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[CLOS] A chaque jour suffit sa peine... où sa saloperie [PV Javier... mais franchement avec ce titre qui d'autre ça pourrait être ?]
Edward Hammer
Lorsque le médecin avait enfin pu se libérer, il avait pu voir que Murphy et Javier avaient filés. C'était une bonne chose même si ce con n'avait pas intérêt à faire péter ses points. Edward espérait qu'aucun bout de verre n'était resté logé dans la plaie... Hammer avait fait ce qu'il avait pu, mais le verre n'était pas facile à voir. C'était surtout cette raison qu'il avait envie de suivre l'évolution des pansements de Javier. C'était purement professionnel.

La journée de travail s’était déroulé correctement, bien que June conservait un sourire dès que son regard croisait l’urgentiste. Son regard pétillait. Il s’était forcément passé quelque chose. Javier n’aurait pas déguerpi de l’hôpital sans lancer une saloperie ou deux… Mais Hammer pouvait être emmerder chez lui, ici, c’était différent. C’était son lieu de travail. Pourtant son connard de voisin avait osé faire quelque chose, mais quoi ? Au bout d’un moment, excédé par le regard particulier de l’interne, Ed’ profita d’une pause pour lui demande «… Qu’est-ce que t’as dit Monsieur Gutierrez ? » Parce qu’il n’y avait que ça de possible. « Rien du tout. » « June… » « Non, non, promis, rien du tout. » Le médecin posa un regard sévère sur elle et se mua dans le silence. Technique qui fonctionna très vite sur l’interne « Alors, je vous raconte, mais vous m’enguelez pas ! » Putain qu’avez pu dire Javier ? « J’ai appris pour vos fiançailles ! Mais franchement, vous avez pas besoin de vous cacher avec Monsieur Gutierrez ! » Edward recracha son café. Que ? Quoi ? Qu’avait-il dit ? « Le service est LGBT frindely, personne ne vous jugerez ici… enfin peut-être votre ex, mais moi, je ne la connais pas. Enfin, tout ça pour dire que moi aussi, j’ai aménagé avec ma copine il y a pas longtemps et tout le monde est au courant. Personne n’a fait une remarque à la con. C’est pour ça que vous devriez pas avoir honte. ». Si le médecin avait été en capacité de lancer une malédiction, Javier aurait été maudit sur 12 générations. « Alors, non. Je ne suis pas fiancé… » Mais trop tard la machine était lancée. « Promis je ne dirai rien à personne ! Mais franchement, pas la peine de nier, j’ai bien vu que vous êtes devenus tout rouge quand vous avez déshabillé votre copain, enfin votre fiancé ! » A cette mention, Ed’ posa une main devant son visage. Son voisin était vraiment un énorme connard. « Votre fiancé m’a fait promettre de ne rien dire à personne et je vais le faire ! Mais c’est dommage de ne pas partager la bonne nouvelle… On pourrait faire une cagnotte. Vous savez docteur, même si la direction arrête pas de vous saquer, les gens du service vous aime bien… » « June. » « Oui ? » Ed’ la regarda et se rendit compte que ça ne servait strictement à rien de démanteler l’information. Quoi qu’il fasse, l’interne resterait persuadée qu’il était fiancé. « … Ma vie privée ne concerne que moi. Si jamais l’information était amenée à se diffuser, je serai contraint de marquer sur les commentaires de ton dossier un manque de savoir être. » Le sourire de June se perdit. « ça restera un secret, je vous le jure ! » Edward termina sa clope, mais l’interne lui demanda tout de même «… mais vous pourrez quand même m’inviter quoi, non ? » Ne sachant plus quoi dire, Hammer eut un mouvement de main, l’invitant à franchement à passer autre chose. Puis Edward retourna travailler. Il n’était plus qu’une question de temps pour que tout le termine le sache… ça allait jacter pendant un moment.

C’était donc très contrarié que le médecin était rentré chez lui. Sur toute la durée du trajet, il avait réfléchi à une vengeance. Son voisin n’allait pas s’en sortit comme ça, oh que non. En passant devant une publicité, Edward eut une illumination. Alors là, lui aussi allait trouver un moyen de l’emmerder. La vengeance allait être à la hauteur du lot d’emmerdes qu’il venait de lui refiler.

Après avoir promener Orion, Edward alluma son pc. De temps en temps, le médecin aimait bien prendre du temps pour bidouiller des trucs sur le net. Mais cette fois, le médecin avait bien l’intention de faire quelque chose de précis. Il prit le temps de trouver le centre d’addiction du coin pour écrivit un message sur le site, au nom de Javier… En tant que flic anti stup, il avait bien l’intention de devenir bénévole pour quelques temps… Gutierrez était un homme engagé pour sa cause, il pourrait bien prendre un peu de temps libre. Puis Ed’ prit bien le temps De souligner que Javier était prêt à venir prêter main forte, en particulier sur l’alcool. Son voisin ayant été particulièrement enfoiré sur sa dernière action, Edward n’envoyer pas la demande à une association mais à trois. Hammer referma son pc, puis se rendit jusqu’à son lit tranquillement. Il n’y avait plus qu’à attendre.

Le lendemain, jour de repos bien mérité pour le médecin, Hammer toqua à la porte de son voisin. Est-ce que Javier avait demandé une aide extérieure ou est-ce qu’il comptait sur lui pour changer ses pansements ?
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16.07.22 21:50
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Javier Gutierrez
A chaque jour suffit sa peine...
ou sa saloperie

Assis tant bien que mal derrière son bol de sopa de pollo que lui avait apporté Abuela Claudia, Javier tentait d’occulter la douleur qui lui lacerait le corps. On aurait pu le dire têtu comme une bourrique mais sa résistance à s’administrer des opiacés, même dans une situation comme celle-ci, n’était pas sans fondement. Il en avait vu, des gens sombrer dans la drogue en commençant innocemment par ce chemin somme toute bénin. Si cela avait été la seule raison, peut-être aurait ont eu raison de le réprimander pour son refus mais il y avait également une part de trauma. Et puis, il avait déjà survécu à des douleurs bien pires, il suffisait juste de trouver la bonne position. C’est du moins ce que le déni lui soufflait.

La douleur, cependant, attira son esprit sur Hammer. Il se demandait si sa petite vengeance avait fait aussi mouche qu’il l’avait espéré. Que n’aurait-il pas donné pour voir la réaction de l’interne lorsqu’elle avait retrouvé l’urgentiste. Ou pour savoir si elle avait réussi à garder sa langue dans sa poche. Il essayait d’imaginer la tronche de l’allemand et rien que l’idée de le voir rougir ou tenter de nier face à son interne lui décrocha un sourire, bien plus détendu. Il ignorait si cela c’était passé ainsi mais son imagination le satisfaisait.

D’ailleurs, une pensée en entrainant une autre, il se rendit compte qu’il n’avait pas encore décidé s’il accepterait – ou si elle tiendrait toujours d’ailleurs – l’offre du blond de s’occuper du suivi de ses blessures ou s’il prendrait une infirmière privée pour le faire. Il était perdu dans ce questionnement, mettant une nouvelle cuillérée de soupe en bouche, quand il entendit frapper à sa porte. Etait-ce le loup qui montrait le bout de sa queue prenant la décision pour lui ? Il allait en avoir le cœur net bien assez rapidement.

Enfin rapidement, aussi rapidement que son corps le lui permettait. Se redressant de sa chaise, il fit une petite pause, une main sur le dossier et l’autre sur la table, pour reprendre son souffle qui se faisait déjà court. Comme pour le commandant et son savon la veille, son front se couvrit rapidement d’une fine couche de sueur, le reste de son visage se faisant incroyablement pale comparé à son hale général. Et lorsqu’il ouvrit enfin la porte, il prenant appui sur le cadre pour observer qui était là. Sa position, aux yeux de n’importe quel membre du personnel médical un minimum compétent, trahissait le fait qu’il avait mal.

▬ Hammer. le salua-t-il, les dents serrées.

Pour la première fois, il ne savait pas trop quoi dire d’autres. Dans un état normal, il lui aurait surement demandé s’il venait pour admirer ses abdos une nouvelle fois, Murphy lui ayant raconté dans la voiture, mais il avait un peu trop mal pour connecter les neurones qui géraient habituellement son sarcasme. Preuve supplémentaire, s’il en fallait davantage à l’urgentiste, que Javier n’était clairement pas au mieux de sa forme.

