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Les peurs de mon coeur - ft. Desmond
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Les peurs de mon coeur


Je ne veux plus bouger. Chaque fois que je sors, il arrive quelque chose. L’hôpital, l’ambassade. Je ne veux plus mettre les pieds dehors. Je dois porter malheur. J’ai dû casser un miroir à un moment ou un autre et me voilà prise de malchance, jusqu’à la fin de mes jours.

J’ai peur.

La boutique est fermée depuis quelques jours. Parfois, j’y vais, accompagnée de mon père ou l’un de mes frères, juste pour arroser les plantes. C’est tout. Pas de commandes, pas de clients. Je ne veux parler à personne. Je ne parle pratiquement à personne. P’pa et Thomas sont particulièrement inquiets. Je les aime beaucoup, mais je ne suis pas arrivée à leur expliquer ce qui c’était passé lors de cette soirée-là. Je ne veux plus bouger de l’appart. Mon lit est douillet, confortable. Je veux m’y laisser mourir… Du moins disparaître un moment.

Je ne dors pas beaucoup. Le sommeil me fuit… Et lorsque j’arrive finalement à fermer les yeux, je fais des cauchemars. Je vois encore le sang, j’entends encore les coups de feu et j’arrive à m’imaginer qu’il se passe quelque chose qui est pire encore ce qui est réellement arrivé. Je ne vais pas bien, mais j’ignore comment aller mieux.

Pour le moment, je reste dans l’appart. Je reste cloîtrer dans ma chambre. Les rideaux sont constamment fermés, comme si j’avais peur que quelqu’un entre par la fenêtre. Je sors parfois de ma chambre, mais bien souvent, c’est lorsque je suis seule. Je ne veux pas que P’pa me voit, je ne veux pas que Thomas me voie non plus.

J’ai un peu perdu le fil du temps. Je ne sais pas combien de jours depuis l’incident que je suis comme ça. Ça n’a pas beaucoup d’importance au final. Je sais qu’ils sont inquiets. Mais juste l’idée de sortir me stresse profondément, j’ai toujours le cœur qui bat à la chamade, parfois même j’ai du mal à respirer. P’pa a bien essayé de me faire sortir quelque fois, mais mon anxiété était alors si grande qu’il a abandonné. Mais il reste inquiet quand même.

Je n’arrive pas à avoir une vie normale.

Je n’y arrive plus.

En ce moment, je suis dans ma chambre. Les rideaux assombris la pièce, il y a aucune lumière d’ouverte… Tout ce qu’on peut entendre, ce sont des notes de musiques, une musique déprimante, qui va un peu avec mon état. Je suis couchée dans mon lit, je ne sais pas trop quelle heure qu’il ait, ça ne vaut pas la peine que je la regarde de toute façon. Mon téléphone est éteint depuis quelques jours. Je suis enroulée dans ma couverture, assise à même le sol, le dos contre mon lit.

Je réfléchis au sens de la vie…

Ou peut-être que je somnole.

Un peu des deux.

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24.04.22 20:15
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Desmond Gold
Les peurs de mon coeur ft. Addison
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Aussi bizarre que ça pouvait l’être, c’était Thomas qui avait appris à Desmond qu’Addison vivait en recluse depuis l’attentat à l’ambassade de Serbie. D’après Thomas, elle ne répondait plus à ses messages, ni à ses appels, mais ça, Desmond l’avait déjà remarqué. Le silence de son amie l’avait inquiétée. Maintenant qu’il savait, il comprenait pourquoi elle agissait ainsi. Il n’aurait pas voulu avoir été à sa place, mais que fichait-elle dans une ambassade?

Desmond avait décidé d’aller la voir après la fermeture de la boutique. Il fit un détour sur l’avenue des restaurants, où il s’arrêta chez Ming. Il ne comptait pas se rendre chez Addison les mains vides, d’autant plus qu’il avait juré de lui payer un diner au restau, puisqu’elle avait remporté leur pari. Il savait qu’elle aimait ce restaurant cantonais, où elle prenait systématiquement la même chose : le nid d’amour aux fruits de mers. Pour lui, il choisit le porc au caramel, sans oublier de prendre deux biscuits de fortune. Quelques minutes plus tard, Desmond sortait du restaurant chargé d’un sac en plastique. Il l’attacha solidement à son scooter, et fila jusque chez Addison.

Ce fut Thomas qui lui ouvrit « Bonsoir, Addison est là? ». Sans surprise, le frère d’Addison ne fut pas enchanté de le voir. « Je suis venue lui parler ». Accessoirement manger, si elle avait faim. Thomas s’écarta pourtant, et le laissa entrer. « Merci », murmura Desmond en retirant ses chaussures. L’attitude de Thomas l’agaçait, mais il ne tenait pas à se quereller avec lui aujourd’hui. Plus tard, se dit-il en se rendant dans le couloir.

