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[CLOS] Nouveau job - PV Desmond
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Louisa Lorca
Louisa avait la tête à l’envers, la poitrine creuse et le cœur battant. Il savait qu’elle aurait dû se sentier stressée, qu’elle aurait dû avoir des lames de culpabilité dans l’estomac. Pourtant à cet instant, elle se sentait bien. Son esprit restait flou. Elle avait le sourire, les joues légèrement rouges. La jeune femme savait très bien que ce n’était pas un rendez-vous amoureux, qu’absolument rien de la sorte ne devait se produire… mais son cœur, son cœur ! Merde, Louisa n’arrivait pas à maitriser ce sentiment.

Louisa souffla devant le miroir puis prit le temps de s’observer. Elle était belle, elle le savait. La jeune femme avait pris le temps de se maquiller, pas plus qu’il ne fallait. Elle se surprenait à avoir beaucoup plus de pensé envers Desmond qu’elle ne devait en avoir. C’était ridicule. Une partie d’elle-même avait pourtant terriblement envie d’y croire. Louisa avait la sensation d’avoir grandit beaucoup trop vite. Elle avait le cœur d’une vieille personne, trop souvent blessé ou abandonné, le genre de cœur dont on se demande encore s’il peut battre. Cette vigueur dans ses propres sentiments était étonnant. Louisa se sentait un peu ivre, plus tout à fait présente comme elle aurait dû l’être. Elle avait juste envie de continuer de rêver éveiller.

Dans ses premières relations, tout était allée beaucoup trop vite. Louisa s’était attaché à des personnes, comme un noyé se rattache à un radeau. Si saisir un fil d’araignée lui avait permis d’éviter de sombrer, la jeune femme n’en conservait pas un bon souvenir. Elle avait désormais envie de prendre son temps et d’apprécier ces moments. Peut-être que cela ne donnerait rien, peut-être que le futur ne serait que le néant, mais Louisa voulait apprécier ce présent.

Arrivée à son scooter, Louisa prit le temps de se concentrer de nouveau sur la route. Sa mission n’était pas non plus à négliger. Desmond ne savait ce que Stephen faisait, Louisa en était intimement persuadée. Elle savait aussi que c’était moralement répréhensible, surtout du côté de Desmond. La vérité finirait par éclater un jour. Louisa ne préférait pas y penser. Elle devait seulement se concentrer sur le moment présent.

La jeune femme arriva finalement à la boutique. Elle était en avance de quelques minutes. Plutôt tranquille, elle prit le temps de garer correctement son scooter avant de remettre sa veste correctement. D’un pas décidé, Louisa franchit finalement le seuil de la boutique. La blonde eut un sourire solaire. Elle s’était promis intérieurement de ne pas au tant réagir, mais il était trop difficile de cacher son bonheur. Louisa n’avait pas appris à dissimuler ses sentiments positifs. « Salut. »

Comment allait-il ? S’était-il bien remis de la bagarre ? Et puis Stephen avait dit quoi ? Au lieu de tout ça, Louisa posa une main sur le comptoir et demanda « Et alors, ce boulot ? » Ouais, ça ne servait à rien de vouloir de se rapprocher de lui. C’était une idée absurde qui finirait par énormément les faire souffrir tous les deux.
Louisa Lorca
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02.12.21 23:10
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Desmond Gold
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Allongé dans son lit, son coude appuyé sur le matelas pour tenir la cigarette entre ses doigts, Desmond se remémore la discussion qu’il avait eue avec Stephen la veille. Son patron lui avait demandé ce qu’il pensait du FLB, et Desmond lui avait répondu que c’était plutôt malin de leur part de s’en être pris aux bars clandestins, mais qu’il n’avait jamais rien compris à la politique, et ne s’y intéressait pas. Ils avaient ensuite emballé le colis que Louisa devait livrer le lendemain. Le contenu était absolument inoffensif : une boîte de chocolat, qui serait remise à un collaborateur de Stephen déjà au courant de la livraison. Il savait dans quel papier d’emballage le colis serait enveloppé, comment et de quelle couleur était le ruban, et où se trouvaient des morceaux de scotch. Stephen lui avait même envoyé des photos du paquet emballé dans un papier recouvert de petits sapins de Noël.

Toutes ces précautions visaient à savoir s’ils pouvaient faire confiance à Louisa pour les livraisons futures. Desmond contesta tout de même la nécessité des services de Louisa pour ce genre de boulot, en demandant pourquoi Stephen ne lui demandait pas de faire les livraisons plutôt qu’à elle.

J’aurai pu m’en occuper si tu l’avais voulu. Je comprends pas pourquoi t’as besoin d’elle pour le faire.

Ah, Desmond, lui avait-il répondu en passant son bras autour des épaules du jeune homme blond. Je sais bien que tu aurais pu t’en occuper, mais y’aura pas toujours que des Ferrero dans les boîtes. Je veux pas que ça te mettes dans la merde, alors que Louisa… on s’en branle d’elle. C’est une fille de rien, qui a déjà un casier judiciaire. Le genre qui va se retrouver en tôle un jour ou l’autre de toute façon. Alors fait gaffe à pas trop t’attacher à elle, Don Juan.

… Je m’attache jamais Stephen, t’inquiètes, avait-il dit, après un moment de silence.

Dans son lit, Desmond tourna la tête vers sa table de chevet, où reposait le briquet acheté spécialement pour Louisa. Il coinça sa cigarette pour le prendre entre ses mains et le lever devant ses yeux. Puis, il l’enferma dans son poing. Quel con putain… Quel enfoiré! Pourquoi il lui avait acheté ce truc! Il avait l’air de quoi maintenant! Il eut envie de fracasser le briquet contre le mur, mais au lieu de cela, il le redéposa sur la table de chevet, et éteignit rageusement sa cigarette dans le cendrier près de son lit et se leva pour noyer ses pensées sous une douche brûlante.

Les propos de Stephen à l’encontre de Louisa l’avaient fait brusquement prendre conscience de ce qui était en train de se passer. Qu’il se serve de Louisa le dérangeait, et après avoir discuté avec elle, même brièvement, pendant leur séjour en cellule, Desmond était convaincu qu’elle n’était pas la petite merde que Stephen semblait croire qu’elle était. Cependant, Louisa avait bel et bien accepté le contrat. Personne ne lui avait forcé la main pour qu’elle accepte, et elle savait que ça n’avait rien de légal. Elle connaissait les risques et pourtant, elle avait accepté.

Si Louisa n’en avait rien à foutre, si Stephen n’en avait rien à foutre, alors lui non plus, n’en aurait rien à foutre. Elle ne serait pour lui que Louise. Louisa… qui était sympa, et franchement bien roulée. Plutôt marrante aussi. Et sa voix quand elle chantait… Il n’avait jamais rien entendu d’aussi sexy. Elle lui plaisait, mais ça ne voulait pas dire qu’il lui faisait confiance. Ne jamais faire confiance à personne, encore moins à une femme… Il se contenterait d’être sympa en retour. Peut-être même de se laisser pousser les cheveux, pensa-t-il en se regardant dans son miroir. Depuis son arrivée à Londres il y a des années qu’il gardait ses cheveux rasés, pour s’éloigner de son apparence bourgeoise. Tout de même, Desmond savait qu’il était beaucoup plus beau, avec les cheveux longs.

