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Champagne ! (June)
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Champagne !
June & Eva

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« C’est pas vrai... » Murmure-t-elle, forcée de rétrograder en première et de ralentir. Le pied presse la pédale. Elle n’écoute plus du tout la jeune femme au bout de la ligne. Elle scrute la barrière et les trois policiers qui font la circulation. Ils ne laissent passer personne. La route est totalement bloquée. C’est un vrai chaos. Il est 19h52. Le club n’est que deux rues plus haut. Le dîner débute dans dix minutes. Mais, l'imprévisible retard encourage l’impression générale de l’Italienne à propos de cette soirée.
Eva pince le kit main-libre et demande à son interlocutrice téléphonique. « Le prince a confirmé son invitation au gala ? » La voix de la jeune femme tinte dans l'oreillette. « Affirmatif! Je croyais que tu avais accepté l’invitation pour ça. » La superbe Mercedes rouge se fraie une voie trois mètres plus loin. Lentement. La pluie est également de la partie. « Il y a une rumeur comme quoi il va faire un gros don ce soir. » Eva s’abstient de commenter ce calcul médiatique devant sa jeune employée. Ce n’est pas le moment. Elle met fin à leur conversation, tout en actionnant la commande, pour baisser la vitre côté conducteur. Ce n’est pas la première à se casser le nez. Mais le cortège royal vient d’arriver. Aucune chance de passer. Il faut faire le détour. Une fois isolée dans l’habitacle Castelli, rétrograde et entame une marche arrière, fluide et efficace. Il lui faut faire vite. Elle lance d’une voix intelligible la commande vocale pour rédiger un SMS. « Pour June. Message : “Déviation sur la route. Je vais avoir dix minutes de retard” Envoyé. »
Péniblement, mais sûrement, Eva parvient à arriver à un parking. Il est 20h03. Elle enfile ses gants en observant la silhouette de la bâtisse. Illuminée. Le tapis rouge est dressé. Les flashs et les paparazzis sont là. C’est l’un de plus gros galas de charité de la saison. Castelli les évite en général. Mais ils ont décidé de soutenir l’une des fondations dans laquelle elle est la plus active. Elle se penche entre les sièges pour attraper un parapluie à l’arrière.
Le carton en main, la belle marche en direction de la grande entrée. La banderole “Women’s Aid 2024” sur le frontispice est détrempée. Les invités ne s’attardent pas trop. Les discours vont commencer. L’Italienne pose un premier talon sur le tapis. Elle plaque sa pochette contre sa cuisse droite. Elle prend une pose. Le sourire aux lèvres est accroché. Une, deux, trois sur un axe quasiment identique. Elle adresse un clin d’oeil à l’un de ses plus anciens critiques dans la foule journalistique et file. Très vite quelqu’un vient débarrasser des surplus. Il fait bon. Les chandeliers ont été sortis. Ca brille. C’est à la fois chic et désuet. Tout à fait anglais.
Eva a dû laisser son noir absolu pour respecter le code vestimentaire: le blanc. Quelle idée. Du blanc et rien d’autre. Ce n’est pas un mariage. Elle hoche du menton pour saluer un lord et son épouse. Des acheteurs depuis une quinzaine d’années. Elle croise le regard désapprobateur de la vieille duchesse de Canterbury. Un pantalon, encore aujourd’hui, cela passe toujours mal avec l’étiquette. Castelli exerce justement son droit de provocation. Il est temps que la bonne société anglaise évolue. Heureusement que les brues des Windsor font bouger les choses.
« Ju’ ? » La toison de feu est près des marches de l’escalier. Eva arrive et sourit. « Bonsoir. » Elle salue les personnes qui sont avec la journaliste. A peine arrive-t-elle que la corne sonne pour lancer l’entrée en salle. Un sourire victorieux ravive la félinité de l’Italienne. « Je peux remercier son altesse. » La famille royale prend toujours plus de temps. C’est un de ces droits divins. La foule se dirige lentement vers les grandes portes ouvertes. Une vague translucide et bruyante. La salle de réception est très imposante. Autant que tout le petit personnel, en livrée, qui attend de pouvoir faire son travail.
Castelli attend un peu que le mouvement soit bien entamé. Elle en profite pour embrasser sa comparse. Lady Welles fait parties des femmes respectées de ce "petit monde". Elles se sont trouvés des points communs et des causes communes. Elles ne se sont pas vues depuis un brunch à l’été. Le temps file comme l’éclair. Eva remonte à peine la tête hors de l’eau après une crise au travail. Une des galeries dont elle a la responsabilité s’est faite dérober deux tableaux d’une immense valeur. Même avec son réseau, nocturne, impossible de remettre la main dessus. Un vrai mystère. Qui lui a coûté cher. « Je voulais venir à ta dernière conférence. Comment ça s’est passé ? » Demande la blonde en prenant le pas.