Pando





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17.07.22 20:20
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Edward Hammer
Javier se fit attendre mais termina par ouvrir la porte. Dans une autre situation, le médecin aurait probablement été gêné de le voir torse nue. Mais là, l’urgence était ailleurs. Gutierrez était pâle, en sueur et une toute sa posture trahissait la douleur. Immédiatement en alerte, le médecin se mit en action. « On va aller s’asseoir et je vais t’aider. » Ou même s’allonger, le temps qu’Edward comprenne ce qu’il était en train de se produire. Avec précaution, le médecin passa son bras sous celui de son voisin et assura « Appuie-toi sur moi, ça va te soulager. » Les muscles seraient moins sollicités et ça aiderait de ce fait pour la douleur.

Edward était précautionneux et doux dans ses gestes. Il ne voulait pas lui faire mal, surtout qu’il ne comprenait pas ce qu’il était en train de se produire. Avec les médocs que lui avait prescrit l’urgentiste, Javier n’aurait pas dû être dans cet état. Le médecin l’amena vers le canapé « Là… Et allonge toi, je vais t’examiner… Tu peux aussi plier tes jambes, tes abdos seront moins sollicités de cette manière. » Edward jeta un coup d’œil à la table et vit qu’un plat était servi. C’était probablement la soupe d’Abuela. Hammer en avait eu pendant une semaine. Et si elle n’était pas mauvaise, le médecin en avait assez manger pour toute sa vie. La bonne nouvelle était que Javier semblait arriver à manger. C’était déjà un bon point.

Alors que le doc était en train d’ouvrir son sac, il demanda « ça ne te dérange pas qu’Orion soit là ? ». Le petit chien avait suivi son maitre et s’était avancé au chevet de Javier. Le beagle lui lécha la main, conscient qu’il n’avait pas le droit de mettre les pattes sur le meuble. La première chose que fit le doc fut de sortir son thermomètre sans contact. « Je vais prendre ta température. » Histoire de vérifier que le flic ne faisait pas une infection. Si c’était le cas, Edward appellerait les urgences immédiatement. Mais heureusement, le résultat ne fit rien ressortir d’alarmant. La première hypothèse étant fausse, Edward se concentra sur la deuxième. Il jeta un coup d’œil circulaire à la pièce et trouva sans mal le cas plastique de la pharmacie. L’ordonnance était bien présente, tout comme les boites d’opiacé… Et aucune n’était ouverte. La réponse était donc là.

Hammer en prit un, attrapa le verre présent sur la table et se déplaça jusqu’au chevet de son patient. « Les anti-douleurs que je t’ai prescrits, ils ne sont pas là pour rien. Tu en as besoin. ». Il posa le tout sur la table basse, attrapa une chaise de la cuisine et s’installa auprès de Javier. « Pourquoi tu ne veux pas les prendre ? » Il y avait bien une raison. Conscient que le sujet pouvait être difficile – tous les patients avaient leur histoire – Hammer proposa « Il existe d’autres formes si ce sont les cachets qui ne te vont pas. » Le médecin n’allait pas le laisser souffrir, certainement pas.
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17.07.22 22:08
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Javier Gutierrez
A chaque jour suffit sa peine...
ou sa saloperie

Si Javier avait cru pouvoir berner l'urgentiste en cachant sa douleur, ce dernier lui prouva rapidement que non. Pire encore, il ne lui avait pas fallu plus d'une seconde pour capter le pot aux roses. L'hispanique réalisa qu'il devait avoir une gueule qui faisait bien plus peur à voir qu'il ne l'avait réalisé, ni ne l'aurait voulu d'ailleurs, surtout à voir l'alerte qu'affichait le médecin en face de lui. Il avait peur être minimiser sa peine. Peut-être. Après tout, le déni était toujours grand avec lui.

Prenant appui sur l'allemand, en maugréant mais tout de même légèrement soulagé de ne plus avoir à porter tout son poids seul, il se laissa amener jusqu'au canapé. Et, autre preuve qu'il était pour le moins faible, il se laissa manipuler sans rien ajouter de plus. Il aurait voulu lui dire qu'il allait bien. Qu'il n'y avait pas besoin de s'inquiéter comme ça. Qu'il savait ce qu'il faisait et qu’il maitrisait la situation, même si cela semblait loin d’être le cas. Il resta cependant silencieux alors qu’Edward l’allongeait.

▬ Non, au contraire. Répondit-il alors que celui-ci lui demanda si la présence de son chien le dérangeait au moment même ou l’animal décidait d’embaver sa main.

La passant sur le crâne d’Orion, Javi vint lui gratouiller sous le menton. Il avait remarqué que le beagle appréciait particulièrement cet emplacement aussi en profita-t-il. Pour l’hispanique c’était un point de distraction bienvenu. Les animaux lui avaient toujours apporté réconfort et paix, aujourd’hui ne dérogeait pas à la règle. Et le petit chien ne semblait pas opposé à l’attention qu’on lui offrait.

Pendant ce temps, l’urgentiste continuait de trouver la raison du mal être de son patient. Ce dernier aurait très simplement pu lui donner la réponse mais il savait que le blond serait loin d’être ravi d’en entendre la raison. Il préférait espérer que le médecin constate que ses plaies étaient saines, qu’il change ses pansements et qu’il le laisse souffrir en paix. C’était cependant trop demander. D’une part parce que le Karma ne lui donnait jamais ce qu’il voulait. De l’autre parce que si son voisin était un connard fini, il était bien trop professionnel pour le laisser ainsi. Il essayait donc simplement de retarder le moment où il devrait s’expliquer.

Et ce moment ne tarda pas.

Javier soupira, vaincu, alors même que Hammer posait devant lui un des antidouleurs qu’il lui avait prescrits, accompagné d’un verre d’eau. Il savait bien qu’ils étaient là pour une raison. Et si certains auraient surement affirmé que le Texan devait être masochiste sur les bords, ce n’était actuellement pas le cas. Il aurait préféré pouvoir faire taire la douleur avec ces petits cachets magiques. Il ne pouvait juste pas s’y résoudre.

▬ Je… Je veux… Je peux pas les prendre. termina-t-il par simplement annoncer, soupirant une nouvelle fois devant sa propre faiblesse. Et puis, je n’ai pas si mal que ça, tenta-t-il en détournant le regard, pertinemment au courant que les chances qu’un tel mensonge fasse mouche étaient quasiment nulles. Dans tous les cas, mon corps guérit tout aussi rapidement qu’avec ces trucs, donc bon.

A la mention de ces trucs, le visage de Gutierrez avait désigné les cachets avec un dégout palpable. Aussi, lorsque le blond lui proposa d’autres formes, il ne put s’empêcher d’avoir une lueur d’espoir alors que son regard acceptait enfin d’accrocher celui de l’autre homme.

▬ Sans opiacés ? Puis, soupirant pour la énième fois, se passant une main sur le visage, il décida d’expliquer. Ça serait plus simple ainsi. Ecoute, je pense que tu t’es rendu compte que j’en étais pas à mon premier rodéo niveau passage aux urgences. Il fit une pause, hésitant à continuer. Le dernier a dû être gérer à la morphine sur plusieurs mois…

Il couvrit son visage avec sa main, faisant mine de simplement essuyer la sueur qui s’y accumulait, et le laissa en vernir à ses propres conclusions, bien trop honteux pour le faire lui-même. Et puis d’abord, pourquoi est-ce qu'il lui racontait sa vie à son connard de voisin ? Il ne faisait rien de mal. Il voulait juste éviter de se retrouver dans la même situation. Il n’avait que bien trop compris le manque que pouvaient ressentir les addicts et il ne voulait plus jamais s’en approcher. D’autant plus quand il vouait à la drogue une haine aussi viscérale.

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Edward Hammer
Edward resta silencieux quelques instants. En tant que patient, c’était à partir de là qu’il avait commencé à basculer… Bien que le début des problèmes sérieux fût arrivé au décès de sa petite sœur. Il comprenait donc parfaitement les peurs de son patient. Javier semblait aller particulièrement mal, le corps traversé par la douleur et la tête par les mauvais souvenirs. Le médecin rangea la boite, puis remis le tout dans le sac plastique. Il ramènerait tout ça à la pharmacie. « Tous les antalgiques de niveau 2 et 3 sont des dérivés de l’opium… mais on peut en prendre un le plus différent possible. » De quoi essayer de ne pas réveiller ces vieux démons.

