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[CLOS] signaler un suspect - Inspecteur Wittelsbach
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Hans Wittelsbach


Jours, maintenant des semaines, que Maxyne a été kidnappée. La presse locale ne parle quasiment plus de l’attentat de l’Ambassade, moins encore de la disparition de la fille d’un ambassadeur. Londres est en train de passer à autre chose, comme toute cité qui passe d’une catastrophe à une autre. Peterson sait que bientôt la police se devra de mettre fin à l’enquête, quitte à la classer sans suite. Ce ne sera qu’une énième affaire non résolue dans les annales. Une énième femme dont on oubliera le nom et l’existence.

Mais, Rebecca n’est pas capable de faire pareille. Elle pense régulièrement à l'infirmière. Elle se demande ce qui s’est passé. Si seulement Max est encore en vie ? Bien entendu la comptable a cherché à avoir des informations directement à la source. Elle se retrouve à chaque fois face à un mur. Après tout, elle ne fait pas partie de la famille de la Serbe. Personne n’a à lui donner des réponses… Comment savoir ce qu’il en est ? L’impuissance est un sentiment avec lequel la syndicaliste cohabite très mal.

C’est finalement un très mauvais rêve qui décide Becca à passer à l’action. La vision de la jeune femme, enterrée dans les bois, hante son esprit. Impossible de l’ignorer. Alors, un coup de fil au service pour annoncer qu’elle prend sa matinée en urgence. Rebecca tente de regrouper tout ce qu’elle peut sur le suspect qu’elle a en tête. L'imprimante fonctionne à plein régime pour dresser le portrait de Lars Wilanowski. Le mari de la disparue a montré des signes clairs de maltraitances. Il aurait pu profiter du chaos pour…

Rebecca se rend donc à New Scotland Yard sans avoir pris rendez-vous. Le dossier sous le bras, elle arrive à proximité du bâtiment. Il ne faut pas qu’elle se dégonfle. Peut-être va-t-elle accuser un innocent. Mais, s’il est coupable et qu’elle n’a rien fait, le remord restera jusqu'à la fin de ses jours. Une fois passé les sas de sécurité, la jeune femme se rend devant la borne d’accueil.

-" Bonjour. … Je viens pour apporter des éléments à une enquête. La disparition de Maxyne Jørgen… La fille de Zarova. " Le dossier atterrit sous le nez de l’agent d'accueil. Comme toute bonne déléguée, Peterson ne vient jamais les mains vides. Son visage démontre en effet qu’elle ne repartira pas sans avoir eu un entretien avec un policier. Elle est prête à faire le piquet, rappeler la loi, négocier. -" Par la loi, nous sommes tenus d’apporter assistance à personne en danger. Donc prenez ma déposition. " Si les forces de l’ordre ne la prennent pas au sérieux, Becca ira voir le journaliste qui a recueilli son témoignage. Lorsqu’il est question de vie ou de mort, il est impossible d’être dans de la demie-mesure. Il est hors de question que Maxyne disparaisse dans l’indifférence générale. -" Alors ? "



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11.06.22 19:46
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Hans Wittelsbach
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Hans décrocha le téléphone pour répondre à l’agent d'accueil.

- Ja?
- Bonjour commandant. Nous avons la visite d’une personne qui prétend avoir des infos concernant la disparition de Maxyne Jorgen.

Hans plissa les sourcils.

- Qui est Maxyne Jorgen? En quoi ça concerne ma division?
- Elle a dit Maxyne Jorgen, la fille de Zarova.
- … Vat. Très bien, amenez-là moi dans mon bureau, je prendrais sa déposition.
- Tout de suite commandant.