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24.11.19 16:18
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Champagne
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~ June & Eva ~
A
l’heure. Enfin à peu près comme toujours. Ca ne se fait pas d’arriver en premier de toute façon et je suis plutôt de celles qui se glissent au tout dernier moment quand les portes se referment mais trouvent le moyen d’être au milieu des gens comme si elles étaient là depuis le début. J’adore faire râler les anciennes familles anglaises qui sont persuadées que je ne serais pas présente, que les Welles feront enfin un faux pas mais nous sommes toujours là, élégants, raffinés et excessivement connus. J’ai donc pris tout mon temps pour venir, portant une magnifique robe blanche moulante et ouverte dans le dos jusqu’à mes reins. Très sage de face, très suggestive de dos avec un pendentif fin en or qui se balance le long de la cambrure de mes reins. J’adore faire mon effet et mettre quelques vieilles lady en pls quand je me retourne. Un petit amusement qui fait toujours parler mais hélas j’ai bien trop de poids aujourd’hui pour que cela me porte préjudice. J’ai même de nombreuses personnes qui apprécient beaucoup ce genre de comportements d’ailleurs. Mon père en soupire souvent mais force est de reconnaitre que désormais tout le monde nous connait. Par ses actions mais surtout par ma notoriété grandissante sur les réseaux.

P
renant le temps de discuter avec d’autres influenceurs, regardant nos agendas pour pouvoir faire des coups de marketing communs comme cela rapporte toujours plus pour certaines marques, je remarque ton arrivée que quand tu te glisses après de moi. « Ma chérie ! Tu es superbe ! » Bien entendu que je le dis haut et fort, tu es magnifique en tailleur pantalon et je trouve que cela te va absolument à ravir, ce que je te murmure à l’oreille en plus en t’embrassant. Cela fait pas mal de temps que nous ne nous sommes vus, nous avons toutes les deux des agendas bien remplis mais on s’envoie des sms toutes les semaines quand même. Vive la technologie ! Peut être que cela rend les gens plus solitaires mais moi je n’aurais plus beaucoup d’amis si je n’avais pas mon téléphone toujours vissé à la main. Bon et mon cher Bénédict aussi à mes côtés pour me rappeler aussi de vous envoyer des messages c’est vrai. Celui-ci, vêtu d’un costume blanc qui lui va à ravir, cadeau que je viens de lui faire, te sourit et te fait le baise main pas très à l’aise mais il n’a pas le choix, je le traîne partout avec moi.