Devant la porte de la chambre d’Addison, Desmond entendit de la musique. Pas du genre sur laquelle on danse. Plutôt du genre sur laquelle on pleure, après une peine d’amour. Desmond soupira. Elle ne voudrait peut-être pas le voir, mais il devait essayer. Il toqua.

« Addi? C’est Des. T’as faim? Si tu veux mettre ton concert sur pause, j’ai quelque chose pour toi, de la part de Ming… », dit-il, parlant assez fort pour qu’elle l’entende à travers la porte. « Je peux entrer? »


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Desmond Gold
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FUCK THE LAW
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28.04.22 21:52
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Les peurs de mon cœur



Je me sens bien. Enfin je crois. Je me sens sur un nuage, je me sens partir loin dans le monde des rêves. Ça fait du bien. Je ne sais pas combien de temps il se passe… Mais des voix chatouillent mes oreilles, mais j’essaie de les ignorer. De rester dans ce moment de douceur. Cependant quelque chose toque à ma porte et je ne peux plus échapper à la réalité.

Des ? Mais qu’est-ce qu’il fiche ici ? J’veux dire… Il n’a jamais vraiment rentré ici, c’était l’équivalent de signer son arrêt de mort. Je me frotte lentement les yeux, je m’étire. Je ne sais pas quoi lui répondre. Un truc de la part de Ming ? Je fronce les sourcils…

Mais j’suis pas vraiment présentable. Pas du tout… Je suis encore en pyjama. Je sais bien que c’est le cadet des soucis de Des’. Sauf que ouin. C’est un peu ordinaire.

Fichu Des ! À cause de lui, je suis obligée de mettre un truc mieux. Je soupire longuement. Je toussote, me râcle la gorge un peu. Mes doigts serrent la couverture qui m’enroule, mes jambes sont remplies de fourmis.

- Attends…

Je ne sais même pas si j’ai faim, je ne sais même pas si j’ai envie de voir Des, de voir quelqu’un. Non pas tant de voir quelqu’un… De voir un ami… Un peu plus. Des ça va. Ouais, il peut bien rentrer.

Lentement, en chancelant, fichues fourmis, je me lève et attrape un t-shirt propre, beaucoup trop grand que P’pa m’avait donné un moment donné. Je le mets, tout comme le jeans qui traine sur le sol depuis quelques jours, qui propre. Une main dans mes cheveux, une deuxième, je fiche la couverture sur le lit, j’approche de la porte, la main sur la poignée…

Et là je ne sais pas. Je ne sais plus. Je sens la panique monter, je sens mes mains tremblées. Et… Et si Des’ c’était pas Des’… Et qu’est-ce que Ming a bien pour moi ?

La poignée me semble si inaccessible, comme si c’était la chose la plus difficile de l’univers de seulement la tourner. Je recule. Un pas, puis un second. Je n’y arriverais pas. Plus. Jamais je ne serais capable de voir personne. La panique m’envahit de plus en plus.

- Des…?, je lui lance d’une voix inquiète et paniquée… surtout paniquée.

Respire Addi, respire… C’est JUSTE Des. Il ne te fera pas de mal. C’est ton ami, tu le connais depuis super longtemps. Il n’y a aucune raison pour qu’il se passe quelque chose de grave…

Sauf si tu portes la poisse.

Non, continue de respirer.

- Tu peux entrer, dis-je rapidement avant de changer d’idée.

J’ai froid, j’ai chaud. Je me sens pas bien. C’est juste Des. J’ai envie de crier et d’aller me cacher en même temps. Je suis chez moi, je suis dans ma chambre, tout va bien se passer.

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29.04.22 1:37
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Desmond Gold
Les peurs de mon coeur ft. Addison
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Desmond entendit Addison lui dire d’attendre d’une voix étouffée. Il n’aurait pas osé ouvrir la porte comme ça, sans qu’elle lui dise d’ouvrir, ou qu’elle le laisse entrer. Il perçut quelques froissements derrière la porte, puis, Addison lui ouvrit. Il patienta, n’entendit plus rien pendant un long moment, puis la voix angoissée de son amie. Desmond fronça les sourcils. « Puisque je te dis que c’est moi », dit-il, confus par ce qui était en train de se passer.

Qu’est-ce qui lui prenait?

