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La donzelle a pris une bastauce ! [Edward et Bruce]
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Brukane n’entend plus que son propre corps. Sa respiration, forte. Les battements de son coeur tambourinant dans sa tête. Entre chaque pulsation, le sang qui coule dans ses veines. Pourtant le rythme cardiaque reste calme. La vue de Brukane est toujours aussi floue, même après avoir cligné des yeux. Il est le premier à se relever. Le seul à être vraiment entier. Il reste à couvert d’une armoire qui l’a protégé de biens des débris de l’explosion. Dans son champ de vision surgit un homme qui peine aussi à se relever. Brukane remarque deux choses qui vont sceller le destin de ce survivant. Il ne porte pas de gilet par balles, donc il n’est pas de son camp. Il tient une arme à feu, donc c’est une cible.

Brukane retient son souffle pour viser et abattre le survivant. Il s’avance ensuite dans les décombres sans prendre la peine de vérifier si la cible est morte. Vus les morceaux de cervelles éparpillés sur le carrelage du mur opposé, dans le meilleur des cas elle agonise. Le soldat prend une seconde pour observer la pièce principale. Plus personne n’y bouge. Les cadavres jonchent le sol et la mort de Katrina pourrait bien lui coûter la vie. Le patron ne va pas être content. Le serbe apparaît en haut de l'escalier de la cave et demande ce qui se passe. Brukane ne répond pas à la question posée en serbe. Il s’approche de la valise, objet de tant de convoitises et de la jeune femme qui la tient encore. Elle bouge. La main. La main de Katrina bouge ! Malgré une balle qui semble avoir traversé l’épaule et le corps criblé de morceaux de verre et de béton, Katrina respire. Un râle plus qu’un souffle.

Brukane attrape alors la blessée d’une main par le col du gilet, de l’autre par la ceinture. Il la chope et la soulève comme un sac de sport. Elle pèse peut-être soixante kilos toute mouillée, mais porter un corps sans vie n’est pas facile. Pourtant elle ne ralentit pas le légionnaire. Il shoote dans la valise qui arrive au pied du serbe qui vient de descendre les marches histoire de vérifier que Brukane ne se barre pas avec la mallette. Il constate l'état de la cave. Dévastée.

Même si on n’entend encore aucune sirène, ils courent tous les deux vers la voiture. Brukane y jette sans ménagement Katerina et s’engouffre à la suite. Tim démarre en trombe. Le serbe, lui, monte dans le second véhicule, avec la précieuse mallette. Son chauffeur démarre à son tour.

— Mais qu’est-ce que vous avez foutu ? demande Tim

Brukane n’a pas le temps d’expliquer comment un des gamins qui fabriquaient la dope a cru malin de tirer une salve de Uzi dans une cave bourrée de produits chimiques. C’est un miracle que la maison ne leur soit pas tombée dessus.

— Appelle le serbe, ordonne Brukane.

Pendant que Tim compose le numéro, Brukane retire le gilet pare-balles de Katerina. Elle a pris une balle plein dans l’épaule et l’hémorragie est importante. Tant mieux ou tant pis, la balle a traversé. La bretelle du gilet et l'épaule. Brukane cherche quelque chose pour faire compresse.

— Il est en ligne, précise Tim en enclenchant le haut-parleur.
— Foncez à l’hôpital chercher Ed.
— Pour quoi faire, elle est comme morte ? demande le serbe avec un horrible accent.
— Parce que si elle meurt, son père va mettre un contrat sur nos têtes.

La voiture derrière eux bifurque aussitôt. Brukane réfléchit au sens des rues et soupire de soulagement en comprenant qu’elle se dirige bien vers l’hôpital.

— On se rejoint chez le charcudoc ! tonne Brukane.
— Bien reçu, répond le serbe dans sa langue natale.

Le charcudoc, c’est un vétérinaire qui soigne les petites blessures. Qui soigne mal les petites blessures.

— Tu crois que le charcudoc peut pas la sauver tout seul.
— Il a amputé le doigt de Boris pour un panaris, tu veux qu’il ampute Katerina au niveau de la nuque ?
— Mouais, c’est pas faux…

Brukane a trouvé de quoi comprimer la plaie. Ça semble marcher, car Katerina râle et voscifère une insulte en serbe.

