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[CLOS] Le français et l'allemand ft. JB
Hans Wittelsbach
Le Français et l'Allemand ft. JB
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La fenêtre de son nouveau bureau donnait une vue sur la rue. Ainsi, en se tenant près de la fenêtre, Hans pouvait voir les policiers par la porte d’entrée, juste sous ses pieds. Thé blanc à la main, le commandant observait donc la rue, perché à sa fenêtre comme un oiseau de proie. Sirotant une nouvelle gorgée de thé, il appréciait le silence du bureau, heureux de s’être débarrassé de son cubicule.

Lorsqu’il aperçu l’inspecteur Lemoine se rendre vers l’entrée du bâtiment, Hans lui envoya la main, un sourire suffisant sur les lèvres. Qu’est-ce qu’il détestait ce français…

Dès que Hans avait pris connaissance de sa promotion, il avait immédiatement convoqué Jean-Baptiste pour un rendez-vous la semaine suivante, le temps d’organiser son bureau. Depuis trop longtemps que l’inspecteur et sa bande faisaient leur propre loi. L’ancien commandant le tolérait peut-être, mais ce ne serait pas son cas.

Déployé sur son bureau se trouvait le dossier de Lemoine. Hans avait longtemps rêvé de pouvoir mettre la main sur ce dossier, mais maintenant qu’il l’avait sous les yeux, il était un peu déçu. Le dossier avait beau tenir avec quatre élastiques et beaucoup de broche, il était, en fait, vide de preuve. Des bavures, certes, il y en avait tout un tas, mais pas de faute grave.

Ainsi, l’allemand allait devoir cuisiner le français.

Jean-Baptiste entra sans frapper. Normalement, Hans lui aurait fait la remarque, mais il l’attendait de toute façon. « Ah, Lemoine », le salua-t-il d’un faux sourire amical. « Asseyez-vous ».

Hans fit le tour de son bureau pour refermer la porte. « Je ne vous demande pas comment vous allez, je présume que vous êtes au seuil de la mort, avec tout ce que vous fumez par jour ». Le commandant sourit, dévoilant ses dents aussi lustrées que sa médaille de bronze derrière lui, soigneusement encadrée, voisine de ces autres diplômes et distinctions sportives. « Enfin peu importe, vous êtes ici parce que j’ai des questions à vous poser ».

L’allemand posa ses doigts sur l’épais dossier sur son bureau. «… Dites-moi. Je vois que vous et votre équipe avez reçu quelques avertissements de la part de vos anciens supérieurs. Vous a-t-on déjà sanctionné, vous ou l’un de vos collègues de la Strike? ».


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26.05.22 19:45
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Jean-Baptiste Lemoine

Le Français et l'Allemand <<<

Comme s'il n'y avait pas assez de problématiques en ce moment, voilà qu'un nouveau commandant prenait la place au sein de l'unité du crime organisé... un casse-couille, bien trop procédurier, qui avait déjà Lemoine dans le viseur, avant même d'avoir commencé son travail. Le français avait eu que de bons moments en apprenant sa promotion. Tout en sachant qu'il allait venir foutre son nez là où il ne fallait pas. N'en avait-il pas assez avec Ormes? Et voilà qu'il était convoqué... déjà... dans une moue, JB s'était demandé s'il n'allait pas faire exprès d'arriver suffisamment en retard, pour lui démontrer qu'il n'en avait clairement rien à faire de ce mec. Mais c'était loin d'être la meilleure tactique. Alors à l'heure, le leader de la Strike se trouvait devant le bureau du nouveau chef.

Il avait bien remarqué le salut et le sourire de cette fouine, alors qu'il se présentait au comico. De quoi le mettre directement de bonne humeur. Se frottant la barbe avant de passer la porte, il l'ouvrait alors sans attendre. Il avait été convoqué, il allait quand même pas toquer non plus. Rien que de se retrouver dans la même pièce que ce mec, lui hérissait légèrement les poils de la nuque. Il lui fallait donc bien serrer son poing et le mettre dans sa poche, pour ne pas tout de suite entrer en guerre avec cet homme.

- Commandant. Le saluant d'une voix d'un ton plutôt neutre.

Lemoine allait donc s'assoir tranquille, nonchalant, toujours pour montrer qu'il n'avait rien à se reprocher et que ce n'était pas cette convocation qui allait le faire suer. Malgré la vision de son dossier ouvert sur le dossier du patron. Ah ouais, il n’avait pas chômé le mec... il avait une envie de soupirer assez puissante, mais se retenait. Tout en le suivant du regard, ses remarques ne manquaient pas de lui faire hausser un sourcil. Ok... le mec commençait directement à l'attaquer... bien bien...

- Ou parce que je suis sur le terrain et pas planqué derrière mon bureau. Balança-t-il avec un aplomb qui déstabilisait généralement une grande partie de ses interlocuteurs. Mais il n'allait pas se laisser marcher sur les pieds, même par un supérieur, qui voulait assoir sa domination.

JB n'était clairement pas prêt à lui rendre la vie facile. Puisque ce mec semblait dans le même état d'esprit.

- Je vous écoute.

Qu'il balance ses questions, le français était prêt à répondre à tout. Voilà longtemps qu'il était blindé sur ce genre d'entretien.

- Bien sûr, c'est écrit dans nos dossiers, si vous les aviez lus, vous sauriez. Avec un petit sourire en coin. Oh l'allemand voulait jouer au malin, il ne savait pas encore qui il avait en face de lui. Qu'est-ce que vous voulez savoir d'autre, commandant? Moqueur? Non... pas du tout.

