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[CLOS] Qu'est-ce qu'ils me veulent ? (ft Eliott et Brukane)
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Brukane ne portait pas beaucoup de galons sur son uniforme. Durant ces années à servir dans la légion, peu de soldats n’ont eu à obéir à ses ordres. Alors, il n’avait jamais développé cette habitude de la convocation pour mission. Seuls les lieutenants voire les adjudants-chef se voyaient convoqués pour recevoir leurs ordres. Brukane se contentait de se rendre dans la tente de briefings pour recevoir par ricochet quelques bribes d’informations sur la prochaine mission. Une fois sur place, quelque soit la mission, les consignes étaient d’une simplicité déconcertante : rester en vie, ramener les éventuels colis entiers, que les colis soient des êtres humains, des objets et, de préférence, ne pas se faire capturer par l’ennemi.

Brukane n’avait guère vu autre chose en Angleterre. Un homme de main, moins éloigné du bon dieu, venait les chercher et les conduisait dans un lieu peu fréquenté pour donner ces quelques bribes d’informations jugées non confidentielles. Et une fois sur le terrain, il fallait survivre, faire survivre le paquet et accessoirement ne pas se faire pincer par la police. Du pareil au même. Peu de changements, Brukane avait simplement l’impression de servir sur un autre territoire, sans uniforme.

Alors, quand il reçut cette étrange convocation, Brukane tiqua quelque peu. Cela l’intriguait qu’on veuille le voir lui et pas Tim ni Katerina ou même Oliver. Étrange !

Peu confiant, Brukane était donc sorti de sa planque armé. Armé, façon de parler. Rien de pire que de se faire arrêter pour une connerie et d’être fouillé par un flic qui demanderait d’où vient cette arme à feu, ou bien pourquoi se balader avec un couteau de vingt centimètres, enfin ce genre de situations qui compliquaient les interrogatoires. D’autant que ne connaissant pas l’historique des armes qu’il utilisait, elle pouvait très bien avoir servi dans une autre affaire et le conduire en taule pour un quart de siècles.

Bref, ill était donc venu avec une petite bombe aérosol. Elle ressemblait à une bombe au poivre, mais crachait un gaz fumigène et lacrymogène. On ne lui en voudrait pas de venir avec ce genre de truc et on le prendrait peut-être de haut avec ce jouet. Le jouet avait pour seul but de gagner quelques précieuses secondes pour fuir.

Alors, le voilà à redresser le col de son long manteau bleu nuit devant la façade d’un étrange hôtel. Brukane était venu en bus pour passer derrière l’hôtel. Il était descendu un arrêt plus loin et avait remonté la rue pour repérer les ruelles, les hommes de main en planque comme cet idiot qui lisait le journal de la semaine dernière sur un banc. Il regagna l’avenue principale et marcha enfin en direction de son lieu de rendez-vous avec une petite dizaine de minutes d’avance, car il ignorait combien de temps durerait la fouille à l’entrée.

C’est avec l’étrange sensation de se jeter dans la gueule béante d’un loup qu’il grimpait deux à deux les escaliers du perron.
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18.04.22 22:01
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Eliott Eirik
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Qu’est ce qu’ils me veulent ? ft. Brukane Khan


Depuis que l’Ambassade de Serbie avait été visée par une attaque terroriste, le Réseau était passé en code rouge. Cela impliquait l’activation d’un protocole de sécurité renforcé. Pour la troisième fois, le Directeur avait été en danger de mort sous des coups de feu. Jamais encore cela ne s’était produit sur une période d’aussi courte durée. M. Eirik lui-même en demeurait perplexe. Était-ce le niveau de défense du Réseau qui s’affaiblissait ? Ou bien était-ce le nombre de menaces qui grandissaient ?

Le garde rapproché d’Eliott avait immédiatement proposé à ce que l’on organise enfin le changement d’Hôtel. La règle voulait que le Directeur ne passa pas plus d’un an sur le même site. Il allait sur sa troisième année à Londres. Ce dysfonctionnement participait aussi à la mise en danger. Comme pour les autres fois, où le départ était mis sur la table, Eliott s’y était opposé. Il ne voulait pas partir. Les raisons de son obstination étaient des plus divers. Mais, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] devinait qu’une nouvelle problématique s’ajoutait à la liste.

