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What do you see ? ( Eileen )
Zac Sanders

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Zac and Eileen

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Jour de piquet. Chez les policier cela veut dire permanence obligatoire. C’est une règle qui est inscrite dans tous les contrats de Yard. Chacun a le devoir de donner de sa personne pour le fonctionnement du service public. Aussi spéciale que soit la Strike Team ses membres ne font pas exception. Un jour par trois semaines ils doivent être là, le dimanche, et faire acte de présence dans les bureaux.
Le plus souvent, ce temps calme et solitaire profite aux retardataires de la paperasse. Il y en a beaucoup. Toute action doit entrer dans le cadre d’une procédure qui elle doit être consignée sur un formulaire officiel. Lequel sera signé par le chef d’équipe, tamponné, dupliqué pour les archives et envoyé à qui de droit.
Onze ans dans le métier et Sanders ne s’y fait toujours pas. Il est sans aucun doute possible le plus bordélique du quatuor. Il accumule des retards qui s’étalent régulièrement sur plus de deux mois. Le commandant Clayton l’a déjà pris dans son bureau, entre quatre yeux, pour faire le point. Que ça plaise ou non cela faisait partie du métier.

Un Dimanche soir, passé 21h00, même les plus zélés ont quitté les lieux. L’équipe de nuit va prendre la relève.
Zac est dans le bureau. Il entame la rédaction du troisième rapport. Vol à l’étalage. Ce n’est rien de gravissime. Ca ne devrait pas prendre beaucoup de temps. Il rédige des phrases toute faites. Il a dû en écrire des centaines ainsi depuis le temps.
Mais en faisant ça de façon totalement mécanique, son esprit a le champ libre. Il dérive.
Vois-tu Eli (oui, c'est comme ça qu'il t'appelle, devant moi, en tous cas) c’est la même sensation que lorsque tu pensais à Adena quand tu étais enfant, adolescente, jeune fille. Zac aussi a une jumelle. Une jumelle avec qui il est très lié. Même si ce n’est pas la chose la plus évidente à voir quand on n’est pas à l’intérieur. Toi, je sais que tu peux le comprendre, nous comprendre. Tu pourrais peut-être l’aider aussi.

Ca fait quatre jours environs qu’il consomme de nouveau de la drogue. Un toxicoman qui replonge ça fait mal.
Pour ça, Zac, tu te trouves des  excuses mon frère. Comme quoi cela écarte l’angoisse. Les effets biochimiques tu les sais. On te les as exposés au cours de la cure de 2017. Donc tu sais, en réalité, qu’il y a moins de bénéfices que de dégâts à inoculer les produits de ce genre. Mais tu t’avoues ta propre lâcheté devant l’échec. Je ne suis toujours pas rentrée au bercail.

Le sachet moitié vide est fourré dans la double reliure du blouson noir. Celui qu’on retrouve sur les quatre dos usés de la Strike. C’est un signe de reconnaissance. A l'image de ces gangs aprés lesquels ils courent. Il n’est pas pour eux mais pour les autres équipes.
A peine a-t-il avancé d’un pas, vers le distributeur de snacks, qu’il ressent une présence dans son dos. Il fait volte-face d'un coup. Quand il te voit Waterfond, il a un sourire automatique. Un sourire qui est exagéré pour dissimuler sa culpabilité. Une compétance spéciale acquise avec la force des années. On pourrait croire à un ange... ouais, presque.

« Oh, t’es là. Je ne t'avais pas vue. Hello El. Fait un moment qu’on ne s’est pas croisés. » Il enfonce le penny dans la fente de la machine. Il sélectionne les chips badgamme. Il fouille dans les poches de son jeans pour extraire deux autres pièces. « Tu veux un truc ? Les trucs au fromage sont pas dégueux. » Là, il renifle. Un tic auquel il est aveugle. C'est juste une façon de faire remonter la subsance magique un peu plus loin dans le circulit interne. L'effet se fait déjà ressentir dans les muscles. Les épaules se redressent. Il a un regard exalté. Il ouvre le paquet de chips avec une force disproportionnée. L'éventration, l'énergie du mouvement, font que des chips volent. Lui pense juste que ce sera pour le nettoyage. Il est nonchalant, inconscient, carrément dans son -petit- monde.

