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Rapprochement dangereux [Manus]
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Rapprochement dangereux
Feat Rose & Manus

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La nuit était déjà tombée depuis de nombreuses heures. Londres sombrait dans l’obscurité et les loups sortaient du bois. C’était l’heure trouble où il valait mieux ne pas mettre le nez dehors. Où les gangs étendaient leurs lois sur les quartiers. La journée avait été longue pour Rose. Elle vivait dans un quartier mal famé mais elle n’avait pas beaucoup d’argent. Infirmière, ça ne ramenait pas des milles et des cents. Ca permettait de ne pas finir dans le ruisseau ou sur le trottoir. Et puis, il y avait la mafia… Rose avait été coincée par son passé. Elle n’avait pu se libérer de son père qu’en plongeant pied et poings liés dans l’emprise des Irlandais. Et à présent, il n’était plus question de faire demi-tour sans risquer sa vie. Elle leur servait de « médecin », elle rafistolait les hommes de main blessés. Elle voyait des choses. Des choses qui lui faisaient parfois peur. Mais la peur, elle la connaissait bien. La peur était la compagne du quotidien, l’ombre à ses côtés qu’elle avait appris à connaître et à apprivoiser. Bien sûr qu’elle avait encore peur. Mais elle s’y était faite.

Elle ne parvenait pas à dormir, comme souvent. Les insomnies étaient monnaie courante. Les cauchemars étaient son lot depuis qu’elle avait l’âge de 6 ans. Mais jamais elle ne se plaignait. Les traces laissées sur sa peau avaient également marqué son esprit. Elle était debout donc, malgré l’heure tardive. Elle fumait une cigarette, observant les ruelles par la fenêtre. Elle était au dernier étage d’un immeuble miteux. Son appartement n’était guère mieux mais il fallait bien dormir quelque part. Une seule pièce qui faisait chambre, cuisine et salon et une petite salle de bain attenante. En chemise de nuit, un châle rapidement jeté sur ses épaules, elle était perdue dans sa tête, dans ses pensées. Elle y était bien. Ou presque. L’optimisme avait toujours été un trait de son caractère. C’était peut-être cela qui l’avait sauvé finalement. Qui l’avait fait résister à toute cette souffrance, toute cette douleur. Elle se laissait porter par ses pensées, silencieuse. La journée de travail à l’hôpital avait été dense et intense mais dans ces moments-là, elle se sentait utile. Enfin.

Elle sursauta légèrement lorsqu’on tambourina à la porte. Cela pouvait être de très mauvais augures dans un quartier pareil. Nombre de filles s’étaient faites agressées par des hommes avinés alors qu’elles avaient ouvert leur porte imprudemment. Rose resta un moment silencieuse, ne faisant aucun bruit. Mais on tambourina à nouveau, avec un rythme bien particulier. Elle se raidit. C’étaient eux. Le code était clair. Elle posa sa tasse de café sur la table basse et se dirigea vers la porte d’entrée qu’elle ouvrit. Deux gorilles baraqués se tenaient dans l’embrasure, soutenant un troisième homme, plus fin au regard azur perçant. Elle ne posa aucune question. Elle n’en posait jamais. Elle ouvrit seulement la porte et indiqua son lit.

Posez-le là.

Les deux hommes le soutinrent légèrement et le posèrent avec une grande douceur sur le lit. Rose tiqua. D’ordinaire, les petites frappes blessées étaient jetées sans ménagement sur le plumard. L’homme présent devait être un ponte dans la mafia. Elle leur jeta un coup d’oeil et ils sortirent, restant en garde devant la porte qu’elle referma derrière eux. Se tournant vers son patient de la nuit, elle se rapprocha et découvrit une plaie au milieu de la cuisse gauche. Elle alla chercher le nécessaire et entreprit de lui retirer son pantalon. Le sang avait collé sur la jambe du pantalon et elle dégagea délicatement sa cuisse pour ne pas lui faire mal. En sous-vêtements, elle lui adressa un sourire doux.

Ne vous en faites pas, la plaie est propre.

