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Stop, Hammer time ft. Edward
Hans Wittelsbach
Stop, Hammer Time ft. Edward
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Hans n’était techniquement pas le supérieur de Javier ou de son coéquipier. Ces deux-là faisait partie de la DEA, organisation pour laquelle Hans avait le plus grand respect, puisqu’il avait régulièrement collaboré avec elle, de son temps à l’AMA. Il avait même travaillé avec Javier, qu’il avait évidemment trouvé insupportable au départ, avec son nom imprononçable et son attitude cowboyesque. Cependant, l’Allemand avait fini par apprécier cet homme aux manières franches, avec qui il partageait le même sens de la justice et de la droiture. Bref, Hans pouvait même dire qu’il lui accordait désormais une confiance aveugle, et peu de gens l’avait. Ainsi, lorsque Hans était entré dans ses nouvelles fonctions à la division du crime organisé, il n’avait eu aucun scrupule à laisser Javier enquêter dans sa ville pour retrouver Salamanca. Après tout, le Texan agirait selon la loi.

Qu’il croyait…

Et là, c’était presque pire que la Strike. Les deux idiots étaient entrés sans mandat dans un bâtiment, s’étaient battus avec un inconnu, et les voilà maintenant blessés, inutiles, incapables de faire leur boulot uniquement parce qu’ils ont manqué de patience. Et s’ils croyaient profiter de quelques jours d’hospitalisation pour être tranquilles et charmer les infirmières, ils avaient tort. Le savon que Hans allait leur passer serait plus rude encore que n’importe quel coup de bouteille de vodka sur le crâne.

À la réception de l’hôpital, Hans fit flasher son badge auprès des réceptionnistes. Il fallait bien que son statut lui serve à quelque chose. Elles lui indiquèrent la chambre des deux grabataires, et Hans s’y rendit sans tarder.

Hans détestait les hôpitaux. L’odeur plus ou moins constante d’eau de Javel dans les couloirs, les ronronnements des machines qui maintenaient tout un tas de monde en vie, les gémissements et les toux rauques… Au moment où il se demandait quelle personne saine d’esprit pouvait apprécier travailler dans ce genre d’environnement, il aperçut un visage familier. Hans fronça les sourcils, et la mémoire lui revint.

Le petit de Gretel avait grandi. Ou vieilli. Mais il arborait toujours cet air sérieux, trop sérieux pour son âge. Il avait vécu plus de choses que ce la plupart des gens vivent dans toute leur vie. Lui et ses soeurs également. « Edward? », lança-t-il à l’adresse de celui-ci. Il avait promis à Gretel de le retrouver, et voilà qu’il le croisait ici de façon tout à fait fortuite! Sa mère serait ravi de savoir qu’il allait bien. Ou du moins, à première vue. « Comment vas-tu? Tu te souviens de moi j’espère? ».

Hans aurait été vexé que ça ne soit pas le cas. Il avait toujours aidé son amie quand il le pouvait, et quand elle acceptait bien son aide. Maintenant que Gretel remontait doucement la pente, Hans ne voulait pas la laisser tomber. Même s’il brûlait d’envie de rappeler à Javier qu’il n’était pas dans le Far West, le Texan pouvait attendre à plus tard. « Scheisse! Ça fait longtemps! Je passais seulement pour rappeler à certains collègues que je ne veux pas de leur méthode douteuse dans cette ville. Ils ont débarqué dans un bâtiment sans mandat et se sont battus, puis blessés, avec une bouteille de vodka apparemment! Enfin, connaissant mon collègue, je trouve ça plutôt ironique, mais passons, ils peuvent attendre. Toi, qu’est-ce que tu deviens? La dernière fois que je t’ai vu, c’était aux funérailles ». Celles de sa soeur cadette. La pauvre petite. « Est-ce que tu vas mieux, depuis?»


