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[CLOS] Run! [HOPE]
Jean-Baptiste Lemoine
Run! <<<

Ce genre de journée pouvait devenir très long. Etre posé dans un camion civil, pour surveiller des gens douteux de l'autre côté de la rue. Quoi de pire que de planquer, pour amasser des preuves, afin de pouvoir passer ensuite les menottes à leur suspect? Tous les flics qui se trouvaient là devaient penser pareil. Ils étaient donc posés sur les fauteuils plus qu’inconfortables installés devant les écrans qui permettaient de surveiller la rue.

Pour le moment, tout était calme, personne d'intéressant à l'extérieur, JB debout dans le camion, avait posé un bras contre la toiture et sirotait un café froid, plutôt dégueulasse, qui traînait la depuis quelques temps. Il sentait que la fatigue commençait à bien prendre le dessus sur le reste. Difficile de rester concentrer quand on était enfermé sans bouger à plusieurs dans un espace aussi étroit. Enfin, c'était le boulot. Le type qu'il surveillait était un dealer de grande envergure, ils attendaient de le voir venir chercher une commande, pour lui tomber sur le dos. Finalement, un des gars fit remarquer qu'il y avait du mouvement près d'une entrée d'immeuble qu'ils surveillaient. Parfait, enfin, ça allait bouger.

Sauf que ça ne bougeait absolument pas comme nos amis les flics avaient prévus. Car à peine la tête du rat se faisait voir, que ses complices suivaient le mouvement, qu'un tir venant d'un endroit qu'ils n'avaient pas repéré, le mettait à terre, dans une belle mare de sang. Ce qui fit réagir à la vitesse de l'éclair notre petite troupe. JB ouvrait la porte du van sans attendre, tout en lâchant un juron dans sa langue natale, sautait à terre et courait d'abord dans la direction du blessé, plutôt mort sans doute, alors que ses acolytes, tous munis d'armes automatiques, tiraient sans réfléchir, du côté d'où était venu le tir. Autant dire que les dommages collatéraux pourraient être grands.

Les flics en service attrapaient les criminels pour les jeter au sol sans attendre, leur passant les menottes pour qu'ils arrêtent de tirer, Lemoine s'assurait que tout ce petit monde était occupé pour jeter un regard du côté d'où la plus grande menace venait et sans attendre, repartait au pas de course pour espérer attraper l'assassin qui s'était immiscé dans leur boulot. Tout en sachant qu'il serait bien difficile à attraper. S'il était seul et agissait vite, il n'y aurait sans doute plus grand chose du côté de l'endroit d'où le tir était parti. Ou alors il s'était pris une balle et agonisait lentement, mais sûrement, en attente de l'arrivée des secours... on pouvait toujours rêver.

*En français dans le texte
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Jean-Baptiste Lemoine
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22.03.19 13:42
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Hope you'll run away from thisdu sang sur le pavé

Un contrat facile. Ca, c'était sur le papier. Hope savait pertinemment qu'aucun contrat n'était facile. Si tu tombais dans le piège, tu étais déjà morte. Il ne fallait jamais prendre aucune affaire à la légère. Elle avait donc prit toutes ses précautions. D'abord, changer son apparence. C'était même le B-A-BA : perruque brune à la coupe carré juste sous les oreilles, lentilles de contact pour une couleur d'iris noisettes. Elle avait revêtue une jupe noire classique et un pull col roulé noir.
Son long manteau rouge était posé négligemment sur le bras d'un fauteuil, avec ses talons aiguilles placées là. Ses mains, parfaitement manicurés, tenaient un fusil AW308 équipé d'un silencieux. Placé sur un trépied, à la fenêtre, Hope l'avait parfaitement positionné pour attendre sagement sa cible. Un dealer de grande envergure. Et comme tout criminel qui prenait de l'ampleur, il devait marcher sur les plates-bandes de quelqu'un. Et ce quelqu'un avait les moyens de s'offrir ses services. Hope avait soigneusement étudié son dossier, fait sa petite enquête, elle avait travaillé comme il se devait pour qu'elle se trouve à l'instant T dans cet appartement, en face de cet immeuble, à cette fenêtre, tandis que sa cible sortait enfin de sa planque. Il était pile à l'heure pour son rendez-vous. Hope appréciait la ponctualité. Elle appuya sur la gâchette.

