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Bon rétablissement ft. Javier
Hans Wittelsbach
Bon rétablissement ft. Javier

Il l’avait raté à l’hôpital, mais cette fois, il l’aurait.

De toute façon, Javier ne pouvait pas aller bien loin, avec les blessures qu’il avait subies. Hans n’en connaissait pas tout à fait le degré, mais si Javier et Murphy avaient dû se rendre à l’hôpital, c’est que ça devait être assez sérieux. Pour se donner bonne conscience, il avait tout de même acheté un petit cadeau de bon rétablissement pour son collègue de la DEA : un cactus nain.

L’appréciation de l’Allemand pour ces plantes avait commencé lors de sa première visite au Texas pour le compte de l’AMA, car visiblement, les cartels donnaient aussi dans les produits dopants, en plus de la drogue. Cela avait donc été un effort conjoint de l’AMA et de la DEA. C’était là qu’il avait rencontré Javier, qu’il avait tout de suite détesté, mais qu’il avait fini par apprécier. Comme les cactus, finalement, lesquels partageaient beaucoup de points communs avec Javier, justement.

Personne n’aime être comparé à une plante, mais pour Hans, dans ce cas-ci, c’était un compliment. Malgré leur extérieur rustres, les cactus sont résistants. Comment ne pas faire une analogie avec son collègue américain? Les cactus avaient aussi l’avantage de ne pas avoir besoin d’eau souvent, ainsi, Javier aurait moins de chance de la faire faner.

Arrivé au 471 High Road, Hans réprima une grimace de dégoût quand l’odeur de poulet frit du restaurant occupant le rez-de-chaussée lui frappa les narines. Il sentait ses artères se boucher rien qu’en respirant les relents de gras provenant de cet endroit infâme. Comment Javier pouvait-il vivre au-dessus de cet endroit? Hans salua rapidement les propriétaires avant de prendre ses jambes à son cou, et rejoindre le 3e étage.

Lorsqu’il fut devant la porte de l’Américain, Hans aperçu la vieille dame dans le couloir. Abuela Claudia. « Bonjour Frau Claudia! Toujours aussi en forme à ce que je vois. Comment allez-vous ?», lui demanda-t-il, en empruntant le ton le plus mielleux possible. « Yavier est-il chez lui en ce moment? Croyez-vous que je puisse le voir? Je lui ai acheté un cactus ».

Quelque chose lui disait que Javier ne lui ouvrirait peut-être pas, mais s'il avait Abuela avec lui... Alors peut-être.


Hans Wittelsbach
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Javier Gutierrez
Bon rétablissement

Si Gutierrez avait repoussé la sentence du commandant à plus tard, il n’était pas dupe. Il savait qu’il le retrouverait bien assez vite et que le couperet finirait par tomber. Ce n’était pas comme s’il pouvait se cacher très loin après tout. Il espérait juste que l’Allemand se serait un peu calmer quand il viendrait pour la volée de bois verts. Il savait qu’il avait fait une connerie, il n’était juste pas vraiment en état de se prendre une rouste monumentale. Petite, c’était déjà plus gérable, mais il en doutait. Les allemands dans sa vie avaient la fâcheuse tendance à rendre sa vie plus compliquée.

Quoiqu’il en soit, alors que le commandant rodait dans les couloirs de son bâtiment, il était là où Murphy l’avait laissé, quelques heures plus tôt : son lit. Il ne dormait pourtant pas. La douleur de ses blessures l’en empêchait mais il refusait catégoriquement de prendre les médicaments qui gisaient sur sa table de nuit, toujours sous scellés. C’était des opiacés. Et si, prescrite médicalement ce genre de substances étaient légales, l’américain leur vouait la même haine que pour leurs cousines illégales. Il avait vu bien trop de monde commencé leur dépendance par ce chemin qu’il s’y refusait ; et ce, même s’il devait subir les conséquences de tous ses choix. Il trouverait d’autres moyens de gérer sa douleur.