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Hans Wittelsbach
Hans Wittelsbach
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13.07.22 4:20
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Edward Hammer
Docteur venait de terminer la passation d’information. Les urgences étaient encore calmes et Hammer avait bien l’intention d’en profiter pour aller voir son connard de voisin. Gutierrez allait pouvoir sortir de l’hôpital si tout allait bien et sous l’autre condition de se tenir à carreau. Ce con était capable de faire péter ses points, Hammer allait devoir surveiller ça. Au vu des cicatrices, il était évident que Javier en avait vu d’autres… Élément qui n’était pas toujours positif. Les habitués avaient tendance à croire qu’ils s’en sortiraient toujours et que leur blessure, ce n’était rien. Ils n’écoutaient pas les consignes. Et Ed’ avait bien l’intention que Javier guérisse correctement. C’était un con, mais le médecin devait bien lui rendre la monnaie de sa pièce. Quelques semaines plus tôt, c’était bien lui qui avait évité que les conséquences funestes d’une overdose. Hammer aurait probablement dû être de mauvaise humeur, mais c’était même plutôt l’inverse. Chose qui l’étonnait lui-même.

Pourtant, alors que le médecin avait les papiers en mains, il fut interpellé. Personne, ou presque, l’appelait Edward dans cet hôpital. Le médecin se figea, se retourna et posa son regard sur la personne qui venait de l’appeler. Docteur Hammer n’eut pas de mal à l’identifier. Hans Wittelsbach était facilement reconnaissable par sa posture, son visage, sa voix. Edward était surtout surpris de le voir là. Il n’avait même rien à faire ici. Que se passait-il ? Depuis leur dernière rencontre, il s’était passé énormément de choses… Et autant d’éléments que Hammer n’avait pas envie de raconter. « Bonjour Hans. ». Encore froid, Edward avait besoin de plus d’information. Avoir une personne de son passé arriver ici était surprenant et inquiétant. Le médecin travaillait aussi pour être occupé et ne pas réfléchir à tout ça. Ed’ voulait être encré parfaitement dans le présent pour ne surtout pas pensé au passé.

Heureusement la situation s’éclaircit rapidement. Ainsi Hans était venu pour passer un savon à Javier et Murphy. La tentation de le laisser faire fut grande pendant un dixième de secondes. Mais Hammer s’était engagé à les couvrir… Et aussi, le flic savait déjà tout. Dès que Wittelsbach poserait les yeux sur les papiers d’hospitalisation, il verrait que le médecin avait noté le mensonge des deux abrutis. Ils étaient dans la merde. Edward aussi bien que dans une autre mesure. Le médecin avait du respect pour son interlocuteur. Ce dernier avait été là à plusieurs reprises pour aider sa mère dans le passé. Puis Hans était aussi intervenu pour remettre à Edward un peu de plomb dans la tête. A la période tumultueuse de l’adolescence, cela avait évité à Hammer de faire grosses conneries.

Tout à fait conscient qu’il y avait des oreilles attentives dans le couloir, Edward n’avait absolument pas envie d’avoir une conversation privée ici. Cela ne regardait pas ses collègues de travail… et Hammer n’avait vraiment pas envie qu’on lui pose des questions à ce sujet. Ici, il était seulement le médecin et cette identité lui convenait très bien.

Hammer prit appuie sur le mur pour écrier « Je rédige cette ordonnance et je serai dispo. ». Aller, une fois que Javier aurait papier, il pourrait filer. Rapidement, Edward rédigea ce qu’il avait en tête puis demanda à son interne de prendre le relais sur le dossier. Cette dernière avait conservé sa posture professionnelle, mais Ed’ voyait bien qu’il y avait de la curiosité dans ses yeux. Il espérait que June allait savoir rester discrète. Hammer n’avait vraiment pas envie de se faire emmerder au boulot avec des questions personnelles.

Cela fait, Edward sortit son paquet de cigarettes. Il expliqua « On va aller parler au calme. » Pas dans le couloir des urgences. Hammer savait aussi qu’il risquait de se faire interrompre. Il invita Hans à la suivre, puis passa par deux trois couloirs et portes pour finalement arriver à un espace extérieur. Espace qui se caractérisait par le fait qu’il était fumeur et non visible des patients. Un luxe nécessaire pour les véritables pauses. Le médecin proposa une cigarette à Hans avant de développer « Je ne t’ai pas répondu tout à l’heure, mais oui je vais bien. » Histoire qu’Edward aurait cru lui-même quelques semaines auparavant, mais après son overdose, Ed’ était bien obligé de le constaté : ça n’allait pas du tout. Hammer avait voulu arrêter de consommer, mais il ne pouvait pas. Il lui fallait de l’aide. Une aide que le médecin ne savait pas comment demander sans que cette information soit remontée aux autorités sanitaires. Il était hors de question qu’un toxicomane puisse être médecin. Ce qui était légitime. Mais pour le coup, c’était bien emmerdant pour Edward. Il se trouvait dans un cul de sac. Il allait bien falloir qu’il trouve une sortie.

