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Edward fut plaqué contre le mur. L'homme venait de lui sauter à la gorge. Le médecin n'avait pas perdu son calme, bien plus blasé qu'autre chose. Les parents étaient ceux qui devenaient les plus agressifs. Ed' ne bougea pas pendant quelques instants, puis il posa ses mains sur celles de son agresseurs. " QUAND EST CE QUE JE VOIS MA FILLE ?" Le médecin ne répliqua pas, laissant plutôt le soin à la sécurité d'attraper le père. L'homme continua de l'insulter. Ed' remis le cole de sa veste. Il n'avait pas de temps à perdre. Le visage fermé, le médecin avait les dents serrés. Des mauvais souvenirs remontaient à la surface... Sec, il interpella enfin la personne qu'il attendait "Madame Thomas." Edward était agacé. Ce n'était pas la personne habituelle avec laquelle il travaillait. Quand on lui avait donné l'information par téléphone, l'urgentiste avait raccroché. Il ne la connaissait pas et ne lui faisait pas confiance... et dans une telle situation, Ed' aurait aimé travaillé avec quelqu'un de confiance. " Veuillez me suivre." Il était trois heures du matin, il était légitime qu'elle ne soit pas heureuse d'être là. Personne n'aimait être là. D'un pas rapide, le médecin passa par l'accueil, récupéra un dossier et le tendit à l'assistante sociale. Il commenta " La police a été appelé, une patrouille va arriver.". Depuis la prise d'otage, l'hôpital était bien plus sécurisé, mais si l'autre énergumène pouvait être mis en garde à vu, cela serait un soulagement pour tout le monde. Dans les couloirs blancs de l'hôpital, Eddy sortie une cigarette. Cette nuit était décidement trop longue. Edward ne fit pas de point de la situation à Austen, mais il lui avait donné le dossier complet de cette famille. Dans les méandres de la nuit, la misère humaine se dévoilait. Encore sous le coup de l'émotion, Edward n'arrivait plus à bien organiser ses pensées. Au tant que cette nana ait directement de bonnes informations. Ils gagneraient tous du temps. Edward alluma finalement sa cigarette. Il regarda l'heure. Il eu une pensée pour son chien et ses deux chats. Ils étaient à l'appartement, en sécurité, tout allait bien. Edward termina par ralentir le pas. Il posa la main sur la poignet de la porte et regarda pour la première fois l'assistante sociale. Son regard glissa sur elle, de haut en bas. Il prit une bouffée de nicotine. " Vous pouvez encore partir, après ça sera trop tard." Il ne fallait pas présenter trop d'intervenant différents, cela compliquait trop les choses par la suite. " Vous n'êtes pas Annie Wiliams. Elle, elle savait gérer." Edward était brute, mais la situation était trop compliqué. L'ancienne assistante sociale avait réussi là où d'autre avait échoué. " Cette gamine, Julia Scott, vient d'être amenée par son père... et c'est pas la première fois." Les noms et les histoires de familles étaient trop proche de la sienne. Edward était déboussolé. ". .. il faut trouver le moyen de la faire quitter cet endroit en secret." Que le proxénète qui était à ses trousses lui lâche la grappe quelques temps... il fallait lui laisser le temps de s'en sortir. Froidement, il ajouta " c'est à vous de gérer." Le médecin avait joué son rôle... et avait été le seul homme à avoir créer un lien avec cette patiente. Elle lui faisait vraiment penser à sa petite sœur... | CALL AN AMBULANCE! Messages : 178
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RANG :SANTE : En bon état
LIENS : Louisa Lorca, Jean-Baptiste Lemoine etc C’est à vous de gérer.
Cela fait quelques semaines que les astreintes nocturnes à Saint Thomas sont plus compliquées. Un climat agressif délétère imprégnait l'hôpital. Les agents sont en surcharge de travail. Les patients décompensent à tour de bras. Depuis que l’Ambassade de la Serbie a été la cible d’une attaque Anarchiste la capitale est de nouveau sur des charbons ardents.
Au milieu de la nuit, c’est souvent un passage rude. Comme de par hasard sur les coups de trois heures la tension augmente d’un cran.
-"QUAND EST CE QUE JE VOIS MA FILLE ?" L’altercation entre le médecin de nuit et le père de la patiente en vient aux mains. Ten se débarrasse de la tablette en la posant sur le chariot qui est à sa gauche. Elle arrive à grandes enjambées.
-"Madame Thomas. Veuillez me suivre. " lui dit le médecin de façon plutôt brusque.