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27.05.22 9:02
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Hans Wittelsbach
Le Français et l'Allemand ft. JB
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La réplique de Lemoine était prévisible, et sans surprise, ses nouvelles fonctions de commandants ne l’empêchait pas de lui dire sa façon de penser. Tant mieux, se dit Hans. Il préférait les gens francs, quitte à recevoir des commentaires abrasifs, aux lèches-bottes. Tout de même, le commandant n’était pas insensible à la pique. Il n’était plus autant sur le terrain que pendant sa jeunesse. Hans se redressa dans sa chaise.

« Parlons-en justement », répliqua-t-il, rebondissant sur ce que l’inspecteur prétendait. « Que faites-vous dernièrement sur le terrain? Vous et la Strike? Quelles opérations sont actuellement en cours dans votre unité? Reliées au trafic d’alcool j’entends. »

Originellement, la Strike avait été créée en réponse aux trafics d’alcool, et depuis, la situation au pays avait changé. Bien sûr, Hans ne prétendait pas que le Strike se tournait les pouces, mais à quand remontait leur dernière grosse intervention? Leur dernière perquisition? Leur dernière arrestation?

Hans cala son dos contre le dossier de sa chaise en cuir, étonné par ce que prétendait Lemoine, presque vexé. « Vous croyez que je n’ai pas épluché vos dossiers? Que je n’ai pas tout lu? Je sais que vous n’avez pas une bonne opinion de moi, mais je pensais que vous m’attribueriez plus de crédits ». C’était tout de même ses compétences qui lui avaient fait obtenir ce poste. Lemoine avait beau le haïr, Hans n’acceptait pas qu’on l’accuse de manquer de minutie.

Pour clarifier sa question, le commandant poursuivit. « Je vous pose la question parce que je veux m’assurer d’être au courant de tout ce qui se passe sous mon commandement. Je voulais vous l’entendre dire personnellement. Puis, ce ne serait pas la première fois qu’un dossier ne soit pas complet, que certaines informations se perdent au fil du temps ». Ce n’était pas une accusation. Simplement une constatation. Tous les fonctionnaires de Scotland Yard n’étaient pas aussi diligent que lui, surtout quand il s’agissait d’un dossier aussi volumineux.

« Donc, puisque vous n’avez reçu aucune sanction, pourquoi Luke Ormes s’intéresse-t-il à votre cas? L’ICPO sont des gens formidables, mais j’avoue ne pas comprendre cet acharnement ». Pour Hans, il y avait deux possibilités. Soit Ormes avait une raison valable de soupçonner Lemoine d’être corrompu, soit il s’agissait d’acharnement. Autant Hans avait une bonne opinion de l’ICOP et de sa mission, autant Lemoine était sous sa responsabilité. Si Ormes s’acharnait sans raison valable, il y aurait peut-être lieu de porter plainte. Ou en tout cas, lui dire de reculer.



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27.05.22 19:11
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Le Français et l'Allemand
Au regard qu'avait son interlocuteur, JB se disait qu'il avait quand même réussit à toucher avec sa pique. Tant mieux. Il ne fallait pas que cet Allemand pense une seule seconde que la vie serait facile pour lui, juste parce qu'il avait reçu le poste d'être au-dessus d'eux. Lemoine s'en moquait, tant que ce dernier ne lui prouvait pas qu'il ait réellement droit à son respect. Surtout quand on venait foutre son nez n'importe où, juste pour l'emmerder. Il haussa légèrement un sourcil, quand Hans en profita pour rebondir sur ses paroles. Il voulait savoir ce qu'ils faisaient? Ce mec était vraiment commandant? Restant de marbre, il se gratta légèrement son menton barbu, tout en le fixant, de son regard sombre.

- On est plutôt sur une mafia qui tente de s'implanter de plus en plus par chez nous, des Russes. Drogue, putes, alcool, armes. lls sont touche à tout. On n’a pas vraiment le temps de s'ennuyer.

Lemoine ne mentait pas. Il n'était pas du genre à le faire sur les opérations sur lesquelles il était, c'était juste quand il décidait d'en faire de son côté, qu'il gardait les informations pour lui. Mais cela n'empêchait pas de travailler réellement pour le Yard. Ce n’était pas un mauvais gars, juste un mec qui savait jouer avec la ligne.

Un fin sourire finissait par se poser sur les lèvres du français, tout en écoutant ce chef qui lui faisait comprendre que bien sûr qu'il pouvait avoir lu son dossier. Mauvais point, ce n'était pas en tentant d'aller à la pêche, qu'il risquait d'y arriver avec un type comme Jean-Baptiste. Ce n'était pas le premier commandant qui était là pour lui casser les pieds. Il avait l'habitude de la hiérarchie insupportable, qui tentait de brider les bons éléments, juste pour rester dans les clous.

- Mmm... en tous les cas, un sanctionnement ne peut passer inaperçu. Ou alors j'ai un chef suffisamment cool, qui fait passer ça sous le tapis. Pour être tranquille. Mais ce n’est pas vraiment le genre de la maison.

Enfin, tout dépendait des gens, mais notre ami n'allait quand même pas balancer des noms à cette fouine. Il se méfiait réellement de Wittelsbach, bien trop copain avec Ormes, pour lui laisser la possibilité de pouvoir donner des cartouches à son ennemi de toujours. D'ailleurs, voilà qu'il était mis sur la table. A nouveau, un mouvement de la main pour se gratter la barbe, haussant très légèrement les épaules.

