Il n’avait eu aucune envie de quitter Violet ce matin-là, mais il fallait bien mettre qu’il retourne en ville, pour reprendre le travail. Les dernières semaines avaient été éprouvantes. Toutefois, si la noblesse anglaise avait la mémoire longue, Prem misait sur la courte mémoire collective des anglais, et espéraient qu’ils aient passé à un autre scandale. Le Times, en tout cas, l’avait certainement fait. Le concurrent du New Herald ne pouvait vivre sans scandale ou articles remplis de faussetés et de spéculations. Bref, tout ce que Prem demandait, c’était de ne pas être reconnu dans la rue.
Tout de même, Prem voyait bien que ses collègues du New Herald ne le voyaient plus comme avant. Leur regard s’attardait sur lui, quand il passait, sans qu’aucun d’eux ne lui fassent de remarques. Prem craignait que plus rien ne serait comme avant, mais il ne pouvait contrôler ce que les autres pensaient. Il aurait dû se sentir libéré que son couple ne soit plus un secret pour personne, mais tout cela avait été ruiné par les fouille-merdes du Times.
Ce matin-là, il ne fit qu’un détour dans les bureaux du New Herald, pour se rendre ensuite à Scotland Yard. Il devait voir l’inspecteur Lemoine. Voilà longtemps qu’il ne lui avait pas parlé. Une véritable éternité, il lui semblait. Lemoine n’avait jamais été le plus bavard des policiers. En tout cas, pas avec les journalistes. Prem espérait toutefois pouvoir lui parler. Pas en tant que journaliste, mais seulement de manière officieuse.
La chance lui souriait visiblement, puisque devant les marches menant au QG de la police, Prem aperçut le cinquantenaire se diriger vers l’entrée « Inspecteur Lemoine ! ».
Accélérant le pas pour le rattraper, Prem arriva à sa hauteur. Plus près de lui, il se souvenu à quel point l’inspecteur possédait un faciès menaçant. « Excusez-moi » bredouilla-t-il pour ne pas immédiatement se mettre le policier à dos. « Je dois absolument vous parler de… d’où vous en êtes au sujet de Maxyne. Je vous en prie… » Lemoine devait bien avoir quelques minutes à lui accorder! C’était tout de même lui qui l’avait prévenu de tout ce dont Maxyne l’avait mis au courant. Avait-il seulement progressé dans ses recherches? Savait-il si elle allait bien?
JB avait beaucoup de choses en tête. Il y avait pleins de soucis à régler et des enquêtes en cours, qui pouvaient aussi lui bouffer le peu d'attention qu'il avait. Heureusement que les filles étaient sur le bateau, ça lui permettait d'avoir une bouffée d'oxygène. Malgré ce que cela impliquait pour Eden, mais parfois, il était bon de juste rire à trois. Il ne changeait pas ses habitudes pour autant et venait assez tôt au boulot, pour en faire le plus possible. Alors qu'il montait les marches, une voix attira son attention, il eut un soupire silencieux en reconnaissant le journaliste. Bon au moins avait-il survécu à son attaque, mais était-il heureux de le voir là? Pas dit...
Le français s'arrêta sur les marches du Yard, pour voir ce que lui voulait l'homme. Les sourcils un peu froncés, il l'attendait donc, jusqu'à ce qu'il soit à sa hauteur. L'homme avait l'air un peu stressé, inquiet... enfin, n'était-ce pas l'air qu'il avait tout le temps? Sans aucun doute, venait-il aux nouvelles, pourquoi se permettrait-il de l'alpaguer en ce moment? Ses enquêtes n'étaient pas sur le devant de la scène, il n'y avait rien de très intéressant journalistiquement parlant. Pour le coup, c'était même lui, qui était la coqueluche des journaux, puisque, comme beaucoup, Lemoine avait vu passé ce que les médias avaient balancés, le concernant, lui et cette princesse....
