutefois, il comprenait pourquoi elle ne voulait pas brûler totalement les ponts. Prem s’éclaircit la gorge. « Je suis désolé aussi, d’avoir été aussi rigide ». Finalement, sa chère mère avait peut-être raison. Il était le portrait craché de son père, cette tête de mule. Peut-être était-il pire encore. Prem baissa les yeux sur la main de Violet, toujours dans la sienne. « J’ai seulement peur pour Dalia. Je veux la protéger, et contrairement à toi, la confrontation et la colère sont plus faciles que le pardon, pour moi. C’est comme ça que j’ai appris à me défendre ». Prem ne laissait pas la chance à quelqu’un de lui faire mal deux fois, et il était conscient que son métier n’aidait pas sa confiance envers les autres. « Très jeune, mon père me disait toujours de ne jamais avoir peur de me défendre. De répliquer si les autres se moquaient ». Bref, de ne jamais plier sous le racisme et l’ignorance. Les mots de son père le suivaient toujours. Cependant, Prem savait que ce n’était pas la meilleure méthode, et ni ce qu’il voulait transmettre à sa fille.

« … Ça prend une grandeur d’âme pour pardonner, tu sais? Pour tendre la main aussi. C’est pour ça que je t’aime ma chérie » lui dit-il en levant les yeux vers elle, un sourire en coin sur les lèvres. « Même si ça me met hors de moi parfois. On trouvera l’équilibre pour Dalia, tu crois? ». Prem rejoignit Violet sous la couverture, dans cette chaleur si agréable, et maintenant si familière, dont leur corps se nourrissait. « À qui de nous deux crois-tu qu’elle ressemblera? »


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Prem Hadid
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Je me sentais coupable de n’avoir pas réussi à parler sans violence. -“ Je ne veux pas que tu crois que ton avis ne m’intéresse pas. Parce que ce n’est pas le cas. Tout ce qui vient de toi m’intéresse. ” Lui dis-je en écho à nos mots durs. -“ Quand nous ne sommes pas d’accord, je crois que j’ai peur que tu ne m’aimes plus. ” Nous en avions parlé en présence du docteur Kay. Plusieurs fois. Je sais que lui aussi avait ses angoisses à gérer. C’était irrationnel. Je ne pouvais pas supporter la possibilité de perdre son amour. Peut-être étais-je une de ces femmes dépendante de l’amour ?

Au moins, ainsi, il saurait. Je m’étais beaucoup trop disputée avec Edward. Trop souvent. Le désaccord était un danger. Maintenant toute dispute me faisait du mal. Prem pourrait peut-être comprendre ? Il avait compris beaucoup de choses depuis notre première rencontre. Je souris soulagée qui me concède le compromis. Ma poitrine s’ouvrait et je respirais. -“... Justement Prem. Je ne sais pas si je peux être l’une sans l’autre. Je porte le nom d’un homme qui me déteste. Je suis une fille déshéritée. ” Lui rappelais-je tout bas. Le dire aussi clairement me rendait tout de même nerveuse. Même si ce n’était pas remarquable pour lui: aujourd’hui je n’avais plus d’identité claire dans la société, mais encore moins dans mon cœur. -“ … Je dois me trouver. Oui. Mais c’est tellement terrifiant. Je n’ai jamais eu à me poser ce genre de questions. Je n’avais qu’à me dire que j’étais la fille de mon père. La femme de mon mari. La mère de ses enfants. Tu comprends ?

La réflexion que fit ensuite Prem sur l’éducation me rendit confuse. Je n’allais pas le contredire. Nous n’étions pas égales aux hommes. Il y avait beaucoup de choses que je n’avais pas le droit de faire parce que je suis née femme. Jamais, je ne permettrais que ma fille vive la même chose. -“ Je ne laisserai jamais cela arriver Prem! Jamais. Ma fille, je veux dire notre fille, sera une femme libre. Je te jure qu’ils n’auront rien à dire sur cela. Je me bat contre ces comportements. Plus, maintenant que je te connais. ” Je plongeais mon regard dans le sien. J’attendis qu’il me regarde. -“ S’ils osent quoi que ce soit.. C’est moi qui ne permettra plus qu’ils la voient. Je veux que notre fille soit plus émancipée que moi. ” Car j’ai bien conscience que je ne suis pas la grande féministe qu’il aimerait me voir devenir. Je ne suis pas toi Rose...