Desmond se rendit à la boutique pour commencer sa journée de boulot, et attendre la venue de Louisa. Elle arriva à l'heure prévue. Son sourire étincelait comme les facettes d’un diamant au soleil, dont les rayons atteignirent Desmond droit au coeur, et le firent sourire à son tour en la voyant. « Salut ».

Elle s’était bien remise des blessures causées par la bagarre, il semblait. Desmond voulu lui demander comment elle allait, comment se déroulait la lecture de ce fameux livre sur les rituels sataniques, bref, il voulut remporter le moment où il devrait lui donner le colis et la regarder partir. Mais Louisa fut plus sage que lui. Desmond perdit quelque peu de son sourire. « Ouais, c’est dans l’arrière-boutique », dit-il en lui faisant signe de le suivre.

Dans l’arrière-boutique, il régnait une atmosphère claustrophobique. Dans l’unique couloir de celle-ci, on ne circulait qu’une personne à la fois tant l’espace y était réduit. On ne voyait presque rien des murs, cachés entièrement par des piles de boîtes. Il y avait même des boîtes suspendues au plafond, où s’extirpaient d’entre elles des ampoules électriques. Seule la pièce du fond était dégagée, puisqu’il s’agissait du laboratoire de Desmond. Tout l’équipement pour analyser et scruter les pierres et les gemmes se trouvait là. Microscope, bécher, erlenmeyer, ordinateur, bref, les mêmes outils qu’on aurait retrouvés chez n’importe quel atelier de gemmologue.

« Voilà le paquet », dit-il en tendant la boîte emballée à Louisa. « L’adresse est sur le dessus de la boîte. T’as qu’à m’envoyer un SMS quand ce sera fait, mais avant…». Desmond se pencha pour récupérer une autre boîte emballée, celle-là beaucoup plus petite que la première. « Parce que je voulais te remercier de m’avoir sauvé le cul la dernière fois, et parce que je me suis rappelé que tu avais perdu ton briquet, je t’en ai acheté un neuf. J’espère que ça ira », dit-il en lui donnant finalement. Acheter un briquet à quelqu’un, ça ne voulait pas dire grand-chose. Surtout si c’était pour remercier. Malgré cela, Desmond ne pouvait chasser la pointe de nervosité qui lui nouait les tripes, lorsqu’il lui donna. Il avait pensé à elle en le choisissant, puisque deux gants de boxe étaient gravés sur le côté métallique noir du briquet. Sous les gants de boxe, Desmond avait fait également graver « Don’t mess with Blondie ». « Ne joue pas avec Blondie ».


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Desmond Gold
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04.12.21 2:52
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Louisa Lorca
Louisa suivit Desmond dans l’arrière-boutique. Son regard s’accrocha aux différents éléments la composant. Il y avait un joyeux bordel, de quoi tout avoir. La jeune femme avait l’impression d’être dans la caverne d’Ali baba. Il y avait même des fioles, de quoi faire de la chimie ? Louisa ne savait pas du tout à quoi cela pouvait servir ?

La jeune femme se concentra de nouveau sur la boite. Elle avait envie de savoir ce qu’il y avait dedans… mais il fallait surtout qu’elle fasse profil bas. Ils la prenaient probablement pour une débile sans cervelle. Ils voulaient la tester. La blonde se demandait si Desmond la considérait aussi de cette manière.

Louisa fut très surprise du cadeau de Desmond. Elle resta un instant, sans savoir quoi faire, vraiment surprise. La jeune femme n’était pas habitué aux cadeaux. Elle n’en avait pas eut beaucoup, encore moins de vrais cadeaux… ceux qui avaient été pensés, réfléchis et offert avec le cœur. Sans savoir vraiment quoi faire, Louisa ouvrit doucement le paquet. Elle était presque un peu effrayée par ce qu’il pouvait lui offrir… Le briquet n’avait peut-être pas une grande valeur marchande, mais il était personnalisé. Louisa était vraiment très heureuses. Genre, ouais, vraiment. Elle avait un sourire sincère aux lèvres. C’était un superbe cadeau.

Louisa releva la tête vers Desmond. Elle ne savait pas comment elle devait réagir. La blonde posa une main sur le torse du jeune homme, puis s’avança vers lui et posa délicatement un baiser sur sa joue. Alors qu’elle se reculait, Louisa eut envie de lui happer les lèvres et de l’embrasser complétement. Elle le désirait. Son cœur battait à tout rompre. La blonde sentait l’extrémité de ses doits la picotait. Elle avait envie de restait là, toujours. Mais au lieu de ça, elle recula d’un pas. « Merci… » Cette mission était vraiment une connerie. Elle finirait par trahi Stephen et Desmond serait horriblement meurtri. C’était peut-être elle la pire dans tout ça… Surtout que le Desmond lui avait bien précisé à quel point il détestait les femmes manipulatrices. Louisa était en train de se perdre, le cœur et l’esprit en conflit. De toute manière, elle n’était pas quelqu’un de bien.

Pour dénouer la tension, Louisa s’intéressa au matériel présent et demanda « Au fait, ça sert à quoi toutes tes fioles ? » Le pc et tout le bordel, c’était forcément pour que ça serve à quelque chose.

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06.12.21 18:48
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Desmond Gold
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L’air mi-étonné, mi-effrayé de Louisa le fit sourire en coin. À voir sa tête, on aurait dit qu’elle n’avait jamais reçu de cadeaux de sa vie. Elle déballa l'emballage comme si quelque chose de précieux se trouvait à l’intérieur. En la voyant sourire en découvrant le briquet, Desmond sentit un poids s’envoler de ses épaules. Elle aimait. Lui, aimait encore plus donner des cadeaux, mais surtout, il aimait trouver le cadeau parfait chaque fois qu’il devait en faire un. Encore une fois, il avait visé dans le mille.

Louisa, elle, visa sa joue avec ses lèvres. Desmond sentit son visage prendre feu, et il ne put que sourire un peu bêtement, et camoufler sa gêne en se grattant la nuque. « De rien ». Pendant une seconde, il avait été assez près d’elle pour sentir le parfum de son shampooing, et avoir eu envie d'enfouir son visage dans ses cheveux blonds. L’endroit où elle avait posé sa main sur son torse irradiait une douce chaleur, même après qu’elle l'eut retirée.

Desmond mit un certain temps à sortir de sa torpeur. En réalisant qu’elle venait de lui poser une question, il cligna des yeux. « Hein? Ah, les fioles! » lança-t-il en secouant la tête. « C’est pour effectuer certaines réactions chimiques sur des minéraux, pour m’assurer que ce n’est pas du toc. Par exemple, l'améthyste va s’éroder sous l'effet de l’acide alors qu’un faux ne le fera pas ». Desmond désigna la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]verte aux reflets veloutés posée près des béchers. « Ce n’est pas une pierre précieuse, mais elle est difficile à trouver, et beaucoup de collectionneurs cherchaient à l’ajouter à leur collection. Avec raison d’ailleurs, elle est vachement jolie. En même temps, je les trouve toutes jolies » avoua-t-il en haussant les épaules.