Hope remballa rapidement son matériel, zippa la housse de son fusil, planqua le tout dans un étui de contre-basse. Le concert de musique classique qui aura lieu dans la salle de spectacle à côté, le soir-même, servirait son but. Mais soudain une musique familière résonna sur la façade de son bâtiment. Les gros bras de sa cible réagissaient. Et merde. Les vitres volèrent en éclats, Hope se protégea instinctivement, mais elle ne sentit pas le très petit morceau de verre entailler légèrement la peau tendre et délicate de sa joue.
Elle remit son manteau en vitesse, et descendit dans le hall, où elle déposa son instrument dans une consigne. Elle réajusta son col et sortit prestement par le portique tournant de l'entrée principale, juste au moment où un type y entrait. Hope ne le regarda même pas et poursuivit sa route. Elle prit la première à gauche et s'engouffra dans la ruelle qui séparait les deux immeubles. Elle mettait le plus de distance possible entre elle et l'agitation qui régnait dans la rue, suite à son action. Hope aurait pu avoir un sentiment de fierté, mais les flics avaient tout gâchés. Il n'avait pas échappé à ses yeux que les membres du gang se faisaient pincés au sol par la volaille.

Alors que la tueuse en fuite avait atteint au moins la moitié de la ruelle quand des bruits de pas pressés - autres que les siens - résonnèrent sur le pavé. Elle y une seconde de réflexion : que faire ? Eliminer la menace ou accélérer le pas pour se fondre dans la masse compacte de la foule, de l'autre côté. Malheureusement pour son poursuivant, il arrivait trop vite sur elle.

Hope remonta son col sur son visage.

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24.03.19 14:33
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Jean-Baptiste Lemoine
Run!
Jean-Baptiste allait au plus vite que sa condition le lui permettait. Bien entendu, il savait, de par son expérience, qu'un sniper se déplaçait très rapidement une fois que la cible avait été touchée. Parce qu'il avait été derrière la lunette plus qu'à son tour. Il n'avait donc que quelques très rares minutes pour agir au plus vite. Sans quoi, l'assassin disparaîtrait sans laisser de trace. La malchance de ce dernier, était simplement du fait que flics et truands étaient dans les parages, que certains n'aient pas eu la moindre question à se poser quant à tirer du côté d'où était parvenue la balle assassine et que d'autres n'attendent pas pour sauter dans l'arène et les arrêter. Peut-être que ces précieuses secondes dont il avait besoin pour mettre la main sur son suspect, se trouveraient dans ce moment où les balles fusèrent dans tous les sens. Même s'il avait quelques doutes.

Sans réfléchir, il entrait dans l'entrée de l'immeuble incriminé, ne prétend pas directement attention à la personne qu'il croisait, plutôt concentré sur le fait qu'il lui faudrait monter un certains nombres d'étages à la volée, pour atteindre son but, avant que son instinct de flic ne le titille suffisamment pour qu'il s'arrête alors qu'il était déjà dans les marches. Cette personne qu'il venait de croiser... était sortie avec un naturel presque... trop naturel, trop calme. Alors que toute la rue risquait d'être bouclée dans les prochaines minutes, qu'on avait tiré de ce côté. Comme si... oui... ne pas se montrer stressé, permettait souvent de passer entre les gouttes, de devenir invisible. Ça aussi, il l'avait appris de son passé de tireur d'élite.

Dans un grognement, Lemoine rebroussait chemin le plus rapidement possible, concentré sur sa respiration pour être prêt à un nouveau sprint, si son instinct de flic ne venait pas de lui dire de la merde. Il était sans doute parti pour courir encore un moment. Il fallait réfléchir vite, dans quel sens la silhouette était partie, qu'est-ce qu'elle portait? Ça avait été trop rapide pour qu'il puisse réellement s'en souvenir, s'il était à sa place, que chercherait-il à faire le plus rapidement possible? Disparaître dans la foule. Alors qu'il passait devant une ruelle, son œil accrocha le rouge d'un manteau... ça... ça lui disait quelque chose, sans attendre il bifurqua et accéléra le pas pour tenter de se retrouver à la hauteur de la personne inconnue.

- Hey, attendez!

