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[CLOS] You know what I search. Don't you ? (La Donna)
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La Donna & La Castelli

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Des sons légers viennent du couloir. Ils troublent à peine la quiétude monacale du lieu. Ils annoncent l’arrivée d’une perturbation des plus charmante. Charmeuse aussi. « Eliott prévoit une Vente la semaine prochaine. » La voix d’Eva Castelli parvient à l’entrée du bureau de la Dona. Pièce dans laquelle elle se rend lentement. Elle apparaît à la lumière orangée d’un début de crépuscule. Ses cheveux blonds, encore humides, sont foncés par l’eau d’une douche. Celle qu’elle vient de quitter. Ils sont retenus en chignon “artistiques” par une pique. Un “laisser aller” qui témoigne surtout d’une liberté de l’être. l’Italienne porte une tenue différente, qu’à son arrivée, une heure plus tôt. Le pantalon tailleur n’est plus. Elle est parée pour une soirée de gala. Métamorphosée en Geisha occidentale. Mais sans le phare. Une robe -noire- enrobe son corps tonifié par une grosse séance de natation. Sous la peau apparaissent des formes athlétiques. Eva est plus sportive que ne le suggèrent ses manières alanguies. Ainsi prend-t-elle au piège ses adversaires les plus retors. Elle apprécie particulièrement, l’instant, celui où il comprennent qu’une femme n’est pas plus domptable qu’une chatte. Sauvage ou non. Les archives du Yard contiennent quelques unes de ses actions humanistes. Simplement des rats pris au piège de leurs jeux pervers. « Jeudi. » A présent la voix est proche. Le sourire amusé l’est aussi. Un morceau de bois est le seul barrage entre les deux femmes présentes.
Eva effleure de la pulpe de ses doigts, les contour d’un objet de décoration, qui est posé sur la table de travail. Le geste est une caresse. Pareille à celle que Magdalena donna aux pieds de Jésus Christ. Ou comme elle le ferait sur les reins de Noa s’ils étaient à sa portée. Les oeuvres d’art ont au moins autant d’importance pour cette mécréante. Ils sont riches d’histoires qu’elle aime découvrir. Ici, ils sont peu à orner cet espace. L’oeil de la négociatrice l’a donc tout suite remarqué. Il l’intrigue. Il lui donne des idées aussi. « Le vieux Polonais sera sûrement là. » Poursuit-elle alors qu’elle arrive à l’angle de la table. Toujours sans hâte. Elle vise le trésor qui est posé sur le siège. Elle se joue de ses envies comme chaque fois qu’elle est en présence de cette mafieuse. Ces informations fragmentées, aux airs anodins, trahissent la vélocité d’esprit. Le “vieux” Polonais qu’Eva peut aussi qualifier de “gros” est l’un des faussaires les plus doués du pays. Grâce à cela il possède un réseau qui dépasse -et de loin- les frontières Européennes. Il n’est jamais inutile de lui témoigner sa sympathie.
Une vibration, venant de l’un des fauteuil en cuir, attire l'ouïe de Castelli. Elle tend l’oreille pendant une seconde. Il s’agit bien de son cellulaire. Elle n’en prend pas l’appel le laissant s’achever sans un remord. En bonne femme d’affaire elle manie le temps avec subtilité et délicatesse. Rapidité parfois et latence calculée d’autres fois. C’est au cas par cas. Selon ce qu’elle cherche à obtenir. Aussi se détourne-t-elle de sa proie au dernier moment. Elle garde sur sa pupille cyan le dessin de la gorge de la Medicis.
« Au fait. Es-tu satisfaites de la décoratrice que je t’ai envoyée ? » Questionne-t-elle plutôt alors qu’elle s’installe sur le sofa. Elle s’y pose en conquérante tranquille. La posture permet une vue, sur deux jambes nues, aux mollets fermes. Son regard fait le tour de la pièce. Il sonde coins et recoins. Elle est le contremaître qui constate si le travail a été fait correctement. « Elle travaille vite. » Castelli ne se trompe pour ainsi dire jamais sur ses recrus. Il lui est arrivé de prendre des risques. Ils sont eux aussi tout à fait calculé. Il n’y a de hasard que pour ce qui touche aux plaisirs. Et encore, l'italienne qui sait ce qu’elle veut le guide toujours un peu dans la bonne direction.
Pour l’heure ce qu’elle souhaite est très simple. Diablement simple. C’est ce qui rend la chose parfois plus complexe à atteindre: détourner une femme de devoir de son ouvrage. Voilà un exercice d’équilibre pour lequel elle apprécie de varier les méthodes. Le défi est l’un des plus grand stimulateur de cette conquérante. Noa représente l’un -pour ne pas dire le- plus exquis d’entre eux. Eva lui laisse un répit, léger. Elle profite de sa place pour la contempler. Il n’y a rien de plus fascinant qu’une femme que l’on désir. Puis, elle reprend, en l’observant telle une proie, un met délicat. « Alors ? Qu’as-tu décidé pour ce soir ? » Gala en l’honneur de la communauté Italienne en première option. La seconde est toute à sa discrétion. Castelli n’est pas dame à réprouver l’improvisation…

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23.04.19 23:16
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Gabrielle Caplan

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Il n'était pas très difficile de trouver la Dona, quand elle était dans son domaine, qui se trouvait dans un des buildings de la cité anglaise, sur les derniers étages. Les bureaux, les appartements de la femme d'affaire et de ses plus proches collaborateurs s'y trouvaient. De quoi avoir toujours tout sous la main. Elle, passait le plus clair de son temps, dans son propre bureau. Si tout était fait pour rappeler un peu sa Sicile natale, elle appréciait surtout les grandes baies vitrées qui plongeaient sur la ville, de quoi se rappeler du pourquoi de son travail tant acharné.

Eva faisait partie de ces personnes qui avaient un droit de passage entre ces murs, connue de la plupart des membres de la sécurité de l'endroit et plus particulièrement de la Dona, elle pouvait se balader sans trop craindre de se faire mettre dehors par le service de sécurité. Elle pouvait faire comme chez elle. Comme à cet instant. Alors que notre protagoniste était plongée dans la lecture d'un rapport, elle pouvait profiter de la salle de bain de son hôte, comme bon lui semblait. Et si Noa était concentrée, cela ne l'empêchait pas d'entendre d'une oreille, l'arrivée de son amante. Comme souvent, elle allait sans aucun doute tenter de la tirer hors de ses murs, pour l'amener à une soirée dont elle avait le secret. Sa voix ne lui fit pas directement lever la tête, au contraire, elle tournait religieusement une page.

- Mmm, mmm. Fût bien tout ce qu'eut en retour l'Italienne. Pour le moment en tous les cas.

Surtout que ce n'était pas franchement le genre de De Santis, d'aller dépenser son argent dans des ventes d'objets d'art, ou autre. Oui certes, parfois pour faire bonne figure, mais pour le reste... elle participait plus souvent à des bonnes œuvres, des actions d'organisations qui allaient dans le sens de ses idées. Car oui, l'on pouvait être criminelle et avoir une morale, quoi qu'en pense ses détracteurs.

Elle sentait bien que son amante s'approchait d'un pas tranquille de son bureau. Qu'elle fasse seulement, Castelli savait combine il était difficile de détourner cette femme de son travail. Même avec la meilleure des raisons. Il fallait juste lui laisser le temps de terminer sa lecture, ensuite, elle lui prêterait l'attention qu'elle méritait.

- Ce qui veut dire que je dois y aller? La question n'était pas anodine, en posait-elle seulement, des questions anodines? Pas vraiment. Elle savait de qui parlait son interlocutrice, mais elle avait aussi ses propres réseaux, enfin, ce n'était pas non plus une mauvaise idée de maintenir de bonnes relations. Ou tu as juste besoin de compagnie? Ce n'était pas franchement sa tasse de thé et elle n'avait guère le temps d'en perdre, mais parfois, et seulement parfois, elle pouvait faire un effort pour Eva.

Son crayon volait sur le papier, en corrigeant quelques coquilles, avant qu'avec des gestes précis, elle ne ferme le dossier et ne le range là où était sa place. Loin des regards curieux, elle n'avait pas terminé, mais ce n'était pas maintenant qu'elle pourrait le faire, à moins de mettre à la porte son invitée, mais ce n'était pas non plus une façon de traiter ses proches. Un regard au réveil posé sur un des coins du bureau, lui faisait comprendre qu'il était déjà suffisamment tard et qu'une pause ne ferait de mal à personne. Ce qui lui fit finalement poser les yeux sur son vis-à-vis, dont elle put apprécier la vue. Toujours bien apprêtée, dégageant un charme qui lui plaisait vraiment, un fin sourire passa sur ses lèvres, alors que Noa s'enfonçait tranquillement dans son siège.

- Tessier? Oui, elle est efficace. Et semble comprendre mon goût pour le minimalisme. Avec une petite pointe de taquinerie dans la voix. Si ces femmes pouvaient parfaitement s'entendre au lit, les goûts n'étaient vraiment pas les mêmes en ce qui concernait la décoration et pas seulement. C'est un fait, elle à bientôt fini. Tu as prévu de lui faire d'autres contrats?

Les protégées d'Eva pouvaient avoir cette chance, comme les siennes en fait, une fois qu'elles étaient dans les bonnes grâces, beaucoup de portes pouvaient s'ouvrir, avec une facilité parfois déconcertante. Elle s'étira légèrement, avant de se passer une main dans les cheveux, pour les remettre en arrière.

- Je n'ai rien décidé. Y avait-elle seulement songé, entre le moment où Castelli avait débarqué chez elle et maintenant? Bonne question. Rappelle-moi ce que l'on risque d'y voir et d'y croiser?

Les soirées mondaines.... oui il fallait travailler son image. Elle aimait le confort et la solitude de son bureau, c'était un fait.