- Oh vous savez, il ne sait pas comment dire qu'il m'aime alors bon, il me harcèle. C'est un bon moyen de se faire remarquer. Taquin? Oui un peu. Mais entre Luke et JB, voilà longtemps que tout le monde savait qu'ils se cherchaient, pas pour passer des bons moments ensemble, non. L'ICPO l'avait dans le nez, voilà tout. Quand on s'ennuie, on fait chier ceux qui bossent quoi. Le fixant un instant. La question c'est, qu'est-ce que vous allez faire, vous? C'quoi votre plan ici?

Bah ouais, les questions, ça allait dans un sens, comme dans l'autre.

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20.06.22 20:39
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Le Français et l'Allemand ft. JB
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Les Russes… Un nerf fit tressauter la peau de sa joue lorsque le commandant serra les dents à la mention de la mafia russe. Qu’elle veuille s’implanter ici ne surprenait pas Hans, mais cela ne lui faisait certainement pas plaisir. « Je connais bien leurs méthodes oui », dit-il d’un air sombre. Quasiment toute sa carrière à l’Agence mondiale antidopage avait été consacrée à ces mafieux, à leur influence sur les athlètes Est-Allemand, puis sur les athlètes Russes. Il les connaissait bien, et il savait bien que s’en débarrasser était aussi compliqué que de tuer l’Hydre; une tête repousse toujours quelque part. La Strike s’attaquait à un monstre.

Autant Hans souhaitait les Russes hors de Londres, autant laisser ce dossier entre les mains des casse-cou de la Strike le laissait perplexe. L'équipe avait fait ses preuves, c’est certain, et Lemoine confirmait qu’à part les avertissements à leur dossier, aucune sanction ne leur fut délivrée. Cependant, cela ne rendait qu’encore plus étrange l’intérêt que l’ICPO leur portait. Bref, Hans gardait quelques réserves. « Scotland Yard est susceptible de corruption, comme toute autre organisation. Mais je vous crois », concéda-t-il. Pour l’instant. Écarter la possibilité serait mal faire son travail, et Hans était toujours prudent.

D’ailleurs, Lemoine avait aussi peu d’explications que lui pour l’intérêt qu’Ormes portait à la Strike. Hans grimaça. « Très drôle », maugré-t-il, agacé par l’utilisation du second degré du Français. De loin, il préférait la clarté du premier degré. Tout le reste était douteux et vaseux. À l’image de Lemoine.

Ce dernier lui demanda ce qu’il comptait faire, maintenant qu’il était commandant. Hans bu une gorgée de son thé blanc avant de répondre. Comme toujours, il était transparent envers ses collègues policiers. Même s’il n’aimait pas Lemoine, ils étaient malgré tout dans le même bateau. Il n’y avait aucun secret ici. « Même si j’aimerais autant que vous chasser les Russes de notre ville le plus tôt possible, la direction estime que certaines affaires doivent passer en priorité. L’influence des médias sans doute », soupira-t-il en posant sa tasse devant lui. « Du gouvernement aussi. L’attentat à l’ambassade de Serbie a ébranlé la confiance des citoyens et des autres diplomates envers le MET ». Et franchement, qui pouvait les blâmer, pensa Hans. La lenteur d’exécution des policiers et l’absence d'arrestation étaient inacceptables. « On demande à notre division de s’attaquer au plus vite à ces Anarchistes, et j’ai l’intention de mobiliser la Strike afin de les retrouver. En comparaison des Russes, cela devrait être un jeu d’enfant pour vous. Ah, on doit également retrouver Ileana Zarova, la fille du diplomate serbe ».

En supposant qu’elle ne soit pas morte, car le corps n’a pas été retrouvé parmi les morts de l’ambassade. Pour Hans, les Anarchistes n’étaient qu’une bande d’enragés loin d’être aussi organisés qu’une mafia. Ils avaient peut-être un cerveau, mais n’avaient certainement pas des fonds comparables à ce que pouvait avoir les mafias traditionnelles. En réglant rapidement ce problème, la division pourrait peut-être enfin se remettre à leurs enquêtes plus sérieuses. « À ce propos, où étiez-vous lorsque l'ambassade a été attaquée? ».

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23.06.22 17:43
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Le Français et l'Allemand
Au regard du commandant, JB pouvait parfaitement comprendre qu'il touchait une corde sensible chez l'Allemand. Ses paroles confirmaient ce qu'il avait deviné. Comme ça, ils parlaient la même langue. Ils pouvaient se comprendre et peut-être, avec un peu de chance, Hans se montrerait un peu moins con avec lui. Puisqu'il voyait parfaitement de quoi il parlait. Mieux valait tenter de se mettre ce chef dans la poche, plutôt que sur le dos. Le Français était tout à fait conscient de cela, mais ce n'était pas si facile, surtout quand on se retrouvait face à un mec qui semblait ne pas être prêt à faire des concessions et qui avait une vision bien binaire du bien et du mal. Autant dire qu'il allait leur mener la vie dure... il le savait déjà. La vibe Ormes, était la même face à Wittelsbach.

- Tant mieux, je n’aurai pas besoin de tout vous expliquer comme ça, commandant. Avec son petit sourire en coin.

Aux yeux de Lemoine, l'ICPO était un emmerdement en plus, pour les bons flics qui tentaient de faire leur travail au mieux. Des gratte-papiers frustrés, qui voulaient juste emmerder tous les autres. Parce que certains pouvaient se permettre de ne pas faire les choses dans les règles. Certes, la corruption pouvait être un problème, mais ne pouvait-on pas le voir comme un échange de bon procédé? Après tout, est-ce qu'ils pensaient vraiment que l'on pouvait mettre un terme à la criminalité, sans avoir de bons contacts avec des membres de ces organisations? Lui estimait qu'il fallait parfois serrer la main du Diable, pour pouvoir mettre un terme à un autre.

- La corruption est partout, oui.