Bien sûr, comme n’importe quel amateur de pierres, Desmond avait ses préférées. « D’ailleurs, tu te souviens de la pierre dont je t’ai parlé, quand on était en cellule? Elle a trouvé preneur, mais elle ne pars que demain, et il faut que tu vois ça », dit-il, en lui faisant signe d’approcher, alors qu’il s’asseyait derrière le microscope. Desmond était un passionné, le genre qui ne se rend pas compte de son propre emballement quand il parle de sa passion. Ses yeux fixés dans les lunettes du microscope, Desmond bougeait l’opale de façon à trouver le meilleur angle possible, puis… « Ah, voilà », souffla-t-il, satisfait, en laissant la place à Louisa pour lui laisser admirer la vue. « Regarde [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]et ose me dire que c’est qu’un caillou sans intérêt ».

Stephen comprenait peu son intérêt pour les pierres et les gemmes. En fait, peu de gens le comprenaient. Stephen s’intéressait surtout au fric que ses connaissances pouvait lui rapporter. C’était bien pour ça, à la base, qu’il l’avait engagé. Desmond ne s’en formalisait pas, bien sûr. Il était simplement heureux de pouvoir faire tout ça comme boulot. Stephen lui avait beaucoup donné. Par contre, Desmond voulait bien l’admettre, il n’était pas toujours le meilleur conseiller. En regardant Louisa, Desmond se rappela des paroles de son patron. Non, il ne s’attacherait pas. Il ne s’attacherait jamais… mais qui sait, peut-être que Louisa avait la même philosophie que lui. Il n’y avait qu’une bonne façon de le savoir.

« Hey… Blondie? » Très subtilement, un changement s’opéra dans sa voix, devenue plus grave et empreinte de sérieux. « Tu fais quoi, ce soir? », demanda-t-il finalement, en gardant ses yeux posés sur elle. Sa question n’impliquait rien et tout en même temps. Il savait qu’elle savait où il voulait en venir. La balle était maintenant dans son cas, car il venait de jouer…

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08.12.21 3:42
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Louisa sentit immédiatement la tension se créé entre eux. Il n’y avait pas qu’elle qui le désirait, c’était réciproque. La jeune femme se réprima. Même s’il ne fallait pas jouer avec ce genre de comportement, ce flirt était bien agréable. Cela faisait longtemps que Louisa se sentait comme ça. Tout feu tout flamme, le cœur battant et le désir bien présent.

La jeune femme ne connaissait rien aux pierres. Elle resta silencieuse, à écouter ce qu’expliquait Desmond. Il était passionné. Louisa n’était pas certaine de tout suivre, mais il expliquait bien. Devant ces pierres, la blonde comprenait bien mieux l’intérêt que leur porter Desmond. Elle commenta très simplement « Je ne savais pas que c’était si technique… ni que des pierres pouvaient avoir cet aspect. » Louisa n’avait jamais touché à un microscope non plus. Elle fut hésitante, mais termina par poser son regard sur la place qu’avait préparé Desmond. « C’est magnifique. » Les couleurs, les effets de transparences. C’était quelque chose qu’elle n’avait pas imaginé. « Je ne pensais pas qu’une telle pierre pouvait exister. » Tout devenait bien plus logique. C’était rare, précieux, unique, une œuvre d’art naturel. Louisa releva le regard vers Desmond. Il avait raison, ce bout de pierre était vraiment superbe.

Louisa s’était assise pour regarder la pierre. Au moment où Desmond la questionna, la jeune femme se releva doucement. Son cœur palpitait. Elle n’était pas idiote et savait très bien ce qu’il attendait d’elle. La jeune femme ne savait pas trop ce qu’elle voulait, partagé entre la soif de répondre à ses désirs et la crainte de n’être considérée que comme un bout de viande. Elle voulait croire, du moins elle espérait que Desmond ne la considérait pas comme tel. Stephen la voyait déjà comme une débile manipulable…

La jeune femme répondit franchement « Je travaille ce soir… ». Mais elle ne voulait pas non plus laisser cette occasion passée. Louisa était très occupée en soirée de manière générale. La blonde eut un sourire. « … mais on peut se voir samedi. » Elle expliqua « Je fais un concert, je t’invite. » Qu’il vienne, puis ils passeraient un bon moment. « Je t’enverrai l’adresse par sms. »

Louisa se rendit jusqu’à la table puis attrapa le colis. Elle perdit Desmond du regard avant de tout de même prévenir. « Mais le sexe, les sentiments et le travail ne font pas bon ménage… Et les gens qui sont proches de moi finissent toujours par souffrir à cause moi à un moment… » Ce qui était vrai. Cela finissait toujours par arriver. « Je ne suis pas quelqu’un de bien. » En particulier envers Desmond à cet instant. Louisa ne faisait ce boulot que pour finir par comprendre ce que Stephen voulait faire avec ses livraisons.
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08.12.21 23:28
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Les opales étaient toujours spectaculaires, mais bien d’autres pierres valaient également le coup d’oeil. Certaines étaient si rares que Desmond n’espérait même pas les avoir un jour sous les yeux, et encore moins en sa possession. Ç'aurait été sans doute différent s’il avait repris l’entreprise familiale, comme l’aurait voulu son père. Dans le monde des gemmes, le nom d’Aureuglyndŵr était connu de la Tanzanie, jusqu’au Brésil, en passant par le Sri Lanka. Mais ce n’était plus son nom désormais.

Desmond retenu son souffle, durant le silence où Louisa réfléchit à sa question osée. Dans ses yeux, il lut une sorte de déchirement, comme si elle était partagée sur ce qu’elle devait répondre. Il attendit, patient, jusqu’à ce qu’elle lui propose de venir à son concert samedi. Desmond sourit jusqu’aux oreilles. « Okay! Ouais! Super! », dit-il, cachant difficilement son enthousiasme. « Comptes sur moi pour y être ». Depuis que Louisa avait chanté dans cette cellule que Desmond était curieux de la voir chanter sur une véritable scène. Puis, ils auraient tout le temps de discuter après.

Ses ardeurs furent cependant rapidement tempérées par ce que dit Louisa ensuite. Desmond cessa de sourire. Elle parlait si fatalistement qu’il hésita à la contredire. Disait-elle ça par vanité? « Alors… t’es quoi? Une briseuse de coeurs? » demanda-t-il en croisant les bras. « Ça ne me fait pas peur ». Son coeur à lui était solidement protégé. Ce qui faisait souffrir, c’était les sentiments, et pour elle, il n’en aurait pas. « Je sais pas ce que t’as pu faire dans le passé pour que tu crois être mauvaise à ce point » dit-il en la raccompagnant à l’avant de la boutique. « Mais crois-moi que je m’en fous. Je ne suis pas exactement un ange non plus. Après, si tu crois que tout ça est une mauvaise idée, je comprendrai ». Il termina en haussant nonchalamment les épaules. Si elle pensait vraiment que sexe et travail ne vont pas ensemble, rien ne les empêchait d’être simplement potes.

