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[CLOS] soirée à deux - Vincent
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soirée à deux
Vincent MacAskill


Au cours de l'été, Rebecca a déménagé dans une location de fonction. Le loyer ainsi que les charges sont moindres, ce qui lui permet de garder la tête hors de l’eau. Depuis que Jane étudie en France et que son père ne peut plus donner la pension alimentaire au complet, le budget est serré. Ce n’est pas la première fois que cela arrive dans le parcours. Les aléas de la vie n’épargnent personne.

Cependant la situation se compliquait maintenant que Peterson a pris la décision de briguer un poste haut placé. La politique coûte chère. Quoique son exercice soit un droit constitutionnel, dans les faits, elle demande à ses interprètes tout ce qu’ils ont et plus.

Pour autant, les gymnastiques comptables, les doutes, tout le négatif était moins lourd. Cette aventure Becca ne la vit pas seule. Cela rend tout de suite tout plus facile. Elle répondit tout de suite au message de Vincent. Le sourire fiché au visage tandis qu’elle se projette dans une agréable soirée. Ce n’est qu’en relevant la tête qu’elle se rend compte de l’état de son salon. Jane n’était pas là. Rebecca envahissait l’espace avec l’efficacité d’un maçon sur son chantier.

Elle remonta ses manches et se mit en devoir de redonner un visage humain au séjour et à la chambre à coucher. Cette opération de rangement lui fait également du bien à l’esprit. Concentrée sur une action purement méthodique, son cerveau peut mettre le reste en attente. Enjouée, elle fouille dans ses placards pour trouver de jolis bols, disparates, mais solides. Pour ce qui est de mettre des bougies avec du chinois à emporter cela lui paraît un peu trop décalé!

C’est quand elle est en train de finir le coup de balais dans la cuisine, que l’interphone sonne. Quelques secondes plus tard, les voilà qui sont face à face. Rebecca l’attire à l’intérieur délicatement et lui vole un baiser. Telle l’adolescente qui ne sait pas encore si cela se fait ou pas entre eux. -"Bonsoir. " Elle lui libère les mains, qu’il puisse se mettre à l’aise. Il y a un porte-manteau vieux et grinçant qui attend. -"Merci ! " Elle désigne les sacs et lui fait signe de la suivre dans la cuisine.

-"Met toi à l’aise. " Ils commencent à alterner, chez l’un puis chez l’autre. C’est un peu plus souvent chez elle. Peterson sourit en préparant la table. -"J’ai lavé tes habits. J’ai fait de la place dans la commode du salon… pour toi. " C’est un choix, faire de la place à un homme dans son foyer. Le trois pièces est petit donc tout l’espace est occupé. Il y a une quantité astronomique de matériel syndical, de bouquins, de revues sur ce grand thème de la “lutte des classes”. Becca écrit parfois des articles techniques pour la revue du Parti aussi. -" Raconte-moi ? Tu veux que j’y jette un œil ? " Ils sont des amants solidaires et puis elle est une comptable rigoureuse. Le fait qu’ils ne soient pas du même côté d’un bureau n’entre pas dans la ligne de compte, quand Peterson est dans la sphère intime.

Tranquille, elle lui désigne la tablette qui se trouve posée sur le plan de travail. L’outil est en veille et il n’est pas verrouillé par un code secret. -"Jack m’a envoyé les projections des votes pour l'abrogation de la loi Prohibition. Ça passerait à 72%. " Personne ne s’attendait à un chiffre aussi élevé.

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01.02.22 21:25
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Finalement, Vincent n’était pas allé que chez le chinois. Il n’aimait pas. Il était incapable de dire ce qui ne lui plaisait pas dans la cuisine chinoise, car tout allait. Car cela n'avait rien à voir avec la cuisine. Il n’aimait ni la diplomatie ni la suprématie chinoise. Elle s’installait doucement mais sûrement. Impuissant, il se vengeait en se privant de riz cantonais et de beignets de crevettes. Ce serait donc chinois pour Rebecca et coréen pour lui. Vive le kimchi.

Rebecca le débarrassait tranquillement. Il se retourna mécaniquement vers le porte-manteau, il connaissait bien les lieux, il connaissait bien ce baiser volé. Il aimait bien, pourtant il faillit faire tomber son manteau quand elle déclara lui avoir libéré une partie de la commode.

— Merci, dit-il surpris.Agréablement surpris. Tiens !

Il lui rendait un des livres qu’il lui avait empruntés. Il aimait bien sa bibliothèque. Il ne partageait pas toutes les observations, encore moins les conclusions, mais cela élargissait l’horizon des possibles.

— De quoi ? Ah ! L’audit ! Laisse tomber !

Deux derniers mots en français.

— J’ai tout laissé au boulot. Les affaires entre [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et moi marchent bien. Mieux que prévu.