Il raccrocha le téléphone. Il le fixa d’un air perplexe, sourcils froncés, en essayant de comprendre ce qu’il avait manqué. Zarova n’avait qu’une fille : Ileana. C’était elle qui était portée disparue. Pas Maxyne Jorgen, peu importe qui elle était. Pourtant, quelqu’un prétendait le contraire…

Cette personne avait peut-être l’esprit dérangé. Peut-être confondait-elle l’une de ses connaissances avec la fille du Serbe. Tout de même. Si l’agent l’avait appelé c’est qu’elle avait dû être insistante, puisqu’il était bien au courant qu’on ne dérangeait pas le commandant pour rien.

Néanmoins, en ce qui concernait Ileana, ils manquaient cruellement de pistes. Rien que pour ça, Hans était prêt à écouter ce que cette personne aurait à dire. Si ses propos étaient incohérents, il la déplacerait en cellule de dégrisement et appellerait les services sociaux.

L’agent toqua à sa porte, et fit entrer une femme brune d’une trentaine d’année, à première vue saine d’esprit. Entre ses mains se trouvait même un dossier. L’Allemand se leva pour accueillir la dame et remercia l’agent, qui quitta la pièce. « Bonjour, je suis le commandant Wittelsbach. Navré, on ne m’a pas dit votre nom. Vous êtes madame…? », demanda-t-il avec un sourire poli. Hans désigna le siège devant lui, et il se déplaça vers sa théière placée derrière lui pour remplir sa tasse. « Asseyez-vous, je vous en prie. Du thé? ».

La dame face à lui lui semblait moins dérangée que prévu. Et puis, ce dossier… Il ne saurait dire si c’était inquiétant ou pas. « Alors, vous dites avoir des informations sur l’enlèvement de la fille d’Ivan Zarova, c’est cela? Vous savez qu’elle s'appelle Ileana, pas Maxyne, n’est-ce pas? » Dérangée ou pas, il fallait avouer que, les faits dit à voix haute, cette personne semblait surtout peu crédible. L’identité d’Ileana n’était pas vraiment secrète. On l’avait vu dans les journaux, plusieurs témoins l’avait vu et entendus lors de la soirée à l’ambassade. Bref, le fait de sa personne était incontestable.


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Rebecca pu entendre la perplexité de l’interlocuteur au bout du fil. Elle n’en montra rien au policier. Elle garde son visage hermétique à toute interprétation. Les informations qu’elle avait à fournir ne devaient pas circuler. Tant pour la sécurité de “ Ileana” que pour celle de la famille de Peterson.

Elle lança un coup d'œil par-dessus son épaule, regarda l’agent refermer la porte du bureau. Ensuite ses yeux se posèrent sur le commandant Wittelsbach. Un commandant pour prendre une simple déposition. Becca ne s’attendait pas à ce qu’un gardé de la chaîne hiérarchique prenne le temps de l’écouter. " Peterson. Rebecca Peterson. " Elle observa le siège et vint s’y asseoir. " Sans sucre et sans lait. Merci. " On ne refuse pas le thé d’un Anglais, en particulier lorsqu’on ouvre une négo- une discussion.

D’abord, la jeune femme déposa le dossier sur le rebord du bureau. Classé par ordre chronologique et avec la même assiduité qu’un dossier monté pour la défense d’un salarié. Rebecca est une femme consciencieuse qui prend le temps de faire correctement les choses. Dans un premier temps, elle avait envisagé de confier son travail à la Justice. Mais autant la corruption que la lenteur de ses représentants l’en avaient dissuadé. " Oui. " Elle fit coulisser sa veste pour la retirer. " Je veux enregistrer cette conversation. " Becca leva son smartphone et le posa sur la table qui les séparait bien en évidence.

Par réflexe, elle lança un regard en direction de la caméra de sécurité. Le voyant rouge indiqua qu’elle était allumée. Rebecca regarda l’heure à la pendule et la mémorisa mentalement. " Vous êtes sous le secret professionnel. Si je retrouve ces informations dans les médias, je saurais d’où cela vient. " Malgré un désir de plus en plus ardent de se confier, Peterson avait conservé ces soupçons pour elle.

