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Juste pour une nuit [PV Vanessa]
Edward Hammer
Edward était d’une bonne humeur rare. Sous son masque professionnel, cela se ressentait même. Le doc était plus patient, plus compréhensif aussi. Si Ed’ faisait de son mieux, il y avait des moments où même la meilleure volonté du monde ne faisait pas. Cette fois, Hammer avait pourtant réussi à bien dormir. A exceptionnellement bien dormir. Et puis, il y avait eu Javier… Javier Gutierrez, le connard de voisin. Mais ce type… Ed’ avait beaucoup de mal à savoir quoi faire. Manifestement, son voisin n’était pas intéressé par lui. Ce qui était peut-être une bonne chose car Hammer ne savait même pas lui-même ce qu’il voulait, enfin, si, sur un point, le médecin savait très bien. Il fallait qu’il arrête de mettre le flic aussi mal à l’aise et arriver à le garder en tant qu’ami. Oui, cela lui semblait être un bon objectif bien que difficilement atteignable. En fait, c’était déjà une mauvaise idée. Un drogué pote avec un mec de la DEA ? Un drame français (Ed’ avait horreur de ce genre de film) qui tournait mal, assurément.

Alors que le médecin était sorti de la salle de soin pour prendre une pause et un café, il croisa Vanessa. Il lui fit un signe de la main avant de réaliser qu’il tenait peut-être une solution pour ce soir. Sans attendre, Hammer se rapprocha d’elle doucement « On peut discuter ? » Jamais le doc ne lui demanderait quoi que soit en public.

Une fois isolé, Edward lui demanda « ]Tu travailles ce soir ? ». Puis, gêné au possible, il demanda « écoute, j’aimerai que tu travailles pour moi. » Il assura tout de suite « Il n’y a rien de sexuel. C’est juste… que j’ai besoin que quelqu’un dorme avec moi ce soir. » En disant cela, Hammer n’était même pas certain qu’il supporterait vraiment le contact de Vanessa. Sa main, oui, probablement pas le reste. Ce n’était pas comme Javier… Le doc chassa mentalement cette pensée. Son voisin revenait sans cesse dans son esprit. A crois qu’il était amoureux de ce type. Connerie. « Je te paiera normalement, avec des jetons ou alors un cash selon ce que tu préfères. » Le médecin avait largement de quoi payer avec les deux. Il ferait ce que la prostituée voudrait. Pour conclure l’échange, Hammer expliqua «Tu connais mon adresse… Rdv à 22h ? ». De quoi être rentré et s’être occupé de tout avant d’aller se coucher.

Le soir venu, le médecin était passé chez son voisin pour récupérer son chien. Edward avait d’abord toqué à la porte avant d’ouvrir l’appartement avec sa clef. Il retrouva un Orion heureux de le voir. Hammer se mit à la hauteur du chien et lui offrit des caresses. Une fois l’animal salué, le médecin se mit en quête de son voisin. Javier n’aurait pas quitté les lieux en laissant Orion seul. Hammer n’eut aucun mal à trouver un Gutierrez affalé dans son lit, en train de dormir profondément. Son rythme de respiration était calme et tranquille. Il avait l’air d’aller bien. Hammer resta quelques secondes à sans savoir quoi faire, puis finalement, sur la pointe des pieds, il entra et posa délicatement sa main sur le front de son voisin. Pas de fièvre. Pas de mauvais signe particulier, juste une fatigue nécessaire pour que le corps reprenne de la force. Edward resta quelques instants à la regarder, à se perdre aussi dans un futur qui n’arriverait jamais. Globalement, Hammer avait tout de même eu une vie merdique d’un point de vue personnel… il n’avait pas envie que ça recommence. Rien ne méritait d’être bouleversé. Sa vie était très bien comme elle l’était.

Hammer se leva finalement pour aller promener Orion. C’était un moment parfait pour fumé et se laisser un peu de temps pour décompresser. L’animal débordait d’une joie de vive qui était communicative. Quand le doc n’avait pas le moral, il lui suffisait de regarder ce chien et de le voir heureux comme il l’était. Orion était arrivé craintif au possible, tremblant et traumatisé par de la violence. Il avait fallu des mois pour arriver au chien épanoui qu’il était. De le voir gambader de la sorte était toujours une victoire. Ed’ aimait vraiment ce chien.

Edward rentra tranquillement, prit le temps de s’occuper de Simba, de manger (manger et s’occupe de Simba étaient finalement deux activités liées), de prendre une douche et ranger un peu l’appartement. Hammer prit le temps de ranger les cours d’anatomie qu’il avait sortit plus tôt pour Margarita. A un moment donné, ça risquait de donner mauvais genre. Edward arriva aussi à ne pas se piquer tout de suite. Peut-être qu’il pourrait faire une soirée sans, enfin, c’était à voir car Ed’ s’était bien rendu compte qu’il y avait des moments où il avait absolument besoin de consommer. Pour le moment, il voulait surtout garder l’esprit clair.

Edward ouvrit la porte à son invité et la laissa entrer. Il expliqua « J’ai un chat et un chien, ils sont tous les deux gentils. Il n’y pas à s’inquiéter. » Orion était toujours aussi craintif avec les inconnus. L’animal ne se laissait pas approcher, observant la nouvelle arrivante en retrait. Quant au matou roux, il était posé quelque part, toujours en train de chill.

S’il était chez lui, Hammer était dans une interaction sociale qui le mettait très mal à l’aise. Il demanda « Tu veux boire quelque chose ? » Il précisa « Je n’ai pas d’alcool. » Contrairement à son voisin qui arrivait à rentrer ivre en pleine prohibition alors qu’il était flic. Voisin qui devait super bien dormir… Et qui n’était pas là. Il fallait absolument que Ed’ arrête de se prendre la tête à ce niveau.

Hammer expliqua clairement « Merci d’être venu… Comme je te disais cet après-midi, c’est juste pour que tu sois là. J’ai besoin d’avoir quelqu’un qui dorme avec moi. » Etoile sortirait du véto demain, de quoi rendre cette situation enfin viable. Est-ce que Ed’ allait avoir 36 ans et qu’il était incapable de dormir normalement sans avoir un être vivant à côté de lui ? Oui. Et c’était un vrai problème. «Il n’y a aucun sous-entendu ou demande au niveau sexuel, je ne demande pas que l’on me fasse plaisir ou autre. » Edward avait besoin que ça soit clair pour arriver dormir. Il savait très bien que sa demande c’était du grand n’importe quoi. Le doc ne donna pas plus d’explication. Il n’avait pas envie de raconter pourquoi il avait tant besoin d’une présence. Déjà expliqué le fait qu’il soit borgne lui coutait, alors les circonstances…

«Enfin, si, il y a juste chose que je souhaite te demande. » Au moins qu’il en ait le cœur net. «Je voudrai juste pouvoir t’embrasser, une fois. » Il se sentit obligé de préciser. « Il faut que je vérifie quelque chose. ». Est-ce que toutes ses réactions étaient uniquement liées à Javier ou c’était un sentiment de manque de relation physique tout court ?
Edward Hammer
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Javier Gutierrez
Vanessa Gaviria
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Juste pour une nuit ft. Edward

Son service touchait à sa fin lorsque Vanessa croisa le médecin. Ce dernier avait l’air de bonne humeur. Et bien plus reposé qu'à l'habituée. Elle n’avait pas besoin de lui parler pour le voir, mais la curiosité la poussa à le rejoindre quand il s’approcha doucement d’elle. Elle n’eut cependant pas le temps de poser de questions indiscrètes. Il voulait discuter. Davantage curieuse de ce qu’il pouvait bien avoir à lui dire, elle acquiesça et quelle ne fut pas sa surprise une fois isolés.

▬ Pourquoi, intéressé ? demanda-t-elle en plaisantant.

La réponse fut l’affirmative. Il lui demandait bel et bien ses services.