A l’extérieur, Abuela Claudia s’apprêtait justement à lui rendre visite, une bonne sopa de pollo dans les bras. C’était le remède de grand-mère que son voisin appréciait le plus, elle lui en avait donc fait toute une casserole spécialement pour lui. Elle sortait de chez elle lorsqu’elle aperçut quelqu’un déjà présent devant la porte du malade. Il ne lui fallut pas longtemps pour reconnaitre l’homme, toujours aussi élégant.

▬ Herr Hans ! le salua-t-elle, avec un sourire presque charmeur. Comme un charme et vous-même ? Son ton aussi mielleux que celui de l’allemand. La surprise remplaça son sourire quelques secondes avant de contre qui diable était se Yavier dont il parlait, avant de connecter rapidement grâce au reste de sa phrase. Elle oubliait toujours qu’il le prononçait à l’allemande. C’en était presque chou. J’allais justement vérifier moi-même. répondit-elle en frappant à la porte. Très beau petit cactus, au fait.

Les petits coups sur le bois furent suffisant pour attirer Javier jusqu'à sa porte d’entrée. Il savait, rien qu’au rythme avec lequel ils avaient été donné, qu’il s’agissait d’Abuela Claudia. Elle devait s’inquiéter pour lui, il ne pouvait donc pas l’ignorer alors qu’il ne dormait pas. Il sortit donc de son lit, traversa son appartement dans son pyjama avant de regarder par le judas. C’était bien elle.

Une fine pellicule de sueur s’accumulait sur son front quand il ouvrit la porte. Il était blanc comme un linge, ce qui était très certainement choquant quand on connaissait son teint halé habituel. Il se tenait au cadre de porte, observant d’abord la petite grand-mère. Il lui sourit, les dents toujours serrées. Il pensait qu’elle venait voir comment il se portait, jusqu’à ce que ses yeux, plus lents qu’a l’habituée ne perçoive une silhouette un peu plus loin. Fuck, il était là.

▬ Witt.

Ou Rans Wittlebatch comme il aimait à l’appeler pour lui rendre l’appareil mais aujourd’hui il n’avait pas très envie de jouer au con. Déjà parce qu’il douillait. Ensuite parce qu’il savait que le commandant ne serait pas d’humeur à gouter a son humour, allez savoir pourquoi.

Pando





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Javier Gutierrez
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17.07.22 18:53
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Hans Wittelsbach
Bon rétablissement ft. Javier

« Yavier ne vous mérite pas, Frau Claudia! Vous êtes trop bonne pour lui », s’exclama Hans en zyeutant la soupe de poulet dans les bras de la grand-mère mexicaine. Il comptait bien garder l’Abuela dans ses petits papiers, et rien ne semblait mieux fonctionner sur elle que les compliments et l’accent allemand. « Oui, je me suis dis qu’un cactus était la parfaite réinvention des bouquets de fleurs qu’on apporte toujours à ces pauvres grabataires. Je trouvais cela plus original, et plus pratique ».

Hans laissa Abuela toquer à la porte. Des bruits de pas lents s’approchèrent de la porte, qui s’ouvrit sur l’agent de la DEA. Bien que personne ne l’avait jamais accueilli en pyjama chez lui, ce détail vestimentaire était sans doute l’aspect le moins inquiétant dans l’apparence de Javier. Son teint bronzé était devenu cireux et pâle, comme s’il n’avait pas vu le soleil depuis des jours. Au moment où Hans se disait que Javier devrait moins se nourrir de soupe de poulet et plus de fruits et de légumes, l’agent le remarqua enfin. Le commandant lui adressa un sourire sans joie.

« Gutierrez », répliqua-t-il à son tour pour le saluer. Si il l’appelait Yavier, il l'appellerait Rans, et tous deux finiraient par s’énerver. Hans avait appris qu’il valait mieux rester sur les noms de famille. « Je peux entrer? »

Dieu soit béni Abuela. Grâce à elle, s’introduire chez Javier avait été du gâteau. Cependant, tant qu’elle serait là, Hans aurait des scrupules à remettre Javier à l’ordre. Il n’allait tout de même pas l’engueuler devant elle. Il se la mettrait à dos, c’est certain. Et Javier ferait donc tout pour la retenir ici plus longtemps. Il fallait donc être subtil… ou essayer de l’être.