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La Donna & La Castelli

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Castelli se fit surprendre, dans sa contemplation d’une nuque fière. Une fois que les mots ont pris place et sens un sourire se dessine sur ses traits. Elle incline la tête sur le côté. La Dona dissocie si vite labeur et plaisir. Alors qu’elle Eva les entremêle le plus souvent possible. Si bien que la frontière est floue. « Ce serait un argument valable ? » Taquine-t-elle la maîtresse de ces lieux, dont elle connaît le -grand- sens pratique. Si grand qu'il est parfois privateur. «  Je lui ai promis de passer. » Reprend-t-elle, la voix hantée, par l’envie fugitive de caresser la nuque qui ploie sous les responsabilités tactiques. Elle ajoute espiégle. « Ta compagnie est à chaque fois un cadeau. » L’Italienne reconnaît sans pudeur superflue. Elle ne fait pas un secret de ses désirs. Elle est même très explicite la majorité du temps. N’en déplaise à certains. Aux Français bougeons par exemple.
Enfin, sauf quand la relation, joue avec l’implicite et le mystère.
D’une délicate chorégraphie Eva se retrouve à l’opposée de la pièce. Loin de son amante, dont elle regarde les attitudes avec intérêt. Habituée comme elle l’est à occulter les oeuvres d’art, elle prend un plaisir coupable, à étudier chaque détail chez la femme Impératrice. Ils l'aident à entendre ce que Noa ne dit pas. « Oui. Moi qui lui avait dit d’oser la fantaisie. » Note-t-elle avec dans le regard une dérision complice. A croire que la Française a préféré botter en touche. Un zeste de folie n’aurait pourtant pas fait de dommage à ce bureau un rien austère. Enfin, c’est tout de même mieux qu’avant son passage. Elle sait que ses goûts ne sont pas les siens. Cela lui plait. L’Italienne est aussi patiente, que les félins, dont se prévalent les De Santis. Elle est seulement un peu moins… Non. En fait, ils sont tous griffes dehors. Quand il le faut. Ou quand elles en ont envie. « Je pensais au Rosewood. Eliott et sa passion pour le classicisme. Il s’est montré très réservé avec l’idée. » Se moque-t-elle gentiment du vieux Nordique. L’affection qu’elle porte à cet homme se manifeste régulièrement. Elle trouve très bien qu’il se soit installé en Angleterre. Londres a clairement besoin d’élément pacificateur comme Eirik. Ou d'autre comme cette Sicilienne au sang froid. La capitale aurait déjà été le théâtre de bains de sang sans ces personnalités de l'ombre.
Le geste de Noa attire de nouveau toute l’attention sur elle. « Mmm. » Eva, tout en l’observant recherche les réponses. Elle sait toujours tout ce qu'il y a à savoir. Elle a eu accès à la liste des invités. Mais cela remonte à quelques jours déjà. L'Italien fait chanter sa langue.  « Francesco Cavalli. Paolo Sorrentino, est-ce que tu as vue son dernier film ? » S'enthousiasme-t-elle en repensant à l’état dans lequel l’a laissée le dernier opus du réalisateur. Certes, Noa lui répliquera peut-être que le temps manque pour les sorties culturelles…. Ce à quoi Eva déclame souvent que c’est un devoir national de soutenir la créativité de leurs contemporains. Elle sourit par avance et énumère encore : « La fille de Virna Lisi … Vito Lampeduza, il est sur un nouveau projet. » La fine fleur de la créativité Italienne des trentes dernières années. Également les plus proches soutiens de la mafia actuelle. A la fois créateurs et instigateurs de commerces illicites. Ni plus, ni moins, qu’une rassemblement de tout ce que la péninsule compte, d’éclatant et de sombre. « Ils vont certainement parler du Italixit. » Deux ans que le Président tremble devant son assemblée. Pourtant le référendum de 21 a parlé. Il semble belle et bien que les Italiens sont tentés d’imiter les Anglais. La Sicile est un cas à part. Cependant les effets se feront sentir d’un côté et de l’autre de la Méditerranée. Eva taquine régulièrement les Britanniques d’avoir réclamé la scission avec l’Europe. Elle est assez réservée sur le choix de ses compatriotes. Si ça ne tenait qu’à elle la question ne serait pas sur la place publique. Bella Piazza di Santa Maria in Trastevere saccagée par les opposants depuis le début de l’hiver. « Ezio sera là. » Ajoute-t-elle tranquillement d’une voix douce heureuse. Une malice féminine trahit l’amusement de la belle. Elle se mord la lèvre inférieure pour ne pas rire. Il n’est pas si rare qu’un de membre de cette famille complote avec l’une de leur alliée les plus sûre. Ceci toujours -et exclusivement- dans l’intérêt de l’Aînée des De Santis.
« Ou bien que toi et moi. » Suggère Eva, sachant le bonheur de la Dona à se calfeutrer entre quatre murs. Isolée du reste du monde. Étant donné, le rythme des dernières semaines, une soirée de relâche n’a rien de fantaisiste. Ce qui convient tout autant à Castelli. « Décide. » Souffe-t-elle -charmeuse et autoritaire- dans le dialecte natal de la mafieuse.

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10.05.19 18:13
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Gabrielle Caplan

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En effet, ces deux dames ne voyaient clairement pas la vie de la même façon. Pourtant, elles s'accordaient. Se trouvaient des moments, pouvaient discuter, passer des moments ensemble. Comme quoi... malgré tout ce que l'on pouvait croire sur Noa, il lui arrivait d'oublier un peu ses affaires. Rarement, mais cela existait. Elle souriait en coin, amusée de la réponse de son interlocutrice. Cette dernière savait lui répondre et la caresser dans le sens du poil. Elle posait ses mains entrecroisées sur son ventre, tout en la fixant un instant.

- Tu sais bien que la flatterie ne marche guère avec moi. La taquinait-elle. Bien entendu qu'Eva le savait, tout elle savait parfaitement que son amante pensait ce qu'elle disait la concernant. Cela n'empêchait pas de venir la titiller un peu, non?

Cela pouvait paraître surprenant quand on ne la connaissait pas, mais oui, De Santis avait de l'humour et en usait. Seulement auprès de ceux qui pouvaient le comprendre et en qui elle avait suffisamment confiance. Quoique, parfois, elle en usait aussi pour déstabiliser ses adversaires. Elle savait être aussi cassante, avec une pointe d'humour, ce qui rendait ses dires ambigus. Rendant ses interlocuteurs un peu troublés, ne sachant plus sur quel pied danser. Ce qui lui convenait très bien, puisqu'ensuite, elle pouvait abattre ses cartes et les mettre K.O. La rhétorique était un art, que cette femme avait appris à maîtriser au fil du temps.

- Elle a essayé, je crois qu'il y a une pièce qui a une touche de "fantaisie". Mais ce bureau, ce n'est pas vraiment ce qu'il doit dégager.

Noa avait laissé parler la française, l'avait écouté lui faire ses propositions. Tout en sachant que certaines choses devaient venir de la bouche de sa belle amante. Pour autant, elle ne s'était pas laissé convaincre. Comme elle venait de le dire, elle voyait mal ce genre de chose dans son bureau, qui lui allait très bien ainsi. Peu chaleureux, mais pas fait pour rendre les gens à l'aise. Elle préférait que ses invités ne se sentent pas totalement à l'aise, quand ils s'installaient face à elle. C'était ainsi. La remarque de cette dernière, ne manqua pas de l'amuser, même de lui tirer un petit rire. Si notre protagoniste n'aimait guère changer ses habitudes, le vieux loup était pire encore.

- Cela ne m'étonne pas d'Eliott. Il est attaché à ses goûts et n'aime guère le changement et la nouveauté. Tu devrais le savoir. Mais peut-être que Laure saura l'amadouer, voir même l'apprivoiser, qui sait. Elle sait comment s'y prendre, même si ça ne marche pas à tous les coups.

Preuve en était, cette Sicilienne. Mais un homme, même Eirik, se laisserait peut-être charmer avec plus de facilité. Enfin. Elle serait curieuse de voir ce qui retomberait de cette idée. Voir le Rosewood se moderniser au niveau de sa décoration. Ce serait, surprenant, très clairement.

Les noms des invités de la soirée flottaient dans l'air. Elle les connaissait tous. De nom en tous les cas, de visu. Des échanges n'avaient pas été faits avec tous, mais il était difficile de ne pas être connu de la Médicis, même si l'on ne faisait pas parti du milieu dans lequel elle évoluait principalement. Surtout qu'entre membre de la même communauté, car elle restait une Sicilienne avant tout, on finissait tous par se "connaître", d'une façon ou d'une autre.

- Mmmm... pas étonnant. Ils n'ont pas l'air de comprendre à quel point ce ne serait pas bon pour l'Italie. Même si pour nos affaires, c'est parfait. Avec un petit sourire. Il n'y avait bien que les criminels qui trouvaient vraiment leurs intérêts dans ce besoin des pays de quitter l'Europe sans retour possible. Elle haussa alors légèrement un sourcil. Ezio hein? Pas dupe vraiment, De Santis se doutait que ce n'était pas vraiment un hasard. Cette idée vient de toi, ou de lui?

La perspective de croiser son frère, lui faisait pourtant plaisir. La famille était importante à ses yeux, c'était même la chose la plus importante sans doute. Elle fixait Castelli, en silence. La perspective de rester avec elle, ici, était aussi assez agréable. Pourtant, elle se doutait qu'elle n'aurait guère le choix, il faudrait faire bonne figure et se rendre à cette soirée. Rien que pour déplacer quelques pions. Après un temps de réflexion, elle soupirait légèrement, pour se donner une impulsion et se lever finalement.

- Allons voir ce que tous ces gens ont à dire... au pire, nous partons à la fin de l'entrée. Avec un petit air de connivence. Attrapant alors sa veste, qu'elle passait souplement. Robe de soirée obligatoire?

Il lui faudrait peut-être passer se faire une toilette. Autant donner l'impression de prendre toute cette mascarade au sérieux.