Rien de sexuel précisait-il, certes, mais c’était peu commun pour le docteur que de faire appel à des prostituées. Ou était-ce là la raison de son teint radieux ? Elle devait creuser, mais discrètement, Hammer était un animal facilement effarouché. Il fallait donc y aller doucement. Heureusement, elle aurait toute la nuit pour cela. A moins que monsieur ne change d’avis.

▬ 22h chez toi, j’y serai. Lui répondit-elle avec douceur, sentant que la demande semblait couter à l’homme en face d’elle. Elle avait l’habitude de s’occuper des pauvres animaux égarés. Une sale habitude.

Dans tous les cas, à 22heures tapantes, la demoiselle sonna à la porte. Elle avait pris le temps de rentrer chez elle prendre une douche et s’occuper de ses adelphes pour quelques heures avant de décoller à nouveau. Aucun d’entre eux ne savaient ce qu’elle faisait pour ramener l’argent à la maison mais avoir de quoi manger à sa faim était une raison suffisante pour ne pas chercher à la presser de questions.

Sa tenue de travail, courte et aguicheuse, avait été troquée pour un simple jean noir et un t-shirt doux. Ses talons pour des baskets blanches. Elle avait tout de même prévu, en plus de son pyjama, de quoi se changer dans une tenue plus saillante et une lingerie plus fine si le médecin venait à avoir changé d’avis ; mais elle doutait franchement d’en avoir besoin.

Après tout, on pouvait toujours être surpris. Et dans son métier, il fallait venir préparée. Rien que le fait qu’il fasse appel à elle était déjà hors du commun pour lui.

Entrant dans l’appartement, Vanessa laissa son regard se poser un peu partout, enregistrant les informations qu’elle pouvait au passage. Elle n’avait pas besoin d’en obtenir sur lui mais c’était devenu une habitude avec le temps. Et le logement fut exactement ce qu’elle s’était imaginé. Impersonnel et austère. Elle aurait appris que les meubles avaient été livré avec l’appartement qu’elle n’aurait pas été surprise. Edward semblait être un homme à tout garder pour lui et à se ficher royalement de l’aspect matériel, sa décoration était à cette image.

Elle remarqua bientôt une boule de poils qui semblait animer un peu le lieu froid. Déposant son sac au pied du canapé, elle s’accroupit doucement quand le médecin lui certifia que la bête, et son compagnon félin quelque part, étaient gentils. Elle tendit la main sans pour autant le toucher. Si elle devait passer la nuit ici, elle préférait mettre tout le monde à l’aise, même le petit chien.

▬ Promis, je mords pas. Ce n’était pas tout à fait vrai, mais ce n’était pas dans ce genre de contexte. Et surtout, c’était toujours consenti.

Après avoir lancé un regard à son maitre, comme pour vérifier que tout était bon, il s’approcha pour avoir des gratouilles. Et Vanessa ne se fit pas prier. C’était ainsi accroupie qu’elle répondit à Edward qui lui proposait à boire. La mention de l’alcool la fit sourire, en pensant à la différence qui séparait les deux voisins.

▬ Un café ? demanda-t-elle, presque timidement. Sinon de l’eau, ça sera très bien !

Si, avec les années, elle s’était habituée aux interactions avec les clients, cette situation était bien particulière. Déjà, Edward n’avait de client que le fait qu’il allait la payer mais elle ne le considérait pas réellement comme ça. Ensuite, il était si mal à l’aise que cela finissait par déteindre sur elle. Il fallait crever l’abcès. Ce que fit l’urgentiste.

Et les questions revinrent sur le devant de la scène dans l’esprit de la jeune femme. Est-ce qu’il dormait toujours avec quelqu’un ? Est-ce qu’il avait découvert ça il y avait peu et y voyait une telle amélioration qu’il souhaitait réitérer l’expérience ? Si oui, avec qui ? Une prostituée ? …Javier ? Après tout, l’homme vivait à coté et ils semblaient avoir passé beaucoup de temps ensemble pour ses soins. Des longs moments avec un Javi torse nu et pas dégueu pour les yeux ? Hum… elle en doutait quand même, Ed ne semblait pas être de ce genre… Quoique… son oncle lui avait parlé de l’étrange demande en mariage qui avait eu lieu dans son restaurant….

Elle devait creuser, mais pas tout de suite. Non, là tout de suite, c’était la surprise qui l’emportait. Est-ce qu’il venait de lui demander à pouvoir l’embrasser ? Pour vérifier quelque chose ? Elle le regarda un instant interdite avant de se ressaisir. Elle ne voulait pas qu’il croit que ça la dérangeait, ce n’était pas ça. Non, elle voulait comprendre. Elle avait besoin de comprendre. Alors elle sortit sa meilleure arme, l’humour.

▬ Vérifier quelque chose ? Genre l’alignement de mes dents ? Après tout, c’était un médecin. Et elle avait clairement eut des demandes bien plus farfelues. Ecoute, tu payes donc je ne poserai pas de questions mais j’en ai quand même très envie. avoua-t-elle. De savoir donc, pas de l’embrasser. Pas qu’il n’était pas attirant, au contraire, mais ce n’était juste pas le propos. Mais pour te répondre, oui, tu peux m’embrasser. Autant de fois que nécessaire. ajouta-t-elle avec un sourire encourageant. Maintenant ?







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Edward expliqua « Il s’appelle Orion. » Le doc failli dire que l’animal était un trouillard mais il ne trouva pas ça nécessaire : c’était évident. Le beagle se laissa gratouiller docilement, en confiance puisque son maitre n’était pas loin.

« Il y a du café. » Que serait un médecin sans le café ? C’était surement la seule chose qui serait toujours an quantité suffisante dans cet appartement. Hammer avait besoin de café. « Un déca ? » Au vu de l’heure, peut-être que Vanessa préférait un décaféiné. Au vu de la quantité qu’il buvait, l’urgentiste n’y était plus du tout sensible… mais la caféine n’aidait pas forcément à dormir.

La réflexion fit sourire Edward. Regarder les dents ? Pour certains patients, ça lui arrivait réellement d’y jeter un coup d’œil. Les dents étaient souvent négligées, le prix des soins, la difficulté d’accès et la peur liée n’aidaient pas. Mais là, c’était très différent. Hammer remercia silencieusement Vanessa de ne pas poser de question. Ed’ n’était pas idiot, il avait bien compris que la brune avait la curiosité piquée au vif. L’urgentiste ne se sentait pas d’expliquer et n’en avait pas du tout l’envie. Il remercia aussi intérieurement Vanessa… Elle était tranquille. Ce n’était pas un facteur de stress supplémentaire. La situation était déjà assez gênante en elle-même.

Edward se contenta de répondre doucement « Maintenant. » Parce qu’il s’était décidé à le faire et qu’il préférait que cela soit fait tout de suite. Hammer était direct lorsqu’il avait pris une décision. C’était aussi plus simple à gérer pour lui, il n’y aura plus de sous-entendu ou tension par la suite. Edward s’approcha d’elle, puis lui attrapa doucement la main droite. L’urgentiste avait toujours du mal avec les profondeurs et devait utiliser ses mains pour savoir où se situer dans l’espace. Il leva le regard vers elle, puis s’avança un peu plus pour que Vanessa soit contre le mur. Edward posa son avant-bras gauche juste au-dessus d’elle. Il se dépliait et leur différence de taille se sentait particulièrement dans ce cas. Le doc utilisa sa main droite et la posa le long du visage de Vanessa. Hammer était attentif et essayait de ne pas mettre mal à l’aise son amie. Pendant un dixième de secondes, Edward se fit la réflexion qu’il avait foiré à un moment dans son parcours de vie pour en arriver là. C’était absurde.

Délicatement, Ed’ embrassa de manière très chaste Vanessa. C’était un premier baiser dont il avait besoin pour se mettre en confiance. A part Javier, cela faisait combien de temps qu’il n’avait pas embrassé quelqu’un ? La réponse se comptait en année. Hammer embrassa de nouveau Vanessa, doucement, avant d’enfin faire un vrai baiser. Au moins, Ed’ se rendait compte qu’il n’avait pas tout oublié bien qu’il soit vraiment rouillé.