Hans déposa le cactus nains sur le rebord d’une fenêtre, afin qu’il soit bien au soleil. « Un modeste cadeau et mes vœux de bon rétablissement », dit-il, si mielleux qu’il en était gluant, un sourire mauvais sur les lèvres. « Tu vas en avoir besoin après tout. Tu as vraiment une mine horrible, mon pauvre Gutierrez. Je me demande ce que tu as bien pu dire à ce cher docteur Hammer pour qu’il te donne congé de l’hôpital… ».

C’était bien pratique, ces fiches médicales pour congé maladie. Il y avait un tas d’informations particulièrement intéressantes. Comme le fait que la cause de l’accident écrite sur le papier soit bien différente de celle de la réalité, entre autres.



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20.07.22 4:24
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Javier Gutierrez
Bon rétablissement

Si Hans cherchait à charmer la grand-mère, il réussissait. Bon, il fallait avouer qu’il lui suffisait d’entendre l’accent allemand pour déjà chavirer mais il n’était pas non plus dégueu. Et accessoirement, assez agréable à vivre. Du moins pour elle. La soupe dans les mains, elle balaya du revers de la main son compliment, et gloussant cependant comme une écolière.

▬ Et pourtant ! rétorqua-t-elle.

Toute sarcastique qu’elle pouvait être, elle ne le pensait pas une seconde. Javier était rapidement devenu comme un fils pour elle. Et si elle le savait loin d’être parfait, son amour en restait inconditionnel. Elle faisait partie de ces gens qui aimaient les enfants des autres comme les siens, avec leurs qualités mais surtout leurs défauts.

▬ Il sera heureux de retrouver un peu de son Texas, j’en suis sure. Même s’il risque de ne pas trop le montrer. Vous savez ce que c’est, ces jeunes gens et leur ego.

Elle lui adressa un clin d’œil avant de se retourner vers la porte pour toquer. Ils durent patienter un instant mais l’agent finit par ouvrir. Il ne tarda pas à repérer le commandant, qu’il salua de son surnom. Abuela regarda l’échange de regard empli de testostérones en roulant elle-même des yeux. Ah ces hommes ! Pourtant elle n’avait pas manqué l’air malade de Javier.

Le poussant dans l’appartement sans attendre la réponse, une main sur son épaule et l’autre tenant la soupe, elle le dirigea vers le salon. La porte ainsi laissé ouverte fut le signe pour l’allemand d’entrer lui aussi dans le logement. C’était certes infantilisant mais elle s’en fichait. Il était comme son enfant après tout, surtout avec toutes les conneries qu’il pouvait faire. Et cette fois ne dérogeait pas à la règle. Elle savait pertinemment qu’il s’était passé un truc louche et, si elle ne disait rien, cela ne l’empêchait pas de materner telle la maman poule.

De son coté, Javi se laissa faire sans trop protester. Il était sans doute un peu trop faible pour ça. Et il n’y avait rien de plus humiliant que de se débattre quand une figure maternelle tentait de prendre soin de soi. A moins que ça ne soit uniquement du a son éducation hispanique ?

Dans tous les cas, il se laissa assoir sur le canapé alors que le commandant s’approchait de la fenêtre pour y déposer une plante verte. Un cactus, plus précisément. Le parallèle avec sa visite et le cadeau était assez simple à faire. En apparence, il s’agissait d’une gentille attention mais Gutierrez savait pertinemment qu’il finirait par s’y piquer.

Il allait tout de même le remercier quand l’allemand décida de lancer la première pique. Décidemment qu'avait-il donc fait a ce peuple? Heureusement pour lui, Abuela Claudia, qui était en train de sortir un bol de soupe qu’elle avait mis à chauffer au micro-ondes, para pour lui. On n’était pas femme de mafieux aussi longtemps sans prendre de mauvais reflexes.