Sait-on jamais, même si ce n'était pas la bonne personne, il pourrait toujours poser des questions ou s'excuser platement. Mais l'empressement que l'autre avait de ne surtout pas le confronter, était en train d'appuyer sa conviction qu'il ne se trompait pas. Le français accéléra le pas pour être à sa hauteur, mais au moment où il aurait agi pour lui attraper l'épaule et l'arrêter, il se retrouva couper dans son élan, son bras ayant été attrapé avec rapidité, pour l'envoyer voler dans le décor, contre le mur si possible. Il grimaça en sentant son dos s'écraser contre la pierre, avant de rapidement reprendre ses esprits et éviter un coup de poing qui lui arrivait droit dans le nez. Il dévia le coup d'une main, pour tenter d'en assener un à son tour dans le ventre de son adversaire.

Ok. Là, plus de doute, l’inspecteur savait qu’il avait affaire à son tireur.

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24.03.19 19:55
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Hope you'll run away from thisdu sang sur le pavé

Tous ses sens étaient en alerte. En quelques secondes, l'homme l'avait rattrapé. Mû par des années de pratique, juste au moment où il tendait le bras pour poser sa main sur son épaule, elle se retourna dans un mouvement circulaire, faisant virevolter les pans de son manteau écarlate. Elle lui attrapa le bras, et profitant du mouvement de rotation, fit passer l'homme par dessus son épaule dans une prise de judo que les jeunes enfants pouvaient voir à la télé lors des Jeux Olympiques. Le dos de sa victime atterrit contre le mur. Hope voulait l'achever rapidement. Elle s'employait déjà à lui asséner un coup de poing violent dans le visage. Mais il la surprit. Pas suffisamment sonné par l'attaque, il dévia son coup de poing et porta sa propre estoc dans son ventre. Il fit mouche. Elle recula de quelques pas en étouffant un grognement. Il avait du répondant, le bougre.

Hope l'avait sentit passer. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas eu droit à un véritable combat, ou tout du moins à un adversaire qui avait du répondant. Elle en sourirait presque, si ses abdos ne criaient pas vengeance. Sans lui laisser trop le temps de retrouver ses repères, Hope attaqua à nouveau. Elle visa la gorge mais il para le coup et de son autre bras, son poing venait à nouveau vers elle. Elle le bloqua rapidement. Après deux échanges de ce type, elle comprit. Il boxait ce con ! De tous les flics du quartier, il fallait qu'elle tombe sur celui qui avait retenu ses cours de sport. Hope pesta intérieurement contre sa jupe. Elle était infiniment pas pratique pour qu'elle puisse utiliser ses techniques de jujitsu. Et pas moyen de baisser sa garde devant lui pour la déchirer. Elle devait reconnaître qu'il avait le cul border de nouilles.
Néanmoins, il ne fallait pas trainer. A se battre ainsi, malgré la commotion qui régnait plus haut, il ne fallait pas être sorti d'Havard pour savoir que les renforts allaient finir par arriver. Les renforts pour le flic.

Ce qu'il y avait de pratique dans les ruelles de grandes villes ? Les poubelles. Véritable réservoir à armes, quand on avait un peu d'imagination. Et c'était le travail d'Hope d'avoir beaucoup d'imagination. Son adversaire avait le dos au mur et elle se tenait juste où il fallait pour ne pas s'en prendre une mais également pour le tenir toujours en joue.
Elle devait se décider rapidement de la suite des événements si elle ne voulait pas finir au trou. Sans un coup d'oeil, pour ne pas lui donner d'indices sur ses prochaines actions, Hope se saisit de la bâche qui recouvrait un tas d'autres objets, à côté desquels le flic se tenait. D'un mouvement vif et rapide, elle le lui jeta en pleine figure. Elle lui asséna un coup de poing plus ou moins réussi vers le nez.
Mais surtout, profitant de la confusion qu'elle venait de créer, elle mit les voiles.

Hope reprit sa course vers l'autre bout de la ruelle. Ses talons claquèrent sur le pavé, elle devait vite atteindre le coin de la rue pour s'échapper de la vue de son poursuivant.