Finalement, Addison l’invita à entrer. Desmond tourna la porte, et la referma derrière lui. Desmond se tourna vers Addison, et il considéra son amie avec inquiétude. Elle semblait épuisée, fatiguée, comme si elle venait à peine de sortir de son lit, alors qu’il faisait presque nuit. Elle lui parut également effrayée, mais il n’aurait su dire de qui, ou de quoi. En tout cas, il ne l’avait jamais vu comme ça. Addison était l’incarnation de la joie. Elle était la fleuriste que toutes les comédies romantiques avaient dans leurs satanés films. La petite fleuriste toujours ravie d’aider l’amant éperdu à conquérir sa belle. Que lui était-il arrivé?

Posant ses sacs en plastique sur le bureau de son amie, il sortit les deux plats en styromousse encore chaud, avec les ustensiles cheap en plastique. « Le nid d’amour aux fruits de mer. Tu aimes toujours n’est-ce pas? C’est cadeau, je te devais un dîner de toute façon ».

Desmond s’enquérit auprès d’elle. « Que se passe-t-il Addi? Thomas m’a dit que tu ne sortais plus depuis des jours. S’il m’en a parlé, ça doit bien être parce qu’il s’en fait pour toi, vu comment il me déteste d’habitude. Ça n’a pas été facile de le convaincre non plus, mais il a fini par céder ». Preuve que Thomas tenait à sa soeur et était prêt à faire la paix avec Desmond, s’il arrivait à remonter (au moins un peu) le moral à Addison.

Avec la musique triste qui jouait, son air abattu, et la pagaille qui régnait dans sa chambre, il aurait pu parier sur une peine d’amour. Mais pourquoi cet air angoissé?

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Desmond Gold
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04.05.22 13:30
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Les peurs de mon cœur


Des n’a pas besoin de parler pour que je sache ce qu’il pense. Son visage le dit pour lui qu’il est inquiet. Inutile de le cacher de toute façon. S’il était à ma place, je serais toute aussi inquiète pour lui. Le nid de fruits de mer, c’était probablement ce que j’aimais le plus au monde. Enfin… Dans ce resto-là. Ça me rend heureuse que Des s’en souvienne, parce qu’il n’est vraiment pas obligé.

- Ah oui, le dîner, j’avais complètement oublié. Le nid d’amour reste mon préféré, tu sais bien. Tu as pris quoi, toi ?

Oui, j’avais complètement oublié. C’était le dernier de mes soucis en ce moment de manger avec Des’. J’aurais refusé de toute façon d’aller dans un restaurant. Trop d’inconnus, trop de choses qui pourraient mal se passer.

- Je suis contente de te voir…

C’est vrai que c’est peut-être un peu difficile de le croire en ce moment avec la tête que j’ai, mais je suis réellement contente de le voir. Ça fait changement de P’pa et de Thomas qui me surveillent comme deux chiens de garde. Ils devraient s’occuper de leurs affaires, tous les deux. Ils doivent avoir des choses à gérer. Même que Thomas dort dans le salon depuis quelques jours parce qu’il préfère rester avec moi plutôt que de rentrer chez lui. Il dit qu’il n’aime pas me voir dans cet état, mais je dois dire que je ne sais pas ce que je peux faire pour aller tout simplement mieux. Enfin, pas encore. Je finirais bien par trouver une solution.

Une fois les sacs de Des posé, je ne perds pas de temps pour le serrer dans mes bras. Je sais que P’pa ne serait pas heureux de me voir faire, ni Thomas, mais je m’en fiche. Je serre mon ami pendant un certain moment, assez pour que ça apaise mon cœur, pour que ça m’aide à me calmer. C’est juste Des’, c’est juste mon ami, on va juste manger tranquillement lui et moi. En plus nous sommes dans ma chambre. Tout devrait bien aller.

Un respire, puis un deuxième.

Voilà, ça va un peu mieux.

Juste assez pour lâcher mon ami et regarder les plats. Ça sent terriblement bon ! Mon ventre ne perd pas de temps pour me dire que ça fait longtemps que je n’ai pas mangé quelque chose d’aussi important, d’aussi gras aussi.

Il me demande ce qui s’est passé. Il s’est passé tellement de chose ! C’est parfois un peu confus dans ma tête, mais je me rappelle toujours du plus important ; toutes ces vies arrachées devant mes yeux. J’ai parfois peine à croire que ces gens sont morts et que je n’ai pu rien faire. J’ai peine à croire que ce soit réellement passé tout cela.


- Tu as entendu ce qui s’est passé à l… l’ambassade… ?, dis-je d’une voix tremblante.

Je suis certaine qu’il en a entendu parler, clairement que tous les médias en ont parlé et en parlent encore. J’ai du mal à expliqué à Des, que j’y étais. En fait, j’ai beaucoup de mal à en parler à tout le monde. P’pa était au courant quand même parce qu’il avait dû venir me chercher par la suite.