L’homme avait un regard perçant, intense et troublant qui la dévisageait. Rose avait des milliers de questions mais elles ne franchirent pas ses lèvres. On ne pose jamais de questions avec la mafia, cela vaut mieux pour tout le monde...
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11.12.19 17:06
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Rapprochement dangereux
Feat Rose & Manus

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Ce devait être une simple opération de livraison. Les caisses étaient remplies du précieux liquide, qui se vendait à prix d’or, ce qu’on appelait l’or liquide : l’alcool. En l’occurrence, c’était du gin. Il n’y avait que les anglais pour aimer le gin à ce point, il y en avait des kilos, une tonne prête à être livrée à Londres et dans ses tavernes, ses pubs, et bars clandestins. Il savait que la concurrence ne se risquerait pas à un affrontement sur le terrain, même si on n’était jamais à l’abri d’une tentative de détournement. Rien de plus simple que de voler l’ouvrage une fois celui terminé et prêt à être livré. Seuls des débutants s’y essayeraient, évidemment. L’autre risque, bien plus évident, les douanes, les flics, les poulets. Pour cela, il n’existait pas trente six milles solutions, abandonner le chargement, et s’enfuir. Bien sûr, pour couvrir la fuite, il fallait échanger quelques tirs, et risquer une balle perdue. Parce qu’il avait été blessé par balle, parce qu’il avait été blessé après une opération policière, parce qu’il était surveillé par les autorités, il n’avait le choix, il devait venir ici, chez la médecin de la mafia.

Qui elle était, il l’ignorait. La famille pourvoyait aux besoins, à tous les besoins y compris médicaux. Mais Manus ne se faisait pas d’illusions sur le sujet, rares sont les médecins, surtout aussi jeune que la jolie blonde face à laquelle il se trouvait, qui acceptaient d’opérer ainsi illégalement. Généralement c’était des médecins ayant perdu leur droit d’opérer, ayant une dette envers la mafia qu’ils doivent payer ainsi ou encore, c’est des gens devant leurs études à la mafia. Celle-ci savait pourvoir à ses propres besoins et n’hésitait pas à investir dans de prometteurs jeunes gens. Il se demanda ce qui l’avait amené dans les bras de la mafia, elle ne ressemblait pas aux membres habituels de la mafia. Un sourcil levé, il l’examina pendant qu’elle s’affairait déjà sur la plaie, ouvrant le tissu déchiré de son pantalon pour découvrir la plaie. « Je crois être entre de bonnes mains. » affirma-t-il en la regardant. Elle était en tenue de nuit, ils l’avaient dérangé pendant son sommeil. « Désolé de vous avoir réveillé. » C’était le moins qu’il puisse faire, s’excuser alors qu’elle sauvait sa jambe.

Ses deux hommes attendaient devant la porte. La nuit promettait d’être longue pour la jeune femme, la balle s’était enfoncé, il l’avait senti. Le muscle était endolori mais la douleur serait infiniment pire lorsque la balle serait retirée, et il avait une certaine tolérance aux produits opiacés. « Je dois vous avertir, qu’il faut doubler la dose en matière d’anti-douleur avec moi. » Il n’avait pas besoin de relever ses manches pour révéler une addiction aux opiacés qu’il consommait pour la plupart en les fumant. Il avait en horreur les injections même si parfois c’était la seule chose capable de calmer les accès de douleur qui pouvait parfois survenir, restes d’une explosion qu’il avait subit enfant.

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29.12.19 22:45
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Rapprochement dangereux
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Il y avait une seule règle avec la mafia. Ne jamais poser de questions. C’était une règle tacite, que personne ne prononçait mais tout le monde savait ce qu’il en était. Si on la brisait, des choses terribles pouvaient arriver. Rose avait souvent eu des questions qui brûlaient ses lèvres. Elles n’avaient jamais franchi ses lèvres. Des hommes lui étaient amenés, blessés, voire mourants, elle faisait ce qu’elle pouvait pour les sauver. Ca s’arrêtait là. Il valait mieux pour elle de ne pas en savoir plus. La jeune femme n’était qu’une infirmière mais à force de travailler pour la Famille, elle avait affiné ses talents et avait même dû parfois opérer dans des conditions fort peu stériles.

L’homme en face d’elle cependant l’intriguait beaucoup plus que les autres. Il avait quelque chose, une aura, un charisme qui changeait des petites frappes habituelles. Mais elle n’était pas assez folle pour lui poser trop de questions. Et pourtant, cela la taraudait comme lorsqu’on essaye de ne pas gratter à un endroit qui nous démange. Cela devient plus fort que soi et on finit par ne penser qu’à cela. Elle avait déchiré le pantalon du jeune homme, examinant la plaie qui était certes propre mais la balle était restée à l’intérieur. Elle devrait aller la chercher et cela n’allait pas être plaisant du tout. Elle posa son regard bleu dans celui du patient de la nuit.

A dire vrai, vous n’avez pas vraiment le choix, que ce soient de bonnes ou de mauvaises mains… Elle s’arrêta un bref instant, surprise. Oh, c’est… C’est normal. Je suis là pour vous aider.

