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[CLOS] On récolte ce qu'on sème
Javier Gutierrez
on récolte
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Une chose était sûre, ils n'auraient pas dû être là.

Le bâtiment avait beau avoir l’air vide, il avait un mauvais pressentiment. C’était pourtant là leur seule piste et ils ne pouvaient décemment pas la laisser mourir dans les mains de bureaucrates incapables de faire leur boulot. Javier et son coéquipier se trouvaient donc en face du building en construction, prêt à entrer ; sans mandat bien sûr.

D’après les informations qu’ils avaient réussi à amasser entre leurs différents informateurs et les quelques heures qu’ils avaient passé en planque, ils savaient déjà plusieurs choses. Le bâtiment était certes en construction mais celle-ci avait été arrêtée depuis quelques mois déjà pour cause de faillite. Les lieux avaient été repris par des hommes de main de Lalo Salamanca comme zone d’échange et de stockage mais aucun garde ne restait pour surveiller en dehors des heures d’échange, à savoir la plupart des nuits. Les malfrats du coin n’étaient pas assez idiots pour venir foutre leur nez dans les affaires de ce cartel. Le jeu n’en valait clairement pas la chandelle. Et dernier point important, les heures d’ouvertures du petit point d’échange étaient terminées. Il n’y avait plus personne dans les locaux, tous ceux qui y étaient entrés étaient ressortis.

C’était donc le moment pour les deux agents de passer à l’action, alors même qu’il était incapable de se débarrasser de ce sentiment désagréable. S’équipant de leur veste par balle et de leur holster, ils entrèrent discrètement dans le bâtiment à l’heure où les oiseaux commençaient enfin à chanter.

Ils avancèrent doucement mais surement, sécurisant le premier étage. Puis le second. Ce fut au troisième que les choses se corsèrent. Comme pour les étages précédents, ils s’étaient séparés sur une aile chacun, pour se retrouver au milieu. Seulement ce bâtiment qu’il avait cru vide ne l’était pas autant qu’il y paraissait. Alors que Javier ouvrait l’une des portes, il fut surpris par un coup au visage. Suffisamment violent pour le désorienter quelques secondes. Et suffisamment violent pour que son assaillant puisse l’attaquer à nouveau, faisant voler son arme sous un meuble.

Ce ne fut qu’au moment où il réussit à parer avec sa main que Javier se rendit compte de l’arme qu’utilisait son opposant. Une bouteille de vodka. Une bouteille de vodka cassées pour être exact. Et maintenant qu’il remettait doucement les morceaux en place, aidé par l’adrénaline, Javier comprit que c’était avec son crane qu’il l’avait brisé. Pas étonnant de le voir ainsi désorienté. Pour autant, se battre à main nue était un réflexe qui n’était plus à faire pour l’hispanique. Il réussit à mettre quelques coups lui-même, sans pour autant réussir à le désarmer.

Et lorsque le coup suivant fusa, il le dévia de son bras sans réellement pouvoir l’éviter entièrement. Pire encore, l’homme en face de lui parvint à le toucher sur l’intérieur de la cuisse. La blessure n’était certes surement pas très profonde, mais la douleur blanche qu’elle lui fit ressentir fut suffisante pour que l’autre en profite. Et pour en profiter, l’inconnu en profita. Il venait de lui planter le tesson de bouteille dans le ventre, juste là où s’arrêtait sa veste par balle, lui coupant le souffle au passage.
Voyant que Javier ne riposterait pas tout de suite, il récupéra la bouteille de l’abdomen de Gutierrez avant de prendre la fuite par les escaliers.

Alerté par le bruit et le manque de réponse de son collègue à l’oreillette, Murphy débarqua à cet instant précis mais préféra vérifier l’état de de son coéquipier plutôt que de partir à sa poursuite. Et il avait bien fait car ce dernier était maintenant assis sur le sol, adossé contre un mur, en piteux état. Au regard de la salle devant eux, l’homme en question avait dû être un squatteur. Un squatteur qui semblait ne pas avoir quitté les lieux depuis plusieurs jours. Pour ne pas dire semaines. Pas étonnant qu’ils l’aient raté dans leurs préparatifs. En attendant, ils devaient s’occuper de Javi rapidement car sa plaie à l’abdomen ne semblait pas vouloir se calmer d’elle-même. Récupérant son arme, il l’aida à se remettre debout.

Une fois arrivés à la voiture, toujours avec l’aide de Murphy, il attrapa des serviettes en papiers et du scotch qui trainait dans l’habitacle pour se faire un pansement de fortune. N’importe quel médecin digne de ce nom aurait surement hurler en voyant ça mais ils n’étaient pas médecin. Ce n’était pas comme s’il pouvait faire pression, avec les morceaux de verre qui y était resté planté. Aussi, contre bonne fortune, bon cœur. Du moins jusqu’à ce qu’ils arrivent à destination.

Et quand ils y furent, une autre chose était sûre, ils n'auraient pas dû être là.

Il n'aurait pas dû être là. Il ne voulait pas être là. C’était uniquement face à l’insistance de son partenaire qu’il avait fini par se retrouver là, à l’accueil des urgences. Si ça n’avait tenu qu’à lui, il aurait trouvé un vétérinaire peu regardant pour le rafistoler et l’affaire aurait été réglée. Au lieu de ça, il se retrouvait assis sur l’une de ces chaises en plastique désagréable, son sang continuant de tacher ses vêtements aussi discrètement qu’il le pouvait, pendant que son partenaire demandait après un certain médecin aux réceptionnistes.

Il n’y avait plus qu’à espérer qu’il serait là.

Pando





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04.07.22 19:07
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Edward Hammer
Edward avait repris le travail depuis peu. Heureusement pour lui, Hammer n’avait plus de traces de ses blessures… Tout ce qu’il restait, c’était de la fatigue morale, mais aussi des regrets et un profond sentiment de malaise par rapport à son voisin. Abulea et Margarita l’avaient beaucoup aidé. Les deux femmes s’étaient occupées de lui, et dès que Hammer était redescendu, il s’était confondu en excuse. En particulier envers Margarita. Edward avait de vagues souvenirs, mais il avait eu l’impression de l’avoir beaucoup vu pleuré…

Les trois semaines de repos n’avaient pas été de trop pour que le médecin récupère. Il avait mis aussi un temps important à se rendre compte de la gravité de ce qu’il avait traversé. C’était la première fois qu’il faisait une overdose. Le fait qu’il soit en vie était vraiment miraculeux. De tout cela, Hammer ne savait pas trop quoi en penser. Et justement, travailler lui permettait une nouvelle fois de tout remettre sous le tapis. Ed’ n’avait pas envie d’y réfléchir.

Durant sa convalescence, Hammer avait évité son voisin. Il avait été même bien au-delà de ça, puisque le médecin s’était fait le plus discret possible. On aurait presque pu croire qu’il avait déménagé. Chose que Hammer avait sérieusement envisagé. La colère de Gutierrez avait été assez marquante pour le pousser à partir… Puis l’urgentiste avait commencé à regarder ses papiers administratifs. Etape qui méritait de prendre du temps et que Hammer n’avait pas eu la force de gérer. Il avait remis ça à plus tard, préférant plutôt se concentrer sur la reprise du travail.

Edward avait retrouvé son élément et se sentait bien plus à l’aise. Hammer avait le visage aussi fermé que d’habitude. Lorsqu’il avait été appelé, il s’était même sentit inquiet. C’était rarement pour des bonnes nouvelles que l’on venait le chercher. La blouse blanche comme uniforme, Hammer avançait pourtant d’un pas décidé. Il s’attendait à tout à surtout au pire. Pourtant, au moment où son regard se posa sur les deux hommes qui l’avaient demandé, Edward eut un petit mouvement de recul. Ressentir un tel sentiment de peur était ici ridicule – le médecin était en sécurité – mais ce n’était pas rationnel. Le professionnel se ressaisit, puis fit comme si la situation était parfaitement normale. Il annonça « Monsieur Gutierrez, veuillez me suivre. ». Son connard de voisin n’était pas beau à voir.