▬ C’est vrai que tu as une mine qui fait peur à voir, Car… Javi. Fit-elle, en lui fourrant le bol dans une main, une cuillere dans l’autre. Mange, ça te fera du bien.

Et l’américain ne se fit pas prier. Pour deux raisons. De un, cela l’aiderait surement vu son état, mais surtout, de deux, on ne parlait pas la bouche pleine. Prenant bien le temps de mâcher la soupe, après avoir remercier le petit bout de grand-mère, il fixa Wittelsbach. Il savait que le commandant ne lâcherait pas l’affaire, peu importe les conneries qu’il pourrait bien lui raconter. Et avec la douleur qu’il se mangeait actuellement, il n’était pas sûr de vouloir repousser l’échéance indéfiniment.

Quelques minutes de plus pour se préparer mentalement n’étaient cependant pas de refus.

Il prit donc le temps de savourer sa soupe autant que possible, vu la quantité de douleur qui lui sciait le corps, sans antalgique. La vérité, il commençait à avoir la nausée mais il ne pouvait décemment pas laisser Claudia voir que son plat concocté avec autant de soins n’avait pas tout à fait l’effet escompté.

Finalement, il posa le bol sur la table basse devant lui.

▬ C’était très bon, je me sens déjà mieux Abuela, merci. Ça n’était pas totalement un mensonge. Avoir quelque chose dans l’estomac l’aiderait déjà un peu. Ça n’était pas des antidouleurs, mais au moins son estomac arrêterait de crier famine en lui tordant les boyaux. Il soupira un bon coup avant de continuer. Est-ce que cela te dérangerait de nous laisser quelques minutes ?

La vieille femme le regarda un instant, puis Hans, puis retourna sur Javier. Après quelques secondes d’hésitation, elle hocha de la tête et lui rappela que s’il avait besoin de quoique ce soit, elle se trouvait dans l’appartement voisin. Cela comprenait très sincèrement venir le débarrasser du commandant de police, et si l’idée lui décrocha un sourire, il se contenta d’acquiescer. Wittelsbach était prévenu.

Toujours assis sur le canapé, alors que la porte se refermait derrière la mamie, Javier pointa celui en face de lui pour proposer à l’allemand de s’assoir.

▬ Assied toi donc. Commença-t-il, tachant de rester courtois derrière les flashs de douleurs. On peut arrêter de jouer aux cons tout de suite si tu veux Witt, je pense que tu as une question alors vas-y.

Il n’avait clairement pas envie d’y passer mais c’était comme les pansements : un bon coup sec pour les enlever, ça restait le meilleur moyen.

Pando





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28.07.22 18:54
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Hans Wittelsbach
Bon rétablissement ft. Javier

Abuela avait elle aussi remarqué l’état dans lequel se trouvait Javier. Hans ne se souvenait pas l’avoir déjà vu si mal en point, mais il n’allait pas laisser sa pitié s’interposer dans son jugement. Pour l’instant, il se contenta d’admirer l’aplomb avec lequel la vieille dame insistait pour que l’Américain mange son bol de soupe. Puis, Javier se mit à le fixer, comme pour le narguer, et Hans lui répondit d’un sourire acéré. Il pouvait repousser le moment aussi longtemps qu’il voulait, la sentence était inévitable. Comme le geôlier patient devant un condamné mangeant son dernier repas avant l’échafaud.

Finalement, Javier posa son bol, puis demanda à Abuela de les laisser. Celle-ci les dévisagea tous les deux. Avait-elle compris ce qui était sur le point de se passer? La véritable raison de la présence de Hans? Si elle ne s’en doutait pas déjà, Hans n’avait nul doute que, lorsqu’elle saurait, elle prendrait le parti de Javier, peu importe ce qu’il avait fait. Elle était toute maternelle avec lui après tout, et sans doute aussi protectrice que peuvent l’être les mères avec leur enfant. Toutefois, elle sortit.