Il devait être le premier à s’excuser de la réveiller en pleine nuit. C’était étrange et bizarre une fois encore. Non pas que les hommes ne ressentaient pas de la gêne à l’idée de la déranger. Mais ils devaient tout de même considérer que sauver leur vie prévalait sur le bien-être des nuits de leur hôte. Visiblement, cet homme était plus raffiné que la moyenne. Rose comprit immédiatement ce que cela signifiait quand il expliqua qu’il valait mieux doubler la dose d’anesthésiant avec elle. Un drogué, bien sûr. Ce n’était pas surprenant et ce n’était pas le premier. Elle se retourna vers son armoire à pharmacie. Tous les médicaments là-dedans n’avaient pas été obtenus de façon très légale. Mais elle n’avait pas le choix. Il lui fallait avoir du stock pour ses patients illégaux. Au point où elle en était de la légalité… Elle prit une dose de morphine et en préleva à la seringue une dose et demie. Elle ne voulait pas non plus assommer l’homme. Elle revint vers lui et remonta sa manche. Elle vit parfaitement les traces présentes sur son bras mais ne montra aucun signe que cela l’eut marqué. Elle piqua dans la veine et injecta le produit.

Cela va faire effet. Ne bougez pas. Ca va faire quand même mal.

Elle s’arma d’une pince et approcha de la plaie. Elle posa sa main fermement sur la cuisse du jeune homme, écartant légèrement les bords de la plaie et commença à fouiller avec la pince, tentant de serrer suffisamment la balle pour l’extraire.
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04.01.20 1:01
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Rapprochement dangereux
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L’irlandais ne put s’empêcher de répondre, avec un petit sourire amusé. « Vous avez raison, je n’ai guère le choix, mais autant que ce soit de jolies mains. » Charmeur, il l’avait toujours été s’il se fiait à son père qui se plaisait à raconter que son fils, déjà bébé, faisait du charme à la nourrice. Manus n’y avait pas vraiment cru, tout d’abord parce qu’il doutait que ses parents eussent les moyens de payer une nourrice mais également parce qu’il doutait qu’un bébé puisse faire du charme à une femme, pas de la manière dont l’entendait son père. Ce dernier avait un appétit pour les jeunes femmes qui seyait mal avec un taux d’alcool bien trop élevé. Manus n’aimait guère son père, un homme bourru et violent, sévère et mesquin avec sa femme. Cependant, il ne pouvait nier que son père l’avait aimé, et avait tenté de l’élever comme il estimait qu’il devait l’être. Peut-être qu’il y avait un peu de cet homme là en lui, au moins pour ce qui était du charme aux jeunes femmes, car à cet instant il en faisait résolument à la jolie doctoresse qui s’occupait de lui. Indéniablement, il aurait pu finir entre les mains d’un rustre médecin qui n’aurait été ni désolé pour la douleur ni inquiet. Les vieux médecins de la mafia étaient tant habitués au métier et à sa violence qu’ils oubliaient même parfois de rassurer leurs patients qui de toute façon n’en avaient guère besoin. En cela, elle était rafraichissante, différente, délicieusement innocente.

Délicate, polie et compréhensive. Elle ne fit aucune remarque sur les marques des précédentes injections, pour la plupart de morphine. Manus alternait les substances pensant ainsi échapper à l’addiction, ce qui était faux. Il n’était pas accro à une substance en particulier mais à l’effet désiré, à la plénitude, au silence retrouvé, son oreille cessait ce sifflement insupportable quand il écoutait de la musique classique en planant grâce à l’opium ou à la morphine selon ce qu’il avait prit. C’est ensuite qu’il trouvait enfin le sommeil, un sommeil qui n’était pas déchiré par le souvenir de l’explosion qui l’éveillait encore par moment. Il avait vécu trop d’explosion, vu trop de corps déchirés par celle-ci, le vaillant soldat en gardait les marques, le souvenir cuisant, jusque dans sa chair parsemée de cicatrices de shrapnel. Celle que lui laisserait cette balle serait minime en comparaison, à peine perceptible sur le champ de bataille que formait son corps tout entier. L’irlandais hocha la tête en signe d’acceptation de la douleur. Il étouffa un grognement. Ce fut le seul son qu’il émit. La morphine avait fait effet et l’adresse de la médecin lui permit de pas trop souffrir, même s’il pouvait percevoir ses mouvements au moins étaient-ils assurés. Quand elle eut sorti la balle il attrapa son poignet. « Ne la jette pas, je veux la garder. » Il avait des habitudes étranges comme garder des souvenirs. Mais outre lui rappeler cette soirée, il la gardait également pour la balistique.

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11.02.20 21:16
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