À vrai dire, lui non plus, ne savait plus trop quoi penser, après ce qu’elle venait de dire. Desmond se disait qu’ils auraient le temps de reparler de tout ça. Tout ce qu’il savait, c’est qu’il avait hâte de la revoir au concert. Samedi venu, il ferma la boutique peu de temps avant le concert, et se rendit à l’adresse que Louisa lui avait envoyée. Tandis que la salle se remplissait, Desmond se plaça bien à l’arrière.


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10.12.21 18:42
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Louisa Lorca
C’était le premier concert de Louisa depuis longtemps. Dans l’après-midi, elle avait dit qu’elle n’était pas stressée… mais plus le moment approché, plus c’était le cas. La jeune femme se demandait si elle en était encore vraiment capable. Depuis la fusillade, c’était la première fois qu’elle remontait sur les planches. Louisa était dans les coulisses, en train de se changer. Elle prit le temps d’observer ses jambes, de regarder la cicatrice liée à la balle qu’elle s’était prise. La blonde avait connu l’enfer. Celui d’être attaché, à la merci de tous… Sans aucune emprise sur ce qu’elle vivait. Elle avait eu la sensation d’être un objet, une poupée de chaire avec laquelle on pouvait jouer comme on voulait. Louisa s’était enfin décidée sur le tatouage qu’elle aurait sur la nuque. Pour le moment, ses cheveux longs faisaient le travail.

Dans le silence de la loge, Louisa était en train de faire le point sur sa vie. Elle savait d’où elle était parti et là où elle en était. La jeune femme allait mieux. Auparavant, elle ne s’était pas rendu compte qu’elle allait mal. La peur n’était plus son sentiment constant. Elle se savait aimée et protégée. Elle savait que quoi qu’il arrive JB serait derrière elle. Elle savait aussi que le monde était vivant, qu’elle aurait la possibilité de vivre plus que vingt ans. Louisa avait un avenir désormais. Un avenir dont elle ne savait que faire, mais un avenir tout de même. Elle était passée d’une feuille carbonisée à une feuille à colorier.

Louisa termina son maquillage. C’était une armure pour elle. Louisa était à ce moment là une femme puissante, plus une fille de rien. Alors que son sang lui battait les tempes, elle entra sur scène. Il y avait aussi les musiciens qui l’accompagnaient, des personnes qu’elle commençait à bien connaître à force de les recroiser. La salle n’était pas grande, c’était une scène de bar. Mais c’était déjà beaucoup pour la jeune femme. Peut-être qu’elle finirait un jour par réussir à vraiment vivre de son art. Pour le moment, rien que le fait de chanter lui suffisait.

Louisa avait pris sa guitare. L’objet était fatiguée, abimée par endroit. L’instrument avait beaucoup voyagé puisque la jeune femme l’avait absolument trainé par tout. Sous les projecteurs, Louisa n’était plus vraiment la même. Elle se sentait différente. Elle donnait tout son énergie, se consumer dans le présent. Elle aurait aimé voir qui était exactement dans la salle, mais les lumières l’en empêchaient.

Le concert dura presque une heure. Louisa avait commencé par quelque chose d’assez rythmée, puis par de moments plus doux, plus triste aussi, puis cela avait terminé sur les moments les plus énergiques et les plus révoltés aussi. La jeune femme ne parlait pas beaucoup d’amour, mais surtout de sentiments négatifs : peur, tristesse, perte, mais aussi colère et rage. Les chansons de Louisa avaient aussi un élément nouveau qui faisait respirer ses compositions : l’espoir. Celui que tout pouvait aller mieux. Le monde ne finirait pas forcément par brûler. Le concert de la blonde lui correspondait bien, puis qu’il était vivant, sauvage, bordélique et plutôt agressif.

Louisa termina par saluer son public. Elle rentra en coulisse et eut comme premier réflexe, de se laisser glisser le long du mur. La jeune femme venait de dépenser une énergie folle. Elle prit son temps, celui d’échanger avec ses collègues, celui de parler avec le responsable du bar. Louisa était assez contente d’elle-même. Si ce n’était pas parfait, elle été remontée sur les planches. Le cœur serré, elle envoya tout de même un sms à son amie Emily. Louisa continuait de perdre des proches… Elle balaya cette idée, puis termina par sortir des coulisses. La jeune femme n’était qu’une petite chanteuse, ce qui lui permettait de pouvoir aussi profiter du bar. Elle entra dans la salle, jeta un regard circulaire, puis termina par trouver Desmond. Souriante, elle commenta « Tu es venu… » Ce n’était pas surprenant, mais c’était agréable. Elle demanda « Tu m’offre un verre ? »

Louisa Lorca
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Desmond Gold
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Putain… ce qu’elle est belle, se dit-il, lorsqu’il la vit monter sur scène, en applaudissant tout comme les gens autour de lui. Ce qu’elle est sexy… Elle était sur scène comme un poisson dans l’eau, parfaitement en contrôle de ses mouvements, mais surtout de sa voix. Sa voix. Parfois brisée, parfois furieuse, parfois sombre et parfois claire. Mais surtout envoûtante. Illuminée par la lumière des projecteurs, Louisa semblait presque irréelle et insaisissable, comme les paysages fantastiques qui apparaissaient à la lunette de son microscope, et qui le laissait subjugué devant la beauté révélée d’une chose qu’il avait cru sans intérêt.

Bientôt, Desmond ne voyait plus qu’elle. La foule, le doorman, les musiciens s’évaporaient de son champ de vision, et il ne resta plus qu’elle, dans sa robe rouge, plus grande que nature. Plus d’une fois, une douce chaleur se répandit dans sa poitrine, lorsqu’il se souvenait qu’elle passerait la soirée avec lui. Lorsqu’il se souvenait de ce qu’elle lui avait dit sur ses sous-vêtements. Mais chaque fois que son coeur commençait à chavirer, les paroles de son patron l’empêchaient de tomber. Ne. Pas. Tomber. Tuer tous les papillons dans son ventre par le feu. Quand Louisa eut fini de chanter, Desmond brûlait de l’intérieur.

C’est ça. Il la désirait. Il avait envie d’elle. Voilà tout.

Du moment où Louisa disparu de scène, Desmond se frottait le visage, et reprenait son sang-froid, celle-ci réapparu devant lui. « Bien sûr que je suis venu! », lança-t-il avec le sourire, faussement offusqué. « Dis-moi ce que tu veux. Après tout ça, le verre est bien mérité ». Ils s’approchèrent du bar, et Desmond commanda un verre pour lui, et un autre pour Louisa.

