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Verschlimmbessern ft. Max & JB
Hans Wittelsbach
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Après ce séjour en Allemagne avec Alexia, Hans ne pouvait être de plus bonne humeur. Il aurait voulu rester, évidemment, mais le devoir l’appelait, et les responsabilités aussi. Ces vacances lui avaient permis de songer à sa retraite, peut-être plus imminente que prévu, car il s’inquiétait de l’état de sa très chère amie. Pourtant, il restait mille et une choses à faire, plus d’une enquête à terminer, et beaucoup à régler, dont toute cette histoire avec la Strike.

Il était à deux doigts de découvrir le pot aux roses. Le commandant pouvait le sentir. La preuve que Lemoine connaisse Ileana était indiscutable, mais il faudrait encore creuser. Quant au reste de la bande, il était évident qu’ils étaient tous de mèches, et qu’ils couvraient tous les arrières de leur chef.

Chef de quoi, à présent que la Strike n’existait plus? Chef de rien du tout. Tout ça parce qu’ils n’avaient pas voulu collaborer. Ce mutisme était plus criant encore que n’importe quelle confession. Tout de même, Hans avait besoin d’une confession. L’un d’eux finirait peut-être par retrouver le bon sens. Pour cela, il ne croyait pas trop en Zac, aussi borné que sa mère. Zenon n’avait pas non plus de prises sur son propre fils.

La loyauté est une chose, la stupidité en est une autre.

Comme à son habitude, le commandant préparait son thé blanc, un Bai Mu Tan chinois dans son bureau. Au moment où il versait les délicates feuilles vertes pâles dans le tamis, la sonnerie du téléphone retentit. Hans poussa un long soupir exaspéré. Personne n’a de respect pour l’art du thé, se dit-il en secouant la tête. Il reposa les feuilles et appuya sur l’intercom.

Une brève interaction avec Marla, la réceptionniste du poste, lui appris qu’une dame souhaitait le rencontrer. La raison ne fut pas évoquée, ou plutôt, demeurait mystérieuse. Pour une affaire en cours, apparemment.

Jusqu’à présent, et bizarrement, Hans avait davantage avancé dans ses enquêtes grâce à la bonne foi d’inconnues venues offrir des preuves et de la compréhension plutôt que grâce à ses propres agents. Ce qui était tout simplement honteux. « Faites-la entrer », conclu-t-il en espérant que cette dame ne lui ferait pas perdre son temps.

Hans terminait la préparation de son thé quand on toqua à sa porte. Le commandant remercia l’agent qui venait d’escorter la dame, qui entra dans son bureau avant que l’agent ne referma la porte derrière eux. Une drôle de dame, se dit Hans en jetant un coup d’oeil à l’inconnue, affublée de lunettes de soleil énormes, qui lui faisaient comme deux yeux de mouche.

« Bonjour madame », la salua-t-il, poli, avant de désigner le siège en face de son bureau d’un geste de la main. « Asseyez-vous je vous prie. Vous voulez du thé? Je viens tout juste d’en préparer ». Amateur de thé, Hans en conservait dans une grande carafe isolante qui lui servait de réserve pour une journée entière, et qui avait l’avantage de conserver le thé chaud. Ainsi, offrir une tasse de temps en temps ne le priverait pas de son précieux thé. « Alors… vous avez des informations au sujet d’une enquête? »

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Hans Wittelsbach
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14.10.22 4:44
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Maxyne Jørgen
« M’dame ? Vous avez entendu ? Non parce qu’on est arrivé à destination.
- Oui... Bien sûr. Donnez moi une minute. »

Le jeune garçon dans le rétroviseur hocha la tête, tapotant des doigts sur le volant en rythme avec la musique qui s’échappait de la radio, soufflant lentement d’exaspération et d’impatience.
La trentenaire ignora paisiblement son attitude, les doigts sortant de son sac un rouge à lèvre ainsi qu’un petit miroir. Le temps de se refaire une beauté, son esprit réfléchissait à vive allure. Elle se sentait tiraillé par diverses émotions, particulièrement le doute et la peur qui s’agrandissait de seconde en seconde, néanmoins luttant pour rester aussi transparente que possible. Puis, faisant passer une main dans ses cheveux blonds, les lunettes de soleils placé sur le nez, un joli billet vert glissa vers l’avant.

« Gardez la monnaie, c’est pour l’attente. »

Le jeune homme se mit à sourire joyeusement, à croire qu'on venait de lui offrir de l'or entre les mains. Ce qui ne put que la ravir. Et elle quitta la voiture, faisant claquer la portière, ensuite ses talons en avançant droit vers le bâtiment du commissariat.
Tête haute, démarche assurée et élégante avec des vêtements trouver à la va-vite, la blonde se fondait dans la masse parmi les Anglais qui traversaient la rue. Pourtant, derrière ses lunettes teintées, elle observait chaque citoyen, chaque véhicule, chaque fenêtre qui pouvait entrer dans son champ de visions et priait secrètement pour qu'aucun visage Serbe ne croise sa route. Elle avait beau s'être apprêté d'un costume, s'être glissé dans un rôle comme au temps où elle travaillait comme escorte, elle restait toujours Maxyne, Illeana faisant la une des journaux en étant porté disparu pour certains et une proie pour d'autres.

Maxyne aurait probablement dû écouter son infirmière Kent. Quand bien même elle ne se jetait pas dans la gueule du loup, elle se rendait chez le berger et rien ne garantissait que ce dernier allait être des plus cléments à son égard. Et tout ça pour quoi ? Simplement parce qu'elle avait appris que son amant venait de finir derrière les barreaux, par sa faute. Comment était il possible de rester sans rien faire et attendre que la “loi” fasse son travail ? Jusqu'à présent, les interventions des représentant de l'ordre n'étaient pas une réussite. Aussi parce qu'aucune preuve n'était suffisante pour prouver son innocence hormis montrer qu'elle allait bien. Loin d'un kidnapping, d'un chantage ou dieu sait quoi encore, bien au contraire, sans lui la jeune femme serait passé de vie à trépas.
Mais Maxyne aurait probablement dû écouter son infirmière Kent, quand celle-ci lui répéta plusieurs fois qu'elle n'avait pas entièrement guérit et que se mettre dans une situation déplaisante pouvait être risqué. Oui, elle sentait bien qu'elle forçait plus que d'habitude, que cela demandait de puiser énormément pour ne pas flancher. Néanmoins, Kent avait fini par comprendre qu'elle était aussi têtue, si ce n'était plus, que le chef de la strike.

