Comme chaque année, les pubs irlandais ou non, sont sont animés dès que mars rapplique. Les gens en ont tellement marre de la prohibition que la bière est devenue la boisson préférée des Anglais. La Saint-Patrick a pris la forme d’une véritable institution. Surtout maintenant que le Premier Ministre rabâche dans tous les médias à quel point il adore les Irlandais. Cette bonne camaraderie ne suffit pourtant pas pour que les affaires avancent. Depuis la mise en place de la cohabitation le pays semble à l’arrêt. Une horreur quand on connaît les soucis en termes de sécurité, d’inflation, de pollution.
Junior ressent tout autour de lui la fébrilité populaire. Il écoute la rue qui gronde doucement. Tout ça lui rappelle de plus en plus son enfance. Les rues indiennes avaient vu se déverser la colère d’un peuple à bout de nerfs. Lui-même est assez bien placé pour savoir que la rage fait faire des conneries monumentales. Contrairement à sa jumelle, il ne s’inquiète pas outre mesure. Partisan de la réaction plutôt que de l'anticipation. Le mal est fait et bien fait. Ce ne sont pas une ou deux mesurettes politiques qui vont régler les choses. Sans un vrai plan social et anticorruption les perruques vont droit dans le mur.
Une clope au coin de la bouche, Zac fait tourner son briquet sur lui-même. Il étire ses jambes sous la table avant de se racler la gorge. Une petite toux de fin d’hiver le fait chier depuis un moment. Il fume plus depuis qu’il a repris des planques pour le compte de Damia. Enfin, c’est mieux que de prendre autre chose. Il voit la silhouette de la jeune femme qui arrive du fond. Alors il lui sourit avec un mouvement de menton. La table qu’il a trouvé est au chaud, au calme, il a déjà une blanche devant lui et lui a commandé sa boisson préférée.
Leur dernier moment remonte à un sacré bout de temps. Zac a tout le temps pris des nouvelles de Sio par l’intermédiaire de La Doc. Une chance que Sveda soit une pote. Parce qu’il ne sait pas trop ce que lui aurait répondu la demoiselle. Bien entendu, il ne lui a jamais parlé de son passage à tabac par la bande à Avalon. Cela n’aurait fait qu’envenimer leur relation. -“ Salut. ” Tout de suite, il tire de sous la table un sac en plastique qu’il pousse à côté de la chaise de Sio. Le paquet attend depuis la Noël. Heureusement que sa mère lui en a parlé, sinon il aurait encore oublié. -“ Joyeux-Noël, hahaha. ” Lui lance-t-il avant de poser le mégot sur le bord du cendrier. -“ Je suis content qu’on se voit.” Se confit donc le trentenaire.
Depuis le temps, c’est enfin un point qui avance. Il indique la boisson d’un petit sourire. -“ J’espère que je ne me suis pas gourré ?” Fait-il en l’observant attentivement. L'aura et le charme de Sio sont aussi présents. La beauté de cette fille continue de le bouleverser. Elle reste un ange dans son imaginaire c'est comme ça. La salle n'est pas trop bruyante ce qui est agréable. La musique n'est pas forcément de bon goût. Mais on reste dans un des bons quatiers de la capitale. Il ne faut pas trop en demander.
