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[CLOS] La vengeance, ce plat qui se mange chaud | Edward Hammer
Javier Gutierrez
La vengeance,
ce plat qui se mange chaud

La vengeance est un plat qui se mange froid. En l’occurrence, c’était plutôt tiède que Javier voulait la manger. Voire carrément chaude. Cela faisait à peine quelques heures que son connard de voisin lui avait jouer son dernier coup, et il n’était pas vraiment d’humeur à patienter. Ce con l’avait enfermé dans son appartement. Pire, il lui avait démonté la poignée depuis l’extérieur. Très intelligent et pas du tout dangereux. D’autant qu’il n’avait pas été seul, et l’idée de voir Vanessa blessé par la faute de cet abruti ne faisait que rendre son humeur plus noire. Heureusement pour tout le monde, ce fut Margarita qui vint revisser le tout dès que l’américain se rendit compte de la problématique.

Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour remonter la poignée de porte. Ni pour calmer Javier, aidée par Vanessa, malgré la mention de la drogue. Il n’irait pas lui refaire le portait tout de suite. Ce qui ne l’empêcha pas lui de se prendre une tape derrière la tête quand il eut l’outrecuidance de demander subtilement s’il s’était passé quelque chose entre eux. D’un, ça ne le regardait pas. De deux, c’était simplement la même qu’avec lui quand il rentrait rond comme un coin. De trois, petit con.

Pour autant, Margarita avait beau l’avoir calmé sur le coup, s’il y avait bien un défaut majeur chez cet homme c’était bien sa rancune. Elle était tenace et parfois même quelque peu disproportionnée. Cela ne manquerait sans doute pas d’être le cas cette fois-là. Car il fallait l’avouer, l’idée qui lui était venue était stupide, très très stupide même, mais la vendetta personnelle qu’il commençait à nourrir s’il voulait jouer au gamin, ils pourraient être deux à jouer à ce jeu-là. Et Hammer avait un défaut qui ne faisait pas partie de ceux de Javier : il était pudique. Le texan comptait bien en jouer.

C’est pourquoi, alors que la nuit était tombée depuis déjà plusieurs heures et que l’horloge affichait maintenant deux heures et quart du matin, il se trouvait derrière son ordinateur portable à faire défiler un site bien particulier. A côté de lui se trouvait un repas désormais froid et à peine touché, ainsi qu’un dossier qui avait fini par tombé sur le sol. Seule la cigarette qu’il tenait entre ses lèvres était encore un élément extérieur auquel il prêtait encore une quelconque attention. Et encore, avec les années, le mouvement était devenu si mécanique qu’on ne pouvait pas réellement encore parler d’attention.

Quel était donc ce site internet qui accaparait ainsi toute sa concentration ? www.afriendforlife.org. Et si vous vous demandiez sur quoi ce site pouvait bien porter, il suffisait de savoir qu’il l’avait trouvé en cherchant « sex doll » sur Google. La raison d’une telle recherche dans une humeur de représailles ? La réponse était simple, il avait l’intention d’en commander une pour son charmant voisin. A voir comme il pouvait être coincé, c’était le cadeau empoisonné parfait. Surtout quand il s’aperçu qu’il pouvait choisir l’option « Fier d’avoir une amie pour la vie » qui consistait à recevoir le paquet dont le packaging ne laissait aucun de doute sur le contenu du colis. Pire encore, le livreur se devait de présenter la demoiselle en silicone « Nancy » à son nouveau maitre. Même pour Javier cela aurait surement fini par devenir gênant. C’était donc parfait.

Lorsqu’il fallut rentrer l’adresse de livraison, le Texan envisagea de pousser le vice au point de l’envoyer sur son lieu de travail mais même lui avait des limites. Il voulait se venger, pas détruire complètement la carrière de son voisin. Après tout, s’il l’atomisait tout de suite avec la bombe nucléaire où serait le fun de cette petite guerre ? Il se contenta donc de l’adresse de l’appartement voisin, avec un petit mot d’amour : Mal baisé. Avec un peu de chance, il serait là pour être témoin de la livraison.

A l’idée, il se mit à rire comme un ado. Hammer avait ce don de le rendre plus puéril qu’un gamin, en plus d’être tout de sa faute. Après tout, c’était lui qui avait la guerre avec son chewing-gum. Et à être mesquin, ils pouvaient également être deux. Ce qui serait le cas le surlendemain pour Javi puisqu’il s’agissait-là du jour prévu pour la livraison de son beau présent.

A sept heures tapantes le surlendemain, le facteur était là à sonner chez le Dr. Hammer. Et clairement, ils n’avaient pas menti sur le packaging. En grosses lettres rouges on pouvait y lire sur le côté « Une amie pour la vie, GO HARD ! ». Le devant contenait une sorte de vitre, comme pour les poupées Barbie, qui laissait entrevoir la tête de ladite poupée pour adulte. C’était parfait. Pour autant, l’agent se garda bien de sortir sur son palier. Pour le moment du moins. Mais que ne donnerait-il pas pour voir le visage de ce connard quand il ouvrirait la porte.

▬ Dr. Edward Hammer ?

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06.06.22 20:57
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Edward Hammer
Edward était de repos. S’il avait fini tard, il avait au moins la satisfaction d’avoir deux jours où il pourrait se la couler douce. La veille, il n’y avait pas eu du coup foireux. Attentif, Ed’ était pourtant resté en alerte… presque déçu qu’il ne se passe rien. Puis la sonnerie de son appartement avait retenti. Ed’ était encore en train de dormir. Il mit du temps à se lever. Le médecin enfila rapidement un pantalon et se rendit jusqu’à sa porte d’entrée. Orion le suivait, content de voir son maitre enfin debout.