Le médecin demanda rapidement « Et toi Hans ? ». Le flic avait surement vécu pas mal de chose en sept ans. Puis Edward prit le temps de fumer. Il hésita. Une question le taraudait mais il ne savait pas s’il voulait vraiment une réponse. « … est-ce que tu as des nouvelles de ma mère ? ». Était-elle encore en vie ? C’était très probablement le cas, autrement Edward aurait été au courant. Tout cela lui remuait les trippes plus que nécessaire. La journée allait être bien plus difficile que prévu.
Edward Hammer
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13.07.22 18:00
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Hans Wittelsbach
Stop, Hammer Time ft. Edward
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Bien sûr, Edward ne pouvait pas l’avoir oublié! Le jeune homme avait gardé son petit air grave, un peu retrait, observateur plus que bavardeur. Il avait l’air encore plus sérieux dans ses vêtements de médecin. Même, il avait fière allure. Si seulement Gretel pouvait le voir, se dit-il, elle serait si fière.

« Oui évidemment, fais tes affaires, je ne veux pas t’importuner », insista Hans tandis qu’Edward remplissait ses papiers. Le commandant ne voulait pas le déranger pendant son travail, mais il avait tant de questions à lui poser. D’un sourire, Hans salua l’infirmière à qui Edward venait de remettre son dossier, et suivi le médecin qui les emmenait ailleurs. « Merci de m’accorder un peu de ton temps Edward, je me doute que tu es débordé », dit-il, avant de voir le paquet de cigarettes dans la main d’Edward. Hans en fut surpris et un peu désolé. Les médecins fumeurs étaient un drôle de paradoxe dont Edward semblait faire parti. Lorsqu’il lui offrit une cigarette, Hans refusa tout net. « Non, merci. Je ne vais tout de même pas commencer à fumer à 58 ans! ». Grand sportif, Hans n’avait jamais touché à la cigarette, ni a aucune autre drogue.

Sauf l’EPO. Pendant 4 ans.

Il n’avait que 18 ans lorsque il s’était dopé pour la première fois, poussé par son entraîneur est-allemand, après sa défaite aux jeux de Séoul. Drogue encore indétectable à l’époque, la tentation avait été trop grande, la poursuite de la victoire trop forte, et son désespoir trop profond. Il avait trop donné pour perdre. Sa valeur ne tenait plus qu’à sa présence sur le podium. Autrement, il n’existait pas. Il n’était que le cadet d’un prince, condamné à l’ombre, et cela était hors de question. Alors, il s’était dopé, injecté l’EPO dans les cuisses pour faire épaissir son sang de globules rouges, s’était vu courir, sauter, nager plus vite que jamais, s’était fait réveillé au par son entraîneur qui le forçait à courir pour éviter la crise cardiaque au milieu de la nuit. Puis, il avait gagné sa médaille. Puis, son frère aîné avait découvert le cadavre d’une seringue dans sa chambre, et l’avait menacé de tout dire à la presse s’il n’arrêtait pas immédiatement le sport de compétition.

Hans ne parlait jamais de tout ça. Il avait trop honte.

40 ans plus tard, il regrettait toujours ce qu’il avait fait, mais il avait choisi un métier qui lui permettait de convaincre les gens de faire les bons choix. C’était aussi pour cela qu’il se trouvait devant Edward, et espérait lui faire comprendre que revoir sa mère était le bon choix. « Je vais bien. Je suis le nouveau commandant de la division du crime organisé. C’est pour cela que je venais voir ces deux ploucs américains. Ils ne sont pas sous mes ordres, mais on collabore avec la DEA, quand ses agents sont raisonnables ». Ploucs… le mot était un peu fort. Gutierrez faisait du bon boulot en général, mais cette fois, un boulot avait forcément sauté quelque part.

Hans sourit quand Edward demanda des nouvelles de sa mère. Cela voulait au moins dire qu’il s’en souciait un peu non? « Elle va mieux, mais tu lui manques », dit-il en croisant les bras sur son torse. « Je sais que ça n’a pas été facile entre toi et ta mère, mais pourquoi encore couper les ponts? Malgré les défauts qu’elle peut avoir, elle t’a toujours aimé ».



