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Dancing with the dead [NOVA-LYNN]
Jean-Baptiste Lemoine
Dancing with the dead <<<

Depuis quelques temps, Jean-Baptiste avait cette nette impression que les morts s'empilaient un peu trop autour de lui. Heureusement que ce n'était pas lui qui devait encore courir après cet Eventreur 2.0... mais entre les deux ravisseurs de la procureur, le mec avec sa balle entre les deux yeux par cette mystérieuse tueuse... autant dire qu'il y avait à faire. Londres n'était plus une ville si sécuritaire que cela. Même si le maire tentait de faire croire l'inverse. L'inspecteur chef de la Strike Team remettait un pied au Yard, après sa petite confrontation avec la tueuse à gage. Il avait la main droite coincé dans un bandage serré, parce que le face à face avait été terminé par son index brisé, dont il lui faudra faire attention quelques temps... heureusement qu'il avait appris à être ambidextre depuis le temps. Même si c'était avec sa main gauche qu'il était le plus réactif. Il pourrait encore tenir son flingue de l'autre. Enfin... le médecin lui avait promis que ça ne l'empêcherait pas de faire son boulot trop longtemps. Y avait intérêt... il avait aussi une sale gueule en ce moment, parce que le coup de poing qu'elle lui avait mis dans le nez, avait bel et bien marqué son visage d'un beau bleu. Autant dire qu'il pouvait donner l'excuse d'être tombé dans les escaliers, s'il ne voulait pas la vraie raison de son état.

Puisque le terrain devait être, pour quelques temps, mis un peu de côté pour lui. Il se concentrait sur tout ce qu'il pouvait faire depuis le bureau. Son équipe quant à elle, était dehors. La Strike avait à faire et les enquêtes ne manquaient pas. Le français, lui, avait pris l'ascenseur pour descendre dans les sous-sols du Yard. Direction le monde merveilleux des légistes. Rien d'agréable d'aller à la morgue, mais les morts parfois, avaient des choses à dire, eux aussi. Il avait besoin d'en savoir plus sur les deux ravisseurs, si les corps parlaient... bien qu'il puisse en douter. Mis à part la façon dont ils ont réussi à se suicider, il doutait qu'autre chose pouvait être trouvable.

C'était la médecin légiste en chef qu'il venait voir. Puisque c'était avec elle qu'il avait l'habitude de travailler, Safiya avait toute sa confiance. Et ils bossaient ensemble depuis un certain temps maintenant. Ils avaient pris le temps de la construire, leur relation professionnelle. Mais arrivé dans son monde, il ne vit personne. Ca arrivait parfois. Après tout, eux aussi pouvaient être appelés sur le terrain. Des corps semblaient être posés sur les tables de découpages, recouvert d'un drap. Heureusement, il n'aimait guère découvrir un torse ouvert, dont on retirait les organes. Tout le monde avait ses limites.

- Y a quelqu'un? Fit-il assez fort pour se faire entendre. Doc'?

Sinon... sinon il repasserait.

*En français dans le texte
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12.04.19 19:35
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Dancing with the dead
Jean-Baptiste & Nova-Lynn

