Louisa était débrouillarde. Elle savait : se battre, voler à la sauvette, faire un concert, démarrer une voiture sans clef… mais alors tout ce qui était relatif à la gestion d’un foyer, il n’y avait plus personne. La blonde n’avait tout simplement jamais appris à passer l’aspirateur ou alors faire ses courses pour plusieurs jours et cuisiner avec. Louisa était loin d’être la parfaite ménagère. Heureusement, Lemoine avait commencé à lui apprendre à gérer sur le Mojo, mais c’était loin d’être clair. Pour pas mal de chose, heureusement que youtube existait.
Louisa avait eut le temps de rentrer de la salle, de prendre une douche et se sécher les cheveux. Elle commençait en avoir marre de ces cheveux… et ça faisait déjà pas mal de temps qu’elle voulait se raser la tête. Après la fin de sa mission, elle allait probablement le faire. C’était aussi le moyen de repartir sur de bonnes bases. En particulier pour ses cheveux qui avaient en partie très abimé avec la coloration qu’elle s’était faîte.
C’était donc à temps qu’elle fut prête pour l’arriver de Zac. Elle le salua, puis récupéra la sac de course. Elle avoua «
Ha ouais… bien vu, j’avais pas pensé. » Comme pas mal de choses en ce moment. Louisa avait la sensation d’être la reine des cruches. Sa représention d’elle-même avait pris un sacré coup.
La blonde alla mettre ce qu’il fallait au frigo. Puis elle regarda les légumes et tout… son niveau en cuisine, c’était vraiment nul. Elle se souvenait bien du concours de cuisine qu’elle avait fait. Mais bon, si Louisa savait faire cuire des pates et des œufs, c’était déjà un début. Elle retourna vers Zac, et commenta «
Merci pour les courses… et ça va ? » Question que Louisa ne posait pas si souvent. Parce que justement, souvent, elle n’en avait rien à secouer. Mais Zac c’était pas pareil. En fait, la strike, c’était pas pareil.
Louisa se posa elle aussi dans un fauteuil. De voir Zac fumé lui donnait envie, mais elle résista. Elle prit plutôt un bonbon à la nicotine. «
Non. » Une réponse sincère et abrupte. En fait, tout le monde avait bien vu que la blonde était déprimée ces derniers temps. Parce que c’était vraiment le cas. Louisa avait du mal à passer à autre chose qu’à ce chagrin d’amour paralysant. Elle avait tellement fait de la merde… «
Ecoutes, j’ai plein de gens qui me mettent la pression et qui veulent que je leur raconte tout. Mais tu vois, t’es pas mon psy, et en fait, personne ne l’est. J’ai pas besoin de me justifier et de raconter. » Parce que outre le fait d’avoir l’Etat au cul dans cette affaire – ce qui était le pire scénario possible – Louisa était au contact de dangereux terroristes. Si ça partait mal, elle allait se faire descendre. De bonnes menaces de mots bien tangibles, de quoi avoir en plus de mal à ne pas être stressée ou déprimée.
Louisa était hyper sur la défensive. La faute parce qu’elle se sentait coupable de tout se bourbier. Elle avait fait tellement de merde qu’elle s’en voulait terriblement, et cela la motivait à ne pas demander de l’aide. Si elle devait tomber parce qu’elle avait fait de la merde, c’était pas aux autres de chuter avec elle. La blonde se leva et pesta «
Te voir fumer, ça me donne envie de reprendre. » Vu comment son espérance de vie était basse en ce moment, c’était peut-être ce qu’il fallait faire. Genre, c’était pas d’un concert des poumons qu’elle allait crever.
La blonde s’était levée car trop mal à l’aise, mais elle ne savait même pas ce qu’elle cherchait. Alors, elle s’avança plutôt vers le lieu où le chat s’était planqué. Blaquie. Un petit chat noire que Louisa avait trouvé devant le mojo un lendemain de soirée. Elle le réveilla et termina par le récupérer dans ses bras pour s’asseoir avec lui. Louisa demanda «
tu as vu comme il a bien grandi ? » et il était bien habitué à l’homme vu comment la jeune femme passait son temps à interagir avec lui. C’était un des éléments qui lui faisait le plus bien au niveau de sa santé mentale.
Par rapport à l’arrivé de JB, elle répondit «
Il devrait pas trop tarder je pense. » C’était vraiment agréable qu’il soit sorti de prison. Louisa s’était beaucoup apaisée depuis son retour.