L’urgentiste ouvrit un box, laissa Javier ainsi que son accompagnant rentré. Ce dernier était une personne qu’il avait déjà soignée. Mais il y avait aussi autre chose. Edward n’arrivait pas à saisir ce qui le mettait mal à l’aise. Sans plus attendre, Hammer ordonna « Assis-toi. ». Son regard professionnel se posa sur l’arcade sourcilière, puis sur nez. « Où sont les autres blessures ? ». Il demanda «Que s’est-il passé ? ». Le médecin avait besoin de savoir pour le soigner correctement. Tout en disant, Edward s’était assis sur un tabouret en attrapant du matériel. Hammer était concentré sur ses gestes et évitait le regard de son voisin. Malgré lui, le médecin restait en vigilance, prêt à réagir au quart de tour. Edward était aussi mal à l’aise. L’urgentiste aurait dû lui faire des excuses depuis une bonne semaine, mais il n’avait jamais eu le courage de les faire. Il était plus simple d’agir en conservant son masque professionnel.
Edward Hammer
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04.07.22 23:03
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Javier Gutierrez
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Une des raisons pour lesquelles il n'aurait pas dû être là : il détestait les hôpitaux. Il y avait passé bien trop de temps pour ne pas les exécrer, ces couloirs aseptisés où l'odeur âcre du détergent se mêlait à l’angoisse et la tristesse. Il y avait passé bien trop de temps pour ne pas les redouter, ces salles d’attente où les heures semblaient s’étirer à l’infini. C’était elles qu’il abhorrait le plus. Combien d’heures y avait-il passé ? Combien de mauvaises nouvelles y avait-il reçu ? Dans une attente toujours plus interminable. Le seul point qui lui permettait de rester en place était qu’ils étaient là pour lui. Il était prêt à tout pour ne jamais ravoir à être celui qui doit attendre une nouvelle fois. C'était tout simplement trop dur. Et Murphy en avait conscience. Il espérait juste qu’Hammer ne se ferait pas prier trop longtemps, il ne savait pas combien de temps l’hispanique pourrait rester là à attendre sagement alors qu’il le voyait commencer à s’agiter.

Heureusement pour eux, la blouse blanche ne tarda pas à apparaitre dans leur champ de vision. Et eux dans le sien. Miller ne put s’empêcher de remarquer le mouvement de recul que ce dernier eut en les voyant. Et il ne pouvait pas réellement lui en vouloir. Javi lui avait raconté ce qu’il s’était passé alors qu’il promenait Orion et il savait combien son ami pouvait être intimidant lorsque la rage le contrôlait. Il lui lança donc un petit sourire compatissant alors qu’il s’approchait d’eux, leur demandant de le suivre.

De son côté c’est à peine si Gutierrez leva la tête. Il ne tenait pas vraiment le regarder. A dire vrai, il était encore en colère. Contre Edward, certes, mais surtout contre lui-même. Une part de lui s’en voulait d'avoir réagi avec autant de violence. Evidemment, son voisin était un connard, mais peu étaient ceux qui auraient réellement mérité une telle fureur. Alors, bien que cela semble contre-intuitif, Javier était en colère. De cette colère qui naissait du fait de ne pas avoir su se maîtriser alors qu’il valait mieux que ça. Il n'avait même pas l'excuse d'avoir été saoul. Une honte, vraiment.

Entrant dans le box qui leur avait été ouvert, Javier obéit sans protester. Ce n’est qu’une fois assis qu’il leva enfin le regard sur Edward. Il se demanda un instant comment il avait su. Trop mal en point pour chercher, cependant, il mit cela sur le compte de posture et la quantité de sang qui tachait ses vêtements, sous sa veste. Au moins avait-il l’air professionnel. C’était un visage qu’il n’avait encore jamais eu l’occasion de voir, et l’inverse était vrai également. Ils se connaissaient exclusivement comme deux gros connards. La pensée manqua de lui décrocher un rire. Au lieu de ça, il retira sa veste tant bien que mal avant de lever le bas de sa chemise pour révéler le ruban adhésif jaune et noir qui lui bardait le ventre.

▬ Une altercation avec un squatteur. se contenta-t-il de répondre, comme si cela expliquait toutes ses plaies.

Et si c’était la vérité, il ne donna pas d’autres détails. Ils n’étaient pas venus trouver ce con pour avoir à raconter l’histoire en détails. C’était même la seule raison pour laquelle Javier avait accepté que Murphy le traine ici. Ils n’auraient pas dû se trouver sur les lieux. Pire encore, ils savaient que le mandat leur avait été refusé. Si la hiérarchie venait à apprendre qu’ils avaient bafoués des ordres directs, ils seraient plus que dans la merde. Et Javier, comme Murphy d’ailleurs, ne pouvaient pas laisser ça arriver. Il avait besoin d’être de ceux qui mettrait la main sur ce salaud de Salamanca. Lui, c’était l’un de ceux qui méritait la rage de l’hispanique.

▬ Il a aussi la main et la cuisse qui ont pris. ajouta finalement Murphy, voyant que son coéquipier n’était pas des plus coopératif. Les blessures ont été faite avec un tesson de bouteille.

▬ C'était une bouteille complète au début. ne put s’empêcher de corriger l’autre alors qu’il pointait son visage.

Malgré toutes les émotions et pensées qui pouvaient assaillirent le cowboy, il n’était pas encore totalement tombé de selle. Et l’humour restait une de ses armes les plus fidèles. Restait à savoir si Hammer était en état d’y gouter.


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05.07.22 20:12
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Edward Hammer
C’était des flics. Evidence qu’Edward avait refusé de voir. Le scotch noir et jaune en était le témoin. Pour le moment, se qui préoccupait vraiment Hammer, c’était de savoir ce qu’il y aurait là-dessous. Ce n’était même pas un pensement de premier soin, mais juste un truc fait tellement à l’arrache que ça pourrait complexer la situation. Le médecin conserva son masque. Il ne voulait rien dire, ni laisser paraître quelque chose. Néanmoins, Si Javier semblait être dans un état correct, la situation pouvait basculer en quelques secondes. Par reflexe, Hammer sorti son paquet de cigarette et en attrapa une. Il n’avait plus vraiment le droit de fumer ici, mais il avait toujours le droit d’en avoir sur lui… Et c’était du tabac.

La blague ne fit pas du tout rire le médecin. Hammer se leva rapidement. Puis, il posa ses deux mains sur le visage du blessé. Le médecin examina rapidement le visage. Javier était en train d’en rire, mais c’était une zone fragile où un coup de bouteille mal placé pouvait laisser des séquelles irréversibles. Edward le regarda droit dans les yeux. Le professionnel de la santé prit le temps de bien regarder l’ensemble de son visage pour vérifier que tout allait bien. Sur l’instant, Hammer avait eu un réflexe de panique. Edward avait lui-même perdu son œil de cette manière…

Conscient de la situation, Hammer reprit constance en répondant simplement « Huhum… ». Edward avait bien compris que c’était être une blague et le faire rire, mais ce n’était pas ce qui pouvait marcher sur lui. Et puisqu’il était déjà en train d’examiner le visage de Javier, le médecin observa un peu plus le nez de Javier. Puis, il fit très attention pour palper et faire son diagnostic. Après quelques secondes, il expliqua « Tu as de la chance, ce n’est pas cassé. ». Autrement, adieu la discrétion. Edward posa une posa une main sur la mâchoire de Javier pour le maintenir, puis utilisa son autre main pour la poser sur le nez. Avant le geste, Hammer affirma « Attention, ça surprend. » Puis, sans attendre, le médecin eu un coup sec et replaça le cartilage correctement.
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05.07.22 21:36
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Alors que Edward sortait une cigarette pour simplement venir la calée entre ses lèvres, toujours éteinte, Javi eut envie de lui enlever. Non pas parce qu'il le voyait d'un mauvais œil, non. Au contraire, il avait lui-même envie de fumer. Besoin même. D'user de la nicotine pour se calmer les nerfs que ce lieu maudit mettait en boule. Il aurait même pu se contenter de la garder éteinte lui aussi. L'odeur, voire même le simple contact du bâtonnet en papier contre ses lèvres, aurait été suffisamment rassurante. Quelque chose sur quoi se concentrer pour canaliser son angoisse. Il n'en fit rien cependant. Il se doutait que l'action ne serait pas très appréciée, et s'il se fichait bien de ce que Hammer pouvait bien penser de lui, il ne pouvait nier qu'il avait besoin de lui sur le moment. Il avait besoin de soins et il restait leur meilleure option. Et ce même si Javier continuait de penser que le vétérinaire aurait été plus simple.