« Les néons noirs de l'espérance éclairent mon ombre et mes soupirs, sur la blancheur de l'innocence de mon plus macabre sourire ~ Hubert-Felix Thiéfaine »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Assise à l'une des nombreuses tables de la bibliothèque universitaire, je scrute les pages noircies d'encre de mon livre de criminologie, visant à essayer de comprendre le comportement criminel. Bercée par le son étouffé des chaussures sur la moquette, le froissement des pages, le grattement des stylos sur le papier, lumière tamisée, donnant presque une atmosphère mystique à ce lieu de culture. Je suis silencieuse, alors que devant moi, Finn s'agite. Sans doute a t-il l'envie d'être ailleurs. Je repousse mes petites lunettes sur l'arête de mon nez de la pulpe de mon index recouvert de mon éternel gant, l'observant, lui, son visage, dont je connais les courbes par coeur. Il n'a pas envie d'être ailleurs, il en a besoin. Je me pince les lèvres, semi-énervée, semi-exaspérée. Comment peut-il prétendre être un bon médecin s'il n'arrive pas à contrôler son addiction à ce lieu anormalement fréquenté. Sa présence, tout à coup me semble insoutenable, comme si son attitude enlevait tout le charme qu'il possédait. D'un geste brusque, je ferme mon livre, profitant de la sensation de la couverture parcourir mes doigts. J'apprécie cette texture, lisse, parfois nervurée, une extase du toucher que je ne saurais expliquer. Je me lève sans bruit afin de reposer mon livre, attrape mon sac, pousse ma chaise sous la table, éteins la lampe d'appoint. Le garçon me regarde, il sait que je l'abandonne de nouveau. "Tu devrais y aller aussi." Et avant qu'il ne me réponde, je le devance. "Tu sais très bien où tu as l'habitude de finir tes journées." Il se redresse. "Mais tu ne commences pas ton service ce soir ?" Je soupire. "J'ai besoin de me ressourcer." Il lève les yeux au ciel, sans doute qu'il ne comprendrait jamais, ce penchant que j'ai. Celui de préférer les morts, à celui des vivants.

Aussi, je suis partie. Vite, sans l'attendre. A force, il en avait l'habitude. Aussi, je ne me faisais aucune inquiétude quant à de possibles répercutions face à mon manque de courtoisie. Je longue les ruelles pavées, observant les gens. Certains m'observent le temps d'une fraction de temps, la plupart semblent pressés, d'autres lambinent dans les rues, comme s'ils voudraient que cet instant ne termine jamais. Une légère lumière filtre des nuages gris, temps typiquement anglais. Mais il me repose. Il est en quelques sortes, le reflet du monde terrestre, ni blanc, ni noir, un méli mélo de bonnes et mauvaises actions. Je fronce les sourcils. Qu'est-ce que c'est des bonnes ou mauvaises actions ? En fait... Il n'y a que des causes et des conséquences, provoquées par des raisons que l'on ignore au premier abord, mais qui venant de l'acteur, toujours motivé par des raisons qui lui semblent juste. Tout est relatif en un sens... Chacun ayant sa propre vision des choses. Un homme qui meurt en se battant pour une cause qu'il trouve juste, est une bonne action. La personne qui tue pour la sienne, l'est également.

Mais je m'égare dans mes pensées, mon regard se pose sur la bâtisse du Yard, j'entre sans grand bruit, je passe devant l'accueil, je les salue à peine, pressée de retrouver mon univers. je descend les étages avec l'ascenseur, je ferme les yeux. J'y suis presque. Les portes s'ouvrent, et je sens déjà mon âme reprendre du poil de la bête. Mes collègues s'agitent, ne me voient même pas. Je me racle la gorge, ils me saluent, me font remarquer que je suis en avance... vraiment très en avance. "Oui je sais. Je l'ai fait exprès." Ils ne disent rien, après tout, ils ont l'habitude dorénavant. Bientôt ils s'en vont, sur une scène de crime, sans doute.