Entre l’ambassade et ce qui s’était passé à l’hôpital, je me dis que je suis la personne la moins chanceuse du monde. Et le mot est faible. Il faut croire que je suis particulièrement douée pour tomber sur des gens armés. Ça me déprime largement.

- Je… J’y…

J’ai terriblement du mal à terminer ma phrase. Ça reste coincé dans ma gorge. J’espère seulement que Des’ allait comprendre.

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07.06.22 3:14
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Desmond Gold
Les peurs de mon coeur ft. Addison
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Desmond sortit du sac le plat de nouilles, enfermées au chaud dans l’épais contenant en aluminium, replié sur un rond en carton légèrement taché de graisse qui refermait le plat. « J’ai pris le poulet sauce aigre-douce, comme d’hab! J’ai pris les biscuits de fortune aussi! », dit-il en agitant les fameux cookies remplis de mots semi-philosophiques. Desmond était un gars assez routinier, qui préférait une valeur sûre à la nouveauté. Le genre qui était dévasté quand son plat préféré disparaissait d’un menu, le genre qui hésitait à aller dans un restau inconnu. Être ami avec Addi, heureusement, lui faisait voir de nouvelles choses.

Enfin, quand elle n’était pas cloîtrée dans sa chambre.

Les bras d’Addison viennent soudainement l’entourer, et Desmond, bien que surpris, lui retourne son câlin. « J’suis content de te voir aussi Addi. Je m’inquiétais un peu quand même ». Ce n’était pas dans l’habitude de son amie de ne pas donner de nouvelles. Ou du moins, ne pas répondre à ses appels, ou ses sms. Elle l’avait fait flippé un peu, en vrai!

Desmond tendit le plat de nouilles à Addi, puis emporta le sien, et se posa au bord de la fenêtre, assez large pour s’y asseoir. Puis, il sourit à Addi. « Allez, régale-toi! ». Peu importe qui ou quoi l’avait mise dans cet état, il espérait au moins lui remonter le moral. Lui changer les idées. « Bon app », lança-t-il, en ouvrant son plat encore fumant. Un nuage de vapeur s’échappa de son plat dès qu’il retira le couvercle en carton, répandant les arômes d’orange, de vinaigre et de sucre dans la chambre. Il en salivait presque.

Seulement, Desmond n’eut pas le temps de prendre la moindre bouchée. La voix tremblotante de son amie le figea, la bouche ouverte, le morceau de poulet à quelques centimètres d’être englouti. Le jeune homme reposa sa fourchette, les sourcils froncés. « Ouais, je suis au courant de l’attaque ». Qui ne l’était pas finalement? Ça avait été partout sur les réseaux, dans les journaux, à la télé. Une bande de malades s’étaient mis à tirer sur tout le monde sans raison. Le pire, c’est que la police n’en avait coffré aucun.

Puis, en voyant la détresse soudaine d’Addison, Desmond comprit. Choqué, il fixa son amie. « Tu y étais?! », compléta-t-il pour elle. Desmond se couvrit la bouche d’une main, comme pour retenir un flot de mots, mais ceux-ci ne virent pas. Il y avait à la fois tant et rien à dire. Cette fois, ce fut Desmond qui serra son amie dans ses bras. Savoir qu’il aurait pu la perdre, savoir qu’elle était passée à un cheveu d’être six pieds sous terre, comme les malchanceux qui s’étaient fait prendre par les terroristes, lui serrait la gorge.

Desmond la libéra de son étreinte. Pas étonnant qu’elle ne veuille plus sortir, pensa-t-il en regardant son amie. « Qu’est-ce que tu foutais là-bas? », lui demanda-t-il, incrédule. L’ambassade de Serbie, c’est bien le dernier endroit où Desmond imaginait Addison se trouver. « Est-ce que… tes frères, ton père… Ils sont au courant? »


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Desmond Gold
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12.06.22 0:43
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Les peurs de mon coeur


La nourriture de ce resto, est l’une de celle que j’aime le plus au monde. J’adore aller dans ce resto. Je me rends presque compte à ce moment que ça fait une éternité que je ne suis pas sortie d’ici… En même temps, je me sens terriblement nerveuse à chaque fois, l’idée de sortir me rend tremblante comme une feuille et j’ai cette irrésistible envie d’aller me cacher. Mais le poulet, mais le nid d’amour aux fruits de mer, mais les biscuits chinois pas vraiment chinois, revoir Des’. Tout me fait dire que je manque quelque chose. Je manque ma vie.

J’ai presque envie d’aller péter la gueule à tous ces c*nnards qui nous ont fait du mal lors de cette soirée. Je reviens à Des, au moment présent, à la nourriture qui sent terriblement bon dans ma chambre. Je souris à mon ami, sincèrement.

- Oh, trop bien !