Quand la blonde se présenta à l'accueil une fois entrée dans le bâtiment, sous le nom d'Anna Mehring, elle dut insister auprès de la réceptionniste pour qu'on lui laisse parler à monsieur Wittelsbach en personne. Appuyant sur le fait qu'elle avait des informations importantes à soumettre. Au diable qu'il soit occupé, elle ne comptait pas quitter les lieux avant de l'avoir vu. Et la pauvre demoiselle n'y pouvait rien. D'après ce qu'on lui avait rapporté, Wittelsbach était le responsable de son arrestation, si elle devait négocier le sort de Baptiste et le sien, c'était bien avec lui. Elle prenait un gros risque en allant au bout de cette idée, elle le savait.

Finalement la réceptionniste l'amena à son bureau. Maxyne inspira discrètement une fois, puis deux, ce n'était pas elle qui devait entrer dans la pièce, ou du moins, pas de prime abord. Mais bien Anna.
La blonde s'installa sagement sur le siège proposé. En observant l'homme, elle put se rendre compte qu'il était à mille lieues de l'image faite de lui. Élégant et bien élevé, il n'avait rien à voir avec la majorité de ses collègues, puants des litres d'alcools, la corruption et le “je m'en foutisme” à plein nez. Lui, il donnait l'impression de maitriser l'art de la discussion ce que beaucoup ne connaissait que très peu. Poliment elle refusa la tasse de thé, de préférence pour éviter que celle-ci ne finisse par voler dans sa direction si la conversation n'allait pas dans le sens escompté.

« C'est exact. Répondit-elle. Mais pour ces informations j'aimerais vous demander quelque chose en retour. »

Quelque chose contre quelque chose, elle ne se privait pas réellement de jouer dessus.

« Jean-Baptiste Lemoine. J'aimerai qu'il soit libéré de là où il est. »

Entrer dans le vif du jeu, elle n'était pas là pour tergiverser et trainer de bout en bout toute cette histoire. Au plus tôt ils se mettaient d'accord, au plus tôt elle pouvait retourner à sa planque et cesser de s'exposer aussi ouvertement.

« Je vous en demande peut-être beaucoup, mais sûrement pouvons nous convenir d'un arrangement. Si je pouvais affirmer qu'il n'a pas causé de tort à madame Ileana Zarova, que bien au contraire il l'a protégé et sauvé d'un sort funeste, vous le condamneriez toujours à sa peine ? »





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Maxyne Jørgen
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04.11.22 15:06
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Hans Wittelsbach
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Puisque la dénommée Anna refusa le thé, Hans n’en servit qu’à lui-même. Il s’assit ensuite derrière son bureau, face à son invitée, et alluma son ordinateur. Si les informations qu’elle prétendait avoir étaient réellement intéressants, il noterait ses renseignements. Pour le moment, que cette femme garde ses lunettes de soleil à l’intérieur ne lui inspirait pas confiance du tout.

Toutefois, elle ne fit pas mille et un détours pour donner une réponse nette. Quand elle dit ce qu’elle attendait en retour de ses informations, Hans bu son thé blanc pour camoufler son sourire jaune. Cette dame connaissait donc Jean-Baptiste. « Vous êtes une amie à lui? ». Une amie, ou peut-être plus. Le Français n’avait eu aucune gêne quant à ses fréquentations féminines douteuses. Bien que Hans trouvait désolant que Jean-Baptiste se livre à ce genre de pratique, il n’était ni le premier, ni le dernier. Cette femme ne ressemblait pas à une prostituée, mais les apparences peuvent être trompeuse.

Hans demeura silencieux pendant qu’Anna s’expliquait. Lorsqu’elle termina, le commandant croisa les bras sur son bureau, et jaugea un instant Anna du regard. « L’inspecteur Lemoine n’est pas sous surveillance parce que je le crois coupable d’avoir organisé l’enlèvement de miss Zarova ». Cette Anna n’était peut-être pas franche avec lui, mais il le serait avec elle, le plus possible, sans entrer dans les détails de l’enquête. « Il est là où il se trouve parce qu’il a entravé l’enquête avec de fausses informations, et ce en pleine connaissance des faits. Lemoine m’a déçu, mais je ne le crois pas capable d’enlever quelqu’un. Enfin, pas pour causer du tort ».

Les échanges de SMS entre eux prouvaient qu’ils se connaissaient, mais aussi qu’ils partageaient une relation intime, amicale, ou au moins cordiale. Bref, rien ne laissait croire que Lemoine voulait du mal à Ileana Zarova, et Hans ne le pensait pas non plus. Hans savait qu’au fond, Jean-Baptiste ne voulait que le bien de tous. Cependant, Jean-Baptiste avait seulement une vision problématique de la justice et de la loi, et surtout, il se croyait tout permis.

Hans cala son dos contre le fond de sa chaise et regarda Anna avec une expression désolée. « Je vous dis ça parce que vous semblez tenir à lui, mais rassurez-vous, je ne crois pas qu’il ait pu faire du mal à miss Zarova. Si vous voulez lui parler, je peux vous emmener à sa cellule. ». Tant qu’il pouvait garder l’œil sur tous les deux, il n’y voyait pas d'inconvénients. Les détenus avaient droit à leur visite, bien entendu. « Et si vous tenez vraiment à lui, essayez de le raisonner.»

Après une autre gorgée de thé, le commandant jugea qu’il avait été suffisamment conciliant avec cette inconnue, et à son tour, posa ses propres exigences. « Si toutefois vous avez de réelles informations pouvant accélérer notre enquête, je vous déconseille de les marchander avec moi », dit-il, l’air grave. Cette Anna, amie de Lemoine, était peut-être bien impliquée dans tout ça. « Si vous avez quelque chose à vous reprocher, je ferais ce que je peux pour alléger, voire absoudre, les conséquences possibles de vos actes, à condition que vous me les livrez de votre plein gré ».