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Hans Wittelsbach
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15.07.22 2:29
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Edward Hammer
Edward se mit à fumer, écoutant ce que Hans avait à dire. Même si sa présence l’avait tout de même inquiété au tout début, cela lui faisait plaisir de le voir. Au refus de la cigarette, le médecin eut un sourire. Effectivement, c’était mieux de ne jamais commencé. Le tabac et le reste, c’était vraiment de la merde. Il aurait fallu trouver le moyen de faire sans. Pour le coup, la nicotine était le cadet de ses soucis. Hammer n’essayait pas de limiter sa consommation de ce côté, le reste était plus important… Puis le tabac était légal, le reste non.

Le médecin leva un sourcil. « Félicitation. » Vraiment, Hans était arrivé à un grade élevé. L’ironie était assez dramatique. Edward n’avait surtout pas intérêt que Hans finisse un jour par être au courant de ses problèmes d’addiction. Une personne aussi droite que lui prendrait des mesures radicales et le médecin n’avait pas envie de les subir. Le médecin avait besoin de son boulot. Ce job, c’était la colonne vertébrale de sa vie, ce qui lui permettait de se tenir droit.

Quant à la remarque sur les « ploucs », Hammer se sentit plus contrarié qu’il en l’aurait voulu. Il n’était évidemment pas en compétence de juger le travail de flics, mais eux, ils avaient fait au moins quelque chose de bien. Sans Javier et Murphy, le médecin n’aurait probablement pas passé la nuit de son overdose… ou alors se serait retrouvé aux urgences. Edward ne se voyait vraiment pas sans son boulot. Il ne pouvait pas le perdre, ou alors il se perdrait de lui-même. Ne pouvant vraiment pas expliquer tout ça, Edward se contenta d’un regard noir. Les deux flics ne méritaient pas ce titre.

Sa mère allait bien… Enfin mieux, ce qui était en soi une bonne nouvelle. C’était une bonne chose. Gretel avait traversé beaucoup de d'évênements et Edward ne pouvait que lui souhaitait d’aller mieux. A la question du flic, le médecin termina de souffler sa fumée de cigarette avant de répondre «Je sais… mais je me dois de protéger mon intégrité physique et mentale. » Il assura « J’ai assez donné. » Hans était bien placé pour le savoir. La grande majorité des personnes que Hammer fréquentait ne savait pas pour l’œil manquant du médecin. Edward n’avait pas envie que ça se sache, que les gens en parlent et l’interrogent. C’était un sujet encore douloureux et il avait mis beaucoup de temps à accepter son nouveau visage. Ed’ n’aimait pas les miroirs et avait tendance à les fuir.

Quant à la partie mentale, Gretel avait été tellement horrible dans ses derniers propos que le médecin avait décidé de couper les ponts définitivement. Conscient que pour Hans tout cela semblait bien nébuleux, Edward éprouva encore le besoin d’expliquer « je ne suis pas un punshing ball. ». Après l’enterrement, le médecin comprenait très bien que sa mère se sente mal. Si Gretel avait perdu une fille, lui avait perdu sa petite sœur. Ils avaient tous eu le cœur broyé de douleur, mais ce n’était pas une excuse pour que Gretel explose contre lui. Ed’ lui en voulait toujours à ce propos. Ce sentiment de colère était encore bien présent, mais ce faisait de plus en plus diffus avec le temps.

La discussion étant particulièrement inconfortable pour le médecin, Edward regarda l’heure et assura « Tu devrais te dépêcher si tu veux rattraper tes ploucs. ». Enfin, ils devaient avoir filé. L'interne d'Edward avait du faire passer l'information.
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16.07.22 13:05
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Hans Wittelsbach
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Hans fixa Edward de son regard perçant. Le médecin ne serait pas facilement convaincu. Il se tenait loin de sa mère pour ne pas qu’un nouveau raz de marée émotionnel le submerge et le noie. Hans ne pouvait diminuer les faits : doses massives d’antidépresseurs, anxiolytiques et autres stabilisateurs de l’humeur ont rythmé les saisons qu’elle traversait avec peine, avec toutes les répercussions que cela pouvait avoir sur ses enfants. Ça ne s’oublie pas facilement. Surtout quand ça nous coûte un oeil…

Gretel n’était pas complètement en faute cependant.