« Quoi de neuf ?! » Ah ce sourire ! Quelques années en arrières, il en a fait des ravages, dans ces couloirs gris. Avec un air de baroudeur, la déconne facile, le clin de de tombeur, Junior en a charmé. Jusqu'à ce qu'il retombe sur ma petite Meg. Il s'est calmé ensuite.
Sanders est beaucoup moins renfermé là, tout de suite, ce soir. Évidément, la drogue exacerbe tout. Maintenant, il peut être léger, souriant, « heureux ». C'est le seul moment où il parvient à l'être, depuis ma disparition. Là est tout le piège. Le serpent qui se mord la queue. Cette fois, c'est un anaconda et il est baléze.





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Si travailler un dimanche semblait être une corvée pour certains, ce n’était pas le cas d’Eileen. A vrai dire, on lui reprochait souvent trop de vivre pour son travail. D’être trop investie. De trop. Et il fallait avouer que si ce n’était pas pour son frère qui habitait avec elle, sans doute qu’elle ne rentrerait que pour le minimum vital. Ou pour bosser, depuis chez elle.

Quoiqu’il en soit, les journées d’astreinte supplémentaire ne la dérangeaient pas du tout, au contraire. Callan, lui n’était pas un grand fan, mais cela paraissait d’avantage normal à Eileen, puisqu’il avait des enfants. Enfants qui étaient en congés le week-end. Etre obligé de rester un dimanche était donc logiquement problématique puisqu’il aurait voulu être avec eux. Aussi lorsque dix-huit heures sonnèrent, il plia rapidement bagage.

Sa partenaire, elle, resta encore un peu. C’est à peine, d’ailleurs, si elle releva le nez lorsqu’il la salua. Non pas qu’elle n’en avait rien à fiche, bien au contraire, mais sa concentration avait été toute dévolue à sa lecture. Elle tenait quelque chose, elle essayait de savoir quoi. Elle lui lança donc un à demain machinal et distrait puis, après quelques minutes releva la tête de son dossier pour trouver en face d’elle un bureau vide. Elle fut surprise d’abord puis haussa finalement les épaules. Elle était habituée à ses petites erreurs et savait que Callan ne le prenait pas mal. Elle replongea dans le rapport.

Plus l’heure avançait et plus les bureaux se vidaient. Plus, aussi, la position sur sa chaise se faisait… intéressante. On pouvait parfois se demander comment elle en était arrivée là. Cette fois-ci, elle simplement avec une jambe sous elle, et l’autre contre sa poitrine, le torse dirigé à quarante-cinq degrés vers la droite. Elle était posée depuis un moment quand la lumière s’alluma au dernier étage : elle venait de trouver ce qui la turlupinait dans ces témoignages depuis le début, même si ça ne résolvait pas l’affaire. Elle eut pourtant un mouvement de victoire, celle d’avoir enfin trouver, comme on trouve l’endroit qui nous démange depuis des heures et qu’on peut enfin le gratter.

Le seul hic avec ce genre de démonstration de joie c’est que parfois les objets aux alentours pouvaient rapidement voler dans la salle. Et cela ne manqua pas. Le pack de choky qui s’était trouvé là, dangereusement posé derrière son coude depuis un moment déjà se retrouva projeter deux mètres plus loin. Horreur. Damnation. Il n’était pas fini et le liquide se déversait à présent sur le sol, après avoir taché sa chemise. Un véritable gâchis !

Attrapant un mouchoir, elle lui fit absorber le lait chocolaté comme elle put, puis fila aux toilettes essayé de nettoyer la tâche. Ou à défaut de la faire sécher. Lorsqu’elle en sortit enfin, ce fut sans réel succès, ni à l’un ni à l’autre. Elle soupira. Sortant Henry de sa poche, elle commença à le câliner pour se relaxer un peu, marchant distraitement vers le distributeur de l’étage. Elle avait bien l’intention de reprendre un pack pour remplacer celui qui avait fait naufrage juste avant. Car il n’y avait pas de journée au bureau où on ne la voyait pas avec un choky dans le coin et elle comptait bien à ce que cela reste ainsi. Et puis, c’était bon !