Au claquement de la porte derrière lui, Hans cessa de sourire, et s’assit face à Javier. « Tu penses que j’ai une question? Eh bien! Cela fait plaisir de savoir que tu penses toujours, parce que je commençais à en douter sérieusement! », répliqua-t-il d’un ton abrupt. « Quant à jouer aux cons, tu décroches la première place sans problème, crois-moi! ».

Hans posa ses coudes sur les genoux, et se frotta mollement le visage d’une main pour tenter de retrouver son sang-froid. Il inspira, et continua. « Un mandat. C’est tout ce qu’il vous fallait. Ce n’est pas une notion difficile à comprendre! Pourtant vous avez choisi d’agir au-dessus de la loi et ça pourrait très bien se retourner contre vous un jour si quelqu’un porte plainte ». Pour le moment, ce n’était pas le cas, et heureusement. Malgré toutes les blessures qu’il avait subi, Javier avait eu de la chance qu’on ne le voit pas. « Sans parler qu’avec un mandat, tu aurais pu demander du renfort, plutôt que d’y aller en douce. Je suis sûr que les gars des stup’ vous auraient aidé! Mais non… Tu as agi en cowboy et voilà le résultat ».

Hans désigna Javier et son piteux état. Pour autant que Hans fulminait contre l’irresponsabilité du l’Américain, il ne lui souhaitait aucun malheur. Javier en avait déjà suffisamment eu dans sa vie. Ce ne serait pas en agissant de la sorte et encore moins en se blessant que Javier vengerait la mort de sa femme. Hans soupira. « Je ne comprends même pas comment tu peux avoir obtenu ton congé de l’hôpital. Même si tu as menti au docteur Hamme sur la cause de tes blessures, il n’aurait pas dû te laisser partir. Je devrais peut-être déposer une plainte contre lui à l’Ordre des médecins… pour négligence », suggéra Hans.

Bien sûr, le commandant ne le ferait pas. Edward était le fils de sa grande amie, Gretel. Toutefois, Javier l’ignorait, lui. Ancien enquêteur, Hans savait utiliser le bluff quand cela était nécessaire. La nécessité dans ce cas-ci étant sa propre curiosité. Comment Javier avait convaincu Edward de le laisser partir de l’hôpital? Pourquoi lui faire cette faveur, si cela en était bien une? Ces deux-là se connaissaient-ils?


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30.07.22 18:08
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Javier Gutierrez
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Javier s'était attendu à une volée de bois verts ; eh bien cela ne manqua pas. Et il ne pouvait pas réellement en tenir rigueur au commandant. Clairement, à voir les conséquences, il décrochait effectivement la palme des cons. Pour autant, il n'avait pas manqué de réflexions ; ce qui, dans un certain sens, n'arrangeait pas vraiment son affaire. Jouer au con quand on en était un amenait presque la pitié mais ici il avait longuement réfléchi avant de passer à l'action et il avait tout de même réussi à prendre la mauvaise décision.

Face à lui, Hans se passa une main sur le visage, tentant ostensiblement de garder son calme. Un mandat, c’était tout ce qu’il leur avait fallu selon lui. Un bout de papier magique qui lui aurait éviter de se retrouver dans son état actuel. Un simple document qui l’aurait rendu légitime aux yeux de la loi, lui évitant bien des risques inutiles.

Mais qu’est-ce qu’il croyait? Que l’agent face à lui n’était pas au courant!?

Il le laissa cependant terminer. Il avait suffisamment subi les réprimandes de sa hiérarchie pour savoir qu’il valait mieux se taire tant que la tirade n’était pas terminée. Car si Javier était un agent droit dans ses bottes, il avait appris à ne plus confondre justice et loi. La justice était impartiale, la loi, elle, était à la merci des Hommes. Il l’avait vu bien trop souvent. Que ce soit avec Salamanca, qui s’était retrouvé libéré pour une caution ridicule, ou bien d’autres cas, comme celui qui les réunissait présentement. Il avait encore voulu protéger la justice, quitte à en subir les conséquences.