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28.03.19 11:07
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Jean-Baptiste Lemoine
Run!
Heureusement pour Lemoine, son coup de poing avait touché et au bon endroit. Il faisait reculer son adversaire de quelques pas, ce qui lui permettait de légèrement remettre ses idées un peu en place, pour continuer. Il eut même un court instant pour pouvoir observer un peu plus sérieusement celui qui lui faisait face. Et fût presque surpris de constater que cette silhouette ne pouvait appartenir qu'à une femme. Ce n'était pas la première fois qu'il en croisait dans le milieu, mais puisqu'elles étaient sans doute moins nombreuses, elles étaient encore plus difficilement détectables. Autant dire qu'il n'avait pas intérêt à la laisser filer. Impossible de pousser la réflexion plus loin, son adversaire revenait sur lui, pour lui balancer une série de coups, rapides et fait pour taper fort.

Dans des mouvements assez réflexes, le flic réussissait à les parer, pour rendre avec la même puissance, voir la même rage les coups qu'on lui envoyait. Après tout, les deux luttaient quelque part pour une survie. JB ne souhaitant clairement pas lui laisser la possibilité de le laisser définitivement sur le carreau. Heureusement qu'il passait suffisamment de temps dans la salle de sport, voir même derrière un sac de frappe pour que les réflexes premiers de survie dans un combat s'engage. La mémoire musculaire faisait parfois des miracles. Bien entendu, il se savait moins entraîner que la machine de guerre qu'il avait face à lui.

Pas besoin de s'appeler Sherlock pour remarquer la fluidité et la précision dans ses mouvements. Même si ceux-ci ne l'aidait, pour le moment, pas encore à s'en sortir. Le français se savait beaucoup moins fort qu'elle et à ce petit jeu, il finirait sans doute par s'épuiser le premier. Mais comme un glouton, il se battrait jusqu'au bout. Surtout que pour le moment, c'était plutôt lui la proie, coincé contre ce mur duquel il n'arrivait pas à se décoller. Bloquer par son ennemi, qui pouvait profiter de cet ascendant sur lui. Ce qu'elle fit, bien entendu... Jean-Baptiste se retrouva d'un coup privé de son sens le plus important pendant ce combat, sa vue. Aveuglé par ce qu'on venait de lui balancer à la tronche, il n'eut rien le temps de comprendre, surtout qu'un coup très bien placé venait s'écraser sur le haut de l'arrête de son nez, manquant de le sonner sur le coup.

Il lui fallut quelques précieuses secondes pour reprendre ses esprits et virer la bâche qu'il avait sur la tête. Elle avait frappé fort cette... le sang qui coulait de son nez en était la preuve. Il lâcha un petit chapelet de jurons en français, tout en s'essuyant du revers de la main. Parfois... parfois il en avait marre de se faire taper dessus comme ça. Pas de doute que cela se verrait rapidement, qu'il avait pris un bon coup dans le nez. Enfin... cela venait de redoubler son envie de lui mettre la main dessus, pour lui dire tout le fond de sa pensée. Il partait en courant dans la direction qu'il pensait qu'elle avait prise. Puisqu'elle voulait se fondre dans la foule et éviter les collègues qui arrivaient dans le même sens que lui.

Mais une fois qu'il eut rejoint l'artère principale, il dû tourner la tête dans tous les sens pour espérer la repérer. Sans succès, le manteau rouge n'était plus visible. Comme si elle avait eu la bonne idée de s'en débarrasser en tournant au coin. Mais assurément qu'elle l'avait fait! Il se maudissait intérieurement de s'être fait avoir comme un bleu. Pourtant, encore une fois, il pouvait remercier parfois son instinct de flic, la silhouette, il la repéra, pas si loin que cela, mais prête à s'engouffrer dans une entrée du Tube. Ce qui n'irait pas pour l'aider. Sans attendre, il reprenait sa course, essoufflé, toujours un peu sonné mais prêt à tout pour la choper. Avec une petite boule au ventre pourtant, il craignait que des civils ne soient mis à parti dans ce bordel, il ne souhaitait pas faire de victime collatérale à cette petite course poursuite...

Pour tenter de contrer celle qu'il poursuivait, alors que les sirènes se faisaient entendre petit à petit, il courait le plus accroupi possible, certes, on le regardait de travers, mais il s'en moquait, arrivé, près de la bouche de métro, au lieu de prendre normalement les escaliers, il tenta le tout pour le tout, passa par-dessus la barrière pour atterrir en contre-bas et lui couper ainsi la route. Sortant son arme sans attendre, il la pointait droit sur elle.