Le sourire aux lèvres, le jeune homme semblait irradier de l’intérieur. Il leva son verre devant lui, et trinqua en son honneur « À toi, Blondie. À toi… et ta robe rouge. Et merci de l’invitation », dit-il avec un petit sourire idiot, le rouge aux joues. Il but une première gorgée de son verre. « C’était génial. T’étais géniale… Bien meilleure qu’avec les maths », dit-il avec un petit rire. « J’ai beaucoup aimé, et t’as clairement beaucoup de talent. Tu t’es amusée au moins? » Après tout, c’était vraiment ça qui était important. Elle ne l’aurait sans doute pas fait si c’était pour se faire chier.

« Alors… comme ça, t’étais pas la plus studieuse de ton lycée toi non plus, c’est ça? » lui demanda-t-il, changeant de sujet. « Tu comptes repasser ton Bac? » Franchement, c’était pas une mauvaise idée comme projet. Mine de rien, Louisa était une fille occupée, entre son boulot de livreuse, sa carrière de chanteuse et les cours. Desmond aurait voulu être aussi multitâche qu’elle, mais il manquait peut-être juste un peu de volonté.


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Louisa était ravie. Son sourire était étincelant. La présence de Desmond lui faisait du bien. C’était agréable. Son cœur s’était mis à battre un peu plus fort. La jeune femme n’était pas certaine de ce que voulait vraiment dire tomber amoureux, mais il était facile de se demander si ce n’était pas le cas ici. Louisa n’avait pas envie d’y réfléchir. Elle n’était pas quelqu’un de bien.

Le bar servait de l’alcool et Louisa choisi une bière. C’était réconfortant après l’effort qu’elle venait de faire. Le regard clair, la jeune femme était ravie que Desmond trinque avec elle. C’était aussi plaisant de voir Desmond, de la voir sourire, de voir ses joues légèrement rouges.

Sa remarque la fit rire « En même temps, ce n’est pas bien difficile ! » Elle était vraiment nulle dans ce domaine. Les compliment semblaient sincères et Louisa ne put s’empêcher de sourire d’autant plus. « Oui, beaucoup. » Elle expliqua « ça faisait longtemps que je n’étais pas remonter sur scène… ; j’avais peur que ça ne soit pas comment avant, mais en fait si ! » C’était toujours le cœur battant qu’elle se rendait sur scène. Mais là, elle avait dépassé ses propres limites. La jeune femme savait que cela pouvait poser question. Pourquoi cette absence ? La musique était ce qui l’avait toujours accompagnée. Louisa n’avait pas envie d’expliquer ce passage à vide. Il était difficile de dire ce qui lui était arrivé. Ce n’était pas vraiment un secret, mais la jeune femme n’avait pas envie que ça se sache. Personne n’avait besoin de savoir.

Louisa fut franche. « J’ai arrêté l’école à 16 ans… En fait, j’ai jamais essayé de passer le bac. » Elle s’en amusa « J’essaie de le passer au moins une fois. » Difficile, difficile d’expliquer ce qui lui était arrivé. « Je séchais tout le temps les cours ou je dormais, ouais j’étais vraiment pas une bonne élève. » Clairement, Louisa avait été un modèle d’insolence. Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait été viré de cours. « Mes profs m’avaient inscrit dans un bas pro’ cuisine… mais genre, je déteste ça. » La jeune femme ne savait pas du tout faire à manger. Elle était vraiment mauvaise dans ce domaine. « Mon entreprise, c’était aussi de la merde. Du coup, je suis parti. » Elle s’en amusa « C’est pas glorieux. » Curieuse, elle demanda « Et toi ? » Desmond avait du séché les cours un paquet de fois.

Alors que Louisa était en train de discuter, un jeune homme vint se poser à côté d’elle. « Excusez-moi, est-ce je pourrai… enfin, je veux dire… je peux vous proposer un verre ? » La blonde failli lui répondre d’aller se faire foutre, mais prit plutôt un sourire calme. Elle posa sa main sur celle de Desmond. « Je suis déjà accompagnée… une autre fois peut-être ? » C’est ça, il pouvait au moins aller voir ailleurs… Louisa était sur la défensive. Alors que le jeune homme s’éloignait, la jeune femme soupira doucement. C’était parfois… fatiguant. Au moins, cette fois, cela se passait comme avec Sean. Heureusement qu’il était intervenu. Parfois, il était bien difficile de ne pas avoir peur.

Louisa avait l’impression que ses doigts s’étaient mis à brûler. Elle demanda à Desmond « ça te gène pas ? » Elle avait peur de brûler les étapes. Pour être totalement honnête, la jeune femme n’était pas certaine d’avoir les bonnes références en matière de flirt. Elle avait connu que des relations qui étaient allées vites, beaucoup trop vites. Le genre de chose qui n’avait pas été sain du tout.
Louisa Lorca
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Le sourire de Louisa était magnifique, et elle souriait souvent depuis quelques temps. Il la taquina « T’as pas à être modeste, c’est clairement pas tout le monde qui serait prêt à faire ce que tu fais ». Et puis, les compliments qu’ils lui offraient étaient sincères. Il ne complimentait jamais quelqu’un ou quelque chose qui n’en valait pas la peine. « Eh bien, content que tu sois finalement remonter sur scène », dit-il, le sourire aux lèvres. Sans doute réussir son Bac, les cours et les études lui avaient empêché de faire des concerts, se disait-il, et heureusement, elle s’y remettait. Elle lui donnait presque envie de reprendre le violon rien que pour pouvoir jouer avec elle… même si le violon ne va pas très bien avec la guitare.

Louisa et lui, en revanche, allaient plutôt bien ensemble. Ils partageaient une expérience commune par rapport à leurs années de secondaire. Desmond nota son aversion pour la cuisine avec un sourire. « Faire la cuisine c’est chiant, la manger c’est mieux », lui accorda-t-il. Disons qu’il arrivait à se débrouiller. L’important était de salir le moins possible de casseroles.

« J’étais pas un bon élève, et j’étais une peste. Quand on me disait de pas faire un truc, je le faisais, et quand on me disait de faire un truc, je le faisais pas. Je séchais pas mal de cours aussi », avoua-t-il. « Étant donné que j’allais dans un pensionnat au milieu de nulle part, si je séchais les cours, c’était pour faire des conneries avec mes copains… comme tagger des bites sur la voiture du dirlo, ou vider un pot de laxatif dans la cafetière de la salle des profs ». Ça avait été un jour glorieux, cette fois-là. Qu’est-ce qu’ils avaient ri en voyant tous les pauvres enseignants en crise dans les toilettes, et surtout, pauvre concierge! Il avait été insupportable, mais Desmond se remémorait ces moments de sa vie avec un sourire nostalgique, car malgré tout, il s’était bien amusé. Il haussa finalement les épaules. « J’aurais peut-être dû prendre l’école plus au sérieux, mais si je l’avais fait, je ne serais pas là en ce moment ». Peut-être serait-il à l’université entrain d’étudier en marketing pour remplacer son père, ce qui était un million de fois plus chiant que de bosser pour Stephen.