Avec le col roulé, la barbe correctement taillée, la peau hydratée, l'ex flic est plus propre sur lui. Bien obligé quand les vieux sont là pour veiller au grain. Ce n’est peut-être pas plus mal. Surtout quand il sait qu’il va bientôt être tonton! -“Alors ? Comment tu vas ? ” Physiquement, ça a l’air pas trop mal. Mais ce n’est pas la zone la plus mal en point chez eux finalement. Ils se battent contre des puissances invisibles tous les deux… C’est bien pour ça que rien n’est jamais simple. Pour ça qu’ils se sont compris dès le début. Peut-être qu’ils finiront par être plus forts que leurs démons, un jour…
Musique dans les oreilles, le regard perdu au loin, la jeune femme se laissa porter par le mouvement du bus. Elle aurait pu prendre la voiture, probablement que le trajet aurait été moins long, mais l’envie de chercher une place pendant dix ans n’y était pas, tout comme payer le parcmètre d’ailleurs. Elle inspira un grand coup, souriant à une vieille dame à qui elle laissa gentiment sa place et senti brusquement un nœud se former lentement, mais sûrement dans sa poitrine. Le rappelle un peu soudain qu’elle n’avait pas revu son ami depuis des lustres. Qu'au-delà des derniers échanges textuels qu’ils eurent dernièrement, c’était le calme plat depuis bien trop longtemps. Un calme qu’elle avait d’abord redouté, puis apprécié jusqu’à ce que la colère qui la démangeait se fasse moindre et abandonne sa place pour le manque. La solitude ressentit fut aussi détestable que délectable. Une bien étrange sensation qu’il était bon de voir enfin prend fin.
Une quinze de minutes plus tard, Siobhan se faufila entre les citoyens entrant dans le véhicule, un léger râlement du bout des lèvres pour l'impatience qu'ils avaient. Comme s'il était compliqué d'attendre que tout le monde descende pour y entrer sans se bousculer. Frustration mise à part, marchant vers le point de rendez-vous, elle se promis que cette fois ce serait différent. Que cette fois-ci elle emprunterait une voie la rendant heureuse, réellement heureuse. Avec des choix qu'elle aurait contrôlés, assumées et surtout voulu. Il était peut-être temps de faire table rase, de repartir à zéro, de faire plus que changer d'air. Quelque chose qu'elle avait espéré avec Avalon et – bien qu'il lui ait fallu du temps pour se rendre compte que cela n'arriverait jamais – qui l'aurait sans aucun doute conduite à sa perte. Tout n'était pas encore parfait, une part de son être ressentait encore le besoin de sa présence, de ses excentricités, quelquefois même de sa violence. Mais l'autre ouvrait davantage les yeux, acceptant que sa disparition était certainement mieux pour sa santé mentale, comme pour sa vie en général. Enfin... elle l'espérait sincèrement.
Face à la devanture du café, les écouteurs rangés dans le sac, la rouquine pris une grande inspiration, comme si le trac la guettait alors qu'il n'y avait pas de quoi. Aucune raison d'avoir peur, aucune raison de fuir. Simplement deux personnes se côtoyant à nouveau. Il n'y avait rien de mal à ça. Elle poussa la porte, un rapide coup d'œil aux alentours lui indiqua où se diriger. À peine fit-elle quelques pas qu'un sourire se mit à envahir son visage, le genre qu'elle n'avait pas affiché depuis une éternité. Siobhan lui rendit sa salutation, puis les yeux sur le sol, elle observa le paquet avec intérêt avant de se sentir gêné.
« Merci, mais fallait pas... Je n'ai rien pour toi... »
Hormis le petit sac qu'elle déposa sur l'arrière de sa chaise avant de s'asseoir, elle n'avait rien. Littéralement elle était venue les mains dans les poches. Et elle se sentait presque coupable de ne pas y avoir pensé plus tôt. Il aurait été possible de faire un détour de trois minutes et éviter de venir sans quelque chose pour marquer le coup. Siobhan attrapa tout de même le sac en le déposant sur ses genoux. Fallait-il qu'elle l'ouvre maintenant ou attendre d'être rentré ?
« Mhhm , lança-t-elle en se penchant au-dessus de sa boisson appréciant l'arôme fumant. Un thé chai avec un grand nuage de lait... Tu t'en souviens encore. »
Une remarque bien plus pour elle que pour lui a vrai dire. Un détail sans grande importance pour certain, mais qui en avait pour elle. C'était touchant.