Vincent ramenait de moins en moins de travail, car il préférait discuter avec Rebecca. D'ailleurs, il détachait ses boutons de manchettes et relevaient légèrement ses manches, signe qu'il commençait déjà à se détendre. Cela arrivait de plus en plus rapidement, cela se faisait de plus en plus naturellement.

Il avait envie de parler de certains sujets qu’il repoussait, non par lâcheté mais parce que les sujets de discussions avec Rebecca ne manquaient pas. Tous passionnant. Il sortit du dernier paquet une bouteille d’un grand cru classé, un Bourgogne. Son ex-femme était partie avec les Bordeaux les plus chers, il avait gardé les meilleurs crus. Il la laissait déboucher la bouteille, car il ne trouvait jamais le limonadier. Il sortait les deux grands verres qui, eux, se rangeaient dans le placard de droite dans la cuisine.

Il pose les verres sur la table basse, s’assoit dans le canapé en poussant un soupir de soulagement. Ce canapé était trop profond, il n’avait jamais envie de se relever. Il attrapa la tablette et consulta les projections. Les noms des conservateurs le crispait. Les pions de Crawley y étaient, tous. Il avait bougé ses pièces sur l'échiquier. Comme le bourrin qu'il était. Sans discrétion.

— C’est beaucoup trop. Dommage ! La première promesse que vous ne tiendrez pas ?

Ouch ! Voilà de quoi faire déchanter tout le monde. Vincent aurait dit à demi-mots ce qu’il en pensait. Avec Rebecca, tout était différent. Intelligente et pragmatique, elle comprenait mieux que quiconque Vincent. Il n’avait pas besoin de rond de jambe. Il ne disait pas cela pour vexer, même si son ton paraissait parfois professoral. Il n'en était rien. C'était une question ouverte, sans rhétorique.

— En affaires, je perds de l’argent pour mieux en gagner ensuite. En politique, les conservateurs savent perdre des votes pour en gagner. Cette victoire va vous faire perdre la guerre. Vous devez perdre ou reporter sine die.

Quand elle vint le rejoindre, il sortit son I-Pad. La reconnaissance faciale avait appris le visage de Rebecca, il s’ouvrit. Jessica Keenan attendrait. La chambre de Jane aussi.

— Dis Siri ! Ouvre le dernier mail de Macpherson.

Le mail apparut, celui d'un contact d'un député conservateur qui négociait avec Macpherson.

** Disons, la loi contre la prohibition en échange de la loi Aveu.**

La loi Aveu n’avait aucune chance de passer : 48h de garde à vue seul avec la police avant l’arrivée de l’avocat. Aucun travailliste ne voterait pour cela, mais la majorité était faible. Il suffisait de quelques frondeurs. Cela devait se dessiner doucement dans l’esprit de Rebecca.

— Macpherson possède une circonscription avec trois distilleries de whiskey. Il va sacrifier de notre démocratie pour tenir la promesse de Jack. Quel autre vote voont concéder Campbell ? Et Smith ? Et O’Neil ?

Vincent haussa les épaules, façon de témoigner combien il était désolé.


— 22% d’ascenseurs à renvoyer, voilà ce que va vous coûter, cette abolition. A raison de 3% d’ascenseur par scrutin, ça fait 7 lois assurées pour les conservateurs. Ton frère va planter les travaillistes en pensant bien faire. Le peuple va apprécier l'abrogation. Quelques jours… Ensuite quand vous aurez renvoyé vos ascenseurs, les conservateurs vont tout vous reprocher. Chaque ébriété sur la voie publique. Chaque accident de la circulation. Chaque féminicide. C’est coup double pour eux !


Il désigna la bouteille rappelant par ce geste que la loi n’empêchait pas la consommation. Les distilleries de la circonscription de Macpherson tournaient. Pas face caméra, pas au même endroit, pas au même rythme, mais elle tournait ! L’augmentation des marges compensait la perte de chiffre d’affaires. Vincent imaginait déjà Jack fanfaronner devant ce résultat.

— Désolé Rebecca !

Oui, il l’appelait Rebecca. Il avait l’impression d’être le seul à prononcer son prénom complet, mais il n’aimait pas les diminutifs, parce qu’il… diminuait. Et Vincent était désolé, parce que Rebecca avait le premier exemple d’une vieille discussion sur une colline écossaise, quand Vincent lui avait dit qu’il fallait une femme de conviction à la tête du gouvernement parce que Jack avait trop d’ascenseurs à renvoyer.

Il prit la main de Rebecca.

— La réponse qui m'intéresse c'est qu'est-ce que, toi, tu vas faire ?
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02.02.22 1:21
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soirée à deux
Vincent MacAskill


Rebecca posa l’emprunt hors de danger. Elle n’est pas matérialiste, en témoigne la composante des meubles, tous de seconde main. Mais, le livre a une place spéciale dans son univers. Les livres ont nourri son esprit. C’est avec eux qu’elle a bâti son socle d’idéaux, l’utopie de sa vie. -"Je te donnerai celui sur les Trots’. " Une bonne partie du fonds ne se trouve plus dans les librairies de Londres. A part peut-être dans une spécialisée sur le mouvement ouvrier international ?