Son objectif atteint, Edward recula sa tête et regarda Vanessa quelques instants. Il était perdu. Au moins, avait-il eu des réponses, mais c’était des réponses qui ne lui convenaient pas du tout. Enfin, qui n’allait pas avec le reste de son histoire. La brune était objectivement une très belle femme mais… Mais voilà, Ed’ n’en était pas amoureux et n’en était pas du tout attiré. Il n’avait pas envie de plus, vraiment pas. La petite flamme qu’il avait de nouveau ressenti en étant avec contact Javier était totalement absente. C’était du vide et de l’inconfort qu’il ressentait. Incapable d’avoir des pensées clair, Hammer se recula.

« Un café, donc ? » De quoi s’offrir quelques secondes, le temps de comprendre ce qu’il venait de se produire. L’urgentiste aimait travailler par schéma et arbre de possibilité. Sauf que la réalité avait pris en embranchement qu’il n’avait pas prévu. Lorsqu’il était avec Javier, le désir ne venait pas d’une absence de relation humaine, mais bien de son voisin lui-même. Le constat était amer. Ce n’était pas une bonne idée. Edward était dans la merde. Puis cela signifiait quoi ? Qu’il n’était pas hétéro ? Hammer repoussa brutalement cette pensée. Il n’avait pas envie d’y réfléchir. Il avait vécu des années avec Lisbeth… Il avait voulu la demander en mariage. C’était bien une preuve que… sauf qu’à cette réflexion, Edward se rendit compte d’une chose : il avait eu des sentiments très forts pour Lisbeth, mais leur relation n’avait jamais été vraiment bien d’un point sexuel. Hammer avait toujours considéré que c’était lui qui n’avait juste pas beaucoup de libido… il avait aimé faire l’amour avec son ex, mais ce qu’il avait apprécié, c’était surtout d’avoir réussi à lui faire plaisir à elle… Ils avaient eu de nombreuses discussions à sujet. C’était aussi pour cette raison que l’allemand n’était pas aussi naturel qu’il aurait dû l’être, il avait appris et découvert des codes qui faisaient plaisir aux autres, mais pas vraiment à lui… Edward s’était toujours considéré comme un hétéro sans libido. Où, depuis qu’il avait rencontré certaines personnes, asexuel. Parce que clairement, le sexe ne lui manquait pas. Mais là, tout son raisonnement mental venait de prendre un sacré coup.

Parce que Javier. Son putain de voisin alcoolique et agent de le DEA. Et aussi, accessoirement, un mec.

Une partie du médecin avait parfaitement compris ce qui se tramait, de l’autre, Hammer freinait des quatre fers. Il y avait tout pour que ça se passe mal. Il n’avait pas non plus envie de dire qu’il s’était trompé des années sur lui-même. Il n’avait pas envie non plus de ruiner sa vie comme elle l’était actuellement. Ce n’était pas parfait, mais Ed’ n’était pas malheureux. Il n’avait pas envie. Hammer ne voulait pas faire partie d’une minorité. Il n’avait pas envie d’être condamné aux fins tragiques, il n’avait pas envie non plus d’être emmerdé à ce sujet… ni d’être malheureux. Edward se souvenait très bien d’une discussion qu’il avait eu à 16 ans avec sa mère. Ne pas être hétéro n’était pas un problème, à condition d’accepter que le bonheur ne serait jamais accessible.

Edward prit la tasse et la tendit à Vanessa. Son regard lui permit de reprendre contact avec la réalité. Il a avait surtout envie de faire taire ses pensées. Le concret, c’était plus facile à gérer que ce putain de monde émotionnelle. « … je viens de réaliser que je n’ai même pas de sucre chez moi. » Rien du tout. Hammer ne sucrait pas son café et n’en utilisait pas autrement. Javier n’avait pas eu de quoi sucré d’ailleurs la dernière fois. Est-ce qu’il prenait du sucre ? Cette pensée traversa naturellement le doc. Edward attrapa son paquet de clopes et en proposa à Vanessa. Ed’ avait bien mérité de fumé… Parce qu’il était vraiment dans la merde.
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Juste pour une nuit ft. Edward

Accroupie devant l’animal, le sourire rassurant, elle le laissa approcher doucement. Elle ne put s’empêcher de faire le parallèle entre le petit chien et son propriétaire. Du moins dans son propre comportement avec eux. Les deux semblaient toujours sur le point de se dérober au moindre signe de danger. Et des dangers, ils semblaient en voir plus que le commun des mortels.

▬ Bonjour Orion, répondit-elle donc, à la direction du petit chien alors que son propriétaire lui demandait si elle souhaitait son café décaféiné. Et à cette question, elle ne put que répondre par une autre. Tout dépend de quand tu as l’intention d’aller dormir ?

La demande qui suivit rendit sa question encore plus légitime, mais elle n’y prêtait vraiment plus attention. Le café, caféiné ou non, avait été rapidement oublié pour laisser place à la stupeur. Elle s’était relevé et tachait d’échanger sa curiosité pour des encouragements, ce qui sembla fonctionner.

Il voulait l’embrasser. Maintenant.

L’urgentiste s’approcha donc d’elle, lui attrapant d’abord la main avant de la dominer de toute sa hauteur, prenant appui sur le même mur auquel elle était adossée. Ainsi placés, Vanessa commença à sentir la chaleur sur ses joues. Ce n’était en aucun cas de la gêne, du moins pas de celle qui provient de la honte. Elle espérait seulement que le blond n’interprèterait pas mal ce signe, d’autant plus qu’il pouvait maintenant le sentir directement sous ses doigts caressant son visage.

Timidement, il posa ses lèvres contre les siennes. C’était délicat, presque hésitant. Comme s’il avait cherché à tâter le terrain. Doucement, il vint à nouveau l’embrasser mais cette fois le baiser léger comme une plume laissa place à plus. Un véritable échange. Du moins pour elle, car si Edward n’y ressentit rien, ce ne fut pas le cas de la brune. Bien au contraire.

Il était rare que les clients lui face de l’effet, ils se comptaient même sur le doigts d’une main. Il y avait bien évidemment Javi, et Keenan et… et maintenant Edward.

Lorsque leurs lèvres se séparèrent à nouveau, les yeux de la demoiselle papillonnèrent pour s’ouvrir. Le sourire qui flottait sur son visage cependant ne tarda pas à disparaitre en voyant l’expression face à elle. L’homme semblait perdu. Etait-ce parce qu’il avait aimé ou bien le contraire ? Elle ne savait pas trop.

Au moins une chose était sure, Ed avait de l’expérience, elle pouvait donc barrer la case « tester pour apprendre » ou celle « suis-je assez bon ? ». Il restait cependant tant d’options qu’elle regrettait fortement d’être payer pour cette nuit. Elle aurait voulu avoir la liberté de poser toutes les questions qui lui brulait l’esprit, mais aurait-elle seulement osé ?

Il fallait avouer que le doute était grand. Hammer avait agrandi la distance entre eux mais il était toujours aussi clair que quelque chose clochait davantage encore maintenant qu’il avait pu l’embrasser. Cela avait-il été mauvais à ce point ?

Elle se mordit l’intérieur de la joue pour ne pas poser de questions indiscrète mais c’était difficile pour une personne aussi curieuse qu’elle. Un jour, ce défaut finirait par lui couter gros, mais ce jour-là il était sous contrôle. Du moins en partie. Car si elle réussit à retenir toutes les questions sur la raison du baiser qu’il venait d’échanger, elle n’était pas non plus de marbre.