Les deux hommes n’avaient pas épiloguer bien longtemps. Odin restait Odin. Personne n’allait lui dicter sa conduite, surtout pas à son poste, et encore moins étant donné son âge. Un statu quo était donc en place. Ce jour-là, ils avaient donc organisé une session de recrutement. Ils avaient besoin de plus de bras armés pour servir leurs intérêts. L’une des salles de réception avait été transformée en bureau de recrutement ! Le jury était composé de trois personnes, la DRH du Rosewood, Hector Walsh et M. Eirik en personne.

Ils voyaient passer des candidats depuis le début de la matinée. Le monde des mercenaires était actif. L’offre ne manquait pas. Les critères étaient clairs. Ils favorisent les personnes avec moins d’ambition mais plus de réactivité sur le terrain. Un battement de dix minutes entre chaque entretien permettait de faire le point. Odin en profitait pour se dégourdir les jambes. Il ne pouvait pas rester assis indéfiniment.

Voyant l’homme suivant passer le seuil, il se rapprochait de la table, chaussant ses lunettes de vues:
« Monsieur Khan. Bienvenue. Je suis M. Eirik. » Les deux autres se présentaient. Eliott laissait ses lunettes pendouiller autour de son cou. L’exercice était fastidieux, ingrat. La lassitude commençait à se faire sentir. Pourtant, le vieux sage n’en montrait rien. Il arborait un visage tranquille et un regard presque bienveillant.

Tranquillement, Odin alla reprendre sa place :
« Présentez-vous à nous monsieur Khan. Dites-nous ce qui vous semble important que nous sachions sur vous. » Le dossier militaire était ouvert devant Hector. Il le parcourait des yeux. Les deux autres étaient focalisés sur le grand brun. Ils attendaient de voir sa réaction devant cette mise en bouche.


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Eliott Eirik
Eliott Eirik
FUCK THE LAW
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22.04.22 21:31
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Après la fouille assez méticuleuse, l’attente n’avait pas été bien longue. Heureusement, car on lui avait piqué sa bombe au poivre et il ne savait plus comment occuper ses doigts dans sa veste. Sur la défensive, Brukane observait l’hôtel, ses fenêtres, ses portes, la cage d’escalier, les éventuels ascenseurs quand un homme chauve l’interpella.

C’est par là, cracha-t-il, en désignant du menton la plus grande des portes.

Brukane haussa les sourcils surpris de la condécendance de cet homme, alors que sa position laissait comprendre qu’il souffrait en s’appuyant sur sa jambe droite. Le légionnaire ne se fit pas attendre et pénétra dans une grande salle où une femme en compagnie de deux hommes l’attendaient. Le plus vieux des trois pris la parole. Brukane inclina la tête quand il se présenta et les deux compères s’exécutèrent à leur tour. Brukane écoutait avec attention leur nom, mais il observait tout autre chose. Son regard se portait sur les issues de la pièce, chacune tour à tour.

La question suivante interpella le soldat. Il n’avait jamais passé d’entretiens d’embauche et ne savait pas vraiment quoi dire. Il fronça les sourcils, non pour chercher une réponse, mais plutôt pour comprendre ce que cachait cette question et pourquoi on la lui posait.

— Rien, dit-il en toute sincérité.

Brukane aurait bien expliqué ce qu’il avait découvert chez ces hommes, et femme, mais il ne voulait pas donner l’impression de péter plus haut que son cul ou d’être condescendant. Le seul mot de sa réponse semblait créer un trouble. Ou du moins, il devait être le premier à répondre de la sorte. Mais si Brukane était présent, ce n’était pas parce qu’il avait répondu à une petite annonce ou bien encore qu’il était chaudement recommandé par son prédécesseur. Prédécesseur qui n’avait pas vraiment dû déposer sa démission, mais qui devait sûrement reposer au fond de la Tamise ou bien dans un container en partance pour l’autre bout du monde. Non, ces trois sbires devaient chercher quelqu'un pour leur patron sans doute.