Edward était calme, toujours assis auprès de Javier. « Dans tous les cas, je ne peux pas te laisser comme ça. Une telle douleur n’est pas acceptable. » Jamais. Puis cela entrainait aussi des blessures psychiques à force. Se torturer de la sorte n’était vraiment pas une bonne chose. Hammer expliqua « Là, il te faut quelque chose le temps que ton corps se remettre. Au moins pour le début, le moment où c’est le plus critique. Après il sera possible de passer par des antidouleurs moins forts sans risque de dépendance. ». Mais il fallait passer ce stade. De le voir ainsi perturbait plus le médecin que pour un patient lambda. Il ne pouvait vraiment pas le laisser dans cet état.

Edward eut besoin de réfléchir puis proposa finalement « Le mieux que je puisse te proposer, c’est que tu suives un traitement antidouleur pas intraveineuse. Ça serait une piqure quotidienne, au moment du changement de tes pansements… De cette manière, tu n’auras pas à gérer les doses et on pourra les diminuer le plus rapidement possible. » Il marqua un temps, c’était une proposition difficilement acceptable lorsqu’il y avait trauma. D’autant plus que l’agent de police avait bien vu comme Edward gérait sa propre consommation. Il y avait de quoi avoir des doutes. « On pourra ensuite passer sur des patchs et diminuer les doses jusqu’à l’arrêt total. » Hammer se voulait rassurant. « Avec ce protocole, le risque de dépendance physique sera rapidement évité, quant à la dépendance psychologique, je ne vois pas de risque. » Au vu de la lutte acharnée pour ne pas les prendre, le médecin n’était pas inquiet.

Le médecin demanda « Est-ce que cela te va ? ». Il ouvrit la porte à d’autres possibilité « Je peux aussi demander à des confrères de te prendre en charge. » Gutierrez pouvait légitiment remettre en question les qualités professionnelles du médecin sur ce sujet. Il tenta de dédramatiser la situation « Autrement, Je peux appeler Abuela et lui dire que tu refuse de prendre ton traitement… » ça serait une bonne action de connard. Mais ça ne dérangeait pas Ed’ d’être considéré comme tel.
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Javier s'était préparer à devoir se battre pour ne pas avoir à ingérer un seul des cachets mais à sa grande surprise, le médecin n'insista pas. Mieux encore, il les rangea dans le sac plastique qui les avait contenus jusqu'à présent. Le texan le regarda faire, allongé sur le canapé, l'œil méfiant mais tout de même légèrement soulagé.

Cependant, ce soulagement ne fut que de courte durée. Le médecin confirma rapidement ses doutes, les opiacés étaient sa seule option fasse à une telle douleur. Il se voulait rassurant mais son patient n'était pas homme à capituler facilement. Il préférait y faire face sans artifices plutôt que de se rapprocher à nouveau de cette fine limite entre le médicament et la drogue.

Toutefois si Gutierrez n'était pas du genre à se laisser faire, Hammer n'en était pas moins persévérant. Surtout quand c'était face à son masque de professionnalisme qu'on se retrouvait. Il affirmait qu'il ne pouvait pas le laisser dans une telle douleur. Et si Javier ne pouvait nier qu'il se serait effectivement bien passée de cette dernière, il ne pouvait se résoudre à l'autre option non plus. C’était donc le regard lourd qu’il écouta l’urgentiste démonter son argument pilier. Son corps avait besoin de se remettre et cela ne pouvait se faire convenablement qu’ainsi, au moins au début.

Le Texan était en train de réfléchir – du moins autant qu’il le pouvait – à un nouvel argument pour couper aux opiacés quand l’autre lui proposa une autre solution. Une solution qui comprenait certes la prise de cette drogue qu’il tentait d’éviter mais au moins il ne serait pas maitre de la prise. Et si cette nuance pouvait paraitre ténue, elle faisait toute la différence pour le cowboy. Son corps serait certes sous antalgiques mais il n’aurait pas la tentation de pouvoir en prendre plus que la dose prescrite.

Le seul point qui aurait pu lui faire remettre en question la validité de la proposition était son origine. En effet, le fait qu’Hammer soit un drogué notable aurait pu lui mettre le doute mais la vérité fut qu’il n’y accorda que peu d’importance. Car si, dans le privé, son voisin était un connard de première, dans le monde professionnel ce dernier semblait démontrer un certain talent.

Alors que le blond terminait l’explication de son protocole, Javi pesait rapidement le pour et le contre. Sa décision fut rapidement prise, la balance penchant drastiquement d’un côté. Il allait lui donner son verdict quand Edward le menaça d’une intervention d’Abuela. C’était un coup bas. Pire, presque, que le coup qu’il lui avait mis dans les parties et dont il n’avait aucun souvenir. L’hispanique savait pertinemment que si Claudia entrait dans la danse, il ne pourrait pas refuser. Il ne voulait pas qu’elle le voit ainsi. Il ne voulait pas lui causer de la peine.

Javier lança un regard noir au médecin avant de soupirer longuement.

▬ Très bien, va pour cette option. concéda-t-il, entre ses dents. Pourtant, s’il avait mal, cela ne l’empêcha pas d’ajouter : Mais ne t’avise pas de réutiliser Abuela Claudia pour me faire chanter. La prochaine fois, je serai vachement moins sympa.

Ses menaces auraient sans doute eu plus de poids s’il n’avait pas eu l’air, et le souffle, de quelqu’un à l’article de la mort. Ici, elles étaient bien pales. C’en était presque risible. Personne n’aurait pu avoir peur de lui dans cet état. Peur pour lui, oui, mais c’était bien tout.

Dans tous les cas, son regard finit par se muer en un d’attente, voire même s’espoir. Il espérait que l’autre aurait dans son sac de Mary Poppins de quoi commencer ce traitement sur l’instant. Il ne tenait pas à continuer de jouer les martyrs si de toute façon il avait accepté son sort. Intérieurement, il se préparait à cette salvation, même si elle lui apparaissait toujours plus comme une damnation.

▬ …Et merci.

Cela avait été à peine plus haut qu’un murmure mais la gratitude était sincère. Il priait juste pour que ce choix soit le bon. Lui qui aimait tant jouer avec le feu habituellement ne tenait pas trop à se bruler.


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19.07.22 20:30
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Ce n’était pas gagné. Mais Edward avait une carte maitresse en main et son sourire s’étira pendant un instant, celui de savoir qu’il avait gagné grâce à leur cher voisine. Le regard noir de ricain était révélateur. Très vite le médecin retrouva son masque avec un visage plus neutre. Aux terribles menaces de son voisin, Hammer se contenta d’un « Humhum. » peu convaincu. Javier n’était pas impressionnant dans cet état. Pourtant, le souvenir de son éclat de rage n’était pas oublié. Ce jour-là, Edward avait réellement eut peur ce jour-là et il n’avait pas envie que cela se reproduise. Beaucoup moins insolant qu’il ne pourrait pu l’être, Hammer fut plutôt sage « ça n’arrivera plus. » A moins d’un cas de force majeur, mais cela Javier n’avait pas besoin de le savoir. Après, Edward pouvait toujours appeler Margarita à l'aide.

Au remerciement de son voisin, le médecin eu un simple sourire. Il n’y avait pas besoin de plus. Puis Hammer faisait son travail. Edward expliqua « Je vais devoir refaire ton ordonnance et aller à la pharmacie chercher ce qu’il faut. » Si Hammer avait bien des produits, il voulait rester dans le circuit légal pour le flic. Javier n’avait pas à être mêlé à ses magouilles. Edward regarda l’heure « J’en ai pour une demi-heure à tout cassé. » Il se leva, laissa le verre d’eau à proximité de son patient, puis reprit son sac. Hammer allait le laissez chez lui le temps du déplacement, il y avait de quoi avoir de graves soucis si quelqu’un découvrait qu’il avait tout ce matériel… Puis le prix était aussi conséquent. Le médecin avait investi pas mal d’argent pour avoir tout ce qui était nécessaire pour pratiquer correctement son activité de le cadre de l’illégalité. Ed’ récupéra le sac plastique avec les médocs, puis ordonna à Gutierrez « Tu ne bouges pas de là. Pas la peine de jouer les martyres pour si peu. Hammer se dirigea vers la porte, mais avant de partir, il s’adressa à son chien « Orion, tu reste ici et tu le surveille. ». Edward referma la porte, posa ses affaires chez lui, puis se dépêcha de se rendre à la pharmacie la plus proche.