- Hadid... je ne sais pas si c'est un plaisir que l'on se revoit. L'accueilli-t-il avec son air cynique. Avant de soupirer légèrement, tout en le fixant. Où j'en suis? Je suis ultra coincé, parce qu'elle est bloquée dans une ambassade que je ne peux pas attaquer, d'une quelconque manière et c'est bien emmerdant. Le fixant d'un air qui voulait dire, grâce à toi, merci... T'as pas à t'occuper de tes propres trucs? Mmm?
Il n'allait pas lui faire une remarque sur ce qu'il avait pu lire dans ces journaux à l'utilité douteuse, mis à part quand on manquait de papier en allant aux toilettes quoi... et encore, c'était sans doute bien trop irritant.
- On peut rien faire pour le moment...
JB avait bien compris le message de Maxyne qui lui avait dit "ne fais rien de stupide". Donc le flic allait donc dans ce sens, en tous les cas, de façon "officielle", même si derrière, il essayait réellement de trouver un moyen d'entrer dans cette ambassade ou de faire sortir l'infirmière des griffes de cette famille qu'elle avait voulu fuir.
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Évidemment, vu la façon dont ils s’étaient quittés la dernière fois, Prem ne fut pas surpris de l’accueil qu’il reçut de la part de l’inspecteur Lemoine. La colère qu’il avait eue au moment d’apprendre ce qui était arrivé à Maxyne avait tout de même surpris le journaliste, au moment des faits, surtout parce qu’il ne la comprenait pas. Encore aujourd’hui, dans son ton, ses sous-entendus, et sa manière de parler, Lemoine semblait encore lui en vouloir. Il avait sans doute déjà eu quelques cas d’enlèvement au cours de sa carrière en tant que policier. Alors pourquoi celui-là l’agaçait-il autant. Prem savait que l’inspecteur n’appréciait pas les journalistes. Néanmoins, ce dernier sentait qu’il y avait autre chose, sans arriver à mettre le doigt dessus.
Qu’importe que l’inspecteur soit heureux de la revoir ou pas, Prem n’irait nulle part sans avoir obtenu des réponses, et celles qu’il eut furent de très mauvaises nouvelles. « Ils l’enferment dans l’ambassade de Roumanie? » demanda-t-il, choqué « Elle ne sort donc jamais? » Si c’était le cas, l’inspecteur ne pouvait effectivement pas faire grand-chose pour entrer dans l’ambassade, où les agents de la paix du pays hôte ne pouvaient entrer sans autorisation du chef de l’ambassade. Certaines ambassades permettaient l'entrée aux journalistes, sous réserve et sous conditions, mais sans doute pas celle de la Roumanie.
L’inspecteur évoqua soudainement un tout autre sujet. Déstabilisé, Prem dévisagea le policier, en comprenant le sens réel de sa question. Tout le monde savait maintenant… même l’inspecteur Lemoine. Mais ainsi, il n’avait plus à le cacher. Son amour de Violet méritait de vivre « J’ignorais que vous étiez un lecteur du Times » rétorqua-t-il, avant d’afficher un sourire sans joie « Je ne veux pas blesser davantage la princesse en attaquant ses parents pour diffamation. Eux et son ex-mari l’ont déjà suffisamment fait souffrir ». Violet n’avait plus aucune sympathie pour son ex-mari. Cependant, couper les ponts avec ses parents était lui en demander trop, et Prem le savait, malgré tout ce qu’ils avaient fait pour les empêcher d’être ensemble. Si, pour l’instant, ils étaient tranquilles, les Hanovre n’en avaient pas fini avec eux, c’était certain.