— Qu’est-ce qu’elle dit ?
— Je ne sais pas, je ne parle pas le serbe, Brukane ment bien sûr.
— Tu crois que le serbe va réussir à ramener le doc’ ?
— S’il n’y arrive pas, elle meurt. Si elle meurt, il meurt. Alors, ouais. Il va le ramener. Par la peau du cul s’il le faut…

La voiture s’engouffre sur un parking. Les phares éclairent le ciel puis le sol tant Tim franchit avec violence le trottoir de la clinique vétérinaire. La tête de Brukane heurte le plafond de la berline et Katerina jure une nouvelle fois.

— Au moins, elle vit encore, commente Tim qui cherche à se rassurer parce qu’on ne peut dire que sa première opération se déroule bien !
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18.04.22 17:16
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Edward Hammer
Edward ouvrit brutalement la porte. La salle de soin était prévue pour l’univers vétérinaire. Le médecin jeta un bref regard sur les lieux et vit son comparse vétérinaire. L’homme était un incompétent notoire que Ed’ ne supportait plus. Dans un état nerveux effroyable, le médecin n’attendit même que l’autre ouvre le bec : Hammer lui sauta à la gorge « Ta gueule ! Juste ferme ta gueule ! ». Conscient de sa violence, Ed essaya de se calmer. Il ordonna « Surtout faîte en sorte qu’il ne me dérange pas. Je ne veux pas l’entendre parler, réfléchir ou même respirer. » La situation était déjà assez difficile comme ça. Les cheveux en pétard, le médecin déplia la table de consultation. Elle était pour animal à la base, mais avec les rallonges, il y avait moyen que ça convienne à un humain.

Edward ordonna à Brukan « Allongez-la et restez ici. ». Le médecin posa son sac de soin à côté, tira la chaise et se remmena près de la blessée. « ça fait combien de temps que c’est arrivé ? ». D’ailleurs, il n’y avait pas dû avoir qu’une fusillade car son interlocuteur avait tous les signes d’avoir subi une explosion. Mais il n’avait pas l’air d’être au seuil de la mort, ce n’était donc pas urgent. Ed’ attrapa nerveusement une cigarette et la conserva au bec. Quelle nuit de merde. Il n’avait aucune idée de comment il pourrait justifier son absence en plein taff, surtout que ça avait finit par foutre le bordel. Ed’ était attendu ailleurs. Pour que le médecin daigner quitter son lieu de travail, il avait fallu utiliser la menace. «Surtout maintenez la pression, il ne faut pas qu’elle perde plus de sang. ». Ed’ attrapa le visage de la femme et utilisa une lampe pour regarder le fonds de ses yeux. Pas d’hémorragie interne à première vue. « Et vous, perdez pas conscience. ».

Le médecin se leva, ouvrit une armoire, attrapa une sangle puis bloque la main du bras blessée. Il n’avait aucune envie de prendre un coup perdu. Fallait pas se leurrer. Avec ce genre d’individu, la violence montait vite d’un cran. Ed’ posa sa cigarette. Il transpirait. C’était typiquement le genre d’opération qui se déroulait… en salle d’opération. Le médecin était urgentiste, pas chirurgien de guerre. Hammer avait eu le temps de piquer une poche de sang, mais il avait peur que ça ne suffise pas. Il y avait déjà du sang partout. Edward prit un ciseau et coupa tous les vêtements proches de la blessure. La balle avait traversée. S’il n’y avait pas besoin de la déloger, il fallait surtout enlever le gros des impuretés… Sinon la madame allait mourir d’infection. Edward sentait son cœur battre à tout rompre. Il regrettait amèrement d’être borgne dans ces moments-là. Putain de bordel de merde. Il n’avait pas le matos pour réussir à stopper cette hémorragie, pas dans cette configuration-là. « Tenez le point de compression. ». Edward commença par la transfuser. Encore un autre sujet où il allait galérer à se justifier… Se barre avec une poche de sang, ce n’était pas commun.

Ed’ se leva de nouveau, attrapa un des instruments d’osculation vétérinaire et sorti son briquet. « Ne regardez pas. ». Pas la peine que la nana voit ce qu’il était en train de faire. Hammer avait la sensation d’être devenu boucher en quelques minutes. Il demanda à un des mecs présents « Faut que le métal soit le plus chaud possible. ». Puis Ed’ attrapa son sac, il en sorti un tissu roulé, une seringue et une fiole de produit. Il mit le rouleau de tissu dans la bouche la patiente « ça c’est pour mordre ». C’était un petit truc, mais ça aiderait surtout pour ne pas l’entendre hurler. Le médecin essuya une goutte se sueur longeant sa tempe. Même s’il s’en sortait, la suite serait compliquée. Concentré sur le moment présent, Ed’ piqua la mafieuse avec des antalgiques. C’était une dose largement insuffisante pour ce qu’il fallait faire, mais ça aiderait un peu.