Décoiffé au possible, Hammer ouvrit la porte. Il eu un moment de silence. Il regarda le livreur, le… truc qui se trouvait à côté… puis re-regarda de nouveau le vendeur. Est-ce que c’était vraiment une poupée à taille humaine ? Sex doll ? Hammer était confus. Avant que le vendeur puisse dire quoi que ce soit, Ed’ se recula et referma la porte sans un mot. Ce n’était pas réel. Ça ne pouvait pas être réel. Edward passa les mains sur son visage. Il était forcément en train de planer.

La sonnette se remit à sonner. Ed’ regarda son chien, le prenant témoin de l’événement. Hammer eut envie de disparaître. C’était tellement… tellement… tellement… Il n’avait pas les mots. Est-il possible qu’il reste caché dans cet appartement à tout jamais ? Totalement déconnecté de la situation, le chien était content et attendait devant la porte. Lui, il voulait aller se promener. Ed’ regarda longuement Orion. Putain. C’était pas possible de rester cacher à vie ici.

Edward ouvrit donc la porte. Il leva les mains « Stop. Ne dites rien. Juste, taisez-vous. ». Le médecin aurait presque pu garder sa constance s’il n’y avait pas l’énorme boite sur le palier. La poupée était horrible, oscillant entre le glauque et le vulgaire. Hammer n’avait certes pas une vie sexuelle très active, mais là, ça n’aidait pas du tout. Ed ramena une main sur son visage, gêné à outrance. Le médecin se sentait devenir tout rouge. Habituellement, il arrivait à garder son calme, mais là… Ed’ prit une respiration. Quelqu’un le détestait en ce monde et c’était son voisin, c’était certain. Son putain de voisin qui s’appelait Javier, Javier le connard alcoolique, dépravé, vieux et acheteur de compulsif de truc dégelasses sur le web.

« Je, je n’ai rien à voir avec ça. C’est pas possible. ». Etait-il dans un badtrip ? Normalement, ils ne prenaient pas cette forme... Hammer était bien obligé de se rendre compte que c’était réel. « C’est un canulard. ». Jamais Ed ne pourrait acheter un truc comme ça, même pour rire. « Je ne sais pas comment ça fonctionne, reprenez ce truc… et partez avec, c’est pas possible. » Non. Jamais. C’était trop horrible. Ultra gêné et rouge jusqu’aux oreilles, Ed’ ne savait plus où se mettre. Quant à Orion, l’animal était en train de faire le tour du palier, reniflant le livreur et la fameuse boite.
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06.06.22 22:01
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Javier Gutierrez
La vengeance,
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Le livreur avait l’habitude de ce genre de réactions. Les gens prétendaient être fier de leur achat, et puis quand ils le recevaient, ils faisaient comme si ce n’était pas pour eux. Des grandes gueules, mais que de l’air. Et bien que pas la plus courante, la première réaction qui consistait à lui refermer la porte au nez n’était plus vraiment une surprise pour lui. Il soupire et pris un instant avant de sonner à nouveau, toujours très calme. Il savait que parfois, il suffisait d’insister un peu. Qu’après avoir joué à l’erreur, ils finissaient par prendre leur commande. Et puis Roger, de son petit nom, avait un job à faire et les caractéristiques de Nancy n’allait pas s’expliquer toutes seules.

▬ Ça va aller, Nancy, tu vas voir, il est juste un peu timide. consola-t-il la poupée avant que la porte ne s’ouvre à nouveau.

Il allait commencer ce long discours qu’il connaissait sur le bout des doigts maintenant quand l’homme en face de lui leva la main pour couper court. C’était reparti pour un tour. Après avoir simplement tenté de l’ignorer, il prétendait maintenant qu’il n’avait rien à voir avec ça. Roger soupira à nouveau. Il ne comprenait pas pourquoi les clients ne choisissaient pas simplement le packaging discret si c’était pour jouer la comédie ensuite.

Néanmoins, un petit doute s’immisça en lui à voir à quel point l’homme pouvait être rouge et véhément. Le livreur s’essuya donc le front du revers de sa manche avant de ressortir les papiers. Relisant les informations sur le bulletin, il releva ses petits yeux sur lui.

▬ Vous êtes bien le Dr. Edward Hammer au 471B High Rd, appartement 3C ?

Alors que la situation s’éternisait, Javi, de son coté, ne put plus se retenir de sortir. Il devait voir le visage de ce petit connard qui avait osé les enfermer dans son appart, lui et Vanessa. Il voulait voir ses joues cramoisies par la gêne et sa taille rapetisser devant l’horreur que pouvait être Nancy.

Habillé d’un jean et d’une simple chemise blanche, il ouvrit sa porte comme pour se rendre au travail. Ce qu’il avait d’ailleurs bien l’intention de faire, après quelques secondes d’observations. Et il ne fut pas déçu. La scène était surréaliste. D’un côté le livreur avec sa poupée Barbie pour adulte criarde et de l’autre…. Un Edward qui ne savait plus où se foutre. Si l’agent n’avait pas su qui avait réellement fait livrer cette horreur, il aurait sans doute halluciné mais là, c’était trop.

▬ Bah alors, on se fait plaisir ? demanda-t-il, déjà hilare. Je savais que c’était pas ca, mais j’aurais jamais cru. Une préférence pour les brunettes, hum ?