" Voilà ce que je sais commandant Wittelsbach. " Rebecca croisa les mains. " J’ai rencontré cette femme alors qu’elle s’appellait Maxyne et qu’elle était infirmière. C’est lors du gala à l’ambassade que j’ai découvert que c’était une autre identité. " Le policier pouvait maintenant enlever cet air perplexe de son visage. " Au cours des derniers mois, j’ai rendu des visites à Maxyne à l’ambassade de Serbie. " Moins de fois qu’elle ne l’aurait voulu. Malheureusement, Rebecca devait mesurer ses actions et limiter les risques. " Tout indique qu’elle a été séquestrée dans cet endroit contre son gré. " Le commandant saurait faire les corrélations qui s’imposent.

" Ce n’est pas tout. Son mari… Lars Wilanowski ? Je l’ai rencontré à plusieurs reprises. " Rebecca inspira à fond. Elle se pencha vers son interlocuteur. " Monsieur, cet homme est dangereux. " Un prédateur a un certain regard. Becca avait appris à les repérer dans le milieu du travail. Ces hommes qui aiment faire du mal aux autres et plus spécifiquement aux femmes. " Je le soupçonne de maltraitance envers Maxyne. Cela fait longtemps. " L’Anglaise secoua doucement la tête. " Je me suis abstenue de le signaler par respect pour la volonté de Maxyne. Mais… Maintenant elle a disparu… " Si cette piste n’était pas la bonne soit. Au moins aurait-elle était mise à l’attention des personnes compétentes. Peterson pourrait être en accord avec elle-même. Peut-être que Maxyne serait retrouvée.

" J’ai regroupé tout ce que j’ai trouvé sur cet homme dans le dossier. Vous devriez enquêter sur lui Commandant. " Surtout, trouver la femme disparue avant qu’il ne soit trop tard pour la sauver.



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30.06.22 19:22
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Ah! Une femme de goût, au moins, se dit Hans en lui servant le thé. Premièrement, mettre du lait ou du sucre dans du thé était un sacrilège sans nom, et deuxièmement, si peu de gens appréciait l’arôme délicat du thé blanc, Hans y ayant prit goût lors de ses premiers jeux olympiques, à Seoul, en 1988. Comme les sushis, et la cuisine asiatique en général.

Le thé posé devant Peterson, Hans s'assit derrière son bureau. Il l’observa poser son dossier, qui semblait étonnamment détaillé. Tant mieux. Lui aussi, appréciait l’ordre. Peu de choses étaient aussi satisfaisantes qu’un dossier bien classé. Quand elle demanda à enregistrer leur conversation, Hans haussa les sourcils. Alors qu’il croyait avoir fait entrer une journaliste dans son bureau, il se détendit, lorsque Peterson affirma justement vouloir éviter que ses informations se retrouvent dans les médias. «… Faites », dit-il, plus vexé qu’il n’aurait dû l'être. Quel dommage que les citoyens ne fassent même plus confiance à la police. À un commandant de police! Toutefois, il n’avait rien à cacher, et il n’allait certainement pas parler de cela à la presse.

Heureusement, le commandant oublia rapidement son égo froissé. À chaque nouvelle révélation prononcée par Peterson, Hans se redressait dans son siège. C’était donc pour cela qu’elle l’avait appelé Maxyne, comprit-il. Maxyne et Ileana seraient une seule et même personne, d’après les dires de Peterson. Non seulement ça, mais son mari l’aurait séquestrée à l’ambassade de Serbie. L’avantage des ambassades, en effet, était que n’entrait pas qui veut. Pratique pour les séquestrations, mais il fallait d'abord y croire.

Et Hans n’était pas certain s’il y croyait.

Comme pour mieux absorber toute l’information que Peterson venait de lui confier, Hans bu une gorgée de thé. Commençons par le mari. « Je dois interroger monsieur Wilanowski sous peu, d’ici quelques jours peut-être. Dans les cas d’enlèvement, on soupçonne toujours le mari en premier, mais dans les circonstances, cela n’a pas encore été fait », admit-il. Dans cette enquête, les premiers intervenants avaient supposé qu’Ileana s’était fait enlevée par les anarchistes. C’était une possibilité, mais Hans n’y croyait que de moins en moins. Pourquoi kidnapper la fille d’un diplomate sans demander de rançon? Pourquoi l’épargner elle, et tuer tous les autres?