- ” Ca a aller ?” lui demande-t-elle tout en lui emboîtant le pas. Elle récupère la tablette au passage.
-”La police a été appelée, une patrouille va arriver."
- ” Entendu.” Austen lit l’intitulé du dossier qu’elle a entre les mains. Elle chercha ensuite l’âge de la patiente.
L’odeur de la cigarette fait froncer le nez de l’Anglaise. Elle s’approche et d’un mouvement vif attrape la cigarette incriminante. Elle désigne le panneau rouge avec le sigle à son interlocuteur.
-"Vous pouvez encore partir, après ça sera trop tard. Vous n'êtes pas Annie Wiliams. Elle, elle savait gérer." informe donc le petit blond sans se dérider.
Austen comprend ce qui se passe. Elle est très souvent celle qui débarque. Un élément nouveau avec lequel les autres n’ont pas envie de composer. Ça n'a pas d’importance car le fait qu’on l’apprécie ou pas ne change rien à sa façon de travailler. Elle fait son job avec sérieux détermination.
- ” Annie est en congé.” répond Ten, très factuelle. La pauvre femme vient d’être diagnostiquée d’un cancer du sein. Le traitement a débuté la semaine passée. Thomas s’est organisée avec les autres filles pour qu’elles lui fassent ses courses et sa lessive.
-"Cette gamine, Julia Scott, vient d'être amenée par son père... et ce n'est pas la première fois. il faut trouver le moyen de la faire quitter cet endroit en secret. C'est à vous de gérer." achève docteur Hammer dans sa diatribe.
Austen le suit pour entrer dans la salle de repos du personnel. Sans dire un mot, elle tire une chaise, s’assoit et étale le dossier devant elle. Dans le même temps, elle active la 6G sur la tablette et lance la recherche pour une place libre en structure d’urgence.
Pendant que le réseau mouline, Ten ouvre son calepin et prend des notes manuscrites. Elle lève les yeux pour voir si le médecin est encore dans les parages:
- ” Est-ce qu’il y a un dossier sur le père ? Est-ce qu’il boit ? ” le questionne-t-elle yeux dans les yeux. Suivant le cours de sa rèflexion, elle fouille le dossier de Julia pour chercher une information. ” Les analyses d’urines n’ont pas révélé de drogue. Est-ce qu’elle est anémiée ? ” Plus la condition physique d’une mineure est mauvaise, plus on a des chances de lui donner une place.
- Austen Thomas - Edward Hammer
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Edward eut un petit mouvement d’arrêt à la question. Est-ce ça allait ? Non, absolument pas. Mais ça faisait des années que ça n’allait pas. Le médecin était un homme malheureux. Il ne prit donc pas le temps de répondre. Ed’ n’avait pas envie faire semblant et une vraie réponse reviendrait à perdre de l’énergie pour rien. Au moment où l’assistante sociale lui arracha sa cigarette, Ed’ lui jeta un regard noir. Bon. Au moins les choses étaient claires. Tout à fait conscient qu’il n’était pas dans son droit, l’urgentiste ne protesta pas. Son paquet de clopes dans les poches, il vérifia plutôt qu’il lui en restait. C’était que ça commençait à coûter vraiment très cher cette m***. « C’est dommage. ». Le médecin espérait sincèrement qu’Annie soit de l’autre côté du globe en train de buller au soleil. Il aimait bien cette femme… Bien qu’il ne fût pas du tout certain que cela soit réciproque. Hammer avait arrêté de se préoccuper de l’avis des gens à s’en encontre. Quand il avait essayé de bien faire, c’était à ce moment-là que tout c’était effondré. Ed’ était lui aussi entré dans la salle de repos. Sans demander à l’assistante sociale, il fit fonctionner la machine pour avoir deux cafés. Il posa le précieux gobelet sur la table de son interlocutrice, le tout accompagné d’un sucre. Annie n’aimait pas le café, elle avait l’habitude de prendre un thé. « Non, il n’y a pas de dossier sur le père… Par contre, c’est bien un homme alcoolique. ». Ed’ avait l’habitude de les repéré sans trop de difficulté. Hammer ramena une chaise et se posa non loin de l’assistante sociale. Il sortit son paquet de cigarette, puis en ramena une jusqu’à sa bouche. « … je ne l’allume pas. ». C’était un tic et un élément qui le rassurait énormément. Ed’ avait besoin de ça pour gérer son stress. Il regarda son beeper. Rien. Pour le moment. « Si c’est la seule chose qui lui permet d’avoir une place en urgence, je m’en occupe. ». Ce ne serait qu’une petite entorse au règlement, rien de bien grave. Ed’ eu besoin de regarder le vide, puis releva la tête vers Austen. « Julia se prostitue. ». Il manipula encore sa cigarette et expliqua « Cela fait plusieurs fois qu’elle se retrouve aux urgences… Nous avons pu discuter. » Si sa petite sœur aurait eu cette chance, peut-être qu’elle ne serrait pas morte aujourd’hui. « Son proxénète l’a sous son emprise car elle lui doit énormément d’argent. ». Le médecin eu un long moment de silence puis affirma « Elle est jeune, il n’est pas trop tard pour elle. » Il l’espérait. Sincèrement. De tout son cœur. Mais souvent, Ed’ avait la sensation que rien ne pourrait bien se passer pour ces jeunes. | CALL AN AMBULANCE! Messages : 178
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L’odeur de café arrive aux narines de Thomas. Elle constate la présence du gobelet. L’intention avait beau être sympathique, elle était un peu maladroite dans ce cas présent.