Il ne pouvait pas jouer à celui qui ne savait pas tout cela. Comme tous les autres, il était conscient des problèmes, des pots-de-vin, et de tout ce qui pouvait pourrir la société. Lui, continuait d'estimer que c'était un mal pour un bien. Personne n'était noir ou blanc, il y avait des nuances de gris et c'était l'accepter, qui permettait de bien faire son boulot. Il souffla un peu, tandis que son interlocuteur continuait à expliquer son point de vue, les problématiques et surtout, ce que l'on pouvait attendre d'eux. Bien sûr qu'il y avait des priorités. L’attaque de l'ambassade en était une sérieuse. Il l'avait compris dès qu'il avait vu l'attaque.

- C'est au SO15 de s'occuper de ces affaires il me semble. C'est des terroristes qui ont attaqué l'ambassade. Pas une petite équipe armée lambda... non? Voir même le MI5 et 6. Qu'est-ce que vous voulez que je fasse ? Que j'aille secouer tous mes contacts pour faire cracher des informations, pour aider ceux qui ne savent pas bosser correctement?

Bon certes, il se moquait un peu des autres, mais il avait intérêt à le faire, pour qu'on oublie de lui demander ce qu'il faisait lui, ce soir-là. Il haussa légèrement un sourcil au nom de Max, comme s'il était surpris d'apprendre qu'elle avait disparue. Alors qu'il savait parfaitement où elle se trouvait, puisqu'il était à l'origine de cela.

- Elle s'est faite enlevée? Comme s'il ne savait pas.

Bien sûr, la question tombait, le français se grattait légèrement la barbe, tout en observant celui face à lui.

- Chez une "amie". Le sous-entendu était très clair, enfin, l'espérait-il. Si Hans fouillait plus, son alibi pouvait être béton. Le flic avait suffisamment de bons liens avec quelques femmes de la nuit, pour qu'elles lui fassent l'alibi dont il avait besoin, afin de donner le change à son histoire. Après tout, étant en congé forcé, il pouvait avoir profité de passer du bon temps en bonne compagnie. J'peux vous donner son numéro, si vous êtes intéressé.

Et oui, c'était bien là l'avantage, de faire attention à elles.

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Lemoine posait une excellente question. Une question légitime. Pourquoi leur division devrait-elle s’intéresser aux anarchistes? La réponse que Lemoine donna sarcastiquement fut reprise par Hans on ne peut plus sérieusement. « C’est exactement ce que je veux que vous fassiez », répliqua-t-il en frappant le bureau de son poing, avant de reprendre les mots exacts prononcés par l’inspecteur « Secouez tous vos contacts pour leur faire cracher des informations. Retournez chaque pierre. Les anarchistes ont forcément été en contact avec une ou plusieurs mafia, ne serait-ce que pour se procurer des armes. C’est cela, notre avantage, par rapport aux autres divisions. Le SO15 a échoué à identifier le moindre suspect à chaque précédente attaque de ce groupe, et voilà où l’on en est. Le MI5 a sans doute les moyens, mais ils ne connaissent pas Londres comme notre division la connaît. Ils ne savent pas ce qui se passe dans nos rues. Sans parler que faire appel à eux serait un aveu de l’incompétence de Scotland Yard, ce qui ne doit pas arriver. Autrement on pourra dire adieu à tout espoir de financement ».

Mine de rien, depuis que les Travaillistes étaient au pouvoir, le budget des forces de l’ordre était simplement ridicule. Prouver qu’ils faisaient leur boulot s’avérerait sans doute un levier non négligeable à avoir lors des prochaines négociations, et Hans avait bien l’intention que sa division reçoive la plus grosse part du gâteau. Ce n’était pas en croisant les bras que cela arriverait. Puis, c’était une question de fierté, et d’orgueil. De plus, Hans croyait sincèrement que leur division était la mieux placée pour résoudre l’affaire.

Hans lissa sa cravate d’un geste de la main. « Vous ne saviez pas qu’elle a été enlevée? », demanda-t-il, étonné. C’était l’un des grands mystères de cette enquête, puisqu’Ileana avait été la seule victime à se faire kidnapper. Ou du moins, à manquer à l’appel. Ivan Zarova était quelqu’un d’important aussi. Assez pour que son message passe dans plusieurs journaux de la ville. Hans soupira. « Tout de même, je me demande si elle ne le fait pas exprès », lança-t-il, en référence aux retrouvailles de la fille et du père d’il y a quelques mois, qui avaient fait parler d’elles dans les journaux. N’empêche, elle restait une personne disparue.

Quant à ce que faisait Lemoine ce jour-là, Hans comprit le sous-entendu. Une moue vaguement dégoutée plissa les lèvres du commandant. La prostitution était quelque chose de sordide, mais inévitable, qui restait toutefois illégal. Mais, sans dire un mot, Hans passa un bloc notes et un stylo au Français. Malgré sa répulsion, il allait bien vérifier ce que prétendait Lemoine. « Recourir aux services d’une prostituée est puni d’une amende de 1 500 £ ». Et Lemoine pouvait être sûr que le commandant ne se gênerait pas pour la lui faire payer. « À moins que le but de votre visite chez elle n’était simplement que pour jouer une partie d’échec? », demanda-t-il, sarcastique, néanmoins curieux de ce que cette «amie» lui dirait.


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Le Français et l'Allemand
Ah voilà, on venait au coeur du problème. JB haussait à nouveau un sourcil, alors que son supérieur reprenait exactement ses mots, pour lui faire comprendre que c'était pour ça qu'on avait besoin de lui sur cette affaire. Il manqua de soupirer, pas que cela le dérangeait. Mais c'était toujours ainsi. D'abord on tentait de se montrer plus fort que lui, de lui faire peur, de lui rappeler que des trucs lui collait au train, avant de se rappeler de ses contacts, de son travail et surtout, de son efficacité. Il fixait alors l'allemand, avec un petit air assez inexplicable au visage.