Ce que lui apportait Peterson ouvrait peut-être une autre possibilité. Sur son bureau, Hans croisa les mains devant lui. « Alors, pour revenir à cette histoire de prénom… Vous me dites qu’elle était infirmière. Donc si je vais à l’hôpital, et que je présente la photo d’Ileana à ses collègues infirmières, elles me diront que c’est Maxyne, c’est ça? » Il devait tout de même vérifier qu’il existait bien une Maxyne Jorgen, en dehors de ce qu’affirmait Peterson, car pour l’instant, elle était la seule à avoir apporté ce fait.

« Qu’est-ce qui vous fait croire que Maxyne a été séquestrée par son mari? Vous a-t-elle suggéré de quelconque manière qu’elle n’était pas libre de ses déplacements? Ou que son mari était violent envers elle? ». Sur ce point, il fallait quelque chose de concret. Des impressions pouvaient être révélatrices de certaines choses, mais elles n’étaient souvent pas suffisantes. Toutefois, lorsque Peterson dit s’être abstenu de signaler le comportement du mari par respect pour la volonté de Maxyne, Hans ne put s’empêcher de soupirer, mais également de pencher malgré lui en faveur de ce que Peterson disait. « Si seulement vous l’aviez fait », rétorqua Hans. Cela lui faisait penser à son amie Gretel, qui avait si longtemps protégé son mari, alors qu’il la frappait. Maxyne, peut-être, était dans une situation semblable, manipulée et vulnérable. Si seulement, en effet, Peterson avait signalé tout cela à la police, ils n’en seraient pas là.

À ce moment, Hans ouvrit son ordinateur pour prendre des notes. Le dossier que Peterson avait monté serait en effet utile pour la suite. Du moins, l’allemand l’espérait. « Vous étiez à l’ambassade ce soir-là. Avant l’attaque, Maxyne avait-elle un comportement normal, selon vous? » Un comportement inhabituel pourrait suggérer toutes sortes de choses. Aussi elle était bel et bien séquestrée, peut-être en a-t-elle profité pour se sauver pendant le chaos. « Qui étiez-vous, pour Maxyne? Une amie? », demanda-t-il finalement, en pianotant sur son clavier.



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Rebecca se redressa sur la chaise. Elle était sidérée d’apprendre que son retard n’en était finalement pas un. L’enlèvement remontait à plusieurs semaines. Un temps beaucoup trop long pour lambiner. -" Ah! Alors faites-le. Je vous assure qu’il est dangereux. "

-" Non. " Si seulement cela avait été aussi simple! Becca aurait commencé par là avant d’aller à la police. -" Elle exerce en libérale. " Prenant le commandant à partie, elle poursuivit dans son raisonnement. -" Ca va dans le sens de ne pas vouloir se faire repérer. Pas vrai ? " Il allait abondait dans ce sens. Tout ceci apparaissait comme logique. En fait, tout paraissait de plus en plus logique maintenant qu’elle en parlait avec quelqu’un.

-" Je ne viendrais pas ici si je n’étais pas sûre qu’il y a quelque-chose. " Mais c’est comme dans le travail. Les personnes malveillantes savent se cacher. Les victimes développent des stratégies pour rester invisibles. -" Elle ne m’a pas dit explicitement : “Mon mari m’empêche de sortir”. Il y avait toujours des gardes avec nous. Je n’ai pas réussi à la voir seule. … Mais ça aussi c’est suspect. Quel homme normal fait surveilelr sa femme en permanance. A moins de vouloir l’intimider ? " Rebecca ressent le besoin de bouger. Elle se leva d’un bond.