Puis, un type s’inséra à côté de Louisa. Desmond figea, se demandant si Louisa connaissait le nouveau venu. Puis, en entendant le gars lui proposer un verre, Desmond le foudroya du regard. Il avait de la merde dans les yeux lui, ou quoi?! Il voyait pas qu’il était déjà avec elle?! Alors que Desmond voulut demander au connard de dégager vite fait, la main de Louisa se posa sur la sienne, désamorçant son éclat de colère. La surprise l’empêcha de dire quoi que ce soit.

Sentir la main de Louisa sur la sienne était une chose, mais voir Louisa se détendre lorsque le type s’éloigna finalement flatta encore davantage Desmond. D’une certaine façon, cela voulait dire qu’elle se sentait bien en sa présence, non? Qu’elle lui faisait confiance? Après tout, elle savait qu’il ne pourrait jamais lui faire aucun mal. Même s’il allait au gym, elle le battrait forcément de toute façon : elle avait la technique, et pas lui.

Aussi douce que cette réalisation était à son coeur, le remord lui serra la poitrine. Elle ne devrait pas lui faire confiance. Les paroles de Stephen le hantait toujours, et il sentait que, pour elle, ça n’augurait peut-être rien de bon. Toute cette situation était un vrai bordel. Au fond, Stephen avait raison : comment on peut arnaquer et profiter des gens si on s’attache à eux? Ou s’ils s’attachent à nous? L’illégalité de leur milieu ne le dérangeait pas, mais les clients et les acheteurs qui venaient à la boutique, Desmond s’était toujours fait un point d’honneur à donner la juste valeur des choses. Avec la police, c’était différent, mais avec les gens, il était toujours honnête.

Desmond baissa les yeux. « Ça ne me gêne pas ». Il retourna sa main pour serrer la sienne, mais, il fut incapable de sourire, cette fois. Louisa était une fille bien, genre vraiment bien. Et lui, était si mauvais avec les mots. « Écoutes, Blondie… », commença-t-il, prudent. « Je ne sais pas ce qu’il y aura dans les livraisons que tu feras pour Stephen, mais ce sera pas toujours légal. Je sais que je te l’ai déjà dit, sauf que voilà, je voulais te le redire pour que tu saches que c’est pas des blagues. Ce sera payant, c’est certain, mais ça peut-être dangereux aussi ». Desmond se gratta la nuque, incertain de comment continuer.

Il prit une gorgée de sa bière pour se rasséner. Discuter de sujets sérieux lui donnait toujours soif, probablement parce qu’il ne pouvait empêcher sa gorge de se serrer. « Bien sûr, t’es libre, comme de raison. Je ne te dis pas quoi faire. Puis si tu continues ce job, on aura plus d’occasions de se voir », dit-il, un sourire bête sur le visage « Je voulais seulement que tu sois au courant de ce que tu risques ». Elle risquait beaucoup après tout : sa carrière dans le chant, son retour à l’école, peut-être même son avenir. Tout ça pour du fric. «Je ne voudrais pas te voir dans la merde à cause de mon boss, ou de moi… » Si elle décidait de quitter, Desmond serait soulagé et déçu, tout comme si elle décidait de rester. C’était un peu sa façon de lui dire qu’il tenait un peu à elle, mine de rien.



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Louisa Lorca
Louisa ne put s’empêcher de légèrement rire. Ouais manger, c’était mieux que cuisiner ! Attentive aux réponses du jeune homme, la blonde continua de l’écouter. Elle était contente d’en apprendre plus sur lui. Les conneries qu’il avait pu faire la fit rire. Il avait osé faire des trucs assez horribles tout de même. C’était très drôle !

Le constat de Desmond laissa Louisa un peu perplexe… Mais le jeune homme avait l’air d’être heureux d’être là où il était. C’était une bonne chose pour lui. Louisa quant à elle, aurait rêvé d’une autre vie. Quelque chose qui aurait démarré un peu mieux. Mais malgré tout ce qui s’était produit, Louisa restait tout de même heureuse. Elle se sentait bien dans sa peau.

Desmond prit lui aussi la main de la jeune femme dans la sienne. Alors que Louisa s’attendait à un sourire, il baissa les yeux et se mit à expliquer ce qui le dérangeait. La blonde resta silencieuse quelque instant. Elle était surprise, agréablement surprise de la considération que Desmond avait pour elle. Il la respectait. Ayant peu de proche, Louisa avait eu du mal à comprendre qui était ceux qui l’appréciaient vraiment. Elle avait fini par conclure qu’aimer quelqu’un, c’était surtout vouloir le protéger envers et contre tout, même si cela signifiait disparaître de sa vie. Cette intention la fit sourire. Intérieurement Louisa commençait aussi à avoir peur : et si elle avait fait une énorme connerie ?

Louisa répondit « Je sais ce que je fais. » Pas tout à fait, mais elle avait mis les pieds dans ce merdier pour une bonne raison. De toute manière il était trop tard pour reculer. « C’est gentil de me prévenir, mais je suis consciente du danger et je suis aussi responsable de mes actes. ». Elle regarda directement Desmond « Si je finis par être dans la merde, je sais que ça sera ma faute et les choix que j’aurai fait. » Elle assura « Te fais pas de bille, c’est pas la peine de se prendre la tête pour ça… » Elle soupira « Pas maintenant en tout cas… » Elle utilisa son autre main pour soutenir sa propre tête.

Elle faisait style d’assurer, mais elle avait aussi besoin de réfléchir à tout ça. La jeune femme utilisa son pouce pour doucement caresser la main de Desmond. Elle se sentait rougir. La présence de ce dernier lui faisait du bien, il lui faisait tourner la tête et accélérer son cœur. Puis, il venait de le montrer, il tenait un peu à elle.

Louisa n’avait pas du tout terminé sa bière, mais elle demanda « Tu ne m’avais pas dit que tu aimais danser ? » La musique était toujours présente. La blonde était fatiguée, mais l’adrénaline jouait son rôle. Elle avait envie de passer un bon moment. Il n'était pas encore l'heure de rentrer.
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Desmond baissa les yeux, et comme elle, appuya son poing contre sa joue, résigné. Ce n’était pas dis qu’elle finirait forcément dans la merde. Jusqu’à présent, Stephen réussissait ses manœuvres plus ou moins légales sans accro, la plupart du temps. Ainsi, si Louisa restait aussi futée que maintenant, elle s’en sortirait peut-être indemne. Elle était consciente de tout ça, et parfaitement libre. Peut-être plus libre que lui. Sans doute travaillerait-il pour Stephen jusqu’à la mort de celui-ci, puis il reprendrait la boutique. Son boss était le seul qui croyait en lui, qui lui faisait vraiment confiance. Ce n’était pas grand chose, mais Desmond laissait les grandes ambitions pour les autres. Pour Louisa.