▬ Eh Doc, ça va ? demanda-t-elle finalement quand il lui tendit sa tasse, visiblement inquiète. Elle n’aurait pas été surprise de le voir s’effondrer en larmes tant il irradiait la perturbation par tous ses pores. C’est pas grave, je le bois noir de toute façon. Mais c’est pas une histoire de sucre, hein ?

Sa main vint se poser doucement sur son épaule pour le rassurer. La pression était à peine présente, se rappelant que l’homme n’était pas le plus tactile du monde. Il venait cependant de lui rouler un patin, elle espérait donc que son acte aurait l’effet escompter, celui de l’apaiser. Partant sur l’une des deux intuitions qui semblaient les plus probables, elle finit par demander en attrapant une des cigarettes que lui tendait l’homme :

▬ Peut-être que si c'est l'autre personne qui initie ?

Après tout, si ce n’était pas ça alors elle ne pourrait pas l’aider pour la deuxième. Elle n’était pas appareillée correctement pour. Et si c’était une personne spécifique, elle le pouvait encore moins. Elle était cependant déterminée à l’aider si elle le pouvait. Elle n’aimait pas le voir ainsi.







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Le fait que Vanessa pose des questions était agréable, cela forçait Edward a resté dans le concret. Pourtant, il fut surpris de la demande de son amie. Il avait l’air d’aller si mal que ça ? « Oui, tout va bien. » Et cela allait toujours bien. Le médecin ne donnait jamais d’autre réponse. Il n’avait pas et ne se donnait pas ce luxe non plus. Au travail, il était l’urgentiste et n’avait fondamentalement pas le temps de se plaindre et quand au privé… il y avait des questions qu’il ne voulait pas se poser. Quelque part, Ed’ savait très bien qu’il ne devait pas trop réfléchir à sa situation. Se noyer dans le quotidien, le travail et les substances faisaient qu’il tenait bon. La réalité était qu’il cumulait de la fatigue, de la fatigue d’épuisement.

Edward eut un léger sourire avant de baisser les yeux. Il eut l’honnêteté de répondre « Non, effectivement. ». Hammer était un homme qui aimait réfléchir, mais pas sur lui-même. Il avait envie de faire taire tout ça. C’était même un besoin, appuyé et renforcé par le sentiment de manque qui était en train de doucement arriver. C’était une petite musique de fonds, la certitude qu’il était nécessaire qu’il prenne le temps de se piquer ce soir. C’était aussi une des raisons pour laquelle il avait demandé à Vanessa de venir et non pas quelqu’un d’autre. Une personne droguée était une personne vulnérable, et Ed’ se savait bien comme tout le monde sur ce point.

Vanessa posa une main sur son épaule et Ed’ releva doucement la tête. Ce contact lui faisait du bien. Cela l’empêchait de partir trop loin dans ses péripéties intérieures. Hammer aurait vraiment voulu se détacher de lui-même et être quelqu’un d’autre, tout était été bien plus simple.

Edward avait sa cigarette en main mais ne l’avait pas encore allumé. Il resta un instant à la regarder et surtout, à ne pas savoir quoi répondre. Hammer ne savait vraiment pas quelle décision prendre, son combat intérieur faisait rage. D’une certaine manière, Ed’ avait très bien saisi sa situation, de l’autre, c’était trop pour qu’il l’accepte. Le médecin répondit doucement « D’accord… ». Il nuança tout de suite « Mais je risque d’être assez chiant. » Il ne savait pas comment formuler. Edward était déstabilisé. Clairement, cela n’allait pas. Il n’était pas dans son univers et surtout, Ed’ n’était pas clair avec lui-même. Il ne savait pas du tout ce qu’il voulait. « Ce que je veux dire, c’est ne te créez pas d’attente. » Pour une fois, Hammer était tourné vers lui-même et pas envers les autres. Il essayait de s’occuper de lui, il ne ferait pas d’effort pour Vanessa, c’était actuellement au-dessus de ses forces.

Le doc se posa sur le canapé et laissa sa cigarette sur la table basse. Il lui prit la main et la regarda avec le sourire, l’invitant à prendre le lead.
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Lorsque le médecin lui répondit qu’il allait bien d’un ton automatique, Vanessa ne put que lui décocher un sourire compatissant. Ils faisaient clairement partis de la même catégorie sur ce point-là. Tout allait toujours bien. Oui, tout allait toujours bien même quand clairement, ce n’était pas le cas. Ils étaient doués pour nier cette partie de leur réalité. Et ce n’était même pas pour épargner les autres. C’était juste la réponse.

Pour autant, si la première question avait été répondue par un mensonge éhonté, il fut honnête avec elle sur la suivante. Ce n’était pas une histoire de sucre. Il ne fallait pas être Sherlock Holmes pour le comprendre mais il n’élabora pas plus sur ce point. Et encore une fois, la demoiselle dut se faire violence pour ne pas poser davantage de questions indiscrètes. C’était une torture.

En attendant, il n’avait pas fui à son contact et ça c’était déjà une victoire. Mieux encore, il semblait reprendre un peu pied avec la réalité qu’il avait quitté pour la tornade qui semblait faire ravage sous son crâne. Celle-ci était toujours présente mais au moins ne se noyait-il plus.

De son coté, Gaviria prit le temps de boire une gorgée de café, la cigarette à la main, pour laisser le temps au blond de réfléchir à sa dernière question. La proposition était simple. Elle écarterait des possibilités si c’était ce qui assaillait Hammer de toute part. Fallait-il encore avoir envie de la tester ? Ou peut-être avait-elle-même fait fausse route ? Au pire, il n’avait qu’à lui dire non. Il pouvait même lui rire au visage, mais au moins elle aurait essayé d’aider.

Une sale habitude.

Toutefois, il ne fit rien de tout cela. Au contraire, il accepta sa proposition. Il la mit néanmoins en garde. Elle ne devait pas se créer d’attentes. Et ça ne serait pas le cas. Si Hammer savait mettre son masque de professionnalisme, il n’était pas le seul. Ici, il était son client, elle n’avait donc aucune attente. Son corps réagirait, certes, mais contre cela, elle ne pouvait rien.

▬ Soit chiant, ce n’est pas pour moi qu’on fait ça, Edward. Le rassura-t-elle doucement en utilisant son prénom.

Ce n’était clairement pas dans son habitude mais elle voulait lui faire comprendre que ce n’était pas au médecin qu’elle s’adressait là. Non, c’était bien à l’être humain derrière le masque qu’il s’évertuait à porter tous les jours.

Déposant elle aussi ce qu’elle avait dans les mains sur la table basse, elle rejoignit l’urgentiste sur le canapé. Si elle avait d’abord pensé à simplement s’assoir à ses côtés, elle préféra changer d’approche. Cette fois c’était elle qui allait le dominer de toute sa hauteur.

Elle vint donc placer un genou de chaque côté du bonhomme, s’asseyant à califourchon sur ses jambes. Elle prit ensuite une pause pour lui laisser le temps de se faire à leur nouvelle position, elle ne voulait pas le submerger trop vite.

▬ On arrête dès que c’est trop pour toi, OK ? Alors hésite pas. précisa-t-elle une dernière fois avant de capturer à nouveau ses lèvres, une de ses mains venant se placer naturellement dans sa nuque.







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Javier Gutierrez
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Edward Hammer
Il n’était pas doc ici, pourtant ce masque professionnel lui collait à la peau. Edward aimait son métier, l’adorait même et en avait vraiment besoin pour son bien-être. Il aimait se cacher derrière ce masque. Devenir juste le médecin, celui qui n’avait pas de passé, pas de vie privée et qui était là juste pour une fonction durant un temps donné. C’était plus simple. Hammer comprenait parfaitement l’intention de Vanessa et fit un effort sur lui-même. Edward savait très bien que là, il n’avait pas à jouer un rôle… Pourtant ce rôle lui collait à la peau au point qu’il ne savait plus très bien où il se trouvait lui-même.