-" Dans mon travail, je vois régulièrement des personnes dans ce genre de situation. Je sais ce que je dis commandant. Maxy… Ielena n’était pas en sécurité avec cet homme. Il m’a menacé moi et ma fille quand j’ai commencé à montrer ma méfiance devant lui. " Elle faisait les cent pas sur une ligne imaginaire. Sous son crâne, elle se repasse sa visite à Maxyne et leur conversation. Les quelques phrases échangées le soir du gala de charité. -" J’aurai dû rester avec elle. " Elle fait brutalement face à son interlocuteur. Un poing serré par les remords. -" Au gala, j’aurai dû rester près d’elle. " Les choses se seraient peut-être passées différemment. Peut-être que Lars n’aurait pas osé intervenir avec des témoins.

Maintenant, Peterson a surtout envie d’aller voir Lars sur le champ et de lui faire avouer les choses. La question du policier attire finalement son attention. -" Aussi normal que possible. Elle a proposé qu’on se fasse un dîner ensemble quelques jours plus tard. Pour parler en toute tranquillité. " Les images lui revenaient au fur et à mesure qu’elle les invoquaient. Elle s’avança et posa ses deux mains à plat sur le bureau. -" Elle a écourté notre conversation avant que je puisse lui poser des questions précises. Elle regardait régulièrement en direction des gardes. Comme quelqu’un qui redoute quelque-chose. "

Le cœur de Rebecca manqua de défaillir. Ses yeux s'aggrandirent. Son esprit bouillonna. -" Pourquoi est-ce que vous employez le passé ? ! " Cet homme savait-il ce qui était arrivé ? Lui cachait-il des choses ? Sinon pourquoi parler au passé ? Max… avait elle été ? -" Vous savez quelque-chose ? Dites-le moi ? Elle a été retrouvée ? C’est ça ? " Le visage de la syndicaliste se décomposa brusquement. -" J’arrive trop tard… " Le teint livide, autant que la voix blanche, Becca fixait l’inspecteur avec horreur.


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03.07.22 16:46
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Cette Maxyne pratiquait donc en libérale, ce qui n’arrangeait rien. Bien sûr, à cause de cela, elle se trouvait moins en contact avec les gens, hormis ses patients. « Je vous l’accorde, mais ça complique le problème quant à la confirmation de son identité. Il me faut des preuves que Maxyne et Ileana ne sont qu’une et même personne. Je peux toujours faire une demande au Bureau de l’état civil s’ils ont un dossier à son nom ». Le plus facile aurait été que d’autres personnes puissent confirmer ce que disait Peterson, mais il devait faire avec ce qu’il avait, c’est à dire peu.

Hans écouta Peterson poursuivre sa déposition. Elle répondait à ses questions, et était vraisemblablement de bonne foi. Effectivement, un mari ne fait habituellement pas surveiller sa femme par des gardes. Bref, Wilanowski semblait hostile à toute intervention extérieure, d’après ce qu’affirmait Peterson. Jalousie? Peut-être. Inquiétude? Peut-être aussi. Hans appréhendait de plus en plus l’interrogatoire qu’il devrait mener auprès du mari d’Ileana. « De quoi vous a-t-il menacé? Pour ça, vous auriez pu porter plainte, n’est-ce pas? Vous aviez peur de lui, ou vous ne faites confiance à la police que lorsqu’un malheur s’est déjà produit? » Ce n’était que lorsqu’Ileana n’était disparue que Peterson s’était finalement décidé à venir les voir. Vraiment, c’était regrettable. « Remarquez, il n’est pas trop tard pour le faire, si vous voulez ».

L’attitude d’Ileana lors de la soirée ne laissait pas Hans penser que son kidnapping était prémédité, ou plutôt, qu’elle avait prévu de s’enfuir. Quelqu’un qui planifie des soirées pour le futur n’est pas quelqu’un qui à l’intention de disparaître bientôt. Hans pouvait donc écarter cette théorie. Vraisemblablement, Ileana avait été enlevée contre sa volonté.