- ” Merci. Mais je ne prends pas de caféine la nuit. ” Ten est trop sensible à ce genre de boisson. Si elle en prend maintenant elle n’arrivera pas à récupérer son sommeil en fin de matinée. Voilà un exemple typique que les êtres humains manquent de communication. Hammer avait juste à lui demander ce qu’elle voulait boire avant d’appuyer sur un bouton.
- Non, il n’y a pas de dossier sur le père… Par contre, c’est bien un homme alcoolique.” Le comportement du médecin indique une expérience plus ou moins avancée dans le domaine. Austen note les deux informations qu’il vient de lui donner. Elle complète le formulaire numérique sans mouffeter.
Elle lance un sourire poli au fumeur. Tant qu’il ne lui impose pas de la nicotine en plein visage, elle n’a rien à dire. Il n’est pas un des usagers dont elle gère le dossier. Même si tout indique qu’un tour au Service des addictions pourrait sans doute lui servir. - ” Pas de souci. ”
- Si c’est la seule chose qui lui permet d’avoir une place en urgence, je m’en occupe.” Au moins, ce Hammer n’est pas aussi raide dans sa façon d’être que dans la façon de gérer les dossiers. Austen l’encourage donc tout de suite de faire l’entorse. Julia ne doit pas revenir dans un environnement toxique.
- ” Allez-y. ” Une fois tout compilé le dossier pourra filer au service juridique. Avec un peu de chance l’avocat pourra signer ça avant la fin des soins de leur patiente. Comme ça la procédure sera accélérer pour l’hébergement.
- Julia se prostitue. Cela fait plusieurs fois qu’elle se retrouve aux urgences… Nous avons pu discuter. Son proxénète l’a sous son emprise car elle lui doit énormément d’argent. Elle est jeune, il n’est pas trop tard pour elle. ”
- ”Est-ce qu’on connaît le nom de son macro ? Y a une enquête ? ” Là, il n’y a rien d’indiquer dans ce sens. Ten relit quand même une nouvelle fois pour être sûre de ne rien louper. A force, elle connaît du monde au commissariat et au service de Scotland Yard. De temps en temps, on lui fournit les infos. - ”Je vais me renseigner. ” Elle attrape le téléphone portable professionnel.
Elle active une ligne d’urgence pour le service de protection de l’enfance au Tribunal. L’avocat d’astreinte décroche au bout de cinq sonneries. L’assistante sociale active le haut-parleur pour que le docteur suive leur conversation. - ”Martin. Désolée de te réveiller. C’est pour un signalement de mineur. Je t’envoie ses infos par SMS. … Je te rappelle pour l’affaire Gomez en fin de matinée. Merci. ” La voix embrumée du juriste salut et raccroche.
Austen inspire à fond. - ” Pour les IST ? ” Les résultats de la prise de sang ne sont pas encore là. Plus qu'à espérer qu'il n'y ait pas une grossesse indésirée en plus.