L
e prince arrive et nous laissons l’entrée officielle se faire. On ira le saluer après, quand la noblesse sera passée mais avant que tous les autres n’y aillent, on a une position à tenir. Benedict guette le bon moment d’ailleurs alors que j’ai gardé ta main dans la mienne, contente de te retrouver. « Oh ne t’inquiètes pas je sais que tu es occupée ! » Je suis moi-même très occupée et n’ai pas pu passer à tous les vernissages que tu as fait, même si je suis quand même passé dans ta galerie sans que tu saches que c’était moi. Petite lubie très chère amie, je ne peux m’en empêcher. « Très très bien, j’ai eu les habituées comme toujours. » Les féministes qui feront TOUTES les soirées mais aussi des nouvelles. « Je crois que nous avons aussi une nouvelle communauté qui a l’air bien active, on m’a proposé de faire de nouvelles conférences dans un autre lieu, je vais me renseigner. » Je ne fais jamais les choses sans les vérifier. Enfin… Sans que mon assistant les vérifie. « Normalement nous avons aussi une nouvelle marque qui va nous suivre, faut que nous finissions les pourparlers. » Je te souris en piquant au passage deux verres sur un plateau qui passe pour t’en tendre un. « Alors, que me racontes-tu de nouveau ? »

©️ nightgaunt
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28.11.19 14:37
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Champagne !
June & Eva

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Les chuchotis se coupent, brusqués qu’ils sont, par la voix de June. Les cercles guindés s'éfractent d’un niveau sonore inapproprié. Les nez anguleux se détournent. On dirait une scène de Molière. Il ne manque que les perruques et la poudre de riz.
Eva observe ce bel ensemble du coin de l’œil. Elle se retient de trop sourire. Les compliments de June attirent son ouïe. Elle scrute sa comparse. Elles sont de la même génération. Surtout elles sont animées par les mêmes intentions progressistes. C’est plaisant de retrouver une camarade. « Merci. Tu l’es aussi. Très joli. » L’approbation est assorti d’un sourire. La beauté et le charme de l’influenceuse font consensus dans la communauté Londonienne. Ils n’ont pas échappé non plus à une connaisseuse du Beau comme la Castelli. Mais, ce qui a réellement retenue son attention ceux sont les usages qui en sont fait. Une arme effilée, élégante et parfois impitoyable.
« Oui. Pas mal de choses à régler en urgence ces derniers temps. Cet automne est particulièrement infernal. » Commente d’ailleurs la Trafiquante. La référence biblique est à propos. Elle traque depuis des semaines une Une Passion du Christ. Le chef d'Oeuvre devait finir dans la villa d’un milliardaire saoudien. Par la même renflouer le capital personnel.
Bien qu’elle soit une véritable fourmie la Vie est pleine de rebondissements. Elle n’attend pas après les participants. Il a souffert de quelques frais incompressibles. La médecine -la bonne- ne fait pas de cas des moyens de ses patients. Si l’argent ne vient pas. Les soins, eux non plus, ne viennent pas. Mais le vieux Léo Castelli -le père- ne peut attendre lui. « Je t’avoue que j’attends les congés de fin d’année avec im-pa-tien-ce. Pour une fois. Je rêve ne rien faire pendant au moins une semaine. » Dit-elle sans aborder directement les raisons. Ce n’est pas son genre de parler de ses proches. C’est sa façon de les protéger du monde.
Eva attrape une mignardise sur un plateau qui passe non loin d’elles. Gourmande en tout. Surtout ce qui est raffiné. Elle ne perd rien de ce qui lui ait dit. Derrière son charmant sourire il y a un esprit actif. Une mémoire fantastique aussi. Une Bible de l’Histoire de l’Art et une cartographie des pouvoirs souterrains qui est aussi précise que celles des services de Scotland Yard. A force de graviter autour des collectionneurs de l’Ombre. « Ah oui ? Une communauté Anglaise ? Internationale ? As-tu des noms en tête ? » Interroge-t-elle avec un réel intérêt. Castelli n’est pas aussi active que son amie. Mais elle est engagée avec la même conscience des choses. Elle fait ce qu’elle peut pour suivre ce qui se passe. Mais, c’est compliqué. Tout va si vite. Le Web est encore plus rapide que le reste. « Quelle marque ? » Le sujet réactive un souvenir chez l’Italienne. Elle porte une main sur sa bouche. Elle murmure un juron tout bas dans un italien agacé. Voilà ce qu’elle devait faire hier et à laissé de côté. Rappeler le tailleur de Armani. En tant que Conservatrice émérite de l’Art. En tant que quarantenaire épanouie. Féministe totalement assumée. Il n’est pas rare que les Maisons de Couture la sollicite. Elle a une petite carrière d'Égérie. Une façon superficielle, mais amusante, de soutenir un Art nouveau. « Mince. J’ai encore oublié le pauvre Victorio. »
La coupe en main elle a un sourire malicieux. « Aux femmes. » Souffle-t-elle. Un rien espiègle pendant une seconde. June sait combien Eva aime les femmes. Et puisque c’est le thème du Gala. La raison de leur présence sur ce tapis. Leur combat éternel face au Patriarcat.
« J’ai obtenu l’accord pour faire une présentation sur l’Art Oriental du XII siècle. Enfin! » Il faut parfois faire face à des policarts conservateurs, étroits d’esprits. Encore maintenant l’art d’Afrique peine à passer la Manche. L’Italienne bataille non-stop pour proposer des choses différentes. Son fort caractère aide beaucoup. Le fait qu’elle n’est pas peur des hommes tout autant. Elle boit une gorgée et sourit. « Celle-ci essaye de la voir. Ce sera magnifique. » La taquinerie est amicale. « J’ai été approchée par un Éditeur. Ils voudraient que je fasse la préface d’une de leur parution. Une encyclopédie de la peinture espagnoles féministes. Je trouve ça cocasse. Je crois que je vais dire oui. » Une activité qui permettrait de changer. Le véritable défi sera de prendre un stylo pour rédiger autre chose qu’un dossier de presse. Castelli est très humble pour ce qui est d’écrire. C'est sans fausse modestie qu'elle admire le talent de lady Welles pour cet Art ci.