La pose de Brukane le trahissait néanmoins. Il n’était ni au garde à vous ni nonchalamment assis, vautré dans une chaise. Il était resté debout, campé sur ses deux jambes, légèrement écartées à une distance de quelques mètres de la table. Il ne manquait plus que les deux mains dans le dos et on reconnaissait le soldat “au repos”. Les rangers noires de l’armée ne détonait pas avec le militaire.

Brukane ne se vantait jamais de son passé et, moins on en savait sur lui, mieux il se portait. Il n’avait pas beaucoup d’argent, mais il vivait très sobrement, donc il ne courait pas après. Mais il devait se refaire un petit magot pour pouvoir changer de pays et se faire faire une nouvelle identité si quelque chose tournait mal. Et la dernière opération avait laissé quelques blessés chez le charcudoc.

À la réflexion, Brukane aurait pu rajouter que son casier était vierge, mais bon, un casier ça se falsifie. Il suffit d’avoir au choix du pouvoir, de l’argent ou de fausses identités. Non vraiment, il n'avait rien à ajouter. Alors, après avoir fait le tour des issues de secours du regard, il enchaîna...

— Quelle est la mission ?, il avait un accent indéchiffrable, l'anglais n'était vraiment pas sa langue natale.

Brukane se doutait qu’on ne l’avait pas fait venir pour rien. Il avait compté six soldats mal planqués autour de l’hôtel. Il aurait pu leur décrire pour se faire mousser, mais là encore, ça ne correspondait pas à Brukane. Un légionnaire ne cherche pas à se faire bien voir ou mousser, il cherche à survivre le temps que les missions passent et se succèdent. Et puis donner un chiffre aurait été ridicule, car il devait sans doute y avoir le même nombre de gardes, plus malins et mieux cachés. Donc Brukhane avait compris une chose essentielle : cette sécurité était un prix acceptable pour les trois recruteurs et il leur en fallait toujours plus.
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22.04.22 22:21
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Eliott Eirik
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Qu’est ce qu’ils me veulent ? ft. Brukane Khan


Les membres du jury échangéreaient un regard les uns avec les autres. lls ne se parlaient pas. Leur communication restait sur le plan non-verbale. Le trouble ne durait qu’une poignée de secondes et elle émanait surtout de la jeune femme. Pendant qu’Hector lui cherchait à savoir si le soldat face à eux avait une famille à nourrir et plus important, à protéger. Cela rendait toujours un individu plus vulnérable à la négociation. Quant à savoir si cela arrangeait ou non le jury, difficile de le savoir.

Ce fût de nouveau “Odin” qui intervenait devant eux. Il était celui qui avait le dernier mot, ici, comme dans tout le Réseau:
« Bien. » D’un geste tranquille, le vieil homme repoussait la tablette plus loin. Il n’avait pas l’air d’une humeur particulière, ni contrarié, ni amusé, par le mutisme de M. Khan. « Dans ce cas évitons de nous faire perdre du temps. » Puisqu’il refusait la possibilité de s’exprimer, ils allaient aller au plus pressé.

Première chose, pour une fois, il ne s’agit pas de terrain étendu:
« C’est une mission interne à l’établissement.» Cet établissement précisément, bien que le cas échéant, le savoir-faire pourrait être utilisé sur d’autres sites. « Il s’agit de renforcer la sécurité des employés ici même. » Londres était une poudrière. Les deux attentats successifs donnaient des ailes aux personnalités les plus désaxées. Si bien que les entorses au Règlement avaient substantiellement augmentées. C’était encore plus le cas depuis l’affaire de l’Ambassade. « Vous pouvez voir cela comme de la sécurité privée. A la différence près que la clientèle de cet hôtel est faite des hors-la-loi eux-même. » C’était toute la complexité de l’exercice enfin de compte. Comment sécuriser une zone quand tant de monde était professionnalisé dans le contournement de cette même sécurité ?