Avec les criminels, il y avait toujours un moyen de moyenner. Punir Anna, si elle était effectivement complice dans cette histoire, n’apporterait pas grand chose à l’enquête. En revanche, les informations qu’elle détenait peut-être pouvaient être bénéfiques.
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Hans Wittelsbach
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06.11.22 2:19
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Maxyne Jørgen
La blonde essaye une tentative de marchandage plutôt... Banale. Et elle aurait aimé qu'il accepte du premier coup, ce qui aurait pu lui éviter de rester plus longtemps dans le bureau et continuer ainsi à s'exposer. Malheureusement pour elle, ce cher commandant ne l'entendait pas de cette façon. D'un côté, ce n'était pas une mauvaise chose au moins il était plus difficile d'obtenir ses faveurs. De l'autre, cela l'emmerdait grandement.
Anna ne répondit pas à sa question, elle laissa le silence comme seul retour possible. Il n'avait pas besoin de savoir qu'ils étaient amis, ou même plus, ce n'était qu'un maigre détail sans importance. Ce n'était pas non plus la raison de sa venue.

Elle l'écouta attentivement. Sagement sans l'interrompre, sans émettre un seul refus. Anna trouvait qu'il avait une pointe d'arrogance dans ses mots, certainement à cause de la déception que Baptiste lui avait causée. Ou simplement dans sa nature. C'était facile de s'arrêter sur ces détails et le désigner coupable sans avoir le restant des informations. Mais sur ce point elle ne pouvait lui en vouloir il n'avait que la moitié du puzzle.
La demoiselle haussa finalement un sourcil alors que le ton de sa voix devint plus grave. Elle ne comptait pas parler par intimidation et en cet instant elle n'avait encore rien à sa reprocher. Étonnamment elle avait la conscience tranquille alors qu'elle n'avait fait que se défendre sur ses dernières années.

« Vous n'avez que ce point de vue de la situation, mais c'est bien plus compliqué que ça. »

La trentenaire ne releva pas ses conditions, ses exigences et autres qu'il attendait avec impatience. Elle s'enfonça un peu plus son siège en prenant ses aises.

« Je sais où se trouve Madame Zarova en ce moment même, je sais aussi quel est son état et qu'elle va bien. Du moins aussi bien que possible. Tout comme je sais qu'elle tient en aucun cas être retrouvé pour être ramené auprès de sa famille. »

Au fond, Max préférait encore vivre enfermé dans sa planque et voir la lumière du jour qu'à de rare occasion, que retourner dans l'ambassade auprès de ses bourreaux. Ce n'était peut-être pas une vie, mais cela semblait bien plus agréable.

« Vous ne vous êtes pas dit que monsieur Lemoine pouvait être en charge de cette jeune femme secrètement pour son bien ? Donc que ce ne serait pas une entrave à une enquête, mais une mission de protection. Si certaines informations ne sont pas revenues jusqu'à vous – et il semblerait que c'est bien là le problème - c'est certainement qu'il y avait une raison, non ? »

Elle pensa directement à des taupes et autres oreilles indiscrètes logés parmi le bâtiment. Si elle avait fait confiance à Baptiste, cela ne voulait pas dire que c'était le cas pour toutes les personnes portant un insigne. Mais ça, Wittelsbach ne l'avait pas compris. Il s'entêtait sur ses maigres détails dénicher sans prendre le temps de voir plus loin.

« Vous savez que le politicien Zarova est un homme puissant ? Et que son gendre l'est tout autant, quoique dangereux serait plus approprier. Les journaux ont relaté les dire de monsieur Zarova, soi-disant que sa fille bien-aimée avait dû fuir le pays Serbe il y a des années pour son bien , elle esquissa un sourire amer à cette phrase, son père n'aurait pu trouver de plus gros mensonge que celui-ci. Mais c'est faux. Elle l'a fui. Tout comme elle a essayé de fuir un mariage arrangé. Une supercherie ayant bien fonctionné jusqu'à un certain point. Elle n'est pas retournée à l'ambassade de gaité de cœur. On l'y a obligé. Et avant que vous ne disiez “elle n'avait qu'à prévenir la police”. Bien sûr, ça parait aussi simple dit comme ça, mais avec de l'influence, du pouvoir la corruption est d'une facilité déconcertante .

Un soupire las lui échappa, elle avait cessé de compter le nombre de fois où elle eut envie de tout balancer et bien avant de toucher le sol anglais. Mais s’y refusait sachant pertinemment qu’à la seconde où elle aurait ouvert la bouche, tous ses mots reviendraient aux oreilles d’Ivan. Il n’aurait eu aucun mal à faire taire toute spéculation, toute preuve d’un simple tour de bras. S'il était aux commandes depuis tant année ce n’était pas pour rien.

« Lemoine est l’une des rares personnes dans les forces de l’ordre en qui Miss Zarova peut avoir confiance. Et contre qui sa famille n’a pas d’emprise. S'il avait voulu la piégé, il l’aurait déjà fait. Au contraire, il a risque sa vie, sa réputation, son insigne et vous a même déçut, simplement pour gagner un peu de temps. Pour trouver un moyen de faire éclater la vérité, rétorqua-t-elle froidement. Je me permets donc de réitérer ma question, voulez-vous bien libérer monsieur Lemoine. Nous en avons besoin. »





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Maxyne Jørgen
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20.11.22 17:39
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Hans Wittelsbach
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À son tour, Hans laissa la dame s’expliquer sans lui couper la parole. Bien qu’elle ne dit rien au sujet de son lien avec Lemoine ou avec Ileana, elle prétendait connaître la situation de près. Assez pour venir jusqu’ici en tout cas, et tenter de sauver un homme contre qui il avait des preuves. Elle se fit d’abord porte-parole de madame Zarova, qui apparemment allait bien. « Bonne nouvelle… », commenta le commandant, cachant son scepticisme derrière un visage de marbre. Cette dame affirmait beaucoup, mais n’avait pas beaucoup de preuves de ce qu’elle avançait.