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30.11.19 21:26
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Champagne
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~ June & Eva ~
U
n grand sourire illumine mon visage quand tu me retournes le compliment. J’adore plaire. Enfin nous adorons plaire toutes les deux, c’est une base pour avoir un minimum d’attention dans ce monde. Plaire tout en ayant bien conscience de l’influence qu’on exerce et s’en servir. On peut tout à fait être féministe et savoir se servir de ses atouts, ça rappelle aux hommes avec quel muscle ils pensent. « Oh oui, tellement de choses à faire et à penser ! » Moi-même je suis complètement débordée. Entre les conférences, les articles et mes prochains vols je ne vois pas passer mes journées ni mes nuits parfois d’ailleurs. Je me demande d’ailleurs depuis combien de temps je n’ai pas pu profiter d’une nuit en bonne compagnie, faudrait peut être que j’y pense. C’est toujours agréable quand il commence à faire froid. Mon regard passe un moment sur l’assistance, sur différentes personnes qui sont aussi devenus des intimes au fil des années même si je ne me suis jamais engagée.

J
e m’amuse de ta réflexion sur les vacances. « Toi ne rien faire ? Tu en es vraiment capable ? » Nous savons toutes les deux que nous sommes des working women et que même si nous prenons quelques jours pour nous reposer, on finit par avoir quand même des agendas de ministre. On en profite pour se faire chouchouter mais aussi voir les amis, diner à l’extérieur, sortir et finalement ce n’est pas reposant. Mentalement si mais physiquement ce n’est pas si sûre. « Je prendrais aussi quelques jours, mes parents voudront que nous organisions une belle fête, tu les connais ». Même si on ne peut pas rivaliser avec le grand bal de la noblesse anglaise on organise toujours quelque chose histoire de marque le coup et puis y’a toujours un petit challenge sur la décoration de la maison histoire de montrer aux autres qu’on fait mieux qu’eux. Cela me fatigue d’avance mais je sais que mes parents comptent sur moi à cette occasion comme j’ai toujours les bons contacts pour savoir quoi faire pour être à la mode. Je regarde Benedict qui hoche la tête, il a déjà bloqué les jours qui nous servirons à ça.