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Parfois, faire un coup dans l’eau, perdre, a de l’intérêt. Une étape qui rapproche de la seule et véritable victoire. « Ca ne m’empêchera pas de dire ce que je pense de toi. » Décrète alors Eva dont le regard se pare pour séduire. Ce qu’elle pense, intimement, de Noa personne ne le sait. Pas même la concernée. La seule chose qui se voit est la constance. La constance des rendez-vous pris et volés parfois.
Les filles sont seules, au coeur du domaine de la Dona. Castelli aime voir cette dernière mettre les affaires de côté. Juste le temps d’une soirée. Parler de sujets plus anodins. La décoration n’est qu’un prétexte parmi d’autres pour tisser des liens. Avec les années c’est ce que l’on apprend. L’importance de créer des liens. Il n’en faut pas forcément beaucoup. Mais, il en faut des solides. Des qui repoussent la solitude, la vraie et profonde solitude. « Ne jamais dire jamais. » Murmure-t-elle, faisant planer mystère et charme.
Un échange de regard pour deux intrigantes. La Sicilienne comprend petit à petit où la proposition les amène. « Devine ? » Joue Eva, trop amusée, pour être tout à fait innocente. Elle s’est liée d’amitié avec les frères de son amante. Ils sont hommes mais hommes corrects. Ils lui ont poliment ouverts quelques portes fortifiées. De temps en temps, bien entendu, Noa -le sujet de Noa- les réunis. Ils ont des intérêts communs. « On pourra écouter, se moquer, et rentrer. » Collecter des informations sur les ennemis du progrés. Ou encore former de nouvelles alliances. Ou tout simplement entretenir les "amitiés" nécéssaires. Ainsi les devoirs et les plaisirs se retrouvent bien parfois en chemin.
Le regard bleu déshabille la Panthère. « Définitivement, obligatoire. » Répond-t-elle en venant, derrière la mafieuse. Ses mains viennent tirer la veste lentement. Les yeux de l’Italienne s’attardent sur la nuque tout à porté. Ce serait facile. Poser ses lèvres sur cette peau douce. L’attirée. Tout aussi lentement elle dépose le vêtement. Elle passe devant Médicis, sourit en effleurant ses cheveux. « J’avais sortie la Gussi. » Les phalanges ralentissent au niveau de la gorge. Là encore, retenant une douce prise. « Au cas où. » Avoue la blonde mutine. On ne peut parler de manipulation. Sans quoi on renie son libre-arbitre de la Dona. Non, ce n’est pas cela. C’est ce jeu de balance entre ce que l’une veut et l’autre cède. Elle contemple ce visage qui occupe certains fantasmes personnels.
Castelli se décale. La salle-de-bain est dans son dos. Un peu plus tôt elle a écrit dans la buée du miroir. Le message apparaîtra à la prochaine hausse de température. Surprises qu’elle se plaît à déposer dans l’antre du félin. « Prends ton temps. » Lui dit-elle en allant tranquillement vers le sofa qu’elle vient de laisser. La malice donne à son sourire une impertinence. « J’attends tranquillement ici. » Se posant sagement. Car si elle entre dans le living-room elle se sait capable de l’y séquestrer. Ce ne serait pas pour leur déplaire. Mais, alors plus de dîner de gala. Plus d’Italiens, de champagne et d’intrigues de soirée. Don De Santis en voudra à la marchandeuse.
Le temps de préparation de la Sicilienne donne le temps rêvasser. Une rêverie guidée par la sobriété du lieu. Eva a l’imagination qui entre silencieusement de l’autre côté de la porte. Elle sourit en imaginant les gestes de son hôte. Les mouvements qui glissent et ce qui retiennent. Il y a de quoi noircir les pages d’un recueil sur la beauté du corps féminins. Eva songe aux verres d’une poétesse antique. Elle passe une main sur sa gorge, secoue doucement la tête, de sa propre servitude. Juste avant que la porte ne s’ouvre elle est debout, prête. Ses yeux brûlent la silhouette de la femme rouge. Une beauté divine. Elle peut lui dire de mille façon qu’elle est belle. Belle à arrêter le temps. Ce sera pour plus tard. « Gabrielle nous emmène. » L’informe-t-elle en privant ses pensées de repentie. Elle confessera plus tard ce que Noa créer chez elle. Pour une fois, Castelli se fait passagère et non conductrice. Oui, cette nuit, elle a envie de pouvoir effleurer la couronne de Bacchus sans se préoccuper du retour.
« Après toi. » Prédatrice, qui suit du regard, sans toucher. Elle la rejoint ensuite.
La descente se fait dans le silence. Y a-t-il besoin de parler pour dire ? Parfois non, le corps suffit. Eva inspire, sourit, sort. Le parking souterrain est désert. Il n’y a qu’une silhouette qui patiente, assise sur le haut d’un capot ronronnant. Une femme de confiance pour De Santis. Une adorable source de taquineries pour sa complice. Elles se connaissent un peu. Peu. Trop peu pour Castelli qui aime connaître les dames. « Salut beauté. » Castelli tire sur la poignée arrière droite. Elle monte dans la voiture. Le cuir est agréable au touché. Elle s’y fond. Les jambes graciles se places. Le luxe est le droit des audacieux. Tout comme le confort est l’un des outils du plaisir. Un SMS arrive sur le cellulaire d’Adamsberg avec les coordonnées du rendez-vous. Les Italiens ont choisi d’être au bord de l’eau. Une nostalgie vénitienne peut-être ? Le cadre sera beau quoiqu’il en soit. Un sourire dans le miroir pour la guerrière.
Londres… la trafiquante la regarde à peine. Ce n’est pas la partie de la ville qu’elle aime le plus. Elle a surtout une pensée pour les filles de nuit. Les prostituées qui se font égorgées. Tel une mauvaise renaissance du passé. « A quel point es-tu proche de Stanislav ? » Si elle pose cette question c’est que ce n’est pas pour les affaires. Comme c’est convenu depuis leurs débuts.

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19.05.19 23:08
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Gabrielle Caplan

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- Je sais, oui.

Noa savait parfaitement qu'Eva faisait bien ce qu'elle voulait, comme elle le souhaitait. Cela ne la dérangeait pas. Elle avait totalement le droit de dire ce qu'elle pensait d'elle. Ce n'était pas désagréable de se faire complimenter. Tant que son interlocutrice savait que cela ne changeait rien. Ce n'était pas parce qu'on la complimentait, que ses avis ou ses idées prenaient un autre chemin.

La conviction de cette femme, faisait rire notre protagoniste, ce n'était pas pour rien que Castelli obtenait presque tout ce qu'elle voulait. Elle avait cette fâcheuse tendance à ne plus lâcher un os, une fois qu'elle l'avait entre ses dents. Ce qui était, aux yeux de la sicilienne, une force, bien entendu. Elle aimait voir les gens combatifs, encore plus les femmes. Surtout dans ce monde où elles devaient en faire plus, pour pouvoir s'imposer. Au moins, cette dernière, savait parfaitement le faire. Elle avait donc un petit sourire en coin en l'observant. Mais gardait le silence. Pas de doute que son interlocutrice comprendrait. En effet, il ne fallait jamais dire jamais, mais avec une tête de mule comme Noa... elles verront bien sur le long terme.

- J'ai envie de dire que l'idée vient de toi malgré tout. Après tout, tu es une excellente intrigante. Avec un petit clin d'œil.

Bon, son frère savait aussi monter ce genre de petit coup en filoutage. Mais.... c'était surtout cette belle blonde qui voulait la voir prendre une pause. Pour profiter de sa compagnie. De Santis n'était pas dupe, loin de là même, sans compter qu'elle connaissait bien cette dernière. Alors, elle se disait qu'elle ne se trompait sans doute que très peu.

L'idée de pouvoir partir quand elles le souhaitaient, finissait de convaincre la cheffe de famille. Ce qui la dérangeait souvent dans ce genre de soirée, c'était bien cette sensation d'obligation de rester jusqu'au bout, pour éviter de froisser les égos, les sensibilités des uns et des autres. Surtout après des journées comme elle venait d'en avoir. Il y avait un temps pour tout, encore plus quand cela touchait à de la diplomatie en société. Sans être antisociale, il y avait des moments où elle avait besoin de pauses, seule.

Bien évidemment, Eva avait tout prévu, jusqu'à la robe de soirée que Noa allait portée. Ce n'était pas désagréable. Elle acceptait de se laisser porter, pour une soirée. C'était bien aussi, parfois, de ne pas tout diriger. C'était même important. Pour le bien-être. Elle n'était pas non plus à ressentir ce besoin de tout contrôler tout le temps. Même si c'était l'image qu'elle pouvait envoyer.

- Je vois. Lâcha-t-elle donc avec un petit air amusé, avant de s'éloigner, pour aller se préparer.

Une bonne douche fraîche permettait la tonification de la peau et des muscles et la détendait en même temps d'une certaine manière, la préparant aussi à la suite de la soirée. Il lui faudrait avoir l'esprit encore suffisamment vif pour tenir les conversations qu'elle aurait sans aucun doute. Le chaud risquait de faire tout l'inverse et lui donnait cette envie de plutôt rester bien tranquille chez elle. La douche une fois terminée, elle passait la fameuse robe rouge, avant de terminer par une petite touche de maquillage, rien de bien voyant, mais qui marquait les traits, avant de rejoindre sa comparse. Noa savait qu'elle lui plaisait, cela se lisait dans son regard.

- Mmm, étonnant. D'un ton plus taquin.

Connaissant le goût de la conduite de la Castelli, qu'elle laisse les clés à la garde du corps ne manquait pas d'être surprenant. Les deux femmes se rendaient donc dans le parking de l'immeuble, pour y retrouver une Gabrielle, fidèle au poste, qui attendait tout ce petit monde. Cette dernière saluait d'un signe de tête Eva, avant d'ouvrir la porte à sa patronne, pour que cette dernière s'installe confortablement dans l'habitacle du véhicule, puis jetait un regard au message reçu sur son portable. L'adresse était enregistrée dans le GPS - bien qu'elle connaissait la ville presque comme sa poche - et la voiture se mettait finalement en route.

De Santis, en fine observatrice, laissait son regard se poser sur le paysage qui défilait derrière la vitre teintée. Le soir rendait la ville lumineuse, bien entendu, mais la vie n'était pas la même. Mais la voix de son amante venait à son oreille, pour la tirer de sa contemplation et de son début de réflexion. La question n'était d'ailleurs pas anodine et elle se demandait pourquoi le nom d'un chef de famille adverse tombait ainsi sur le tapis. Même le regarde de Gabrielle se posa un instant sur la blonde depuis son rétroviseur.

- Nous ne sommes pas des amis. Les deux pouvaient se parler avec tout le respect nécessaire à leurs affaires, mais c'était bien tout. Pourquoi?

Eva savait pourtant que la sicilienne n'aimait guère parler de son travail, de ses relations dans le travail, alors qu'elle lance ainsi la conversation, pouvait titiller sa curiosité. Elle avait l'air inquiète, mais de quoi? Est-ce que les Russes avaient décidés de lui faire des misères? Si c'était le cas, Stanislav risquait bien d'avoir en travers de son chemin, une panthère fort peu aimable.