Cependant, Hans eut presque envie de la croire quand elle mit le sujet de la famille Zarova sur le tapis. Il avait rencontré Lars Wilanowski, le mari d’Ileana, et son interrogation perplexait toujours le commandant. En plus d’admettre que sa relation avec sa femme n’était pas au beau fixe, et qu’il la faisait suivre par des gardes en prétextant qu’elle avait peur de quelque chose sans pouvoir dire quoi, Lars avait été évasif sur plusieurs autres questions. Une amie d’Ileana, Rebecca, était même venue au poste pour dénoncer les agissements plus que douteux, voire violents, de Wilanowski. Il y avait aussi cette histoire dans les journaux… sur la résurrection d’Ileana, où la lumière n’avait jamais totalement été apportée.

Après l’élocution de son invitée, Hans fixa pensivement sa tasse de thé, puis leva les yeux sur la jeune femme. « Écoutez, j’aimerai bien vous croire. J’ai évidemment fait l’hypothèse que cet enlèvement était en réalité un sauvetage, mais je n’en ai pas la preuve. Les membres de la Strike continuent d’affirmer qu’ils n’ont rien à voir avec cette histoire, dont Lemoine lui-même ». Ce qui était faux, évidemment. Hans avait l’intime conviction qu’ils s’étaient tous rendus à l’ambassade ce jour-là pour la sauver, mais concrètement, il n’avait que la preuve du lien entre Ileana et Lemoine, ce qui ne prouvait pas qu’il l’avait enlevé, ni sauvé, uniquement qu’il avait entravé l’enquête en affirmant ne pas connaître Ileana.

« Même en admettant que Lemoine ait réellement libéré Ileana de sa famille, je ne vois pas pourquoi il faudrait me cacher cette mission. Évidemment, violer une ambassade est inacceptable, mais il y aurait forcément eu d’autres moyens de sauver Ileana. Des moyens légaux auxquels je ne me serais pas opposé », précisa-t-il. La Strike étant une équipe de pros, les preuves contre eux étaient minces justement, Hans l’admettait volontiers, mais il n’avait pas été nommé commandant pour rien. Les méthodes de la Strike étaient révolues et arriérées, et causaient plus de problèmes qu’elles n’en résolvaient. « Si Ileana était réellement captive dans cette ambassade, évidemment, qu’il fallait la sauver, je ne dis pas le contraire. Si elle craignait son mari, évidemment, qu’elle ne doit pas rester avec lui ». Ileana pensait-elle qu’une fois retrouvée, la police la ramènerait à son père et son mari comme un objet perdu? Surtout si elle avait tenté de les fuir? Avait-elle peur à ce point de la police? « Je comprends qu’Ileana puisse craindre la police, mais Lemoine n’est certainement pas le seul agent digne de confiance ».

La corruption policière était un fléau, c’est vrai, mais Hans cherchait activement à changer les choses. C’est bien pour ça qu’il était aussi dur avec la Strike. Plus de transparence ne pouvait qu’être salutaire pour tout le poste. Et peut-être aussi pour la femme qu’il avait devant lui. Hans conclu : « Quoi qu’il en soit, si ce que vous dites est vrai, convainquez Ileana de me parler. De venir ici, ou de me conduire où elle se trouve, question de mettre la lumière sur cette histoire. Sinon, je suis désolé, mais je ne vais pas vous croire sur parole ».

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Hans Wittelsbach
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27.11.22 17:04
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Maxyne Jørgen
Elle se permettait, poliment de réitérer sa demande, bien qu'au fond, elle sentait que la patience n'allait pas être de mise très longtemps. L'envie de se mettre à dos cet homme – en plus de tous ceux qui lui en voulait déjà – n'était pas au rendez-vous. Cependant, il ne lui rendait pas la tâche très facile. Bien sûr, elle avait conscience que sa demande avait de quoi être tiré par les cheveux, mais elle n'y était pour rien s'il avait décidé de l'enfermer entre quatre murs sans voir un peu plus loin que le bout de son nez.

La strike l'avait aidé, pris de gros risque et en assumait les conséquences. Par sa faute, parce qu'ils l'aimaient bien – quelle bêtise d'ailleurs - ils avaient désormais des ennuis qu'elle n'était même pas certaine de résoudre convenablement. Maxyne s'en voulait, pour tout cela et, si ses choix avaient été différent sûrement que la situation n'aurait pas fini de manière aussi catastrophique. Mais il était trop tard pour revenir dessus.

Elle entendait les mots de Hans, pourtant cela ne lui empêchait pas de rester camper sur positions. Des preuves, tout le monde voulait toujours des preuves. Personne ne pouvait donc se contenter de la bonté et l'honnêteté d'une femme ?

« Vous êtes vraiment dur de la feuille monsieur Wittelsbach. Et vous ne me facilitez pas les choses. »

Un soupire s'échappa de ses lèvres. Vraiment, elle aurait tant voulu que cela se déroule autrement. Que cette situation soit simple. Qu'il accepte du premier coup et qu'on lui permette de retourner dans le fin fond de son trou pourri rapidement. Malheureusement, non. Ce n'était jamais aussi facile. La simplicité n'existait pas par ici. La blonde quitta son siège silencieusement, elle y laissa son maigre sac à la place et s'avança vers la porte.

« Je peux comprendre votre méfiance, réticence ou dieux sais quoi encore. Mais j'espère sincèrement que vous pourrez aussi comprendre la mienne. »

Faisant tourner le verrou de la porte, abaissant ensuite les stores de la fenêtre une fois assuré que personne ne fixait sa direction, Wittelsbach ne craignait pas grand-chose. Ou peut-être que si, une femme armée d'un talon pouvait être tout aussi redoutable. Elle hésita quelques secondes, ce n'était pas la meilleure des solutions, il y avait probablement mieux et d'autre option. Sauf qu'en cet instant il n'y avait rien qui lui venait, rien qui lui sautait aux yeux.

Alors, elle retira la perruque blonde sur sa tête, sa grosse paire de lunette qui lui donnait les airs d'une veuve éploré et fit face à cet homme dont elle quémandait un service.

« Et maintenant, si je vous dis qu'Ileana Zarova va bien, voulez-vous bien me croire ? »

Ses yeux plongés dans les siens, elle ne pouvait qu'être sincère sur ses mots. Elle ne pouvait guère faire mieux, la vérité était bien là. Devant lui.