Ed’ se protégea les doigts avec un tissu, puis récupéra l’instrument. Il jeta un bref regard à Brukan. La miss allait se débattre et hurler. Le médecin commença alors un méticuleux travaille pour nettoyer et cautériser la plaie. Après un long moment, Ed’ releva finalement la tête. C’était un travail de soin qui n'était pas de bonne qualité : il aurait fallu une équipe complète et être au bloc opératoire pour que cela soit vraiment correct. Mais dans cette configuration, c’était le meilleur que le doc puisse faire. Il souffla. La patiente était encore couverte d’éclat de verres… Mais au moins, elle était tirée d’affaires.

Edward recula sa chaise, reprit sa cigarette et l’alluma. Il en tendu une Katerina puis à Brukan. C’était mérité.
Edward Hammer
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Bruce obéit et posa la blessée sur la table d’opération improvisée. Il ne s’agissait pas vraiment d’une clinique de vétérinaire à proprement parler, mais plutôt d’un cloaque avec une enseigne de vétérinaire pour justifier certaines drogues médicamenteuses. Le vétérinaire complètement perdu avait agacé le chirurgien avant même qu’il n’ouvre la bouche.

Brukane ne prêta pas attention au ton du chir’. Pour lui, on devait faire survivre le soldat, quelle que soit la méthode. Quelques mots plus haut qu’un autre ne le surprenaient pas en temps de guerre. Et les injures fusaient vite dans les hôpitaux militaires. Il obéit et comprima la plaie comme demandé, mais il hallucina un peu quand il vit la méthode avec laquelle il voulait faire chauffer le couteau.

Brukane commença par mettre quelques claques sur les joues de la victime, mais elle sombrait. Alors, il désigna la une bouilloire électrique sur le comptoir du menton. Ouais, cool, ce charcudoc se servait ses cafés lyophilisés à même sa “salle d’op” ! Le légionnaire comprit qu’il leur faudrait un meilleur local. Un bien meilleur ! Il prit le couteau des mains du chirurgien et le posa dans la bouilloire, bloquant la lame dans la résistance principale de la bouilloire. Il la mit en route et demanda au véto de maintenir le doigt appuyé sur l’interrupteur pour empêcher la sécurité de s’activer. Sans eau la résistance vira en quelques secondes au rouge. Elle émettait des craquements de dilatation guère rassurants, mais elle tint le choc. Quand la lame du couteau fut rouge à son tour, Brukane attrapa le manche et le tendit au toubib pour qu’il cautérise les vaisseaux.

Il fit le tour de la table d’opération et posa ses deux mains sur le foie. Dans les vap’, Becky (faut bien lui donner un nom) avait lâché le mord et ne bronchait même pas malgré les manoeuvres du chirurgien.

— Faut la ramener… ajouta-t-il pour expliquer son geste à venir, espérons que ce soit cautérisé.

Il appuya des deux mains sur le foie de la victime. L’organe agissant comme une éponge déversa un flot sang dans tout le corps. L’afflux sanguin se propagea partout, la tension remonta brutalement et la jeune femme ouvrit les yeux à la troisième pression. Brukane pompa deux fois jusqu’à ce qu’elle crie à cause de la douleur. Il regarda lui-même la plaie. Aucune artère, aucune veine ne crachait du sang. Le doc’ était bon surtout au vu des moyens du bord !

— Si elle ne chope pas une septicémie, elle survivra…

Il en avait vu des blessures de guerre et à force, il commençait à savoir qui avait une chance ou non. La pression retomba et Brukane attrapa le véto par le bras :

— Tu trafiques quoi ici toi ?

C’est tout juste si le véto ne se pissa pas dessus. C’était un taudis. Immonde et si Becky ne claquait pas d’hémarrogie, elle risquait bien d’y passer à cause d’une septicémie.

— Qui paie le loyer ?

Brukane cherchait à savoir qui finançait ce trafic dans cette clinique vétérinaire. On ne l’y prendrait pas, les animaux étaient rares et seulement là pour assurer une couverture.