« Quoi? Non, on ne sait pas où elle est. Si elle est vivante ou pas non plus, remarquez. C’est comme le chat de Schrödinger. Est-il, ou n’est-il pas? Pour le moment, c’est la même chose pour Ileana. J’espère qu’elle est en vie, évidemment », souligna-t-il en buvant son thé. « Ne faites pas attention à mes temps verbaux, madame Peterson, j’ai d’autres questions à vous posez. Ces gardes, qui surveillaient Ileana, croyez vous que son mari les a engagés pour empêcher Ileana de sortir de l’ambassade, ou pour empêcher quelqu’un d’y entrer, et faire du mal à Ileana? Si elle a bel et bien changé de nom, je me doute qu’elle avait une bonne raison de le faire, mais laquelle? Ileana n’a jamais expliqué ce qui s’était passé, le soir où elle a été «retrouvée morte», il y a des années. A-t-elle été kidnappée? A-t-elle changé de nom pour échapper à son agresseur? Est-ce que Wilanowski la protège de cet agresseur, ou est-il lui même l’agresseur? Je ne veux rien écarter tant que nous n’aurons pas une piste sérieuse. Puis, même si Wilanowski était responsable de la disparition d’Ileana, pourquoi la protéger de gardes, dans ce cas-là? Pourquoi la faire disparaître le soir du gala, avec tous ces témoins potentiels, plutôt que de le faire à n’importe quel autres moments, où il se trouvait seul avec elle? Pour moi, ça ne tient pas la route ».

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Hans Wittelsbach
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Peterson demeura muette. Qu’aurait-elle pu répondre à l’inspecteur ? Quoi de plus que ce qu’elle venait de lui dire ? Pour elle, l’identité de la femme était une certitude. Mais, si ça ne suffisait pas à la police, eh bien qu’ils fassent l’enquête. -" " Elle marmonna. -" Il faut bien commencer quelque part. "

Le poils se hérissent sur la nuque de l’Anglaise. -" … Vous n’êtes pas obligé de faire de l’ironie avec moi. Merci. " Ce ton ne lui plaît pas. Cet homme ne la connaît ni d’Adam, ni d’Eve. Il se permet de porter un jugement. Cela est déjà insupportable sur le lieu de travail. Inutile de le subir quand on est dans l’espace public. Qui plus est un service public là pour protéger les citoyens. -" Je n’ai plus ses mots exacts. Cela remonte à plus d’un mois. Sur le coup, je pensais surtout à Maxyne et à comment l’aider. "

Cette fois, impossible de se retenir de commenter. -" Pardon, vous comparez une femme en danger avec une expérience scientifique ? " Décidément, l’humour de l’inspecteur est loin d’avoir l’effet escompté. Non. Ce serait même l’effet opposé. Rebecca se demande si elle a bien fait de venir au commissariat. Ce type ne veut même pas faire attention aux mots qu’il utilise ! Un policier national… -" Doucement… " C’est comme si un robinet venait de s’ouvrir brusquement. Il n'arrive pas à calmer le débit de parole. Alors, Becca s’accroche pour essayer de suivre ce raisonnement.

-" Vous partagez pour avoir mon avis ? Je ne suis pas policier. Je ne tiens pas à faire le travail à votre place. Je n’en sais rien de ce qui a motivé quoi, quand. " Oui, le dialogue est un peu court-circuité par des émotions négatives. Mais, cela n’empêche pas la trentenaire d’être honnête. Ce n’est pas à elle de faire des hypothèses. -" Je ne sais pas qui est l'employeur de ces gardes. Ça peut-être le mari, comme l’ambassadeur, comme la Serbie ? Tout ce que je sais c’est qu’ils étaient plus effrayants que du staff ordinaire. " C’est un indicateur comme un autre.