-" Tu es entrain de remonter la pente ? " Pour ce qui est de l'affairiste d’origine serbe, elle a décidé de garder une neutralité absolue sur le sujet. La rencontre avec Lars Wilanowski l’a totalement influencée. Savoir que Maxyne se trouve à moitié captive de son époux à l’ambassade la révolte profondément. Malheureusement, malgré tout le temps passé à chercher comment lui venir en aide, Becca n’a encore rien trouvé. Le pire c’est que l’infirmière ne répondait pas à ses messages depuis quelque temps. Cette pensée contraria Peterson.

La vision de Vincent, détendue, dans le canapé, parvint à l’attirer dans le présent, avec lui. La réaction de ce dernier concernant les statistiques ne la surprit pas du tout. Ils se pratiquent depuis quelques temps. C’est parce qu’il est direct qu’elle aime les discussions contradictoires avec lui. Parce qu’elle sait qu’il va étayer son raisonnement, elle ne répond pas et attend. De son point de vue, ce choix est plus populiste que politique. Ce dont elle s’était confié à son père et même à David. L’urgence n’est pas l’alcool, mais l’énergie.

Elle eut une moue à l’appelle du conservateur Macpherson, plus qu’à voir la photo d’une rousse passer sur l’écran de l’ipad. Elle se figea sur place en entendant parler de la loi Aveu. Cette proposition de loi était une infection. Elle allait contre au moins dix conventions internationales dont le Royaume-Uni est signataire. Le visage de Peterson se ferma au fur et à mesure qu’elle fit ses propres calculs mentaux.

Elle regarda la jolie bouteille de Bordeaux avec une pointe d’amertume. La logique écossaise est assez solide. Le passé lui donne en grande partie raison d’ailleurs. Leur victoire mitigée les met dans cette posture inconfortable. Cela ne fait que commencer. La perspective de l’échec rend son visage blême. S’ils échouent à ce mandat, ils en prendront pour minimum 15 ans. Elle le sait.

Ses yeux se posent alors sur son compagnon. Jack la neutraliserait par principe. Lowground, lui et personne d’autre. Cela fait plus d’un mois que sa secrétaire lui promet une entrevue. Peut-être en réclamant une nouvelle délégation pour les mineurs. Mais, détourner l’objectif ne lui plait pas du tout. Mélanger ses fonctions non plus d’ailleurs.

Les difficultés ne font pas peur à cette idéaliste. La vie est faite de complication. On ne Mais, on peut en éviter certaines et combattre les autres. -" Je vais leur rappeler pour quoi on est au pouvoir. … Je dois rencontrer le 1er Ministre, Vincent. " Becca approuva sa propre déclaration d’un hochement de tête. Elle vivante, une loi Aveu ne passera pas. Jamais de sa vie. -" Je vais faire un communiqué au Parti. Ça tombe bien, ça fait déjà quelques semaines que ça me démange. " Derrière son front, la mécanique est en branle puissante. Jack a ses forces et ses partisans. Mais, elle n’est pas démunie non plus. Elle cherche son téléphone du regard.

-" Dimanche, on va au déjeuner. " Les Peterson ont une coutume. Le déjeuner dominical est dans leurs mœurs. Ils font ça depuis toujours. Les repas se font en fonction des saisons. Becca y était tout le temps quand elle était mariée. Jack et David sont des amis de longue date. Maintenant, elle se sert de son travail pour évincer le rituel familial. -" De toute manière, je veux te présenter à ma mère. " Ce n’est qu’en disant cette affirmation à haute voix qu’elle se rend compte de sa forme autoritaire. Elle se reprend pour moduler sa démarche. -" Je veux dire… Veux-tu rencontrer mes parents ? " Pour elle le plus grand défi est Jane, pas les autres.

Elle se penche vers son invité pour poser un baiser sur sa joue. -"Merci. Ça fait du bien. " Elle lui sourit et l’embrasse plus franchement. Les images de leur séjour italien remontent. MacAskill lui rend la vie plus sûre, plus belle aussi. Elle attrape les nouilles et une paire de baguettes maison. -"... C’est l’énergie. Il faut qu’on aille sur l’Energie, bon sang. "


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05.02.22 21:50
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Vincent haussa les épaules, sa lèvre inférieure passa sur la lèvre supérieure.

— Je ne sais pas.

Cela tranchait avec son optimisme naturel. Quoi que… Vincent est optimiste, mais pas déconnecté de la réalité. Tout et n’importe quoi peut survenir et chambouler la donne. Le Royaume-Uni pourrait très bien nationaliser ses mines en prétextant la sûreté nationale. Un décret sur les ressources stratégiques était si vite arrivé. Il n’aime pas quand le ciel semble dégagé. C’est souvent qu’une tempête arrive par bâbord arrière.