Après un clin d'oeil qui échappa au livreur, il salua ce dernier avant de faire mine de se diriger vers les escaliers. Il savait qu’Hammer ne se laisserait pas faire aussi facilement, et il comptait bien là-dessus.

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07.06.22 21:19
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Et le mec se permettait de soupirer. C’était incroyable. Dans l’histoire, c’était Ed’ qui était en train de se faire emmerder un maximum, par ce pauvre type. « Oui, enfin non. C’est bien moi, mais je n’ai JAMAIS fait une telle commande. » Même sous drogue, Ed’ n’aurait jamais fait ça. Et pourtant, il était capable de faire des sacrées conneries. Son QI pouvait vraiment raser le sol. C’était bien pour cette raison que l’urgentiste ne consommait que lorsqu’il était chez lui et seul. Il devait d’ailleurs reparler à Margarita… Ed’ n’avait pas eu un comportement correct et il s’en voulait. Le niveau de gênance n’avait tout de même rien à voir avec ce qu’il ressentait à l’instant. Si la honte pouvait tuer, Hammer aurait été foudroyé sur place.

Sans en demander l’autorisation, Ed’ prit le papier des mains du vendeur. C’était bien écrit son adresse. Ce n’était pas une erreur. C’était une action délibérée. Une action pour le nuire et qui venait forcément de son connard de voisin. Javier qui sortait de chez lui comme par hasard juste à ce moment là et qui, comme par hasard, était déjà en train de rire. Bientôt il y aurait un tarif de groupe pour que tout le monde se foute bien de sa gueule.

Ed’ se recula d’un pas et posa une main sur son visage. Il n’y avait plus assez de mot pour dire à quel point il se sentait mal à l’aise. Hammer avait été croyant et si Dieu existait, là, Ed’ aurait bien voulu une petite aide. Bien décidé à ne pas laisser filer son connard de voisin, le médecin l’attrapa par le bras. « C’est trop facile là. ». Au comble de la gênance, Edward commençait à perdre ses mots. Javier était en train de réussir à le faire balbutier. « Tu, tu, ne peux pas dire ça. Ni commander un tel truc horrible à mon nom. ». Cramoisie, le cœur du médecin battait beaucoup trop vite. Il se sentait particulièrement humilié. La vengeance allait être terrible, à la hauteur de ce qu’il était en train de lui faire subir. Hammer l’interpella, lui demandant de l’aide « Javier ?! ». Allait-il vraiment le laisser galérer avec cette horrible situation ?

Pendant ce temps-là, Orion avait fini de faire son tour. Il renifla le livreur pour finalement se rapprocher de Javier, tout content de découvrir qui était cette personne…
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07.06.22 22:32
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Le livreur, qui s'était fait arracher son bulletin de livraison des mains, observait maintenant l'interaction entre les deux hommes. Le brun au fort accent américain ne semblait pas excessivement surpris de voir ce qu'avait commandé son voisin. Il semblait seulement amusé de découvrir qu'il préférerait les brunes. Si ce n'était pas la une preuve que la commande était juste ! On lui l'a faisait pas à Roger. Un détective hors pair à ses heures perdues.

Alors que Javier allait enfin les laisser régler leurs petites affaires, ce qu'il imaginait allait être un spectacle en soit, il fut rattrapé par l’allemand. Et s’il s’était attendu à ce que ce dernier ait une réaction, il n’aurait pas cru qu’il irait au contact. Après tout, il avait plutôt l’air d’être du genre à aboyer. Son regard se porta sur la main qui tenait maintenant son bras avant de revenir sur le visage de son propriétaire. Propriétaire qui semblait avoir du mal à articuler sa pensée devant le piège que lui avait tendu l’américain. Oh il n’avait pas le droit ? Pourtant il l’avait fait. Son cadeau ne lui plaisait donc pas? Et s’il haussa d’abord les épaules, le cri de détresse qui suivit le décontenança légèrement. Hammer devait vraiment être au bord du gouffre pour demander ainsi de l'aide à Javi. Et la pitié, ou peut-être un peu de culpabilité gagna ce dernier. Peut-être que le calvaire du blondinet avait assez duré.

En tous les cas, même si une partie de Javier jubilait d’avoir réussi à mettre à ce point le médecin en échec, il soupira. Il avait beau le trouver insupportable, il allait lui sauver son lard. Après tout, c’était un peu de sa faute, même s’il n’y était pour rien dans le balai qui semblait faire office de troisième jambe à l’urgentiste.

Se retournant complètement, il s’approcha du livreur et vint se poser devant lui. Il ne put s’empêcher de jeter un œil à la boite et grimaça. Il se demanda s’il n’avait peut-être pas poussé le bouchon un peu loin. Quoiqu’il en soit, il mit sa main sur ses hanches. C’était une position qu’il prenait naturellement pour négocier. En partie parce qu’elle lui donnait un air nonchalant. De l’autre parce que c’était là qu’il portait son badge, comme ce beau matin. Il savait que l’insigne pouvait avoir tendance à rendre les gens plus compréhensif, et il savait en jouer. Toujours dans les limites de la loi, bien évidemment.

L’agent n’avait pour autant pas eu l’intention d’intimider le petit Roger mais ce dernier sembla se replier légèrement sur lui-même. Il n’avait pas l’habitude d’avoir en face de lui des gens sur d’eux. En général ses clients étaient soit heureux de son arrivée, soit rouge comme des briques, mais jamais décontractés.