« Bien merci. Je viens de revenir il y a peu. Je suis allée à Birmingham quelques jours. C'était très sympa à visiter. »
Une semaine, comme ça, sur un coup de tête. Mais cela lui avait fait le plus grand bien. Outre le fait de changer d'air, voir autre chose fut reposant. Et puis, elle était partie deux jours en Irlande aussi, non pas pour sa famille, c'est à peine s'ils avaient remarqué qu'elle avait touché le sol Irlandais, mais juste comme ça. Dans un élan un peu désespéré de se souvenir à quoi ça ressemblait, si ça lui manquait, pour finalement fuir comme si la peste la poursuivait. Car en fin de compte, elle n'y avait plus sa place. Et se garda bien de le partager.
« Et toi, comment tu vas ? Demanda-t-elle en gardant précieusement le sac contre son torse. T'as l'air en forme... t'as repris la muscu ? »
Profession : En quête d'emploi et ayant abandonné ses études d'arts, Siobhan ne se consacre plus qu'à la photographie par pur plaisir, cherchant à immortaliser les moments précieux de la vie.
Etat Civil : Célibataire, une page qui se tourne, ou autre qui s'ouvre peut-être
Zac s’avance sur le bord de sa chaise, toujours souriant. -“T’as pas besoin de faire un retour. ” Affirme le noble tout en tranquillité. Un cadeau n’appelle aucun retour. Sinon ce n’est pas réellement un cadeau. C’est une transaction. Ainsi lui a-t-il été enseigné par une grande commerçante : Lady de Lascelle. -“Cela me faisait plaisir de t’offrir ça. C’est tout. T’en fait pas. ” C’est vrai qu’il peut être tête en l’air pour les célébrations officielles. Il oublie une date d’anniversaire. Néanmoins, c’est un garçon qui est généreux par nature. Il n’a pas besoin de raisons pour offrir. C’est sa manière de dire à Miss Oswell qu’il ne l’a pas oublié.
La population bouge autour de la table. Il y a un peu d’électricité dans l’air. L’envie de s’amuser est partout. Ce que tout le monde comprend bien. Les mois écoulés n’ont pas été simples. - Un thé chai avec un grand nuage de lait... Tu t'en souviens encore. » Il est vrai que la drogue a eu des effets au long terme sur la mémoire de l’ancien flic. Il ne peut pas nier un état de fait. Son corps a la cicatrice de ses excès. -“Ouais.” S’il a fait attention à ça avec Sio c’est parce qu’il a toujours senti que c’était important pour elle. Comme c’est important pour sa sœur d’ailleurs.
Sio avait décidé de prendre une distance. Zac avait respecté ce désir. Il est clair qu’entre le tabassage dont elle avait été victime et l’arrestation d’Avalon… Tout était encore plus compliqué entre eux. Pendant les premières semaines, Junior s’était rongé les sangs. Il en avait mal dormi. Il avait cherché indirectement à avoir des news. La doctoresse avait mis un holà. Sveda était une femme clairvoyante. Sans doute avait-elle raison de dire qu’il n’était pas sain de faire une fixette sur une “amie”.
L’affaire de l’ambassade avait surgi. L’attaque les avait blessés. L’enquête les avait mis à terre. Sanders avait été forcé de se replier sur lui-même pendant un moment. Tous les animaux blessés font cela.
-« Bien merci. Je viens de revenir il y a peu. Je suis allée à Birmingham quelques jours. C'était très sympa à visiter. »
-“Cool. Comme ça toute seule ?” L’addiction coupe les individus du reste du monde. Zac en savait quelque-chose. Il espérait que la rouquine ait réussi à quitter le tourbillon, en même temps que son ex. Il espérait qu’elle avait des copines de son âge avec qui faire des voyages. Peut-être même un mec sympa… ? Enfin, c’était encore un tiraillement intérieur qu’il ne voulait pas trop agiter.
