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Cette fois, je serai là [Gustav et Ed]
Edward Hammer
Edward avait envie de dire qu’il avait perdu le compte. Mais ce n’était pas du tout le cas. Cela faisait 2 semaines qu’il n’avait pas mis les pieds aux urgences. Hammer essayait de décrocher, et c’était horriblement dure. Il souffrait. Beaucoup. S’arrêter de prendre des doses était horrible. Les symptômes de manques étaient très violent, trop violent. Mais le médecin se savait au bord du vide. S’il abandonnait maintenant, alors le mieux était qu’il aille se jeter dans la Tamise pour s’y noyer. Mais c’était dure, c’était tellement difficile…

Hammer était passé par tous les stades, et son colocataire de circonstance en avait fait les frais. Edward n’arrivait pas à s’alimenter correctement, tout comme il avait énormément de mal à trouver le sommeil. Son corps était totalement détraqué. Le médecin avait des moments où il ne pouvait plus contrôler les crises de tremblement de ses mains, et il se mettait alors à suer énormément. Le corps déchirait par des crampes terribles, Hammer ne faisait pas grand choses de ses journées. Au moins était-il passé une situation émotionnelle où tout était engourdi, à quelque chose de plus normal. Il pouvait pleurer pour un rien, mais pour une petite chose gentille. Edward était devenu beaucoup plus expressif, même beaucoup trop pour la norme sociale. Il n’était clairement pas en état de travailler, ni même de sortir où de relationner avec des gens. Hammer était complétement à côté de ses pompes.

Pourtant, à l’appel de Gustav, Ed’ s’était retrouvé à devoir agir. Il avait déjà été un énorme connard vis-à-vis à de lui. Hammer l’avait laissé tomber. Pour de multiples raisons, mais en tout cas, c’était de sa faute. L’ego mal placé de Ed voulait se dire que c’était pour protéger Gustav, mais la réalité était tout autre. Edward avait agi de cette manière parce qu’il avait peur, parce qu’il s’était rendu compte que sa relation de Gustav était quelque chose qui ne pouvait pas se développer sans que cela pose problème. Hammer était lâche. Il n’avait pas eu le courage d’affronter ses problèmes. Depuis toujours, il avait survécu en subissant, en courbant la tête. Maintenant, il devait affronter ses addictions. Il y avait vraiment des moments où il aurait voulu mourir.

Gustav était dans le mal lui aussi. Dans une boite de nuit en train de se bourrer la gueule, au mieux… et au pire. Au pire, Hammer n’avait pas envie d’y penser. Edward avait donc commencé par l’appelé. Puis, au fur et à mesure de faire les cents pas, Hammer dû se résoudre de quitter son abri. Il n’y avait pas de drogue ici, pas de question non plus… et si… de hors… Il y aurait la tentation, puis le risque de croiser des gens et de devoir s’expliquer. Ed’ avait vraiment peur, mais son ami avait besoin d’aide. Il ne pouvait pas le laisser tomber une nouvelle fois.

D’abord, il fallait localiser Gustav. Hammer mit sa veste et se mit en route vers le centre-ville de Londres. Ed commença par appeler les boites de nuit, mais aussi par désespoir de cause, à joindre les régulateurs du SAMU, à savoir s’ils ne l’avaient pas ramassé quelque part. Et c’était le cas. Edward se mit donc en route vers les urgences. Il ne savait pas trop ce qu’il pourrait dire à ses collègues, ni ce qu’il devait dire en réalité. De toute manière, tout le monde savait plus ou moins qu’Edward consommait des produits illicites.

Le pied aux urgences, Edward fut ébloui par les néons et impressionné par le monde. C’était une salle journée. Une journée où il aurait dû être là pour aider l’équipe. Hammer comprit un peu plus le raisonnement de son chef. On ne pouvait pas, littéralement pas, se permettre un médecin urgentiste. Il y avait vraiment besoin de lui. Cela redonna du courage à Edward. Il fallait vraiment qu’il arrive à arrêter complétement la drogue pour revenir aux urgences. Il y avait besoin de lui.

Après quelques échanges, du stress, et quelques passes droits dû à son poste aux urgences, Hammer arriva finalement à la chambre où se trouvait Gustav. L’homme avait été à la limite du coma éthylique. Il s’était arrêté juste à temps… où on l’avait arrêté juste à temps. Le médecin avait lu les analyses… mais ce n’était pas la s’avère gueule de bois qui attendait Gustav qui inquiétait Edward, c’était ce message de détresse si douloureux. Son ami devait se sentir infiniment seul.