Il n’eut guère besoin de malmener le véto. Celui-ci se décomposait de terreur face à eux. Il avoua que le “Réseau” lui octroyait de moins en moins de fonds pour maintenir un semblant de clinique dissimulé par une façade vétérinaire. Toutefois, ce même Réseau semblait l’effrayer énormément, car il refusait de donner le moindre nom. Bizarre. Il soupçonnait plutôt un trafic dans les strats intermédiaires. Un réseau criminel doit avoir une solution de repli et il ne laisserait pas une “fausse clinique” devenir aussi sales. Brukane lui lâcha le bras. Le charcudoc se massa le biceps écrasé par le pouce du légionnaire.

— Merci, lança-t-il à l’adresse du chirurgien, je vais vous ramener.

Le chef de mission, lui, il repartait avec la mallette qui avait bien plus de valeur à ses yeux.
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17.05.22 10:14
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Edward Hammer
Edward ne fit pas de commentaire. Il était un médecin urgentiste de ville, pas un médecin urgentiste de guerre. Il avait encore pas mal de truc à apprendre pour tout ce qui était de la débrouille et du reste. Par contre, il était évident que l’homme de main, Brukan ou un truc du genre, lui l’était. Ce mec avait l’habitude de ce genre de situation. Ed’ nota intérieurement de ne jamais être en situation de conflit avec ce type. Hammer n’était pas un combattant et face à quelqu’un d’aussi dangereux, il se ferait détruire.

La cigarette à la main, Ed’ ne fit pas de commentaire. Brukan avait raison. Et pour le reste, la victime était en vie. L’objectif était atteint. Hammer sentit la pression redescendre d’un cran. Silencieux, Ed’ ne fit rien pour aider le vétérinaire. Le médecin se leva plutôt pour faire le tour de la salle. Fallait vraiment y mettre un coup de propre, sans parler du fait que c’était censé être une salle de soin. Il y avait quelques animaux et les voir dans cet état fit mal au cœur de l’urgentiste. En silence, Edward prit note de l’endroit, du nombre d’animaux et de ce qu’il en était. La situation ne pouvait pas rester en état. Ed’ ferait ce qu’il faut.

Pour l’instant, il fallait surtout que le médecin retourne aux urgences. Et accessoirement qu’il trouve une excuse de pourquoi il était parti avec une poche de sang et durant son service. Edward allait bien galérer… Cela être difficile que la situation soit ignorée. Hammer allait devoir faire des pieds et des mains pour réussir à dissimuler tout ça. Ce n’était pas comme s’il était médecin aux urgences, tout le monde allait remarquer son absence.

Edward se tourna vers le chef d’opération. « Deux choses. Premièrement, il va falloir me payer. ». Hammer voulait être payé avec les jetons du Réseau, ou alors avec de l’argent. Sommes qu’il mettait de côté pour l’avenir, mais surtout pour ceux à qui il donnait un coup de main. « Et deuxième chose, c’est la dernière fois que vous venez me chercher alors que je suis en service. ». Ed’ n’avait aucune attention de se laisse intimider. Autrement, le médecin pourrait très bien ne plus travailler avec eux et dans ce cas, ils pouvaient chercher pour retrouver quelqu’un avec ses compétences !
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11.06.22 22:38
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La discussion entre Hammer et le chef d'opération allait tourner au vinaigre. Le premier voulait être payé, le second n'avait pas l'argent sur lui. Ils évoquèrent des jetons du Réseau, mais plus tard... Était-ce pour cela que le chirurgien demandait à être ramené ? Pour ne pas laisser à l'autre le dernier mot. La tension du chef d'opération commençait à grimper. Son visage virait au rouge, une artère sur sa tempe semblait prête à exploser. Lui, il devait ramener la mallette.

Brukane intervint avant que tout cela ne tourne vraiment au vinaigre, avant qu'un gusse ne sorte une arme à feu, avant que des morceaux de cervelles ne viennent polluer encore plus la pièce. Brukane voulait le contact du toubib. Il avait donc une carte à jouer et s'investit dans la suite des évènements, plutôt que de se barrer. Oui, en temps normal, ces chamailleries ne l'auraient pas gêner, quand bien même l'un des deux serait mort. En revanche, un toubib, c'est précieux et Brukane n'en avait pas dans son réseau. Il n'en avait plus. Le dernier s'était bêtement fait coffrer pour un trafic d'ordonnances.

Il ouvrit la porte pour que le danger principal quitte les lieux : le chef d'opération. Il le laissa se diriger vers la porte et lui annonça la couleur :

— Je le dépose et je vous retrouve au deuxième point de repli dans une heure pour récupérer ma part et celle du toubib.