Apriori l’homme devait au moins avoir eu vent de l’existence de l’Organisation:
« Ce qui veut dire que vous serez face à un public réfractaire, formé et dangereux en permanence. » Là, Eirik tourna la tablette dans la direction du mercenaire. L’écran s’illuminait. On y devinait un formulaire administratif. Si toute cette affaire tenait debout c’est parce qu’il y avait un cadre, un cadre très clair, dans lequel le chaos n’avait pas sa place. « Ceci est la décharge qui stipule que vous avez pris connaissance des risques et les acceptez. Signez et vous commencez dans une demi-heure. » Le temps de signer le contrat de travail, de faire connaître le salaire et les quelques avantages.

Cette fois, cette introduction allait peut-être enclencher quelques questions chez le gaillard. Ou bien peut-être pas. Eliott étudiait son attitude et son regard. Il lui rappelait pour beaucoup, le grand roux assis à sa droite.

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Eliott Eirik
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26.04.22 21:07
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L’un des hommes lui décrit une mission de protection au sein de l’établissement. Il semblait plus posé que les autres, peut-être à cause de son âge. Visiblement, la sécurité actuelle ne suffisait plus. Il apprécia la franchise du vieillard qui expliquait que la clientèle n’était pas des éco-touristes venus prendre des photos du smog. La sécurité ne se limitait donc pas seulement à empêcher toute intrusion, il faudrait également gérer quelques petites frappes qui se sentaient pousser des ailes parce qu'ils avaient enfin accès à un "hôtel privé".

Il se contenta d’acquiescer et prit le papier de décharge qu’il lut. Il n’y avait pas grand chose à dire, si ce n’est qu’il ne devait pas compter sur une mutuelle.

— Je peux bosser pour vous pendant quinze jours et vous dire ce qui mériterait votre attention dans votre sécurité.

Brukane avait bien compris qu’on ne lui demandait pas d’auditer la sécurité et qu’on cherchait plutôt des trouffions. Loin d’être idiot, il avait fait le lien entre l’actualité et le besoin de sécurité. Même s'il serait bien resté quelques années de plus dans la légion, il n'aimait pas vraiment les CDI.

— J’ai servi dans la légion. J’ai l’habitude de protéger les résidences d’hommes politiques parachutés par un autre état.

Des dictateurs peu scrupuleux en somme… Que l'on devait protéger d'attaques extérieures, comme d'attaques internes. Empoisonnement, bombes, traîtres, et touti quanti.

— On peut parler du salaire, mais, je préférerai de vrai-faux papiers… Européens.


La balle était dans le camp du maître des lieux. Brukane connaissait la valeur de vrai-faux papiers, mais il n'aimait pas parlé d'argent. Il préférait le troc. Si ce réseau traitait mieux ses faussaires que ses vétérinaires*, ils allaient s'entendre.

*:
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17.05.22 10:58
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Eliott Eirik
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Qu’est ce qu’ils me veulent ? ft. Brukane Khan


L’un après l'autre les membres du jury prirent acte des informations fournies par ce Khan. Chacun ayant un domaine de compétence qui lui était propre, la lecture était aussi complète que possible. Il fallait qu’ils soient les plus efficaces possible en prenant le moins de temps possible. Astreints qu’ils étaient à l’accélération des temps modernes.

Odin voyait un guerrier face à eux. Il n’en voyait pas autant qu’avant. Ce qui avait de quoi retenir son attention:
« Mh bien oui. » M. Walsh se chargeait des employés et de la mise en relation entre ces derniers. Par l’assentiment du patron il su qu’il devait ajouter une tâche à la liste. Tout le monde dans cette pièce avait besoin que la sécurité soit améliorée.

Ils avaient compris que le profil correspondait. La question n’était pas de savoir si l’homme serait compétent:
« Vous avez compris que nous sommes une organisation apolitique. Apartisan. » Cette règle faisait le ciment du Réseau. Elle permettait la cohabitation de tous et de toutes sous ce toit. Il ne devait pas y avoir de dérive. Quant bien même il était souvent difficile de conserver une neutralité absolue.