Je m’installe dans mon lit, face à Des avec mon plat dans les mains. J’ai legit lâché une bombe à mon ami et je ne m’attends pas à grand-chose de sa part… Sauf peut-être de lui avoir coupé l’appétit. Surtout de lui avoir coupé l’appétit. Il est choqué et mon état de panique reprend de plus belle. Je ne veux pas trop qui s’inquiète. Je veux dire, je suis en « un » morceau. Pas un morceau totalement recollé, mais un morceau quand même. Sa réaction me fait du mal, sans que je puisse dire exactement pourquoi. Je préfère détourner le regard.

Ce qui me réconforte quelque peu, c’est qu’il me serre contre lui. Je le serre également, très fort. J’ai eu peur de ne plus jamais le revoir à ce moment. Comme mon père, mes frères, ma grand-mère. Tous ceux que j’aime. Il finit par me relâcher, mais je n’ose toujours pas le regarder. J’ai l’impression qu’il pourrait me gueuler après. Mais non, enfin, il fait ce que toute personne normale et censée ferait dans cette situation, il me demande comment j’en ai fait pour arriver à cet endroit.

Je ne réponds pas tout de suite. Ma réponse reste prise dans ma gorge. Je n’arrive pas à dire quoi que ce soit. Je cherche ce que je cherche à dire, même si je connais la réponse sur le bout de mes doigts. Pendant un moment, j’ai des flashs, je revois certaines scènes, ce qui était arrivé, comment je me suis sentie comme de la marde et que c’est toujours le cas actuellement.

Je finis par tousser légèrement, j’essaie reprendre le contrôle de ma voix, de moi-même et faire en sorte que je ne sois plus prisonnière de ces personnes.

- Je… J’ai eu une… commande pour des fleurs. Et… j’ai eu une invitation pour me… remercier ils m’ont envoyé une invitation.

Une pause, nouvelle question. Je n’ose pas raconté à Des’ à quel point P’pa et Thomas étaient choqués de me voir après cette soirée, à quel point je ne m’allais pas bien à mon retour à la maison. Aujourd’hui c’est légèrement mieux. Pas de beaucoup, mais légèrement. Ma voix se fait malgré moi beaucoup plus lointaine, je revis ces souvenirs, bien malgré moi.
- Ils savent… Enfin pas… pas tout ce qui s’est passé, P’pa serait vraiment pas content d’apprendre tout… Et Thomas en sait plus.

Nouvelle pause. Un silence. Je secoue de la tête et je veux faire comme si ça n’avait jamais existé. J’ouvre mon plat et lance rapidement un :

- Mange, sinon ça va être froid.

Changer de sujet, revenir à notre bouffe… C’est soudainement beaucoup plus intéressant que de parler de ce qui s’est passé… Cette fois-là. Je prends mes baguettes. Je n’ai pas tellement de skills à manger avec des baguettes, mais ça me fait toujours plaisir de le faire.

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17.06.22 23:14
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Desmond Gold
Les peurs de mon coeur ft. Addison
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Addison détourna le regard, et Desmond plissa les lèvres en se demanda si son choc l’avait gêné, ou embarrassé. Comment aurait-il pu agir autrement que par la surprise et le choc? Une telle histoire ne pouvait se résumer en un : « Cool story bro ». Il s’agissait de son amie. De Addi! Ces enfoirés ont failli prendre la vie de son amie! Desmond se leva d’un bond, soudainement furieux. « Merde! Mais qu’est-ce qu’a bien pu foutre la police pour laisser passer une chose pareille!! Plutôt que de faire chier les bootleggers et les bars clandestins, ils devraient s’occuper des gens vraiment dangereux! Quelle bande de cons! », pesta-t-il en faisant les cent pas dans la pièce. Desmond se rassit, et prit rageusement une bouchée de son poulet, le mâchonnant d’un air à vif. Saleté de poulets, pensa-t-il. Ça l’enrageait presque que le poulet dans son assiette soit si bon, car les poulets en uniforme, il les détestait, encore plus maintenant, en sachant que son amie avait été parmi les victimes.

Et tout ça à cause d’une livraison de fleurs. L’ambassade avait simplement voulu être sympa. Puis Addison, elle ne peut jamais dire non! Ou elle ne sait pas dire non. Évidemment, elle avait accepté. Desmond soupira « Pardon, je voulais pas m’énerver. C’est juste que ça me dépasse. Pis merde, je tiens à toi moi! », s’excusa-t-il, sincère. « T’es ma meilleure pote Addi. Je veux juste que tu ailles bien ». Et d’habitude, Addison était la définition même du rayon de soleil. La voir aussi mal le troublait.