Ça laissait le temps à l'autre de déposer le colis. Brukane n'avait pas confiance dans le chef d'opération, mais le chef d'opération avait failli perdre la fille d'un ponte puissant. Alors, il avait assez d'ennuis pour la journée pour chercher des noises à un ancien légionnaire.

Dans l'embrasure de la porte, Brukane se retourna, bloquant l'accès au chirurgien et laissant monter "la valise". Il s'adressa au charcudoc'.

— Je reviens dans deux heures chercher la meuf. Si elle meurt, mieux vaut pour toi que tu aies déjà traversé la Manche et même l'Atlantique. Et je veux que ce soit propre et qu'on ne sente plus que l'odeur de la javel.

Le vétérinaire se décomposa encore un peu plus et priait intérieurement qu'il lui reste un peu de javel...

— Ed... dit Brukane en pointant le chirurgien de l'index

Il ferma le poing, sortit le pouce en même temps. En pliant le bras, il pointa l'escalier dans son dos avec ce pouce levé.

— ... chaque chose en son temps. Déjà, je te ramène, ensuite je vais chercher ton fric. Après je ramène la fille à son padre et seulement après je te ramène ta thune. D'accord ? Si tu réponds "Oui lieutenant" et que tu m'appelles comme ça à l'hôpital, je t'offre même une excuse sur un plateau. Si tu réponds "non"...

Brukane ne finit pas sa phrase. Il fit une moue en écartant les mains paumes vers le ciel... "Personne ne serait gagnant". Après tout, le chirurgien pouvait ne pas être d'accord, mais ça ne changera rien à l'ordre des actions qui allaient suivre. Brukane n'avait pas l'intention de lui péter les dents, bien au contraire. Il voulait l'aider, mais si le toubib le faisait chier, Brukane lui ferait le reste du voyage dans le coffre de la voiture et le toubib n'en sortirait que le lendemain matin. Sans vraiment attendre la réponse, Brukane s’engouffra dans l'escalier devant le chirurgien pour qu'il n'essaie pas de rattraper le chef d'opération.

— Rappelle-moi... tu bosses à quel hôpital ?

La question servait surtout à changer de discussion à détourner l'attention du toubib. Il comptait le ramener et vérifier où il bossait. Ses intentions étaient claires, peu cachées. Obtenir son nom, son numéro de téléphone et garder le contact au cas où.
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18.07.22 17:32
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Edward Hammer
Edward n’était pas un combattant. Il ne voulait se battre, et depuis qu’il avait perdu son œil, Hammer en avait encore moins envie. Le médecin détestait la violence et éprouvait facilement de la peur. Pour autant il connaissait sa valeur et il savait qu’il devait absolument imposer des limites. Le médecin n’était pas corvéable à merci. Ses compétences et son savoir-faire étaient rares, il n’avait pas à être maltraité. La protection du Réseau était aussi un atout. Cela suffisait généralement à ce qu’il ne soit pas bousculé. Pourtant, à ce moment précis, Hammer compris que la limite était franchi. Son interlocuteur risquait d’exploser. L’homme avait la main sur son arme. Le médecin commençait à se sentir mal, la peur venant rampée dans ses veines. Edward prenait sur lui pour que ça ne se voit pas. Hammer allait commencer à chercher une solution… Mais ce fut Brukan qui intervenu une nouvelle fois. Avec autorité, l’homme arriva à calmer le jeu, au grand soulagement du médecin.

Le vétérinaire prit lui aussi pour son grade. Hammer n’avait pas de compassion pour cet homme. C’était un charlatan et un incompétent, le genre de personne qui faisait bien plus de mal que de bien. Le médecin ne cilla pas. Il n’avait pas trop choix au vu de la situation… Et bien que cela pouvait prêter à confusion, il ne cherchait pas la bagarre. Hammer ne pouvait simplement pas se laisser marcher sur les pieds. Ca serait le début de la chute. Il n’avait pas non plus l’envie de se retrouver en conflit avec ce genre d’énergumène.

Comme toute réponse, Edward emboita le pas de l’homme de main et répondit « Saint-Thomas Hospital. » Au service d’urgence, là où on devait actuellement le maudire. Hammer s’était absenté en plein service, il devait se dépêcher de rentrer et de trouver une excuse. A ce propos, le doc demanda « L’excuse dont tu parlais, ça serait quoi ? » Parce que là Ed avait intérêt de se creuser les méninges. Il était tout de même parti avec une poche de sang.
Edward Hammer
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01.08.22 14:43
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Dehors, Brukane désigna sa voiture au toubib avant de prendre le volant. Pour toute réponse à sa dernière question, Brukane ouvrit un vieux téléphone à clapet et pressa longuement la touche 9 du téléphone. On entendait clairement chaque tonalité de chacun des chiffres automatiquement composés.