Une fois arrivé au commerce, Hammer avait présenté son caducée et avait fait l’ordonnance en direct. Il put récupérer ce qui était nécessaire, le tout dans un papier craft blanc générique. Ed’ rentra sans attendre, prenant tout de même le temps de fumé en marchant. La réalité était qu’à force de parler et de manipuler les opiacé, il commençait à en avoir lui aussi terriblement envie. Il regarda l’heure. Il fallait qu’il résiste pour le moment. Si le médecin arrivait difficilement à faire baisser ses prises, il était nécessaire qu’il ne les augmente pas.

Hammer toqua à l’appartement, puis entra dans le logement. « C’est moi. ». Il avait récupéré son sac. Il était toujours nécessaire de changer les pansements de cet abruti. Le médecin se posa de nouveau sur la chaise proche du canapé et demanda « ça va toujours ? » Hum, il ne se s’était rien passé de grave ? Au vu de la posture d’Orion, probablement rien. Avant de déballer le matériel, le médecin ordonna « Regarde le mur. » Il s’assura que c’était fait puis il commença à déballer le matériel. Il demanda « Murphy est passé te voir aujourd’hui ? » Il fallait essayer de faire parler le flic pour qu’il pense à autre chose. « Hum, au fait, tu as eu des nouvelles du type qui te cherchait aux urgences ? » Edward eut un faux suspens. Il connaissait bien Hans « Monsieur Wittelsbach… quelque chose comme ça… » Allez, l’agent de la DEA allait avoir de quoi penser à autre chose. Pendant ce temps, Hammer préparait la piqure. Il écoutait et relançait Javier pour qu’il parle. « Tu connais ton poids ? » Une fois l’information reçu, Hammer lui ordonna « Serre le poing. ». Puis, il utilisa un élastique pour faire ressortir les veines. Le médecin dosa, posa sa main gauche pour maintenir le bras de Javier, puis utilisa la droite pour piquer. Une fois fait, il défit l’élastique. « Voilà, c’est fini. » Rapidement, Hammer rangea et jeta ce qui était nécessaire. Il assura « ça va faire vite effet. ». Puis, surtout pour s’assurer que son patient n’allait pas se sauver, il expliqua « Tu reste là, je vais m’occuper de tes pansements. » il posa sa main droite sur le torse de Javier, l'empêchant ainsi de se lever. Le mouvement avait été spontané, plus que purement professionnel. Hammer se rendit tout de suite compte, une barre rouge commençant à naître sur son visage. Edward voulu enlever sa main tout aussi vite. Il n'était jamais aussi familier avec ses patients habituellement.
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ou sa saloperie

Étrangement, les menaces de l'agent ne semblèrent pas faire mouche. Pire encore, elles firent tellement d'effets qu'Edward les rejeta d'un simple humhum, comme s'il avait été un chiot qui tentait de se faire impressionnant sans succès. Et Javier ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Il c'était lui-même rendu compte d'à quel point il sonnait pathétique dans un tel état.

Pour autant, si sa tentative d’intimidation n'avait pas pris, le médecin lui concéda la victoire en affirmant que ça n'arriverait plus. Le Texan du bien reconnaître qu'il devait faire peine à voir pour que même son connard de voisin le prenne en pitié ainsi. Et s'il devait donner l'air de douiller, c'était très loin d'être uniquement une impression.

Sa souffrance se verrait cependant bientôt réduite. Car si Hammer n’avait apparemment pas ce qu’il lui fallait sur lui, il pouvait facilement se le procurer. Les avantages d’être directement soigné par un médecin, aussi insupportable que soit l’homme qui se cachait derrière ce titre. Ce dernier lui annonça qu’il en aurait pour une demi-heure, laissant Orion comme garde-malade. Ou plutôt comme vigile pour que l’hispanique ne fasse rien de débile.

Et la technique fonctionna bien.

A moins que ce ne fut simplement parce qu’il avait trop mal pour avoir envie de bouger du canapé où il était encore allongé. Dans tous les cas, il passa le temps qu’il fallut à Hammer entre le peu de somnolence que lui accordait bien miséricordieusement la douleur et les caresses lentes qu’il apposait distraitement sur la tête de son gardien de prison canidé.

Il ne sortit de sa torpeur que lorsque l’on frappa à la porte. Il s’apprêtait à se lever mais fut rapidement arrêté dans son geste lorsqu’il vit une tête blonde passer la porte. Ça n’était que lui, ce qui surprenaient le soulagea, vraiment pas prêt à subir les remontrances de qui que ce soit d’autre. Entre les deux allemands, il avait déjà donné.

▬ Comme tu le vois, une forme olympique. ironisa-t--il entre ses dents.

Il avait beau avoir mal, le sarcasme irradiait de tout son être. Comment pouvait-on toujours lui poser ce genre de question quand clairement la réponse ne pouvait être positif. Parfois ça le dépassait. Ou peut-être que c’était la douleur qui parlait toujours pour lui à ces moment-là.

Dans tous les cas, quand l’autre homme lui intima de regarder le mur, l’ironie laissa rapidement place à l’angoisse qui l’avait épargnée quelques secondes. Il s’exécuta néanmoins, le souffle légèrement plus court. Ça n’allait clairement pas être facile. D’autant plus quand il l’entendait déballer le nécessaire.

Les mauvais souvenirs commençaient à refaire surface. Il tentait de les maintenir à distance mais c’était plus facile à penser qu’à faire. Ce ne fut pas surprenant, donc, de le voir commencer à serrer et desserrer le poing qu’il ne présentait pas au médecin. C’était un geste nerveux qui finissait toujours par le trahir lorsqu’il était dans une situation trop difficile à gérer pour ses nerfs. La dernière fois qu’il l’avait fait devant Hammer, cela avait été quelques semaines plus tôt ; lors de son overdose avortée.

Par habitude ou peut-être pas observation, ce dernier eu la bonne idée d’essayer de le distraire. Ça ne marchait pas toujours mais il avait le mérite d’essayer.

▬ Pas encore non. commença-t-il à répondre avant que l’urgentiste ne vienne sur une pente bien plus glissante. A la mention de Wittlebach, Javier ferma les yeux avec force. N’en parlons pas…. Se contenta-t-il de chuchoter. Il n’avait pas particulièrement apprécié même s’il devait avouer que le cactus était mignon. A la place il préféra changer sur le sujet qu’on lui tendait bien gentiment. 75kg, jusqu’au dernières nouvelles.

Il serra le poing quand on le lui demanda, sentant le plastique venir se nouer autour de son bras pendant que sa gorge se nouait elle aussi. Il sentit l’aiguille perforer sa peau puis le liquide chaud parcourir ses veines. Ce ne fut que lorsque Hammer retira l’élastique que Javier relâcha cette respiration qu’il avait retenu sans même s’en apercevoir.

Il s’apprêtait à se redresser quand il sentit un poids sur son torse. Le médecin lui expliqua rapidement qu’il devait encore s’occuper de ses pansements mais il ne put s’empêcher de regarder cette main, puis le visage de son propriétaire pour refaire un tour a nouveau. Et le produit devait sans doute déjà commencer à faire effet car l’humour était revenu au Texan. Ou du moins sa propension à dire de la merde pour faire rougir son connard de voisin.

▬ Ça va, c’est assez ferme ? Tu peux tâter si tu veux, je dirai rien. fit-il avec un clin d’œil.

Il jouait avec le feu, puisqu’il aurait suffi à Edward de décidé qu’il en avait marre et de le laisser se démerder tout seul, mais c’était plus fort que lui. Et il avait bien le droit après les heures de souffrances qu’il s’était mangé. C’est du moins ce qu’il aurait voulu croire mais le karma semblait en avoir décidé autrement. Le produit qui lui parcourrait maintenant le corps avait certes commencé à réduire la douleur qui le lacérait mais il commençait déjà à sentir la nausée lui monter. De blanc, il devait sans doute déjà virer au vert. Le bonheur.

