C’était la fin de l’automne. Le temps pluvieux avait été remplacé par une fine couche de neige. Sur Londres, cela faisait le bonheur des habitants, et le malheur de ceux qui n’ont presque rien. Il faisait froid, trop froid pour dormir dehors. En cette saison, la pauvreté devenait encore plus dure à supporter.
Louisa faisait parti de ce groupe d’exclu et de banni. La blonde avait les cheveux sals et emmêlée. Sa mémoire de ces derniers évènements était très flou. Elle ne savait plus trop où elle en était. Depuis cette fameuse nuit, elle n’avait fait que dériver. La jeune femme ne savait pas où demander de l’aide. Du haut de ses 18 ans, elle était convaincue que la police allait la retrouver pour la jeter en prison. Après tout, elle avait déjà tué. Ce n’avait pas été volontaire, puis, elle avait eu si peur…Et… Mais qui pourrait croire un monstre comme elle ? Louisa tira un peu plus sur ses manches. Sa veste était déformée par ce geste répétitif. Elle ne voulait plus montrer un cm de peau… Puis la jeune femme était elle-même terrorisée parce qu’elle était en train de devenir. Il n’y avait des plus en plus d’écailles, de plus en plus épaisse et surtout : vertes.
La jeune femme ne savait plus quoi faire. Affamée, et surtout prise par une violente fatigue, elle se laissa s’asseoir dans la rue. Il ne lui faudrait que quelques minutes de repos. Et puis la blonde ne craignait plus d’être agressée. Sa force et ses réflexes étaient inhumaines. C’était elle qui était en position de chasseur dans ce nouvel environnement. Alors, la jeune femme ferma les yeux quelques instants…
Mais au lieu de quelques minutes de sommeil, Louisa sombra dans une sorte d’hibernation. Pour un non mutant, cela pouvait être considéré comme une forme de comas extrêmement profonds. Le souffle quasiment à l’arrêt, le cœur extrêmement faible, Louisa était rentrée dans une phase d’hibernation profonde où les limites n’étaient pas connues. Considérée comme humaine par l’équipe de maraude, elle fut comptée comme la première morte de l’hiver. C’était la première nuit où l’hiver venait de passé sous le seuil critique de 0 degré. Le gel était là.
La morte était inconnue. Sa disparition n’avait pas été signalée. Sans papier et sans signe distinctif, il fut logique d’envoyer ce corps à la morgue. Une autopsie était nécessaire, surtout lorsqu’il apparu que la jeune femme avait le corps marqué par des choses étranges. Était-ce les signes d’une nouvelle et mystérieuse maladie ?
Louisa Lorca
LONDON PEOPLE
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01.05.24 16:50
Gustav Brener
Un violent réveil
«Estne mortuus?»
fin automne
Cette fois, l'automne était terminé, aucun doute. La neige était au rendez-vous. Pour l'instant, la poudreuse ne tenait pas beaucoup au sol. Il ne faudrait pas deux semaines avant que les canalisations commencent à déconner… et les sans-abris à geler sur place. Brener sauta de la selle et attacha l’antivol autour de la barre de maintien. -« Hey! Attendez!» Il passa la lanière de sacoche en courant à grandes foulées vers l'ascenseur du parking. Le badge agité contre sa poitrine indiquait son service : au -2. -« Merci gars.» Gustav vira son bonnet en faisant voleter la neige autour de lui.
Il est le dernier passager de la cabine. Il prenait son service en début de soirée. Il travaillait de nuit depuis qu’il était ici. Cela lui convenait. La nuit, la vie de l'hôpital était moins importante. On ne venait pas le déranger. Il activa son pass pour pénétrer dans la zone sécurisée. Ici la température était toujours basse. Question de conservation. Les employés finissent par s’habituer. -« Mitch. Salut. Je suis là.» Le vieux coroner était en train de ranger des dossiers.
Gustav entra dans la salle de repos pour se servir un bon mug de thé. Il en profite pour enfiler les chaussons de protection, la blouse blanche, et préparer son masque. Une fois ses mains réchauffées, il retire ses gants. Les mains de tech étaient tatouées sur quasiment toute la surface. Ses onzième et douzième doigts étaient les plus ornementés.