— Lieutenant ? J'arrive au point de rendez-vous.
— Je vous attends.

Brukane jeta le téléphone par la fenêtre et poursuivit sa route. Ce n'était pas la plus directe vers l'hôpital. Il regarda le toubib et lui tint ses mots :

— Si on t'interroge, réponds simplement la vérité : Opération de police. Pour les renseignements. Un flic est venu te chercher pour soigner une femme dans un sous-sol. T'es pas idiot, t'auras compris qu'une indic avait pris une balle pendant une filature sans doute...

Au même moment, il se gara derrière une voiture de police banalisée. Cela se voyait aux des gyrophares intégrés à l'abri derrière la lunette arrière. Brukane sortit et invita le toubib à le suivre. Il ouvrit la portière arrière et monta avec le toubib.

— Eh depuis quand je dois transporter deux personnes moi ?
— Depuis deux ans, je te paies deux cent livres pour faire un ou deux kilomètres l'ami. Alors, tu fermes ta gueule et tu nous dépose à l'hôpital Saint-Thomas.

Non sans maugréer l'inspecteur corrompu s'engagea vers l'hôpital.

— Quand on arrive, tu allumes les gyrophares pour qu'on ne passe pas inaperçu, lança Brukane au policier.

Il obéit bien sûr, mais il ne put s'empêcher de protester, au moins pour la forme, histoire de protéger le peu d'ego que Brukane n'avait pas encore foulé au pied.
— Quant à toi, tu descends de la voiture quand on s'arrête. Je te dirais deux trois mots, tu répondras un truc du genre "Putain, vous faites chier Lieutenant".

La voiture emprunta l'allée des urgences et s'arrêta pile ou on avait embarqué le toubib un peu plus tôt. Brukane le laissa sortir et le retint par la manche.

— Pas un mot sur la victime ni sur les lieux où tu étais !
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06.08.22 18:11
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Edward Hammer
Il faudrait vraiment une excuse en béton pour réussir à se sortir de cette situation. Hammer en avait parfaitement conscience et il se sentait aussi parfaitement dans la merde. Le médecin ne savait pas comment il allait s’en sortir, ce n’était pas comme si absolument tout le service d’urgence l’avait vu partir et que ça avait fortement impacté le travail des équipes. Après tout, Ed’ s’était juste tiré en plein service… Avec un flingue sur le bide, ce qui l’avait motivé sur le moment.

L’excuse en béton, Brukan l’avait. Ce fut une évidence quand Edward le vit faire son petit manège avec le flic corrompu. C’était toujours bon à savoir. Hammer n’aimait pas trop les flics. Le médecin avait assez soupé de leur présence. Edward était impressionné par toute cette débrouillardise, le mercenaire savait mener sa barque. Il avait des contacts et savait comment gérer les égos de tous. Travaillait-il pour le Réseau ? Peut-être pas encore pour le moment, mais il était évident qu’il finirait par le faire.

Hammer se faisait silencieux et observateur, c’était une place qu’il appréciait. C’était aussi dans cette posture où il se sentait le mieux. Edward n’aimait pas être au centre de l’attention.

Au moment de sortir du véhicule, le médecin se sentit attraper par la manche. Il s’arrêta dans son geste et regarda son interlocuteur droit dans les yeux. Un regard noir. Le prenait-il pour un abruti ? Edward répondit, détachant bien chaque mot lors de sa prononciation « Putain, vous me faite chier lieutenant. ». Une fois libéré, Hammer récupéra sa main et vociféra naturellement « Vous m’emmerdez lieutenant ! Comme si j’avais que ça à faire ! Il y a des gens qui attendent d’être soignés ! » Et son équipe, ainsi que la direction qui allaient lui faire regretter de s’être absenté de la sorte. « Allez bien vous faire foutre ! » Oh que oui. Ils l’emmerdaient vraiment. Putain de merde. Sans compter par l’état de stress par lequel Edward était passé.

Maintenant il y avait tout le boulot à rattraper. L’urgentiste était bien loin d’avoir fini sa journée.
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25.09.22 17:38
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