▬ Monsieur Hammer ici présent voudrait révoquer sa commande et en demander le retour. expliqua-t-il simplement. Vous savez comment c'est, maintenant que y a un témoin de son achat, il perd sa bravoure. ne put-il pas s’empêcher d’ajouter. C’était vraiment plus fort que lui. Pourriez-vous nous donner les documents à remplir ?

Il était poli mais la main qu’il tendit au livreur ne laissait pas tellement lieu à la discussion. Résigné, il sortit les papiers de sa sacoche, et les transmit à l’américain qui à son tour les remis à Hammer avec un « de rien » silencieux. Une fois les mains libres, Javier s’accroupit pour saluer le chien qui s’était approché de lui. Il avait toujours eu un faible pour les animaux et ceux-ci le lui rendaient bien. Orion ne semblait pas déroger à la règle.

▬ Vous êtes des monstres à jouer comme ça avec les sentiments de Nancy.[/color] fit remarquer le livreur alors qu’Edward remplissait les documents.

Javier allait ouvrir la bouche pour rétorquer quelque chose quand la porte en face d’eux s’ouvrit à son tour. La jeune femme qui apparut dans l’encadrement de la porte s’arrêta net dans sa course et retira son casque pour observer la scène qui se présentait à elle. Son attention se porta un long moment sur la poupée pour adulte, alternant de temps en temps sur les autres hommes présents. Finalement, elle se tourna vers l’urgentiste, au bord du rire.

▬ C'est pour tes fameux cours d'anatomie ? lui demanda-t-elle, secouée par des spasmes d’hilarité.

Elle se doutait bien de ce qu’il se jouait en vérité sur son palier mais la plaisanterie était bien trop tentante. Tout comme elle ne put pas s’empêcher de discrètement foutre un coup à un Javi qui venait d'exploser de rire et dont elle savait pertinemment qu’il devait être l’auteur d’un tel coup fourré.


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08.06.22 14:57
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Edward Hammer
Si Edward avait appelé à l’aide, c’était bien parce qu’il était au bout de ses moyens. Arrêter une plaie abondante, réaliser un massage cardiaque… Tout ça, il savait faire, mais là… là… Le médecin se sentait dépassé. Qu’allait-il faire de cette horrible poupée ? Il fallait qu’elle quitte le palier et qu’elle reparte avec le livreur. Tout autre scenario était impossible. Hammer n’aller certainement pas la balader dans le métro.

Pendant un horrible instant, Edward eu l’impression que Javier allait le laisse se débrouiller. Et pendant ce cours laps de temps, l’urgentiste eu la révélation que si son voisin ne l’aidait pas, alors il allait le faire chier. Mais là, Hammer ne passerait pas par quatre chemins et trouverait le moyen de lui faire ingérer des laxatifs. Au mieux, il en mettrait dans les dolipranes de ce connard de voisin. Mais Javier - le connard alcoolique, dépravé, pervers et acheteur de compulsif de truc dégelasses sur le web – sembla faire preuve d’un peu de courage et d’enfin prendre ses responsabilités. Heureusement pour lui. Autrement, Ed’ aurait été absolument sans pitié avec lui.

Au mot bravoure, Edward se recula et mit de nouveau les deux mains sur son visage. Si la honte pouvait tuer, il serait mort une deuxième fois à cet instant. C’était à la limite si le bout de ses oreilles ne s’étaient pas mises à le brûler. Le médecin ne savait pas s’il était rouge pivoine, brique ou autre nuance, mais ce qu’il savait, c’était qu’il était bien cramoisi. Ce n’était pas une problématique liée à la sexualité, l’urgentiste avait une certaine habitude à voir des gens claudiquer avec des trucs dans le derrière qui ne devrait pas être là, mais plus liée à sa propre vie privée. Hammer était extrêmement pudique vis-à-vis de lui-même, il n’avait envie de rien partager. Javier avait réussi à le mettre dans une situation où il se sentait vraiment très mal à l’aise.

Edward récupéra la feuille et lança un regard mis-reconnaissant mis-noir à Javier. A cet instant, Hammer le détestait… Cordialement. Son voisin n’était pas un connard à 100% du temps, il avait des moments de faiblesses ; comme à l’instant. Le médecin prit rapidement de quoi noter et remplit au plus vite ce document. Il fallait que tout ça s’arrête. Le cœur de l’urgentiste allait avoir besoin de se reposer. Ed’ entendit clairement le commentaire de l’horrible livreur. La poupée, Nancy, était toujours glauque et vulgaire. Il fallait être sacrément tordu pour aller sur ce genre de site et pour en acheter… Mais comment Javier avait pu trouver ça ? Et qu’il y avait autre dans les abysses dans son historique. Questions que Ed’ ne souhaitait pas connaître les réponses.

La porte s’ouvrit et Magarita resta quelques instants à les regarder. Au vu de la situation, il était légitime que l’information mettre du temps à montre jusqu’au cerveau. Alors qu’Edward pensait que c’était impossible, le sentiment de honte l’écrasa encore un peu plus. Est-ce qu’il s’était mis… Torse nu devant elle ? La dernière fois, Margarita l’avait aussi aidée à revenir dans son lit. Leur discussion leur revient en mémoire. La jeune femme était en train de rire tout ce qu’elle pouvait, accompagné par Javier qui s’était de nouveau mis à rire. Ed’ se sentait presque paralysé par la situation, c’était trop pour lui. Son esprit le plus rationnel rendit tout de même le papier à l’horrible livreur. Habitué à ne pas être contre dit, le médecin ouvrit la main du livreur, remit le papier et referma les doits dessus. Cette fois, c’était bon. Il allait repartir avec cet horrible monstre, cette poupée sexuelles absolument ignoble. L’horrible bout de plastique n’allait pas rester sur le palier.