Vanessa avait posé ce qu’elle avait dans les mains pour venir se poser à califourchon sur lui. Avec une autre femme, Edward aurait déjà filé, mais il avait une réelle confiance en Vanessa. Elle était attentive et Hammer le nota intérieurement, il avait vraiment besoin de quelqu’un de doux et de tranquille avec lui. Tout pouvait s’arrêter en un instant, il suffisait jute de la dire.

En confiance, Edward répondit au baiser, puis utilisa ses mains pour les passer dans le dos de Vanessa, il lui caressa doucement les hanches. Hammer se sentait doucement réagir, son propre corps était en train de réagir à tout ce contact physique. La brune était une très belle femme… Pourtant le sentiment de malaise ne faisait que grandir chez Ed’, au point qu’il ne pouvait absolument plus l’ignorer. Il se dégagea « Stop. » Vraiment non, ça n’allait pas du tout. « Je… non, je ne veux pas aller plus loin. » Du tout. Un vif sentiment d’urgence était même en train de naitre dans sa cage thoracique. Hammer se fit violence pour garder son calme. Il se trouvait ridicule. Il vivait tout ça comme une mini fin du monde pour lui, pourtant, il n’y avait fondamentalement rien du grave. Il était juste un abruti fini et un paumé.

Edward éprouvait absolument le besoin de se lever. Cela fait, il reprit sa cigarette et l’alluma immédiatement, puis fit quelque pas pour se maintenir dans la réalité. Il n’avait aucun doute à avoir. Hammer se détestait, mais au moins, c’était clair. Vraiment pas bien, il passa une main sur son visage, puis une sorte de soupire mêler à un petit rire de nervosité. Tout ça, c’était du grand n’importe quoi et il était entrainé Vanessa dans ce moment absolu de gêne. Edward prit une respiration. Il fallait qu’il se calme. « Hum, désolé… je ne pensais pas que… » Qu’il n’était pas hétéro. Déjà. Ensuite, vraiment, son attirance envers Javier ne pouvait plus être nié. Parce que la personne dont il avait envie d’embrasser, la personne dont il avait envie de se retrouver dans cette position, c’était Gutierrez. C’était son connard de voisin qui devait dormir à point fermé. Pendant un instant, Hammer se fit la réflexion qu’il aurait dû lui demander de rester… Et aussi que Javier lui devait être 100% hétéro. Les histoires de ce style finissaient mal. Hammer n’avait pas d’espoir à avoir. Juste, si ce type pouvait rester dans sa vie, ça lui allait.

Edward avait l’esprit qui filait. Il pensait à toutes les conséquences et… il eut surtout le besoin de consulter certains dossiers. Hammer se dirigea vers sa bibliothèque puis mit un genou à terre pour consulter le dossier se trouvant au niveau du sol. C’était le plus épais, une énorme brique. L’étagère la plus basse était même uniquement dédié aux démêlés judiciaires du doc. Edward était procédurier et avait conservé tous les papiers. Sans hésitation, il attrapa la dernière pochette, un des plus fines, puis ouvrit le dossier. Il trouva sans mal le numéro de son avocat. Maître Leibnitz avait l’avantage de faire partie de la communauté allemande de Londres, mais aussi d’être un pénaliste qui s’y connaissait aussi en droit Allemand. Chose qui avait permis que Jasper Hammer reste en Allemagne. Pourtant, la peine de prison arrivait à sa fin et quant à l’interdiction de venir sur le territoire anglais… Les systèmes judiciaires des deux pays étaient faits pour que les coupables puissent se réinsérer dans la société. En tant que citoyen, Edward trouvait que c’était une bonne idée, mais dans le cas de son père, il aurait voulu qu’il reste définitivement en prison. Le dossier toujours en main, Hammer prit son téléphone et expliqua « Excuse-moi, j’ai un coup de téléphone à passer. » Encore du grand n’importe quoi, mais là, Ed’ avait besoin de savoir. Si l’ordonnance interdisant tout contact restait de mise, si Jasper pouvait sortir de prison et allait en Angleterre, ce n’était pas ce bout de papier qui allait le protéger.

Il était 22h passé, mais Edward savait très bien qu’il pouvait appeler et laisser un message. Hammer n’était pas quelqu’un qui envoyait des mails. «* Hallo Meister. Hier ist Edward Hammer am Telefon. Es tut mir leid, dass ich Sie um diese Uhrzeit stören muss, aber ich würde gerne wissen, ob Sie Informationen über die Situation von Jasper Hammer haben. Insbesondere, ob das Verbot, nach England zu kommen, noch in Kraft ist. Ich freue mich auf Ihre Nachricht. Ich danke Ihnen. ». Ca allait encore lui coûtait un bras, mais Edward s’en foutait bien. Il avait besoin de réponse pour être tranquille. Aussi, dès le lendemain, il redemanderait à June d’être discrète sur cette histoire de fiançailles débile. Ce n’était plus drôle du tout.

Edward rangea son téléphone et récupéra sa cigarette. Il se rendit compte à cet instant de l’immense pression qu’il avait sur les épaules et que non, il ne pouvait pas être ce qu’il devait être. Ed’ avait envie d’être quelqu’un d’autre… Et d’aimer quelqu’un de particulier. Edward ne pouvait plus du tout se mentir. Il n’était pas hétéro du tout. Il était gay, et surtout, il était amoureux de son voisin putain de voisin. Si Hammer arrivait à conserver son esprit rationnel, son cœur était ailleurs. Il aurait juste voulu être dans les bras de cet homme et dormir contre lui… Histoire qui finirait mal et qui ne pouvait même pas avoir lieu de toute manière. Javier n’était pas intéressé.

Hammer se concentra plutôt sur la nicotine et la chaleur qui passait dans sa cage thoracique. « Excuse-moi Vanessa, je ne pensais pas que tout se passerait de cette manière. » Puis d’un revers de la main, Edward repoussa tout ce qu’il venait de se produire. Il avait besoin de passer à autre chose, de se droguer aussi. « C’est un secret de polichinelle, mais je suis consommateur d’opiacé et là, j’en ai besoin. ». Un moyen de faire taire l’esprit et d’endormir le cœur, c’était si simple. C’était un moyen de s’apaiser. « Après, je voudrai juste aller dormir. » Passer au lendemain, et continuer comme s’il ne s’était rien passé. C’était ce qui était le mieux à faire.

Bonjour Maitre. C'est Edward Hammer au téléphone. Je suis désolé de vous déranger à cette heure, mais j'aimerai savoir si vous aviez des informations quant à la situation de Jasper Hammer. Notamment si l'interdiction de venir sur le territoire anglais était toujours effective. J'attends de vos nouvelles. Je vous remercie.
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Derrière le masque d’Astra, c’était bel et bien Vanessa qui restait attentive aux réactions du médecin. Elle voulait l’aider, pas lui causer davantage de soucis. S’il était comme elle, il pourrait ne rien dire même si cela devenait trop pour lui, et ce n’était pas ce qu’elle voulait. Loin de là.

Alors elle restait vigilante. A sa respiration, alors qu’il répondait à son baiser. A la façon dont bougeait ses mains sur son corps. La violence de son pouls contre son cou qu’elle parcourrait doucement. A l’anxiété qui irradiait de tout son être. Clairement ça n’allait pas. Elle allait reculer pour lui demander s’il voulait s’arrêter quand il l’a pris de vitesse.

Il se dégagea de sous son poids comme si elle l’avait brulée. Elle voyait sa cage thoracique se gonfler et se dégonfler avec une rapidité et une force plus proche de la crise de panique que du plaisir. Il n’avait pas eu besoin de lui dire qu’il n’avait pas envie de plus, tout son corps le lui criait.

Elle le regarda se lever pour faire les cents pas, sa cigarette enfin allumée. Se replaçant plus confortablement dans le canapé, elle alluma également la cigarette qu’il lui avait donnée, l’observant tranquillement. Elle essayait d’être l’incarnation du calme dans l’espoir que son émotion se propagerait vers le blond comme les siennes fusaient vers elle.