Arrivée dans le couloir, elle repéra une silhouette familière éclairée par la lueur du distributeur automatique. Elle s’approcha cependant sans un mot, ni un bruit, jusqu’à ce qu’il la repère derrière lui.

▬ Oui, j’étais dans ton dos. énonça-t-elle, confuse qu’il soit surpris. Salut Zac ; quelques temps oui.

Elle le regarda commander tranquillement, lorgnant par-dessus son épaule pour voir si son précieux était encore disponible. La haute stature du policier devant elle ne l’aida pas vraiment. C’est seulement lorsqu’il se décala pour chercher deux pièces dans la poche de son pantalon qu’elle repéra enfin son objectif. Il en restait un, hallelujah !

▬ Non, je vais prendre un choky. Elle fit une pause. Mais merci de ton conseil.

Elle l’observa un instant. Encore une fois, quelque chose ne collait pas, et son instinct était en alerte. Peut-être était-ce ce reniflement typique ? Ou peut-être était-ce simplement la fatigue et la faim qui commençait à se faire sentir. Elle haussa encore une fois les épaules. Tapotant sur l’écran de l’appareil, elle inséra une pièce avant de récupérer son saint graal. Une fois la paille enfilée, elle se retourna enfin pour observer son interlocuteur. Et ses chips renversées sur le sol.

Se baissant pour les ramasser, Eileen l’entendit lui demander ce qu’il y avait de neuf mais son esprit était encore à s’interroger sur ce qui la perturbait dans ce tableau. Elle l’observa un instant, notant ses pupilles dilatées, ses yeux rougis et ses mouvements presque saccadés. Elle pressa ses lèvres un instant. Non. Il devait simplement être fatigué…

▬ Euh… Rien d’important, et toi ? fit-elle, à demi-distraite, à demi inquisitrice.

Il était souriant. Presque trop. Mais c’était Zac, elle avait l’habitude qu’il sourisse ainsi. Il avait presque toujours cet air séducteur. C’était normal. Non ? Ce qu’elle ignorait, c’était qu’Izaline avait disparue.
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Ils se connaissaient à force de bosser dans la même fourmilière. Zac avait ainsi appris à s’adapter avec la jolie Eileen. Elle a des réactions qui ne sont différentes de celles des autres. Elle est différente.
Je me souviens des premières fois où il m’a parlé de toi la belle. Il était perplexe. Il hésitait entre la moquerie et la curiosité. Il faut bien le dire qu’il n’est pas le plus fin des hommes. La chance c’est qu’il arrive à remettre ses aprioris en question. Merci maman. Merci papa. Alors, petit à petit, ce qui le déstabilisait est devenu ce qu’il aime chez toi. Il ne le dira probablement jamais mais il admire cette intélligence hors-norme avec laquelle tu regardes le monde.

«  Faut dire que la fin de l’année a été chargée. T’as été sur les blocus d’Uni ? » Commente Sanders, car il sait que cette collègue n’est pas de ceux qui alimente les conversations de couloirs. Elle s’est plutôt aller à l’efficacité, l’effectivité, du discours. On ne dit pas un mot de trop. Un peu comme Rylee et ses réponses laconiques. Alors il est rôdé à l'exercice. « C’était chaud. » Qu'il ajoute en fronçant les sourcils. Tout le monde le sent que la ville est une cocotte-minute.

Junior regarde alors la miss le scruter, avec l’œil inquisiteur, de celle qui cherche la preuve de quelque-chose. Il sent le doute se fondre dans ses entrailles. Il cache le début de nervosité en souriant. Si elle comprend la vérité il le sait, il est cuit. Il n'y a pas à tergiverser. Autant avec d'autres, il y a moyen de monnaiyer un silence complice... autant avec celle-ci c'est une fin de non recevoir.
Car il y a une chose aussi admirable que terrifiante chez Waterford : elle ne sait pas mentir. Si elle découvre qu’il se drogue au Bureau, ce sera fini. Clayton et Olmes seront tout de suite avertis. Sans parler de Megara… et là… Zac sera remercié, voir mit au trou. Le dernier endroit sur Terre où il a envie de se retrouver au bout de douze ans de métier. Les flics ne finissent jamais bien au bagne.