A la réplique de Magarita, Edward posa son regard sur le sol. Il commençait à en avoir mal à la tête de tout ça, presque à se sentir mal. Pourtant Hammer sentit que quelque chose avait été atteint en lui. La scène était ridicule et absurde. C’était n’importe quoi. Il se sentit rire, un rire nerveux qui sortait du fonds de ses tripes. Des larmes aux rires ou des rires aux larmes, Edward ne savait pas bien ce qui avait démarré. L’urgentiste riait sincèrement. C’était rare et cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas ri de cette manière.
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11.06.22 0:08
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Contrairement à ce que Hammer voulait bien croire, Javier était loin d’être un connard. Il l’avait simplement cherché et il l’avait trouvé. Très fort. Pour autant, il lui arrivait d’avoir des moments de faiblesses même quand son intention était d’en faire voir de toutes les couleurs à son sale gamin de voisin. Après tout, il était déjà passé du blanc au rouge vif, l’agent estimait qu’il avait gagné le round. C’était donc satisfait qu’il était venu à son secours. Ce qui lui valut tout de même un regard noir du blondinet mais ce que le petit Orion salua en reconnaissant le Texan comme un nouvel ami, à voir comme il était heureux de sa présence et ses caresses.

Néanmoins, si la situation semblait s’arranger pour un Edward qui remplissait les documents aussi rapidement qu’il le lui était possible, elle chuta à nouveau. Il ne fallait jamais sous-estimer la propension du karma à sortir une pelle pour creuser quand on touchait le fond. La porte qui s’était ouverte en face avait laissé apparaitre une Margarita qui, après le choc initial, ne put s’empêcher de taquiner l’urgentiste. Ce qui, bien entendu, retira à Javier les dernières onces de sérieux qu’il lui restait. Il n’avait pas manqué la remarque, se demandant l’espace d’une seconde s’il y avait un sous-entendu plus profond à celle-ci, mais pour le moment c’était l’hilarité qui l’emportait sur la curiosité.

Et bientôt quelque chose de surprenant se produisit. Hammer se joignit à eux. Son rire était légèrement hystérique mais il semblait sincère. L’absurdité de la situation avait dû enfin le frapper derrière les épaisses couches de honte et de gênes qu’il avait éprouvées. Il pouvait remercier son connard de voisin pour la dose de rire. C’était bon pour la santé.

Remettant Nancy sur son diable, Roger prit la poudre d’escampette, outré qu’on se moque ainsi de sa petite protégée. Les gens n’avaient plus aucune honte. Dans quel monde vivaient-ils ?

A la vue de la boite disparaissant derrière les portes de l’ascenseur, il fallut encore quelques bonnes minutes aux deux hispaniques pour retrouver leur calme. C’était un calme précaire mais au moins ils pouvaient de nouveau respirer convenablement. Ce qui permit à la plus jeune de lancer une dernière remarque alors qu’elle se remettait en route pour ne pas arriver en retard en cours.

▬ Je crois que ce round-là, c’est Javi qui l’emporte. conclut-elle, en redonnant une tape au dit gagnant qui arborait un sourire satisfait. C’était tout ce qu’il avait voulu. Et il l’avait eu.

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13.06.22 19:34
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La victoire était pour Javier. Edward ne pouvait que s’incliner. Mais si son connard de voisin avait gagné le point, il n’avait pas gagné la guerre. Et Hammer n’était pas quelqu’un qui aimait perdre. Il allait lui rendre coup pour coup.

Pendant quelques instants, l’urgentiste avait sérieusement envisagée l’utilisation de laxatif. Mais c’était un coup à envoyer l’homme aux urgences. Puis Edward avait eu connaissances de fait divers mémorable… Hammer n’était pas assez méchant pour en arriver là. Pas encore du moins.

C’était donc avec cette préoccupation en tête que le médecin rentrait chez lui. Il était 20h passé, le temps que le transfère d’information se fasse et que Ed’ prenne le métro, quand ce dernier passa devant le restaurant. Hammer n’y mangeait que rarement, mais il savait surtout que c’était le lieu où travaillait Margarita. Son regard traina sur l’intérieur, jusqu’à y voir Javier avec sa nouvelle conquête. Ce mec était définitivement un dépravé.

Hammer fit un discret signe à sa voisine tout en continuant son chemin. Edward jeta une main dans sa poche à la rechercher d’un nouveau paquet de cigarette, quand il retrouva une petite boite. L’objet lui était totalement sorti de la tête. Les urgences étaient un monde à part, un concentré du meilleur et surtout du pire de la société. Il était donc naturel que cela soit le théâtre de nombreuses scènes de vie. Aujourd’hui, c’était une jeune femme qui avait déboulé aux urgences pour lancer une bague de fiançailles (et sa boite) à la tête de son fiancé. Le médecin avait tout d’abord craint que cela dégénère, mais ça c’était terminé à des cris et des larmes. Ne sachant pas trop quoi faire du bijou, Hammer l’avait récupéré pour le mettre dans sa poche, le temps de savoir ce qu’ils pourraient en faire. Mais les consultations s’étant enchainées, cela lui était totalement sortit de la tête.