- Austen Thomas - Edward Hammer
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Edward posa le café et ne fit pas plus de commentaire. Il avait essayé, il avait raté. Comme d’habitude. Est-ce que c’était grave ? Non, plus maintenant. Cela faisait un bon moment qu’il avait décidé de laisser de côté tout ce qui était considération sociale. Il était nul dans ce domaine. A un moment, Ed’ avait juste accepté son sort. Puis, globalement, c’était plus simple comme ça. Edward s’était laissé tomber, il ne comptait plus sur lui-même pour rattraper le coup. Le médecin allait s’occuper de falsifier les résultats. C’était pas grand-chose, mais ça pouvait tout changer. Puis globalement, Hammer savait qu’il y avait peu de monde avec ses compétences. Fallait vraiment un gros dossier pour qu’ils arrivent à le virer… Preuve que la direction avait jamais réussi jusqu’à maintenant. Edward ne recevait pas de prime, n’espérait pas d’augmentation ou d’évolution, le tout à cause de son comportement. Mais ça lui allait bien. Le médecin ne se considérait pas comme malheureux. Il avait tout de même réussi à construire une vie. Edward répondit sincèrement « Je ne sais pas. » C’était trop flou et le médecin avait un mauvais contact avec les flics. Il n’était pas le meilleur dans ce domaine là non plus. Au moins, Madame Thomas avait des contacts et savait plus gérer que lui. A la question des IST, la réponse fut la même « Il me manque des résultats de prise de sang pour en savoir plus… » Ed’ regarda son bipeur. On avait besoin de lui. « Je vais aller chercher les résultats et faire une auscultation… je reviens. » Le médecin savait quand il partait, mais jamais quand il revenait. Sans plus de politesse, Hammer se leva et se rendit dans le couloir. La nuit s’annonçait encore longue. Une consultation banale plus tard, Ed’ récupéra les analyses. Il se rendit jusqu’à la salle où se trouvait l’assistante sociale. Elle devait toujours ne pas être contente d’être là. C’était normal, il n’y avait rien d’agréable ici. Edward montra le papier, puis se mit à le lire. D’un automatisme flagrant, Ed’ sortit une nouvelle cigarette avant de se rappeler que l’assistante sociale était là. Encore une fois, il ne l’alluma pas. Il était plutôt concentré sur les résultats désastreux des analyses. En soit, ce n’était pas si terrible. C’était une IST qui pouvait se soigner, à condition que cela soit repérer suffisamment tôt. C’était très probablement le cas ici. Edward eut un soupir d’angoisse. Il y avait trop de choses similaires dans cette histoire. Cette patiente n’était pas sa petite sœur, leur sort n’était pas lié. Pour autant le médecin sentait que son cœur venait d’en prendre un coup. Son visage avait légèrement blanchi. Parfois, il détestait vraiment ce monde. Encore plus que d’habitude. Il eut besoin d’un temps pour réussir à se remettre à parler « … Julia est malade. » Il assura « Vu que ça a été dépisté très tôt, un traitement adapté et un suivi suffisant devait lui permettre de guérir. » Autrement… Autrement, ça se terminait mal. Edward savait qu’il devait rester professionnel. Il enchaina « Pas de carence, pas de grossesse non plus… ». Ed’ savait qu’il allait devoir s’occuper du dossier médical de la demoiselle, mais il n’avait pas pris de tablette, ni de papier d’ordonnances vierges. Tout avait été laissé en salle de soin. Las, Edward ne bougea pas plus. Il aurait dû se lever et enchainé, mais là les batteries étaient vides, tout comme le moral qui était parti se balader. Le médecin se sentait complétement vide. Il demanda tout de même « Est-ce qu’il y a autre chose où je peux me montrer utile ? » Il n’en savait rien. Normalement, le dossier médical allait suffire pour que la petite puisse être prise en charge. Hammer annonça « Je vais demander à une de mes collègues de s’occuper du suivi. » Au moins, ça fera plaisir à son interlocutrice. Puis même si Ed’ s’entendait bien avec la patiente, là, c’était trop pour lui. Edward demanda « Est-ce que vous savez si Annie sera encore en congé la semaine prochaine ? » Une date importante approchée. Ed’ avait appris à y faire attention. Puis il appréciait beaucoup Madame Williams. | CALL AN AMBULANCE! Messages : 178
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- « Il me manque des résultats de prise de sang pour en savoir plus… Je vais aller chercher les résultats et faire une auscultation… je reviens. »
Austen leva la main en signe d’accord tacite. - ” Je ne serai pas loin. ” Il suffisait d’un coup de fil pour qu’elle disparaisse. Le fait d’être seule en service implique forcément une réactivité supplémentaire. Ils sont deux fantassins sur le front de la médecine d’urgence. L’adrénaline n’est pas aussi puissante que leur responsabilité individuelle.