Le regard toujours baissé, Desmond suivait des yeux la trajectoire du pouce caressant le dessus de sa main. Il maudit le frisson qui traversa sa colonne et il le réprima. Ça. Il ne voulait pas de ça. Quand Louisa suggéra d’aller danser, Desmond sauta sur l’occasion aussi vite que sur ses pieds, accueillant le changement de sujet avec un enthousiasme quelque peu excessif. « Je t’ai bien dis ça, oui! Allons-y! » lança-t-il en emportant Louisa par la main jusqu’à la piste de danse. « Je crois que je ne te décevrai pas… »

De toutes les phases du flirt, danser était de loin ce qu’il préférait, puisqu’il n’était pas toujours doué avec les mots, et qu’une majorité de mecs ne savent jamais comment se débrouiller quand il faut danser. Desmond aurait presque eu pitié d’eux si ça ne l’avantageait pas autant. Souvent, les pauvres ne savent jamais quoi faire de leurs mains, alors qu’il est si simple de tenir les deux mains de sa partenaire, comme Desmond le fit avec Louisa quand ils rejoignirent la foule de danseurs.

Tout se jouait dans les mains finalement, bien plus que dans les pieds, qui ne font rien de plus que suivre le rythme de la musique, car c’est avec les mains qu’on se rapproche. Tranquillement et lentement, avec une seule main, comme le fit Desmond en posant la sienne sur l’avant-bras de Louisa, pour l’emporter avec lui au rythme de la musique. Puis, en tournant avec elle, sa main glissa à nouveau, jusque dans son dos, entre les omoplates.

La distance entre leur corps se réduisait de chansons en chansons. Desmond mettait toute sa concentration à ne pas foirer. La première main, dans son dos, avait peu à peu glissé dans le creux de ses reins. Sa deuxième main avait également quitté celle de Louisa, là où elle avait sagement demeuré depuis le début de la soirée, pour doucement se poser sur sa taille. Là, il était tout près d’elle. Assez pour observer au plus près le visage de Louisa. Son joli nez, ses lèvres qu’il avait follement envie d’embrasser, ses yeux fardés de noir. Son manque de subtilité le fit lui-même sourire, et rougir.

Lorsqu’il posa son front contre le sien, et ouvrit les lèvres, se fut dans l’intention de capturer les siennes. Mais rien ne se produisit. Tout ce dont il avait envie, c’était de lui dire à quel point elle était belle. À quel point il se sentait bien, là, maintenant, avec elle. À quel point il voulait- Tout ce qu’il pu faire, pu prononcer, fut la pire chose qu’il pouvait faire à ce moment précis, alors que la panique s’emparait de son cœur.

« Je vais fumer dehors, excuse-moi », bredouilla-t-il lâchement, avant de prendre ses jambes à son cou vers l’entrée du bar. Desmond bouscula quelques danseurs, et en passant la porte vers l’extérieur, le noroît lui gifla le visage. Il inspira goulûment le vent froid comme un naufragé sauvé in extremis de la noyade, les mains appuyées sur ses genoux. Desmond se redressa, et zyeuta son scooter garé plus loin dans la rue, et songea à partir sans rien dire, mais il retrouva son sang-froid, en se disant que, s’il faisait parti de tous ces enfoirés que Louisa détestait tant, il ne ferait pas partir des pires. Il lui expliquerait tout. Il avait juste besoin d’une minute…

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Pendant un bref instant, Louisa se demanda s’il y avait des tessons sur le siège pour de Desmond pour qu’il se lève aussi vite. Déboussolée, la jeune femme le suivit tout de même, se laissant entrainer par le rythme de la danse. La blonde le laissait prendre le lead. A chaque contact, Louisa sentait un frisson la parcourir. Elle se sentait bien avec lui, le cœur battant, les joues rouges… Elle le désirait, mais elle était surtout amoureuse. Les notes de musiques accompagnaient cette idée. La jeune femme n’avait pas envie d’y réfléchir, elle laissait les choses se faire. Louisa prenait la situation au jour le jour, ne laissant aucune place à se futur hypothétique. Elle était dans l’instant, les mains de Desmond sur ses reins. Louisa se sentait ivre. Ses yeux étaient posés sur ceux de Desmond et elle le trouvait beau. Porté par le moment par le moment, la jeune femme termina par fermer les yeux et s’approcha de Desmond pour l’embrasser… Mais il n’y eut rien.

Le jeune homme bredouilla, avant de s’éloigner à une vitesse folle, de fuir. Louisa resta sans bouger, les bras ballants, le cœur encore au bord des lèvres. Que venait-il de se passer ? La blonde était immobile et seule sur la piste de danse. Extrêmement surprise, le cœur de Louisa s’était mis à battre à tout rompre. Cela ne lui était jamais arrivé. Que venait-il de se passer d’ailleurs ? Est-ce que c’était parce qu’il avait vu quelqu’un d’autre ? Est-ce que Desmond avait finalement et qu’il ne voulait pas tromper ? Louisa fit le tour de la salle du regard, mais était incapable de remarquer quoi que ce soit de particulier… Si ce n’est le regard désolé ou moqueur de certain. Cet instant lui brisa le cœur, en fait, si elle comprenait bien, elle venait de se faire jeter ?

Dans l’incompréhension la plus totale, Louisa termina par le suivre. Elle ouvrit la porte et se trouva elle aussi à l’extérieur. Le smog avait complétement bouffé le ciel, il n’y avait aucune étoile visible. Il y avait seulement des lumières artificielles, des étoiles qui s’étaient échouées et qui mourraient sur le béton. Louisa le vit, là, sans cigarette à regarder son scooter. De colère, elle demanda « Tu veux te barrer ? Bas vas-y, fais-le. » Sa voix s’était faîte plus déchirée sur la fin. Louisa ramena ses bras contre elle-même, le froid était saisissant. En détresse, elle le regarda avec une incompréhension totale. Peut-être que Desmond n’était pas du tout hétéro et qu’il s’était voilé la face. C’était possible.

Louisa baissa légèrement la tête, mais reprit la parole, bien plus basse « Je comprend pas ce qu’il se passe… mais… » Putain que ça faisait mal. Sa gorge la brûlait, il y avait trop d’émotion. Elle avait dû aller trop vite, forcer le trait. Louisa n’avait pas de bons exemples de relations saines. Avec son premier petit ami, ça c’était trop mal passé pour que ça recommence. La jeune femme était complétement perdu. A la base, elle lui avait parlé de la couleur de ses sous-vêtements parce qu’elle le désirait, parce qu’elle en avait rien à faire de coucher le premier soir avec quelqu’un. Peut-être que Desmond la voyait comme pas mal d’autre, comme la fille facile, la fille de rien… La fille dont on ne veut pas aussi. La personne dont on se joue, dont on n’a rien à faire au final. Est-ce qu’il y avait un pari débile à la clef ? Louisa frôlait peut-être la paranoïa, mais on lui avait bien fait subir ça au collège. L’acide lui brûlait l’œsophage. Il y avait trop de choses qui n’allaient pas. Puis c’était aussi la première fois que Louisa allait vers quelqu’un de cette manière, tous ses proches, tout le monde, c’était eux qui étaient aller vers elle. La jeune femme avait forcément foirer quelque part.