Finalement quand le commandant eut fini de parler, menaçant son connard de voisin au passage dans son dernier élan de remontrances, ce fut au tour de l’américain de prendre la parole. Il se redressa comme il put, tentant de cacher sa douleur derrière le noir de ses yeux.

▬Tu me traites de cowboy mais tu viens avec des grands sabots... commença-t-il en soupirant. Je sais que j’ai merdé, je vais pas te dire le contraire, je suis pas con à ce point. Je vais juste te poser une petite question, puisque tu sembles tout savoir : est-ce que tu sais combien de fois on a demandé ce fameux mandat dont tu parles, hm ? Il fit une pause. C’était au temps pour étouffer un gémissement de douleur que pour l’emphase. Trois fois ! Trois putain de fois, Witt ! Le connard de juge qui est censé le signer est tenu par les couilles par Salamanca. Javier prit une respiration pour se calmer, plaquant sa main sur son visage. Il avait besoin de fumer. On avait pas le temps d’attendre plus… Les gamines auraient pu être là.

Cela avait été pour ça qu’il avait pris cette décision de con, au-dessus des lois. Il avait pris tous les risques car il avait s’agit là de leur seule piste sur le trafic de mineurs qu’opérait Salamanca depuis sa chambre d’hôtel. Il y avait eu une chance, infime certes, que ces filles se soient trouvé sur les lieux pour être bientôt déplacées, il n’avait pas pu fermer les yeux. Cela avait été leur seule et unique piste, si cela avait été le bon endroit et qu’ils n’avaient pas tenté le coup, Javier n’aurait eu de cesse de s’en vouloir. Les enfants c’était toujours des victimes difficiles à gérer pour lui.

▬ Et pas besoin de déposer de plainte. J’ai fait le temps minimum requis dans ce satané hôpital et j’ai signer la décharge pour pouvoir sortir.

S’il ne mentait pas, il ne disait pas toute la vérité non plus. Il avait bel et bien signé la décharge mais celle-ci aurait été pour n’importe quel autre patient avec n’importe que ; autre docteur une de celle comportant « contre l’avis du corps médical » dans son intitulé. Il n’y avait que parce qu’il avait s’agit d’eux qu’il avait pu signer la classique. Pour autant, il ne savait pas que Hans connaissait la véritable étendue de ses blessures, ni que Hammer lui avait fait une fleur. En le laissant sortir et en se proposant pour s’occuper de son suivi.

Une chance de l’avoir à la porte adjacente. C’était bien la seule par contre. En attendant, il continuait de douiller. D'autant plus qu'il n'avait pas encore touché à ses antidouleurs. Il ne devait pas être très convaincant face à l'autre flic dans un état pareil. Cela ne l'empêchait pourtant pas d'essayer. Qui ne tente rien n'a rien, non?

Pando





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05.08.22 21:59
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Hans Wittelsbach
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Javier, le visage renfrogné, écoutait Hans dans un silence obstiné. Le commandant refaisait les classes policières de l’Américain qui les avaient visiblement oubliés, ou plutôt, qui les avaient mises de côté, en pensant que personne ne se rendrait compte de rien. On ne met jamais la loi de côté. C’était la certitude de Hans. Quand on commet une faute, elle finit toujours par nous hanter. Le dossier de Javier était impeccable. Pourquoi risquer de le tacher?

Les lèvres plissées, Hans réprima l’élan de compassion en lisant la douleur dans les traits de son ancien collaborateur. Le pauvre souffrait, ça crevait les yeux, mais Javier ne plaignait jamais. Sa douleur semblait accentuer sa colère, quand il révéla à Hans que ce mandat, il l’avait déjà demandé trois fois, sans succès. Le coude appuyé contre le bras du fauteuil, Hans posa son menton dans sa main. Ses yeux grisâtres fixèrent Javier, pensivement, pendant que ce dernier dénonçait la corruption du juge censé signer le-dit mandat.

On parlait tout de même de trafic de mineurs. On parlait tout de même de Salamanca.