La bague dans les doigts, Edward eut une idée totalement folle. Bête aussi. Mais bon, est-ce que faire livrer une horrible poupée sexuelle était intelligent ? Non. Alors Hammer pouvait bien s’abaisser à ce niveau. Ed’ fit demi-tour. La situation risquait de le mettre mal à l’aise, mais ça valait coup pour emmerder son putain de voisin. Déjà sur le moment, puisque cela lui casserait son coup, mais aussi sur le plus long terme. C’était machiavélique. Et idiot, mais Ed’ mit de côté ce point. Après, si nécessaire, il avait de bonnes excuses, comme celle d’avoir fini une longue journée de travail. Pour ce qui était de la drogue, Hammer n’avait encore rien d’actif dans les veines.

Edward entra dans le restaurant et s’avança jusqu’à Javier. Si Hammer utilisait mal ses compétences sociales, il restait plutôt un bon comédien. Aux urgences, c’était une compétence nécessaire. Le médecin posa doucement sa main sur l’épaule de son connard de voisin, mais avec le sourire, il le salua « Hello… ». Il fit un signe de la tête à la personne en face « Mademoiselle. ». Le cœur battant, mais ne pouvant plus reculer devant sa connerie, Edward fit descendre sa main sur le bras de Javier, puis se recula afin de se mettre à genoux. « Je voulais te garder la surprise, mais je n’en suis pas capable… Javier, tu es l’homme que j’aime » Mais surtout un connard de voisin, vicieux, dépravé et alcoolique. « Veux-tu m’épouser ? ». Ed eu un sourire sincère, fière de sa connerie.

Alors, qui était le plus surpris là ?
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Javier avait gagné cette bataille. Peut-être même avait-il gagné la guerre. Après tout, il se demandait ce que pourrait bien faire son connard de voisin après une telle attaque. Il doutait qu'il puisse faire pire, se demandant si l'urgentiste abdiquerait aussi facilement. Après tout, Nancy était une bombe nucléaire qui avait surtout été un moyen de dissuasion plus qu'une réelle déflagration. Et puis, l'agent pourrait toujours trouver pire à faire si le blondinet ripostait. Et cette fois la bombe lui exploserait au visage. Pas comme celle-ci, qui avait été désamorcée, plus proche de l’avertissement qu’autre chose.

Pour autant, le plaisir du Texan se lisait sur son visage. Il était fier de sa connerie. Il était heureux d’avoir remporté une si belle victoire. Et c’était donc presque en sifflotant qu’il s’était rendu au travail. Murphy, son coéquipier tenta de lui extorquer les raisons d’une telle bonne humeur mais Javier ne lâcha rien d’autre que le fait qu’il avait enfin rabattu le caquet a son connard de voisin. Il ne se voyait pas vraiment expliquer ce qu’il avait fait pour cela en plein open-space, car si Murphy connaissait l’animal, ce n’était pas encore le cas de certains de leurs collègues. Il fallait rester professionnel.

La journée, qui avait pourtant si bien commencée, ne fit qu’aller de mal en pis. Tant et si bien que c’est en trainant des pieds qu’il s’accouda à l’une des tables du restaurant au pied de leur immeuble où travaillait Margarita. Il n’aurait pas dit non à un verre d’alcool mais le poulet que servait l’établissement était sans doute une meilleure idée. Et l’étudiante trouva aussi, lui apportant rapidement sa commande habituelle.

Il avait beau être fatigué, il ne lui fallut pas longtemps pour remarquer les regards discrets d’une autre cliente. Ils ne restèrent pas timides longtemps cependant après que Javier ait lancé un sourire charmeur dans sa direction. C’était peut-être de ça dont il avait besoin pour faire remonter le niveau de la journée. Un bon exutoire physique. Et comme si le Destin semblait du même avis, elle lui demanda rapidement si elle pouvait se joindre à lui.

La conversation allait bon train, pour ne pas dire que les deux interlocuteurs se faisaient du rentre-dedans à peine dissimulé, quand la cloche de la porte tinta. Se retournant pour voir qui entrait, plus par habitude qu’autre chose, il fixa un moment l’urgentiste qui les saluait. Un sourire satisfait étira ses traits au souvenir de sa victoire du petit matin. Il allait lui demander s’il avait eu des nouvelles de Nancy mais fut interrompu par une main qui avait saisi son bras. Légèrement surpris, il haussa un sourcil avant de voir l’allemand mette un genou à terre. A cet instant, plusieurs têtes se tournèrent vers eux, toutes excitées par ce qui allait sans nul doute se passer.

Et si la situation semblait limpide pour tout le monde, l’américain ne put s’empêcher de s’entrucher avec sa propre bave lorsque les mots échappèrent de la bouche de son salaud de voisin. Ce connard ! Il attrapa son verre d’eau pour essayer de faire passer la quinte de toux qui le secouait maintenant. Alors qu’il reprenait sa respiration, son regard trouva celui de la demoiselle que Javi avait bien eu l’intention de mettre dans son lit pour y voir l’horreur mélangé à l’excitation.

▬ Oh mon dieu, je suis désolée ! Si j’avais su que vous étiez pris, je ne vous aurais pas fait des avances comme ça ! se confondit-elle en excuse avant de les regarder, attendant la réponse avec des étoiles dans les yeux.

Les lèvres du Texan se pincèrent avant de laisser échapper un soupire frustré par ses narines. Passant la main sur son visage un instant, il regarda l’autre homme avec un regard noir avant d’avoir une idée. Il voulait jouer à ça ? Ils allaient être deux. Et il allait lui faire regretter d’avoir casser son coup. Il l’avait prédit, la prochaine fois exploserait au visage de Hammer.