« Vous voulez peut-être un test ADN, ma carte d'identité ou pouvons-nous passer cette perte de temps ? »




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Maxyne Jørgen
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16.02.23 13:43
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Clairement, sa visiteuse était contrariée de son refus, mais puisqu’elle ne lui donnait rien, pourquoi devrait-il lui donner quoi que ce soit? «Navré de ne pas vous croire sur parole, mais c’est ainsi». Elle pouvait le trouver dur de la feuille autant qu’elle le voulait, il ne changerait pas d’avis. Hans s’inclina confortablement dans sa chaise de bureau rembourrée, et croisa les mains devant lui. Il attendait qu’elle parle, ou qu’elle parte définitivement. Même si elle avait des informations, il ne pouvait les confirmer. D’autant plus que Lemoine s’évertuait à nier son implication dans l’enlèvement de Zarova.

Finalement, la mystérieuse inconnue se leva. Quand elle verrouilla la porte de son bureau, Hans, comme piqué par une flèche, se redressa vivement sur sa chaise. Il demeura sur le qui-vive alors qu’elle fermait les volets de fenêtres. Elle n’allait quand même pas l’abattre dans son propre bureau; tout le monde l’avait vu entrer! Ses yeux se vieux cinquantenaire mirent un moment à s’habituer à la pénombre. Il ouvrit sa lumière de bureau. Puis, devant lui, se trouvait nulle autre qu’Ileana Zarova, une perruque blonde dans la main, et une paire de lunettes dans l’autre.

«Scheiße!» Hans fixa cette femme cherchée depuis l’attentat d’un air éberlué. De toute sa carrière d’enquêteur, jamais une enquête ne s’était résolue ainsi, avec la personne concernée livrée tout droit à son bureau. Hans combattu son premier réflexe : se mettre en colère. Elle jouait la comédie depuis tout à l’heure alors qu’elle aurait simplement pu lui dire qui elle était?! Après une longue inspiration, le commandant articula entre ses dents. «Bien évidemment que je vous crois maintenant! Il fallait me le dire tout de suite enfin! Surtout que je suis cardiaque madame». Heureusement qu’il gardait la forme, sinon, elle aurait bien pu le tuer.

Une fois le choc passé, tout ceci était finalement une très bonne nouvelle, en fin de compte. Surtout pour lui. Hans tapota ses doigts sur la surface lisse de son bureau. «Alors, si je résume la situation… L’inspecteur Lemoine et vous êtes «amis» et il a voulu infiltrer l’ambassade de Serbie car votre mari - ou son père? - vous séquestrait. C’est pour ça que vous deviez vous déplacer uniquement accompagné de gardes, n’est-ce pas?» Lars avait prétendu que les gardes étaient pour la protéger d’une menace extérieure, ce qui aurait pu être plausible, étant donné qu’elle avait été portée disparue pendant des années.

Hans eut alors une révélation. «Toutes ces années, avant que votre père et votre mari vous retrouvent… Vous n’étiez pas captive. Vous vous cachiez d’eux, c’est ça? Maxine était votre deuxième nom?» C’est Rebecca Petterson qui lui avait tout raconté. Ou en tout cas, plus ou moins. Elle l’avait mis sur la bonne piste, et grâce à ce nom, Hans avait pu retrouver un tas de choses. Compte bancaire, dossier médical, numéro de téléphone… Rebecca l’avait aussi averti des comportements violents de Lars envers sa femme.

Il n’avait certainement pas l’habitude de lever des sanctions méritées sur des accusés. Ceux qui le méritaient en tout cas, comme Lemoine. La présence d’Ileana était la preuve que le Français avait volontairement entravé l’enquête. Cependant, maintenant qu’Ileana était retrouvée, Hans ne pouvait pas décemment la renvoyer à l’ambassade. Il poussa un soupir. «Même si Lemoine a brisé plusieurs lois, je comprends pourquoi il l’a fait. Il voulait vous aider, mais il a tout de même violé la convention internationale de Genève… Si je le libère, que ferez-vous ensuite? »

Allait-elle encore se faire passer pour morte? Elle devait bien avoir un plan. Un meilleur que faire croire à sa mort. Une fois, peut-être, mais deux fois, personne n’y croirait. Peut-être que la situation leur permettrait de collaborer. Libéré Lemoine pour attraper de plus gros poisson, comme semblaient l’être Ivan et Lars, n’était pas un si mauvais deal.


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Hans Wittelsbach
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22.02.23 3:01
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Maxyne Jørgen
Max s'attendait à tout type de réaction. Sûrement un fou rire, de la colère, ou peut-être même de la satisfaction de pouvoir la rendre lui-même auprès de sa famille, comme si elle était tombée tête la première dans la gueule du loup, empochant un joli pactole à la fin. Néanmoins, de tout ce qu'elle avait pu envisager durant ces quelques secondes, aucune ne ressemblait à cette stupeur qui traversa son visage. Comme un fantôme revenant d'entre les morts. Et a choisir évidemment qu'elle préférait celle-ci.

Elle aurait pu lui dire qu'elle était désolée pour son cœur et que l'idée de le tuer si facilement ne lui avait pas traversé l'esprit, mais elle s'abstenue. Le temps à la plaisanterie n'y était pas, tout comme il ne méritait guère une mort aussi peu ragoutante. La fausse blonde lui laisse le temps de reprendre ses esprits, elle resta postée devant la porte, prête à remettre la perruque sur le haut de son crane si cette dernière venait à être forcé. Avec un peu de chance, son action n'avait pas attiré l'attention. Et quand bien même c'était le cas, elle espérait au moins avoir suffisamment de temps pour obtenir une réponse favorable.
Et si ce n'était pas le cas... et bien, elle envisagerait peut-être de le menacer avec son agrafeuse. De cette façon elle serait certainement plus convaincante.

« … C'est pour ça que vous deviez vous déplacer uniquement accompagné de gardes, n'est-ce pas ?
- J'étais constamment accompagné de gorille, oui. Mais ce n'était aucun cas pour ma protection. Mon cher et tendre mari, tout comme mon père, avait peur que je prenne la fuite, alors ils étaient là. Constamment. Même mon téléphone était surveillé. Je n'appelle pas ça "une protection". »

Ça n'avait rien d'une protection. Quand bien même on la traitait bien, elle était nourrie, habillé avec une certaine possibilité de travailler – ne serait-ce que pour garder l'illusion que tout allait pour le mieux – cela n'avait rien à voir avec une quelconque protection. Un cauchemar, oui. De la paranoïa, pourquoi pas. Un besoin obsessionnel de tout contrer, absolument. Et sans le moindre doute elle aurait repris la fuite à la première occasion.