Cela ne semblait pas vraiment marché, à le voir se passer la main sur le visage avec un petit rire délirant.

▬ Pas la peine de t’excuser, Edward. le corrigea-t-elle en soufflant sa fumée. Tu m’as faite venir juste pour dormir à la ba…

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que le médecin avait déjà filer vers sa bibliothèque, bille en tête. Et encore une fois, la curiosité de la jeune femme fut piquée à vif. Elle le regarda donc faire, très attentivement. Elle le vit se saisir d’un dossier, sans trop comprendre comment il avait pu passer de leur situation à ses papiers.

La suite ne fut pas pour l’aider, au contraire. De plus en plus de questions s’accumulaient aux portes de son esprit. Edward parlait… allemand ? Elle n’avait pas compris un traitre mot du coup de téléphone qu’il venait de passer si ce n’était son nom à lui et un autre… Jesp… Jasper Hammer ? Un membre de sa famille ? Un ex-mari peut-être … ? Non, elle en doutait. Du moins son intuition en doutait, et elle avait appris à l’écouter avec les années.

Dans tous les cas, une fois qu’il eut récupéré sa cigarette, elle tenta de paraitre le plus naturelle possible mais cela commençait à devenir difficile à tenir pour elle. Elle avait tant de questions. Sa curiosité réclamait d’être nourrie. Hurlait, même. Alors elle se mordit à nouveau l’intérieur de la joue.

Pas de doute que si Hammer avait été dans son état normal, il aurait tout de suite remarqué le bouillonnement intérieur de la brunette. C’était à peine si elle ne vibrait pas tant elle bourdonnait de l’intérieur. Pourquoi toutes ses actions ? Pourquoi toutes ses réactions ? Ou essayait-il d’en venir ? Etait-il déjà arrivé aux conclusions qu’il lui fallait ? Il ne semblait en tous cas pas apaisé par les réponses si tel était le cas.

▬ Eh, tu veux bien arrêter de t’excuser, Ed ! fit-elle, se levant pour poser une main sur son torse, mimant une respiration tranquille pour l’aider à se tranquilliser. On se calme, c’est OK d’être gay !

Elle se redit compte que ce n’était pas du tout, mais alors pas du tout, ce qu’elle avait prévu de dire mais cela lui avait échappé. Clairement, dans son raisonnement, c’était là la solution la plus logique. Elle en avait croisé des clients refoulés mais toujours en tant qu’Astra. Ici, c’était Vanessa qui parlait.

Néanmoins, une fois les mots passés sa bouche, elle plaqua sa main sur ses lèvres, comme pour essayer de ravaler ses paroles telle une gamine. Elle doutait que l’homme en face de lui était prêt à entendre tout cela, mais c’était maintenant trop tard. Alors elle tenta de se rattraper. Et sa première pensée fut pour la porte adjacente.

▬ Je veux dire, regarde Javi. Il ramène souvent des hommes et tout va bien…?

Elle se voulait si encourageant qu’il ne lui vint pas à l’esprit que l’urgentiste n’ait pas cette information. Pour elle, il était évident qu’il savait que Gutierrez était de tous les bords. Après tout jamais, il ne s’était jamais caché sur ce point. Et il n’était pas discret pour un sous non plus.

Ce qu’elle ignorait par contre, c’était les talents d’observation quand il s’agissait du voisin. Combien de temps avait-il mis pour se rendre compte qu’il faisait partie des forces de l’ordre alors qu’il se baladait presque toujours son badge a la ceinture ?







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Edward Hammer
La phrase de Vanessa eut le mérite de le faire asseoir.

Edward s’était arrêté, pour finalement s’asseoir sur place. Ses jambes ne le portaient plus. Oui. C’était ça. C’était exactement ça. Hammer posa les mains sur son visage prit dû prendre plusieurs grandes respirations. Le point de rupture était atteint. Là, maintenant, tout de suite, c’était trop. Mais peut-être que justement, ce n’était pas trop. Ed’ refusait de voir cette vérité depuis des années. A chaque fois, il avait réussi à se convaincre de nouveau que ce n’était que son imagination, une fantaisie, un truc de merde pour le rendre intéressant. Il fallait enfoncer le clou maintenant. Edward se perdait sans cesse.

La justification de Vanessa par rapport à Javier ne tomba pas dans le vide… Mais sur l’instant, cela faisait beaucoup le médecin qui ne savait déjà plus comment agir. Pourtant, au milieu de ce pincement douloureux, Ed’ se rendit compte que ça valait peut-être le coup. En fait, c’était même réconfortant. Le médecin en connaissait des personnes LGBT+, mais là, c’était différent. C’était Gutierrez. C’était… Peut-être un début pour dire que tout ne se passerait pas toujours mal.

Edward voulu dire quelque chose mais se rendit compte qu’il ne pouvait pas. Il y avait un nœud d’émotion dans sa gorge. Il se passa de nouveau les mains sur le visage et essuya les larmes de nervosité. Il était ridicule… ridicule. Complétement. Il arriva à reprendre une respiration. Docteur Hammer ? Celui qui arrivait à garder son calme en situation extrême sur le terrain… Mais à la maison, il n’y avait vraiment plus personne. Orion s’était même levé pour se poser contre son maitre. Edward n’était pourtant pas réceptif à sa présence… il répondit à Vanessa « Non, ce n’est pas ok du tout. Jamais. » Il nuança « Pas pour moi. » Que les autres le fasse, oui, ils faisaient bien ce qu’ils voulaient. Mais lui ? Vraiment ? Edward n’avait pas envie de faire partie de tout ça. Il s’en rendait bien compte, mais merde, qui avait envie de faire partie d’une minorité comme ça ? Ed’ avait déjà assez d’embrouille au quotidien. « J’ai vécu plus de 5 ans avec une femme, j’ai voulu la demander en mariage… Je ne peux pas être gay. » Pas s’être trompé de cette manière aussi longtemps. Pourtant quelques moins après leur séparation, Lisbeth lui avait clairement dit. A cette époque, Hammer avait juste trouvé que c’était mesquin de sa part.

Il se répéta « Ce n’est pas possible… vraiment pas. » Pourtant, plus il le répétait, plus Edward se rendait compte que c’était vraiment le cas. Il avait vraiment fait de la merde et gâché une bonne partie de sa vie à ne pas vouloir le voir. « Ce n’est pas ok… » Hammer eu de nouveau un petit rire de nervosité. « Ma famille me tuera pour ça. » C’était dit très sérieusement. Edward ne faisait absolument pas d’humour. « Enfin… mon père. » En disant ça, Ed’ avait posé une main sur son œil blessée. Une douleur lancinante était en train de revenir lentement. « S’il n’est pas interdit de territoire, un jour, il viendra et il finira le travail. » Hammer s’exprimait à cœur ouvert.
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Juste pour une nuit ft. Edward

Ce que Vanessa avait senti venir depuis leur premier baiser ne tarda pas à se réaliser. Face à elle, le graaand docteur Hammer, froid et imperturbable, s'effondra it plus rapidement qu'un château de cartes... laissant place au réel Edward, brisé et perdu. Il pliait enfin sous le poids d'une vérité trop difficile pour lui. Et elle ne pouvait qu'en être le témoin.

S'agenouillant devant lui, elle plaça l'une de ses mains sur sa cuisse pour le rappeler à leur réalité et l'autre vint trouver son visage pour sécher ses larmes. Le geste était doux et tranquille. Assuré, même. Cela se voyait qu'elle était une habituée de ce genre de scènes. Sans surprise quand on savait qu’elle avait cinq adelphes à sa charge.

Son côté maternel ressortait alors qu’elle lui releva le menton délicatement dans l’espoir qu’il se perde dans ses yeux plutôt que dans ses pensées. Il avait besoin de cette encre de sérénité dans la tempête qu’il vivait et elle était prête a lui donner. Il devait entendre ce qu’elle avait à dire. C’était important.