A côté d’eux, les badauds s’impatientaient. Une petite vieille l’incita même à dire oui. Il n’allait pas se faire prier. Lui aussi n’était pas mauvais comédien, aussi prit-il son plus beau sourire ému. Il se leva, mettant ses mains sur sa poitrine, hochant de la tête, avant d’ouvrir grand ses bras.

▬ Oui. fit-il, prêt à recevoir ce baiser qu’il savait le blond incapable de donner. Ah, ces gens qui ne savaient pas aller au bout des choses…

Derrière son comptoir, c’est Margarita qui manqua de s’étouffer pour la deuxième fois en l’espace de quelques minutes. Abuela n’allait pas en revenir !

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15.06.22 22:06
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Edward Hammer
Edward appréciait ce moment. Son regard posé sur le ricain, il n’en perdait pas une miette. C’était amusant de le voir se décomposer, réaliser, puis de lancer un regard noir. Si l’on pouvait tuer avec des yeux, probablement que le médecin serait mort sur place. Mais ce n’était pas le cas. Son sourire s’étira d’autant devant cette mine déconfite. C’était mérité, tellement mérité ! Hammer profitait du moment. Javier s’était bien foutu de sa gueule, là ce n’était qu’un juste retour des choses. Surtout que même si le médecin perdait des plumes dans l’histoire, il savait pertinemment que Javier allait en perdre beaucoup plus.

Hammer s’était attendu à toutes les réactions, de la plus positive à la plus violente. A ce stade, certain aurait pu en venir en main, mais Javier ne le fit pas. Au lieu d’un simple non – ce qui aurait avantagé Ed’, avouons-le – le ricain répondit par un oui. Tout le monde avait les yeux braqués sur eux. Hammer sentit son cœur s’accélérer. Son moment de bravoure s’envola et il se maudit intérieurement : ce mec le poussait à faire des trucs vraiment très con tout de même. L’urgentiste se releva doucement. Edward ne pouvait que s’en prendre à lui-même. Tout en bougeant, il prit une respiration. Dans son métier, Hammer était parfois amené à voir des trucs vraiment dégueulasse et pour cela, il était nécessaire d’avoir un calme à toute épreuve. Edward prit donc clairement sur lui. De toute manière, tout était faux dans cette scène. Le médecin n’en avait aucun doute. Il était hétéro et n’avait aucune envie d’avoir quelqu’un dans sa vie ou autre. Hammer était très bien comme ça. Puis, c’était tellement satisfaisant de mettre Javier en échec que l’effort en valait le coup.

Edward s’approcha et posa sa main gauche sur l’avant-bras de son connard de voisin, puis la main droite sur la joue de ce dernier. Le médecin était pragmatique. Sa main gauche permettait de s’assurer que Javier ne ferait pas trop de connerie, et sa main droite permettait de jauger la distance. Ce n’était pas le moment de lui foutre un coup de boule… Même si cette idée fut tentante. Vraiment tentante. Mais il y avait trop de témoin et Ed’ risquait de se faire mal. Une idée traversa furtivement l’esprit du médecin. Pour avoir une telle moustache, fallait vraiment être un pervers.

Contraint par la situation, mais surtout par ses propres décisions, Edward s’avança et embrassa son connard de voisin. C’était un baiser timide, pudique, mais bien réel. Son cœur battait bien trop vite, lui faisant perdre la constance qu’il avait tout de même réussi à conserver. Le médecin sentit le rouge lui monter aux joues. Une épaisse couche de gène commençait à naitre sur sa peau, absolument pas contre carré par son côté le plus rationnel.

Hammer jeta un coup d’œil derrière lui et vit que la place était libre. La femme avec a qui Javier faisait du gringue avait pris la poudre d’escampette. C’était une victime collatérale de ce moment de débilité profond, mais génial, pour emmerder de connard de voisin. Le plan restait tout de même machiavélique.

Le médecin prit donc place à la table. Il posa ses coudes, une main tenant son propre menton. Edward le regardait avec un sourire plein de foutage de gueule. Il demanda « Alors… heureux ? ».
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Javier Gutierrez
La vengeance,
ce plat qui se mange chaud

Les demandes en mariages avaient le don d’attirer l’attention de tous les badauds. Mieux – ou pire – encore, ils se sentaient en droit de participer, comme si la réponse et la joie leur étaient également dues. Et si cela avait été au désavantage de Javier qui avait vu son plan pour la nuit s’envoler en excuses, c’était maintenant le problème de Hammer. Il avait joué avec le feu et le retour de flamme était déjà présent en la personne d’un Gutierrez les bras ouverts, attendant son baiser. Ou plutôt à ce que l’urgentiste en face de lui se dégonfle et admette une nouvelle fois sa défaite.

Ceci n’arriva pas.

Avec tous les yeux braqués sur eux, l’américain observait l’autre homme se relever et s’approcher. Avec une main sur sa joue et l’autre sur sa main, il s’attendait encore à le voir se déballonner alors même qu’il enregistrait la légère présence de lèvres contre les siennes. C’était discret, presque imperceptible mais ce con avait été jusqu’au bout. Javier était à la fois surpris, impressionné mais toujours irrité par le coup de connard que son salaud de voisin venait de réussir lui faire.

C’était fair-play mais l’Agent était à la fois têtu et un peu de mauvaise foi, mais surtout rancunier. Il allait lui faire payer. Et pourquoi pas maintenant. D’autant plus que l’autre remuait le couteau dans la plaie. Désormais assis à la place de la ravissante demoiselle qui n’avait pas semblé insensible à ses charmes, il osa même lui demander s’il était heureux. Quel connard.