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La Donna & La Castelli

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Eva vérifie alors que tout est là. Une main se referme sur une forme ronde et duveteuse et sort du sac. Tout est bien là. La remarque de Noa la fait sourire. Elle lui décoche un clin d’oeil. Ce hobbie pour les véhicules date de bien avant leur rencontre. Au début de la vie active il a provoqué quelques situations financières alarmantes. Un crédit étudiant qu’elle a eu du mal à rembourser dans les temps. Une chance que Léo Castelli ait eu quelques économies à l’époque. Avant l’internement définitif de sa femme, la mère d’Eva.
« Le début d’une longue liste de surprises pour ce soir. » Un avertissement qui va avec le tempérament de cette Marchande d’Art. La quarantaine l’a calmé. Avant, elle pouvait organiser une nuit entière d'extravagances. Sans même qu’il n’y ait de raison à cela. Si ce n’est d’en avoir l’envie.
« Dommage. » Murmure Eva sincère, tout en ignorant la curiosité de la garde du corps. Elle sent cependant que la Dona est elle aussi curieuse. Alors elle explique. « C’est cette affaire d’agressions de prostituées. Trois meurtres. La police ne dit rien aux médias. » Reconnaît-elle en se reculant dans le fond de la banquette. « Je me demande si les Russes en savent plus. » Parce qu’elle pense souvent aux filles du trotoire depuis le premier meurtre. Ruby fait partie de ces personnes hors de la norme qu’elle a pris en affection. Il est normal de s’inquiéter de ce qui se passe en ville. Castelli se dit qu’elle pourra toujours questionner l’oncle de Stanilav. Il ne devrait pas trouver cela étrange venant d’elle. « Je trouve que ce pays est de plus en plus violent. » Elle cherche l’une des mains de Noa. Elle la presse complice. « Il faut que l’on équilibre avec de la douceur. Tu ne crois pas ? » Une proposition très sensée n’est-ce pas ? Les doigts effleurent légers. Eva sourit plutôt tranquille. Pour elle la violence fait partie du Monde depuis toujours. Elle attend l’artiste qui saura le dire.
La circulation est lente mais continue. Il n’y a rien qui presse. Les filles sont confortablement installées. Castelli profite de ce moment comme elle sait le faire. Il lui est inutile de dire -encore- qu’elle serait pour plus de ces échappées nocturnes. « J’ai eu Tuner. On monte en juin. » Elle revient sur l’un des sujets qui l’a préoccupe depuis quelques mois. Obtenir ou non la collection d’un particulier pour le cycle d’expositions sur les Britanniques. C’est vue cent fois ici. Un thème très classique. Trop classique pour Eva bien entendu. Mais la face légal de son métier oblige à ce genre de parjure artistique. Il y a des créances et des attentes. Pour les unes et les autres elle ne veut pas utiliser les moyens illégaux. C’est parce que la distinction est claire et nette que l’équilibre tient.
L’Italienne regarde le profil de Gabrielle dans le miroir. Elle l’observe avant de détourner les yeux vers la fenêtre passager. Il y a de rares sujets qu’elle n’a pas envie d’aborder devant témoin. Elle pose sa main sur le genou de De Santis.
Un parking extérieur se trouve au carrefour avant les quais. Eva recommande d’y trouver une place. Elle étudie la conduite de la blonde l’air de rien. Elle ne fait pas de commentaire. Bien que l’art de la conduite lui donnerait envie de parler pour lui. La ceinture s’enroule. Elle ouvre la portière. L’air a déjà rafraîchi. Eva passe l’étole en faisant le tour du véhicule. Voyant Noa debout dans cette robe rouge elle pétille. Un bracelet cliquetis quand elle avance la main pour toucher sa chute de reins. « Très jolie. » Eva se tourne en direction des lumières un peu plus à l’ouest. Des notes de musiques arrivent lointaines encore. Un air de violon dirait-on. Une pastorade du sud. « Ca va nous faire du bien. Un peu du pays. » Elles apparaissent peu ensemble dans les événements de ce genre. Manque d’opportunités plus qu’autre chose. Eva sourit dès que les tables nappées de blancs sont visibles. L’ambiance n’a plus rien d’anglaise. Les voix, la musique, le vin, les jambons. Le côté guindé est atténué par les quelques lampions. La voix chaude des cantatrices fait frissonner. La musicalité du morceau touche la mémoire de la Castelli. Elle échange un sourire avec sa compagne du soir. N’est-ce pas agréable. L’organisatrice les a repéré et arrive tout de suite. Elle se concentre tout de suite sur la grande mafieuse. Les grands yeux verts maquillés sont remplis de vanité.
« Dona Di Santis quelle bonne surprise. Nous ne vous espérons pas ici ce soir. » Souffle-elle en coulant un regard vers la trafiquante amusée. Une femme d'entre deux âge élégante et soignée. Une dame de "valeurs" diraient certains. Une femme qui a de l'infulence chez les riches de ce monde surtout. L'autre blonde, l'invisible, est occupée à échanger un sourire avec un homme assis vers la gauche. Mince, grand, cheveux blanc comme la neige, chemise blanche et veste grise. Il a les mêmes yeux que sa soeur. Une malice dans son regard lui donne quelque-chose de charmant. « Voulez-vous vous joindre à la table d’honneur ? » Elle regarde enfin Eva sourit sans aucune effusion avant de faire acte de politesse. « Avec votre compagne évidemment... » « Eva Castelli. » La secours l'intéressée, taquine et franchement amusée de ne pas avoir été identifiée par cette nouvelle riche de Lombardie. Le nom fait un écho dans les yeux de la dame. Une chance puisque en effet Eva lui a dégoté LE Miroir en pied de la Reine d’Autriche pour laquelle elle a une passion. Ce n’est pas encore assez. « La vendeuse d’art. Bien sûre, bien sûre. Bienvenue aussi. » Eva se mord la lèvre inférieure pour ne pas rire. Elle sourit poliment. Sa main effleure le bas du dos de la Guéparde pour l'avertir. Une éclipse pour prend les devants. « Oh surtout surtout si vous avez besoin de quoique ce soit ce soir n'éhésitez pas à me le faire savoir. Je me ferais un plaisir d'agir. » Bien qu'elle semble très désireuse de demeurer dans le champ de vision de la Sicilienne le devoir somme l'idolatrice.
De son côté la Castelli salut du regard quelques visages connus. Elle attend que Noa soit de nouveau à sa hauteur pour lui murmurer. « A mon avis ils vont en parler pendant trois mois de ton apparition. Tu vois. Alors ? Une proie en particulier pour commencer ? » Ils sont là, tous. En train de s’attabler dans un grand rectangle. Les affinités se voient. Les hommes riches et leurs compagnes ensemble. Les artistes comédiens plus en fond. Un beau panier de crabe sauce Italienne. « Ton frère a l'air en forme. » Dit-elle en continuant une lente rotation pour analyser les forces en présence.

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27.06.19 0:17
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Gabrielle Caplan

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Pleins de surprises.... pourquoi cela n'étonnait guère Noa? Elle savait qu'en acceptant l'invitation de son amante, elle risquait de ne pas rentrer tout de suite. Elle pouvait réellement mettre de côté ses affaires pour ce soir, car elle ne pourrait plus y retourner. La belle italienne ne lui en laisserait sans doute plus l'opportunité. Mais c'était un risque qu'elle acceptait de prendre de temps en temps, tant que personne n'en abusait. Ce n'était pas en s'amusant qu'elle maintenait son empire comme elle le faisait là.

- Étonnant. Fit-elle avec humour, avant de suivre le mouvement jusqu'à la voiture.

L'inquiétude qu'elle avait pour les femmes de la rue était légitime. Ce tueur solitaire inquiétait le milieu. Noa en avait un peu entendu parler. Au moins, cela obligeait ces messieurs qui "protégeaient" les filles, à le faire un peu plus sérieusement et empêchait aussi quelque peu ces femmes à se retrouver trop longtemps à l'extérieur. Oui, la mafieuse n'était pas une grande appréciatrice de la prostitution, même si chacun avait le droit de faire ce qu'il voulait de son corps, beaucoup de ces femmes n'avaient pas choisi ce métier...

- Plus que la police? J'en doute. Si c'était le cas, on n'entendrait plus du tout parler des meurtres. Ils s'en seraient occupés personnellement. Tant qu'il frappe, c'est qu'ils n'ont rien.

Elle lui caressait doucement les doigts un instant, tout en hochant de la tête, assez d'accord avec ses dires. En effet, le pays était plus tendu, mais la répression n'aidait pas à ce que l'esprit de la population soit réellement en paix.

- Je ne sais pas si la douceur peut réellement faire baisser la pression. Il faudrait plutôt que les politiques changent leur façon de voir la direction de ce pays, mais ce n'est pas demain la veille que cela arrivera. En attendant, ce n'est pas si mal pour nos affaires.

Au moins, les criminels pouvaient s'enrichir, ce qui n'était pas si mal. Ils n'allaient pas s'en plaindre, en tous les cas, pas notre Sicilienne. Les affaires d'Eva semblaient marcher tout autant que les siennes. Ce qui était plaisant à voir. Cette femme réussissait dans son métier avec talent. Que ce soit les œuvres qu'elle... détournait ou ce qu'elle faisait plus légalement, il y avait du talent indéniable.

- Bravo, depuis le temps que tu en parles. Lui jetant une œillade taquine. Je viendrai au vernissage.

Et ce n'était pas un mensonge pour lui faire plaisir. Vu l'énergie qu'avait déployée cette femme pour obtenir cette collection, autant lui faire honneur en se déplaçant. Surtout que cela restait accessible, puisque dans la ville. La main de la belle sur son genou attira un instant son attention, avant qu'elle reprenne sa vision de la ville de nuit. Elle savait que son interlocutrice pouvait vouloir lui dire des choses, loin de toutes oreilles indiscrètes. Même si elles pouvaient totalement faire confiance à leur chauffeur.

Gabrielle parquait donc la voiture là où on lui disait de le faire. Ne cherchant pas à contredire la proposition de Castelli.

De Santis prenait son temps pour sortir de l'habitacle, étendant ses jambes, avant de s'étirer un peu et lisser sa robe, souriant à son amante au compliment qu'elle lui faisait.

- Tu as bien choisi. Après tout, elle savait comment la mettre en valeur. Et pas besoin de se demander pourquoi. En effet, ça ne nous fera pas de mal. Sans être nostalgique de son île, Noa était extrêmement attachée à ses origines et appréciait parfois de pouvoir se replonger dans sa culture.

Les deux femmes se dirigeaient donc vers la soirée, suivi de quelque pas par l'américaine, dans leur dos, qui restait à distance, mais ne laissait clairement pas sa patronne sans défense. On n'était jamais trop prudent, surtout dans ce genre de soirée. Bien que sa venue n'étant pas attendue, personne ne pouvait préparer de sale coup, mais... cela n'empêchait pas de reste aux aguets quand même.

A peine arrivaient-elles, qu'on venait déjà les accueillir. Bien entendu, Noa savait qu'elle n'était pas inconnue dans ce monde, elle gardait donc un sourire poli pour l'hôte, qui comprenait l'importance d'avoir une telle invitée. Pourtant, elle n'était clairement pas la seule de "prestige" dans ce nid de crabe. Elle répondait donc avec la même politesse à son interlocutrice, dans la langue du pays.

- Je ne m'attendais pas non plus à être présente. Mais certains arguments sont implacables. Avec un sourire de circonstance. Nous verrons. Quand elle proposa de les accueillir à la table d'honneur.

Elle aurait aussi ri, à la façon de faire de l'hôte, qui se permettait presque de snober aussi clairement la femme à ses côtés. Heureusement pour elle, qu'Eva avait un bon sens de l'humour et ne se vexait pas si facilement, car cette façon de faire n'était franchement pas recommandée. Elle ne donnait pas non plus envie de venir s'asseoir à la table d'honneur, surtout que De Santis venait de repérer son frère et qu'elle aurait sans doute beaucoup plus envie d'aller s'asseoir avec lui, pour partager un moment ensemble. La famille, rien de plus sacré.

- Merci. Avant de regarder la dame filer vers d'autres invités.

Noa saluait d'autres têtes connues, avant de retrouver sa compagne de soirée.

- Hum, tu sais comme j'aime être le centre de l'attention. Avec un petit sourire en coin, avant de faire un petit signe en direction de son frangin. Lui d'abord, je dois aller lui tirer les oreilles. Tout en marchant en direction d'Ezio, ce dernier avait un grand sourire, autant ravi de voir sa sœur, que cette dernière. Elle lui prenait les joues pour l'embrasser sur chacune d'elle, fraternelle, comme toujours. Vous êtes de vils comploteurs tous les deux.

- Tu sais bien que je ne sais pas résister aux beaux yeux d'Eva. Lâcha l'homme avec humour. Avant d'aller saluer cette dernière d'un baisemain, après avoir rendu sa bise à sa sœur. Vous êtes magnifiques ce soir, toutes les deux.