« Ah ouais ! C’est vrai ! J’avais oublié ! La buveuse de Chocky officielle ! Je vois qu’il y a eu une attaque ! » Dit-il en désignant le haut tâché d’une auréole brune.
Les yeux bruns s'attardent deux secondes de trop sur le décoleté de cette jeune femme. Elle n'a pas tellement de poitrine. Ce n'est même pas la question. Sanders est simplement un mâle hétérosexuel avec tous les défauts basiques que l'on retrouve chez pas mal de sa génération.
D'ailleurs, la remarque n’a pas d’intérêt particulier. Mais elle comble le silence. Junior veut éviter de se retrouver sans bruit de fond devant ces yeux clairs et limpides. A croire que chaque femme qui environne son existence sont associées à un danger. « Matt aussi adore ça. » Le sujet de son môme est bienvenu à chaque fois. Il redore son blason couvert de pas mal de merdouille. Il fixe sa camarade et se demande. Megara l'a-t-elle invitée pour l'anniversaire du petit ? Ou bien doit-il le faire ? Pour ne pas passer pour un crétin il s'abstient. Il sera bien temps de poser la question à l'intéréssée.
Ce qui te fait penser que tu n'a pas encore de cadeau. Ça aussi il va bien falloir y penser. Chaque année c'est la galère. Pour ta défense on n'a pas été élevés dans la vénération de cette fête. Papa et maman sont plutôt du genre à célébrer une mission réussie.

« Mouais. Moi… » » La voix se suspend. Il pèse intérieurement les pours et les contres. Parler ou ne pas parler ? Très peu de personnes sont au courant que je suis portée disparue. Il y a une puissante rétention d’informations de la part de la Strike. Ils ont réussi à négocier avec le Grand Manitou pour que l'affaire ne soit pas encore sur le tableau général. A ne pas prendre personnellement Mistinguette surtout. Je ne suis pas n’importe quel cas. C’est la famille. Les histoires de famille chez eux ça se règle en petit comité. «  C’est compliqué. Y a un dossier qui nous donne du fil à retordre. » Quel bel euphémisme nous sort Junior. « Mais ça va se gérer, comme d'hab !» » Et un autre sourire de publicité.
Chéri t'as déjà songé à faire des castings pour les pubs à la con. Parce que là honnêtement tu gagnes en pratique.





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Quand bien même Eileen n’était pas très douée pour les conversations de pauses-cafés, il y avait des gens qui prenaient la peine d’essayer de parler d’autres choses que de la météo ; ce qui lui facilitait quand même un peu la tâche. Surtout quand elle connaissait les dites-personnes depuis bientôt maintenant dix ans. Et qui la connaissait aussi depuis au moins autant de temps. Assez pour savoir que le beau temps ne lui tirait qu'un bref: Mmh. Voire un "oui." si iel était d'humeur causante. Ce qui semblait être à peu près le cas ce jour-là. Aussi, quand Zac embraya sur un sujet bien plus policier, il lui tira plus qu'une monosyllabe.

▬ Non, je suis sur une autre enquête. Un peu compliquée. Une pause. Mais il paraît oui. Un temps. Vous y êtes allez, du coup, avec la Strike? Pas de blessures?

Iel faisait de son mieux pour tenir la conversation mais la dernière question, elle, partait réellement d'un intérêt sincère pour la condition physique de personnes qu'iel s'autorisait à appeler ses ami.e.s. Pourtant, si Waterford commençait d'abord à le scruter pour vérifier qu'il n'ait pas de bobos cachés, iel finit par remarquer d'autres éléments. Qui lui mette d'autant plus la puce à l'oreille qu'iel connaissait le passé sulfureux de l'homme qui lui fait face. Ses yeux rouges et dilatés. Ses reniflements. Ses rires nerveux... Quoique, pour cette partie, c'est parfois simplement qu'il s'agissait de Zac. Et Zac était un pitre. Tout le monde le savait. Même Eileen. N'empêche que. Le reste l'inquiète un peu.