Je m'atèle à mon travail, le cas d'un suicide inexpliqué, mais dont la solution était proche. Les corps présentant des tatouages dans le cou, identiques, faisant penser à une marque de gang, des cicatrices multiples cicatrisées depuis longtemps, sans doute dues à des lames de couteaux ou des impacts de balles. Les deux hommes ne présentant aucune trace de coupures ressentes, se sont donc donné la mort d'une toute autre façon. Poison ? J'observe la bouche, légèrement noircie, l'une comme l'autre. Je fronce les sourcils, entre leurs dents quelques résidus de corps étrangers. J'approche mon visage, voyant une dent qui détonne des autres. Une fausse dent que j'arrache lentement, l'autre corps l'a également. Je m'assois sur le tabouret en face des deux corps inertes. Avaient-ils eu peur de se faire choper ? Avaient-ils réellement un secret qu'ils devaient garder à tout prix ? Mais alors que je m'évade encore, une voix brise mon silence. Je me redresse, me plantant devant l'intrus. "Bonjour inspecteur Lemoine."
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13.04.19 13:44
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Jean-Baptiste Lemoine
Dancing with the dead
JB attendait donc d'avoir une réponse, ou pas. Honnêtement, moins il passait du temps dans la morgue, mieux il se sentait. Il avait parfois du mal à comprendre les médecins légistes qui pouvaient préférer la présence des morts à celle des vivants. Certes, ils ne posaient plus de problème, c'était calme et tout mais... il y avait quelque chose de morbide qui ne lui plaisait guère. Enfin, chacun avait ses affinités, bien entendu. Lui pouvait tenir une arme et tirer, sans sourciller. Eux, pouvaient tenir un scalpel et fouiller dans les entrailles, sans que cela ne les dérange plus. Chacun son métier, n'est-ce pas?

Pas âme qui vive dans le coin, l'inspecteur allait donc rebrousser chemin, il reviendrait plus tard, quand une jeune femme se planta alors devant lui, sans crier gare. Elle s'était approchée tel le chat, qu'il n'avait pas entendu. Ce n'était pas pour autant que notre homme sursauta. Il avait appris à ne pas montrer ce genre de surprise. Plutôt habitué à réagir au quart de tour. Mais ici, il ne se sentait clairement pas en danger, alors un simple sourire se posa sur ses traits. Parce que cette jeune femme, il la connaissait. C'était une des bleues de l'équipe. Une étudiante qui faisait en plus sa formation sur le terrain. Il n'y avait rien de mieux pour apprendre correctement le métier. Et c'était la fille d'un collègue, aussi, accessoirement.

- Ah, Nova-Lynn. Gardant son petit sourire. Comment vas-tu? Oui, il la tutoyait, mais Jean-Baptiste tutoyait presque tout le monde dans le bâtiment. A part les supérieurs en fait, il estimait qu'il n'avait pas vraiment à s'emmerder avec le vous. Ils étaient tous collègues après tout.

La jeune femme pouvait avoir ce pouvoir de mettre parfois mal à l'aise ses interlocuteurs, parce que sa façon de faire pouvait être déroutante. Elle n'était pas la personne la plus sociable qui existait. Elle faisait justement partie de ce groupe de gens qui préféraient sans doute très clairement la compagnie des morts. Lemoine quant à lui, n'était pas plus déranger que cela par ce caractère froid et distant. Il était plutôt habitué à côtoyer ces gens qui ne correspondaient pas tant à ce que la société pouvait attendre de ses citoyens modèles. Entre Rylee, Eileen, voir même Zac... notre homme était un habitué.

- Je cherche la doc' Jalbani, est-ce qu'elle est présente?

Au pire, il pourrait toujours voir à lui demander à elle, si elle pouvait le renseigner. Elle avait le droit de le faire, puisqu'on lui laissait la possibilité de s'occuper des corps qui arrivaient ici.

- Enfin, tu peux sans doute me filer un coup de main. C'est pour des infos sur les deux mecs qui sont arrivés ce matin. Tu les as peut-être vu? Voir si je peux déjà fouiller dans leurs affaires.

Puisque c'était les légistes qui s'occupaient de mettre tout ce qui pouvait être utile aux flics dans des boîtes, pendant qu'ils déshabillaient les cadavres, avant de se mettre à les découper.