En attendant, l'humour dont faisait preuve l'hispanique ne semblait pas au goût de l'allemand. Toutefois, ce n'était pas lui qu'il essayait d'amuser. À dire vrai, son but n'était même pas de faire rire qui que ce soit. Il cherchait juste à dédramatiser la situation. Pour lui-même, mais surtout pour Murphy. Il savait ce qu'être dans sa position engendrait. Devoir attendre en étant au mieux un observateur avait le don de rappeler à quel point on pouvait être impuissant. Alors Javier avait développé ce réflexe dans ce lieu de malheur de toujours essayer de faire rire ceux autour de lui. Surtout quand c'était le centre de l'attention. Jeune, il l'avait fait pour rassurer les autres, maintenant il le faisait surtout pour lui. Il ne voulait pas être l'origine de tous ces sentiments que l'attente provoquait. En être la victime était suffisant.

Le regard que lui lança le médecin le coupa néanmoins dans son rire. Il y avait une urgence dans celui-ci qui n’augurait rien de bon. Du moins, moins bon qu'il l’aurait cru. Pourquoi pouvait-il y lire une certaine panique ? Avait-il à ce point sous-estimé les dégâts ? Ses mots, d’ailleurs, ne semblaient pas alarmistes. Son nez n’était pas cassé. Alors pourquoi avait-il perçu la détresse de l’urgentiste. Avait-il à ce point peur de lui maintenant ?

Il n’eut pas le temps de se poser d’avantage la question. Edward, qui avait finalement placé ses mains sur son visage avec plus de résolution, lui lança un « attention » avant de lui remettre le cartilage d’un coup sec. Et pour être surpris, Javier l’était. Il se doutait que c’était une étape obligatoire mais ce connard n’y avait pas été de main morte. La réaction du texan ne se fit pas attendre.

▬ fuc.. Va te faire foutre, Hammer. grogna-t-il, presque par réflexe, se massant le nez.

Derrière eux, l’agent Miller étouffa un rire. Il haussa les sourcils, l’air toujours amusé, alors que Javi lui lançait un regard noir. Il savait ce qu’il était en train de se dire et ça ne lui plaisait pas trop. Son corps lui rappela cependant que ce n’était pas le moment d’entrer dans une joute visuelle avec son coéquipier. Surtout quand, devant ses yeux, les étoiles commençaient à danser.

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06.07.22 19:46
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Edward Hammer
La réaction était normale et le médecin s’était préparer à réagir en cas de coup. Ce n’était pas spécifiquement lié à Javier, mais les patients pouvaient réagir violemment par rapport à la douleur. Hammer ne prit pas en compte l’insulte de son voisin. Il l’ignora complétement, ordonnant plutôt à l’observateur « Vous, venez-ci et tenez-le-moi. ». Le risque était que le patient tombe dans les pommes. Hammer prit le menton de son voisin, le força à le regarder et intima « Javier, reste conscient. ». Il le fallait, sinon, adieu la discrétion. En cela, il était évident qu’ils étaient venus pour être soigné discrètement. Ce que Hammer avait habitude de faire… mais rarement pour des flics en vadrouille. Qu’est-ce qu’ils avaient bien pu aller foutre ?

Sans attendre, le médecin déboutonna la chemise de son patient. Puis cela fait, il demanda fermement « Aidez-moi à l’allonger. ». Edward accompagna Javier pour qu’il puisse s’allonger sans mal. Avant de s’occuper de l’ignoble rafistolage de fortune, Hammer ouvrit un des tiroirs et sortit des ciseaux fins et très coupant. Il observa le pantalon de Javier, trouva l’emplacement de la blessure et commença à découper le jean. Edward n’était pas loquace mais il était surtout concentré. Il ne fallait surtout pas blesser Javier et il fallait aller vite. Le docteur lança un rapide coup d’œil à la plaie, c’était moche, il faudrait des points de suture, mais c’était tout. Le pire avait été évité, puisque le saignement n’était pas abondant. D’un geste mécanique, Edward se tourna, ouvrit un autre tiroir et en sortit un pansement compressif homéostatique. Il fit ensuite le bandage d’urgence. Une fois cela fait, il aida Javier à plier ses jambes. Cette posture permettait aux muscles du ventre de se relâcher. C'était donc bien moins douloureux. Et si le professionnel était froid, Hammer restait attentif à son patient. Edward essayait vraiment de ne pas faire mal. Dès qu’il était au contact de Javier, les gestes du médecin se faisaient bien plus doux et précautionneux.

Edward jeta un coup d’œil général à Javier. Tout en réglant le lit pour l’abaisser, Hammer demanda « Comment tu te sens ? Tu as soif ? Froid ? » Où en était l’hémorragie ? Ce n’était pas le moment de devoir utiliser une poche de sang, sinon adieu la discrétion. Edward demanda « Tu connais ton groupe sanguin ? ». Puis, il interrogea aussi Murphy – dont Ed’ avait complétement oublié le prénom – « C’est arrivé il y a combien de temps ? ». Le médecin se posa, ramena la grande lampe juste au-dessus de la zone à traiter. Le moment de vérité n’allait pas tarder à arriver.

Ce fut pourtant June qui fit son entrée. L’interne avait vu le boxe ouvert et sans attendre, attrapa l’autre tabouret disponible pour se mettre à côté du médecin. Ils formaient une bonne équipe et, Edward en était convaincu, June serait bientôt une excellente médecin. Hammer posa une main gantée sur le bord de la blessure et donc sur le ventre de Javier, il demanda « Dis-moi si je te fait mal. » Qu’il sache. June n’eut pas de réaction apparente, mais déjà, c’était la première fois qu’elle l’entendait tutoyer un patient.

Au moment où Hammer aurait dû être le plus concentré, un souvenir remonta brutalement à la surface. C’était probablement dû au fait que le médecin avait vu sur le torse de son voisin et le contact physique… mais, Edward aurait vraiment préféré que cela remonte à autre moment. Son masque professionnel commença à se fendre, laissant apparaître une barre roser sur le nez puis sur la joue. Hammer se savait capable de tout lorsqu’il était sous le produit, mais là… Là… Qu’est-ce qu’ils avaient fait tous les deux ? Ed’ se souvenait de l’avoir vu torse nu et d’avoir eu l’envie irrépressible de l’embrasser. Ce qu’il avait fait. Et Javier avait répondu au baiser. Enfin, c’était la sensation qu’Hammer avait comme souvenir. Le rose se tenta rapidement en rouge, pour finalement passer jusqu’aux oreilles. Edward regarda son connard de voisin, ouvrit la bouche, fut incapable de parler, baissa le regard. Ne pouvant rester sans réponse, Hammer persista et recommença l’opération. Mais non, ce n’était définitivement pas le moment de poser cette question. Surtout que le médecin sentait désormais le poids du regard de son interne et de l’accompagnant de Javier. Le visage désormais éclate, Hammer avait senti son cœur montait d’un seul coup en cadence. Mais merde, est-ce qu’ils s’étaient arrêté à un simple baiser ? Edward n’en avait aucune idée. Ce qu’il savait par contre, c’était que sous substance, il aurait vraiment été capable d’aller jusqu’au bout… Cette réalisation avait instantanément créée une tension entre lui et Javier, mais Edward pataugeait aussi dans les gêne. Mais qu’avait-il fait cette nuit-là ?