Est-ce que Zac la distrait sciemment de son conseil ? En tous cas, iel n’a pas prévu de le suivre. Son esprit était déterminé à prendre un Choky. Parce qu’y a que ça de vrai ! C’était presque comme une drogue pour elle. Excepté que le Choky, lui au moins, n’allait pas lui bousiller le cerveau. Ou le corps.

Plantant la paille dans le précieux pack, Eileen se retourna pour l’observer encore un peu. Quelque chose ne colle pas, mais iel n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Avant qu’il ne lea redirige encore une fois ailleurs. L’attaque contre les Choky ? Iel pourrait plaider non coupable, mais ce serait un mensonge. Et la poubelle de son bureau saurait la mettre en faute assez rapidement.

▬ La journée a été longue, c’est pas de ma faute ! fit-iel, avant de comprendre qu’il ne s’agissait pas d’une attaque humaine sur les Choky mais des Choky sur l’humain. Et plus précisément l’immense tâche qui auréolait sa chemise. Ah. Ça… Oui. Iel eut un mouvement légèrement gêné. Comme un réflexe pour cacher la tâche. Et ses faiblesses. Je saurai quoi amener la prochaine fois alors ! Plus qu’un collier de chat…

Un petit rire s’échappa de sa gorge. Iel s’était trouvée ridicule à l’anniversaire du petit, mais iel préférait en rire. Puisque cela avait bien fait marrer tout le monde. Un clown involontaire. Comme quoi, on ne pouvait pas lui reprocher de ne pas avoir d’humour. Pas toujours en tous cas.

Lorsqu’iel lui retourna la question des nouvelles, cependant, l’atmosphère changea un peu. Au point que même Eileen le remarqua rapidement et sans efforts. Iel tortilla un peu la bouche en voyant que c’était compliqué. Iel aimait bien les cas compliqués, ils la stimulaient, mais elle sentait bien que ce n’était pas de ce genre de cas dont on parlait facilement. Iel haussa les épaules.

▬ Si vous avez besoin d’aide, hésitez pas ! lança-t-iel, assez insensible à sa parodie de pub Colgate.

Il fallait dire qu’Eileen était parfois aussi douée avec les indices sociaux qu’une moissonneuse-batteuse lancé à toute berzingue sur l’autoroute. Pas très efficace. Pour autant, les points de compétences qui n’avaient pas été attribués en sociabilisation s’étaient retrouvés en observation. Aussi, baissée pour ramasser les chips qu’il venait de faire tomber, iel ne put s’empêcher de remarquer la poudre blanche qui teintait le bord de la poche de jeans en face d’elle. Et il y eut comme un déclic.

▬ Zac. Tu as repris la drogue ?

Iel le fixait avec un regard perçant, maintenant redressée. Iel ignorait si c’était un pavé lancé dans la marre ou non, mais l’inspectrice n’avait pas pu s’empêcher de la poser.



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Zac Sanders

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« Ah ouais ? T’es sur laquelle ? Avec Callan ? Comment il va ? » Questionne Junior qui embraye sur une suite d’associations d’idées.
Une logique primaire est toujours en action. Peut-être peut-on associer cela aux fonctions de survies ? Comprendre ce qui se passe pour mieux y réagir. De plus, en dehors de cela, il apprécie plutôt le coéquipier d’Eileen. Un homme qui lui évoque calme et efficacité. En fait, c’est un peu similaire à l’effet JB.

« On nous appelle quand ça part en free-style. » Le commentaire est un rien désabusé.

Les ordres sont clairs pour les civils. Il ne faut user de la violence que dans un ultime recours. Autant dire que ce n’est pas le mode d’emploi de leur équipe d’intervention. Sanders, non sans tort pour une fois, voit l’exercice comme de la garderie. Il ne s’est pas fait embaucher pour ce genre de mission. Il n’a pas choisi. Mais il sait, disons qu’il a assimilé la “dure loi du travail”. Cette obéissance tacite lui permet d’avoir une paye. Une paye dont il ne peut se passer.