- Ouais ok, pas de problème boss. J'vais secouer tout ce petit monde comme des sapins de Noël. Après, j'promets pas les cadeaux à leurs pieds. Mais j'vais voir ce qu'on est capable d'en tirer. Mais si c'est grâce à nous qu'on leur met la main dessus, j'aimerai que vous nous lâchiez un peu la grappe, à toute notre équipe. On fait notre boulot et on le fait bien. Ok?

Puisqu'il avait droit à avoir quelques cartes en main, autant en profiter. Wittelsbach n'allait pas s'en tirer à si bon compte. Il allait sans doute rafler tous les lauriers si les choses arrivaient à terme. De ça, il s'en moquait totalement, il préférait être dans l'ombre. Par contre, cela voulait dire que le commandant pouvait lui en être redevable. Comme toujours, il fallait faire un échange de bons procédés, sinon, à quoi bon? Certes, le mec face à lui pouvait aussi avoir des leviers de pression, mais pour le coup, ce ne serait pas lui qui réussirait à faire parler tous les contacts que la Strike pouvait avoir dans la ville. Alors autant se montrer intelligent. Il pouvait rester droit dans ses bottes, rien n'entacherait sa réputation de bon flic. Tout ce que lui demandait Lemoine, s'était d'être prêt à protéger ses gars, voilà tout ce qui était attendu d'un bon leader.

- J'avoue que j'ai pas trop tout suivi. Pis les histoires de malfrats... c'est toujours pareil. Haussant les épaules. Pourquoi vous dites ça? Curieux de connaître les théories du mec. Surtout pour voir comment lui allait devoir faire avec Max pour la sortir de la merde dans laquelle ils étaient tous les deux.

La suite aurait pu le faire grogner, mais il ne put s'empêcher de rire et de bon cœur. Alors ça, on la lui avait rarement faite. Finalement, ce commandant avait de l'humour. Bon, il se doutait qu'il risquait bien de se manger l'amende, mais c'était trop drôle pour ne pas être relevé.

- Vous devriez faire un peu de stand-up commandant, vous avez quelque chose. Pas mort de rire, mais son fou-rire n'était pas joué. Avant de se redresser un peu sur sa chaise, pour attraper le stylo. Tout à fait confiant. Qui vous dit que je l'ai payé? Avec son petit sourire de connard en coin.

Décidément, il risquait de s'entendre comme chien et chat tous les deux. Sa main écrivait rapidement le numéro et le nom de la demoiselle, qu'Hans fasse sa petite enquête de son côté. Puis repoussait le bloc-notes vers son propriétaire.

- Voilà boss. Vous serez pas déçu. Restant toujours avec son petit sourire. Il montrait ainsi à cet homme, qu'il ne le craignait pas et qu'il était totalement dans son bon droit, même avec une menace de cracher plus de 1000 livres à l'état.

Très clairement, Jean-Baptiste Lemoine s'en foutait royalement.

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Hans se pinça l’arête du nez. « Pas littéralement les secouer, je pensais que vous parliez métaphoriquement ». Voilà pourquoi il détestait le deuxième degré. On suppose que tout est dit au second degré, et tout devient confus. Toutefois, il laissa Lemoine continuer. Le visage du commandant demeura de marbre, même lorsque le chef de la Strike exigea certaines concessions de sa part, si l’équipe de cowboy réussissait effectivement à mettre la main sur ces anarchistes. Ce comportement était évidemment inacceptable. On exigeait rien de son supérieur hiérarchique. On se contentait d’obéir. Rien que pour ça, Lemoine méritait un blâme pour insubordination. Cependant, Hans ne dit rien, et réfléchit.

Croisant ses mains sous son menton, les coudes appuyés contre son bureau, Hans laissa le Français en suspens. Lorsqu’il ouvrit la bouche, ce fut pour répondre au sujet de d’Ileana. « Elle a déjà disparu une fois. Supposément elle était morte. Quelques mois plus tard, elle disparaît à nouveau. Soit elle préférait disparaître, soit elle n’a pas de chance, pour disparaître deux fois. Soit elle travaillait avec les anarchistes et c’est elle qui leur a ouvert les portes. Je ne sais pas ». Bref, rien dans toute cette histoire n’était net. Les anarchistes étaient peut-être responsables de sa situation, cette fois, mais Hans n’était pas convaincu. Pourquoi elle? Il y avait pourtant eu des invités plus éminents à cette soirée. Plus importants, qui aurait rapporté au groupe plus d’argent, si leur motif était une rançon. Mais encore, en kidnappant Ileana, aucune rançon n’avait été exigée. Ils étaient simplement disparu avec elle, et ça, pour les anarchistes, c’était exceptionnel.

L’hilarité soudaine de Lemoine lui suggérait qu’effectivement, la demoiselle en question n’était pas joueuse d’échec professionnelle, mais il fallait croire que le fou rire du Français était contagieux, car à son tour, Hans se mit à rire. « Je ne croirais jamais dire ça, mais j’espère bien que vous l’avez payé. Essayez-vous de me faire croire que votre «charme» suffit à convaincre la gente féminine ? » Suggestion ridicule. Quels attraits, même physiques, avait Jean-Baptiste Lemoine? Vieux, gris, mal rasé, décoiffé, habillé bizarrement. Il n’allait pas lui faire croire qu’il attirait les femmes si facilement, malgré son accent français. Peut-être poserait-il la question à cette demoiselle, justement.