J
e récupère une mignardise à mon tour. « Une petite communauté française qui est là depuis quelques temps et cherche à prendre un peu d’ampleur. » Pas facile de se faire une place dans ce Londres déjà divisé entre des tonnes de personnes. Des noms... Je regarde Benedict qui fouille dans son téléphone pour répondre à ma place. « Victorine et Constance Dumont » « Oui voila ce sont les deux sœurs qui m’ont contacté. Je vais aller discuter plus longuement avec elle la semaine prochaine » Mais c’est très tentant. J’adore les communautés étrangères en plus donc c’est l’occasion ou jamais de pouvoir le faire. Et puis j’adore l’accent français ! « « Beautiful Star » Une toute petite marque a fond sur le féministe qui fait des vêtements pour toute morphologie. J’ai vu des mannequins absolument superbes lors de leur dernier défilé et qui défiaient les pseudos lois sur la taille. J’adore ! Je dois encore discuter avec eux de plusieurs petits points mais c’est bien parti » Et cela me plait beaucoup de parler des petites marques pas trop connues et qui font beaucoup pour les femmes. Pour une fois que nous avons des nouveautés en Angleterre c’est un plaisir. Le brexit n’a pas trop poussé les entreprises à se créer…

J
e ris quand tu me dis que tu as encore oublié Antonio car le pauvre, on lui fait souvent et récupère de nouveau des entrées avant de trinquer avec toi « Aux femmes ». On voit qu’il y a le Prince ils ne sont pas moqués de nous sur la nourriture. Un bon point, j’en parlerais. « Ah bah enfin !! Dis donc c’est compliqué de faire accepter ce genre de choses » Et pourtant l’art oriental est absolument merveilleux. Ca me fait penser que si jamais les collections auxquelles je pense arrivent, celles dont on a parlé, Arsène sera certainement de sortie. J’ai toujours adoré ce genre d’œuvres. Je ris doucement à la taquinerie. Mais oui je serais là… Peut être pas en tant que June mais je serais là… « Bien sur que tu dois dire oui ! Si tu as besoin d’aide, n’hésites pas » Pas que je pense que tu ne sois pas capable de faire ce genre de préface, je connais très bien les dossiers de presse que tu fais pour tes expositions, mais c’est autre chose de faire une préface et je commence à connaitre comment faire quelque chose de simple et efficace. J’ai fait les préfaces de certains livres sur les modes et coutumes d’aujourd’hui. « Et surtout tu me dis quand cela sort, comme ça je te ferais de la pub » Ca sert à ça les amies !