*En français dans le texte
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14.04.19 19:03
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Dancing with the dead
Jean-Baptiste & Nova-Lynn

« Les néons noirs de l'espérance éclairent mon ombre et mes soupirs, sur la blancheur de l'innocence de mon plus macabre sourire ~ Hubert-Felix Thiéfaine »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Mon regard s'attarda un instant sur le sourire de l'inspecteur. Il n'avait pas l'attitude étrange que possédaient les autres homos sapiens qui croisaient ma route, aussi, j'appréciais sa présence, bien qu'elle se faisait brève habituellement. Il me demanda alors comment j'allais, je n'aimais pas cette question. C'est une phrase bateau visant à entamer une discussion basique, bien que la réponse n'intéresse guère l'orateur, mais qu'on place quand même par pure politesse. Personne, à part une victime de la société, ne répondrait non, tout le monde le sait. Mais soit, répondons. "Tel que vous le voyez... je suis au bord du paroxysme." Je laissais échapper un soupir, avant qu'il ne continu sur un tout autre sujet. Il demanda alors si ma bien aimée chef était présente, je regardais autour de moi, en me demandant s'il avait bien observé les lieux, il n'y avait aucun bruit, aussi, il n'était pas difficile de comprendre qu'il n'y avait pas âme qui vive. Je me tournais de nouveau vers l'intrus. "Il n'y a que moi manifestement. Vous avez de la chance, car je devais commencer mon service dans trois heures environ..." Par la suite, il m'expliqua le pourquoi de sa visite. Je me suis pincée les lèvres, cela me vexait que l'on me pose des questions aussi superficielles sans penser que je pouvais faire plus, mais... après tout, je n'étais qu'assistante, il n'était donc pas insensé de penser que je ne faisais pas grand chose. Un jour ils verront, je ne suis pas loin d'être la meilleure, alors dans quelques années, je serais probablement au dessus de tout. J'ai croisé les bras un instant, allait-il ajouter quelque chose ?

Il resta silencieux, aussi, je me tournais vers ma petite salle préférée, lui faisant signe de la main afin qu'il me suive. "Je les ai vus effectivement." Un nouveau soupir s'échappa de mon gosier, alors que je m'installais sur un tabouret, poussant du bout du pied une boite contenant les affaires personnelles de mes deux nouveaux amis. Je croisais les bras. "Dans la boite deux sacs, un annoté A pour le corps numéro un, et B pour le deuxième... évidemment." Je me relevais, attrapant deux gants en latex que je tendais devant le visage de Jean-Baptiste, comme si je présentais là, le présent le plus merveilleux du monde. "Je peux vous dire quelques éléments sur eux aussi... Je n'ai pas fini de m'amuser à trouver tous leurs secrets mais.... je pense que ça pourra vous servir." J'agitais les gants devant son nez. "Faites-vous plaisir." J'allumais alors les lampes afin de pouvoir permettre une meilleure observation des corps, attacha mes cheveux en une longue natte interminable, puis plaça les lanières d'un masque autour de mes oreilles. Je fermais les yeux un instant, puis entama le début de mes explications, tournant la tête du premier corps sur le côté. "Ici nous avons un tatouage, identique à celui que le deuxième corps possède... Exactement au même endroit, côté gauche." Mon regard se posa sur l'inspecteur. "Je pense que vous vous en doutiez mais... il s'agit là de deux membres d'un même gang."
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14.04.19 20:01
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Jean-Baptiste Lemoine
Dancing with the dead
Vrai que Lemoine aurait pu s'empêcher de poser la question, il devait le savoir, depuis le temps, que Nova-Lynn n'en était pas friande. Mais il la posait parce qu'il s'y intéressait vraiment, à la réponse donc. Même si la demoiselle pouvait croire le contraire. Et puis, ils ne se voyaient pas non plus tous les deux souvent. Alors autant prendre un peu de ses nouvelles quand ils se croisaient. La réponse ne manqua pas de fuser rapidement, lui faisant comprendre, encore une fois, que vraiment, il aurait pu s'abstenir, ça aurait eu le même effet. Sans pour autant se laisser démonter, il garda son petit sourire, qui s'amusa un instant.