Vincent se pencha et l'embrassa sur les lèvres. Il aime cette détermination dans son regard. Elle saura leur rappeler leur programme et rien ne l’empêchera d’obtenir son entrevue.

— Tyrgan Campbell a dû me laisser tomber après le battage médiatique. Je suis sûr qu’il s’en veut, même s’il n’avait d’autre choix. Il pourrait t’obtenir ton rendez-vous plus rapidement.

Mais elle l'obtiendra sans lui, il n’en doute pas. Il acquiesça en trinquant avec elle pour le déjeuner de dimanche. Il allait lui parler de l’Écosse où il aimerait se rendre, mais il faillit s’étouffer dans son vin à la phrase suivante.

— Ta mère, carrément !

Il en rit. Pas de la rencontre ! De s’étouffer ! Rebecca a toujours le don de le surprendre. Elle se rattrapa et lui présenta le rendez-vous différemment. Elle lui laissait le choix. Il ne répondit pas, il n’en avait pas besoin, il avait déjà trinqué pour dimanche.

— L’énergie et l’alcool. Samedi, à l’ambassade, j’agiterai le mouchoir de l’alcool. N’hésite pas à me tacler. Mais soit prudente sur l’énergie, les mineurs menacent de faire grève et de bloquer les entrepôts de charbon et je ne vais pas bouger même une fois qu’ils auront posé leur préavis.

Un blocage aurait des répercussions immédiates. Des coupures électriques sans précédent, surtout si une vague de froid vient frapper la ville à cette période.

— Je te demande de me faire confiance. Les Anglais ne mourront pas de froid.

Il reprit la tablette et rechercha l’article sur Jessica. Il montra la photo à Rebecca.

— À propos de confiance, il faut que je te parle de Jessica. Je ne t’en ai pas parlé et j’ai l’impression de te mentir par omission et je n’aime pas ça.


Il se redressa tant bien que mal. Ce canapé usé offrait une assise confortable, mais on avait tendance à s’y affaler.

— La veille de notre première rencontre, j’étais à la remise de prix de la magistrature. On a partagé le taxi du retour et elle m’a invité à boire un dernier verre.

Vincent ne détaille pas plus, mais leur relation était trop proche pour qu’il n’en parle pas.
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20.02.22 0:14
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Rebecca sourit, prenant ce baiser pour une approbation tacite. Bien qu’elle soit convaincue par sa ligne directrice, c’est toujours mieux de se sentir suivie. Même si Jane fait l’effort de l’écouter déblatérer parfois, elle se retrouve seule avec ses idées, le plus souvent.

-"Mais oui! Le compagnon de la petite sorcière. J’aurai pu y penser. Bien vu Vincent. " Cette fois-ci c’est elle qui vient lui poser un baiser sur le coin des lèvres. Un remerciement sous la forme la plus universelle qui soit. -"Je l’appelle demain. "

Leur discussion prend un prend soudain un tour encore plus pragmatique. Très concret même. Rebecca tend donc l’oreille. Elle croise les jambes, en tailleur, réfléchissant aux implications de ce qu’elle entend-là. En théorie, elle devrait faire remonter ces informations plus haut. Mais, MacAskill se confie-il à la syndicaliste ou bien à la compagne ? Les deux sont-ils dissociables de toute façon ? Elle inclina du chef. Demain, elle prendrait une décision. Elle s’apprêta à lui poser une question mais le vit manipuler la tablette.

Ses yeux s’attardèrent sur la vampe aux cheveux soyeux. Le milieu juridique londonnien ne compte pas énormément de femme et encore moins, une femme avec un nom de famille a consonance américaine. -"D’accord… " Becca de son côté n’a rien à lui confié. Jusqu’à présent sa vie intime avait été d’un calme plat. La libido déchargée dans le travail et les besoins physiques sont mis en sommeil. Peterson observe alors son garde côtes. Elle décide d’être aussi franche que possible avec lui. -"Je veux une relation monogame. " Vers ma fin du mariage, elle avait eu des soupçons à propos de David et d’une employée. Cela lui avait bouffé toute son énergie. Elle écarta l’appareil pour libérer leurs mains. Puis, elle fit une petite rotation pour avoir les yeux dans les yeux. -" Dans l’intimité j’aime que ce soit sécure. Donc si tu as envie d’autre chose, tu peux me le dire maintenant. "

Le téléphone de la jeune femme vibra. Le visage de Jack Clark reconnaissable entre mille sur son écran. Mais, là, Rebecca ne fait pas attention. Son cœur tendre se retrouvait en attente de quelque-chose d’important. Maintenant elle a été trop souvent déçue pour ne pas anticiper, elle aussi, une blessure potentielle. -" Même si j’en aurai déjà mal. " Nulle trace de culpabilisation chez elle. On dirait davantage une confession pudique.