June resta interdite quelques secondes. Est-ce que c’était réel ? Hammer était connu comme étant le médecin le plus froid et surtout le plus apte à rester neutre. Mais là… là ! C’était du grande n’importe quoi. Le regard de l’interne passa au patient, puis sur le témoin. Son regard était plein d’interrogation. Elle était surprise et curieuse ! Plus professionnelle que fouineuse, elle interpella son tuteur « Docteur ! ». Il était nécessaire qu’il se ressaisisse, il y avait tout de même un patient qui avait besoin d’être soigné. June n’arriva pas à contenir son sourire. Comme quoi, la situation avait fini par s’inverser. Il était déjà arrivé à l’interne de réagir face aux muscles de certains patients… Et Hammer l’avait alors reprise fermement. De le voir comme ça était très amusant.
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06.07.22 20:50
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Javier Gutierrez
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Si Edward s'était préparer à prendre un coup, le physique ne vint jamais. Javier s'était contenter d'une insulte de surprise. Il avait fait bien trop de conneries jeune — avec l'aide de son frère — pour encore réagir physiquement à la douleur. Les urgentistes avaient toujours été plus délicats que le connard en face de lui mais ça ne changeait rien à sa réponse. Si ce n'est qu'il n'insultait jamais directement les autres médecins. Était-ce parce qu'ils étaient plus sympathiques ou était-ce seulement parce qu'il s'agissait d'Edward ? Lui-même l’ignorait. Il commençait à être bien trop distrait par les étoiles qui dansait devant ses yeux pour même se poser la question.

Devant la situation, Hammer ordonna à Murphy de tenir son ami, le coupant dans son rire comme dans ses sous-entendu grivois. Il attrapa ensuite le menton de ce dernier lui demandant de rester conscient. En face de lui, les yeux de Javier commençaient déjà à se faire vitreux. Il avait de plus en plus de mal à rendre le regard qu’on lui lançait. Il aurait voulu lui répondre que c’était plus simple à dire qu’à faire mais même cela devenait compliqué. Et réussir à faire taire cet agent quand il voulait dire de la merde révélait à quel point ils avaient peut-être sous-estimer la situation.

Et bientôt il se retrouva allongé sur la table d’examen, alors que le monde continuait de perdre son sens. Il sentit la main angoissée de Miller sur son épaule, le travail rapide et minutieux de l’urgentiste sur sa cuisse. Le bruit de tiroirs et de ciseaux. Et toujours cette odeur âcre. Il se concentrait pour garder les yeux ouverts. Pour continuer à percevoir ce monde de blanc qui l’entourait. C’était toute une entreprise en soi. Il délaissa les néons, pressant ses yeux un instant, avant de tenter de se fixer sur ces visages familiers. Murphy n’avait plus du tout l’air amusé, son coéquipier trouva cela bien triste.

La confusion commençait à s’installer. Sa respiration, cependant, s’améliora avec la nouvelle position de ses jambes. Il fallait avouer que soulager un peu de la douleur qui lui sciait l’abdomen ne pouvait qu’aider. Ce n’était pas parfait, mais ce n’était déjà plus autant constricté.

Aux questions qui suivirent, Javi sembla retrouver un peu plus de lucidité. A la mention de la soif, il ne put s’empêcher de penser qu’un petit verre ne lui ferait pas de mal. Il doutait cependant qu’on autorise le whiskey à un patient dans un hôpital public. Quel dommage, vraiment.

▬ J’ai jamais été mieux ! Il n’avait pu s’empêcher de remettre ça avec l’humour, mais l’expression sur le visage de son collègue avait réactivé ce vieux réflexe. Après quelques secondes cependant, il répondit finalement plus sérieusement, les dents serrées après une nouvelle vague de douleur. Un peu froid.

A dire vrai, il s’était mis à trembler sous l’effet des sueurs froides. Pour le moment c’était tenu, mais il y avait fort à parier que cela s’aggraverait tant que son état n’aurait pas entièrement été pris en compte. Ce à quoi le médecin s’attelait avec diligence. Et beaucoup de questions ; il avait besoin d’informations.

▬ Il est A+.

La vitesse à laquelle Miller donna la réponse révélait à quel point il n’avait même pas eu besoin de réfléchir à la question. Cela provenait de deux facteurs. Tout d’abord, c’était un prérequis entre coéquipier, de connaitre le groupe sanguin de l’autre mais le second était certainement le plus véridique. Murphy avait dû donner cette information un nombre si important de fois, surtout pendant leur enfance, que c’était devenu une information basique. Il prit plus de temps pour répondre à la question suivante.

▬ Environ 30 minutes ? calcula-t-il approximativement. Il fallait dire que sa priorité n’avait pas été de regarder l’horloge mais davantage de conduire sans ajouter un accident à la condition de son ami.

Il était encore en train d’essayer de se rappeler l’heure qu’avait affiché le tableau de bord quand une jeune interne entra dans le box. Elle prit rapidement sa place aux côtés du titulaire, dans une mécanique bien rodée. Javier, de son coté, sembla noter la nouvelle présence, preuve qu’il était encore bien conscient malgré la douleur qui l’irradiait.

Quand Hammer lui demanda de le prévenir s’il lui faisait mal, il se prépara pour l’impact du retrait du pansement de fortune. Celle-ci ne vint jamais. Rouvrant les yeux et relâchant cette respiration qu’il ignorait qu’il avait retenue, il fixa le médecin comme il put. Et ce qu’il vit l’interloqua. Autant qu’il pouvait être interloqué dans son état. Il était à des années lumières des pensées d’Edward et pourtant il ne pouvait que constaté la rougeur sur son visage. Est-ce qu’il était à ce point parti ou est-ce que c’était de voir son torse ainsi exposé qui le mettait dans cet état ? Après tout, drogué c’était ça qui lui avait fait avouer qu’il avait envie de Javier.

A l’interpellation de l’interne, ce dernier eut la confirmation qu’il n’était pas en train de délirer. Cette information lui décrocha un sourire en coin quelques secondes avant que la douleur n’y fasse revenir la grimace. Il nota l’information dans un coin de sa tête, du moins essaya. C’était toujours intéressant de connaitre les points faibles de son connard de voisin quand la guerre était encore ouverte.

Il ouvrit la bouche pour faire une remarque, et assener un coup de grâce, quand le destin lui fit comprendre que ce n’était clairement pas le moment. Sans qu’il puisse s’en apercevoir, il était devenu plus pale et il tremblait maintenant bien plus fort. C’était 1a croire que son corps était en train d’atteindre la première limite de l’hémorragie. Il n’aurait pas encore besoin de poche de sang mais il fallait se dépêcher.

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L’interpellation de l’interne était ce qu’il fallait pour que Hammer se ressaisisse. Très vite, le médecin retrouva sa posture habituelle. Au vu de la tête de son patient, il fallait se magner. Hamme recula, appuya sur le bouton d’appelle de la salle, puis vérifia que son interne était bien prête à le suivre. Edward utilisa cette fois les ciseaux et commença à défaire le scotch. Hammer agissait afin de limiter l’augmentation de l’hémorragie et avancer petite zone par petite zone. Le travail était minutieux, le médecin se devait de nettoyer la plaie avant de recoudre… Surtout que c’était bien plus compliqué que c’était sensé l’être. La bouteille avait été de piètre qualité puisque le verre s’était cassé en poussière d’étoiles. Chaque éclat était une menace pour la suite. Il fallait absolument enlever ces corps étrangers avant de recoudre, autrement les risques de complications étaient multiples. La situation était critique et pourtant Hammer semblait très calme.