Quand Addison lui dit qu’elle avait épargné les détails de la soirée à son père et à Thomas, Desmond hocha la tête. « Tu m’étonnes. Ton frère serait bien capable de débarquer à l’ambassade et provoquer une crise diplomatique », lança Desmond, à demi-sérieux. « Ou de te suivre partout comme un garde du corps. Franchement, tu veux pas ça ». Thomas tenait à sa soeur, c’est clair, mais… il la surprotégeait peut-être un peu beaucoup.

En voyant Addison s’armer de baguettes, Desmond eut un sourire en coin. « T’arrives vraiment à manger avec ses trucs-là? Moi j’ai pas la patience », dit-il en prenant une autre bouchée de son poulet. « Je finis toujours par m’en échapper dessus ». Considérant qu’il portait un t-shirt blanc, il ne préférait pas se risquer aujourd’hui. Il testerait sa motricité fine un autre soir, avec quelque chose de moins salissant. Ses yeux passèrent de son poulet au visage d’Addison, qu’il regardait au travers de ses cils blonds. « Mais t’es sûre que tu veux changer de sujet? »

Il ne fallait pas être détective pour voir qu’Addison n’avait plus envie de parler de ce qui s’était passé à l’ambassade, et Desmond pouvait comprendre. Cependant, il ne pouvait pas l’ignorer tout bonnement, comme si elle ne lui en avait jamais parlé. Puis, clairement, cet événement affectait encore son amie. Il fallait bien qu’elle cesse d’être une hermite. Desmond s’essuya la bouche avec l’une des centaines de napkins que le restaurant avait mis dans le sec.

« Écoute, je veux pas te faire chier avec ça, alors je te dis ce que j’ai à dire, et on en parle plus, je te promets. Comme je te le dis, je veux juste que tu ailles bien. Je veux pas que tu aies peur de sortir, de travailler, de voir du monde. Tu peux pas vivre dans ta chambre le reste de ta vie… tu le sais bien », dit-il, plein de bienveillance. « Donc… vu que je comprends que tu ne veux pas nécessairement m’en parler, ou en parler à ton frère ou ton père, je me dis qu’un psy, ça pourrait être une bonne idée, non? »

Lui-même n’était jamais allé voir un psy, mais à la place d’Addison, il l’aurait sérieusement considéré. Desmond ne pouvait pas se leurrer : il ne pouvait pas savoir ce que ça avait pu être là-dedans, avec des tueurs fous. Ça devait traumatiser, c’est certain. Mis à part une aide psychologique, le prêteur-sur-gages ne voyait pas d’autres options pour qu’Addison aille mieux. Et il fallait qu’elle aille mieux…

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22.06.22 2:40
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Les peurs de mon coeur


J’ai mon coeur qui tremble, qui veut juste se liquéfier. Je ne me sens pas bien. Je sais que c’est parce que je parle de tout ça. Sauf que d’un autre côté… Je sais que Des’ a raison. Je sais que l’idéal c’est d’en parler à quelqu’un. Sauf que… Sauf que… j’ai l’impression d’être complètement confuse, mélanger. Tout ça. J’essaie de rester focus sur les paroles de mon ami. D’ailleurs, je le laisse s’emporter contre les policiers. Je ne sais pas si je suis en colère contre eux ou non. Un peu des deux. J’aurais tellement voulu qu’ils arrivent plus rapidement. Que la sécurité soit efficace. Bien entendu, sur le coup, j’étais fâchée, furieuse, mais aujourd’hui ce sentiment s’est atténué. Aujourd’hui, je leur suis reconnaissante, reconnaissance parce que peut-être que ça aurait pu encore plus dégénérer, j’aurais pu mourir dans le pire des cas. AU moins je suis là, à pouvoir discuter avec mon meilleur ami. Distraitement, je mange un peu, sans grand appétit, ça va peut-être revenir plus tard.

J’essaie de contrôler mes émotions, ce n’est pas quelque chose de bien évident. Je prends de grandes respirations, bien que Des’ devrait faire la même chose, mais bon, on a chacun sa façon de faire. Ses mots me touchent beaucoup. Je comprends bien qu’il veut mon bien, que je suis importante pour lui – et inversement d’ailleurs –. Je suis certaine que je serais aussi furieuse que lui s’il lui était arrivé quelque chose. Alors je comprends tout à fait ce qu’il ressent. J’essaie de sourire un peu pour le réconforter, enfin pour ne pas qu’il s’inquiète trop… Bien que je l’aie déjà assez inquiété de cette façon.

Il se moque un peu de Thomas et je le comprends. Je suis certaine qu’il le ferait pour de vrai. Je n’ai pas envie que mon frère me suive comme un chien de garde.