« Il doit forcément y avoir un moyen » pensa-t-il tout haut, en frottant son menton barbu. « Tous les membres de cette famille ne peuvent pas avoir l’immunité diplomatique, bon sang! J’aurais dû insister pour qu’elle les dénonce tous à la police… » Ah! Maxyne avait été têtue comme une mule! Elle avait préféré croire qu’ils ne la retrouveraient jamais. Voilà où elle en était maintenant, et ne rien faire ne pouvait pas être une option. Quant à Prem, il était quasiment certain que son agression avait quelque chose à voir avec tout ça, mais impossible de se souvenir du visage de ses agresseurs « Si elle reste là, son père ou son mari finiront par la rapatrier, alors qu’elle a une fille ici. Qu’est-ce que sa fille dira quand elle apprendra ce qui arrive à sa mère? Mais… sa fille, où est-elle? »
Était-elle avec sa mère, dans cette ambassade? Où était-elle séparée d’elle? Mais alors où, et avec qui? Prem ne lui connaissait aucun père. En vérité, Prem ne connaissait même pas le prénom de cette jeune fille. Vu la relation qu’il partageait avec Maxyne auparavant, il n’aurait même pas dû être au courant de l'existence de cette jeune fille. Peut-être parce que Prem deviendrait père lui-même dans seulement quelques mois, il imaginait, maintenant plus que jamais, le chagrin de Maxyne d’être séparée de son enfant.
Des nouvelles? JB savait que le journaliste était insupportable et ne lâchait pas les affaires... même si là, il s'était retrouvé envoyé à l'hôpital, qu'il avait manqué d'y passer, il revenait à la charge. Il voulait savoir pour Max... mais que pouvait-il bien faire pour aider? Rien, tout comme lui, le flic. Ce qui le rendait fou quelque part. Il l'observa, marquant un petit silence.
- Quand elle en sort, elle est sous bonne escorte....
Le français avait vu le "garde du corps" de l'infirmière et autant dire que ce n'était pas le seul chien de garde qui avait un œil sur elle. Lemoine ne doutait pas qu'il devait y avoir d'autres gardiens, peut-être moins voyant. Ce qui ne lui plaisait vraiment pas, mais comment se battre contre des familles aussi puissantes, protégées par l'Etat... ça le rendait fou. Encore.
Il remarqua que sa question mis surpris son interlocuteur. Ce n'était pas vraiment le but premier, c'était plus pour lui faire comprendre qu'il avait peut-être mieux à faire que de s'occuper de cette femme, surtout qu'il s'était remis d'une attaque violente et grave. Pas besoin de se remettre une cible sur le front. Il avait suffisamment fait dans cette affaire.
- Je ne le suis pas vraiment, mais ton nom a attiré mon attention.
Tout trainait dans le commissariat. Tout le monde lisait des journaux, des magazines, qui finissaient pas trainer sur les tables et quand on tournait en rond en attendant des réponses, c'était un moyen de passer le temps. C'était ce qu'avait fait JB. Il avait trouvé dommage que ce couple se retrouve au centre d'une histoire qui ne regardait qu'eux... les gens n'avaient rien d'autre à faire que de s'occuper des histoires de culs d'inconnus... qu'importe le nom et la famille dont ils venaient.
- Mmm... évite peut-être de lui faire plus de mal, en risquant ta vie pour une femme qui n'a pas tant d'importance que cela pour toi...
Ce n'était pas tellement une attaque, mais il ne savait pas non plus quel était le lien entre eux. Il voyait surtout le fait que Prem avait réellement mis en danger Maxyne et JB ne souhaitait pas prendre le risque, encore une fois, qu'elle disparaisse pour de bon, à cause d'un fouineur qui n'aurait pas fait suffisamment attention à ses actes. Il le fixait encore une fois en silence, alors que le journaliste parlait à haute voix, sur des sujets que le flic avait déjà retournés dans sa tête dans tous les sens.
- Tant qu'ils sont dans l'ambassade, on ne peut rien faire. Le fixant un instant. Et ça l'aurait mise encore plus en danger, sans doute... pourquoi ne pas l'avoir juste laissé tranquille, mmm? C'est quoi ce besoin de vouloir creuser les plus profonds secrets des gens?
Bon il pouvait parler, dans ses enquêtes, il poussait loin aussi. Mais c'était contre des gens qui pouvaient avoir des choses à se reprocher. Max avait juste voulu fuir sa vie et la changer, qu'on lui foute la paix ensuite. Elle n'avait rien fait de mal...