Ils avaient un service complet pour gérer la production et la destruction de papiers officiels. C’était indispensable dans la gestion des employés.
« Quelle nationalité ? » Une fois encore le Norvégien échangeait un signe de tête avec son voisin. Le roux se contentait de prendre en compte la réclamation. L’Europe était un continent à l’identité multiple. Le degré de difficulté n’était pas le même s’il on demandait de devenir Hongrois ou Français. Ce dont leur interlocuteur devait être informé. Il n’avait pas demandé cet échange sans raison.

Puisque l’homme était officieusement sélectionné, Eirik alla plus loin:
« A la vue de votre expérience. Nous allons vous demander de préparer, organiser, et mener la mise en place d’une simulation. Pour ici le Rosewood. » Ils ne devaient pas pécher d’orgueil. Ils s’étaient fait surprendre trois fois. C’était trois fois de trop. Les hôtels particuliers devaient garder le statut de forteresse imprenable. Cela participait, en grande partie, à l’aura du Réseau de part le monde. « L’équipe sera limitée pour plus de réalisme. » Ils trouveraient un timing qui mette le service de sécurité au plus près de la réalité.

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Eliott Eirik
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29.05.22 11:40
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Bruce ne percevait pas vraiment le sens de la remarque d'Odin. Un léger froncement de sourcil trahit ce manque de perception. Comment une organisation criminelle pouvait-elle être apartisane au cœur de Londres ? L'influence sur les forces de l'ordre passe par la corruption pour les petits larcins, mais quand les crimes s'organisent, les politiques prennent peur et cherchent à faire pression sur les forces de l'ordre pour démanteler de tels réseaux. Il se perdait dans un domaine où les compétences lui faisaient clairement défaut.

Même dans la légion étrangère, la politique est présente. Qu'un enfant porte une grenade était un prétexte pour tirer et sauver sa peau où celle de ces frères d'armes. Mais politiquement, c'était toujours compliqué. Quand bien même l'enfant était armé, déterminé et dans le camp des méchants. La paperasse, les enquêtes, la guerre était initiée par les politiques mais leur influence s'étendait jusque sur le terrain. Il manquait d'expérience et s'interrogea longuement, sans trouver de réponse pour autant.

Brukane haussa les épaules ensuite. La nationalité lui importait peu, tant qu'elle n'était ni française ni serbe. La Serbie n'étant que candidate et le référendum de 2013 indiquant que les serbes plus russophiles qu'europhiles, il n'avait pas besoin de citer ce pays.

— Peu importe, tant que ce ne sont pas des papiers français et que je peux traverser l'espace Schengen.

Brukane acquiesça, un sourire aux lèvres. C'était toujours amusant pour un guerrier de tenter de prendre le fort d'un autre guerrier. Les débutants se pensent préparer à tous les aléas, les guerriers savent que rien ne se déroule comme prévu, ils privilégient l'expérience, la préparation aux aléas, l'initiative et la prise de décision rapide sur le terrain. Il jeta un coup d’œil à l'homme assis à côté du vieux. Ils allaient s'affronter, cela allait être marrant.

— Choisissez les hommes qui m'accompagneront. Si je fais appel à mon entourage, je pense qu'ils pourraient se faire tuer.

Oh Brukane ne pensait pas à ses amis légionnaires et cela s'entendait dans le timbre de sa voix. Le respect n'était guère présent. Et il aurait utiliser le terme "frères d'armes" s'il avait parler d'un légionnaire. Ils étaient en mission pour la plupart. Ils ne connaissait que quelques malfrats, comme ceux qui étaient intervenus avec le charcudoc'. Et ces malfrats incapables de se contenir se feraient tuer par la défense du Rosewood, quand bien même c'était un exercice. In.Gé.Ra.Bles.

Brukane se demandait comment le Rosewood s'en sortirait d'un affrontement avec des Légionnaires. Il chassa cette question de son esprit, car le résultat aurait surtout dépendu de l'objectif.

— Ça me convient.