©️ nightgaunt
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05.12.19 11:21
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Castelli concède volontiers la vérité dite. Il est plus compliqué pour elle faire des coupures. Même sans le chercher. Il y a chaque fois un événement, une personne, un imprévu, qui surgit. Rançon de la réussite. Mais pas seulement. « Quand je partage oui ! » S’amuse-t-elle de sa propre faiblesse. Fait avéré. Eva aime se reposer auprès de quelqu’un. Cependant, celle avec qui elle désir passer ce temps est tout aussi débordée. Beaucoup moins ouverte à l’idée de “ne rien faire”. C’est donc une question de choix. Attendre ou pas. Pour l’instant attendre convient.
« Elle sera magnifique ! Reposante probablement moins. » Compatie la blonde pour la rousse. Elle lui offre un sourire de soutien. « Tu sais que l’invitation de mon père est toujours active aussi. » Léo Castelli émérite architecte. Retraité. Reclue dans l’une de ses créations. Il est tombé sous le charme de la pétulante Lady Welles. Il demande chaque fois de ses nouvelles à sa fille. Tous les deux ont dû se croiser il y a une dizaine d’années. Un peu moins. L’invitation n’a jamais pris forme depuis. Pourtant l’idée n’échappe pas au vieil italien. Eva, malicieuse sourit à Bénédict. « Vous adoreriez ce qu’il a fait du living-room tous les deux. » L’assistant de June est compté dans la mesure. Ils ne se connaissent pas intimement. Mais la relation est bonne. C’est bien suffisant pour que la belle donne sa confiance. « On y arrivera peut-être en 2025. »
La promesse est faite. Mais c’est des affaires qu’elles parlent. Castelli prend chaque fois bonne note de tout ce qui est fait. Souvent elle injecte de son argent propre dans les projets de June. La solidarité est importante. Il n’y a parfois pas besoin de beaucoup pour aider à avancer. « J’aime les Françaises. » Remarque-t-elle en se souvenant d’un happening à Paris trois ans plus tôt. Cela avait fait sensation. Il y a des cultures avec lesquelles il lui est plus facile de s'identifier. C’est comme ça. La chance de la marchande c’est d’en connaître plus que beaucoup de monde. Cela a amplifié son esprit. Elle a d’ailleurs souvent des comparaisons à proposer qui déroute les gentis réactionnaires. Notamment sur la façon d’envisager les relations privées. C’est presque un jeu parfois. « Tu me tiendras au courant ? » Une fois qu’elle aura remonté un peu ses fonds. Pourquoi ne pas appuyer ces filles dans leur projet ? Investissements plus porteurs que d’autres. S’il n’y avait pas autant de taxes, ou de vols. Pour ce qui est du combat pour la liberté morphologique Eva Castelli se bat. Elle bataille depuis son plus jeune âge. Rapidement cataloguée comme une “femme plantureuse”. Elle fait l’apologie des formes. Peut-être un peu trop parfois. Chaque fois qu’elle est l’égérie d’une marque elle impose ses critères. C’est bien la preuve que parfois l’influence est là. Elle se note le nom de la marque en question. « Si elles ont besoin d’une Représentante n’hésites pas à leur donner mon numéro. J’ai bientôt fini le contrat en cours. » Tout est important. Il n’y a pas de petites causes. Il n’y a pas de petites actions. Quand on est une femme tout est force. L’Italienne voit les choses ainsi.
Une vision qu’elle met également dans son métier. Ce que son amie a compris. La plupart du temps leurs idées se retrouvent. Elles partagent des valeurs sur le plan artistique aussi. Eva ne lui a jamais révélé qu’elle a un double-emploi. Ce n’est pas tant par manque de confiance. C’est une volonté de protéger June. Moins on sait ce qui se passe. Mieux sait.
Eva sourit. Elle s’attendait à pareil enthousiasme. C’est aussi ce qu’elle aime chez elle. Cela booste. Quand on a un doute. C’est utile. « Merci! Justement, j’ai tout de suite pensé à toi. Tu es la mieux placée. Je pourrais t’envoyer ce que j’ai fais ? » Pour la Dame tout est soigné, carré. Elle travaille ainsi. On n’a rien sans rien comme dit un dicton. « Les délais sont assez larges. Pour une fois. »
Le seuil passé. Un charmant monsieur approche pour leur proposer une aide. Les tables sont rondes. Les gens sont placés. C’est une danse qui commence. Castelli suit le pas juste derrière l’influenceuse. Elle en profite pour regarder où sont installés certains et certaines. Son oeil de lynx repère une vieille pie. Elle effleure le bras de June pour attirer son attention. « Elle vient. Alors qu’elle fait de l’esclavage avec son petit personnel. Des filles qui arrivent d’Afrique du Sud à qui elle prend leurs papiers. » La véhémence est soufflée. Mais c’est sans fin que Castelli prévient ce genre de crimes. Plus d’une fois, elle a glissé les informations compromettantes, au creux d’une oreille attentive.
On les installe. Eva observe le dressage de table. Ses doigts viennent replacer le couteau à poisson. « Je n’ai même pas regardé le menu. » Surprise ! Quoique ce genre de soirée ne va pas tellement vers l'exotisme gustatif. Un tort pour une Italienne au palais curieux. Espiègle elle sourit.