« Haha ! Tu sais qu’il l’a mis sur une de ses peluches du coup! Il essaye de convaincre sa mère d’en prendre un. » Zac a un petit sourire différent quand il parle de Matthew.
De même, une lumière qui n’a rien à voir avec le soleil, arrive dans le fond de ses yeux ternes. Il se souvient de la fête d’anniversaire. Ce n’est pas si loin que cela en réalité. Mais les journées sont tellement intenses. Il revoit Rylee rire aux blagues de Marlon. Il entend les cris de joie de son fils en jouant avec Blondie. Le sourire tranquille et rassurant de Jean-Baptiste pour Megara. Bien entendu que l’agent Sanders a vu tout cela. « C’était un chouette moment. » Chuchote-il comme si cela est déjà trop loin de lui.

L’honnêteté de Waterford prend son collègue de court. Il devrait s’y attendre venant d’elle. Mais il est tard. Le cerveau est sur un régime minimum. Il ne sait pas quoi lui répondre. Une réponse qui ne nécessite pas de prononcer le prénom de sa soeur.
“Izaline” est devenu un son de cloche accusateur à son oreille.

« Merci Eileen. T'inquiète, JB le sait. Je suis sûre qu’il demandera des renforts s’il sent qu’on est hors course. » Voilà qui est politiquement correct songe-t-il un peu apaisé.
Mais tout de suite la voix accusatrice de Byrd vient le tanner. Pourquoi ne parle-t-il pas de cette disparition aux proches ? Elle est une proche. Bien plus proche qu’Olivia, ou MacGee, ou Callan. Mais Eileen n’a pas noté l’absence d’Iza devant lui. Alors pourquoi aller l'inquiéter. Ce n’est guère aisé d’être un type bien quand on vient de se droguer.

Sanders regarde soudainement sa collègue et amie. Conscient qu’un simple frémissement, une respiration plus forte, une goutte de sueur le trahirait:

« Non. » Lui répond-t-il trop vite pour être honnête.

Un peu brusque il vérifie qu’ils sont toujours seuls. Il se retient de regarder vers les caméras de surveillance. N’est-ce pas un réflexe de voyou ? Il tente de se souvenir s’il a laissé un indice sur lui en sortant des WC Il est assez prudent. Mais, il n’est pas en présence d’un quelconque agent de la boîte. Zac sait qu’elle a compris. Il la connaît. Ce n’est pas une piste qu’elle abandonnera sans avoir l’assurance de détenir la vérité.
Étant donné son éthique elle va en parler à Lemoine qui lui a fait promettre d’arrêter... Sans parler des chefs. Elle va donner sa version.

« Eileen. C’était juste une fois. Je ne le fais plus. Tu peux me faire confiance. » Plaider sa cause. C’est tout ce qu’il trouve à faire. Il a fait un pas dans sa direction, tendant presque une main pour lui saisir le bras. Il freine son geste et retient son souffle. « J’ai besoin de ce job. J’ai vraiment besoin de ce job. Tu comprends ? » Est-ce de l'apitoiement.... Sanders ne cherche pas cela avec les personnes qu'il estime, les amis, comme elle. Il demande plutôt une faveur. Un coup de pouce.





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Les questions fusèrent plus vite qu’Eileen n’était sans doute capable de les assimiler sereinement. Certes, iel les enregistrait rapidement mais trouver le temps d’y répondre dans le bombardement qu’iel subissait semblait impossible tellement le rythme semblait effréné. Peut être était-ce seulement une impression du au débit de syllabes qui semblaient collées les unes aux autres.

▬ Ouais. Jack. Oui. Bien; je crois. Répondit-iel mécaniquement. Une question après l’autre.

Ce n’était pas qu’iel ne voulait pas entrer dans les détails, c’etait juste que c’était plus simple pour iel ainsi. S’il voulait plus de précisions, il lui suffisait de demander. Après tout, ce n’était pas comme s’il s’était gêné jusque-là.