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Edward Hammer
Ouh, ça n’allait pas. Edward s’en rendait bien compte. Il fallait bien qu’il y ait un vrai traumatisme pour se laisser souffrir de la sorte…et le comportement de son voisin ne faisait que confirmer cette idée. Le médecin ne fit pas plus de commentaire. Ed’ n’avait pas besoin d’en savoir plus. Au moins, Hammer avait vu juste quand à la question du poids, enfin… il avait eu une marge d’erreur raisonnable. Edward vit le tic de nervosité et resta d’autant plus calme. Même en cas d’angoisse majeur, le médecin avait appris à conserver une apparence égale. Il fallait toujours faire croire que la situation même quand elle ne l’était pas.

Quand le doc posa une main sur le torse de Javier, il se sentit rougir. Situation qui n’échappa à l’autre abruti. Le petit moment de latence fut cassé par le commentaire de ce connard de voisin. Extrêmement gêné, Edward retira sa main. Il sentait son visage s’empourprer de plus belle, d’autant plus que des souvenirs plus compliqués étaient en train de revenir à la surface. Hammer eut vraiment un moment où il se demanda s’il n’allait pas filer, mais sa conscience professionnelle le retenait. Le médecin arriva à prendre sur lui et chercha à parer « Tu ressembles plus à une morue échouée sur la plage qu’autre chose. » Paye la sexytude. Surtout avec le teint de peau qui était en train de tourné au vert. Mais le clin d’œil de Javier l’avait vraiment troublé. Merde. Il continua donc « Flasque. » Pas la peine de tâter plus. C’était comme ça, c’est tout.

Gêné, Edward se leva, mal à l’aise et voulant quitter la zone de confort de Gutierrez. La promiscuité physique le gêné, surtout qu’il se rendait compte qu’il avait bien du mal à reprendre son masque professionnel. Ce type était vraiment un emmerdeur de première. « Tu devrais profiter que le produit fasse effet maintenant pour prendre une douche. » Maintenant, quand la dose était encore la plus forte. « Puisque je vais m’occuper de tes pansements juste après, ce n’est pas grave s’ils sont humidifiés. » Cela demandait juste du travail en plus, mais Hammer ne le précisa pas. C’était une problématique pour lui, par pour son connard de voisin. Ed’ enfonça le clou « Vraiment, t’en as besoin. » Est-ce que le fait de le comparer à un poisson échoué juste avant était juste ? Oui. Javier avait transpiré abondamment pendant presque deux jours. Une bonne douche ne ferait pas de mal.

Le médecin insista tout de même « Attention tout de même, ne te lève pas trop vite. » Il pourrait avoir un retour de flamme. Les anti-douleurs avaient aussi leurs défauts.
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La taquinerie du Texan avait fait mouche. Encore plus qu’il ne l’aurait cru. Il vit le visage du médecin, qui devait pourtant avoir l’habitude de voir des torses nus, virer au pourpre. C’était bien trop simple. Presque trop prévisible, également. Ce qui ne le fut pas, cependant, fut sa répartie. Javi n’y était clairement pas habitué et se voir traiter de morue échouée sur la plage le laissa bouche bée l’espace de quelques secondes.

Une fois ces dernières passée, son cerveau décida enfin de se remettre en route. A l’ajout du flasque, l’agent perdit tout contrôle et… se mit à rire. Un fou rire sincère qui l’aurait surement scié en deux si le produit qui glissait dans ses veines n’avait pas déjà commencé à faire effet. Heureusement pour lui, les larmes qui lui montèrent aux yeux furent celles de rire. Il ne s’était clairement pas attendu à ça.

Comme quoi, l’urgentiste n’était peut-être pas si prévisible que ça. En récompense, il décida de laisser le pauvre homme tranquille quelques instant et ne continua pas sur le sujet. C’était bien trop simple et il avait mérité que Gutierrez lui concède la victoire sur ce point-là.

Essuyant ces larmes qui menaçaient de couler, il hocha de la tête lorsque Hammer lui conseilla de profiter de son répit chimique pour prendre une douche. Il devait avouer que cela ne lui ferait effectivement pas de mal. Son corps avait besoin de se débarrasser de tous les miasmes physiques et psychiques qui s’étaient attachés à lui ces dernières quarante-huit heure. Et d’après le blond, c’était une véritable nécessité.

Hésitant entre une moue désolée pour la gêne occasionnée et jouer les hommes faussement outré, il finit par choisir la première. D’autant que la théâtralisation aurait nécessité de grands mouvement de sa part ; chose qui n’était pas tellement dans son registre de possibilité à l’heure actuelle entre la douleur toujours présente et la nausée qui continuait de grimper. Le moindre mouvement brusque aurait sans aucun doute résulté en des vomissements et il n’y tenait pas trop. Allez savoir pourquoi.

Se relevant doucement du canapé après une dernière caresse au petit beagle, il se dirigea vers l’ilot central de la cuisine pour y attraper le film imperméable qui s’y trouvait. Il se retourna ensuite pour le tendre au médecin. Il allait avoir besoin d’aide pour couvrir certaines des blessures. Car si Edward avait précisé que les pansements pouvaient être mouillés, il doutait quand même que le jet de douche directement dessus soit une bonne idée.

▬ Un petit coup de main pour plastifier la morue flasque ? demanda-t-il avec un sourire en coin, alors qu’il commençait à essayer de retirer son bas de pyjama. S’arrêtant un instant, il se rappela qu’il n’était pas face à Murphy, avec qui il pouvait manquer de toutes les manières, et continua. S’il te plait ?

L’entreprise pour enlever son bas de pantalon se révéla bien plus compliqué qu’il ne l’avait imaginé. Une fois l’élastique passé ses hanches, il devait obligatoirement se plier pour descendre plus bas. Or, son abdomen blessé, ce n’était pas réellement une option qu’il avait envie de tenter.

Il aurait pu faire le singe et attraper le tissu entre ses orteils pour faire descendre le reste mais avec les points qui décorait également une de ses cuisses, ce n’était surement pas le meilleur choix non plus. Encore moins devant la personne qui les avait réalisés et avait mis en garde de ne pas les faire sauter.

Coincé et légèrement gêné de devoir dépendre de la générosité d’un autre, il releva son regard sur le blond. Est-ce qu’il allait devoir lui demander ?

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Edward Hammer
Le fou rire de Javier eut un effet salvateur. La tension s’atténua, surtout que son voisin semblait ne pas vouloir continuer sur cette voie. C’était bien mieux ainsi. Le médecin sentait qu’il était perturbé par tout ça et il ne savait pas vraiment quoi faire. Ce n’était pas normal. Surtout que Javier était un connard de première. Edward le tolérait, c’était tout. Puis, il lui rendait aussi le service pour rembourser sa dette. Si Hammer tenait encore debout et qu’il avait toujours son boulot, c’était bien parce que le flic l’avait sauvé. Pourtant Ed’ se demandait vraiment ce qu’il avait pu faire en étant sous produit… Que c’était-il passé après la douche ? Les souvenirs n’étaient toujours pas revenus.

Edward prit la cellophane. Il regarda Javier avec un air dépité. Evidemment. Ça aurait été trop simple. « Vas-y ». De toute manière, le médecin était venu pour les soins de son voisin. Il n’allait pas se barrer maintenant. Pourtant au moment où Javier lui lança un regard implorant son aide, le médecin ferma les yeux un instant et eu un soupir. Pour le coup, cela lui coutait. Oui, il avait l’habitude de voir des gens nus… et à se retrouver dans des situations où il se demandait pourquoi il se trouvait là. L’urgentiste avait appris à ne pas réfléchir et à juste faire. Mais là, ce n’était pas n’importe qui, c’était Guttierez, le connard de voisin. Individu avec qui il ne savait toujours pas ce qu’il avait exactement fait. Ce qui était probablement la raison pour laquelle ça n’allait pas. Forcément, c’était la réponse. Dans tous les cas, Hammer était bien emmerdé. Pourtant, le doc ne le laissa pas tomber.