- ” Je ne serai pas loin. ” Pendant que le médecin s’absenta Ten reprit un autre dossier. Lorsqu’il y a des creux, elle tente, d’avancer sur ceux qui sont à la traîne. Les procédures administratives sont à la fois chronophages et exaspérantes. Il suffit qu’un maillon de la chaîne soit abîmé pour que tout soit au point mort. Ce qui peut avoir des conséquences parfois dramatiques à une échelle individuelle.
La lecture du document se fait dans un silence ténu. La vie grouille dans un l’hopital. Thomas n’a pas de formation médicale. Mais, à force de voir passer les docs, elle s’est renseignée. Cela fait trois ans qu’elle attend d’avoir une formation sur ce sujet.
- « … Julia est malade. Vu que ça a été dépisté très tôt, un traitement adapté et un suivi suffisant devait lui permettre de guérir. Pas de carence, pas de grossesse non plus… » Au moins, il n’y aurait pas de victime supplémentaire dans ce drame commun. Il faut se réjouir.
- ” Ceux sont plutôt des bonnes nouvelles. ” Relativement à la situation générale, cette jeune fille a plus de chances que d’autres. C’est un constat qui laisse toujours un goût amer sur la langue. L’Etat ne tient pas ses promesses envers la population. La précarité ne cesse d’augmenter, tout comme les inégalités. L’accès au soin est un révélateur d’un échec plus important. - ” Je vais en profiter pour prendre contact avec la sphère scolaire. ”
- « Est-ce qu’il y a autre chose où je peux me montrer utile ? Je vais demander à une de mes collègues de s’occuper du suivi. » Cet homme n’avait vraiment pas l’air dans son assiette. Ten peina à croire que cela concerne uniquement l’histoire de la cigarette. Cependant, elle n’était pas assez en confiance avec lui pour se permettre de fouiller.
Elle lance un coup d'œil à son listing. Il lui en faut pour s’assurer que rien ne passe à la trappe. - ” Oh. … Heu… ” Austen prend acte de la décision du médecin. Elle a un sourire poli en réponse. Simplement, elle ne voit pas en quoi leur échange à provoqué un rejet. - ” Comme vous voulez. ” Elle avait l’habitude d’avoir des interlocuteurs différents. A ce stade cela ne changeait pas grand-chose à l’histoire.
Ils en auraient terminé. Mais le docteur Hammer revient sur la question personnelle. - « Est-ce que vous savez si Annie sera encore en congé la semaine prochaine ? » Austen prend le temps d’écarter ce qu’elle a devant elle. Ce qui lui permet de réfléchir.
Le mensonge ne fait pas partie de Thomas. Ce n’est pas quelque-chose qu’elle a envie de valoriser dans leur société. - ” Oui. Elle sera encore en congé. C’est un congé longue durée. ” A lui de faire ses propres déductions sur le sens de l’information. - ” Il y a une carte dans mon casier si vous voulez lui écrire un mot. ” C’est le genre d’attention qui compte, lorsqu’une personne est isolée et en souffrance. Ten fait attention à cela. Il est important de ne pas oublier les autres.
- Austen Thomas - Edward Hammer
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C’était plutôt des bonnes nouvelles. Madame Thomas avait tout à fait raison, mais le cœur de Ed’ ne balançait pas dans cette direction. Là, c’était trop dure pour lui. Hammer était peut-être lâche à donner le dossier à quelqu’un d’autre… mais ça serait plus simple. Edward se sentait fatigué et triste, le fantôme de sa petite sœur était revenu le hanter. Parfois, souvent même, il s’en voulait de ne pas avoir réussi à faire mieux. Avait-il réellement fait une erreur ? Non, mais le médecin avait échoué à la sauver. Au vu du résultat, ça ne changeait pas grand-chose. L’assistante sociale avait pris note et ne lui posa pas plus de question. C’était appréciable. Ed’ n’aurait pas donné de réponse de toute manière. Fatigué par tout ça, Hammer se posa. Il regarda son biper. Le repos serait de courte durée, mais au moins il existait. A la réponse de Madame Thomas, Edward resta silencieux. Ce n’était pas des vacances. Williams s’absentait probablement pour des raisons de santé. Et puisqu’il y avait une carte, Annie devait passer des moments difficiles. C’était regrettable. « Merci pour l’information. ». Edward irait y écrire un mot. La discussion étant terminé, Hammer allait partir avant de tout de même rajouter « Si je peux faire quoi que ce soit, n’hésitez pas à m’appeler, je ferai le nécessaire. ». Il la salua avant de repartir d’un bon pas. Il ne pouvait pas s’offrir le luxe de déprimer au travail. | CALL AN AMBULANCE! Messages : 178
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