Il comprit mieux le geste. Il comprit mieux l’urgence de la situation. Hans se leva, et fit les cents pas, les sourcils froncés, un pli soucieux sur le front. Il ne pensait plus à ce qui s’était passé à l’hôpital. Forcément, Javier n’en avait fait qu’à sa tête…

Hans se rassit finalement à sa place. Il réfléchissait mieux quand il bougeait. « Bon… », soupira-t-il, tapotant ses doigts en un rythme saccadé sur le bras du fauteuil. « Ce que tu as fait reste stupide. Si l’un de mes agents faisait la même chose, je n’aurais pas le choix de le suspendre. Peut-être même de le renvoyer ». On ne laisse pas quelqu’un devenir policier quand cette même personne viole la loi, cela allait de soi. De plus, Hans ne voulait pas de criminels dans son équipe. « Mais je comprends pourquoi tu l’as fait. Je n’approuve pas, mais je comprends », admit-il. « Si tu crois vraiment que ce juge est corrompu, dans ce cas, ouvre une enquête, car même si tu arrêtes Salamanca, ce juge pourrait être un obstacle à sa condamnation, et tu recommenceras tout de zéro ».

Le commandant voyait les choses ainsi : en arrêtant tous ceux et celles qui aident Salamanca, l’homme ne serait que plus facilement capturé, jugé, et condamné. Le moins d’obstacles Javier avait sur son chemin, plus il se rapprocherait de l’homme qui avait tué sa femme. « Je peux même te donner le nom d’un ami, qui est un juge renommé. Blakemore, ça te dit quelque chose? Peut-être pourrait-il t'aider, soit pour ton mandat, soit pour l'autre juge. Par contre, je te préviens : si tu me trouves rigide, il est encore pire que moi ».

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12.08.22 23:19
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Après l’avoir écouté pensivement, l’allemand se mit à faire les cents pas dans son salon. Javier n’avait pas de doute qu’il devrait payer pour sa connerie – il le payait déjà salement, si on prenait en compte l’étendue de ses blessures – mais il savait aussi que Hans comprenait son geste. Il ne l’excuserait pas, certes, mais il le comprenait. Il se connaissaient suffisamment pour cela maintenant.

Et c’est ce qu’il lui confirma dès lors qu’il eut reposé son séant de commandant sur le canapé en face de lui. Il n’oublia pas pour autant de préciser que si l’un de ses propres agents avaient agi de la sorte, les répercussions auraient été bien plus graves que ce que Javier avait à gérer pour le moment. Car c’était une chose d’être mis sur le banc de touche deux semaines, c’en était une toute autre d’être retirer complètement de l’équipe. Et dans cette partie qu’il jouait contre Lalo Salamanca, Gutierrez ne pouvait pas se permettre d’être expulsé.

Heureusement pour lui, la DEA n’avait pas encore été mise au courant des réels détails de son action. Et il espérait que cela resterait ainsi. Il priait même. Il ne pouvait pas perdre cette affaire. Pour autant, il n’aurait pas non plus pu vivre en bonne conscience si les gamines c’étaient bel et bien trouvées si proches et qu’il n’avait pas agi. Mandat ou non.

Aux paroles suivantes de son collègue, Javier ne put que baisser les yeux, et avec ça sa tête. Il avait raison, il le savait. Il l’avait même déjà vécu, d’une certaine façon. Et voir Salamanca échapper à la justice une seconde fois serait surement le coup de trop pour l’américain.

▬ Je sais, oui, fut tout ce qu’il fut capable de souffler, se frottant les yeux d’une main.

Il savait que Wittelsbach avait raison sur toute la ligne. Ce n’était pas pour rien qu’ils étaient devenus amis après un départ pour le moins…. compliqué. Mieux encore, il lui faisait confiance. Une confiance presque aveugle quand il s’agissait de leur travail. Il savait l’homme droit dans ses bottes. Peut-être un peu trop parfois – certains parlaient plutôt de balais dans l’arrière-train – mais les flics aussi incorruptibles se comptaient sur le doigts d’une main.