« Toutes ces années, avant que votre père et votre mari vous retrouvent… Vous n'étiez pas captive. Vous vous cachiez d'eux, c'est ça ? Maxyne était votre deuxième nom ?
- Je suis morte étrangement peu de temps après mon mariage, une captive ne ferait pas ce genre de choses, une rançon aurait été demandé. Quel genre de personne ferait ça si ce n'est pas pour s'évader , soupira-t-elle désespéré. J'ai changé d'identité, ce n'était pas pour prendre quelque chose de similaires à qui j'étais réellement . »

Maxyne avait fait attention aux moindres détails, même si tout ne s'était pas déroulé comme prévu, principalement elle avait obtenu la liberté qu'elle désirait tant. Et si c'était à refaire, sans aucun doute elle le ferait. Probablement mieux cette fois, sûrement plus préparé.
Bras croisé, elle réfléchissait à sa dernière question. Son plan ? Il était simple, elle souhaitait qu'ils disparaissent de la surface de cette terre. Quoiqu'il eût des complications tant elle ne pouvait pas prendre le risque de se salir les mains et dire au revoir à tout ce qui lui restait. Mais l'idée été là.

« Il faut faire tomber Lars, Ivan et tout le réseau qui suit autour d'eux. Il n'est pas resté au pouvoir politique de Serbie depuis tant d'année sans un coup de pouce mafieux derrière. Il a un contrôle sur tout vous n'imaginez même pas. Quant à Lars... il est bien loin du simple petit entrepreneur tout beau tout propre. »

Cette famille n'avait rien de saint. Elle ne suivait pas les règles, elle fabriquait les siennes. Et tout ça pourquoi ? Pour du pouvoir. La brune trouvait cela pathétique.

« J'ai besoin de Lemoine, car j'ai réellement confiance en lui. Pratiquement la moitié des fonctions de loi de Serbie que ce soit avocat, flic, magistrat... sont entre les mains d'Ivan, rien ne prouve qu'il n'y ait pas des hommes à lui ici aussi. Mais Baptiste, enfin , reprit-elle en se raclant la gorge, Lemoine, n'en fait pas parti. »

Elle n'était pas retournée dans son pays natal depuis des lustres, mais elle savait déjà que rien n'était comme avant. Que tout était sous le contrôle de Zarova. À défaut d'avoir réussi son éducation, il avait au moins ça. Elle s'étonna d'ailleurs de voir qu'il n'était pas encore président. Est-ce que c'était dans ses prochains plans ?
Maxyne avança jusqu'à son bureau, elle planta ses yeux dans les siens et l'expression la plus douce et sincère au monde sur son visage, elle chercha à l'attendrir du mieux possible. Jamais elle n'avait autant supplié devant un homme, ce qui au fond l'emmerdait grandement.

« S'il vous plait... Je vous en supplie... Je suis prête à coopérer du mieux possible... Mais laissez-le revenir. »




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Maxyne Jørgen
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29.03.23 20:37
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Hans Wittelsbach
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Ileana valida sa théorie. Il se doutait depuis l’interrogatoire de Lars que ce dernier cherchait plutôt à contrôler sa femme qu’à la protéger. La kidnapper n’aurait eu aucun avantage pour lui. Puis, s’il aurait réellement été inquiet pour la sécurité de sa femme, son manque de collaboration avec la police laissait plutôt croire le contraire. Ce que le commandant appris cependant, c’était que le père d’Ileana était tout aussi impliqué dans des histoires louches que Lars. Hans pouvait sentir qu’il tenait quelque chose de gros.

À condition qu’Ileana lui apporte son aide, mais il lui faudrait l’aide de Lemoine également, même si c’était loin de lui faire plaisir.

Hans croisa les mains sous son menton, l’air pensif. Puis un mot qu’elle prononça le fit tiquer. «Un coup de pouce mafieux vous dites… La mafia Serbe?». Ou sous-branche de la mafia russe, si on veut, mais néanmoins puissante, paraîtrait-il. Hans avait toujours eu la mafia russe en horreur, non seulement quand il travaillait aux stups, mais également à l’agence mondiale anti-dopage. Le comité olympique russe était la honte du monde du sport, et ils avaient travaillé étroitement avec la mafia. Pour la distribution des produits, mais aussi pour l’intimidation des athlètes qui refusaient de collaborer avec eux.

La Serbie n’était pas la Russie, mais cela lui ferait tout aussi plaisir de mettre quelques-uns de ses membres derrière les barreaux. Voir tous. Hans se leva de son bureau, une lueur déterminée brillant aux fonds de ses yeux gris. «Venez avec moi, je vous amène voir Lemoine. Je veux que vous le convainquiez d’être coopératif à l’avenir. Ce qui veut dire plus aucune connerie ou de transgression». Hans patienta, le temps qu’elle remette sa perruque et ses lunettes, et la guida jusqu’au parking sous-terrain du poste. «Je me doute que ce ne sera pas facile, mais je vous demande d’essayer. C'est la seule solution si on veut coincé votre père et votre mari».

Hans la fit monter à bord de sa voiture de patrouille, un peu plus confortable que les autres, avec vitres teintées pare-balles. Avantages de commandant… Il ignora l’énorme écran du GPS, se repérant dans la ville à vue de nez, comme il était courant de le faire pour les personnes de son âge. «Si ce que vous me dites est vrai, et je pense que vous dites la vérité, il nous faudra des preuves solides, qui ne soient pas obtenues de manière illégale. Elles ne seraient pas recevables si tout cela mène à un procès. C’est pourquoi le Strike doit suivre les procédures dans les règles de l’art et cesser de faire les cowboys».

Hans se rendit dans la maison de détention de Brixton, au centre de Londres, là où les prisonniers les moins dangereux et les moins susceptibles de s’enfuir étaient détenus. La plupart étaient des prévenus qui attendaient leur procès, d’autres passaient toute leur sentence ici, s’ils étaient chanceux. Le commandant gara sa voiture, et en ressortit pour se diriger vers l’entrée de la prison. «Le procédé sera plus long, mais il en vaudra la peine, je vous le promets. Le but est que vous puissiez être libre, n’est-ce pas?»