Une infirmière entra dans la pièce et le médecin ne leva même pas la tête. « Ramenez-moi un électrocardiogramme, du gaz hilarant avec une option oxygène et prévenez le service de chirurgie. ». L’infirmière ressortit tout aussi vite. Il ne fallait jamais courir dans les services d’urgence, mais cela n’empêchait personne d’avoir le pas rapide. Quant à Hammer, il était concentré et changeait très vite d’outil. On pouvait reprocher beaucoup de choses à Edward, mais à ce moment précis c’était un excellent professionnel. Rapide et précis, le médecin était en train de découvrir la blessure. Il était inquiet. Il ne fallait pas sous-estimer la situation. Le médecin avait bien compris les deux gus voulaient restés discrets, mais si le pronostique était trop mauvais, cela partirait forcément en salle d’opération. Très vite un nouvel infirmier entra. Il avait ramené une machine sur roulettes et se posa de l’autre côté de Javier. En silence, il commença à installer les électrodes. Pour ne pas trop surprendre le patient, il expliqua « Attention, ça va être froid. ». Alors qu’il commençait à avoir de plus en plus de monde dans la salle, Edward leva furtivement le nez pour ordonner à Murphy. « Vous, attendez dehors. ». Le tout, la porte close. Ça serait plus simple à gérer si la situation était amenée à s’aggraver. Puis, alors que Hammer était de nouveau concentré sur son travail, il interpella l’infirmier « Les fils, rangez-les correctement. ». Le médecin était d’une très grande exigence sur ce point. Il détestait lorsqu’il y avait du bordel à ce niveau. S’il n’y avait que l’électrocardiogramme, le rangement des fils n’avaient pas d’importance, mais lorsqu’il y avait plus de choses de brancher, tout devenait bien trop complexe pour rien.

Le silence de la salle fut rapidement occupé par le bip régulier de l’électrocardiogramme. C’était un bruit stressant pour les personnes non habituée. Mais cela était surtout le signe que la situation ne s’était pas encore trop dégradée. Le battement était trop faible pour atteindre les normales. Quant à June, cette dernière donnait les outils nécessaires au médecin et l’aidait régulièrement. Elle était d’une aide précieuse. C’était grâce à ce travail d’équipe qu’ils pouvaient aller vite.

La première infirmière était revenue dans le boxe, le masque de gaze hilarant ainsi que la perche dans les mains. Hammer se contenta de donner des quantités de gaz et d’oxygène. Ed’ avait une estimation du poids de son voisin en tête, probablement assez précise puisqu’il avait déjà dû ramener ce morceau de viande soule dans son lit. L’infirmière s’occupa des réglages et termina par mettre à Javier le masque. Le mélange aurait de quoi lui redonner des forces mais aussi de le soulager de la douleur. Hammer espérait que cela lui permettrait de rester conscient.

Pourtant très vite, le médecin réalisa qu’il avait fait le tour de la plaie. Le moment critique était passé. June nettoyait régulièrement le sang, offrant une belle poubelle de déchets organique. Hammer désinfecta encore une fois la blessure, puis termina par faire un dernier point. Le médecin jeta un œil critique à ce qu’il venait de faire. Edward était très dur avec lui-même, mais là, il savait qu’il avait fait du bon travail. Un échange de regard avec June fut suffisant pour dire que la situation était désormais sous contrôle. L’interne se leva « Je vais prévenir qu’on n’aura pas besoin du bloque. ». June rouvrit la porte et la conserva ouverte cette fois, elle invita Miller à entrer s’il le souhaitait.

Edward lui fit un signe de tête comme remerciement, puis se concentra de nouveau sur Javier. La blessure au ventre avait été moche et complexe, mais heureusement peu profonde. Autrement, le flic aurait été envoyé en chirurgie… et adieu la discrétion. Il assura « ça va commencer à aller mieux. » Déjà, ne plus se vider de son sang était une bonne chose. Edward lui prit la main droite et commença à l’observer. Il n’y avait rien, signe que la blessure se trouvait probablement sur l’autre. Hammer vérifia la température corporelle de son voisin, Ed’ prit la main de son patient entre les siennes. Le geste s’était fait naturellement. Il n’y avait rien de professionnel. Hammer eut un sourire encourageant « Allez Javier, si tu veux continuer à m’emmerder, va falloir reprendre un peu de pep’s. » Le médecin se leva et enleva le rajout d’oxygène dans le masque. Au vu du cocktail, Javier devait se sentir bien… Peut-être même un peu planer.

Sans attendre plus longtemps, Hammer s’installa cette fois de l’autre côté de son patient et lui prit la main. Edward s’attaquait à la blessure pour y faire de nouveaux soins. Il y avait peut-être un ou deux points à faire, mais il était surtout nécessaire de réaliser un pansement propre. Calme et silencieux, Edward travaillait de manière méthodique. Il restait surtout attentif à ce que Javier ne fasse pas de rechute. Mais à priori, il était tiré d’affaire.
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Javier Gutierrez
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Il avait mal.

On s’agitait autour de lui mais il n’était plus tout à fait conscient. Il luttait néanmoins pour ne pas sombrer totalement. Il n’arrivait plus vraiment à sentir les délimitations de son corps. Tout était flou. Vaporeux. Il n’y avait plus que ce bip continue et cette lumière de malheur qui lui brulait les yeux qu’il tentait de garder ouvert tant bien que mal. L’odeur du sang qui se mélangeait maintenant à celle de la chambre de soin. Et cette douleur qui semblait si diffuse et pourtant tellement présente.

Il avait mal.

Et bientôt, il se sentit mieux. Ses sens, qui avaient été si sauvagement assaillis encore quelques secondes plus tôt, semblaient avoir abandonné l’alerte. Et son cerveau avoir abandonné tout court. Il avait du mal à faire sens de quoique ce soit. Il ne se rappelait pas pourquoi il était là, ni où il était. Il se contentait d’exister sans comprendre. Ni chercher à comprendre. Et si son état n’avait pas été aussi grave, peut-être eut-on pu qualifier cela de vacances.

C’était pourtant loin d’en être. L’urgentiste et son interne avait fait du bon boulot, mais s’il ne risquait plus sa vie, son organisme, lui, était loin d’être au repos derrière ce voile que procurait l’anesthésique. Il avait perdu beaucoup de sang. Son corps en avait montré les signes. Il allait falloir récupérer maintenant. Et Dieu seul savait à quel point cette partie pouvait être la plus compliqué pour l’hispanique.

En attendant, il se contentait de suivre du regard ce qui se passait autour de lui comme un bienheureux. Un bienheureux mal en point, certes, mais un bienheureux dont l’esprit était léger. Si léger que toutes ses barrières habituelles étaient abaissées. C’était comme si tous ses traumas s’étaient envolés. Et l’espace d’un instant, il en profitait.

C’est ainsi qu’alors qu’il été entré dans ce boxe la colère et l’angoisse au ventre, il se retrouvait à sourire à Hammer. D’un sourire un peu béta mais d’un sourire sincère. Il serra même ses mains dans la sienne avant de rire quand l’urgentiste lui assura qu’il devait reprendre du poil de la bête s’il voulait continuer à l’emmerder. A croire que c’était ce qu’il recherchait, ce grand maso. Et Javier s’en serait certainement fait le malin plaisir d’en prendre une note mentale, si son cerveau n’avait tout simplement pas plié bagage. On ne pouvait pas tout avoir.

Au lieu de ça, il continuait à le suivre du regard, sans jamais décrocher. Il était là sans vraiment être là. Aussi ne fut-il pas si surprenant de le voir retirer sa main des soins d’Edward pour venir la placer contre sa joue. C’était presque tendre derrière le manque de contrôle que Javier avait sur son corps. Il n’avait d’ailleurs pas vraiment conscience que c’était cette main qu’il était en train de traiter. Tout comme il ne savait plus trop ce qu’il disait. S’il l’avait dit. Ou même s’il faisait sens. Dans cet état, tout était embrouillé.

▬ Moi aussi. fut tout ce qu’il réussit à articuler.

Pour lui, ces mots étaient évidents de sens. Le parallèle avec quelques semaines plus tôt était palpable : faible, confus et tendre. Maladroit, même. Pourtant, il n’y aurait pas de doute qu’un message aussi cryptique passerait loin au-dessus de la tête de l’urgentiste. Et que le blessé nierait en bloc avoir jamais prononcé ces mots si l’on venait à lui rappeler. C’était le gaz hilarant.