La discussion prit ensuite un timbre plus technique, plus organisationnel. Quel serait son contact ? Qui lui ferait visiter les lieux au préalable pour qu'il puisse identifier les points forts et les points faibles du lieu ? Qui déciderait de la journée d'intervention, qui vérifierait que les armes sont chargées à blanc et bien sûr, est-ce que l'hôtel serait vide de ses clients. Brukane n'avait pas l'intention de demander de rallonge financière, mais ils auront besoin d'équipements. Peut-être en gardera-t-il une partie, ce serait une autre affaire. En tout cas, il était très satisfait de cette opportunité. C'était un one-shot. Il n'avait pas à faire un serment d'allégeance. Il devra surtout veiller à ne pas se faire buter quand la mission serait terminée, des fois que le vieux décide de le buter sous prétexte qu'il en savait désormais trop sur la protection (ou le manque de protection) du Rosewood.

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18.07.22 15:40
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Eliott Eirik
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Qu’est ce qu’ils me veulent ? ft. Brukane Khan


De nouveau, le Directeur inscrivait un sigle personnel sur sa feuille de prise de note. Il verrait avec maître Torrez ce qui serait possible dans les délais les plus courts. A chaud, c’était l’Espagne qui venait à l’esprit du hors la loi. Le Réseau avait infiltré le gouvernement depuis la fin des années 2010. Ils pouvaient bien travailler. Il faudrait voir avec Raoul ce qui était possible. Enfin, ce n’était pas le plus compliqué dans ce deal.

Odin relevait silencieusement la mise en garde de Khan. Guère surpris, il ne s’en formalisa pas plus que du reste:
« Walsh, un commando restreint. 12 hommes et femmes maximum.» Hector ne notait rien de son côté. Il était exercé pour entendre, retenir et organiser les informations. Tout comme Brukane c’était un homme rompu à l’exercice.

Toutes les parties prenantes étaient d’accord. Voilà qui était plutôt encourageant. Eliott se tourne alors sensiblement vers la voisine.
« Je regarde le calendrier. … La dernière semaine de juillet. Nous devrions être pleins à 72%. La délégation Écossaise sera partie. » La femme scrollait encore sur l’écran de la tablette. Le planning était souvent chargé en été. Le crime profite du relâchement des parties civiles pour organiser et développer les secteurs. Une simulation au début de l’été était une bonne idée. D’autant que cela donnait un temps raisonnable de préparation à leur escadron.

Ensuite, Eliott obliqua de l’autre côté de la table. Il lança un regard à son bras droit:
« Je prépare la sélection de l’équipe.» Le grand roux observa leur nouvelle recrue. Lui seul pourrait répondre correctement à toutes les questions que le soldat était en train de se poser. Ils allaient travailler de concert. « C’est moi qui suis votre référent pour la préparation. » Ils avaient d’or et déjà établi une base de données pour la mise en place de l’exercice. Hector se saisit donc de l’une des tablettes posées sur une table derrière eux. Il activait l’écran par un code à six chiffres qu’il inscrivit sur un bout de papier. L’interface était sobre, la langue en anglais. Une arborescence de dossiers permettait de connaître l’Hôtel dans le moindre détail. Bien entendu, il n’y avait aucune connexion à Internet, les pare-feu étaient solides et les documents protégés et cryptés pour rendre impossible la moindre copie. « Tenez. Pour commencer. Je dois assister aux derniers entretiens. Une fois que c’est fait, je vous ferai faire un tour du propriétaire. » Walsh était le seul à avoir accès complet aux secrets des hôtels particuliers.

Il attrapait une clef magnétique. A l’exception du sigle du Rosewood elle était de couleur bronze. Un objet mystérieux et très utile:
« Un bureau. Et une chambre ici. Bien entendu vos repas et tous vos frais sont pris en charge. » Le Réseau avait des moyens. Il prenait soin de tous ses membres et à fortiori de ses employé.es. Odin tenait particulièrement à ce point. Il devait régulièrement batailler contre les jeunes actionnaires pour ne pas s’échouer dans la logique maladive du grand capital. Ces petiots voulaient renier partout. Tandis que le vieux loup voulait au contraire préserver ce qui pouvait l’être. « Autre chose M. Kahn ? » Chacun regardait alors attentivement leur nouvel employé.

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20.07.22 10:18
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