- Hum, ouais, fais gaffe, ça pourrait devenir contagieux. Lâcha-t-il avec humour, tout en sachant que cela risquait fort bien de faire un flop. Mais quelle importance? Il agissait ainsi comme il l'aurait fait avec n'importe qui. Juste pour démontrer, aussi, qu'il ne la voyait pas plus différente qu'une autre. Ce qu'il estimait important. Quoique... elle avait cet avantage de se trouver dans un coin du Yard, que tout le bâtiment pouvait trouver étrange et différent.

Cette jeune femme avait quelques façons de faire, qui ressemblaient terriblement à celles d'Eileen, notamment prendre les choses pour ce qu'elles étaient. Les faits, rien que les faits. Il se passa légèrement une main sur sa barbe, pour la caresser. Trois heures d'avance... elle devait bien être la seule à aimer autant son boulot.

- J'avais cru le remarquer, mais je me demandais si tu avais des informations sur... son retour probable ou où elle pouvait bien être?

Pas qu'il n'avait aucune confiance en son interlocutrice. Mais ce n'était pas avec elle qu'il avait l'habitude de traiter en général. Surtout que la légiste en chef, lui avait dit qu'elle s'occuperait du cas qu'il traitait. Si le dossier avait été transmis à un tiers, il n'aurait clairement aucun problème à travailler avec ce tiers, si c'était Nova-Lynn, ce serait pareil. Il n'avait rien contre elle, ni personne, tant que les gens étaient professionnels et l'aidaient à faire avancer ses affaires. C'était bien tout ce que le flic demandait.

- Parfait. Lâcha-t-il alors en la suivant sans attendre, tout en frottant doucement le bandage qui tenait toute sa main gauche.

Lemoine s'accroupissait sans attendre pour voir la boîte, l'ouvrant d'une main, démontrant une certaine habitude à se retrouver privé de l'une ou l'autre, pour regarder les sacs plus précisément, tout en écoutant ce que lui disait la jeune légiste. Il enregistrait en général tout ce qui pouvait lui être utile. Puis annotait le tout sur un carnet, une fois de retour à son bureau. Il aurait pu continuer son investigation, mais deux gants en latex se retrouvèrent devant ses yeux, il leva alors la tête, pour découvrir qu'on attendait plus de sa part. Ok, on avait donné les corps de ces assaillants à la demoiselle, très bien.

- Je suis toute ouïe. Se redressant alors assez rapidement, faisant craquer les articulations des genoux, pour attraper les gants, qu'il ne passa que sur une main, l'autre étant clairement hors-jeu. Il passa aussi un masque, pour éviter de saloper l'épiderme de ses propres germes. Suivant des yeux les doigts de Decay, alors qu'elle exposait ses trouvailles.

Jean-Baptiste observa avec plus d'intérêt le fameux tatouage. Il se demandait s'il ne l'avait pas déjà vu quelque part. Mais pour le moment, cela ne lui disait rien. En effet, que l'autre ait le même, ne l'étonna guère. Qu'ils fassent parti de la même bande, ne l'étonnait pas non plus. Ce qui l'intriguait plus, c'était bien pourquoi ils s'étaient permis d'enlever un personnage tel que la procureure Richards. Ce n'était sans doute pas l'idée de ce gang en lui-même, il devait y avoir quelque chose d'autre derrière...

- Mmm... ce tatouage ne me dit rien. Il n'y aurait pas eu d'autres corps passés par ici, qui aurait pu l'avoir? Sait-on jamais, ce n'était pas parce qu'elle n'était là que depuis une petite année, qu'elle n'avait pas pu en voir d'autres.

Ce qui était étonnant, c'était bien le fait que les gangs, les familles, ça faisait partie de son domaine à lui. Il lui faudrait faire quelque recherche. Sortant alors son portable de sa poche, le déverrouillant comme il pouvait, il prenait alors une photo du cou du cadavre, pour l'envoyer à son équipe sur le terrain, qu'ils cherchent.