Lorsqu’il baissa enfin sa main, ou qu’on lui abaissa, il n’était pas trop sûr, il aperçut une autre tête blonde dans sa vision périphérique. Celle-ci s’approcha de lui, lui attrapant la main dans l’une des siennes avant de venir lui caresser le crane de l’autre. Le visage non loin pour s’assurer de l’état de son ami, il avait l’air soulagé et se voulait tout aussi rassurant. Il n’y avait aucune ambiguïté dans ses gestes. Ils étaient comme des frères.

▬ Tu vois qu’on a bien fait de pas aller chez ton putain de vétérinaire. La remarque eut le mérite de faire rire Javi à nouveau. Je vais rappeler ta famille pour les rassurer. lui annonça-t-il, se dirigeant vers la sortie à nouveau, après avoir remercié Hammer d’un signe de la tête.

A la mention de sa famille, le texan attrapa l’alliance qui pendait à son cou. Avec sa main valide, cette fois. C’était un réflexe tellement ancré qu’il l’aurait tenté même s’il avait été manchot. Murphy avait dû les prévenir de son état. Quelle heure était-il là-bas ? Il tenta de calculer mais les chiffres étaient un concept bien trop nébuleux pour qu’il puisse en faire quoique ce soit. A la place, il retourna son regard sur l’allemand. Si on pouvait encore appeler ça un regard tant ses paupières étaient lourdes.

Le sommeil commençait à le gagner.


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Edward Hammer
Son connard de voisin était dans les vaps, mais bien conscient. Le médecin était rassuré. Le pire était passé et maintenant Javier n’avait plus qu’à récupérer. Le connaissant, il allait avoir du mal à se poser. Edward pouvait comprendre. Il comprenait même très bien, car rester chez soi à ne rien faire était proche d’une certaine définition de l’enfer. Le travail permettait de ne pas réfléchir, le corps et l’esprit occupés à quelque chose de bien plus grand que soi. Hammer avait besoin de ça. Et pour lui, Javier était de la même trempe.

Edward était concentré sur ce qu’il faisait : il restait encore des points à faire. Mais il ne put s’empêcher de trouver le sourire de Javier attachant. C’était rare de le voir comme ça. Ce n’était peut-être aussi pas plus mal car Gutierrez avait vraiment une tête d’idiot de cette manière. Idiot qui trouva tout de même la force de lever la main que le médecin était en train de soigner… pour finalement la poser sur la joue du médecin ? Hammer arqua un sourcil, puis attrapa doucement la main de Javier pour la remettre à sa place initiale. « Javier, tu es en train de délirer là. » Oh que oui. Jamais son connard de voisin ne serait comporté de cette façon. Il détestait le médecin, ce qui d’ailleurs était tout à fait réciproque.

Hammer n’avait pas bien compris ce qu’avait essayé de dire Javier, mais il savait que ça n’avait pas vraiment d’importance. Sous-produit, on était capable de faire n’importe quoi et Hammer le savait parfaitement. Edward fit un effort conscient pour refouler les souvenirs retrouvés peu de temps auparavant. Il faudrait discuter de ça à un moment donné, mais pas maintenant.

Une fois la main terminée et Murphy sorti, le médecin s’attaqua finalement au visage de Javier. Hammer était doux dans ses gestes, peut-être bien plus doux qu’il ne l’aurait été avec un autre patient. Javier était en train de lutter en vain contre la fatigue, ses yeux se refermaient d’eux-mêmes. Le corps avait besoin de repos. «Tu peux dormir, je veille. ». Aussi longtemps que cela serait nécessaire. Le docteur n’avait pas besoin de le faire de manière directe, mais il savait que ses équipes et le fonctionnement du service était suffisant pour cette situation. Afin de créer un univers plus serein, le médecin éteignit le bruit régulier de l’électrocardiogramme. Le docteur l’avait réglé de manière à sonner uniquement en cas de problème. Edward commença par nettoyer le visage de Javier avant de s’occuper des blessures. Hammer était précautionneux. Le docteur aurait pu laisser la tâche à son interne, mais le médecin n’en avait pas envie.

Cela fait, le docteur retourna à la zone de la cuisse. Le pansement compressif avait permis de temporiser la situation, mais il fallait tout de même s’occuper de la plaie. Edward travaillait en silence, attentif tout de même à l’état général de Javier. Alors que Murphy revenait dans la pièce, le docteur expliqua « Il va falloir que je fasse un dossier d’admission… je vais avoir besoin d’information et aussi d’une raison logique pour l’hospitalisation. » L’hôpital avait une obligation légale de signaler aux forces de l’ordre toutes blessures liées à des faits de violence.

Une fois le dernier pansement fait, Edward se dirigea vers le pc et posa une série de question à Murphy. Encore une fois, Hammer perdait son temps à faire un dosser administratif. Sa plus valu n’était pas là. Mais au vu du contexte, il préférait s’en occuper. Edward avait bien vu l’alliance de son voisin. Hammer eut rapidement une réponse, mais ne posa pas de question. Javier était veuf. Ed’ enchaina pour finalement terminer le dossier. Le médecin n’avait vraiment pas envie de se poser de question. Surtout qu’il se rendait bien compte que cette information ne le laissait pas de marbre.

Docteur Hammer se tourna finalement vers Murphy et expliqua « Javier va devoir être gardé en observation une douzaine d’heures. Il pourra ensuite rentrer. ». Le médecin regarda l’heure. « Cela tombe bien, je serai de nouveau de garde. Je m’occuperai des papiers de sorti. » et de l’ordonnance surtout. Il allait falloir être sérieux au niveau du suivi, surtout pour éviter toutes séquelle par la suite. Javier avait l’air d’en avoir déjà passé des belles.
Hammer se leva, rangea finalement sa cigarette, puis se rendit jusqu’au bureau infirmier. Il était l’heure du transfert d’information.

Une douzaine d’heure plus tard, June était elle aussi de garde. Elle suivait les mêmes horaires que Hamme, à quelques exceptions près. Si le médecin était froid et parfois difficile, June avait appris à l’apprécier. Le docteur avait clairement son livre de psychologie qui servait de cale porte et celui sur la communication qui était passé à la broyeuse, mais au moins, il la respectait vraiment. Puis, aussi, June s’était rendu compte que Hammer faisait vraiment attention aux autres. C’était un glaçon, mais il un glaçon qui restait sympas. Sauf que cette affirmation avait complétement voler aux éclats lorsque June avait vu la réaction du médecin avec le patient Gutierrez. Hammer avait rougi, même au-delà de ça, il était devenu écarlate. Alors, quand le médecin lui avait donné une ordonnance signée en lui demandant de s’occuper de la sortie de ce patient, l’interne ne s’était pas gênée. Puis, elle avait aussi parlé de ça à Margarita… Maintenant, ce n’était plus seulement de la curiosité, mais une mission ! Il lui fallait savoir.

June toqua à la porte et entra dans la chambre d’hôpital. « Bonjour, bien dormi ? Docteur Hammer m’a demandé de m’occuper de votre sorti. ». Encore professionnelle, June récupéra le tabouret puis commença à regarder les différentes blessures du flic. Elle demanda « Vous vous sentez comment ? Vous avez faim ? Froid ? » L’interne était assez rapide. « Ha oui, Docteur Hammer m’a dit que si vous aviez envie d’attendre, il y a… mince… je perds le nom, Monsieur Wittelsbach, qui voudrait vous parler. ». June attrapa finalement le papier de sorti. Tout avait été près-signé par le médecin. « Donc au niveau de l’ordonnance, il y a quelques médocs, mais surtout va falloir vous reposer. C’est au minimum deux semaines d’arrêt complet. ». L’interne lui donna le papier. Les mots « pas de sport » avaient été soulignés… trois fois. Sans attendre, June compléta les consignes. « Il faudra aussi changer les pansements, tous les jours. Vous avez une ordonnance de soin pour faire venir une infirmière si vous voulez, mais Docteur Hammer a dit que ça serait plus simple qu’il passe les faire lui-même… ». Cette fois, June ne pu s’empêcher de sortit complétement de sa posture professionnelle. « Je sais que vous n’avez pas à me répondre, mais vous êtes qui pour lui ? » Qui était celui qui arrivait à faire rougir le doc ?