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La Donna & La Castelli

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Les yeux bleus d’Eva brillent d’une haine silencieuse. Les hommes violents sont ses ennemis. Lorsqu’elle pense à ces filles elle se voit, prendre son arme à l’Américaine et viser droit dans la cervelle des coupables. Mais elle n’a pas l'estomac pour ça. « Peut-être que le Réseau peut avoir plus de résultats. Après toutes ces filles sont là à cause du trafic. » Plaide la Castelli. Elle a connu beaucoup de filles qui se sont mis à la prostitution parce qu’elles n’avaient personne pour les soutenir financièrement. Pour payer des frais de scolarité, ou rembourser un prêt immobilier. Pendant une courte période Eva a même envisagé d’acheter un local pour en faire une maison close sécurisé. Mais une préteuse sur gage avait attiré son attention sur les objets d’art. Avec les peintures l’Italienne aurait plus de facilité à dormir la nuit. « Je vais en toucher un mot à Eliott. Il pourra envoyer quelques hommes. Ce serait déjà ça. » La Strike n’est pas spécialiste des Moeurs. Mais pour ce qui est du crime. Un tueur en série dans la capitale. Ca ça peut bien les regarder.
La douceur de vivre est ancrée chez les Castelli. Il est clair que la vie ici en Angleterre n’est pas la plus paisible qui existe. Eva assiste à la dégénérescence du pays. « Je n’ai jamais été aussi riche. » Confirme-t-elle à la Dona, toute en dérision. Ce n’est pas la richesse qu’elle convoite c’est la Beauté. Si elle n’était pas aussi généreuse son pied à terre en Italie serait la plus grande collection Occidentale d’oeuvres d’art. Elle sourit. Puis, avec le regard songeur elle demande à Noa: « Parfois je me demande si ce n’est pas un peu trop triché. » Vingt ans environ de carrière. La marchandeuse a tiré son épingle du jeu. Elle a surmonté les deux crises financières. Elle s’est fait un nom dans un milieu dur pour les femmes. Tout n’a pas été facile. Mais, elle a pris plaisir à construire ce monde. Tellement de plaisir.
Peut-être est-ce de penser à cet assassin qui la tourmente. Ce n’est pas de son genre de se triturer les méninges. Encore moins quand cela concerne ce qui a été fait. Autant penser à la victoire de juin. Voyant le regard de la Sicilienne elle lève sa main pour l’embrasser. Rares sont les fois où sa complice annonce sa présence sans avoir vérifié son agenda. C’est une preuve d’intérêt qui ne lui échappe pas. « Je nous réserverait une table au Rosewood. » Castelli et De Santis sont toutes les deux membres. Ce que la blonde a découvert après avoir été aimantée par l’aura de la Guéparde. Elle qui connaissait les plus grandes familles riches d’Italie… qui avait même entendu parler des De Santis. Ce soir là elle n’avait aucun lien. Sa seule certitude c’est qu’elle aurait une nuit avec cette femme. A partir de cet instant là elle avait fait en sorte de répondre à cette envie. « Je n’en ai pas parlé à ta soeur. Je te laisse décidé. » Tant que l’aînée venait à cet événement Eva serait heureuse. Le reste, les autres membres de la fratrie, ce n’est que du plus, du bonus.
En contournant la voiture Castelli adressa un sourire au garde du corps de sa complice. Elle avait essayé de parler de l’art avec Gabrielle. Ce qui n’avait pas été très probant. Eva a encore du mal à savoir ce qui peut plaire à cette femme. Elle n’est pas sûre que Noa en sache beaucoup plus qu’elle. Un mystère que cette Adamsberg. « Tu vas bien Gabrielle ? » Lui demanda-t-elle au passage. Ce avant de rejoindre sa magnifique cavalière. « J’irais sûrement quelques jours en fin d’été. Tu sais que… » Joua alors la belle. Oui bien entendu que la trafiquante n°1 de Sicile est au courant qu’elle est conviée aux voyages. La seule personne qu’Eva invite aussi franchement dans sa vie. Son intimité. Il y a des dames plus disponibles. Des femmes qui sont plus modestes et qui n’attirent pas l’attention de dangereux criminels… Plus démonstratrices. Des femmes avec qui Eva pourrait obtenir plus. Et pourtant, elle n’y a pas songé. Parce que l’important ne réside pas dans la quantité du temps passé ensemble. L’important c’est de se sentir bien où l’on est. Auprès de qui l’on est. « J’espère que ton frère a révisé son Tango. » Elle a bien tenté d’attirer sa soeur sur la piste. Mais ça n’a encore rien donné. Elle n’abandonne jamais bien longtemp de réessayer. Ezio de Santis et Eva Castelli sont très différents. Néanmoins, il y a deux choses qui les rapproches. Noa bien entendu pour laquelle leur loyauté est égale. Et la danse. Or il y a peu d’hommes avec qui la trafiquante se laisse aller à un pas de danse. Avec le Sicilien la voie est sûre et le pas est bon.
« Ne les tire pas trop fort. » Souffle Eva amusée. Elle marche non loin de la Dona. Jetant parfois un coup d’oeil en direction de Gabrielle. La savoir ici fait qu’elle se sent plus libre de se détendre et de profiter. Ne pas avoir la crainte que sa compagne est sans protection. « C’est aussi bien que tu te montres un peu. … Avec ce qui se passe chez la Bratva. » Les familles parlent. Quand le monde de la mafia est secouée les gens veulent voir de la stabilité.
« Je suis ravie que tu n’y résistes pas ! Autrement je n’aurais aucun complice pour mes charmants méfaits... » Dit-elle en baissant petit à petit la voix. Le regard mutin elle fait un clin d’oeil au Sicilien. Il faudra qu’ils trouvent un moment tous les deux. En plus de fomenter ce genre de plans, ils sont en bizness. Les Italiennes ne perdent pas le nord. Castelli a plus de plaisir à commercer avec un homme comme lui. Elle mène une bataille d’enfer pour bloquer le chemin aux hommes puissants et misogynes. Ce qui constitution à peu près 9/10 des riches de la planète. Mais ce n’est pas l’important.
Eva inclina du chef pour accepter le compliment. Sa main restant à portée du dos de la femme en rouge. Elle fleurt avec son amante, avec ou sans témoins. « Merci. Oui. Soutien moi. Que l’on profite un peu plus souvent de cette allure. Belles et dangereuses! Personne ne s’y trompe… Le charisme fait partie de la gagne. D’ailleurs cela fait longtemps que je n’ai pas vue Giulia non plus. » Elle tire une chaise, la porte, pour trouver une place près d’Ezio. Et elle incite Noa à prendre ses aises. « Comment vas-tu ? » Interrogation aussi directe que joyeuse pour Don Ez’. Les hommes de goûts et de savoir vivre ont toujours sa sympathie. En cherchant un serveur du regard elle croise celui de la réceptrice. Elle se détourne et rit discrètement. Ses lèvres coquines s’approchent de l’oreille de la grande blonde. « Elle n’a pas l’air ravie que tu l’ais éconduite Noa. » Elle s’attarde une seconde, résiste à l’attrait de cette gorge parfumée. Son regard se détourne vers la salle. Sa main reste à porté de sa voisine. Sans la toucher mais pas loin. Un homme capte enfin que Castelli veut commander. « Qu’est-ce que tu veux ? » Demand-t-elle à la Sicilienne en arrêtant son propre choix sur une coupe de champagne. « J’ai vu votre cousine l’autre jour. » Glisse-t-elle juste avant de s’adresser au serveur.


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02.08.19 18:48
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Gabrielle Caplan

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Noa doutait que quelqu'un sache quoi que ce soit concernant ce tueur de l'ombre. La problématique de ces gens, était bien le fait qu'ils pouvaient être n'importe qui. Et souvent, loin des clichés que l'on pouvait se faire. Il pouvait être un voisin, un père aimant... rien qui ne permettrait de découvrir ce côté noir qui le poussait à suivre les pas de ce tueur du West End victorien. Il fallait que tout le monde reste sur le qui-vive, mais la mort de prostituées.... ça ne touchait personne finalement. Mis à part des gens comme Eva. Ceux qui les côtoyaient parfois, quoi.

- Mmm... tu peux toujours demander. Je doute qu'ils aient plus de pistes que n'importe qui.

Elle connaissait le réseau d'Eliott, elle savait qu'il était tentaculaire et pourtant... pourtant... certains passaient entre les mailles du filet. C'était frustrant, mais elle se disait que comme beaucoup de ces tueurs, il serait sans doute arrêté par une connerie... genre mal garé au bord de la route par exemple. Mais elle laissait l'espoir à Eva de penser que quelqu'un trouverait le moyen de faire quelque chose contre lui.

Haussant légèrement un sourcil, elle regardait son interlocutrice à sa remarque sur sa richesse. Ce n'était pas un mal d'être riche, surtout qu'elle avait bossé pour. Ce n'était pas comme si tout cet argent lui tombait dans les mains comme ça. Elle ne voyait vraiment pas le mal à cela. La réussite des femmes de son entourage était une fierté et ce n'était pas notre mafieuse qui allait regarder la façon d'avoir gagné son fric.

- Pourquoi triché? Parce que tout n'est pas légal? Mais tant que tu ne te fais pas prendre, tout va bien. Et tu sais que tu peux en donner une partie aux bonnes œuvres, si ça te pèse.

Ce n'était clairement pas la culpabilité de l'argent potentiellement sale qu'elle engrangeait qui l'empêchait de dormir en tous les cas.

- Fais. Elle n'avait jamais rien contre aller manger à l'une des tables du vieux norvégiens. Si cela permettait aussi de faire plaisir à cette belle dame, elle savait parfois faire des efforts, malgré tout son emploi du temps. Sa soeur atterrissait dans la conversation. Tout dépend, si tu tiens à ce qu'elle vienne ou non.

Après tout, elle n'était pas en Angleterre, mais bien sur le sol natal. Il n'était pas aisé de l'en faire sortir d'ailleurs. Elle préférait s'occuper de ses affaires depuis la Sicile.

Finalement, elles arrivaient à bon port, sans trop de problème. Enfin avec Gabrielle, il était difficile de ne pas se laisser porter. Noa ayant une confiance presque aveugle en cette femme. Sans pour autant jamais réellement avoir expliqué à qui que ce soit, pourquoi. C'était une chose qui restait seulement entre les deux femmes, qu'elles ne partageaient avec personne. La garde du corps ouvrait donc les portes de ces dames, elle eut un petit sourire pour Eva, qui lui demandait alors comment elle allait, pour simple réponse. Fort peu bavarde en temps normal, elle n'allait pas lancer une conversation avec la revendeuse d'art devant la voiture, même si elle n'avait rien contre elle, mais ce n'était pas le moment.

- Que je suis la bienvenue pour venir avec toi. Je le sais, oui. Termina alors une Dona quelque peu amusée.

Eva n'hésitait jamais à lui rappeler qu'elle pouvait l'accompagner, qu'il lui fallait prendre des vacances, que personne ne lui en voudrait si elle disparaissait quelques jours, juste pour penser à elle. Mais la belle blonde savait aussi que cette Sicilienne n'était pas du genre à faire cela. Quand bien même elle continuait d'insister. A force, peut-être que l'information atteindrait réellement de Santis qui ferait l'effort de lâcher ses affaires, pour passer quelques temps avec son amante, sans plus se poser de question. Ce n'était pourtant pas pour aujourd'hui.

- Tu le verras très vite.