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22.02.22 23:48
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Parfois, certaines subtilités restent incomprises et ce fut le cas quand Rebecca aborda la monogamie. Jamais la collègue de David ne vint à l’esprit de Vincent. Marqué par son passé, il crut à une allusion à son divorce et à l’adultère évoqué par son ex-femme. Il avait compris de longue date qu’il était impossible de prouver que quelque chose n’existait pas. Au grand bonheur des sectes et des religions !

Il avait donc été quelque peu désarçonné, pensant par erreur que Rebecca doutait. L’ouverture qu’elle offrit ensuite le rassura, mais à moitié seulement. Il aimait en tout cas ce regard franc qu’elle échangeait. Il n’y avait pourtant pas assez de proximité. Il la ramena à lui et l’invita à s’installer à califourchon sur lui. Il posa ses mains sur sa taille et perçut la douleur qu’elle ressentait. Elle était restée avec lui après ses déboires dans les media. Il avait sa confiance, alors, même s’il ne comprenait pas tout, il savait combien elle avait besoin de vérité.

— Ce que je ressens pour toi ne change pas. Rien n'a changé depuis l'Écosse, ça me fait peur d’être aussi dépendant de toi. Mais, en tout cas, je n’ai pas envie d’autre chose. Je ne vais pas te dire que je regrette cette aventure. Ce n’est pas le cas, je ne te connaissais pas à l’époque. Si je t’avais connu, je serais monté avec elle en taxi, car c’est un pitbull à la barre et je m’entoure des meilleures, mais il n’y aurait eu aucune ouverture de ma part et cela se serait arrêté à une relation professionnelle. Elle en serait descendue seule.

Vincent la regardait sans faillir, mais il savait que ce n’était que des paroles. Il les pensait, c’est vraiment ce qui se serait passé, mais il ne pouvait pas rien prouvé à Rebecca.

— Je sais les bruits qui courent à mon sujet et j’ai cessé de me battre là-dessus. Ça me bouffe mon énergie et plus je me débats, plus on me pense coupable. C’est comme ça. Je l’ai accepté.

Vincent baissa légèrement les yeux.

— Tu me quitteras peut-être pour ça, je crois que je ne t’en voudrais pas. Même si ça me fera mal.

Il releva les yeux.

— Je n’ai jamais trompé ma femme, Jessica est la seule aventure que j’ai eue depuis mon divorce. Ça me semblait malhonnête de ne pas en parler. Je sais qu’en parler est difficile, mais je suis comme toi, je n’aime pas les non-dits. Je n’ai pas moins envie que toi d’une relation monogame.

Il évoluait dans un milieu avec beaucoup de femmes, c’était son choix, sa conviction. Elle évoluait dans un milieu avec beaucoup d’hommes, par la force des choses. Les opportunités d'aventures existaient de part et d'autres. Il devait lui dire ce qu'il ressentirait si elle le trompait, mais c'était difficile.

— Pourtant, je crois que je n’arriverais pas à te quitter si tu me trompais.

Il inspira pour se donner du courage.

— Y compris avec David…

Cela n’avait rien à voir avec le risque qu’elle le trompe, le risque qu’elle se remette en couple avec David. C’est simplement ce qu’il ressentait. Vincent était toutefois convaincu que Rebecca allait redonner la priorité à sa carrière et réussir. Alors, nul doute que David allait retomber amoureux. Est-ce qu'il retenterait sa chance ? Vincent ne le savait pas.
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23.02.22 13:55
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Vincent MacAskill


Le simple fait de partager une chaleur corporelle aide. Oui cela aide à poser les émotions contradictoires et à rassurer dans la confusion. Mais, c’est encore plus les mots qui permettent de lever les inquiétudes. Peterson scrute cet homme alors qu’il s’ouvre un peu plus à elle. Malgré toute son affection, elle ne peut pas se retenir de chercher un signe malencontreux.

-" … Elle est douée oui. " Le nom de cette avocate ressort de temps en temps. Les discours concordent. Une conquérante, une croqueuse d’hommes, une femme riche… Tout est là pour un fantasme masculin.

Rebecca a pourtant profondément envie de croire Vincent. Elle en a envie et elle en a besoin. Parce que, déjà amoureuse de lui, elle n’a pas envie de souffrir. Entendre l’argumentation prise à l’inverse parvint à dérouter cette femme. Elle ne s’y attend pas. D’ailleurs, ce n’est pas ce qu’elle cherchait en abordant le sujet. -" Je ne- " Cette femme est tout simplement incapable de tromper. Si elle se trouvait attirée par quelqu’un elle mettrait d’abord un terme à la relation en cours. En fait, elle ferait un choix clair. -" David ? " La discussion échappe totalement à Becca ? -" Pourquoi penses-tu à lui ? " Maintenant, un sourire est possible. La crainte n’a pas lieu d’être. -" Ça fait des années que je ne suis plus amoureuse de lui. On a changé. Tout ce qui me relie à lui c’est Jane… et nos souvenirs communs. "

Ils en sont donc là tous les deux. Ils redoutent de voir l’autre s’en aller. -" Il m’a fait devenir une femme. " Becca ne veut pas nier qu’elle a été l’influence de cet homme sur sa vie. Elle redresse alors le menton de Vincent. -" Mais maintenant c’est toi qui m’aide à me construire. " Il faut que cela soit bien clair entre eux. -" Je n’invite pas n’importe qui chez ma mère. " Il serait le premier homme introduit dans sa famille depuis le divorce. C’est une démarche qui a du sens dans le monde de Rebecca Peterson.