Repliant le papier pour le glisser dans sa mallette, Hans remercia Lemoine pour sa collaboration. « C’est gentil, mais non merci. Contrairement à vous, je ne me leurre pas sur mes propres charmes ». Hans avait au moins assez de lucidité pour reconnaître que, lui aussi, était vieux et gris.

Le commandant se retourna vers Lemoine. « Concernant ce que vous m’avez demandé tout à l’heure », commença-t-il. « Permettez-moi de faire une contre-offre ».

Ce que Lemoine lui demandait était trop. Même si la Strike retrouvait bien les anarchistes, Hans ne souhaitait pas jouer à l’aveugle le reste de sa carrière, en ignorant les pratiques douteuses de cette équipe, qui restait sous sa responsabilité. Cependant, refuser de but en blanc le laissait dans une position délicate. Il ne les aimait pas, mais ne souhaitait pas s’en faire des ennemis. « Si vous les retrouvez, et que vous me prouvez que vous l’avez fait sans commettre la moindre bavure, sans commettre la moindre infraction, sans que nous recevions de plainte à votre sujet et en respectant les règles de l’art, je placerais une plainte à l’ICPO contre Olmes pour harcèlement à votre endroit et les autres membres de la Strike ».

Olmes avait des intentions nobles, sans doute. Toutefois, le commandant, c’était lui, et personne d’autre. Il préférait garder lui-même la Strike à l’oeil.


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Hans Wittelsbach
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Jean-Baptiste Lemoine

Le Français et l'Allemand
Est-ce que cet homme était si naïf? Jean-Baptiste l'observait en se posant très sérieusement la question. Est-ce qu'il croyait que les informations tombaient comme ça, sans qu'il ne faille faire quoi que ce soit? Si ce n'était pas de l'argent tombé dans les poches, c'était parfois le fait d'être un peu plus méchant, qui déliait les langues. Enfin, il n'allait pas l'expliquer à ce commandant, qui semblait vouloir rester blanc et droit dans ses bottes. Mais l'était-il vraiment? Aux yeux du français, tout le monde avait quelque chose à cacher. Personne n'était parfait. La moralité avait ses limites, propre à chacun. Il se grattait légèrement l'arrête de la mâchoire, avec un sourire tranquille.

- Bien sûr que c'est une métaphore, commandant. Je sais où se trouvent les limites.

Ce qui était un mensonge, enfin le fait de parler de métaphore. Car il savait parfaitement où se trouvait les limites. L'avantage c'était bien le fait que même s'il se permettait de taper légèrement un indic', ce dernier n'irait clairement pas se plaindre à la police. De peur de se retrouver à nouveau face à un membre de la Strike et puis, quand on était un indic', mieux valait savoir être discret. Passer la porte d'un commissariat, ne l'était pas.

L'allemand était bien informé sur Max. Fallait bien dire que ce journaliste fouteur de merde avait fait du bon boulot. Certes, ce n'était pas lui qui avait écrit l'article. Pourtant, il avait foutu un beau bordel dans la vie de celle qu'il disait être son amie. Pourtant, Lemoine feinta de ne pas trop s'être intéressé à l'affaire. Après tout, comme il l'avait dit, il avait suffisamment à faire avec ses propres criminels.

- Allez savoir. Quel est votre avis? Si elle a décidé de disparaitre à nouveau, peut-être qu'il faudrait la laisser tranquille, non? En général, les disparitions volontaires, c'est bien pour qu'on évite de leur remettre la main dessus. Les raisons peuvent être nombreuses, mais en général, bonnes. Vous ne croyez pas?

Il préférait comprendre à quel point Wittelsbach mettait de l'importance sur elle. S'il creusait trop cette affaire, le français savait qu'il risquait d'avoir des problèmes, à un moment donné. A moins qu'il ne se mette ce chef dans la poche. Bien que cette idée n'était clairement pas simple. Ils n'avaient rien pour être copains tous les deux. Plutôt fait, l'un et l'autre, pour s'emmerder. Même si pour le coup, ils riaient, l'un et l'autre, ensemble. Incroyable.

- Je sais que c'est dur à croire, mais le côté vieux baroudeur, de mauvaise humeur, marche pas mal auprès des dames. Vous devriez essayer. Et j'suis sympa, c'est un tip gratuit. Avec un fin sourire. Pas besoin de se leurrer, commandant. Faut juste vouloir, ça marche.

Même si son interlocuteur pouvait en douter, le flic avait plus de charme qu'il n'était prêt à lui en donner. Les dames aimaient bien, ce petit côté noir chez lui. Et puis, mine de rien, le français était attentif, à l'écoute. Ce n'était pas une brute sans cervelle, bien au contraire.

Une contre-offre? Voilà que le commandant attisait la curiosité de son subordonné. Il l'écoutait donc avec attention, secouant légèrement la tête, amusé il fallait bien l'avouer, de voir qu'il ne voulait surtout pas de bavure. Pas de matraquage, pas de plainte. Oh, ça c'était faisable. Mais la fin le laissa sur le cul. Une plainte contre Ormes? Alors ça... ça c'était la cerise sur le gâteau. Ce qu'il se demandait, c'était bien de savoir où était le piège. Un doigt frottait légèrement sa moustache.

- ... surprenante, cette contre-offre. J'dois vous avouez commandant, que vous me couper la chique. C'pas souvent. Mais c'est quoi l'autre face de la pièce? Mmm? Même si on fera le taff correctement, bien sûr. Mais l'homme ne voulait pas prendre des risques insensés, simplement pour emmerder profondément l'agent de l'ICPO. Et puis, pour bien faire le boulot, j'ai besoin de TOUTE mon équipe. Le fixant un instant. Bien sûr qu'il parlait de Zac, bien sûr qu'il était déjà au courant du cadeau que lui avait fait Hans.