Ezio ne manquait jamais de pouvoir faire quelques pas de danse avec les dames qu'il trouvait à son goût. Bien que célibataire, il n'était pas eunuque pour autant. Il avait d'ailleurs trouvé une alliée de taille en Castelli. Cette dernière prenait donc sa défense, ce qui ne surprenait guère notre protagoniste, après tout, il aidait sa compagne de soirée à la faire sortir.

- Tout dépendra sa défense... bien entendu, elle plaisantait plus qu'autre chose, ce n'était pas vraiment son genre de faire la morale aux membres de sa famille, pour des choses aussi "futiles". Il fallait lever la voix quand cela portait préjudice aux affaires ou à la Famille, pour le reste, ça resterait de la taquinerie. Et puis, Eva avait raison, cela faisait du bien parfois, de juste lâcher prise quelques heures. Peut-être oui.

Contrairement aux russes, voilà quelques longues années déjà, que les siciliens n'avaient pas créée de guerre de territoire pour démontrer qui était le chef de tout ça. Noa préférait les consensus plutôt que le sang versé. Et elle s'était imposée, presque naturellement, grâce à l'aura de son père au départ, mais depuis qu'il n'était plus, elle avait su faire comprendre qu'elle était aussi dangereuse que lui.

Elle laissait son frère et son amante échangés, tout en s'installant tranquillement sur une chaise, observant autour d'eux, tout en gardant une oreille attentive sur le petit échange de ses proches.

- Je fais ce que je peux Eva, mais tu la connais, on ne peut pas toujours lui faire faire ce qu'on veut. Toujours d'un air taquin, le frère connaissait parfaitement son aînée et elle faisait bien à son aise. Si elle était là ce soir, c'était finalement parce qu'elle l'avait voulu. Qu'importe ce qu'ils avaient pu comploter tous les deux. Oh, tu connais son amour pour l'avion... avec un petit clin d'oeil. Je me porte comme un charme. Et toi? J'ai entendu dire que tu ne t'en sortais plutôt bien. Les rumeurs allaient vite dans ce milieu, Ezio les écoutait toujours avec amusement et intérêt.

- J'irai la voir plus tard, pour le moment, je profite de vous avoir à mes côtés. Lâchait tranquillement Noa, tout en souriant à son frère. Un verre de rouge.

De quoi se détendre un peu.

- Ah oui? Comment va-t-elle?

Ils se voyaient peu entre eux. L'histoire familiale en était un peu la cause, même si Noa faisait son possible pour que Léliana ne se sente pas rejetée.


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La Donna & La Castelli

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Dans l’empire Sicilien les sœurs sont aussi différentes que le sont la Lune et le soleil. Leurs forces et leurs charmes n’ont rien à voir. Mère Nature a bien fait de ne pas mettre ces deux félines dans une rivalité directe. « On ne s’est pas vu depuis longtemps. » Amies ? Dire que leur relation est amicale est exagéré. Eva sait que Giulia la respecte. Elle apprécie son savoir-faire et sa loyauté. Mais, leur complicité est un peu biaisée. Elle n’est pas de la famille. Et elles sont des femmes dans un milieu d’homme. Aussi sain que soit l’esprit de compétition il est là. « Ou j’irais la voir. »
Ce qui n’a pas intimidé la Castelli.
L’Art et la manière dit souvent l’Italienne. C’est une maxime qu’elle a su faire sienne. Jusque dans le bout de ses ongles. Il est vrai que les relations tissées sont basées sur des intérêts mutuels. Un échange de bon procédé. C’est seulement reconnaître que rien n’est gratuit. Toute relation existe parce qu’elle apporte. Ce qui n’est pas forcément négatif.
Amitié, affection, amour, sont des besoins et ils conditionnent aussi la relation. Eva l’a compris jeune.
« Hum. » Le sourire de l’Italienne prend un tour taquin. « Note donc. »
Les deux félins se toisent. Espiègles.
« Je vois cela oui. Beau comme un Prince. » Prince d’Italie sans doute. Les compliment d’une trafiquante d’Art font références à une culture qu’une famille comme la De Santis connaît. Ils ont une base commune. Ils ont été éduqués. « Pour une fois que les rumeurs ne sont pas trop absurdes. C’est vrai que cette année s’annonce particulièrement fructueuse. Ces chers amis Japonais font bien mes affaires avec leur envie de séduire cette vieille carcasse d’Europe. » La dualité entre le patrimoine et l’argent n’a pas de prise sur cette marchande. La propriété intellectuelle est une exception française assourdissante. Comme seul ce peuple sait en faire. « Demain New-York. Après qui sait. Paris ? Sydney ! Pourquoi pas! » Voir grand. Léo Castelli a toujours dit qu’il faut voir plus loin que ce à quoi on rêve. Sa fille n’oublie pas ce conseil avisé. « J’ai été invitée au Bal Royal du Printemps. La cousine du Roi aime les expositions de la galerie. » Murmure-t-elle mutine. Courtisane moderne. Guerrière de son temps. Eva assume ses dents longues et ses mains de velours quand il est question de voir la plus grande personnalité du pays. Elle admire l’homme derrière l’habit. Le Roi d’Angleterre est un moderniste convaincu. « Je pensais ravir ta sœur à ses brigands. Mais peut-être que tu saurais mieux apprécier l’événement ? » Fit-elle à l’adresse du vignoble. Glissant ensuite un regard sur la Donna. Elle eut aussi une petite pensée vers l’inspecteur Lemoine. Voilà une opération qui pourrait être dans ses cordes. Encore fallait-il qu’elle le convainc de remettre un costume de soirée! Bah ! Il y a bien mille façons d’obtenir la bonne volonté d’un homme.
Une bouteille commandée pour la table. Une bouteille de vin rouge et capiteux comme les lèvres d’une femme. Eva sourit en regardant sœur et frère côte à côte. Fille unique elle fantasme parfois en l’existence d’une fratrie. Sans doute les parents l’avaient-ils envisagé. Mais la santé de sa mère était trop précaire pour concrétiser l’envie. Une autre de ces choses qu’elles gardent entre elles.
Le sujet d’Ana vint à pique. Déjà Castelli s’est dit qu’elle pourrait en toucher un mot à la Donna. « Bien ! » L’intimité de la demoiselle est un trésor. Eva n’allait pas le dilapider sans raison. Les confidences s’avèrent être quelquefois plus précieuses que les trouvailles archéologiques. D’expérience la blonde ne néglige pas les actes de confiance. « Elle a l’air d’être passionnée par son travail. ça aussi c’est de famille. » Enseigner n’est pas donner à tout le monde. C’est cette fois, des trésors de patience qu’il faut trouver. Eva s’en sent incapable. « Peut-être un peu hyperactive. »
Le regard de Castelli dériva sur la danse des serveurs et serveuses en uniforme. L’apparat n’ôte pas de son esprit, qu’ils sont au beau milieu d’un marché. Les billets ici servent à inscrire des mots codés, qui ne cachent rien. La vision d’un costume traditionnel attrape le regard cyan de Castelli. Gravure sortie du passé. « L’Esprit de l’Italie. » Souffle-t-elle en avançant sa main vers celle de Noa. La voix claire et forte prend le pas sur les bavardages. Le temps est suspendu aux lèvres de la chanteuse. Opéra en plein air. Eva, séduite, caresse la cuisse de sa Muse évanescente. Profitant des ombres et des drapés. « Tu vois que tu as bien fait de venir. » La tête penchée vers la Donna.
Au milieu de la chanson une détonation explose. Le son d’une arme à feu. Suivie très vite par une seconde. Les musiciens partagent un regard. Continuer ? L’Organisatrice s’avance et fait signe de ne pas arrêter. La fusillade est dans le quartier voisin. Loin. Si loin de leur meute. Ceux sont les Russes contre la Triade. Les Russes entre eux. Les Irlandais peut-être… Rien qui ne les concernent. La blonde voit le service de protection agir. Ils ne craignent rien.
Les nuits de Londres ne sont plus tranquilles depuis longtemps. Mais eux, eux, personne n’oserait les attaquer maintenant. La Matriarche est ici. Sa simple présence les garde du poison soviétique. A la fin de la chanson le cri des sirènes de police. Puis, le silence de l’autre côté de la frontière de béton. « Encore un règlement de compte. » Ici tout le monde sait que les Markov sont en pourparler. Mais personne ne dit à voix haute ce qui vient de se passer. La fête continue. Un air à danser masque le calme de la mort. La mascarade n’est pas prête à être dévoilée.
« Shakespeare aurait eu de quoi écrire sur l’an 2024. » Eva garde sa main alanguie, sous la table, sur la robe rouge. Elle a un sourire taquin pour Ezio. Puis, elle saisit le verre de vin. « Ezio ne m'achèterais-tu pas une statue ? Le dernier héritier vivant de Bugatti vient de décider de vendre la petite collection du Musée d’Orsay. “Le zoo d’Anvers”. Te souviens-tu ? Ces oiseaux ! » Rembrandt Bugatti fût un talentueux animalier. Castelli sait l’admiration qu’il suscite dans les vieilles familles siciliennes. Celles qui chassent.


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09.10.19 18:46
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Gabrielle Caplan

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La relation entre sa soeur et Eva était parfois spéciale, mais Noa ne s'en mêlait que peu. C'était la marchande d'art qui avait voulu pouvoir côtoyer un peu les siens. Sans doute une façon comme une autre de se rapprocher. La mafieuse l'avait laissé faire. Mais elle ne relancer ni frère, ni soeur, pour qu'ils gardent le contact avec elle. Les relations sporadiques étaient moins dangereuses, pour tout le monde, surtout pour Eva. Tout le monde, dans son entourage, le savait.

- Oh, tu y seras accueillie comme il le faut. Fit-elle avec un petit sourire.

L'hospitalité des De Santis n'était plus à prouver, pour ceux qui avaient pu pénétrer le cercle intime de cette famille. Et Giulia préférait être sur ses Terres, plutôt que de devoir se déplacer. Elle avait ce caractère plus sédentaire et surtout casanier, la Sicile ou rien. Cet extrême faisait souvent rire Noa, qui avait voyagé depuis son plus jeune âge.

- Nous verrons.

Laissant ainsi planer un doute. Si son agenda le lui permettrait, peut-être qu'elle envisagerait ce voyage. Peut-être seulement. Elle ne voulait pas donner une parole qu'elle ne serait pas capable de tenir. Alors mieux valait laisser le doute planer. C'était certes un espoir qu'elle pouvait casser d'un non final, mais au moins... il y avait quand même quelque chose.

- Tu me flattes. Lâchait alors l'homme dans un rire.
- Exactement.
- Oh Noa, ce n'est pas parce que tu n'es pas réceptive à ce genre de compliment, qu'il faut me gâcher mon plaisir. Avec un sourire, avant de revenir sur la belle Eva, dont il tirait la chaise. La laissant s'installer, tout en l'écoutant, bien entendu. J'ai rarement entendu de rumeurs absurdes te concernant. Hochant de la tête. Oui, ils ouvrent une porte intéressante au marché. Même si notre homme se méfiait de la déferlante. Pas tant sur le sol Anglais qui se protégeait justement beaucoup de tout ça, mais partout ailleurs. Tous ces pays qui ne se refermaient pas sur eux-mêmes. Oh Sydney, si loin. Taquin un instant. Vois loin, tu as bien raison.