L’urgentiste avait compris la demande muette et ne força pas Javier à demander à voix haute. Edward se para de son masque professionnel et s’obligea à ne pas réfléchir, ni à réagir. Ses gestes se voulaient être le plus neutre possible. Le médecin termina de déshabiller son patient, puis s’attaqua au cellophane. Ed’ avait besoin d’énormément se concentrer pour repousser ses pensées au plus profonds de lui-même. De ce fait, Hammer était devenu beaucoup plus froid. Si le ventre ne posa pas de problème de particulier, protéger la cuisse était une autre option. Edward fut tenté de dire à Javier de se débrouiller, mais le médecin se rendait bien compte que ce n’était pas possible. Enfin, pas sans prendre le risque de faire péter les points. Ed’ n’aimait pas travailler pour rien, alors, il devait bien s’y coller. Evitant tout contact visuel avec son voisin depuis qu’il avait commencé à se déshabiller, Hammer expliqua « Ne fais pas de commentaire. » Ordre clair avec des conséquences tout aussi clair. Si le voisin s’amusait à dire quelque chose, cette fois Ed’ le laisserait se débrouiller tout seul. Le médecin se mit à hauteur et utilisa le plastique pour protéger la plaie. Le doc prenait sur lui.

Une fois les protections de plastique posées, Edward ordonna « Assis-toi. » Puis il récupéra la main blessée pour la protéger elle-aussi. Ce type avait besoin d’être rafistolée de partout. Hammer avait les mains brûlantes, la température corporelle plus haute que d’habitude. Une fois fait, l’urgentiste regarda finalement le visage de Javier, le prenant dans ses mains pour vérifier la plaie au-dessus de l’œil. Zone qui était difficile à protéger. Il arriva à la conclusion suivante « attention, pas de jet d’eau direct sur le visage. » Aussi froid, professionnel et neutre qu’il pouvait l’être, le doc se leva… Et eut envie de filer, mais ne le fit pas. Il proposa plutôt son appui au flic. « Ce n’est pas parce que tu es sous anti-douleur que tu dois arrêter de faire attention. Ton corps a besoin de repos. » Il ajouta « Interdiction de faire des efforts physiques. » Parce que ce con allait vraiment finir par se faire mal. Ed’ l’accompagna dans la salle de bain, puis le laissa seul et conserva tout de même la porte ouverte. « C’est mieux comme ça. » Puis Hammer sortit de la pièce. Ne sachant pas vraiment quoi faire, il se posa contre un des murs de l’appartement, les bras croisés. Il était en dehors du regard de son connard de voisin et c’était mieux. Ed’ posa finalement une main sur son visage, ça n’allait pas. Ce n’était pas normal. Il ne savait pas où se mettre. Il ouvrit la bouche, voulu dire quelque chose, n‘arriva pas à formuler sa phrase, puis décida de demander de but en blanc « Javier. Quand j’étais défoncé, que s’est-il passé sous la douche ? » Hammer était écarlate et jamais, il n’aurait réussi à lui demander en face. Se dissimuler était bien plus simple. « Et ensuite ? » Comment les choses s’étaient-elles terminées ? Edward était très mal à l’aise. Il avait besoin de savoir et d’être rassuré. Cela se sentait dans sa voix, sa neutralité ayant totalement disparue.
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Si Hammer était un connard de première, il prit tout de même en pitié le Texan face à lui. Et si ce dernier n’avait pas de mal à demander un coup de main pour se faire plastifier, être diminué au point de ne pas pouvoir se déshabiller seul lui parut légèrement humiliant. Sa fierté en prenait un coup mais, au moins, on ne l’avait pas forcé à demander cette aide à voix haute. Il l’en remerciait intérieurement, bien trop gêné par le fait de devoir se reposer sur lui pour une tache aussi basique que d’enlever ses vêtements.

Une fois déshabillé, l’urgentiste eut rapidement fait de l’envelopper dans la cellophane. D’abord son abdomen, puis sa cuisse. Il allait ouvrir la bouche pour le remercier quand le blond le coupa, lui intimant de ne faire aucun commentaire. Alors il referma la bouche, le regard rivé sur le mur derrière lui. Il n’ajouta rien non plus quand on lui demanda de s’assoir, s’exécutant sans ronchonner.

Fixant sa main qu’Edward était en train de protéger sans même réellement la voir, il fut surpris de sentir les mains de celui-ci relever son visage pour l’ausculter. Il avait complétement décroché, surement à cause de la fatigue ou de des opiacés. A moins que ce ne fut la chaleur qui irradiaient de ces mains ? Dans tous les cas, le regard qu’il lança au médecin fut un de confusion. L’espace de quelques secondes, du moins.

▬ Je vais essayer. répondit-il simplement.

Il ne cherchait pas la confrontation, c’était uniquement honnête. Sous antalgique aussi puissant, ce n’était pas toujours un choix que de maitriser entièrement sa proprioception. Ajouté à cela le fait qu’il était toujours blessé, il était tout à fait possible que le pommeau de douche se ligue contre lui.

Lorsque Hammer lui proposa son aide spontanément, la confusion fut de nouveau lisible sur le visage de l’agent. Quelle dose lui avait-il donné pour qu’il soit ainsi surpris par tout ? Et surtout quelle dose lui avait-il donné pour se montrer aussi bienveillant malgré le masque de froideur ? Devait-il s’inquiéter ? Quoiqu’il en soit, il m’y une nouvelle fois sa fierté de cote et accepta l’aide qu’on lui proposait.

Arrivé à la salle de bain, l’urgentiste ressortit, laissant la porte entrebâillée, et Javier ne se fit pas prier davantage pour entrer sous la douche. L’eau fraiche lui fit un bien monstre. Il ne s’était pas rendu compte d’à quel point il en avait besoin. Le jet semblait le laver de tous ses maux. Autant physiquement que mentalement. Il apprécia le répit. D’autant plus que le froid lui permit de retrouver un teint moins verdâtre. La nausée redescendait quelque peu.

Alors qu’il profitait de sa douche, il entendit Edward dans le couloir. Il lui posait une question et… Javier s’étouffa légèrement avec l’eau de la douche. Il ne s’était pas attendu à cette question. Déjà parce qu’il ignorait que l’autre con n’en avait aucun souvenir, mais surtout parce que même si cela avait été le cas, il n’aurait jamais imaginé qu’il ose poser la question.

L’idée de venir l’emmerder en lui racontant de la merde aurait été, dans toute autre situation, plus qu’alléchante. Pareillement pour celle d’appuyer très fort sur le fait que c’était lui qui avait initié la chose, questionnant ainsi sa sexualité, sa capacité à embrasser, ou d’autres saleté du genre. Il n’en fit pourtant rien.

▬ Rien. commença-t-il avant de soupirer. Tu m’as juste embrassé avant de me dire que tu avais envie de moi, OK? Rien de plus. Son ton était factuel. Ecoute, tu étais drogué, Hammer. lui offrit-il comme porte de sortie, se passant de l’eau sur le bas du visage.

Ce n’était pas le moment pour lui mettre le nez dedans. Ça ne manquerait assurément pas plus tard. Juste pas maintenant. Javier était bien trop fatigué. La douleur, bien qu’endormie, l’affaiblissait toujours. Il n’avait pas la force de torturer le blond, même si dans d’autres circonstances c’était clairement un de ses passe-temps favoris.

Au lieu de ça, il dut prendre appui sur le mur à côté de lui. Ce n’est qu’à ce moment qu’il s’aperçut que la salle de bain s’était mise à tanguer devant ses yeux. Il se sentait lourd. Si lourd. Ses jambes, sous lui, lui donnait la sensation qu’elles pourraient céder à chaque instant. Il prit donc la seule décision qui lui sembla logique. S’assoir.

Il devait avoir l’air fin, saucissonné dans sa cellophane, le teint toujours pale, assis comme un pauvret dans son bac de douche. La grotesque de la scène lui décrocha un rire. Du moins ce qu’il estima être un rire. Le monde était devenu bien trop confus pour qu’il puisse en être certain.

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Edward Hammer
Edward était calé contre le mur, attendant cette réponse avec énormément d’attention. Il était profondément mal à l’aise. C’était bien une raison pour laquelle il prenait toujours ses doses seuls. Il était capable de tout… et sa confiance pour les autres étaient aussi relative. Jamais Hammer n’aurait voulu une présence autrement. Evidemment, il était déjà gênant d’embrasser quelqu’un, encore plus de dire qu’on le désirait, mais au moins, tout c’était arrêté là. Edward était soulagé. Le ton factuel lui faisait dire que Javier ne mentait pas. Au moins avait-il été aussi sympas de ne pas faire plus de commentaire. Hammer se posa à même le sol, contre le mur qu’il n’avait pas quitté. Oui, il avait été drogué… L’excuse était claire et jamais Ed’ ne se serait comporté de cette façon autrement. Le doute était levé. Vu tout était dit, les choses allaient être plus simple, du moins, Hammer l’espérait fortement.