« Et toi, comment tu vas ? Demanda-t-elle en gardant précieusement le sac contre son torse. T'as l'air en forme... t'as repris la muscu ? »
-“Ouais la muscu et la boxe. ” Un des avantages d’avoir perdu le poste dans la Strike Team. Junior avait des horaires de boulot plus raisonnables. Kapoor est une employeure honnête. Elle ne lui demandait pas autant que son ancien patron. Zac croisa les mains sur la table. -“J’ai repris les matchs. ” Il n’était pas dans le circuit officiel. Les tournois amateurs étaient corrects. Le loup était à la recherche d’autre chose. Sio comprenait ça. -“Au black lion… Y a un match samedi soir. Si tu veux venir voir ! ” Il avait trouvé son surnom. -“”Kaba”. ” Le “louveau” en pendjabi, langue la plus répandue en Inde.
Zac prend une autre gorgée. -“Je ne bosse plus pour Yard. Ils m’ont viré. ” Un sourire désarment de franchise témoigna de toute la rage du valeureux flic. Mais, le pire était de savoir JB dans une cellule à cause de tout ce merdier. Peut-être qu’ils finiraient par trouver la faille juridique pour le faire sortir. Ce ne serait que justice! -“... je l’ai mal vécu. Sans surprise! ” Le pied de Zac commença à taper en cadence. Un TOC inconscient et pourtant bien enraciné. -“Heureusement, j’ai pas replongé.” Si les parents avaient été en Inde l’histoire aurait probablement été autre. L a tentation n'est jamais éradiquée, dans le coeur d'un homme, qui a frôler les enfers verdoyants.
L’homme lui paraissait bien. En pleine forme. Rien à avoir avec l’état de larve dans lequel elle l’avait connu, qu’ils avaient déjà partagé et dont la lumière pour s’en extirpait paraissait inatteignable. Rien à voir avec les veines visibles et les yeux vitreux. Il était bien, vraiment bien. Autant que ce monde le permettait. Comme quoi tout était possible. S'en échappait n’était pas simplement mythe. Cela lui donnait de l’espoir pour la suite, l’envie d’y croire encore un peu.
Et puis, elle les voyait, les quelques détails de sa musculature que ses vêtements voulaient bien laisser transparaitre. Le visage moins creusé, la sérénité à portée de mains. Un vague sourire sur les lèvres, plaisant à regarder. Difficile de se souvenir de la dernière fois où elle l’avait vu ainsi.
« Je ne sais pas si j’ai vraiment envie de voir un combat... »
Peu certaine de réellement supporter l’idée qu’on vienne volontairement lui casser le nez. Pour le plaisir. Pour le goût du spectacle. Pour une liasse de billets. Est-ce que cela en valait vraiment la peine ? À vrai dire, Siobhan avait eu sa dose de coup porté au faciès pour encore un long moment. Une pensée qui s’envola rapidement quand le mot “viré” résonna à ses oreilles.
La demoiselle déposa son cadeau au sol sans finalement avoir pris la peine de l’ouvrir. Un moment de joie dont elle en profitera plus tard. Était-ce de la tension qu’elle présentait, de la gêne, de la déception ? Est-ce qu’elle devait se sentir coupable ?
« Je suis désolée de l’apprendre. »
Ses yeux se baissèrent tristement sur sa boisson, ses doigts posés autour de la tasse à se mordre les lèvres.
« Je... »
Hésitation et recherche des bons mots à employer. Est-ce que seulement il y en avait ? Est-ce qu'encore il était possible de les utiliser. Comment fallait-il se comporter là, maintenant ?
« Est-ce que j'y suis pour quelque chose ? Est-ce que je... je peux faire quelque chose pour toi ? »
Était-ce judicieux de demander ? Au final, avec tout ce qu'il s'était déroulé auparavant, la rouquine n'était peut-être plus celle qui pouvait lui venir en aide d'une quelque façon. Ni celle dont il avait besoin d'attention.
« Enfin... je ne peux rien faire pour ton équipe, mais... je ne sais pas... je n'imaginais pas que les choses allaient si mal. »
Profession : En quête d'emploi et ayant abandonné ses études d'arts, Siobhan ne se consacre plus qu'à la photographie par pur plaisir, cherchant à immortaliser les moments précieux de la vie.