Hans soupira, et croisa les bras sur sa poitrine. « Je pense que tu en veux à la mauvaise personne, Edward », dit-il calmement. « Tu blâmes beaucoup ta mère, mais c’est ton père le monstre. C’est elle qui a pris tous ses coups, qui a joué les punching-bag pendant des années, qui a tout risqué pour s’enfuir et vous mettre en sûreté. Ne laisse pas les violences et les séquelles laissées par ton père vous séparer. Ça serait le laisser gagner, tu le sais ».

En son absence, Jasper continuait pourtant de déchirer sa famille.

Même si Edward ne voulait rien entendre, au moins, Hans espérait que son message reste bien gravé dans le crâne du médecin. Qu’il se rappelle à qui il devait la vie qu’il vivait en Angleterre. Gretel serait déçue, mais il ne pouvait pas forcer son fils à la voir. Hans le vit regarder sa montre, et il plissa les lèvres. « C’est vraiment ce que tu veux que je dise à ta mère de ta part? », demanda-t-il. Que son fils ne lui parlait plus car elle était un danger pour sa santé mentale et physique? Hans avait la réputation de dire les choses telles qu'elles étaient, sans enrobage. La vérité crue, aussi laide soit elle.


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Hans Wittelsbach
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17.07.22 4:01
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Edward Hammer
Edward n’avait pas envie de croiser le regard de Hans. Effectivement, la personne a véritablement blâmé, c’est son père. Jasper Hammer était un homme de la pire espèce et le médecin en avait toujours peur. L’idée qu’il finisse par sortir de tôle était terrifiante. Heureusement, la justice restait tout de même de leur côté. L’ordonnance d’éloignement allait aider, mais Edward avait vraiment peur que ça ne soit pas suffisant. Cet homme le terrifiait.

« Non… » Cela serait cruelle pour Gretel. Le médecin n’avait pas envie de la blesser… même si ce qu’il disait était juste. Il avait besoin d’un temps, là, tout de suite. Edward était parti pour éteindre sa cigarette mais il opta plutôt pour la remettre en bouche et pour prendre une chaise un peu plus loin. Il proposa à Hans d’en récupérer une lui aussi. Ed’ se posa finalement. Il en avait besoin. Son cœur lui faisait mal. La conversation ne pouvait pas se terminer comme ça. Hammer avait encore un peu de temps devant lui, ensuite la pression des urgences ne pourrait plus attendre.

Plié en avant, le coude gauche sur ses genoux, le médecin essayait de prendre une décision. « Jasper a déjà gagné. » C’était la seule certitude. Il avait fait trop dégâts pour que tout puisse bien se finir. Edward n’avait pas trop d’optimisme vis-à-vis de lui-même. Il vivait au jour le jour. S’il avait trouvé un certain équilibre dans sa vie actuelle, Ed’ avait arrêter d’essayer d’être heureux. « Je suis fatigué Hans, je suis vraiment fatigué… et même si je le voulais, je ne suis pas certain d’être encore capable d’encaisser. » Tout avait été trop dure.

Edward eut besoin d’un nouveau de silence avant d’expliquer. «La dernière fois, c’est moi qui aie pris pour tout le monde. » Sa mère avait été détresse oui, mais ce n’était pas une raison… Ed’ avait lui aussi besoin de se protéger. Les mots pouvaient faire aussi mal que les coups. Le médecin soupira et posa une main devant son visage « …je vais avoir besoin de réfléchir. »
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17.07.22 11:56
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Hans Wittelsbach
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Ah, voilà. Edward redevenait raisonnable. Il comprenait que son père avait joué un rôle dans l’état psychologique de Gretel. En vérité, Jasper avait joué un rôle de l’état de chacun de ses enfants, et selon Hans, c’était lui qu’il fallait blâmer en premier. Dommage que ce garçon fonctionne avec des menaces, se dit Hans en s’approchant du médecin. Ce dernier prit place dans l’une de ces chaises en plastique inconfortable qui meublait l’aire de repos du personnel hospitalier. Hans s’assit près du fils de Gretel, et l’observa.

L’abattement, la fatigue et la lassitude peignaient les traits du médecin, le vieillissait. Comme s’il avait dix ans de plus. Hans pouvait presque percevoir le poids invisible sur ses épaules, et le commandant commençait à se demander si tout cela n’avait rapport qu’avec sa mère, où si Edward vivait autre chose en ce moment qui le rendait vulnérable. Après tout, c’est bien ce qu’il avait l’air : vulnérable. Fragile même, au fond.