*En français dans le texte
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Son métier à l’agence mondiale anti-dopage avait enseigné à Hans à douter même des résultats de tests négatifs. Le progrès scientifique était d’une grande aide, mais parfois, il n’y avait que les interrogations pour avoir une chance d’obtenir de fin mot de l’affaire. Il fallait savoir lire les gens, et connaître les signes que quelqu’un mentait, ou dissimulait quelque chose. Chez certains, cela était à peine perceptible. Hans regarda Lemoine en plissant les yeux, comme un oiseau de proie en apercevant juste à temps la queue de l’anguille qui se dissimule sous une roche. Pour quelqu’un qui semblait ne pas s’intéresser à l’enlèvement d’Ileana, Lemoine posait beaucoup de questions. « Mon avis est qu’elle a disparu et qu’on ne laisse pas les gens disparaitre dans cette ville », répondit-il sèchement. « On devrait laisser les adolescents fuguer de chez leurs parents parce que c’est leur souhait? Pourquoi êtes-vous si certain qu’elle s’est enfuit de son propre gré, Lemoine? ». C’était bien sur cela que le Français insistait, bien qu’il n’y eût aucune raison de croire à une fugue. De toute manière, même si Ileana avait réellement pris la poudre d’escampette, il devait avoir une raison. Un problème plutôt. Un danger dont la police n'était pas au courant.

Il ne s’agissait pour le moment que de suppositions du Français. Quoi? Soudainement, parce qu’il avait soi-disant du charme et du succès avec les dames, il savait également lire dans leurs pensées? Prédire leurs actions? Hans secoua la tête. « “Faut juste vouloir, ça marche” », répéta-t-il avec un sourire jaune. « Quelle réponse originale… » Une réponse plus facile à dire qu’à faire surtout. Et fausse surtout. Hans avait voulu Alexia de tout son cœur, et pourtant elle s’était mariée à Oliver. Hans avait voulu remporter l’or, et pourtant…

Lemoine resta si silencieux qu’Hans se perdit presque dans ses pensées. Visiblement, sa contre-offre avait pris l’inspecteur de court, et tout de suite, ce dernier soupçonna qu’il y avait un revers à cette offre. Il n’avait pas totalement tort. Hans acquiesça d’abord, en balayant les inquiétudes de Lemoine d’un geste de la main. « Si vous estimez que Sanders est véritablement indispensable, je vous le rendrai ». De toute manière, cela ne ferait pas disparaître le blâme qu’il lui avait donné. « Veillez seulement à ce que son tempérament ne soit plus un problème à l’avenir, car si, en effet, vous faites tous un excellent boulot, vous serez tous récompensés. Toutefois, s’il devait y avoir la moindre irrégularité – et croyez-moi, s’il y en a, je les trouverai – j’en informerais moi-même l’ICPO et prendrais les mesures qui s’appliquent selon la gravité de ces irrégularités ». Le ton de Hans exprimait parfaitement quelles seraient ses intentions, si la Strike devait échouer. Il serait impitoyable, et des têtes tomberaient. Hans termina alors tranquillement son thé blanc, et poursuivit en plantant ses yeux dans ceux du Français. « Cela dit, si vous avez déjà des squelettes dans le placard concernant ce dossier, et que vous m’en faites part dès maintenant, je serai plus clément… »

L’attitude de Sanders lui avait paru étrange concernant l’attentat à l’ambassade, et maintenant, celle de Lemoine l’était tout autant concernant Ileana. Il leur avait laissé plusieurs chances de s’exprimer et de se défendre, mais ceci était la dernière.
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Le Français et l'Allemand
Ok, ok, ok, ok, le français comprenait qu'il avait intérêt à faire attention avec cette histoire. Le Hans avait l'air de vouloir trouver une réponse et risquait de finir par le trouver, lui, suspect. Ce n'était pas le but de JB. Bien au contraire. Mais il estimait qu'il fallait aussi qu'il tâte le terrain, pour comprendre jusqu'où les recherches de Max' serait lancées... il comprenait qu'il lui faudrait trouver rapidement un moyen de la faire oublier de toutes et tous... quitte à la faire, à nouveau, passer pour morte. Ou peut-être lui faire envoyer un message qui dirait qu'elle ne voulait pas qu'on la retrouve? Ca risquerait d'être suspect... bref, il fallait rapidement faire bouger les liens dans les souterrains, pour qu'ils se sortent de là. Il resta pourtant assez impassible aux questions de son supérieur.

- C'pas une adolescente, si j'ai bien compris. Les adultes font ce qu'ils veulent, me semble. Haussant alors les épaules, nonchalamment. J'sais pas, j'tiens la conversation, commandant.

Il savait que ça pouvait marcher. Autant voir si le patron n'allait pas creuser plus. Pour le reste, il ne semblait pas le croire. Pourtant, c'était un fait. Lemoine n'avait pas besoin de rouler des mécaniques pour plaire à celles qui lui plaisait. Après, c'était plutôt un homme solitaire, qui ne casait que très peu et ça lui convenait bien. Il avait un petit sourire en coin, amusé, par les paroles de son interlocuteur. Ce dernier avait vraiment plus qu'un balai coincé là où il le pensait.

- Bah ouais, ça marche pour moi. Désolé pour vous. Taquin, bien sûr.