▬ Eh, shhhh… Tout va bien. C’est OK, même pour toi. fit-elle avec un sourire compatissant, qui n’avait rien de rabaissant. Elle comprenait sa peine, elle était elle-même passé par ce déni, même si sa situation était clairement différente. Elle connaissait la haine de soi martelée par une société rigide et intolérante. Tu peux aimer une personne sans être attirée par elle, Ed. Il y a beaucoup de façon d’aimer. Ce n’est pas parce que tu es gay que tes sentiments n’étaient pas vrais. L’amour, le sexe et le désir, c’est trois choses bien différentes.

Et l’orientation sexuelle n’en couvrait qu’une des trois : la dernière. Cela paraissait parfois aliène à certains mais c’était pourtant vrai. Tout comme le fait que la sexualité était parfois changeante. Rien n’était jamais fixé dans le marbre dans l’être humain. Et c’était cela qui faisait que Vanessa n’avait pas encore perdu tout espoir en l’être humain.

La suite, pourtant, ne la rassura pas vraiment. D’autant qu’elle finit par comprendre rapidement qu’il n’était pas en train de parler figurativement. Son père devait être interdit de territoire sinon il FINIRAIT le travail. Et si la curiosité de la demoiselle était piquée à vif, son inquiétude l’était tout autant.

▬ Ton père… ? …Jasper ? fit-t-elle dans un chuchot. C’était une question plus destinée à elle-même qu’au blond. Elle tachait de recoller les pièces du puzzle qui se présentait peu à peu devant elle.

Elle avait tant de questions, mais même si elle avait pu les poser, elle n’aurait plus su par où commencer. Les sourcils froncés, la moue préoccupée, elle le regardait sans vraiment savoir quoi répondre à cela. Mais que pouvait-elle bien dire ? Qu’il n’avait rien à craindre ? Elle n’en savait fichtrement rien. D’autant plus qu’elle pouvait sentir l’histoire se ramifier profondément en Hammer.

Alors elle fit ce qu’elle savait faire de mieux ; utiliser son corps. Retirant prudemment la main d’Edward de son visage, elle fit glisser ses propres doigts, frais et léger, sur sa paupière. Elle n’avait pas besoin de savoir son histoire pour comprendre qu’il y avait ici quelque chose de douloureux. Un souvenir, peut être un traumatisme ? Une blessure de l’âme ou du corps ?

Une fois cela fait, elle se redressa pour prendre l’urgentiste contre elle, l’enveloppant dans ses bras. Sans le lâcher, elle se déplaça doucement pour venir s’assoir à ses côtés, lui offrant une présence et un cœur sur lequel pleurer s’il avait besoin. C’était tout ce qu’elle pouvait faire, alors elle y mit toute son énergie. Sa curiosité viendrait après.







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Edward Hammer
Edward tentait de se contenir, de ravaler les quelques larmes de nervosité qui étaient venu couler sous ses yeux. Hammer ne pleurait pas habituellement. Il n’était pas quelqu’un comme ça. Les fois où c’était arrivé, c’était lors de violents phénomènes de descente. Au travail, quand il était confronté à la violence et à toute la pauvreté de l’humanité, le médecin ne pleurait pas. Il n’en avait ni le droit, ni la force. C’était ouvrir la cage vers des sentiments enfuis, des douleurs qui ne devaient que se taire. Edward ne voulait rien dire. Il ne voulait rien partagé. C’était dure, c’était beaucoup trop dure. Il s’était refermé et avait abandonné… Au tant que l’humanité que lui-même. Ed’ avait voulu se laisser. Il avait cherché à le faire. Pourtant, il se retrouvait de nouveau là. A essayer de ravaler tant de sentiments qu’il ne savait plus quoi faire.

Le contact de Vanessa le fit revenir au contact de la réalité. Sa présence lui faisait du bien. Il avait tellement peur de se perdre. Edward retrouva son regard, posa véritablement ses yeux sur elle et étant bien présent. Hammer posa la main sur celle de la brune, toujours dans le contrôle, toujours à vouloir maitriser cette situation. Il y avait trop de risque que ça se passe mal, trop de conséquences si c’était le cas. Ed’ lui faisait pourtant confiance.

Les mots de Vanessa étaient d’une nécessité absolue. Ils lui firent perdre sa respiration pendant un instant, bloquant surtout la vague de sentiment qui menaçait de déferler. Hammer aurait pu craquer, mais il se refusait de le faire. Peut-être que c’était une question de fierté mal placé… mais c’était surtout la peur de se poser beaucoup trop de question. Edward ne pouvait pas se laisser chuter. Il pourrait ne jamais se relever.

Au nom de Jasper, le médecin confirma simplement par un signe de tête. Le fameux. Edward avait éprouvé tellement de sentiments différents pour cet homme, de l’amour filiale, de la fierté, de la reconnaissance, de la colère et surtout de la terreur. Malgré tout ce qui avait pu arriver, Ed’ n’arrivait pas à totalement à le détester. Il le craignait oui, mais il y avait toujours un espoir inavouable que tout finirait par s’arranger. Si sa sœur le détestait, la haïssait même, Edward n’y arrivait pas. C’était totalement irrationnel.

Dans un état second, Edward laissa Vanessa doucement retirer sa main. Hammer se laissait aller dans cette étreinte, dans une intimité bien plus importante que ce qu’ils avaient pu partagés auparavant. Il y avait un début de lâcher prise et Edward laissa son amie poser les doigts sur cette zone horriblement douloureuse. La douleur allait et venait selon le rythme de son cœur. Les mains douces et froides de Vanessa apportèrent plus de calme qu’il ne l’avait imaginées. C’était surtout cette peur vivace et primaire qui était peu à peu mise en échec par cette réalité : tout contact n’était pas forcément douloureux.

Tout ne se passait pas toujours mal.

Aussi étrange que cela pouvait-être, Edward découvrit un doux sentiment de sérénité. La peur, mais aussi toute la crainte qui étaient présentes dans le fonds de ses trippes se firent peu à peu silencieuses. La douceur de Vanessa, sa présence, son aura de sécurité… Tout jouait pour rassurer Edward. Il se savait en tant en sécurité émotionnellement que physiquement. Là, maintenant, rien de mauvais ne pouvait se produire. Hammer retrouvait peu à peu son rythme de respiration classique. Le médecin posa sa tête contre son amie. Il se reposait enfin sur quelqu’un d’autre volontairement. Ed’ avait trouvé une épaule où il aurait pu pleurer, mais Hammer n’en fit rien. Il prenait le temps de respirer et de laisser sa tempête intérieure retomber lentement. Edward avait été traversés par de nombreux sentiments forts. Il ne savait pas quoi faire de tout ça. Une partie de lui aurait voulu tout oublier. Pourtant, Hammer sentait aussi un peu de soulagement. Il était épuisant de se mentir à soi. Edward ne savait pas s’il pourrait arriver à être heureux, mais peut-être qu’il pourrait réussir à arrêter de à lutter contre lui-même.
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Lorsque l'urgentiste acquiesça à sa question, cela ne fit qu'ajouter à l'hispanique davantage d'inquiétudes. De questions. Pourquoi avait-il passer un coup de fil ? Pourquoi maintenant ? Et qu'avait il dit ? Les interrogations grandissaient tout comme sa curiosité. Elle avait envie de savoir. Besoin même. Elle décida pourtant de les chasser pour se concentrer davantage sur l'homme qui lui faisait face ; brisé et perdu. Il était sa priorité à l'instant. C'était dire l'urgence de la situation.

Et c'est ainsi qu'elle laissa son corps, son instinct même, prendre le pas sur tout le reste. Pensées, inquiétudes, curiosité. Elle ne voulait plus qu'une chose et une chose seulement : le soulager. Prendre quelques grammes du poids qui semblait plier ses épaules et faire déborder ses yeux.