-“ Et moi, je suis désolée de ne pas être aussi pragmatique que tu le voudrais. ” Lui soufflais-je d'une petite voix triste. Il était bien plus fort que moi pour prendre des décisions définitives. Je n'arrivais pas à faire comme cela. Je l’écoutais évoquer son passé et son enfance. Je n'oublie pas que la sienne avait été très dure et violente. Nous avions grandis dans des mondes très différents. Chez moi la violence était cachée. Elle se glissait dans les silences et les regards. Je compris pourquoi nous avions des réactions opposées parfois.

Doucement, je pressais sa main. Je me sentais remplie de compassion pour le petit garçon qu’il avait été. -“ Je comprends.. ” Vraiment, je pouvais entendre qu’il avait fait ses armes. Mais pour nous comprendre il devait savoir comment j’avais fait ma propre armure. -“ Moi, au contraire de toi, j’ai appris à me taire et à ne rien dire qui puisse se retourner contre moi. C’était la seule façon d’être tranquille. ” Je l’avais compris de bonne heure. J’avais donc obéi à tout. Je ne m'autoriserais des incartades que quand j’étais absolument certaine que mes parents ne l’apprendraient jamais. Je le regardais et j'ai eu un sourire amusé. -“ Tu es le feu. Je suis l’eau. ” Voilà qui pouvait expliquer pourquoi nous avions un peu de mal à communiquer sur les choses essentielles.

J’adorais quand il prenait ce petit air. Cela me donnait envie de tout oublier. Effacer nos cris. Je voulais retourner dans ses bras, l’écouter jouer, ou lire. Le regarder peindre. Ses mots doux étaient autrement plus forts sur moi. J’avais envie de le croire. Croire que moi, j’avais une grandeur d’âme. -“ Tant que l’on se retrouve après. ” Je posais une main sur mon ventre. Dalia ne bougeait pas. -“ Oui. Je pense qu’on y arrivera. ” Je n’étais pas sûre de beaucoup de choses, surtout depuis la conférence de presse. Mais, je ne sais pas pourquoi pour tout ce qui la concernait j’étais calme, j’étais confiante. Je la sentais prendre vie entre mes chaires. Cette vie, cette magie, ne pouvait apporter que du positif en ce monde.

J’aidais Prem à soulever le plaid. Je viens me lover contre sa chaleur. -“Je ne sais pas. Mais j’espère qu’elle aura ta conviction. ” Je colla mon nez contre le sien. Comme j’étais amoureuse. Comme je voulais le rendre heureux et fier de nous. -“ Ma curiosité... ” Si nous prenions nos qualités respectives, nous pouvions imaginer le plus beau des anges. J'espérais surtout que Dalia serait plus indépendante et plus aventureuse que moi. Qu’elle ne se laisserait pas dicter sa vie par quelqu’un d’autre.

Me faisant cette pensée, je ne pouvais faire l’économie de ma propre lâcheté. Je ne suis pas allé en Allemagne. Cependant je leur avait permis de me faire quitter notre terre d’asil. J'ai été une fille soumise. Même si notre réclusion me convenait. Elle le faisait souffrir. -“... demain matin j’irai à la poste pour déposer les papiers du divorce. ” Je ne voulais plus de lien, de quelque forme que ce soit, avec Edward, avec les Crawley. Maintenant que la vérité est étalée dans la presse. Je n’avais plus de raison de reculer l’échéance. J’appuya mon front contre le sien. Il y avait une autre étape à franchir. Nous en avions parlé rapidement. J’avais alors tout de suite repoussé l’idée. Mais, pour lui prouver que je l’écoutais. -“ Toi prends contact avec le journal. Je vais faire cet entretien. ” Il avait raison sur un point, je ne pouvais pas laisser la diffamation sans réponse.

Lentement, je levais le nez pour poser un baiser sur ses lèvres. Un doux baiser qui se métamorphosa en ma déclaration d’amour. Je le lui murmurais dans chacune de nos langues. -“ Dalia, toi, vous êtes ma famille. Je t’aime. … Je t’aime Prem. ” Je le serrais avec force dans mes bras. Mon ventre calé entre nous. Je respirais lentement.

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Prem Hadid
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Elle portait le nom d’un homme qui le détestait. Voilà pourquoi son envie de marier Violet, au début, avait été freinée. Il ne voulait pas que, si elle était finalement déçue de lui, ou qu’un jour, elle ne l’aime plus, doive encore porter le nom de quelqu’un qu’elle déteste. Prem avait réfléchit cependant. Lorsqu’il lui demanderait sa main, Violet garderait son propre nom. Après tout, Dalia posséderait leur deux noms. Prem voulait que la Violet qui passerait sa vie à ses côtés soit pleine et entière. « Tu es trop dure envers toi, ma chérie.» souffla-t-il doucement. «[color:9dd5=#«] Je t’ai vu pourtant si épanouie cet été. Tu semblais avoir trouver, ou retrouver, une partie de toi-même ». Ce stage avait été très bénéfique. Chaque fois, après une journée entière avec les chevaux, elle revenait à la demeure des Dunn, fatiguée mais souriante, et Prem ne se lassait pas de l’entendre parler de ce qu’elle avait pu apprendre cette journée-là. N’était-ce pas là le début de quelque chose? Le début de ce qui la définissait en tant qu’individu?