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Javier Gutierrez
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Le message cryptique du Texan ne sembla atteindre sa cible de la façon dont il l'aurait voulu. Ou peut-être dont son esprit brumeux et sous influence l'aurait voulu. Et puis le voulait-il vraiment ? C'était une question qu'il n'était pas en mesure de se poser, incapable de logique à cet instant. Il délirait ? Sûrement. Après tout son connard de voisin était un putain de drogué et un sacré enfoiré, comment pourrait-il le penser une seule seconde ? Cela aurait été aberrant.

Cependant, aberrant ne semblait pas dans son vocabulaire sous l'emprise du gaz hilarant et du sommeil qu'il tentait de combattre en vain. Il arrivait à grands pas et lorsque le médecin le rassura, il se laissa enfin partir. C'était un réflexe de militaire. En cas de blessures, il fallait résister à l'appel de Morphée tant que l'aval n'avait pas été donné. Ou était-ce juste sa propension à rester sur ses gardes même dans cet état ? Dans tous les cas, il ne tarda pas à sombrer dans un sommeil encore plus profond. Presque serein, ce qui était assez rare pour être noté. Encore un des effets de l'anesthésiant ou bien était-ce parce qu'il veillait sur lui ? Encore une question à laquelle son cerveau maintenant endormi n'allait pas répondre. Comme son corps, il préférait laisser Hammer faire son travail.

Ce dernier était donc sur l'affaire, sa cuisse pour être plus précis, quand Murphy revint enfin. Il avait passé un bon bout de temps au téléphone devant l'hôpital. Il avait simplement voulu appeler Nacho pour lui transmettre la bonne nouvelle de l'état maintenant plus stable de Javi, mais ça n'avait rien eu de simple. Bien au contraire. Il avait à peine fini d'annoncer la chose au grand frère qu'il s'était retrouvé à parler avec le père. Puis la cousine. Suivirent ensuite la voisine et son mari, ainsi qu'une bonne dizaine d'autres cousin.e.s, oncles et tantes. À un point de la conversation, il n'aurait pas été surpris de devoir également parler à l'épicier. C’était ça les petits villages texans ; d’autant plus quand la famille était mexicaine. Tout le monde avait été mis au courant de la situation. Et tout le monde voulait des nouvelles. Il les avait donc rassurés individuellement avant de retourner auprès du blessé.

Cet interlude ne lui avait pourtant pas fait oublier la scène à laquelle il avait assisté la dernière fois qu’il était entré dans ce boxe : Javier avec sa main tendrement posé sur la joue de l’urgentiste. Et si jusque-là il avait surtout voulu embêter son coéquipier en sous entendant certaines choses, il n’avait plus vraiment de doute à cet égard. Il connaissait l’autre homme comme sa poche et si on aurait pu mettre l’action sur le dos de l’anesthésiant, il en doutait fortement. L’hispanique avait tendance à se dérider et laisser tomber toute inhibition sous l’effet de ce genre de produits, il l’avait vu bien trop souvent pour croire que cette fois faisait exception. Quant à Hammer, il avait beau ne pas beaucoup le connaitre, il suffisait de voir à quel point il était doux avec lui. Sans oublier, bien sûr, sa réaction en voyant le torse de son partenaire. Mémorable. Il n’y avait pas à douter qu’il partagerait cette information avec ce dernier, c’était bien trop drôle, quel qu’en soit vraiment l’origine.

Alors qu’il s’essayait non loin pour le laisser travailler en paix, l’urgentiste lui expliqua qu’ils allaient devoir remplir son dossier d’administration. Au revoir la visite rapide et sans trace aux urgences. Toutefois, aux vues des blessures que Javi avait reçu, que cela fonctionne aurait tout simplement relevé du miracle.

▬ Pas de soucis, répondit-il pour les informations. Pour ce qui était de l’excuse, il chercha un instant. Je suppose qu’une simple chute dans les escaliers, ça passerait pas ?

Il connaissait déjà la réponse mais il avait quand même dû essayer. Il commença à réfléchir à quelle excuse ils allaient pouvoir inventer pour éviter une enquête. Londres était suffisamment couverte par les caméras de surveillance pour qu’une investigation dévoile rapidement l’endroit où ils s’étaient trouvé au moment où l’hispanique avait été blessé.

Ainsi, il passa l’entièreté de la complétion du dossier à cogiter. A l’exception d’une question. Le statut civil de Javi. Miller aurait tout à fait pu répondre célibataire, puisque c’était ce à quoi équivalait au final son statut mais son intuition lui dicta de donner cette précision, même si elle ne rentrait pas vraiment dans les cases. Il avait remarqué le regard qu’avait posé le médecin sur l’alliance qui pendait au cou de son ami. Jouait-il ainsi aux entremetteurs ? Peut-être. Ou peut-être donnait-il seulement une explication à certains comportements.

Quand la question de la raison de l’hospitalisation revint sur le devant de la scène, Murphy suggéra l’accident ménager. Gutierrez passerait pour un gros nigaud a expliqué qu’il s’était lui-même empalé dans une chute sur la seule bouteille que leur autorisait le gouvernement au mois mais mieux valait que son ego en prenne un coup qu’il se fasse renvoyer aux Etats-Unis.

Dans tous les cas, ce dernier allait devoir rester en observation douze heures. Cela rassura l’américain. On n’était jamais trop prudent avec ce genre de blessures. Surtout que ce n’était pas les premières que son partenaire recevait dans sa vie. Mieux valait prévenir que… le retrouver mort dans son lit.

Murphy ne put s’empêcher de sourire lorsque l’urgentiste précisa que cela tombait bien puisqu’il serait de retour. C’était certainement uniquement pour conserver leur discrétion mais il ne pouvait qu’y voir quelque chose d’autre. Ou plutôt quelque chose en plus. Est-ce que lui aussi délirait ? Il n’avait pas d’excuse lui. A part peut-être celle de regarder un peu trop de films romantiques avec sa femme. Et c’était plutôt une bonne excuse.

D’ailleurs, en parlant de sa femme, celle-ci débarqua sur les coups de midi. Elle avait apporté avec elle des vêtements de rechanges pour Javier, de quoi nourrir les deux estomacs, et beaucoup de soutien. Ça ne prenait pas de place, mais c’était important. Surtout quand il fallait patienter autant de temps. Aux alentours de 16h, Javi commença à reprendre ses esprits et quand sonna 18h, il était mentalement prêt à déguerpir. Heureusement pour lui, il allait bientôt pouvoir sortir.

Et en parlant du loup, sa queue sortait des bois.

Les Miller étaient partis prendre un café lorsque June débarqua dans la chambre de Javier. Ce dernier n’avait qu’une hâte : quitter cette satanée blouse d’hôpital et rentrer chez lui. Peut-être même prendre une douche mais cela semblait légèrement compromis s’il devait se la jouer paupiette vapeur. Il répondit donc à la batterie de questions que lui envoyait la demoiselle qui auscultait ses blessures. Quand elle mentionna Wittelbach, l’agent déglutit visiblement. Fuck, il les avait déjà repérés ? Il venait à peine de se réveiller et il était encore un peu trop amorphe pour réellement essayer de trouver une excuse à toutes ses blessures.

▬ Pas très envie d’attendre, non. avoua-t-il avec son sourire en coin.

Il n’était pas compliqué de comprendre que l’agent tentait d’échapper au dit monsieur rien qu’au ton qu’il avait employé. Pas besoin de savoir que c’était le co-directeur de sa section. Quoiqu’il en soit, il ne se départît pas de son sourire jusqu’à ce que l’interne lui précise les modalités de sa convalescence. D’abord, il allait devoir se reposer. Ça, ça pouvait aller. Il comprenait. Mais deux semaines ? Minimum ? N’était-ce pas un peu trop ? Il voyait déjà l’Enfer qui l’attendait. Ce n’était cependant ce qui lui fit tomber le sourire. Non, c’était ce qui était écrit sur ce putain de papier que lui avait tendu June.