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08.12.19 17:46
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n sourire illumine mon visage quand tu me parles de partage « Oh. Et je la connais ? » Parce qu’on se connait bien depuis le temps toutes les deux et je sais où vont tes préférences. Je suis curieuse tu le sais, c’est utile pour notre travail après tout et puis je ne suis pas du genre à trahir les informations que tu me donnes. Je ne m’en sers jamais pour Arsène d’ailleurs, je te vole comme je volerais d’autres personnes, sans prendre en compte que je connais par cœur les endroits et tu es largement celle que j’ai le moins volé. Mais tu as un gout exquis pour tes expositions et je n’y résiste pas toujours. N’est-ce pas un compliment après tout ? « Faut qu’elle soit mieux que cela » On ne fait jamais les choses à moitié chez les Welles, surtout quand mon père veut monter aux autres que nous sommes les meilleurs juste après le grand bal. Je vais devoir m’armer de patience d’ailleurs car il est terriblement pénible quand il a envie d’être vu et reconnu. Enfin non c’est faux je ne fais plus ça, je laisse Benedict gérer car il est bien plus patient que moi. Je ne sais pas comment il fait pour que tout glisse sur lui sans s’accrocher. Moi je finis toujours par m’énerver, un vrai sang chaud. Je ris à ta réflexion sur l’invitation de ton père qui a été faite il y a de nombreuses années maintenant. « C’est vrai qu’il faut qu’on organise ça en 2025 absolument sinon ton père va penser que je lui en veux, c’est terriblement impoli » Mon regard se pose sur mon assistant qui va noter ça dans son téléphone rapidement, c’est la seule façon pour qu’on pense à se bloquer un weekend pour rendre visiter à Monsieur Castelli, homme charmant d’ailleurs. Un brin séducteur et j’adore ça.

L
a conversation revient rapidement sur le travail comme nous ne sommes pas capables de faire de pause toutes les deux. C’est ça d’avoir un métier passion. « Bien sur ! » Que je te tiens au courant de l’avancée des négociations avec les françaises et je note que tu as bientôt fini ton contrat donc qu’elles peuvent aussi voir avec toi pour représenter leur marque. Je pensais aussi le faire sous peu, je ne m’engage jamais aussi longtemps que toi donc ça me permet de changer plus souvent. Impossible pour une influenceuse comme moi de jouer à ce jeu car j’ai besoin toujours d’être assez neutre pour représenter plusieurs marques. Bon avec le brexit c’est devenu plus facile comme peu de marques sont restées en Angleterre. « Pour toi j’arrête tout et je me pose pour lire ça » Il n’y a pas beaucoup de personnes pour lesquelles je fais ça mais toi tu en es une. « Envoies moi un sms pour me dire que tu m’envoies de la lecture par contre sinon ça va se noyer dans mes mails » J’en reçois tellement dans la journée qu’il vaut mieux m’envoyer un petit message en plus pour que je regarde ceux importants.

J
e t’entraine avec moi en suivant le majordome qui va nous placer. Benedict s’est arrangé pour qu’on soit à une table agréable, j’ai du mal avec les vieilles rombières de la noblesse aussi je préfère être avec les invités exceptionnels. C’est souvent bien plus instructif. J’écoute ta confession à mon oreille et en souris en regardant la vieille et lui faisant un grand sourire. « T’inquiètes elle ne va pas tarder à avoir une mauvaise surprise » Ce n’est pas comme si on n’avait pas d’influence toutes les deux et alors ce genre de comportements horribles dans la noblesse me déplait beaucoup. Je ne crache pas sur l’argent que mon titre me permet d’avoir mais je me suis aussi faite toute seule et ce genre de passe droit des riches me débectent clairement. « Je crois que quelqu’un a prévenu les autorités… » Et les bonnes personnes, pas ceux qu’on peut acheter… Je m’installe à la table, remerciant l’homme qui nous a aidé à trouver. « Oh c’est le traiteur habituel… » Donc on aura toujours la même chose mais avec un nouveau nom histoire de dire. « D’ailleurs j’ai découvert un nouveau traiteur très très bon. Ses mélanges m’ont laissé un peu dubitative au début mais c’était très fin » Et pourtant je suis aventureuse donc tu imagines ce que j’ai pu tester avec lui. « Au fait ! Tu as entendu parler de ce bal masqué qui aura lieu pour la fin d’année ? » Ce fameux bal mystère dont on ne connait pas les organisateurs et qui s’amuse à faire concurrence à la noblesse. Cela m’amuse tellement.