Edward n’eut pas le temps de divaguer, qu’il entendit Javier avoir une sorte de… rire ? Le médecin ne se sentait pas capable de définir clairement ce que c’était, mais il était évident que ça n’allait pas. L’urgentiste n’avait pourtant pas surdosé, mais il fallait croire que la fatigue physique et nerveux accumulées avaient diminué le niveau de résistant du flic. Sans attendre, Ed’ entra dans la salle de bain. Il demanda « Tout va bien ? » Hammer se posa à la hauteur du flic. Non, ça n’allait pas. « Je reviens. ». Le médecin rentra dans la pièce à vivre, récupéra une chaise, et la ramena dans la salle de bain. L’urgentiste expliqua « Je vais t’aider à prendre ta douche.» Il demanda « est-ce que tu te sens capable de te relever avec mon aide ? » Être assis dans le bac à douche n’était pas des plus agréable, mais une fois assis sur la chaise, Javier serait mieux. Il pourrait ensuite se laver sans s’épuiser.


Son patient étant partant, le médecin aida Javier à se relever au mieux. Edward était entré dans la bouche pour l’aider, il l’attrapa par les aisselles pour ensuite le tirer. Hammer était dans l’action et ne réfléchissait pas. Il fallait faire ce qui était nécessaire et le fait que cela pouvait être embarrassant n’était pas important. Caché derrière son masque de médecin, Edward s’y réfugiait avec force. Pourtant son corps le trahissait par aspect, ses mains brûlantes et le cœur battant légèrement plus vite. Dans cette interaction, Hammer se refusait à ressentir quoi que ce soit. Il était médecin et jamais, il ne voulait mettre quelqu’un de mal à l’aise à ce niveau. Puis lorsqu’il était professionnel, Ed’ se voyait comme étant médecin et c’était tout. Il était bien une personne, mais plus quelqu’un. Son identité, son genre, son orientation sexuelle, sa vie privée, tout cela ne devait absolument avoir aucune part dans sa vie professionnelle… Bien qu’il soit conscient des limites de ce système, Hammer prenait soin à l’appliquer. Au-delà de l’exercice professionnel, cela permettait au médecin de se protéger, mais aussi, quelque part, à ne pas se supporter. Quand il travaillait, Edward se sentait bien et c’était ce qui était important.

Totalement inconscient de l’image qu’il renvoyait, Hammer ne fit même pas gaffe que son t-shirt avait été partiellement mouillé. Ce n’était pas assez pour que cela le gène, donc, ce n’était pas important. Edward était souvent habillé de couleur clair et ce jour-là ne faisait pas exception. Le médecin vérifia que son patient tenait sur ses jambes, mit très vite la pièce dans la douche, puis aida Javier à s’asseoir. « Là.» Gutierrez allait être mieux de cette manière. Encore une fois, l’urgentiste vérifia que l’homme ne tanguait pas de trop, puis le laissa seul quelques instants pour chercher ce dont il avait besoin. En tant que médecin, Hammer ne faisait que très rarement prendre de douche à ses patients. Sa plus valu n’était pas là. Mais il avait appris et Ed’ s’en souvenait très bien. Si ce geste de soin n’était pas plus des plus considérés, il était indispensable. En tant que patient, Edward se souvenait très bien de la première vraie douche qu’il avait pu prendre après la perte de son œil. Depuis, il appréciait toujours ce moment de manière tout à fait particulière. Rien n’était acquis et fallait savoir savourer son luxe.

Le médecin prit donc le temps de laver correctement Javier, presque en silence. Il lui donnait des consignes et expliquait lorsque c’était nécessaire. L’urgentiste se comportait de manière professionnelle, très calme et cherchant à rester le plus neutre possible. Edward le savait, le fait de se retrouver diminuer était insupportable. Pour le rinçage, Hammer posa une main sur le visage de Javier, juste au-dessus de sa blessure pour la protéger de l’eau. Le liquide ruissela en partie sur le bras du doc, mais ce n’était pas grave. Après un petit temps, une douche ne servait pas juste à laver le corps, mais aussi décharger l’esprit, l’urgentiste affirma « Allez, ça se termina là. ». Hammer coupa l’eau puis s’occupa ensuite de sécher Javier. Edward vérifia que son patient pouvait rester sur la chaise sans tomber, puis expliqua « Je vais chercher de quoi t’habiller. » Des vêtements propres ne seraient pas de refus.

Le médecin sorti de la salle de bain, passant juste à côté du chien qui s’était mis sur le seuil. Orion était couché et regardait les deux humains interagir. Edward entra dans la chambre, ouvrit un tiroir, trouva finalement un sous-vêtement pour Javier. Le médecin retourna à la salle de bain et aida ensuite son patient à s’habiller. Propre, le flic se sentirai déjà bien mieux.

« Allez, maintenant, je vais te ramener jusqu’à ton lit et je vais m’occuper de tes pansements. ». Le médecin lui fit un sourire d’encouragement « Un dernier effort et ensuite, je te laisse tranquille. ». Edward l’aida une nouvelle fois à se déplacer, prenant le temps nécessaire. Hammer n’était pas pressé. Il avait bien de choses à faire, mais étant en repos, il avait cette fois le temps. Une fois Javier installé dans son lit, le médecin récupéra de nouveau une chaise et se plaça au chevet de son patient. Il en profita aussi pour ramener le verre d’eau. Un rapide passage dans la cuisine avait permis de déduire que Javier mangeait au moins correctement. La soupe de malade d’Abuela faisait très bien l’affaire.

Le médecin prit les ciseaux et commença à découper le premier célophane au niveau du ventre. Il expliqua « ça va prendre un peu de temps. ». De contrôler, de refaire les pansements… Puis pour une fois, Ed’ travaillait sans avoir la pression du temps, alors il n’était pas obligé d’être pressé.
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Javier Gutierrez
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Javier leva son regard brumeux sur le blond. Il l'entendit comme à travers du coton lui demander si tout allait bien. Il n'était pas aidé non plus par son oreille quasi sourde et le bruit de l'eau qui crépitait sur le plastique qui recouvrait son abdomen. Cependant, à la question, il se mit à rire encore une fois. Toujours se rire qui se voulait en être un mais qui trahissait la confusion mentale de l'agent.

Et si le médecin ne s'était pas trompé dans les dosages, il n'y avait pas de doute qu'il s'agissait bien là de l'effet de l'antalgique. Entre la fatigue qui taraudait son esprit et son corps qui retrouvait cette substance qui lui avait tant manquée, sa sensibilité était accrue. Et avec elle, les effets secondaires. La nausée avait été la première mais la confusion et la perte d'équilibre montraient maintenant leur nez. Ajouté à cela la fatigue physique que pouvait créer deux jours de douleurs intenses au repos illusoire, la conclusion de Hammer supposant que ça n'allait effectivement pas était clairement implacable.

C'est à peine si le texan enregistrer les vas et viens du médecin. Il comprit cependant rapidement ce qu'il lui proposait, après l'avoir observé longtemps. Il hocha donc simplement de la tête, sentant la frustration grimper doucement derrière le voile de l’antalgique. Pas contre le blond, mais bien contre lui-même. Il avait horreur d’être vulnérable. Surtout face à quelqu’un. Et surtout quand ce quelqu’un était un connard de première. Devoir se reposer sur les autres faisaient partie de ses bêtes noires. Un part était peut-être du au patriarcat mais la vérité se situait plutôt à ce à quoi cela le ramenait.

Il n’avait pourtant pas le choix ; ce qui n’empêcha pas ses nerfs d’être mis à l’épreuve malgré la confusion qui régnait sous son crâne. Il y avait des défauts qui résistaient même aux drogues pharmaceutiques. Pour autant, malgré ses nombreux défauts, l’hispanique se laissa manipuler. Les yeux rivés sur le sol, il se murait dans un silence presque religieux. Les gestes d’Edward avaient beau être doux et précautionneux, cela n’en restait pas moins humiliant. Non pas de se faire laver par son connard de voisin, étrangement, juste de ne pas pouvoir réaliser une tache aussi simple seul.