C’est-à-dire vivre sans craindre pour sa peau. Lemoine l’avait peut-être sauvée en s’introduisant dans l’ambassade pour la sauver, et elle, avait peut-être gagné quelques années de liberté en falsifiant des documents, mais aujourd’hui, elle était de retour au point de départ. À la réception, Hans présenta son badge de commandant et son matricule. Lorsque le garde en service demanda les pièces d'identification d’Ileana, Hans le coupa immédiatement. «Nul besoin. Elle est avec moi».

Le garde fixa Hans, médusé de voir le commandant, habituellement plus catholique que le pape lorsqu’il s’agissait de suivre les règles et le protocole, bégaya : «Je… je n’ai pas le choix de les demander. Vous connaissez les procédures». «Contredisez-vous l’un de mes ordres, Donovan? C’est une affaire spéciale et son identité ne vous concerne pas. » Le-dit Donovan se tu et les laissa entrer. «Bien. Et faites transférer Jean-Baptiste Lemoine, détenu JL14348, dans la salle de visite des prisonniers».

La salle de visite des prisonniers était à côté de la salle de visite publique. Le prisonnier pouvait y recevoir de la famille en privé pendant quelques minutes. Le garde posté devant la porte l’ouvrit pour Ileana, toujours déguisée. «Vous aurez 30 minutes, pas plus, je le crains. Je vais m’entretenir avec le directeur pour faire la demande de libération de Lemoine. Bonne chance…»


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Hans Wittelsbach
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Maxyne Jørgen
Supplier.
Un mot aussi agaçant que l’action en elle-même. Quelque chose de presque exécrable, tant il lui rappelait que son monde était dirigé par les hommes et que les femmes ne pouvaient que se taire et implorer. Supplier encore pour qu’on lui accorde une faveur, pour qu’on veuille bien l’aider, qu’on lui laisse la seule chose dont elle avait réellement besoin en ce moment. Promettre de coopérer derrière autant que le permettait ses maigres avantages. Elle ne demandait pas la lune. Enfin, presque pas.

Le soulagement traversa finalement son visage quand lui demanda de la suivre. Le stress pouvait faiblement redescendre même si tout n’était pas encore gagné. À la place c’était comme si un nouveau poids venait de s’installer sur ses épaules.
Perruque à nouveau sur la tête, c'est silencieusement qu'elle emboîta le pas du commissaire. Aussi discrète que possible face à la curiosité de certain pour la voir s'en aller à ses côtés. Dans la voiture, elle se mit à réfléchir sur ce qu'on lui demandait désormais. Sur le “comment”, il lui était possible de faire entendre raison à l'énergumène enfermé à double tour. Elle ne misait pas réellement sur le fait qu'il puisse davantage l'écouter elle, qu'un supérieur hiérarchique. Calmer Lemoine était probablement aussi impossible que de trouver une aiguille dans motte de foin. Pour autant, la jeune femme comptait bien essayer.

Arrivée à destination, Maxyne resta silencieuse quand on lui demande son identité, quoique prête à mentir de nouveau s'il le fallait vraiment. Mais elle préférait garder le timbre de sa voix ainsi que ses arguments pour celui qui risquait de lui donner davantage de fil à retordre. Et puis, les compétences de son homologue suffisaient à se faire obéir. Assez pour qu'elle lui décroche un vague sourire en coin.

« Merci monsieur. Mais n'espérait pas une réponse forcément favorable. Vous savez à quelle tête tenace nous avons à faire , dit-elle en entrant dans la salle. »

Et maintenant ? Une attente qui semblait durer une éternité. Elle cherchait ses mots et comment les exposer pour qu'on veuille bien la comprendre, pour faire entendre raison, pour réaliser que la situation avait besoin d'évoluer. Autant pour l'équipe auquel il tenait, pour lui s'il voulait revoir la lumière du jour, mais aussi pour sa propre personne. Pour faire disparaitre son inquiétude.

Tout ça, c'était sa faute. Indéniablement. Et maintenant elle souhaitait faire au mieux pour que les problèmes cessent. Et quand la porte s'ouvrit enfin, son cœur manqua cruellement un battement. Aussi bien par plaisir de le revoir enfin, que par l'accoutrement orange qui rappelait que plus rien n'allait.

« Baptiste. »

Un murmure qui s'échappa de ses lèvres. L'envie de se jeter dans ses bras la démangeait et ce fut avec violence qu'elle resta à sa place.

« Tu … m'as manqué ? Oui, terriblement, mais les mots restèrent bien sagement à leur place. Vous avez l'air en forme monsieur Lemoine. »




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Maxyne Jørgen
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18.08.23 18:28
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Jean-Baptiste Lemoine

Verschlimmbessern <<<

Qu'est-ce qu'on lui voulait encore? JB était en train de lire un bouquin, quand on vint lui dire qu'on l'attendait. Pourtant, il n'avait pas prévu de visite. Louisa était déjà venue, elle évitait de venir tous les jours. Donc qui pouvait vouloir l'emmerder, à cette heure en plus? Sans doute un mec qui avait des questions à lui poser... Hans aimait bien le narguer. Ce qui pouvait avoir tendance à le mettre sur les nerfs. Enfin, la curiosité était plus forte qu'envoyer valser tout le monde. Il suivait donc patiemment le garde devant lui, jusqu'à la salle des visites. Et là...

Il sentit comme un frisson du haut de son crâne jusqu'au bas de son dos. Mais pas de plaisir. De crainte. Pourquoi ELLE était là? C'était quoi ce délire? Pourquoi elle prenait un tel risque? Il n'était pas en taule pour qu'elle l'y rejoigne! Son regard démontrait tout ce qu'il lui passait par la tête, alors que Maxyne était là, devant lui... elle devait être auprès de sa fille, loin des emmerdes, loin de lui. Ils ne pouvaient pas être vus ensemble. Alors qu'il avait tenu brûle pour point jusque-là, qu'ils ne se connaissaient pas, voire très peu.