- D'autres choses?

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14.04.19 21:20
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« Les néons noirs de l'espérance éclairent mon ombre et mes soupirs, sur la blancheur de l'innocence de mon plus macabre sourire ~ Hubert-Felix Thiéfaine »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Alors que l'homme observait les tatouages, je m'étais éloignée un instant de la table d'opération afin de me munir d'une petite boite transparente que je gardais en main tout en me rapprochant de l'homme. "Eh bien j'en ai déjà vu, une fois. Mais sur une personne vivante." Ce qui n'était pas vraiment utile, étant donné que Londres était vaste, et de ce fait, cette personne pouvait se trouver n'importe où. De ma main vacante, j'ouvris la bouche d'un des cadavres, craquant sous la pression de mes mains. C'était étrange, d'ailleurs, qu'il soit aussi rigide après si peu de temps après l'heure de la mort. "L'intérieur de la bouche est noircie, la langue, ainsi que la gencive à la naissance de la dentition." J'approchais la loupe de celle-ci, afin que l'homme puisse mieux observer ce que je lui montrais. "Et aussi un morceau de corps étranger, ça ressemble à un reste d'enveloppe de gélule n'ayant pas fondu." Je repoussais mes lunettes sur l'arête de mon nez. "Je suis sûre à cent pour cent qu'il s'agit de poison, l'un des effets secondaires de ce genre de produit est l'assèchement instantané de la voie buccale."Je me suis rassise sur mon perchoir, sans rien dire d'autre pendant un long moment. Histoire d'analyser un peu plus la situation. Pour tout dire, je n'avais plus grand chose à dire pour le moment sur le cas des deux corps, néanmoins, je réfléchissais.

"Certainement qu'ils en savaient assez pour vouloir se donner la mort avant que vous ne les attrapiez." Je lançais la petite boite dans les mains de l'inspecteur, avant de me saisir d'un scalpel, et d'ouvrir légèrement le corps. Le sang ne coulait pas, aussi, je dû me rendre à l'évidence, une analyse sanguine de toxicologie serait compliquée, la nature de l'empoisonnement n'en serait que plus improbable à comprendre. "La formule du poison est bien faite. Impressionnante même." Je pris la pince afin d'écarter les côtes, songeant un instant au fait que l'homme à mes côtés, n'était probablement pas préparé à ce que j'étais entrain de faire. Mais qu'importe, mon travail devait être fait. C'était tout. "J'espère, pour notre bien à tous, que le sang, comme chez tout les cadavres, s'est dirigé vers le fond du corps... sinon, je crains fortement que mes recherches soient compromises."
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15.04.19 14:05
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Jean-Baptiste Lemoine
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Bien, il n'aurait donc aucune réponse concernant la cheffe du service. Parfait, parfait. Il ferait avec. De toutes les façons, Nova-Lynn semblait être à la page, puisqu'elle avait entre ses mains, l'un des corps des assaillants de Richards, ce n’était pas plus mal. Au moins, JB n'était pas descendu pour rien ainsi et il pourrait donc continuer son travail, une fois qu'il aurait quelques informations. Il resta un instant silencieux, tout en observant la demoiselle, tandis qu'elle faisait remarquer qu'elle avait déjà vu ce genre de tatouage.

- Ah oui ? Tu te souviens un peu à quoi ressemblait cette personne? Type? Taille? Corpulence, couleur des cheveux, type d'habillements, voir même un prénom ou un nom?

Qui sait, cela pouvait être utile. De plus, avoir le nom d'un mec qui avait le même tatouage, pouvait permettre de lui mettre la main dessus et de trouver des informations plus pertinentes sur la nature de l'attaque qu'avait subie la procureur. Et d'en savoir un peu plus sur ce fameux groupe. Bien que le flic se disait qu’ils auraient sans doute des informations dans les fichiers de la police sur ce tatouage. Après tout, la quasi-totalité des gangs étaient fichés. Quoi qu'on dise, il était bien difficile de passer entre les mailles de la police, surtout à notre époque. A moins d'être tout nouveau sur le terrain, ce n'était pas impossible non plus, mais... le français voulait croire à une bonne étoile, légère, pour eux.