A la remarque de son collègue, iel ne put s’empêcher de hausser des épaules. Après tout, ce n’était pas pour rien qu’on les appelait la Strike Team. Ils étaient là pour frapper. Et frapper fort. Surtout quand tout partait à la dérive. Pour autant, iel tenta de lui adresser un sourire de sympathie. La question était: y arrivait-iel?

Rien n’était moins sûr. Et comme pour lui rappeler qu’elle pouvait parfois clairement manquer de jugement, la conversation bifurqua sur le collier pour chat qu’iel avait offert à Matthew pour son anniversaire. Sur un malentendu bien évidemment. Il fallait dire qu’on l’avait invitée à une fête pour un petit chat. Ce n’était quand même pas sa faute si les gens n’étaient pas clairs quand ils lui parlaient. Non mais!

▬ Un chat ou un collier anti-puces pour elle? demanda-t-iel, interloquée.

Avec la présence d’esprit de demander clarification cette fois. Non pas que l’idée de voir Megara débarquer avec un collier pour chat ne lui fut plus incongrue que cela, à voir les modes que certains pouvaient arborer, mais l’option du chaton lui semblait plus probable. A moins que. Ce garçon était un coquin après tout.

Lorsqu’Eileen proposa son aide pour le cas qui semblait travailler l’homme en face d’iel, il se contenta de la remercier, précisant que JB était déjà de la partie et qu’ils feraient appel à iel s’ils avaient besoin. Parfait alors. Iel ne chercha pas plus loin. C’était ça aussi, le premier degré. Et si iel n’avait pas remarqué la disparition d’Izaline c’était en grande partie parce que la jumelle avait tendance à l’escapade semi-mensuelle, voire mensuel tout court. Pourquoi paniquer alors? Tant que Zac ne venait pas lui faire par d’une inquiétude, iel n’avait pas de raison de le faire.

Contrairement à la panique qui l’envahit lorsqu’elle finit par percuté. Toutes les pièces du puzzles qui l’avaient dérangée pendant leur conversation s’enclenchèrent les unes dans les autres.

Il venait de se droguer. Il était retombé. Iel en était sûre.

Et quand enfin la question passa ses lèvres, celle en face fut beaucoup trop repose pour être honnête. Un non, qui blessait d’avantage une confiance qui venait d’en prendre un sacré coup. Et il renchérit. C’était juste une fois. Juste une fois? Iel n’en cru pas un mot. Quant à la confiance, il commençait la réduire en tout petits morceaux.
Il fit un pas vers Eileen; qui recula d’autant. Se prenant le distributeur sur l’arrière de crâne. Passant sa main pour étouffer le picotement, iel fixait toujours Zac du regard, incrédule. Iel refusait d’y croire. Certes, iel avait posé la question parce que les éléments avaient convergés vers cette déduction mais iel refusait d’y croire. Comment avait-il pu? Encore une fois! Il mettait toute son équipe en danger. Et iel tenait beaucoup trop à toute la Strike pour accepter qu’un idiot mette en périls toutes leur vie. Égoïstement.

▬ Je... Je.... Sa voix était distordue entre la colère et l’incompréhension. Peut être aussi la peur. Pourquoi? Bordel, pourquoi?! Eileen n’était pas du genre à jurer. C’était d’ailleurs souvent une bonne mesure pour juger de son état d’énervement. Oui. Oui, tu as besoin de ce job, alors pourquoi tu joues au con?!!

Malgré la rage qui commençait à naitre en elle, autant à cause de la bêtise de son interlocuteur que de la culpabilité de ne pas pouvoir avoir pu l’aider, iel gardait le ton bas; consciente qu’iel ne pouvait pas simplement se mettre à hurler dans un commissariat sans alerter tout le monde. Iel ne savait pas encore se qu’iel allait faire. Après tout, tout lui dictait d’aller le dénoncer à l’IGS, règlement comme sécurité de ses équipiers, mais quelque chose lea retenait clouer sur place.
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Le bon sens de Waterford a un effet rafraîchissant. Il casse les codes de la langue implicite. Il créer des dialogues incongrus. Sanders ne retrouve cela que quand il est fasse à un autre consommateur et que la drogue abat les barrières. Blondie a-t-elle les effets de la poudre blanche ?
Que ce soit ça, ou simplement la nervosité les réactions du flic sont exagérées. Quelque-chose sonne faux.