Quand ils touchaient le vif du sujet, Lemoine devenait plus sérieux. Après tout, c'était un cadeau, ce que lui offrait Wittelsbach, s'ils faisaient cela bien. Et la Strike le ferait très bien. Pas de bavure, c'était tout à fait possible. Il suffisait de mettre toute l'équipe au pas. Heureusement que Zac s'était repris depuis le temps. Il hochait tranquillement de la tête, tout en se frottant lentement son menton barbu.

- Zac fait partie intégrante de mon équipe, commandant, bien sûr qu'il est indispensable. Bon certes, il y avait un danger certains à avoir cet homme sur le dos, surtout qu'il ne doutait pas une seule seconde qu'il trouverait toutes les irrégularités possibles, ou en tous les cas, celles que l'on pouvait trouver. Il faudrait qu'ils soient malins, plus malins que lui. Pas de problème, j'pense qu'on en est capable. Je me passe de l'ICPO, comme tous les autres.

La menace était totalement réelle. JB le comprenait parfaitement. Mais il était tentant de pouvoir balancer une plainte de harcèlement sur Ormes. Sans compter que bien se faire voir par l'allemand, permettrait aussi qu'il leur lâche un peu la grappe. Il y avait pleins de moyens de moyenner.

- Si j'en trouve, j'vous ferai signe. Avec un air tranquille, ayant le mouvement de se lever. Il ne lui faisait clairement pas assez confiance, pour lui avouer quoi que ce soit.On a fini? Oui, il avait toujours cette mauvaise habitude d'anticiper les ordres des hauts gradés, pour les tourner en bourrique.

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« Les adultes font ce qu’ils veulent, à condition que disparaître était bien l’intention d’Ileana. Tant qu’on ne la retrouvera pas, on ne le saura pas. Et puis, personne ne souhaite disparaître sans raison », rétorqua Hans, sur un ton qui ne laissait pas place à la discussion. Tant qu’Ivan Zarova et Lars Wilanowski estimaient qu’elle était disparue, et bien il faudrait la retrouver. Que Lemoine soit d’accord ou pas. « De toute façon, je préfère que votre attention soit focalisée sur les anarchistes plutôt que sur Ileana. C’est peut-être bien eux qui l’ont, après tout ». Hans en doutait, mais il ne fallait écarter aucune piste. De plus, il y avait bien d’autres raisons de mettre leur mettre la main au collet.

Une chose était certaine : il n’aurait jamais le temps d’essayer le «tip» du Français, même s’il l’avait voulu, tant le nouveau commandant avait du pain sur la planche. « Ne soyez pas désolé pour moi, Lemoine. J’ai eu une jeunesse bien remplie », déclara-t-il, laissant en suspens le sous-entendu. Il s’était assagi depuis longtemps, mais l’adolescent athlétique, riche et beau garçon qu’il avait été avait suffisamment charmé et été charmé. Surtout quand on est loin de ses parents, à parcourir le globe pour aller de compétition en compétition. Il n’y avait sans doute plus que Zenon et Caleb pour se souvenir de cette époque!

Mais Hans n’était pas un nostalgique. Il préférait être vieux et sage et jeune et sot, mais surtout, il préférait se concentrer sur le présent. Maintenant qu’il rendrait Sanders à la Strike, celle-ci avait intérêt à faire un excellent boulot. Lemoine était désormais averti des conséquences si ce n’était pas le cas. Hans haussa les épaules. « Je ne vois rien de plus à ajouter. Vous pouvez sortir. Tenez-moi au courant de vos avancées surtout. Bonne chance… » Il allait en avoir besoin.

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Le Français et l'Allemand
Hans n'avait pas tort, certes, les gens devaient disparaître parce qu'ils le souhaitaient. Mais un adulte pouvait disparaître, sans avoir envie d'être retrouvé. Le Français se doutait bien que la disparition de Max était inquiétante, ce qui mettait en branle la police. Il fallait qu'il trouve le moyen de pouvoir la faire disparaître pour de bon, que tout le monde l'oubli, qu'elle puisse vivre sa vie tranquille, sans que plus personne ne viennent l'emmerder. Il était suffisamment tête de mule, pour finir par trouver un moyen.

- Vous avez raison.

Autant mettre un terme à cette conversation, pas besoin de trop attirer l'attention du commandant sur ce sujet. Puis il hochait lentement de la tête. Ouais, les forces étaient plus importantes pour trouver ceux qui avaient attaqués cette ambassade. C'était un peu inquiétant de voir un groupe armé comme ils l'avaient été, réussir à entrer aussi facilement dans un bâtiment officiel. Autant dire que tout le monde avait augmenté la protection des bâtiments et des gens. Ils étaient dangereux et prêts à faire beaucoup, pour tenter de se faire entendre.

Imaginer ce mec un peu plus vieux, qui faisait tourner les têtes des filles, amusa quelques instants Jean-Baptiste, qui marquait la remarque d'un nouveau sourire. S'ils avaient été fait pour s'entendre, il lui aurait sans doute posé des questions. Pour le coup, il levait juste une main en l'air, pour dire qu'il n'insisterait pas.

Puis il était temps de finir, le commandant ne le retenait plus, lui rendait Zac. Parfait, ils allaient faire du bon boulot, comme ils savaient si bien le faire.

- Bien, Commandant. Le saluant alors d'un petit salut militaire. Certes, c'était sans doute un peu fait pour le chercher, mais le salut était, quant à lui, parfaitement exécuté. Après tout, Lemoine était un ancien de l'armée, un homme qui avait fait partie de l'élite, pas un mec avec qui il fallait trop jouer au malin, finalement.

La porte du bureau claquait, un message était envoyé à toute l'équipe, il était temps de se mettre à bosser. Sérieusement.

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