- Bouge plus! Grogna-t-il dans un souffle.

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30.03.19 17:00
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Hope you'll run away from thisdu sang sur le pavé

Hope rejoignit la rue passante en deux secondes. Profitant du temps mort qu'elle venait de se créer, elle intégra la foule. En marchant à pas rapide, elle ôta son manteau rouge et le retourna. L'envers devint l'endroit. Le rouge disparut pour laisser place à un gris sombre. La doublure rouge devenait une expression chic quand les pans du manteau s'ouvrait au vent. Elle prit soin de le plaquer contre elle. Ne pas le boutonner, non. Hope ne se sentait pas encore en sécurité. Ses yeux scannait son environnement. L'entrée du Métro était droit devant elle, la foule l'y conduisait. Elle se sentait comme dans un ban de poissons dans l'océan, guidée par le mouvement des autres, elle suivait ses hommes et ses femmes qui s'engouffraient rapidement dans le monde souterrain.

Arrivée en haut des marches, elle prit trois secondes pour déchirer sa jupe afin de donner plus d'amplitudes de mouvements à ses jambes. Au cas où. Elle commença sa descente des marches, en faisant attention à ne pas chuter. Les talons hauts étaient esthétique et potentiellement une arme de secours, mais ils étaient à double tranchant également.
Hope n'avait pas fait la moitié des marches qu'une ombre surgit devant elle. Le flic ! Il venait d'atterrir devant elle. Surprise, elle eut instinctivement juste le temps de freiner avant qu'il ne sorte son flingue, ne la braque et ne lui ordonne de s'arrêter.

Des années d'entraînements, des années de pratique, des années de métier, une mauvaise distance de la part du policier, suffirent pour tourner à l'avantage de la tueuse. Dans leur précipitation à tous les deux, ils avaient permis à Hope d'être à portée de main de l'arme qui la menaçait. Erreur de débutant, mon cher poulet. En une fraction de seconde, Hope n'hésita pas. A peine le flic avait-il finit de dire sa phrase que les mains de Hope se posaient sur le pistolet. Plus précisément, la main gauche attrapa le canon et dévia la trajectoire de l'arme vers la droite - mettant sa tête hors de danger ; de sa main droite, elle attrapa les mains de l'homme pour bloquer sa prise. Dans la foulée, elle pivota l'arme et leurs mains combinées vers le haut, en direction du flic. La torsion et la pression exercée sur les mains, les poignets et les bras de l'homme lui firent lâcher l'arme. Hope s'en empara en une seconde. Profitant du momentum où la douleur ressentie par son adversaire s'emparait de son esprit, elle descendit d'une marche et lui asséna un violent coup de pied dans les parties.

Hope aurait très bien pu viser n'importe quelle autre partie du corps, mais elle avait parfaitement conscience de son environnement. La scène n'avait duré pas plus d'une minute, mais la foule, à la vue du pistolet, s'était agitée nerveusement, indécise. Alors le coup de pied ciblé avait un but supplémentaire, autre que d'immobiliser pour un temps son adversaire.
Son col roulé toujours sur son visage étouffa et déforma sa voix tandis qu'elle s'exclamait :

"J'ai dit non !"

Le pistolet avait disparu de la vue de tous, rangé dans à la ceinture de Hope. Les esprits des gens s'étaient donc focalisés sur les paroles et les gestes d'Hope. Une agression sexuelle dans le métro. Un classique, dans son monde ignoble.
La tueuse ne demanda pas son reste. Elle abandonna là le flic plié en deux et reprit sa folle course.

Hope ne mit trente secondes à trouver un quai, salua sa bonne étoile à la présence du métro déjà à quai. Elle sauta dedans et se faufila pour se positionner à l'abri dans la partie accordéon de l'engin de transport. Le sifflet retentissait déjà. Les portes se fermèrent. Le métro partit.