Aussi, lorsqu’il lui proposa une solution pour faire tomber ce connard de juge corrompu, Javi n’eut qu’une question :

▬ C’est vraiment possible d’être plus coincé ? Il faisait bien évidemment référence à la rigidité de l’ami de son ami. Il se demanda combien il fallait de balais pour en arriver là mais se retint tout de même de poser la question. Son rire, par contre, fut rapidement coupé par une expiration de douleur. Je plaisante, évidemment. Se replaçant plus confortablement dans le canapé, il fixa l’allemand dans les yeux avec bien plus de sérieux. Un de ceux qui semble porter le poids du monde. Est-ce que tu lui fais confiance les yeux fermés ?

C’était celle-ci, sa véritable question. L’affaire était bien trop personnelle pour laisser le moindre doute de côté s’il ouvrait une telle enquête. Des personnes avaient beau être des amis, les amis avaient parfois leurs défauts. Et il ne voulait pas prendre de risque inutilement. En deux décennie à traquer cette enflure, il avait eu le temps de comprendre que la confiance pour ce genre de points délicats était parfois le meilleur des juges.

Si Hans lui affirmait avoir une telle confiance en ce Blakemore, alors il était prêt à le suivre. Ne serait-ce que pour voir comment quelqu’un pouvait être plus rigide que l’allemand. Etait-ce physiquement possible ? Il avait de gros doutes.

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27.08.22 13:03
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L’américain aurait toujours cette rage contre Salamanca, du moins jusqu’à ce qu'il l’attrape et le mette derrière les barreaux. Toutefois, cette hargne sembla s’estomper. Hans vit Javier réfléchir, et baisser les yeux, peut-être pour imaginer ce que ce serait de voir son ennemi lui glisser entre les doigts. Ce juge corrompu était un problème que Javier ne pouvait ignorer, s’il souhaitait un jour condamner définitivement le meurtrier de sa femme. Hans connaissait la frustration de l’enquête qui traîne en longueur, d’avoir toujours des bâtons dans les roues, de ne pas voir la lumière au bout du tunnel, mais Javier y arriverait, à condition de ne pas brûler les étapes.

Il devait apprendre à être patient.

Hans se considérait comme quelqu’un de patient, à défaut d’être indulgent. Un indulgent à retardement sinon. Certaines lois étaient mal faites, trop sévères peut-être, il voulait bien le concéder, sans que ça l’empêche de les appliquer. Caleb, lui, avait le sort des gens entre ses mains. Il ne pouvait se permettre ni indulgence ni mollesse. À la question de Javier, Hans retient un petit rire. « Non seulement il est plus coincé, mais en plus, il n’aime pas trop les Américains », dit-il, avec une petite pensée pour Amélia. « Cependant, je te promets que ça n’influencera pas sa décision. C’est l’homme le plus juste que je connaisse. Je lui fais totalement confiance pour t’aider ».

Tant que Javier présentait ses preuves correctement, ce que Hans savait qu’il ferait, Caleb ne pouvait que lui accorder ce qu’il voulait. Enfin, le mandat qu’il souhaitait avoir. Peut-être en glisserait-il un mot à son ami, juste pour lui dire d’où sortait le Texan.

« Bon… Je ne vais pas t’importuner plus longtemps dans ta convalescence », déclara Hans, sans toutefois se lever. « J’ai seulement une dernière question a te poser. J’espère que tu ne le prendra pas personnellement… », dit-il, pour le préparer à ce qui allait suivre. Hans fixa Javier, avant de soupirer. « Cette enquête, je sais que tu y tiens. Je sais pourquoi tu y tiens, mais si tu es trop investi émotionnellement… Ça va te nuire et ça va nuire à l’enquête ». Il n’y avait qu’à constater ce qui s’était passé, avec cette histoire de mandat. Entre justice et vengeance, la ligne est parfois mince, et Hans ne voulait pas voir un ancien collègue passer du mauvais côté. Il ne voulait pas non plus le voir se détruire à petits feux en faisant le con. « Alors? Tu t’en sens toujours capable? »


Hans Wittelsbach
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