Alors, après quelques cafés et échanges, Edward décida de s’asseoir dans la chambre et d’attendre. Il avait une utilité à veiller ainsi. Ce n’était pas grand-chose, mais assez pour faire taire ses sentiments de perte de temps. Puis c’était aussi un petit peu plus simple de ne pas penser constamment à ce qu’il pouvait consommer. Ici, les pensées d’Edward étaient totalement tournées vers son ami. Après, quelques heures, Hammer s’effondra de fatigue et s’endormi sur la chaise de la chambre. La bouche ouverte et ronflant, Edward s’était endormi profondément.
Edward Hammer
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Localisation : Londres - à l'hôpital probablement
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28.04.24 16:02
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Gustav Brener



Cette fois je serai là.

«Amicus verus »

MAI 2029

Au départ, Gustav n’avait envisagé que de se changer les idées. Il connaissait les soirées queer du bar. Il y venait depuis quelques années. C’était un des espaces sécurisés. L’ambiance était bonne. Il avait grandement besoin de voir du monde et surtout, surtout, de s’aérer l’esprit. Pour mettre de côté ses pensées les plus sombres. Avoir une pause le temps d’une soirée. Ne plus voir le cadavre de David quand sous ses paupières. Que la mort le laisse un peu tranquille.

Lui qui vivait avec les morts. Il n’arrivait pas à oublier celui-là. “White” le hantait.

Après une série de shooter, Brener a commencé à se détendre. Cela lui avait fait du bien. Il y avait un moment, qu’il était tendu. Et, depuis cette horrible nuit, il dormait mal, très mal. Il y avait des cauchemars qui le réveillaient en sueur. Ou bien, Gus n’arrivait pas à s’endormir. Il faisait des insomnies, à tourner en rond, à penser à ses erreurs, à parler à son fantôme.

Alors, il était fatigué et sur les nerfs. Et quand Max s’était ramené à la soirée, dans les bras d’un bellâtre au teint méditeranien, son cœur avait pleuré. C’était le truc de trop.

Ce qui aurait dû le détendre était devenu une escalade vers l’ivresse. Danses enivrées avec des mecs qu'il connaissait peu. Ils s’étaient embrassés, touchés, dans une recherche de vie. Mais, Brener pouvait les voir, les deux, se câjoler devant tout le monde. Pourquoi Max était-il revenu ? Pourquoi s’étaient-ils séparés ? Il lui manquait. Ou plutôt non, leur complicité lui manquait. L’intimité.

Tout était déprimant au fond. Tout était sombre. Les lumières avaient commencé à devenir floues. Les sons à être moins forts. Brener avait à peine entendu le barman lui parler. Il n’avait pas compris qu’il tombait au sol. Gus n'avait jamais poussé aux excès avant cette nuit. Ce n’était pas son style. Mais pourtant il s’était évanoui.

La suite de la nuit se déroulait sans lui. Il fut réveillé par des pressions contre son corps. Une équipe de soignants l'installent pour le perfuser et lui faire un lavement d'estomac. Parmi le staff nocturne il crut voir une pote de sport. Il n’avait pas assez de force pour parler. On lui avait certainement injecté quelque-chose, car Gustav se sentit chavirer. Les barrières tombaient enfin pour le laisser dormir.

Cette nuit artificielle était bienvenue. Le réveil se fit très lentement. D’abord, il ressentit le poids de son corps. La douleur physique et puis le crâne, la bouche. Les bruits venaient de partout. La texture rêche du drap d'hôpital était déplaisante. Il pouvait sentir la chaleur sur son épaule à cause du soleil. Un poids sur la couverture.

-”... ” Qu’est-ce que c’était. -” Edward ? ” Il s'agita avec peine pour voir la forme à son chevet. Ses membres étaient alourdis par des courbatures. Son son crâne une douleur sourde lui rappelait qu’il était vivant. Ses pensées étaient désordonnées. Brener, en pleine confusion, ressentait un mélange de culpabilité… et de soulagement. Eddy était là.

Il retomba sur les oreillers dans un grondement.


Gustav Brener
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08.05.24 13:07
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