Sous ses doigts, la sensation fut étrange. Sa paupière ne recouvrait pas la souplesse qu'elle y aurait attendu, bien au contraire. Elle ne s'attarda cependant pas sur ce détail qui ne manquerait pas d'alimenter plus tard ses pensées. Pas sur l'instant, mais le plus tard vint bien plus rapidement que prévu.

À dire vrai, son cerveau se remit à tourner dès que celui du médecin se mit en veille. Dans ses bras, contre son cœur, il respirait tranquillement, le sommeil sûrement léger mais bienvenu, tandis qu'elle tentait de raccrocher les wagons sans extrapoler outre mesure. L'exercice s'avéra compliqué. Et si la conclusion de l'œil de verre fut facile à atteindre, il y avait tant d'autres interrogations qui restaient sans réponses.

Alors elle resta ainsi, à veiller sur lui, calmement ; d'apparence du moins. Elle le fixait comme si ses secrets allaient soudain se révéler à elle si elle y prêtait suffisamment attention... Est ce qu'il avait toujours su qu'il était gay ? Est-ce que c'était la raison qui avait poussé son père à essayer de le tuer ? Après tout, il avait bien dit qu'il craignait que son géniteur vienne finir le travail. Il avait également pensé à contacter quelqu'un le concernant en ne pouvant plus nier son orientation sexuelle. C'était forcément connecté, non ?

Vanessa laissa ainsi son esprit divaguer sur toutes les ramifications possibles, sa curiosité grandissant en même temps que le nombre de possibilités. Il n'y avait qu'une seule conclusion dont elle était sure : Edward n'avait pas eu une vie facile. Tout le monde portait des masques mais celui du médecin était tel qu'elle savait ne pas se tromper. Elle savait reconnaître ses pairs.

Lorsqu'enfin ses pensées l'eurent suffisamment fatiguée, elle se laissa aller à simplement observer le blond. Ce ne fut que lorsque son regard se posa sur l'un de ses tatouages que sa respiration se serrer dans sa gorge. Sur l’intérieur de son biceps gauche nageait, au clair de lune, une sirène. Cachée par les vagues, elle n’avait surement rien de particulier, pourtant ce tatouage, elle l'avait déjà vu. Elle l'aurait juré du moins. Peut-être était-ce seulement la fatigue qui lui jouait des tours ? Apres tout, ce devait être une thème courant.

Dans tous les cas, une vague de souvenirs teintés de chagrin ne manqua pas de la submerger. Ce serait néanmoins une histoire triste sur laquelle s'appesantir une autre fois. En effet, alors que l'horloge affichait minuit, tel cendrillon, le médecin finit par revenir à lui-même. La jeune femme sécha rapidement ses larmes du revers de sa main avant qu'il ne puisse les apercevoir, les échangeant pour un sourire rassurant. La vie n'était facile pour personne.

▬ Hey. souffla-t-elle doucement.







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Edward Hammer
Edward ouvrit doucement les yeux. Il réalisa soudainement la situation et se redressa. Hammer posa une main sur son visage, tentant de récupérer ce qu’il en était. Il s’était assoupi sans le vouloir. Il fallait croire que le doc était en train d’arriver à la limite de sa résistance au manque de sommeil… C’était mauvais signe. De rare fois, il était arrivé à l’urgentiste de s’endormir dans le métro. Heureusement, il était chez lui cette fois. Hammer prit une respiration et tenta d’avoir l’esprit plus claire. Ça n’allait pas. Ça n’allait vraiment pas.

Edward avait l’impression que son monde psychique avait pris un sacré coup. La sensation que le monde tanguait, que les fondations de son esprit avaient été fragilisées. Même si tout n’était pas bien construit, il fallait éviter de tout secouer. Hammer avait peur d’aller plus loin. Cette vie lui allait, c’était imparfait mais ça lui allait… mais là… Edward glissa ses doigts le long de la naissance de ses cheveux. La sensation de manque était de plus en plus forte et c’était ce qui l’avait sorti de ce sommeil doux. L’urgentiste se sentait vaseux. Son esprit et ses sens étaient saturés. Ça n’allait pas.

Le médecin se leva. Ses muscles avaient besoin de dormir. Tout son être en avait besoin. Surtout de retrouver cette légèreté qui l’avait bercé quelques instants. Hammer n’avait pas eu l’impression d’aller mal, pourtant, il ressentait désormais la différence abyssale entre ces situations. C’était insupportable, mais il fallait tenir. Edward préférait se voiler la face. Il le fallait. Tout comme maintenant, il fallait se lever pour arriver à combler le manque. Ce qu’il ressentait ne devait pas le freiner. Ne pas compter aussi. Hammer n’avait plus le temps pour ça. C’était de toute manière trop difficile. Edward avait besoin que l’on prenne soin de lui. Le médecin était face à un problème insoluble. Il n’y avait pas de solution.

Edward attrapa une cigarette et la mit à la bouche, il ne l’alluma pourtant pas. Le médecin cherchait des repères. Il était perdu. Pas bien aussi d’avoir montré à Vanessa une telle face lui-même. Hammer ne voulait pas que ça se sache. Il avait aussi peur de ce que ça pourrait engendrer. Le monde était trop dure… Puis Edward était aussi bien trop fatigué. Il ne voulait pas partager ses problèmes, ni montrer ses faiblesses. Il préférait être seul plutôt qu’être un poids. Puis Hammer s’était toujours débrouillé seul. Il arriverait à tenir, à trouver une solution, tout comme il l’avait toujours fait.

Pas vraiment là, Edward ne croisait pas le regard de Vanessa. Il avait peur de ce qu’elle pourrait voir en lui. Il connaissait aussi sa curiosité… Et il y avait trop de choses dont il n’avait pas envie de parler. C’était trop. En mode automatique, Edward arriva tout de même expliquer « J’ai besoin d’une dose. ». Une part de lui aurait voulu être plus cordiale, prendre plus soin de cette amie, mais le doc était submergé. Il lui était nécessaire de se droguer avant de nouveau dormir. Il en avait besoin maintenant, les symptômes de manque devenant de plus en plus important. C’était la chose le plus importante pour lui. Le monde pourrait brûler que ça ne serrait que secondaire.

Les gestes raides, l’esprit ailleurs, Edward laissa son corps manœuvrer par lui-même. Il était imprécis mais ce n’était pas important. Il ouvrit le frigo, prit de dont il avait besoin, il récupéra l’élastique et une seringue neuve. Au moins, Hammer ne finirait pas avec une infection… Mourir de septicémie serait le comble pour un urgentiste. Au moins au tant qu’un soignant complétement accro aux drogues dures. Edward regarda la fiole, les yeux presque tout aussi vides l’un que l’autre. Il aurait vraiment voulu disparaitre. C’était de la merde d’être comme ça. D’être accro. D’être pas bien. De comprendre que l’on est gay à 35 ans passé. Il avait raté tellement de trucs. C’était peut-être trop tard. Non, c’était trop tard. Hammer se sentait vaciller. Il aurait mieux valu continuer de se mentir que de se faire subir tout ça. Puis si un mensonge restait indécouvert jusqu’à la fin, alors ce n’était qu’une vérité.

Edward posa de nouveau une main devant son visage. Il s’était assis une chaise de la cuisine. Il avait honte d’offrir un tel spectacle. Cette médiocrité devait rester de l’ordre de l’intime. « Vanessa, est-ce que tu peux m’aider à doser s’il te plait ? » Parce qu’il était trop tentant de tout louper. Hammer ne se faisait plus assez confiance, ou il n’avait plus envie de le faire. Il expliqua « Il y a un carnet avec toutes les infos nécessaires dans le tiroir, juste à côté du mur, là. », il montra l’endroit. A un tiroir des biscuits pour chat. Le médecin avait noté l’évolution des quantités prises. Il savait à quelle vitesse il était en train de sombrer. C’était une tentative désespérer de croire qu’il pourrait maitriser la situation.
Edward Hammer
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20.10.22 22:16
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