- Sa fille est en sécurité. Il ne lui dirait clairement pas qu'elle était chez lui. Eden avait le droit de rester en-dehors de tout ce bordel, autant que faire se peut. Il ne souhaitait pas qu'on vienne la dérangée. Qu'importe le lien avec la mère, la petite avait le droit à un peu de paix et il tentait, tant bien que mal, de lui offrir un havre où elle serait réellement tranquille, le temps qu'il trouve une solution pour sa mère. Comment tu sais tout ça toi? J'espère que tu n'as pas noté toutes ces infos dans ton pc... car celui qui l'aurait piraté, pourrait bien tout savoir et on risque d'avoir encore plus de problème.
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La remarque du policier lui fit froncer le nez. Maxyne a eu beaucoup d’importance pour lui, et malgré toutes ses erreurs, et malgré ce que Maxyne ou Lemoine pouvait penser, Prem tenait à elle comme à une amie. Le journaliste baissa les yeux au sol, introspectif. Il est vrai que leur « amitié » avait toujours été rémunérée… Peut-être que Maxyne ne l’avait jamais vu autrement que comme un client. Pourtant, ils avaient passé de bons moments ensemble, et c’était un peu grâce à elle qu’il avait surmonté son chagrin, quand il avait dû renoncer à ses croyances, ses traditions, et finalement une partie de lui-même, pour ce métier qu’il aimait tant.
Toutes ses questions n’obtiendraient jamais de réponses, sans doute. Même s’il prouvait que c’était le Times, qui avait une dent contre lui depuis des années, qui s’était emparé des informations sur Maxyne, il en était tout de même l’instigateur, que Maxyne aurait raison de ne pas lui pardonner. « Je cherche la vérité, c’est tout. Je sais que ça n’excuse rien ». Il s’abreuvait aux énigmes, aux choses cachées, avec une soif toujours plus grande, afin de les mettre à jour. Le mystère entourant Maxyne avait eu raison de lui, avait été plus fort que leur amitié, s’il existait bel et bien. La version de Maxyne l’avait convaincu de ne rien divulguer. Il l’avait fait pour elle, mais il s’était perdu.
L’inspecteur ne semblait d’ailleurs pas comprendre à quel point Prem en savait sur elle, rien qu’en fouillant dans les archives publiques, et dans les registres payants de divers établissements. « Quand j’ai compris qu’elle se faisait passer pour morte, je suis allé voir Maxyne chez elle pour avoir sa version des faits. Par hasard, j’ai croisé sa fille, qui partait au moment où j’arrivais, mais nous ne nous sommes pas parlés ». D’ailleurs, Prem ne connaissait même pas son nom, ni le nom du père.
« Si le Times avait eu accès à toutes mes informations, ils auraient tout dévoilé, forcément », dit-il en haussant les épaules. Ce journal publiait aussitôt qu’il avait une information. Impossible qu’ils se soient assis sur la montagne de preuves qu’il avait récolté pendant ses recherches. « Ils ont seulement su qu’elle était vivante et qu’elle vivait à Londres. Ils n’ont jamais su pour sa fille, ou pour tout le reste. La famille de Maxyne l’a retrouvée par ses propres moyens après ça ».
Prem aurait parié que c’étaient eux qui avait saccagé son appartement. Heureusement, il ne gardait l’adresse de Maxyne nul part, et son numéro était sagement enregistré dans son téléphone. Prem ne savait toujours pas comment la famille de Maxyne l’avait retrouvée, mais aujourd’hui, quelle importance? « Écoutez… Je souhaites seulement me racheter, peu importe comment. Elle était là pour moi dans des moments difficiles de ma vie, et je n’aurais jamais dû lui nuire », dit-il, solennel. « Si je peux être d’une quelconque aide, faites-le moi savoir. Un journaliste peu plus facilement entrer dans une ambassade qu’un policier ».