« Un chat. A choisir c’est Matt qui serait à pucer. » La mode des colliers ras-du-cou est passée dans les années 90. Megara en avait été une instigatrice. Il a vu des photos du collège. « Je plaisante. » Précise-t-il pour lui éviter un chambardement analytique intérieur. « Mais il est dur à suivre quand même. » Boute en train dont l’énergie est difficile à canaliser.
L'hyperactivité chez les enfants de moins de dix ans, est de mieux en mieux diagnostiquée. Pour le jeune Sanders il est question d’autre chose. Il a un fort potentiel qui demeure, latent, inexploité, faute de professionnels capables de le guider dans son entourage. Une problématique qui oppose ses parents régulièrement.

Junior tend une main secourable quand il voit son amie se blesser.
Elle a la réaction qu’il redoute. Elle est dans un état de choc et de colère, qu’il ne peut pas critiquer. Eileen, comme Rylee, ou Marlon, savent concrètement ce que cela signifie. Une rechute ne peut pas être prise avec légèreté. D’autant plus qu’ils ont un métier avec beaucoup de responsabilités. Zac a fait en sorte d’éviter les situations où sa défaillance serait critique. Mais lorsque l’on est dans la Strike Team ça ne peut être qu’une situation temporaire.

« Je sais pas. » Zac répond et baisse les épaules. Comme son gamin quand il vient d’être pris sur le fait de sa bêtise. Il cherche le regard de sa collègue et y plante ses yeux. Il a peur. Il a très peur qu’elle devienne son bourreau. Il a peu de chance d’agiter une fibre empathique chez elle. Il voudrait susciter son apitoiement et sa sympathie. Mais, en même temps, une fierté mal placée le retient de tenter toute manipulation. Il n’y a qu’un tricheur pour tricher. Au fond, il ne veut pas être associé à ceux qu’il poursuit chaque jour.
« Y a trop de boulot. Je suis sur un dossier compliqué. Les délais sont serrés. Fallait que je tienne la cadence. Alors, je me suis donné un coup de pouce. » L’histoire de nombreux travailleurs mis au pied du mur de la rentabilité. L'efficacité à n’importe quel prix. La société contemporaine est conçue ainsi. Pourtant ça ne peut pas être un alibi pour un représentant des Lois.

C’est aussi ce qu’il avait sortie à Megara la première fois qu’il a acheté de la cam. Mon frère a toujours les meilleures intentions du monde. Ca n’a jamais été le problème avec lui. Il n’est pas méchant. Il est voyou uniquement parce qu’il peut obtenir les choses plus vite comme ça. Mais est-ce que c’est une raison pour faire ce qu’il fait ? Je sais qu’il ne voit pas d’autre alternative. C’est sans doute ça qui est le plus dangereux.

« J’prend rien de fort. J’ai le contrôle de la situation. C’est vraiment juste un boost. Tu peux me croire. » Dédramatiser les faits reste une bonne chose. Il ne faut pas non plus voir plus que ce qu’il y a selon lui. Un Agent qui se donne des moyens de réussite en plus. « C’est rien de grave. Tout le monde fait ça. » Les études démontrent une évolution des addictions dans la société. Les gens sont tous dépendants de quelque-chose. Il y en a qui ne peuvent pas décrocher de leur téléphone. D’autres mangent plus qu’ils n’en ont le besoin. Pour certains ce sera le chocolat et d’autre la caféine. En réalité, même les enfants sont des petits drogués en puissance. « Ça a pas besoin de sortir d’ici Eli. Ca peut rester entre nous. S’il-te-plait ? » Implorer un esprit cartésien n’est pas la tactique recommandée. Junior n’a pas envie que cela tourne à la menace que ce soit pour l’un… ou pour l’autre.






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Zac Sanders
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