- Je… je sais… Ce… C’est pour ça… que j’en parle pas trop. Si… Si j’en parle les autres vont être complètement furieux, comme toi.

Pour les baguettes, j’y vais avec un petit haussement d’épaules. Je ne sais pas où me vient l’envie de manger avec elles. Je veux dire, que je ne suis pas très doué, je finis bien souvent mes repas avec une fourchette ou une cuillère… Surtout lorsqu’on parle de riz ou de nouille – les gros morceaux ça va quand même bien –. Un nouveau morceau pour essayer de le narguer… Bon, en vrai, je manque surtout de l’échapper, mais je finis par m’en sortir. C’est seulement qu’il me demande si je veux vraiment changer de sujet. J’hésite encore plus. Je ne sais pas, je ne sais plus. C’est difficile de savoir vraiment. Une partie me dit que ce serait bien de lui en parler, d’un autre côté… Je ne sais pas si je veux vraiment tout lui raconter. Mon cœur s’emballe bien malgré moi, j’ai du mal à rester calme, mes mains tremblent à nouveau. Je lâche mes baguettes, il vaut mieux pour le moment.

- Je sais aussi Des’. C’est juste que… que je ne sais pas si je serais capable d’en parler à un psy… À une personne que je ne connais pas…. Je sais bien qu’ils sont payés pour ça… mais… enfin… J’ajoute d’un ton gêné et beaucoup plus bas. À… À moins que ça… te dérange pas ?

Je ne peux pas m’empêcher de verser quelques larmes. Je trouve ça difficile à dire, surtout que je ne sais pas ce qui est le mieux pour moi. Je sais tellement que je dois en parler, mais je sais tellement pas à qui. Je me dis que Des’, il serait la personne idéale, c’est quand même mon meilleur ami, il me connait beaucoup et… Mais j’ai peut-être peur aussi. Je finis par tourner la tête, attrape la boîte de mouchoir pour masquer mes larmes. Il vaut mieux comme ça. Qu’il me voit pleurer à cause d’un film, c’est une chose, mais qu’il me voit pleurer à cause de tout ce qui se bouscule dans mon cœur et dans ma tête. Mes émotions n’en peuvent plus. J’essaie de me calmer. Je me recroqueville sur moi-même.

J’essaie de me raisonner, mais ça reste quand même difficile. J’essuie rapidement encore quelques larmes, avant de dire d’une petite voix :

- Pardon, je ne veux pas que tu me voies pleurer.

… Comme si c’était la première fois.

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28.07.22 1:44
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Les peurs de mon coeur ft. Addison
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Desmond voulait revoir son amie sourire, mais quand elle le fit, le jeune homme vit que le sourire d’Addison était forcé, peu convaincu, et fataliste tout à la fois. La voir ainsi le désespérait. Finalement, Addison ne s’était pas emmurée que dans sa chambre, mais les murs entouraient aussi son cœur. Il y avait toujours son amie, quelque part là-dessous. Enfin, il espérait. La faire sortir de ses murs ne serait pas chose facile. Pour l’instant, il ne pouvait qu’écouter ce qu’elle avait à dire, ce qu’elle avait sur le cœur.

Desmond reposa ses baguettes pour écouter son amie. Évidemment, rencontrer un psy était sa première idée, mais il devait avouer que c’était plus facile à dire qu’à faire, et il comprenait ses réticences. « Je comprends. Je me disais que parfois, c’est plus facile de parler avec quelqu’un qui a un point de vue extérieur à tout ça », dit-il en haussant les épaules. Se confier à un inconnu garantissait aussi sa discrétion, question que ce ne soit pas tout le quartier qui soit au courant de sa situation. « Mais ouais, c’est pas donné ». Bien sûr, financièrement, Addison ne manquait de rien, mais pour son salaire de fleuriste, les coûts étaient considérables, et nul doute que demander de l’aide à son père ou ses frères pour ce genre de dépense n’était pas vraiment une option.

Cependant, Addison avait une autre option. Une option que Desmond n’avait même pas considérée lui-même. « Moi…? », dit-il, désemparé, et un peu bêtement. En voyant les larmes naître aux coins des yeux de son amie, Desmond eut un pincement au cœur. Il posa son poulet, et serra Addison dans une longue étreinte silencieuse. S’il avait pu prendre un peu de sa souffrance pour la soulager, il l’aurait fait.