Soulignés trois fois se trouvaient les mots « pas de sport ». Ce connard les avait soulignés trois fois ! Javi savait exactement ce qu’il visait par cette emphase. Il le voyait bien avec son grand sourire de con fier de lui. Est-ce que c’était sa façon de se venger ? Cela y ressemblait fortement. On ne lui avait encore jamais fait une ordonnance aussi stricte pour si peu. Il était frustré d’avance. C’est à peine s’il entendit l’interne lui mentionner qu’Hammer s’était proposé pour venir lui changer ses pansements chaque jour. Ce qu’il entendit par contre, ce fut la dernière question. Et si Hammer voulait jouer au con à remettre de l’huile sur le feu, il savait toujours jouer, même dans cet état.

▬ Hm ? Je suis son fiancé, pourquoi ? répondit-il, le plus naturellement du monde.

La guerre n’était pas finie. Loin de là même. Et puis techniquement, ce n'était pas faux, il l'avait demandé en mariage.

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LIENS : apprentie de Docteur Hammer ; amie de Margarita


La personne qui voulait les voir n’avait pas l’air d’être un ami. Mais plus quelqu’un qui allait les emmerder. C’était le genre de manège assez courant aux urgences. Cela faisait souvent rire intérieurement June. Les urgences se transformaient en théâtre, parfois pour des drames, souvent pour du boulevard.

L’interne avait donc vu beaucoup de choses, mais là, devant cette révélation, elle était vraiment surprise. « Quoi ? ». June demanda confirmation « C’est vrai ? ». Son visage s’était paré d’un grand sourire. « Non, mais attendez, il va falloir qu’on organise un truc avec le service ! Personne n’était au courant ! Enfin, je veux dire que je n’étais pas au courant et comme je suis son interne… il a forcément dû vous parler de moi, non ? Il a dit quelque chose en particulier ? » June était super contente. Elle adorait les mariages et le fait que ça soit le docteur Hammer, alors là… la surprise était totale. « Je comprends mieux… tout s’explique même ! ». Pourquoi le docteur paraissait toujours insensible et qu’il ne parlait jamais de sa vie… Il n’avait peut-être pas envie que son ex soit au courant. Peut-être même qu’il l’avait quitté à cause de ça ? « Vous êtes ensemble depuis combien de temps ? » C’était à June d’enquêter. Sa curiosité l’emportait sur le domaine professionnel. Elle demanda « Je peux avoir votre numéro de téléphone ? Genre, comme ça je pourrai organiser une cagnotte pour un cadeau ou autre. Docteur Hammer n’est pas trop aimé par la direction, mais les équipes l’apprécient. » Elle assura « Je suis certaine qu’il y a de quoi faire quelque chose de cool ! » Puis elle eut un moment plus sérieux. « Bon, je sais qu’il n’aime pas que l’on se mêle de sa vie privée, mais là, on peut faire une exception, non ? Vous en pensez quoi ? »

June ne put s’empêcher de rajouter « Alalala, c’est trop mignon ! Puis Docteur Hammer va être aux petits soins pour vous ! » De quoi raviver la flamme si c’était nécessaire. Dès qu’elle aurait le temps, June appellerait Margarita. Cette information méritait d’être partagée. C’était génial !! Puis il y avait aussi des détails croustillants. Le fait que cela soit Hammer concerné rajoutait beaucoup énormément de piquants. « Il va pouvoir s’occuper de vos pansements… Attendez, il a fait une ordonnance pour que vous puissiez avoir des soins à domicile… C’est parce qu’il ne veut pas que ça se sache ? » Préoccupée, June expliqua « Peut-être qu’il est gêné… enfin vous pourrez lui dire qu’ici on est LGBT friendly. Je vie moi-même avec ma copine, alors faut pas qu’il est peur du regard de l’équipe… » Consciente de son débit de parole assez rapide, June s’excusa « Pardon, je parle trop ! Puis, vous vouliez partir vite aussi, non ? » Le cerveau de l’interne allait à 3 000 à l’heure, et pour une fois que ce n’était pas pour ses cours, c’était rafraichissant !


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Javier avait voulu se venger et… jamais il ne le regretta aussi vite.

A peine les mots avaient ils passé ses lèvres que la réaction lui explosa à la figure. Il s’était attendu à ce que le presque-mensonge ait un certain effet mais jamais il ne se serait a attendu à une telle… violence. Il était clairement décontenancé. S’il avait pu reculer physiquement, nul doute qu’il l’aurait fait, mais il était assis, coincé entre le matelas et une interne qui débitait à la minute plus de mot qu’il n’était capable d’en intégrer dans son état. Son cerveau avait du mal à suivre mais une chose était sure, son attaque contre Hammer n’était pas restée sans réponse. Il pouvait au moins se réjouir de ça ?

Il hésita un instant à avouer la supercherie, les mains en signe de reddition, mais c’était plus fort que lui. Peut-être qu’il était vraiment un connard, finalement ? Cela n’enlevait pas le fait qu’il devait rendre à Edward la monnaie de sa pièce. Il l’avait, certes, sauvé mais sur ce point-là, ils étaient quittes. Javier ne s’était pas vengé de sa proposition en mariage, par contre. Et quel meilleur moyen que de l’utiliser contre celui qui en avait été l’origine. Le plan était presque trop diabolique, mais c’était bon enfant. Enfin c’était ce qu’il avait cru avant de voir la réaction de June. Maintenant, il aurait presque été désolé pour Edward. Emphase sur le presque.

▬ Fiancés depuis un peu plus d’un mois, répondit-il a une des questions qu’il avait réussi à attraper au vol. Ça n’avait pas été la question exacte mais comment lui en vouloir face au moulin à paroles ? Et, non, je ne pense pas qu’il voudrait une cagnotte ou autre. Vous savez comment il est, sa vie privée tout ça, c’est important. Si le reste du personnel était mis au courant, il me le reprocherait pendant des jours. Ajouta-t-il, mimant sa réaction face à un Edward mécontent. Pas pour rien qu’il m’a fait l’ordonnance, en effet.

Javi était un salaud mais, pour cette fois, il essayait de contenir sa vengeance au minimum de perte. Au vue de la réaction de l’interne face à la nouvelle, il ne doutait pas que l’urgentiste souffrirait déjà bien assez comme ça, pas besoin d’impliquer tout le personnel. Pas tout de suite du moins. Et si tant est que June sache tenir sa langue avec ses collègues. Il y avait un petit quelque chose qui lui mettait le doute cependant mais on ne pourrait pas lui reprocher d’avoir essayé.

Quoiqu’il en soit, il finit par se rappeler qu’effectivement, il ne devait pas s’éterniser ici. Il y avait dans les couloirs de cet hôpital une créature qu’il n’avait pas très envie de croiser. S’il appréciait Wittlebach en temps normal, il savait qu’il était là pour lui passer un sacré savon. Il n’y tenait étrangement pas trop. L’homme pouvait être effrayant lorsqu’il passait en mode super lavandier pour flics qui avaient joué aux cons. Et ça, il avait joué au con. Et il avait perdu, qui plus est.

Il allait se faire passer un savon, juste pas maintenant.

▬ Je vais devoir filer oui, mais vous pouvez toujours voir avec lui. Comment pouvait-il s’échapper sans s’assurer que la jeune femme assiégerait l’urgentiste ?

Se changeant aussi rapidement qu’il le pouvait, après avoir envoyé un SMS aux Miller pour qu’eux aussi prennent la poudre d’escampette, il quitta la chambre et se fit aussi petit que possible pour traverser les couloirs. Lorsqu’il aperçut le commandant près de la réception, il fit demi-tour rapidement, non sans douleurs. Heureusement pour lui, Hammer occupait l’homme de loi qui ne le remarqua pas.

Il lui en devait une pour celle-là. C’était presque s’il regrettait ce qu’il avait déclenché quelques minutes plus tôt. L’emphase toujours sur le presque. Dans un cas comme dans l’autre, il décampa de l’hôpital aussi rapidement que cela lui était possible.


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Javier Gutierrez
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