Ezio n'était clairement pas impressionné par l'ambition de cette femme. Il fallait bien dire que vu qui était sa soeur. Il savait être un bon soutien et voyait mal pourquoi faire l'inverse. Il appréciait réellement Eva, elle avait ce talent de tirer quelque chose de son aînée, que peu pouvait. Même lui. Et puis, il appréciait sa compagnie, sa fraîcheur. Sa compagnie lui était vraiment agréable. L'homme jeta un regard à la grande femme de sa famille, avant de revenir sur la vendeuse d'art.

- Mmm... elle ne nous écoute déjà plus. Marquant un petit temps. Sans doute oui, je serai curieux de voir de plus près cette tête couronnée.

Sans compter que Noa ne serait pas vraiment la personne la plus à même de se retrouver aussi proche de l'establishment. Mieux valait ne pas non plus la mettre en danger. Cette dernière tourna alors lentement la tête dans leur direction, s'étant fait happée un instant par ce qu'il se passait autour d'eux, surtout que le sujet revenait sur un membre de leurs familles.

- Je suis contente de savoir qu'elle va bien. Je dois prendre le temps de la voir bientôt. Hochant de la tête. Il y a bien des gênes qui se partagent oui. Mais si cette jeune femme pouvait prendre un peu de temps pour elle, faire ce qu'elle aimait... si la Dona savait seulement ce que sa cousine faisait réellement de ses nuits et de la plupart de ses temps libres....

Il lui fallait vraiment faire cet effort. La musique la tirait loin de ces considérations un instant, mais juste un instant, puisque Londres n'était jamais tranquille. Même quand les hôtes tentaient de faire oublier qu'ils y étaient. Les coups de feu mettaient directement notre Sicilienne sur ses gardes, elle avait fait le mouvement de se lever. S'il fallait partir, c'était maintenant.

- Gabrielle?

Cette dernière était déjà là, et lui faisait un petit signe d'apaisement, ce n'était pas dans leur secteur, ce n'était pas loin, mais ils étaient en sécurité. D'ailleurs, c'était bien ce que faisait comprendre l'hôte des lieux. Pourtant, la mafieuse ressentait comme une tension dans le bas de la nuque. Ce n'était pas aussi simple de se détendre, quand on portait son nom. Elle voyait du coin de l'oeil que sa garde du corps passait un appel. Par sécurité, elle faisait sûrement venir quelques hommes de mains en plus. Mieux valait être assuré et surtout, préparer les sorties s'il le fallait. Le calme revenait, les gens faisaient comme si rien ne s'était réellement passé. Noa tentait donc de se détendre à nouveau, la main de sa compagne permettait cela, mieux valait se concentrer sur elle, faire confiance à Gabrielle et se rappeler qu'elle était là pour oublier un instant son boulot.

- Mmm... sans doute... la voix d'Eva revenait donc vers elle. Elle croisait aussi le regard de son frère. Ils avaient été prêts à partir en moins de deux. Cela montrait une préparation bien ancrée chez eux. Ils ne craignaient rien. Ses écrits passent le temps. Elle prenait un verre et buvait une gorgée de son vin, profitant du goût. Appréciant, ses épaules se détendaient finalement.

- Eva! Tu souhaites me ruiner de si bonne heure? Je ne pense pas avoir assez bu pour cela. Toujours taquin, attrapant la bouteille pour resservir ces dames et lui ensuite. Mais... peut-être que je le pourrai... si tu danses avec moi.
- Ezio...
- Mmm?

De Santis secouait doucement la tête, de façon négative, mais à voir son air, les façons de faire de son frère l'amusait. Tout en sachant que Castelli ne serait clairement pas du genre à refuser ce genre de petit défi.


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Eva fait une petite pression contre la cheville de Noa. Pour qu'elle ne parte pas trop loin d'eux en pensée. Ou ailleurs. Elle sait qu'il est facile de dériver. Le travail, l'entreprise, prend déjà beaucoup de place dans son esprit. Si l'Italienne le sait, c'est parce que pour ça, elles fonctionnent sensiblement pareil. Cela a fait partie des choses qui les ont rapprochées. « C'est vrai. » D'aucun se vexe. Ne pas être écoutée par son amante. Tout de même. Pour Castelli c'est, le plus souvent pris comme un défi. Le défi de sortir la Donna d'une zone de confort individuelle. Qu'elle revienne à elle. En l'occurrence qu'elle soit avec eux deux. Elle pose une alors une main sur la cuisse de la Donna. Ses doigts caressant lentement le tissu. La tentation d'aller un peu plus loin effleure ses pensées. « Ca te plait ? » Chuchote-elle joueuse.
« Oh. Bien. Formidable. » La réjouissance illumine le regard de l'Italienne. Pour une fois, elle pourra avoir un cavalier agréable à son bras. Ce n'est pas si souvent que cela est possible. De plus, ce n'est qu'un plus, mais tout de même Ezio De Santis est un homme respecté de beaucoup. Cela facilitera un peu les choses. « On se mettra au point question chiffons. » Balivernes. Castelli ne porte jamais de "chiffons". C'est une question de principe quand on sert l'Art. Bien qu'Eva ne jure que par le noir. Elle doit parfois s'adapter au contexte. Pourquoi pas en faire le prétexte d'une après-midi shopping avec l'une des filles ? Après tout ! « Son cousin est très cultivé. Je crois qu'ils ont tous les deux fait des études. » Une évolution notable dans la façon d'envisager la royauté aujourd'hui. Les familles royales européennes préparés de mieux en mieux les héritiers. Ce n'est pas plus mal.
« Je suis certaine que ça lui fera plaisir. Elle t'admire. Beaucoup. » Insiste Eva avec un sourire adouci. Elle sent que Lelliana aspire à créer un lien plus solide avec Noa. Il est dommage de ne pas mettre les choses en place pour. La famille, ce n'est pas comme les amants, ou les amis. C'est le ciment d'une identité. Tout le monde finit par en avoir besoin.
Eva masque alors la peur provoquée par le coup de feu. Elle ne s'y habituera pas. D'ailleurs, elle ne veut pas d'habituer à cela. La violence n'est pas faite pour être ordinaire. Elle choque. Elle sent son pouls se calmer à la vue de Gabrielle. Même si elle sent une raideur dans ses jambes. « Ils auraient dû rester avec Poutine. » C'est dit ainsi que cela est pensée. Vladimir était partie pour mourir dans le bureau présidentiel. Personne n'arrive à le renverser. Cependant, le climat s'est dégradé. Les guerres du trône y ont fortement contribué. Castelli est convaincue de cela.
« Passe le temps ?! Seulement ? » Eva parvient à sourire. Elle joue sur ses épaules pour évacuer la tension, l'air de rien. Une bonne séance de natation le lendemain fera le travail. Même si quand la Donna est là les méthodes peuvent être plus agréables.
Un instrument à corde joue. Le son résonne dans les micros. Il crispe, pendant une seconde, l'assemblée. Une voix vient s'excuser dans le micro. Chacun se remet de ses émotions. Castelli caresse la peau de la Donna, elle.
Au moins constate-t-elle que la diversion qu'elle a choisi fonctionne. Aussi parce qu'Ezio est un bon acolyte. Le rire du Sicilien est aussi vif que joyeux. Il attire le sourire. La Castelli prend le verre de nouveau plein pour boire avec lui. Son regard change de couleur. Une expression féline transforme ses traits. Elle est une marchande dans l'âme. Si d'une danse elle peut avoir une commande. Doucement, elle pose le verre, et décroise ses jambes. « De toute façon, je comptais te faire danser d'ici la fin. » Ses doigts glissent lentement loin de la mafieuse. « Ensuite je passe à toi. » Promet la blonde à cette dernière. En Italie l'homosexualité n'est pas encore totalement acceptée partout. Ce n'est pas facile pour tout le monde. Eva Castelli ne s'est jamais cachée. Elle assume pleinement qui elle est.
Elle vient prendre le bras d'Ezio de Santis. Le sourire enjôleur. S'il avait été une femme, elle aurait cherché à le séduire. Très certainement. Cela fait d'eux des complices solides. C'est encore mieux. Ils avancent et s'arrêtent ensemble. Eva prend le temps de placer ses mains sur lui. Ses doigts sont sûrs. A la première mesure, ils bougent de concert. L'Italienne se débrouille assez bien sur une piste de danse. Ceci dit, elle ne cherche ni à impressionner la galerie, ni à charmer son cavalier. Elle prend plaisir à danser. Pour ne pas penser au sang qui coule dans les ruelles un peu plus loin.
Un sourire félin aux lèvres et le pas bondissant. « Et que dirais-tu d'une Psyché de la Renaissance ? Mmm. » Questionne la belle pleine d'humour. Que les amantes du commerçant puissent se mirer dans la beauté. Elle échange un regard malicieux avant d'éclater d'un doux rire. Lorsque la musique ralentit, pour s'arrêter, Eva s'immobilise. Elle caresse la joue du danseur et dépose un baiser léger sur sa joue. « Merci pour la danse. »
Tranquille, elle se détourne pour aller retrouver leur table et la Donna. Tandis qu'elle approche le pas change. Conquérant. Le regard calme et sûr posé sur la mafieuse. L'objectif est limpide et l'amusement félin.


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23.10.19 14:45
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Gabrielle Caplan

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Heureusement que ceux qui l'entourent, ses proches, les vrais, ne se vexent pas facilement et la connaissent. Parce que Noa avait toujours eu cette fâcheuse habitude de se laisser parfois portée par ses pensées. Surtout en groupe. Une manière comme une autre, de se reposer, aussi. Même si c'était pour penser aux affaires. Son regard se posait sur les visages des invités, leur mettant des noms s'ils étaient connus de sa personne ou cherchant à savoir qui ils pouvaient bien être. La pression sur sa cheville l'attirait vers sa table, un peu. Mais puisque son frère tenait la conversation, elle se sentait un peu plus libre de laisser son esprit voguer au fil de ses pensées. Un petit hochement de la tête répondait à son amante.

Ezio quant à lui, observait tout cela avec un petit sourire. Il estimait beaucoup Eva, encore plus quand elle faisait autant preuve de patience et d'attention envers son aînée, qui n'était sans doute pas la personne la plus facile à vivre, surtout quand on tentait d'en être proche au plus intime. Eva avait ce courage-là, de vouloir tenter de toucher cette panthère et prenait son temps. Quelque part, il savait qu'elle en avait pour ce qu'elle donnait. Noa n'était pas radine, bien au contraire, mais ses priorités n'étaient pas toujours celles attendues. Les affaires passaient avant tout, même celles et ceux qu'elle pouvait aimer profondément. Il valait donc mieux qu'ils échangent tous les deux, en attendant qu'elle revienne vers eux.

- Oui, nous ferons cela, pas que je me fasse trop éclipser par ta beauté.