« T’excuse pas », lui assura-t-il, la libérant de ses bras. Addison était un peu orgueilleuse, il fallait dire. Desmond était tout le contraire. Qu’elle le voie pleurer, et vice versa, il s’en fichait bien. Que ce soit pour une scène émouvante ou pour un moment difficile à vivre. Desmond baissa les yeux vers le plancher, et il le fixa dans un air pensif, perdu dans ses pensées, tandis que son amie se remettait de ses émotions. Il repensa à ce qu’elle lui avait suggéré. Finalement, il s’éclaircit la voix. « Je veux bien t’écouter Addi, évidemment. Tu sais que je suis pas du genre à juger. Je sais juste pas si je serai vraiment de bons conseils », avoua-t-il en haussant les épaules, l’air dépité. « J’ai pas… j’ai jamais vécu ce que t’as vécu, et je voudrais pas empirer les choses en disant une connerie, ou un mauvais conseil. Mais si c’est ce que tu veux vraiment, je peux essayer ». Desmond lui sourit. « On est pas obligé d’en parler maintenant d’ailleurs. T’as qu’à m’appeler, et je prendrais le temps. »


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Desmond Gold
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Les peurs de mon coeur

L’idée de voir un psy qui aspirerait tout mon argent me déplaisait énormément. À moins que quelqu’un connaissait quelqu’un qui ne faisait pas uniquement ça pour l’argent, mais pour que ses clients se sentent réellement bien. Au sinon, il me faudrait quelqu’un en qui on a vraiment confiance. On, ce sont mes proches. Je me dis que peut—être qu’une amie pourrait m’aiguiller sur le sujet. Il faudrait que je m’informe auprès d’elle. Je vais voir. Penser à ça, ça m’angoisse vraiment.

Je sens que Des’ lui, il voudrait bien me donner un coup de main, mais d’un autre côté, je sens aussi son malaise. On se connait depuis assez longtemps pour savoir ce genre de chose. Je pense que ça va le mettre en colère tout ce que je vais lui raconter. D’un autre côté, je veux seulement quelqu’un qui voudrait bien m’écouter, porter attention à mes phrases, comment je me suis sentie comme un caca pendant toute la soirée parce que je ne savais pas quoi faire. Peut-être prendre des cours d’auto-défense pourrait quelque chose de bien. Je pense que ça pourrait me donner un peu plus de… de ça. Je ne sais pas ce que ça pourrait me donner de plus. Je n’ai pas les mots. Peu importe.

Je sèche rapidement mes dernières larmes qui coulent. Je veux passer à autre chose. Je me lève rapidement pour attraper un mouchoir et me moucher sans réellement d’élégance. Je m’en fiche. Je reviens m’assoir tranquillement auprès de mon ami et écouter ce que Des’ voulait bien me dire au sujet de ma proposition. Visiblement, il n’est pas particulièrement enchanté par mon idée. Je ne sais plus non plus si finalement c’est une bonne idée. J’aurais apprécié qu’il me dise oui, sans trop s’en faire. Je n’ai pas besoin de conseil, seulement de quelqu’un de présent. Je réfléchis à tout ça… Mais je n’ai pas de solution simple.

- Mmh d’acc. Je t’appellerais le moment venu, dis-je pensive.

Je ne sais pas si je suis soulagée ou non. Un peu des deux je crois que c’est la meilleure des réponses. Une partie de moi aurait bien voulu tout lui balancer maintenant, ce soir. Peut-être que ça aurait gâcher le goût du repas par contre, mais ça m’aurait peut-être libéré d’un certain poids. D’un autre côté, appeler Des’ pour lui en parler, sans qu’il soit face à moi, c’est peut-être une solution intéressante. Je ne sais pas. Je vais voir. Il n’y a que le temps qui pourra me le dire.

On finit par changer tranquillement de sujet. Parler de tout et n’importe quoi. Juste parler pour parler. Parler de la dernière série TV que j’ai regardée. Parler du travail à Des’ parler de tout et n’importe quoi sauf cette soirée qui me donne encore des frissons dans le dos. J’ai presque l’impression que durant cette soirée, j’ai une vie « normale », comme si je vivais une peine d’amour et que mon meilleur ami était venu me voir pour me remontrer le moral, le classique que l’on trouve dans les films. La soirée est bonne. À un point même que j’ai envie de sortir pendant un moment. Sortir juste pour aller marcher, juste pour sentir l’air frais contre mon visage, chose qui n’est pas arrivé depuis un bon moment déjà. La soirée se passe bien et rapidement, comme toujours lorsque je suis en bonne compagnie. Je me dis que je devrais contacter d’autres ami.e.s. Je devrais peut-être leur donner de nouvelles. Rallumer mon téléphone. Refaire quelques heures à la boutique. Reprendre le rythme. M’assurer que tous mes bébés vont réellement bien. P’pa et Thomas n’apprécient pas beaucoup de s’en occuper.

J’ai fini mon repas à la fourchette, parce que les petits grains de riz qui restent au fond de mon plat, avec des baguettes ce n’est pas quelque chose d’évident.

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25.08.22 17:07
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