D’ailleurs, Prem lui accordait une confiance aveugle pour ce qui serait d’élever leur fille. Les parents de Violet, en revanche, demanderaient une certaine prudence. Heureusement, Violet fut d’accord avec lui sur ce point. Si seulement elle pouvait avoir la même conviction envers elle-même, se dit-il, en regardant Violet avec le sourire « Merci… ça me rassure. Dalia est très chanceuse d’avoir une mère telle que toi pour veiller sur elle ». De son côté, Prem comptait bien être tout aussi prévenant que sa chérie vis-à-vis leur fille.

« Mh, je ne suis pas toujours très pragmatique, mais j’essaie ». Il hésitait longuement avant chacune de ses décisions. Il avait longtemps laissé aux parents de Violet le bénéfice du doute, avant de décider qu’il n’avait pas envie d’avoir de relations avec eux. Il hésitait encore sur le bon moment pour demander Violet en mariage.

En vérité, il y pensait trop souvent maintenant. Même ce soir semblait un bon moment pour le faire. Peut-être qu’ainsi, Violet n’aurait plus autant de craintes. Ce serait la preuve indéniable qu’il l’aimait et l’aimerait toujours. Le plus longtemps possible. Il y aurait toujours des disputes, mais l’important résidait dans leur volonté de les surmonter, comme ce soir, en s’expliquant calmement, avec quelques mots doux. Oui… il pourrait passer une vie entière aux côtés de Violet, à la regarder marcher dans ce petit paradis de verdure qu’était leur jardin, à écouter tous les détails de sa journée, à cuisiner avec elle, et à s’endormir dans les bras de l’un de l’autre. Il ne pouvait plus dormir autrement.

Une petite étincelle illumina les yeux noirs de Prem. Ces fameux papiers de divorce qu’il détestait tant partiraient enfin. Il avait bien craint faire la grande demande avant que ceux-ci ne soient envoyés, mais n’aurait sans doute jamais osé. Toutefois, attendre que le divorce soit bel et bien prononcé pour lui demander sa main serait au-dessus de ses forces. Ce genre de processus pouvait être long. À coup sûr, il le serait encore plus chez les nobles. Prem espérait, peut-être naïvement, qu’Edward cesserait de se battre contre eux. Maintenant que toute l’Angleterre était au courant, que Dalia naîtrait bientôt, mais surtout, que Violet avait perdu ses titres et son héritage, pourquoi voudrait-il encore d’elle? Elle n’était plus à lui. Elle ne l’avait jamais été. « Je t’accompagnerai dans ce cas, si tu veux bien. Et je te préparerai pour l’entretien. Ça se passera bien, je te le promets. Je ne poserai pas les questions, mais je serai là tout le long ». En son coeur, Prem portait la conviction que ce qu’elle dirait ne pourrait jamais être pire que ce qui avait déjà été dit à leur sujet dans le Times.

À son tour, Prem l’embrassa. D’abord doucement, puis en appuyant un peu plus son baiser, en posant une main sur sa hanche pour la ramener le plus près de lui lorsqu’elle le serra dans ses bras. Comme à chaque fois, englué à elle, il n’avait plus envie de bouger. Entendre Violet lui dire qu’elle l'aimait réchauffa son coeur, comme une douce flamme au fond de sa poitrine. Il lova son nez dans le creux de son cou, pour y respirer lentement. « Je t’aime Violet. N’en doute jamais », souffla-t-il, en répétant l'épanchement de son coeur en allemand, puis en penjab. « Je t’aime… »

Comme à chaque fois, séparer leur étreinte amoureuse prit énormément de volonté pour y arriver. S’extirper de la couverture, puis du sofa, et finalement du salon, pour se rendre jusqu’à leur chambre. Cette chambre bien à eux, où ils passeraient toutes leurs nuits, dans cette maison bien à eux, où Violet pourrait devenir elle-même, où Dalia grandirait et serait adorée, et où Prem espérait devenir le mari et le père qu’elles méritaient chacune.


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Prem Hadid
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30.09.21 2:32
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