-" Je ne te tromperai jamais. Si un jour un autre homme me plaît tu le sauras avant lui. Je te le dirai. " Elle pose sa main sur sa joue. Lui sourit, le fait de le voir douter l’a aidée à reprendre son calme. Ils sont à égalité. Cela fait du bien dans une relation. Surtout dans une relation amoureuse comme la leur. Doucement, Peterson l’attire dans ses bras pour le tenir contre son cœur. Son nez se perd dans ses cheveux, contre son crâne. C’est peut-être le moment de poser les choses avec plus de fermeté. -" Je suis très amoureuse de toi. Ça veut dire que tu as un pouvoir sur mon bonheur. Ça me fait un peu peur. Mais je veux bien avoir peur avec toi. " Cela faisait du bien de le dire. Plutôt que de le penser, seule, dans ses coins.

Bien qu’ils ont décrété prendre leur temps, la situation évolue. Tout en l’ayant dans ses bras, Rebecca se demande aussi, s’ils ne sont pas prêts pour expérimenter autre chose. -" Et si tu venais t’installer ici ? Quelques jours… " De toute façon, pour elle c’est une suite logique. Oui, elle veut passer du temps avec lui. L’envie de partager son quotidien se fait de plus en plus sentir. Alors pourquoi pas ?




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27.02.22 15:09
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Il haussa les épaules, emprunté. La réponse lui semblait si évidente qu’il s’étonnait presque qu’elle ne le sache pas.

— À mes yeux, David est tombé amoureux d’une femme d’action, combattive et pleine de conviction. C’est cette femme qu’il va revoir sur le devant de la scène et, si toi tu ne l’aimes plus, si, lui, il a perdu ses sentiments, il va très vite retomber amoureux. Il va vouloir te séduire, encouragé par tes sentiments dans le passé. C’est pour cela que je pense à lui.


Il n’évoquait pas Jane, car il n’imaginait pas ce couple séparé utiliser leur fille à dessein. Malgré le divorce, sans doute houleux par moment, ils ont brillé dans leur façon d’éduquer leur fille.

Il sourit, un sourire contrit, gêné. Rebecca se défend d’ailleurs de ne pas inviter n’importe qui chez sa mère et son sourire se détend. Il le sait bien et l’embrasse quand elle lui redresse le menton. Certains messages passent déjà entre eux, sans le moindre mot.

Discuter avec Rebecca ressemble néanmoins à des montagnes russes. Et la démonstration tient dans les mots suivants. Il ne s’attendait pas à cette étonnant aveu.

— Je ne sais pas. Dans certains domaines, je ne suis pas si courageux. Je ne pose que des questions dont je suis prêt à entendre la réponse. Je ne sais pas si j’aurai envie de savoir qu’un autre t’intéresse.

Même si le déni n’a jamais solutionné le moindre problème, Vincent n’aimerait pas l’entendre un tel aveu qui sonnerait le glas de leur couple. Quoi que… Il aurait peut-être une chance de la reconquérir. Et le voilà à penser comme le fera David d’ici peu. David allait retomber amoureux. Ça, il en a l’intime conviction, car il mesure ce qui lui plaisait chez la jeune Rebecca. Et cette fougue allait refaire surface d'ici quelques jours.

En attendant, ou plutôt sans attendre, le manège à sensation remonte quand elle lui propose de s’installer quelques jours. Il ne veut pas montrer d’hésitations, mais la réponse n’est pas simple.

— Quelques jours, oui, quand Jane n’est pas présente. Cela allait sans doute sans dire, mais sur ce point il préfère témoigner d'un accord sans doute tacite. Je souhaite laisser un peu plus de temps à Jane. Une excursion en Écosse avec ton copain, c’est différent que de le croiser au petit matin dans le couloir en allant à la salle de bain. Alors, pour le moment, je vais éviter de rester les nuits où elle est là.

Et il allait s’en dire que s’il retrouvait la trace de Vittoria, il sera peut-être encore moins présent.
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10.04.22 21:37
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Vincent MacAskill


-" Oh… " L’explication de MacAskill est très loin d’être superflue. Même après l’avoir écoutée, Rebecca n’y croit pas. Ce n’est pas qu’elle se pose contre, ou qu’elle construise un déni. C’est uniquement parce que cette hypothèse ne tient pas la route. -" Eh bien si c’était le cas, c’est dommage pour lui. " Voilà qui résuma le fond de sa pensée de femme. Même si son ex-mari avait un jour des sentiments, Becca ne serait plus capable de vivre avec lui. Pas après avoir souffert de leur passion.