Tout en sachant que face à Castelli, il n'avait guère de chance de briller, mais il ne le cherchait pas non plus. Elle lui permettait d'entrer dans des sphères difficiles d'accès. Il ne crachait pas dessus et était content d'être son cavalier.

- Mmmm... ce serait étonnant que des gens de cet acabit ne fassent pas d'études, vois-tu.

Mine de rien, être à une telle position de pouvoir, n'était pas donné à tout le monde et ce n'était plus aussi oisif qu'à l'époque, quoi que... même à l'époque, cela demandait énormément de compétence. Enfin, ils revenaient à des questions plus familiales, la Dona était de nouveau parmi eux.

- C'est ce qui se dit.

Pourtant, les relations étaient difficiles. Lélianna représentait une partie de la famille qui n'était pas la plus simple d'approche. Celui qui l'avait élevée... elle savait qu'il ne les aimait guère. Il avait tenté de lui faire couper tous les ponts, mais Noa n'avait pas laissé faire. Il lui faudrait prendre le temps de passer du temps, justement, avec sa cousine. Pour ne pas risquer les mauvaises surprises, aussi. Oui, beaucoup de choses étaient quand même calculée. C'était en quelque sorte le mauvais côté de la médaille d'être à la place où elle se trouvait. Mais les traitrises venaient des plus proches, comme souvent. La méfiance, voir la parano, était une des meilleures protections.

Comme le prouvait les réactions des différents de Santis du coin, aux coups de feu. Même s'ils se retrouvaient tous rapidement rassurés. Elle revenait alors sur sa belle compagne.

- Oui, ses écrits passent le temps, tu ne trouves pas qu'ils peuvent encore d'être d'une actualité pertinente? Je ne parlais pas d'un passe-temps... avec un petit sourire tranquille.

Oh, Eva pouvait bien vouloir faire danser Noa, cela ne risquait pas d'arriver. La maffieuse n'était pas du genre à vouloir trop s'afficher. Danser était une façon de bien trop se montrer, encore plus en compagnie d'une femme. Si les gens connaissaient ses goûts, elle ne tenait pas non plus à trop en montrer. Par contre, que son frère en profite, qu'il montre ses talents de danseur, ainsi que ceux de sa partenaire de piste, pourquoi pas. Qu'ils s'amusent tous les deux, ils savaient mieux le faire qu'elle et le faisait pour elle, aussi.

L'homme de la famille avait en effet, quelques petits talents de danseur, disons qu'il savait y faire. Il menait donc les pas avec une mécanique que la musique imposait, ce qui était encore plus agréable avec une partenaire comme Castelli, qui se laissait, elle aussi, porter par la musique. Il riait un instant à sa question, la vendeuse n'était jamais loin. Il lui avait presque promis de lui acheter une toile si elle venait avec lui sur la piste de danse.

- N'est-ce pas un peu trop pompeux? Est-ce que tu as déjà vu mon logement? Il faudrait que ça aille avec le reste de mon mobilier.

Non, ce n'était pas une invitation à plus, mais il savait que cette femme, pourrait réellement bien le conseiller. Il avait aussi goût d'avoir des choses qui allaient ensemble. Simplement avoir un beau tableau pour montrer qu'il avait de quoi se l'offrir, ne l'intéressait guère. Petit sourire en coin, il lui prenait une main pour y déposer un baiser, alors que les dernières notes de musique se faisaient entendre.

- Merci à toi.

Il la suivait du regard, elle voulait tenter la Dona, la question était, y arriverait-elle?

Quant à cette dernière, elle les avait regardés sur la piste, avec un petit sourire, buvant tranquillement son verre de vin. De temps en temps, son regard se portait sur Gabrielle, cette dernière semblait à nouveau calme, pourtant, elle voyait qu'elle était sur le qui-vive, d'autres membres de sa sécurité étaient arrivés entre temps. Ils n'étaient pas présents sur le lieu de la fête mais autour, assurant une protection de tous les instants aux convives présents. Son attention, se porta à nouveau sur Eva qui était à sa portée.

- Tu m'as bien l'air sûre de toi. Avec un petit sourire.


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Castelli contemple les De Santis. Un peu comme elle contemple les tableaux de maîtres. Pour lire entre les lignes. Et voir ce qui n’est pas dit. Noa est depuis toujours un animal silencieux qui guette sa proie et qui surveille son territoire. Le frère est plus vivace et charmeur. Ils ont un point commun ceci dit. Ils savent qui ils sont. Pour l’Italienne c’est là que se trouve la vraie force d’un individu. C’est là qu’il pourra trouver son pouvoir. Savoir qui il est.
« Au contraire je compte bien à ce qu’elle te mette en valeur. » Affirme alors Eva, aussi taquine que son camarade de conversation. Elle sourit amusée. Bien que la pensée du temps qui passe chahute son esprit un instant. Elle se voit changer. Elle se voit vieillir et faner. Quoi qu’elle accepte avec joie rides et cheveux blancs, elle déteste les faiblesses naturelles du corps. Une bonne bouteille de vin et le réveil est plus difficile. Le footing qui s'essouffle. La vue qui baisse lentement. Cela lui fait peur certains soirs. « Oui oui ! Ils ont tous la même. Ce n’est pas très difficile. Le dernier prix Nobel. Un peu de digression sur l’Art contemporain. Un tour avec le dernier philosophie en vogue dans les salons et on passe facilement deux heures de temps. C’est un peu pompeux et daté. Enfin, puisque tu seras là on pourra mettre un peu de piquant. Je compte sur toi ! » C’est bien le “drame” d’être vendeuse d’Art. On se retrouve avec une cible qui est souvent la même, éduquée, riche, avec des avis arrêtés sur beaucoup de choses. Un sujet controversé à la table et puis c’est l’esclandre. « Cela fait un moment que je n’ai pas croisé un Riche Rebelle. Ça manque ! » Le rire dévoile la rangée de dents blanches. Eva n’a jamais eu la langue dans sa poche. A présent elle l’a encore moins.
C’est ainsi qu’elle bouscule. Les préjugés et les réserves d’une époque, d’une société, sont là pour être démonté. L’Art est là pour ça. Eva en est l’une des intermédiaires. Ce n’est pas une position facile. Aller contre l’avis le plus répandu demande une bonne dose de conviction. Mais c’est aussi ce qui excite son intelligence. Dans la sphère privée, Castelli va plus doucement. Elle range les armes. Elle câline l’esprit. Un peu, là, quand elle souffle à la Donna de ne pas trop oublier sa parente. Il est si facile -rapide- d’oublier quelqu’un. Par là même de le blesser.
« Oh oui. “Il passe le temps”. Oui. C’est vrai. J’ai pu voir une mise en scène du Roi Lear à New-York cet été. L’action était transplantée en 2030. Ca fonctionnait bien. Quel est le nom du metteur en scène ? » Une ride au front. Une lèvre pincée. « Mince. La presse en a fait une critique dithyrambique. Ez ? Ça ne te rappelle rien ? Un Américain avec un nom étrange ? » Tentée d’avoir recours à internet Eva stoppa sa main vers son téléphone. Elle a une méfiance de longue date envers la facilité de recherches. Ce qui fait d’elle, c’est vrai, une petite encyclopédie vivante. Mais le travail de mémoire lui tient à coeur mordicus. Valério Castelli avait souffert de sénilité aiguë sur la fin de sa vie. Eva a un affreux souvenir de son grand-père sur les derniers temps. Elle redoute, comme le diable, de perdre le contrôle de sa tête. « Ce n’est pas grave. » Murmure-t-elle plus pour elle-même que pour Noa.
Une danse fit diversion à la table. Castelli oublia tout aussi vite ce léger rien. D’autant qu’elle aime vraiment danser. « Celui que tu as ici ? Je ne crois pas. On se croise souvent chez ta soeur. Mais, il faudrait que tu me montres oui. Que je me fasse une idée un peu plus précise de ton univers. » Avec Ezio la dame est confiante. Il lui a prouvé plus d’une fois avoir du goût. Il y fait beaucoup plus attention que Noa d’ailleurs. « Je peux même te présenter une excellente décoratrice. Une pierre deux coup ! Ce n’est pas magnifico ? » Une bonne façon de mettre en valeur les oeuvres d’art et de soutenir une personne de talent. Castelli a rencontré Laure Charpentier (enfin redevenue Tessier) il y a une dizaine d’années pendant un séjour en France. Depuis, il est vrai qu’elle vante ses mérites quand l’occasion est là. « On se trouve un créneau la semaine prochaine ? »
Les danseurs vont et viennent. Ils font comme s’ils ne voient pas les silhouettes noires qui circulent autour de la place. Gardiens armés d’une paix nocturne. Quant à Eva, elle ne les voit plus non plus. Pour le moment elle se retrouve chasseresse du plus rares des gibiers. « Avec toi... » Jamais. « Toujours. » Répond-elle à la proie de ses fantasmes. Ne faut-il pas croire en sa victoire pour l’obtenir ? C’est ce qu’elle se dit chaque jour de travail. Dans le privé c’est plus sensible encore. Une victoire déportée jusqu’à l’antre de la belle Donna. Loin des autres pour les voir. Car ce n’est pas un public que Castelli désir. C’est une danse avec elle. Une lente et sensuelle danse contre cette coriace beauté froide.
« Mais je t’offres un délais. » Fait-elle, en tirant sur sa chaise, l’œil malicieux. Lente, tranquille, et aboude de tout doute. Si elle peut attendre cette femme durant des mois. C’est parce qu’elle sait comment elles se retrouvent. Ce semblant de compromis est dût au respect professionnel. Façon d’entendre la réserve d’une femme de pouvoir. Mais lui faciliter la tâche ? Jamais. « De toute façon je t’aurais ce soir. » Lui confirme-t-elle d’une voix douce heureuse. Tout en croisant délicatement les cuisses, elle offre un sourire où se sent une séduction dominatrice. Il s’efface aussitôt. Puisqu’il ne doit être vu que de sa destinataire.
Ils se posent à trois au milieu des leurs. Et personne ne les approche. « Les De Santis feraient-ils peur ? » Taquine la marchande en souriant au beau Don De Santis.
Pour la troisième fois Castelli remarque le regard d’un homme sur eux. Il est à une vingtaine de mètres. Un peu plus près d’eux à chaque fois. Que fait-il ? Elle effleure la cuisse de Noa. « N’est-ce pas Lampeduza ? » Coupe propre, joues imberbes, cravate serrée. Très différent de quelques mois en arrière. Eva le considère en silence. Intriguée, elle regarde l’axe de ces yeux charbons. La ligne de mire de touche pas la Donna. Pas tout à fait elle. Un peu à côté, sur sa droite. Voilà qui est curieux.
Un peu plus haut, les hôtes se voient confrontés à la vie de Londres encore une fois. Cette fois en la présence des autorités de la ville. Ils sont cinq en uniformes de ville. Ils ont les badges. D’un coup d’œil, Eva constate. Absence de M. Lemoine dans le petit lot urbain. « Maigre cavalerie. Ils sont audacieux. » La soirée est beaucoup plus mondaine que prévue.



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11.11.19 22:30
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