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09.04.19 11:26
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Jean-Baptiste Lemoine
Run!
La précipitation n'était jamais bonne pour personne. JB connaissait les règles de sécurité, le fait de garder une distance entre celui qu'il pointait de son arme, et la dite arme en question, de ne pas laisser l'opportunité à l'autre de vous contrer. Tout ça, dans la théorie, c'était simple à appliquer, à s'en souvenir. Quand on était sur le terrain, la prise de décision demandait des fractions de secondes, on n'avait pas toujours les moyens d'appliquer toutes les règles. Il savait qu'il venait de faire une connerie, mais parfois, la vue d'une arme arrêtait les gens. Parfois... pas elle. Son cerveau n'eut pas le temps d'analyser complètement ce qui était en train d'arriver, mais quand le flic vit les mains de la tueuse s'approcher bien trop rapidement de son flingue, il savait que ça pouvait très mal finir.

L'arme déviée, Lemoine se retrouva dans une prise de self-défense, que peu pouvait être capable de faire aussi rapidement. Ce qui lui prouvait qu'il n'avait clairement pas affaire à une amatrice, mais une professionnelle qui devait faire tout ceci depuis bien longtemps. Ouais, on analysait comme on pouvait, même au milieu d'une baston. Difficile de se défendre, elle le prenait par surprise et le mettait hors d'état de nuire à la vitesse de l'éclair. Les mouvements précis de sa clé pour le désarmer, ne manquèrent pas de lui briser un doigt, le craquement était assez net, mais ce ne fût pas cette douleur qui lui monta à la tête et l'empêcha de continuer sa poursuite. Le coup dans les parties, en plus d'être lâche, le fit, bien entendu, s'effondrer par terre. Il s'était pourtant souvent dit qu'il serait plus intelligent de porter une coque dans ces conditions... un jour peut-être, ferait-il l'effort d'en mettre une.

Recroquevillé sur lui-même en position fœtal, JB tentait, en vain, de faire passer la douleur, pour reprendre la course. Oui, malgré tout, il arrivait encore à focaliser un minimum son esprit sur ce qu'il devait faire. Mais c'était trop tard. Personne ne semblait être prêt à l'aider à se relever, ils avaient tous entendu les paroles de son adversaire... et dire que pour le coup, c'était bel et bien lui la victime. Finalement, il réussit à se relever, tant bien que mal, pour terminer sa course, bien qu'il craigne que ce soit trop tard, il avait été mis hors-jeu trop longtemps. Un mec semblait être prêt à vouloir lui dire ses quatre vérités. Le regard noir de l'inspecteur, plus le fait qu'il sortait sa plaque, le découragea en une fraction de seconde.

- J'suis flic, ok? Dégage! La mauvaise humeur de notre homme était parfaitement perceptible dans le ton de sa voix. Une remarque fusa sur sa gauche. T'as un problème, tu veux ma photo?! Non, mieux valait ne pas trop chercher le Frenchy. Il remarquait les regards qu'on lui coulait, comme s'il était le Diable en personne, mais arrêta d'y prêter attention et continua sa route.

JB avait fini sur le quai, en piteux état. Mais les rames étaient vide, les trains étaient partis, avec celle qu'il poursuivait à leur bord, sans aucun doute, avec son arme... aussi... accessoirement. Ce qui pouvait être inquiétant, là il allait se faire remonter les bretelles par la hiérarchie, ce n'était franchement pas une réussite, il avait même bien merdé pour le coup. Et alors qu'il tentait de ranger sa plaque, son doigt blessé se rappela à ses bons souvenirs, maintenant que ses bijoux de famille allaient un peu mieux. Il lâcha alors un nouveau chapelet d'insultes en français, douleur et frustration confondue. Autant dire que la tueuse pouvait avoir les oreilles qui sifflaient fortement.

Les collègues débarquaient enfin, Lemoine leur faisait un rapide topo, alors qu'on lui faisait remarquer qu'il avait une sale gueule et qu'il ferait bien de se laisser ausculter par les secouristes. Oui, ce ne serait pas une si mauvaise idée. Il se laissait conduire pour cela. De toutes les façons, il n'y avait plus rien à faire... pour le moment... parce qu'une chose était certaine, cette histoire venait de passer en mode personnelle et Jean-Baptiste ne lâcherait pas l'affaire. S'il fallait retourner tout Londres pour lui mettre la main dessus, il le ferait.

Autant dire que cette histoire ne faisait que commencer.

>>>

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