Louisa eut un mouvement brusque pour essuyer ses larmes, étalant le maquillage. Elle avait la rage de pleurer pour ça, pour si peu. C’était déjà arrivé et cela arriverait de nouveau. Fallait laisser tomber. C’était aussi le contre-coup émotionnelle de concert, la fatigue accumulée. Elle allait prendre ses affaires et rentrer au mojo.
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31.12.21 11:27
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Il n’avait même pas eu le temps de faire semblant de fumer que Louisa le rejoignait. Le vent virevoltant ses cheveux blonds autour de son visage lui donnait l’aspect d’une furie, mais Desmond n’avait pas besoin de cela pour savoir qu’elle était furieuse, et déçue. Il se redressa pour fouiller frénétiquement dans ses poches pour sortir son vieux briquet pourri et sa clope. Il pesta en ratant plusieurs fois de faire sortir le feu. Ce maudit vent. Ce maudit tremblement dans ses doigts. « Je… Excuse-moi », dit-il en allumant finalement la cigarette. Il inspira et expira toute la fumée qu’il put pour tenter de chasser sa nervosité autant que son remord. « Je ne voulais pas… Je vais t’expliquer ».

Poussant un soupir, Desmond s’efforça de regarder Louisa dans les yeux, et son coeur se serra en la voyant pleurer. Putain… Il n’aurait jamais dû venir ici. À quoi avait-il pensé? Il avait eu tellement envie qu’il n’avait même pas songé aux conséquences. « Blondie… » commença-t-il, la voix éraillée « Je crois qu’on ne veut pas la même chose, toi et moi ». Il aurait sans doute pu en rester là. Ça voulait tout dire, mais rien à la fois. Il passa une main sur son crâne rasé, abattu, en colère contre lui-même. « Quand on s’est rencontré, tu m’as dit que les mecs étaient des enfoirés, que quand on a besoin d’eux, y’a plus personne. J’aurais jamais dû essayer de te convaincre qu’il y en a, des bons gars, parce que je fais clairement partie des enfoirés ».

Sans doute, à ce moment-là, Desmond n’avait pas pu se l’avouer. Il aurait aimé croire qu’il n’était pas si mal que ça, comme gars. En fin de compte, il était comme tous les autres. N’osant plus approcher Louisa, Desmond ouvrit à nouveau la bouche, et la lueur d’hésitation dans ses yeux vu remplacée par un éclat déterminé, presque passionné « C’est pas que je ne veux pas de toi, Blondie. Au contraire. J’ai vraiment, vraiment envie de toi ». Desmond sentit une force invisible comprimer sa poitrine. Il la trouvait sexy, il la trouvait belle. Il voulait la serrer dans ses bras pour la protéger du froid, et retourner danser avec elle pour tout oublier. Il voulait lui retirer sa robe et voir, embrasser et caresser chacune de ses courbes.

Normalement, il n’aurait pas hésité une seconde pour passer la nuit avec elle, mais quelque chose l’en empêchait. Il prit son courage à deux mains, et expliqua, lentement, le visage engourdi par le froid. Il prit une longue inspiration, pour persuader, autant lui-même que Louisa, ses paroles. Ce qu'il avait cru ressentir n'existait pas, et partirai bientôt. « … Mais je ne peux pas t’aimer comme tu le voudrais. Je ne peux pas t’aimer. Je ne veux pas t’aimer, et je ne t’aime pas. Pas comme ça ». Elle, ou quiconque, d’ailleurs. Desmond inspira, se maudissant de ne pas avoir le talent pour les mots. Il savait ceux qu’il venait de dire durs et peut-être cinglants, sans qu’il ne l’ai voulu. Simplement, il ne savait s’exprimer autrement.

Pourtant, il n’arrivait pas à se taire, dans l'espoir vain de vouloir adoucir ce qui ne pouvait l’être, tout en espérant la faire fuir. En vérité, il parlait, répétait ce qu’il s’était toujours dit, même sans savoir réellement ce qu’il voulait. Après tout, pourquoi Louisa serait l'exception à sa règle personnelle qu’il avait toujours tenu mordicus? Il poursuivit, erratique « L’amour, ça a détruit mon père, et j’ai pas envie que ça m’arrive. Ça détruit et ça rend fou. Ça ne sert à rien, sinon à faire mal », asséna-t-il d’une voix tranchante. « Tu te mets en couple avec quelqu’un, et ensuite, il se passe quoi, à ton avis? Tu le sais, ce qu’il se passe! Il te ment, ou tu lui ment, et vous finissez par vous détester. Alors j’ai décidé de voir ça comme je vois tout le reste : comme une question de transaction. Je vends, j’achète, mais toi, Blondie, t’es comme mon opale brute. T’es trop bien pour moi, et moi, j’suis qu’un enfoiré qui regarde les plus belles pierres sans jamais les garder, parce que je le mérite juste pas ».

Parce qu’il avait peur de les briser en mille morceaux, parce qu’il savait que si on le lui enlevait, ça ferait trop mal. Cette fois, Desmond se tut.


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Louisa Lorca
Louisa vit Desmond tentait désespérément d’allumer sa clope, le briquet éclairant de manière furtive son visage. Une telle expression ne lui allait pas du tout. Amère, la jeune femme ne bougea pas, les bras croisés et refermés au plus près d’elle. Les mots de Desmond étaient terribles. Louisa serra les dents et repassa plusieurs fois les mains sur ses yeux. Ce moment ne méritait pas de larme. Quand Desmond expliquait qu’il la désirait, Louisa eut un sourire de hargne. Elle le laissa tout de même continuer, posant seulement son regard sur lui. Ses mots, s’étaient des uppercuts. Cela faisait terriblement mal. Du genre qui détruise le cœur, qui le brise en éclat de verres coupant. Louisa avait la sensation d’avoir le cœur en sang. Le pire était que, quelque part, Desmond avait totalement raison. Elle lui mentait sur la raison de sa présence à ce boulot. Louisa était là pour espionner puis trahir.

Dans le silence de la nuit, Louisa ne commenta pas tout de suite. Elle était abasourdi. Prendre de vrais coups aurait été moins douloureux. La jeune femme avait du mal à comprendre son raisonnement. Il y avait trop d’information… même si elle comprenait la crainte de Desmond d’être à l’image de son paternel. Ça, Louisa pouvait le comprendre. Mais même si on était un enfant de tueur, on ne devenait pas forcément comme eux. La jeune femme laissa son regard glisser sur le sol. Elle n’avait pas envie de lutter, de toute manière tout avait déjà été fait… il était trop tard. Ils auraient pu passer un super moment, mais il n’y aurait rien de bien ce soir. C’était une soirée de merde. Louisa commenta seulement « T’es vraiment trop con… » De tout faire foirer comme ça, de tout jeter, de tout casser de cette manière… mais aussi de lui dire si violemment qu’il ne l’aimait pas. Enfin, qu’il était le genre de type à se torturer pendant des heures parce qu’il n’était pas assez bien pour les autres. Louisa n’avait pas la capacité de l’aider, pas maintenant.

Horriblement triste et blessée, Louisa n’attendit pas de réponse. Il y avait trop de larmes dans ses yeux. Elle fit demi-tour pour rentrer dans le bar, récupérer ses affaires et rentrer au mojo. Elle avait juste envie de retourner dans son lit pour pleurer de tout son soule.
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