Au fur et à mesure des explications du médecin, Hans commençait à comprendre ce qu’il voulait dire. Il avait vu juste, finalement. Edward n’en pouvait plus. «… Je vois », dit Hans pensivement. Il voyait bien que quelque chose n’allait pas chez le fils de son amie. Comment l’aider sans être intrusif? « Dans ce cas, je peux dire à ta mère que tu as besoin de temps. Elle comprendra, j’en suis sûr », dit-il en tapotant chaleureusement l’épaule du médecin. Hans préférait que Gretel puisse espérer le revoir qu’un refus catégorique.

« Par contre, si tu ne veux pas parler à ta mère, tu devrais parler à quelqu’un tout de même. Ce n’est pas sain de garder ses émotions pour soi », suggéra Hans, lui qui avait tendance à partager un peu trop les siennes au premier venu. « Tu n’as pas un psy? Des amis? Une copine peut-être?… » Bref, quelqu’un de confiance, et de préférence de bon conseil. Un confident. « Même un journal intime peut faire l’affaire, quoique j’ai toujours trouvé ce genre d'activité un peu étrange ».


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Hans Wittelsbach
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Edward Hammer
Edward s’exprimait que rarement vis-à-vis de ses sentiments. Il était plus simple que de s’occuper des autres que de lui. Hammer faisait ce qui était nécessaire pour avoir constamment l’esprit occupé. Il ne voulait pas réfléchir, puis il y avait surtout une peur, celle de se retourner et de se rendre qu’il n’avait rien construit. Le désert. L’absence totale de ce qui aurait dû être. Le médecin préférait se dire que tout allait bien. C’était plus simple. Puis Hammer n’était pas certain d’avoir la force pour affronter tout ça… Sa vie n’était pas parfaite, mais elle lui allait.

Le fait que Hans lui pose la main sur l’épaule lui fit plus plaisir qu’il ne l’aurait pensé. C’était réconfortant. Edward répondit simplement « Merci. ». C’était la meilleure solution pour tout le monde. Sa mère n’avait pas besoin de subir d’autres difficultés. Si le médecin était partagé pour la revoir, il ne lui voulait aucun mal. Il y avait bien quelques ressentiments… mais ils n’étaient pas si importants. Il était plus simple de se dire qu’il n’y avait que de la colère.

La dernière remarque arracha un sourire à Edward, il se redressa et expliqua « Un journal intime, moi ? A 35 ans ? » L’image le faisait rire. Pour Hammer, c’était le genre d’outil à destination des adolescentes. Il s’imaginait ça avec des froufrous roses et stylos pailletés. Mais si Edward trouvait l’image amusante, le message était passé. C’était bien la deuxième personne de confiance qui lui conseillait de le faire en peu de temps… Ce problème d’addiction venait bien de quelque part. L’overdose qu’il avait faîte lui avait au moins permis de retrouver contact avec la réalité. Il fallait agir. Son système de protection était en train d’arriver à ses limites.

« Je vais me débrouiller. » Aller consulter un psy ? Un addictologue ? Qui pourrait-il consulter sans que soit problématique ? Le secret médical avait ses limites et Edward avait vraiment peur d’être dénoncé. La pensée était peut-être irrationnelle, peut-être que c’était une excuse, mais il allait devoir trouver une solution. Une pensée furtive le traversa… Et s’il demandait à Margarita si elle n’avait pas un professionnel à lui recommander ? Peut-être que ça pourrait se régler de cette manière. Le médecin conserva cette idée pour plus tard. Edward assura « ça va aller. » Oui. Comme toujours. Hammer allait toujours bien, c’était ce qu’il répondait le plus souvent.

Le médecin chercha dans la poche intérieure de sa blouse et y trouva des feuilles d’ordonnance ainsi qu’un stylo. Les documents étaient nominatifs. Hammer y annota sur numéro de téléphone personnel puis le tendis à son interlocuteur. « Voici mon numéro personnel. » Il y avait tous les contacts de l’urgentiste, si Wittelsbach voulait le joindre, il pourrait le faire. Hammer regarda de nouveau sa montre. Il n’avait plus beaucoup de temps. « Je vais devoir y retourner, mais ça m’a fait plaisir de te voir. » Vraiment. Le commandant était sévère oui, mais c’était quelqu’un de bien.
Edward Hammer
Edward Hammer
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