JB préférait très clairement le bruit d'une fusillade que celle d'un corps auquel on faisait subir une autopsie. Mais il s'approcha pourtant de la jeune femme, pour regarder ce qu'elle voulait lui montrer. Il reconnaissait, lui aussi, les dégâts que pouvait faire un poison violent, dans la bouche du cadavre. Rien de beau à voir, mais qui confirmait bien ce qu'il savait déjà, les mecs s'étaient bel et bien donné la mort, pour éviter de se retrouver en salle d’interrogatoire. A croire qu'ils étaient plutôt convaincus de leur boulot. Une façon presque inquiétante de démontrer que la tâche était bien plus importante que leur vie.

- Mmm... Fût bien la seule réponse qu'il avait à fournir à ses explications.

Nova-Lynn ne lui disait pas que des évidences dont il avait eu l'intuition, il restait donc attentif et à l'écoute. Même si son esprit de flic l'entraînait déjà plus loin, à monter des hypothèses, à vouloir comprendre ce qu'il s'était passé et ce qui avait bien poussé ces mecs à mettre ainsi la main sur une procureur. Il y avait un mobile, c'était certains. Mais lequel? Voilà bien où était tout le mystère et pourquoi Lemoine était payé pour le résoudre.

L'inspecteur attrapait, non sans mal, la boîte que lui lançait son interlocutrice, de sa main valide, pour l'ouvrir et observer ce qu'elle avait sorti de la bouche de leurs suspects. Les fameuses gélules, ce qui lui donnait vraiment l'impression de se retrouver dans un mauvais film d'espionnage. Alors qu'il donnait toute son attention à ce qu'il avait dans les mains, il ne percuta pas tout de suite que la jeune légiste, quant à elle, continuait son boulot, sans se demander si le mec à ses côtés pouvait être un peu sensible au gore ou non, il se retrouva donc avec une ouverture de thorax qu'il se serait sans doute bien éviter. Et le teint un poil plus blême qu'il prit, n'était pas dû à sa rencontre plutôt violente avec une tueuse à gage teigneuse qui l'avait clairement foutu au tapis sans effort.

Jean-Baptiste détourna un instant le regard, pour éviter de trop s'intéresser à l'intérieur peu ragoûtant d'un cadavre, sans compter l'odeur infâme qui s'en dégageait. On pouvait dire ce qu'on voulait, mais la Mort, avait une odeur bien à elle.

- Impressionnante? En quoi est-ce que ce poison est impressionnant? Plus il en saurait, mieux l'équipe pourrait cibler ses recherches. Hum, qu'est-ce que cela risque de compromettre? Il n'était pas médecin, certaines choses lui passaient réellement au-dessus. Les recherches toxicologiques, par exemple, n'était pas non plus son fort. Même s'il savait faire comment éviter à Zac de se faire choper, alors qu'il s'en mettait plein le nez, ce n'était pas pour autant qu'il avait plus de connaissance que cela.

Chacun son boulot, n'est-ce pas? C'était donc le moment pour Nova-Lynn, de montrer toutes ses connaissances devant ce vieux loup.

- J'ai besoin d'avoir quelque chose de consistant à me mettre sous la dent, Nova-Lynn, cette affaire... va y avoir beaucoup de pression de tous les côtés. Si le sang n'est pas au bon endroit, j'espère quand même que y aura moyen de trouver des réponses. Fit-il avec un petit sourire. Autant tenter de lui faire comprendre que... tout le monde risquait d'avoir toute la hiérarchie sur le dos.

C'était clairement pas rien, l'enlèvement d'un haut membre de la Justice.

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