A côté d’eux, la petite grand-mère qui l’avait incité à dire oui émit un son déçu avant d’ajouter :

▬ C’est tout ?! Mais soyez pas gênés, mes petits !

Et c’est ainsi qu’une idée germa dans l’esprit de Javi. Il n’était pas heureux, pas tout à fait. Il savait que Edward était sorti très loin de sa zone de confort, ses joues cramoisies en témoignaient, aussi allait-il le pousser encore plus loin. Qu’est-ce qu’était quelques kilomètres de plus, après tout ? N’était-ce pas lui qui avait cherché ? Si. Et comme d’habitude, il avait trouvé l’Américain.

Il allait donner au peuple ce qu’il veut.

▬ Pas tout à fait.

S’approchant de l’urgentiste, il se pencha, retenant le pan de sa veste en posant sa main sur sa propre hanche. Son autre main vint trouver le menton du médecin, le forçant à le regarder dans les yeux. Le regard de Javier était un de défi. Il lui demandait silencieusement ce qu’il comptait faire maintenant, avant de continuer leur petit jeu où Edward le pudique était presque sûr de perdre. Les deux hommes préféraient tomber tout deux que de laisser l’autre gagné et c’est ainsi que l’agent se retrouvait pour la deuxième fois ce jour à joindre leurs lèvres. Il ne fut pas un connard au point d’être plus invasif mais ce baiser était nettement moins furtif. Après tout, des deux, c’était assurément lui qui avait le plus d’expérience, et cela se sentait.

Il se redressa ensuite avec un sourire de diable. Il savait qu’il avait entrainer Hammer dans sa chute, et c’était suffisant pour lui pour ce soir. Au moins n’était-il pas le seul à perdre. Prenant un morceau de poulet qui restait dans son assiette, il mordit dedans, pas le moins du monde gêné par ce qui venait de se passer. Le seul nuage noir au-dessus de sa tête actuellement était l’idée de se dire qu’il n’aurait personne pour chauffer son lit ce soir. Peut-être appellerait-il Vanessa ?

▬ Tu gagnes ce round. reconnut-il, avant de continuer. Mais le prochain sera pour moi.

Et sa vengeance serait terrible.

Avec un clin d’œil il quitta le restaurant avec un signe de la main pour Margarita. Cette dernière lui rendit, avant de lancer un dernier regard à Edward. Une seconde plus tard, elle sortait son téléphone pour envoyer un SMS à Abuela :

Tu vas jamais croire ce qu’il vient de se passer !


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17.06.22 18:28
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Edward Hammer
Les petites vieilles avaient le don de le foutre dans la merde.

Ce fut la première pensée d’Edward en entendant la petite mamie parler. Surtout que Javier était loin d’être abattue. Hammer avait pensé que l’action arriverait à mettre ko, mais même pas. Le médecin eut un moment de panique, n’osant pas plus bouger lorsque Javier lui saisit le menton. Edward sentit son cœur se mettre à battre de plus en plus fort. C’était un message visuel, de défi, et l’urgentiste n’avait aucune envie de perdre le point.

Si le baiser du médecin avait été particulièrement fugitif, ce n’était pas le cas de Javier. Edward avait désormais le visage cramoisi. Hammer vit à peine le sourire de son voisin, ayant laissé son regard se perdre sur le sol. Ed’ avait ramené les mains sur son visage, ayant absolument le besoin de se cacher derrière quelque chose. A cet instant, le médecin aurait de nouveau voulu disparaître. Hammer avait la terrible sensation que sa cage thoracique allait s’ouvrir et se déverser sur la table. Écrasé par un intense sentiment de gène, Ed’ ne savait plus où se mettre. C’était idiot. Il se sentait vraiment très con devant cette situation.

Edward avait au moins la satisfaction d’avoir son adversaire qui lui reconnaissait le point, mais à quel prix ? Hammer était cramoisie, gêné à l’extrême. Il vit Javier sortir. Ed se cacha de nouveau sous ses mains un instant, le temps de reprendre une respiration nécessaire. C’était n’importe quoi. Il avait perdu le fil. Sans plus attendre, Edward se releva et sorti du restaurant en trombe. Hammer marchait rapidement, comme s’il était poursuivi par une bête sauvage.

Le médecin rentra dans l’immeuble et montra les escaliers quatre par quatre. Il ouvrit rapidement la porte de son appartement, avant de pouvoir enfin rentrer et s’offrir le luxe d’être seul. Edward se posa directement contre la porte de l’entrée, au sol, une main sur le cœur. Orion était venu spontanément, faisant la fête à son maitre. Le médecin était confus. Il aurait dû savourer sa victoire, pourtant, il y avait un gout très amer dans cette histoire. Ed’ avait besoin que son cœur se calme. Il ramena finalement la main sur son visage, puis sur sa propre bouche. Il se sentait sourire. Pourquoi ? Dans la confusion la plus totale, Orion profita que son maitre soit au sol pour lui lécher le visage. L’action eu le mérite de faire réagir Edward. « Non ! pas le visage !!! Orion ! » Le chien se recula, tout à fait conscient qu’il n’avait pas le droit de faire ça, mais tout de même bien content. Cela fit rire le médecin. Ce dernier retrouva ses esprits. Quand même, sur ce coup, il avait bien eu Javier ! Le point était pour lui !

Edward fit une caresse sur la tête du chien. Content, Orion se releva finalement pour se dépêcher d’attraper sa laisse et la ramener au médecin. Il y en avait un qui ne perdait pas le nord.
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