-" Ma théorie c’est qu’il s’en ait pris à elle… Je ne vais pas commencer à élucubrer. Vous allez en faire quelque-chose de ma déposition oui ou non ? " Si cet entretien ne sert à rien autant que la syndicaliste le sache. Il y a d’autres personnes à soliciter pour avoir un coup de main. Et non, en effet, ceux-là ne portent pas d’uniforme.


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08.07.22 20:18
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Bon, bon, bon…

Peu impressionné par la réaction offusquée de Peterson, Hans serra les lèvres pour retenir un soupir. « Je dirais plutôt que c’est une expérience de pensée », nuança le commandant, d’un air vaguement suffisant. « J’y vois une ressemblance et je ne vois pas quel est votre problème avec mon analogie ». Une expérience célèbre d’ailleurs. Vraiment pas de quoi être choqué. De plus, le parallèle avec Ileana était flagrant. Rien ne prouvait non plus qu’elle était réellement en danger. C’était une possibilité, mais il ne fallait pas écarter la possibilité de la fugue. Surtout si Wilanowski avait été un mari aussi violence que le prétendait Peterson. « De plus, c’est vous qui avez mal interprété mes paroles… J’utilisais le passé seulement pour dire “avant l’enlèvement”. Pas avant sa mort. Si Ileana nous avait quitté, je n’aurais pas pris la peine de vous poser toutes ces questions… ».

Vraiment, on ne peut plus rien dire! Comment avoir des discussions sérieuses avec des gens comme Peterson, hyper émotives et choquées pour un rien. Hans termina son thé blanc, et tout en continuant de taper à son ordinateur, il répondit à la trentenaire « Oui, bon, je réfléchissais tout haut. C’est seulement que rien n’est clair dans cette histoire. Heureusement, vous nous donnez une piste », dit-il, sans quitter des yeux son écran. En terminant de tout taper, il fit un récapitulatif de ce que Peterson venait de lui raconter. Ileana s’appelait donc aussi Maxyne, elle avait peut-être été séquestrée par son mari mais certainement surveillée par des gardes. Wilanoski était peut-être violent et certainement menaçant.

Hans énuméra tout ceci à Peterson. « Permettez? », demanda-t-il en ouvrant le dossier qu’elle avait monté sur le Serbe pour le feuilleter. L’héritier de la riche famille Serbe Wilanoski, une famille dont les activités restaient floues, mais qui se tenait toujours très près des politiciens, comme Zarova. En même temps, la Serbie n’est pas connue pour être le pays le plus démocratique. Le mariage avec la fille de Zarova, Ileana, n’était donc que peu surprenant. Entre les deux familles, il y avait là une alliance claire et nette. Puis, à la nuit de noces, Ileana s’était évanouie dans la nature, vraisemblablement morte, jusqu’à ce qu’on la retrouve ici, à Londres.

Le commandant referma pensivement le document, et cette fois, il garda ses réflexions pour lui-même. Cela l’agaçait au plus au point, mal Hans penchant de plus en plus en faveur de l’hypothèse de ce satané Lemoine, ce Français insupportable. Néanmoins, même si elle s’était volontairement enfuit, Zarova l’avait signalé comme personne disparue, alors Scotland Yard devait agir. D’autant plus qu’une ambassade ne devait normalement pas être violée.

Si Ileana a vécu ici pendant des dizaines d’années sous le nom de Maxyne, elle devait bien s’être fait des amis, des amants, avoir eu plusieurs patients… Pourtant, seule Peterson se présentait à lui aujourd’hui. « Vous ne savez pas si elle a des amis, des collègues ou autres ? Des personnes en qui elle avait confiance? ». Bref, des personnes qui auraient pu l’héberger et la cacher en attendant que la poussière retombe.