Ceci dit, la conversation amena d’autres questions. La plus logique étant celle qui vint aux lèvres de la mère “célibataire”. -" Et toi ? Tu pourrais retomber amoureux de ton ex ? " Vincent ne parle pas souvent de la mère de Victtoria. Si bien qu’elle ne peut pas se faire une idée précise sur cette possibilité.

-" Tu préfèrerais que l’on rompe sans une explication ? " Cela était loin du fonctionnement de Peterson. Une personne habituée, formée, pour être dans la discussion, que dire dans la négociation. D’ailleurs, David avait été l’instigateur de la fin de leur histoire. Lui avait sabordé l’opération pendant qu’elle cherchait à sauver le navire. -"Moi je voudrais que tu me dises tout. Je ne veux pas avoir à combler les silences. Ne pas savoir ça me rend folle. " Au moins apprennent-ils à parer au pire. C’est utile même si cela les plaquent bien trop dans la réalité.

Bien entendu, les réserves émises ont du sens. Peut-être parce qu’elles interviennent dans cet étrange dialogue, Rebecca doute un peu. Elle cherche les yeux de l’Ecossais. -" … ça va ? " Cette soirée, calme, douce, a un élan différent semble-t-il. Pendant qu’elle parle de ses parents, il lui parle de son ex mari. Deux directions opposées de prime abord. Ou bien est-ce une sur interprétation ? Le petit doute fait son chemin dans l’esprit de la syndicaliste. C’est ce qu’elle redoute le plus dans l’intimité d’un couple.

-" Est-ce que j’ai fait quelque-chose de travers ? " Peut-être qu’elle est allée trop vite avec lui. La déclaration n’avait eu qu’un but, le rassurer. Lui faire savoir qu’il était en sécurité. -" Je ne sais pas, j’ai comme la sensation que je t’ai brusqué. Je ne voulais pas. " Becca n’a pas envie de se planter avec Vincent, mais alors vraiment pas. Elle vient de le dire, son coeur est pris. Elle revient à côté de lui et l’observe. Aurait-elle eu un excès de zèle ? Trop d’enthousiasme en redécouvrant la complicité et la prévenance de l’autre. -" On peut attendre… si tu préfères. C’est moi, j’aime le quotidien… "


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17.04.22 22:41
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Vincent soupira tout son saoul après la question de Rebecca, non que la question l’ennuyait, mais la réponse suscitait de la honte en lui. Répondre par la négation était la stricte vérité. Plus jamais, il n’aimera son ex-femme. Mais ce n’était qu’une demie-vérité, cette réponse occultait le plus troublant. Troublé de constat, il pinça l’arrête de son nez par deux fois, comme s’il portait encore ses masques chirurgicaux de l’ère Covid.

— En vingt ans à ses côtés, je ne l’ai jamais aimée.

Il devait se justifier. Il y tenait. Comment Rebecca pourrait aimer vivre avec un homme qui n’avait pas aimer sa propre femme ? Il prit chacune des mains de Rebecca dans les siennes et leva les yeux vers elle, parce que, après réflexion, il n’avait pas honte. Il s’était trompé en toute bonne foi.

— Je croyais l’aimer. Surtout au début de notre relation. J’étais fier comme un coq d’être avec la fille que tout le lycée convoitait. Je gagnais bien ma vie, j’avais une collection de voitures, de clubs de golf (alors que je déteste ce sport), on ne manquait de rien. Je croyais aimer ma vie. Mais la fierté, ce n’est pas de l’amour. Ensuite, eh bien, je n’oublierai jamais qu’elle a inventé pour gagner le divorce, alors qu’elle n’avait qu’à le demander. Je lui ai pardonné, mais jamais je ne pourrais aimer quelqu’un qui agit de la sorte. Et puis…

Et c’était là ce qui le troublait.

— Ce que je ressens pour toi me prouve que je n’ai jamais aimé mon ex. Alors est-ce que je t’aime ? Oui, cela ne fait plus de doute. Est-ce que je voudrais que tu rompes sans explication, non. Je préférerai si c’était une passade que tu t’amuses avec l’apollon séduisant et tout ignorer. Mais bon, je sais bien que ni toi ni moi ne fonctionnons de la sorte.

Il rigolait sur ces mots “apollon séduisant”, parce qu’il savait que ça ne se passerait jamais de la sorte, que c’était une solution fantasque. Ce dont il était sûr, c’est qu’il ne voulait pas perdre Rebecca.