Au moins jouait-elle un peu la comédie... il s'asseyait alors. Certes, il était super content de la voir, elle lui manquait, mais bon c'était pas le lieu pour ça et elle n'avait pas à le sauver. Surtout en risquant ainsi sa vie. Purée... quelle tête de mule! Il soupira un peu et tenta de rester le plus neutre possible, même si cela s'avérait quand même assez compliqué. Surtout à lui parler ainsi.

- Je le suis et je me demande ce que vous faites ici? Ce n'est pas... prudent.

Il fallait qu'ils fassent attention aux mots. Il y avait des oreilles qui entendaient tout ici. Certains des gardiens pouvaient être à la solde des serbes. Qui était le cerveau derrière tout ça, l'amener ainsi dans la gueule du loup. Il attendait des réponses, il voulait comprendre... ce bordel ne s'arrêterait donc jamais?

*En français dans le texte
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Maxyne Jørgen
Un sourire narquois fleurit sur ses lèvres, s'élargissant à mesure qu'elle l'entendait se lamenter. Le temps passé n'avait rien changé en lui. Bien sûr, il avait ses raisons de rouspéter, mais constater qu'il était toujours aussi vigoureux et pas affaibli par de quelconques compagnons d'infortune la rassurait quelque peu.

« Vous savez bien, j'ai toujours été à l'écoute des conseils qu'on me donne. »

Peut-être n'était-ce pas le moment de plaisanter, mais elle s'y risqua. Incapable de se rapprocher pour l'étreindre, elle se contenta de cette légèreté. Un bref oubli de leur contexte absurde. Toutefois, une urgence pressante se profilait. Elle aurait aimé échanger des banalités avec lui, mais d'autres informations cruciales devaient être communiquées. Elle espérait secrètement qu'il accueille favorablement sa proposition.

« J'ai trouvé un moyen de vous sortir d'ici. »

Maxine marqua une pause, laissant l'espoir de cette excellente nouvelle s'installer. Mais elle devait aussi mentionner les conditions de cette libération, conditions qui risquaient de ne pas lui plaire. D'un côté, elle comprenait ses réticences, de l'autre, elle n'avait pas son mot à dire dans les affaires de ses supérieurs.

« Bien sûr, il y a une condition, et je crains qu'elle ne soit pas à votre goût. Cependant, c'était la meilleure option envisageable dans notre situation actuelle. »

Elle s'interrogea un instant. Et s'il refusait ? Quelles autres voies lui restaient-elles pour le libérer ? Organiser une évasion était hors de question, elle n'en avait ni les compétences ni les contacts nécessaires. De plus, la structure du bâtiment rendait toute tentative vouée à l'échec, aggravant seulement leur situation. Elle inspira profondément avant de révéler les termes de l'accord, espérant que cela ne sonne pas comme un coup de tonnerre.

« Accepter de collaborer avec Monsieur Wittelsbach. Je sais que c'est la dernière chose que vous souhaitiez, mais rester enfermé ici indéfiniment n'est pas une option. Personnellement, je ne le permettrai pas. »

Elle se sentait coupable de le voir ainsi emprisonné, juste parce qu'il avait tenté de l'aider. Il subissait les conséquences de sa bonne volonté, une situation franchement illogique. Sa culpabilité était immense.

« Je suis consciente que c'est loin d'être idéal et que rien ne se déroule comme prévu, mais je t'en prie, ne porte pas le fardeau de mes erreurs , murmura-t-elle doucement. »




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14.01.24 16:29
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Jean-Baptiste Lemoine

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JB n'était pas rassuré de la voir là. Pourquoi prenait-elle autant de risque? De se montrer? Alors qu'ils avaient tout fait pour la sortir de sa prison et de la planquer du regard du monde. C'était un réel danger, de venir ici. Même si elle n'était pas à visage découvert, parce qu'elle portait de quoi changer un peu son physique, ça n'enlevait pas le problème. Il tentait pourtant de rester le plus neutre possible. Il ne fallait pas se vendre, encore moins ici, où tout était observé.

- Vraiment?

Surpris d'apprendre qu'il allait sortir de là. Hans avait eu l'air de vouloir le foutre au trou pour longtemps. Il avait juste sauté sur une occasion, plutôt bancale pour se permettre de le faire. Pas de doute que l'avocate qu'il avait décidé d'engager, allait n'en faire qu'une morce, de ce commandant... elle avait à cœur de se faire les grands de ce monde. Pas de doute qu'Hans était un poisson alléchant.

Une condition... bien sûr qu'il y en avait une. Il eut un petit soupire. Pourquoi faisait-elle cela? Lui il était prêt à se mettre dans ce bordel, pour la tenir éloigné du danger. Et voilà qu'elle venait tête baissée dedans. Faire un pacte avec Wittelsbach, c'était vendre son âme au diable, se disait le policier. Parce qu'il n'avait aucune confiance en lui. Comment pourrait-il le voir autrement? Ce type était là pour le faire tomber... il n'allait quand même pas lui faire le plaisir de lui dire ses secrets quand même!

- J'en doute... mais cette femme était une tête de mule et elle avait pris la décision sans lui. Il devait donc l'écouter. Je n'ai guère envie de collaborer avec lui. Mais j'imagine que c'est vous qui allez le faire? Il n'était pas idiot, si Hans avait accepté de la laisser venir ici et qu'ils puissent se parler, c'était bien le fait qu'elle avait passé l'accord et avait dit la vérité, toute la vérité? Enfin.... est-ce qu'il assure votre sécurité?

Parce que finalement, c'était ce qui était le plus important non? Que jamais plus, son père ou son mari, ne puissent mettre la main sur elle. Au pire... s'il sortait, il s'en assurait de lui-même... ou paierait quelqu'un pour le faire. Oui, oui... il n'avait aucun remord à faire disparaître des rats de cette planète. Il l'observa en silence, longtemps, il comprenait ce qu'elle faisait.

- Bien, bien... mais c'est parce que c'est toi. Murmura-t-il à son tour. Que ce mec ne croit pas qu'il a gagné quoi que ce soit pour autant....

Finalement, tant qu'il pouvait sortir... pour s'occuper de Louisa, Max et la petite.... il serait toujours plus efficace dehors, qu'entre ces quatre murs. Pour le reste, ils en discuteraient, une fois qu'ils seraient loin des oreilles beaucoup trop curieuses du coin.

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22.01.24 22:23
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