La lumière de la porte d’entrée s’illumina. Gus abandonne sa boisson pour aller ouvrir aux mecs. Ils poussaient un brancard. Déjà. Le blond attrapa la tablette pour signer la réception du cadavre. Il remercia Sean et promit de passer à la prochaine partie du bowling du secteur. Il se retrouva ensuite seul dans la salle. -« C’est parti. » Brener déplaça le brancard dans la salle une. Il récupéra son casque-audio. Ce soir, il était d’humeur à danser. Il lança une playlist de Carey. (musique)
La voix de Mariah résonna dans les oreilles. -« Do do doop dum. Do do doop do doop da dum » La paire de ciseaux filait pour découper le pantalon de la Jane Doe. Les tissus tombaient lentement autour du corps, pendant que Gus chantonnait. -« Do do doop dum. Do do doop do doop da dum » Le regard du mutant fut attiré par des excroissances vertes le long des mollets. Intrigué, il termina de découper le haut qui avait clairement vues de meilleurs jours!
Il enfila une paire de gants et attrapa un scalpel. Pendant que la chanteuse lui chantonnait aux oreilles, Gustav se pencha au-dessus des écailles qui étaient au niveau des avants-bras de la dépouille. Il n’avait jamais rien vu de semblable. Pourtant, il en avait vue des maladies de peau depuis qu’il bossait ici! -«... qu’est-ce qu’on a là ? »
Gustav Brener
CALL AN AMBULANCE!
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02.05.24 15:24
Louisa Lorca
La douleur.
Ce fut la douleur qui fit ouvrir les yeux de la mutante. Louisa n’avait rien d’humain à ce moment précis, l’esprit trop engourdi par le froid. Il n’y avait que ce qu’il y avait de plus sauvage et de plus vivant en elle : l’esprit de survie. Animal traqué, la blonde se tourna vers l’homme. Tout alla très vite. Louisa se releva, et d’une vitesse encore humaine, elle attrapa la gorge de légiste. Il était en train de l’agresser, et Louisa n’était pas une proie.
C’était elle, le prédateur.
D’une poigne inhumaine, elle attrapa la gorge de l’homme et commença à serrer de toute ses forces. La mutante voulait le tuer. Incapable de saisir où elle se trouvait, la blonde voulait seulement se débarrasser de la première menace qu’il y avait à sa porter. Pour le moment, le reste n’avait aucune importance.
Louisa ouvrit la gueule, montra les dents et émit un cri guttural de menace.
Louisa Lorca
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02.05.24 23:08
Gustav Brener
Un violent réveil
«Estne mortuus?»
fin automne
Une atroce douleur envahit brutalement le cerveau de Gustav. Il porta ses deux mains autour du bras écaillé pour essayer de l’arrêter. Ce fut un bras de fer. La pression autour de son cou lui paraissait trop forte pour le gabarit de cette “fille”. Pourtant, il n’était pas frêle et il faisait du sport. Il était une bonne condition physique. -” Arrê- ” Impossible de parler. L'oxygène allait rapidement lui manquer.
Brener arrêta de s’accrocher aux mains et chercha à faire la prise de self-defense. C’était une question de vie ou de mort. Le mutant ne voulait pas mourir!
D’un seul coup la porte vola sur ses gonds. Cinq hommes en uniforme pénétraient dans la pièce. Deux d’entre eux attrapait la jeune femme par les épaules pour la tirer en arrière. Un autre arrivait sur le flanc de Gus pour le rattraper avant sa chute. Deux infirmières étaient appelées dans le couloir.
-” Sédatez cette… bête tout de suite. ” Le tech était tenu à bras. Il avait la trachée lésée par la strangulation. Un hématome violâtre se formait sur sa gorge. -” Remontez-le.”
Les hommes cherchaient à immobiliser la mutante aux écailles. Ils devaient y mettre toute leur force. Elle avait une force hors du commun! L'infirmier préparait la seringue pour administrer un calmant. Il avait mis une bonne dose. De celle que l’on se sert pour assommer un géant. Normalement ça devrait aller. -” Maintenez là bon sang! ”