— Alors, non, tu n’as rien fait de travers, tu ne m’as pas brusqué. Si tu allais trop vite, je te le dirais le plus simplement du monde. C’est simplement que je me doutais que je n’avais jamais été amoureux, que je me doutais que je commençais à t’aimer et ce sentiment est nouveau pour moi. Il vient avec beaucoup de questions, de doutes.

Bien sûr, il aimait sa fille. Cela ne l’avait pas empêché de la négliger, mais cet amour n’avait rien à voir avec l’Amour.

— En fait, je n’ai pas envie d’attendre. Ton rythme me plait, c’est simplement que le macho a un peu honte d’avoir peur de ce sentiment si fort. Les Écossais n’aiment pas se savoir fragiles. Mais je préfère t’aimer quitte à être moins écossais..

Il haussa les épaules et ajouta :

— Et pour être honnête, s’il n’y avait pas Jane, je serais déjà en train de te proposer de lâcher nos appartements et de prendre un truc vierge, tout blanc.

Une toile blanche pour commencer une vie commune.
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24.04.22 13:13
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soirée à deux
Vincent MacAskill


La suite a de quoi interloquer. La réaction est vive. -" … Quoi ? " Rebecca ne sait pas du tout comment prendre cette réponse. C’est bien la première fois qu’elle entend autant d’honnêteté masculine. C’est fascinant et inquiétant à la fois. Comment interpréter ce qui se passe entre eux maintenant ?

Quand cela arrive, la syndicaliste ne s’alarme plus comme au tout début de leurs discussions, de leur relation. Parce qu' à présent, elle sait que son interlocuteur ne laisse pas une question en suspens. Il est de ceux qui parlent, qui explicitent. Donc, Becca se retient et, naturellement, écoute pourquoi Vincent n’a pas aimé son épouse. Il parvint à la déstabiliser davantage. Car ayant connu le feu d’une passion de jeunesse, elle a du mal à s’imaginer une histoire sans amour.

-"Ah. " Le rose lui monte instantanément aux joues. Un peu flattée mais surtout fondamentalement heureuse d’apprendre la réciprocité de ses sentiments. Rebecca sourit et s’agite un peu. Impossible pour elle d’être impassible. Toute sa personne a envie de s’exprimer. -"Alors c’est une bonne nouvelle pour nous. "

L’introspection à deux a un aspect enivrant. -" Des doutes à propos de quoi ? " Là où il y a un doute, il doit y avoir une discussion. C’est vrai dans la vie professionnelle, et c’est indispensable dans la vie privée. Peterson a trop perdu pour ignorer les siens. Le divorce aurait pu être plus apaisé, plus simple, si seulement elle avait écouté son intuition. Aujourd’hui, Rebecca ne fait plus cette erreur.

-" Je ne sais pas si c’est d’être Ecossais, ou d’être prudent ? En tous les cas, ce qui compte c’est le résultat… " Franchement, en arrivant de cette journée harassante, rien ne lui avait prédit une fin pareille. Un quart d’heure plus tôt, ils évoquaient la campagne à venir. Maintenant c’est leur avenir qui est sur la table. Rebecca scrute son partenaire en silence. Le temps de bien considérer ce qu’il lui dit. En fait, ils ont l’air d’avoir tous les deux envie de sauter dans le grand bain. -" J’y pense aussi… " Becca sourit en demie teinte. Comme lui, elle peut supposer la réaction de sa fille. Ils n’ont plus le luxe de brûler les étapes, avec leur rôle de parents. Et puis, de toutes les manières, la syndicaliste ne peut pas faire quelque-chose d’aussi radical sans sentir que Jane est d’accord. Il faut que cela marche pour tout le monde. -" Mais, comme toi, je préfère que l’idée fasse son chemin. … On a toujours été qu’à deux depuis le divorce. " Contrairement à David qui s’était installé avec la cause de leur rupture. Ils ont eu des enfants ensemble.

Rebecca sourit à Vincent, avec un nouvel optimisme. Ses lèvres viennent cueillir un petit baiser. Il ne s’en rend pas compte, peut-être, mais tout ceci nourrit son désir de changement et d’évolution à grande échelle. -" … en attendant que j’en ai parlé avec elle… " Rebecca attrape doucement les mains de son amant pour les tenir au chaud. -" Bienvenue. " Le sourire de Peterson passe de la joie à la complicité intime. -"Merci. De t’être ouvert comme ça. Je sais que ce n’est pas facile. Mais, je sais aussi que c’est comme ça qu’on va aller loin tous les deux. " Rebecca sent qu’il est un peu tôt pour glisser un “je t’aime”.

Elle s’installe en tailleur et attrape le repas et les baguettes. Et puis, finalement, elle tend le bras pour presser la main de MacAskill. Il y a quelque-chose d'enivrant à tomber à amoureuse à l’âge mûre. -" J’aimerai avoir un jardin. " Ce n’est pas “si” mais “quand” ils auront la possibilité de se lancer!


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25.04.22 21:50
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