Etat Civil : Célibataire, une page qui se tourne, ou autre qui s'ouvre peut-être
Zac avait lancé l’idée du combat par réflexe. Sachant qu’ils s’étaient trouvés dans les coins les plus sombres de cette ville. Cet espace où la loi n’est plus et où la violence règne. Il a beau avoir travaillé sur lui. Fort. Kaba ressent encore, de temps à autre, cet appel. Tel un battement sourd au fond d’une forêt. Un son grave et ancien qui lui dit: “Vient”. Il sait que Sio comprendrait cela. Elle l’a toujours comprit.
-“Merci. ” Répond donc le désavouer sans fausse pudeur. Il ne va pas se cacher. Perdre ce travail a été un vrai coup dur. Il s’est même retrouvé à terre. Oui, Sanders, le gaillard, la grande gueule, s'était senti trahi. Cette institution, il lui avait tout donné. Tout. -“Je vais pas te mentir. Ça a fait mal. ” Lemoine enchaîné. Son bras-droit aurait pu plonger directement. -“Ils nous ont traité comme de la merde. ” Il vaut mieux pour tout le monde que certaines personnes ne se trouvent pas sur sa route.
« Est-ce que j'y suis pour quelque chose ? Est-ce que je... je peux faire quelque chose pour toi ? » Voilà qui n’est guère prévisible. Zac scruta le visage de Sio sans la comprendre. Pourquoi voulait-elle porter le crédit pour tout ça ? La réponse vint rapidement hanter la mémoire de Zac. L’ex petit ami revanchard leur a causé des ennuis. Avalon avait fait de la merde jusqu’à la fin.
-“Rien à voir avec toi. Non. ” Mais, il y a bien une fille sous cette affaire. Une immigrée avec des connexions mafieuses. Une nana dont Jean-Baptiste s’était entichée. Pour l’aider à la sauver, la Strike a payé le prix fort. -“Ils voulaient nous coincer depuis des années. ” Combien de commissaires depuis qu’il est arrivé ? Trois, quatre, qui se sont juré de les pincer. Hans a réussi… -“Ils auraient finis par nous avoir. ”
Sanders reste convaincu. Ils ont fait ce qu’il y avait à faire pour le bien des gens. Ce n’était pas tout le temps dans les règles. Mais ça fonctionnait. Maintenant, les pègres ont une barricade en moins pour les empêcher de faire des conneries. Kaba ne donne pas chère de cette ville. Londres va juste devenir un cimetière. -“Tu peux être mon amie. Ouais. ” Parce que le silence radio l’avait fait chier. Il avait compris bien sûr. Respecté son choix. Mais tout de même, elle avait disparu du paysage.
« Enfin... je ne peux rien faire pour ton équipe, mais... je ne sais pas... je n'imaginais pas que les choses allaient si mal. » Ce n’était pas peu dire. Personne n’y avait cru. Jusqu’au bout, ils avaient pensé que l’Allemand ne passerait pas à l’action.
-“Mouais. C’est un peu la merde. C’est vrai. Détective, c’est bien. Mais c’est pas flic… ” Lui avoua-t-il avec une sorte de fatalisme apaisé. Sanders n’a pas eu le choix. Personne ne lui a laissé le choix. -“Enfin… C’est comme ça… Si jamais t’as besoin d’un détective. Hein. Fais passer le mot. ” La clientèle de Damia n’est pas sa clientèle. Il faut bien qu’il se fasse son réseau.
Ils s’observent. Le regard de Zac lui la silhouette de l’Irlandaise. Elle a l’air moins mal qu’à une autre période. Mais ça n’a pas l’air d’être ça. -“Et puis toi ? Tes projets ? ” Lui demande-t-il sincèrement curieux. Il a perdu le fil au fur et à mesure. A t-elle terminé la fac ? Où est-ce qu’elle en est ? Fût un temps, ils auraient tout partagé. La distance s’était imposée entre eux. Comme un mur dont il ne pouvait plus voir l’épaisseur… Quel gâchis!
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