Peterson donnait l’impression de connaître Ileana en surface seulement. Hans n’était même pas sûr qu’elles soient amies. Pourtant, il était clair que la trentenaire tenait à aider la disparue, peut-être à cause du poids écrasant du remords. « Je vous promets qu’on fait tout ici pour découvrir ce qui s’est passé. Avec les informations que vous m’avez donné, j’ai bon espoir qu’on la retrouvera. Et ne croyez pas que c’est une formule vide, je le pense vraiment. La ville est plus petite qu’on ne le croit… », déclara-t-il. Elle était même parfois trop petite. « Avant de vous faire signer votre déposition, ya-t-il autre chose? »


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Hans Wittelsbach
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Les yeux de Peterson furent deux canons braqués sur le policier. La femme pris le temps de formuler sa pensée avant de parler. -" Pas étonnant que vous ne perceviez pas le souci. " Mais ce n’était ni l’endroit, ni le moment d’entrer dans une conversation à propos de la construction de la société et des rapports entre classes sociales. Tant mieux! Ils étaient là pour parler de la sécurité de Maxyne. -" Si vous le dites. " Rebecca n’alla pas plus loin, préférant couper court avant que cela ne dérive.

Elle repoussa le dossier vers M. Wittelsbach. -" C’est pour vous. Je me suis fait une copie numérique. "Autant que la matière soit là où elle serait utile.

Ils n’allaient pas très loin. La piste était fragile. C’était quelque peu désespérant. Surtout si la police n’avait rien de plus… Rebecca annona négativement de la tête. -" Non. " Les filles n’ont jamais parlé de leurs cercles respectifs. Elles avaient toutes les deux leurs raisons. -" J’ai son numéro de portable perso. … Vous pouvez faire des recherches avec, non ? " Maintenant avec les comptes des réseaux sociaux et compagnie, la police pouvait tout retrouver. L’Anglaise attrapa un post-it sur le bureau pour noter la suite de chiffres. Les messages vocaux, les SMS étaient sans réponse depuis des semaines. Peut-être que la jeune femme s’en était débarassée ? Peut-être que ses ravisseurs le lui avaient pris ? Enfin, l’enquêteur trouverait les réponses…

Y avait-il autre chose à ajouter ? Peterson scruta son vis-à-vis en silence. Elle inspecta son esprit, sa mémoire, à la recherche d’un oubli. Elle ouvrit le dossier pour attraper la feuille manuscrite. Une liste de points à aborder ici. Est-ce qu’ils avaient parlé de tout ? -" Je ne vois rien de plus. " Ce qui était frustrant. Mais, que pouvait-elle faire de plus ? L'infirmière avait si bien protégé ses secrets.

L’inspecteur a quand même parlé d’une piste. Il allait probablement aller interroger le Serbe. -" Vous allez me tenir au courant. Oui ? " Il était évident que Becca voulait connaître les suites de cette investigation.


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13.07.22 21:20
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Le numéro de téléphone cellulaire. En voilà une information utile, se dit-il en acceptant l'offre de Peterson. « En effet! Si elle l’a toujours sur elle et qu’elle répond, on pourra savoir où elle se trouve au moment de l’appel ». Entre autre évidemment. Bref, ils feraient une cherche complète sur les activités récentes et anciennes d’Ileana. Plus ils en sauraient, ils auraient de chance de la retrouver.

Mis à part cela, il semblait que ce soit tout ce que Peterson ait à lui donner, mais c’était déjà beaucoup. Hans révisa une dernière fois la déposition, puis l’imprima en plusieurs copies, avant de la faire vérifier par Peterson, afin qu’elle certifie tout ce qui se trouvait dans sa déposition. Il ne lui restait plus qu’à signer le tout. « Je vous tiendrais au courant si quoi que ce soit bouge dans le dossier, mais soyez patiente ». Il espérait la retrouver vite, mais il ne voulait rien promettre à personne. Pas tant qu’il n’aurait pas quelque chose de solide. « Merci de votre aide, madame Peterson… Et navré du quiproquo qu’il y a eu tout à l’heure ».

Il ne l’était pas vraiment. Après tout, c’était elle qui avait mal compris. Toutefois, il fallait savoir rester poli, surtout quand on nous apporte des informations aussi précieuses. Maintenant, l’enquête commençait réellement.


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Hans Wittelsbach
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