Lorsqu’il sentit l’eau s’arrêter, ce fut davantage le départ des ces mains brulantes qu’il regretta. Tout aussi dégradant qu’ait pu être cette scène, il ne pouvait nier autrement qu’en remettant la faute sur les médicaments le fait qu’une part de lui avait trouvé cela agréable. Une part très très enfouie. Une part qui fut soulagé de retrouver cette sensation lorsqu’il revint pour l’habiller. Clairement, il divaguait. Quelle dose lui avait-il donné ? Ou était-ce simplement parce qu’il n’avait jamais eu droit à un antidouleur à l’effet aussi prolongé ? C’était peut-être normal.

Dans tous les cas, la réalisation mélangée à la gêne que lui créait le fait de devoir dépendre ainsi de lui fut la goutte d’eau qui fit déborder le rouge de ses joues. Edward pourrait tout à fait croire que cela provenait du fait qu’il l’habillait mais quelqu’un d’extérieur contrecarrerait forcément l’argument en précisant qu’après la douche qu’il venait de lui donner, ce n’était pas le fait de le couvrir qui pourrait bien le gêner. Surtout quand on connaissait l’animal et sa pudeur. Enfin, quoiqu’il soit qu’Hammer profite du spectacle, ce n’était pas courant.

Et ce dernier avait eu raison. Même si la douche avait été laborieuse, et quelque peu amer, elle lui avait fait du bien. La nausée avait disparue. La brume commençait doucement à se lever par vagues successives. Le dernier chant de sirène était celui du sommeil qui l’appelait doucement. Il ne pouvait cependant pas encore y succomber. Cela n’empêcha cependant pas sa tête de venir reposer quelques instants sur ce qui se trouvait devant lui. Et ce qui se trouvait devant lui s’avéra être une épaule. Une épaule qui appartenait à son petit con de voisin.

D’ailleurs celui-ci ne le laissa pas ainsi bien longtemps. Au lieu de cela, il l’encouragea à rejoindre son lit. Il avait besoin de s’occuper de ses pansements. Et Javi ne se fit pas prier. Prenant l’aide qu’on lui offrait, il ne tarda pas à atteindre le matelas sur lequel il s’étala sans élégance. Il eut un rire.

▬ Une morue flasque. Souffla-t-il, plus pour lui-même que pour l’autre homme. Le souvenir le faisait encore rire.

La tête sur l’oreiller, il luttait déjà contre Morphée alors que l’urgentiste commençait à gérer ses plaies. Cela allait prendre du temps, mais lui n’en manquait pas non plus. Il avait eu droit à deux semaines d’arrêt minimum. Rien que l’idée lui donnait de nouveau le tournis. Comment allait-il bien pouvoir occuper autant de jour sans pouvoir travailler ? Et sans activité sportive en plus. Son connard de voisin l’avait suffisamment souligné pour qu’il décide de respecter son ordre. Ou du moins essayer. Surtout quand, en contrepartie, il acceptait de s’occuper d’un suivi médical discret.

Remerciant l’homme, ou croyant le faire le sommeil déjà bien présent, il ne tarda pas à chavirer vers le monde des rêves. A moins que ce ne soit celui de cauchemars ? A en croire l’agitation qui peignait ses traits et les grincements qui lui échappait, c’était définitivement le dernier. Dans sa frénésie, il attrapa le bras du soignant.

▬ Reste. S’il te plait. fit-il, les yeux toujours clos. Dormait-il encore?

Pando





ABIDE THE LAW


Javier Gutierrez
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26.07.22 21:14
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Edward Hammer

Javier était confus et se retrouva même à rougir. Hammer le nota mais ne fit pas de remarque. Ce n’était pas le moment, sans compter qu’il comprenait très bien qu’il était difficile d’être dans cette position. Ne plus pouvoir s’occuper de soi pour des taches aussi simples était compliqué. Le médecin ne fit donc aucun commentaire bien qu’il ne pu s’empêcher de se mettre doucement à sourire. C’était amusant de voir le flic agir de cette façon… Et puis… Enfin, Ed’ sentait que cela l’impactait bien plus que ça ne le devrait. Son cœur battait plus vite. Ce n’était pas anodin. Se concentrant plus tôt sur ce qu’il avait à faire, le médecin passa à autre chose. Il n’avait pas à réagir de cette manière.



Gutierrez était vraiment épuisé. Il se laissa tomber contre l’épaule du doc, mais l’urgentiste ne pouvait pas le laisser comme ça. Ce qui était important, c’était que cet homme retrouve son lit pour véritablement dormir. Hammer n’était pas quelqu’un de tactile. Contrairement à d’autre, le contact physique avait tendance à le gêner. Mais pas cette fois. Pourtant, c’était bien son connard de voisin qui jouait le rôle de patient. La faute était sans doute que le doc avait vu l’état d’épuisement avancé du flic… Ed’ n’avait pas envie de le brusquer.



Une fois son patient allongé, l’urgentiste commença à changer les pansements. Il vérifiait en même temps son travail. Bien qu’il ne l’eût pas formulé, Edward était toujours inquiet par rapport à ce genre d’acte médical. Avec un seul œil, il lui était parfois difficile de voir tous les corps étrangers… Surtout pour du verre. Si le doc avait trouvé de nombreuses parades, le problème restait bien là. Attentif, Hammer ne vit pas de signes particuliers. A priori tout était bon, bien qu’il soit nécessaire de continuer de surveiller le tout. Le médecin termina le pansement du ventre avant de s’attaquer à la cuisse. Edward sentait que Javier s’était endormi, il le laissa faire… C’était même apaisant. Le médecin n’avait pas l’habitude travailler avec tant de sérénité. Pourtant, ce moment ne dura pas car le visage du flic se retrouva prit par les cauchemars. Ça n’allait pas. Edward fut surpris par la demande soudaine, mais ne se soustrait pas. « Je suis là, je ne bouge pas. » Oui. Puis, il restait encore deux pansements à faire. Ed’ lui prit doucement la main blessée et commença à s’en occuper… Puis cela fait, le médecin posa son regard sur le visage de Javier et commença à y vérifier les derniers points. Le travail fait, Hammer n’enleva pourtant pas sa main. Sa main droite avait retrouvé celle de Javier, quant à la gauche, elle était sur le visage de ce dernier. Edward avait la main posée juste au-dessus de la blessure, son pouce passant de manière régulière entre le long de la naissance des cheveux. Le geste s’était fait naturellement, Eddy regardait son voisin avec toutes les interrogations du monde. Qu’avait-il traversé ? De nombreuses épreuves, dont celle de la perte de sa femme… Mais aussi des blessures qui témoignaient d’évènements d’une grande violence. Si le médecin n’avait pas posé de questions, il avait bien vu toutes les cicatrices. Puis si l’agent avait relations si compliquer avec la drogue, c’était bien parce qu’il y avait un passif derrière… Il fallait avoir particulièrement peur pour accepter de se laisser souffrir de la sorte.



Edward était pensif et n’entendit pas la porte s’ouvrir. Orion s’y précipita, mais comme il identifia très vite les deux nouveaux arrivant, l’animal se garda d’aboyer. Murphy était arrivé en avance, puis comme il avait croisé Margarita sur le palier, ils avaient décidé de venir voir tous deux Gutierrez. Le médecin ne se rendit compte de leur présence que lorsque Murphy toussota juste derrière lui. L’urgentiste sursauta, puis réalisant ce qu’il venait de se produire, se vit rougir. Edward se leva, les regarda tout deux, puis se reprit « Les pansements sont faits, je vous laisse faire garde malade. » Quelle heure était-il ? Le médecin prit son téléphone – autant pour occuper son regard pour rechercher l’information – et vit le nombre d’appel manqué. Hammer ne s’était pas rendu compte qu’il avait passé tant de temps ici. Au moins, cela eu le mérite de la faire redescendre très vite. «Je dois y aller. » Si Edward ne travaillait pas à l’hôpital public, il avait son travail illégal à réaliser. Et pour le coup, vu le nombre d’appel manquait, il ne devait pas trainer. Le médecin attrapa son sac de soin et fila « Je laisse Orion, je le récupérai ce soir. » Et avant de fermer la porte, Edward jeta un dernier regard à l’animal et murmura « traitre ! ». Dire que le chien n’avait même pas aboyé…
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