Des nouvelles? JB pouvait être fâché, en colère, voir même de mauvaise foi quand il parlait à Hadid, cela n'empêchait pas qu'il voyait parfaitement à quel point cela le touchait. Qu'il était réellement concerné par les problèmes de Max, et qu'il voulait aider, comme il pouvait, à son niveau. C'était tout à son honneur, bien que tout vienne de lui, à la base. Oui, le flic aurait un peu de mal à lui pardonner la situation dans laquelle se trouvait la jeune femme en ce moment. Pourtant, il lui fallait peut-être voir à mettre sa rancœur de côté et qu'ils travaillent tous deux d'un commun accord. A plusieurs, ils étaient plus fort. Il le savait, c'était pour cela qu'il bossait en équipe. Et puis, il pouvait croire aux paroles du journaliste, si ce dernier disait ne rien avoir écrit sur le reste de la vie de Maxyne, il n'avait rien écrit, car oui, il avait raison, si ça avait été le cas, le Times aurait sans aucun doute déjà balancé toutes les informations qu'il aurait eu. Saleté de torchon.
- En effet, ce n'est pas vraiment une excuse... surtout dans ce genre de situation. Enfin... ce qui est fait, est fait.
Il n'allait pas enfoncer le clou encore et encore. Cela ne les faisait pas avancer, c'était inutile et Lemoine estimait qu'il n'avait pas de temps à perdre là-dessus trop longtemps. Prem avait sans doute compris à quel point, lui n'était franchement pas heureux de cette situation et qu'il estimait qu'il en était le problème principal. Maintenant, il fallait avancer. Parce que la priorité, c'était bien de sortir Max de ce bordel.
- Oui sans doute et ils n'ont pas hésité à t'envoyer aux urgences en même temps. Son regard le fixait un instant, en silence, il était prêt à aller dans la gueule du loup. C'était tentant, en effet. Pouvoir avoir des informations de ce qu'il se passait à l'intérieur, voir un peu les forces en présence. Si Max lui avait donné quelques informations, elle ne savait pas tout, elle ne pouvait pas tout voir non plus. Mais si tu y vas toi, Hadid, tu risques d'avoir une cible sur le front. Ils doivent connaître ta tête... est-ce que tu as quelqu'un de confiance qui pourrait le faire pour toi?
Quoi qu'il en soit, le flic ne voulait pas mettre en danger une autre vie, ce n'était pas sa façon de faire. Il préférait passer sous les radars, surtout dans cette histoire. Il fallait qu'on le voie arriver le plus tard possible. Parce qu'il voulait frapper fort et sortir sa belle de ce merdier, avec le moins de casse possible.
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L’inspecteur ne changerait pas d’avis sur qui était le responsable de tout ça, c’était certain. De toute manière, ça n’avait plus d’importance.
Prem ne pouvait être certain de l’identité de ces agresseurs, puisqu’il ne se souvenait plus des événements de ce soir-là, ni de leurs visages, mais Serbes étaient en effet une possibilité. Peu importe leur motif, ils avaient voulu l’envoyer droit vers le mort. Est-ce complètement fou, dans ce cas, de vouloir s’exposer à nouveau aux risques? Jean-Baptiste dit alors un bon point : il ne passerait sans doute pas inaperçu. Encore moins depuis cette affreuse nouvelle du Times.
Le journaliste se gratta la barbe. Son cœur se serra en songeant qu’il ne pourrait peut-être jamais se racheter. Qu’il n’y aurait pour lui, dans cette histoire, aucune rédemption. « Je ne connais personne qui puisse le faire pour moi », avoua-t-il finalement, défait. « Mais vous peut-être, trouverez quelqu’un ».
Prem croisa les bras sur son torse. « Max ne peut peut-être pas sortir, mais les bras droits de son père le devront bien. Les employés de l’ambassade le devront bien », jugea Prem, l’air pensif. « Je suppose que nos informateurs sont différents de ceux de la police… » Sans doute dans le fait que les informateurs de la police ne sont pas toujours les plus consentants « … mais vous finirez bien par pincer quelqu’un, qui n’aura pas le choix de vous aidez ». Le journaliste soupira, et lâcha « Vous avez mon numéro, si jamais… », avant de tourner les talons. « Bonne chance, inspecteur ».