©️ nightgaunt
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16.12.19 10:22
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June & Eva

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Rechigner à répondre à June n’est pas un manque de confiance. Seulement le respect du choix fait par l’amante en question. Une femme qui veut être invisible. Une femme doit être invisible. Le secret de la relation entre Eva et Noa est d’autant mieux préservé. Bien que ce soit une part non négligeable de son bienêtre, il reste dans l’ombre. Aussi Eva marque un temps. Son regard azuré est hésitant. C’est rare chez elle. « Je ne pense pas. Peut-être son frère. Il fournit toutes les bonnes soirées en vin. Ezio de Santis ? » Le seul homme de la fratrie est -et de loin- le plus exposé. Les soeurs ne s’affichent pas en public. Sauf quand il le faut. « Je vois sa soeur, Noa. » Une décennie de rencontres plus ou moins récurrentes selon les temps. Un point fixe au sein d’un tourbillon. Un feu entretenu par dieu seul sait quelle volonté féminine.
« Ce sera fantastique. Comme toujours. » Se moque la Castelli. Elle connaît le Patriarche des Welles. Il n’y a pas plus entêté. Il ne peut pas faire les choses à moitié. Pour cela June lui ressemble beaucoup. Chaque fois, les journalistes font éloge du résultat. Aucun besoin de s’inquiéter. Ce n’est pas aussi simple pour ce qui est du père de l’Italienne. Léo est vieillissant. Il s’est tant donné pour protéger sa femme qu’il paye le prix fort à présent. Eva en est consciente. Elle redoute de le découvrir affaibli à ses visites. « Ne tardons pas trop, oui. » Confirme-t-elle à son amie. Pudique. Comment avouer que l’on a peur de voir mourir son père ? Fort heureusement la pensée ne fait qu’effleurer l’esprit de la blonde. Il n’y a pas de temps pour de l’introspection.
Pour organiser des plans de travail c’est déjà plus possible. Il est stimulant de discuter avec une comparse qui se donne tant à son métier. Eva sourit amusée et ravie. En son for intérieur elle songe que June et Noa s’entendraient. Elles ont le plaisir du devoir accompli en temps et en heure. Le besoin de l’efficacité. Le respect et la tendresse d’une grande marchande d’Art pour ciment. « Oh. Merci June. Tu es adorable. Je ferais ça. Sans faute un sms dès que j’ai fini. Et je te le revaudrais. Tu n’auras qu’à me dire. Si par exemple tu veux rencontrer un artiste de la galerie pour ta revue ? » Parfois, l’Art est au coeur de l’actualité. Quand c’est le cas, il est bon d’avoir une tête d’affiche. L’avantage c’est qu’avec Lady Welles Castelli n’a pas de souci à se faire. Qu’une critique soit bonne ou mauvaise, elle est de qualité. C’est tout ce qu’il faut pour servir la boutique.
Eva se penche et écoute. Le sourire de la rouquine se reflète sur son propre visage. Ravie d’apprendre que -pour une fois- quelqu’un est intervenu. La Justice est une affaire compliquée. Surtout dans cette société libérale. Mais, il peut être bon pour l’âme de faire le Bien. De temps en temps. Un point que la négociatrice tient avec entêtement. Depuis toujours elle fait la balance entre bonnes et mauvaises actions. Tout ce qu’elle fait dans l’ombre a une réponse aussi dans la lumière. Une façon de participer à l’équilibre. « Tant mieux. Pour une fois. Remercie la personne pour moi. » Murmure donc la Dona en prenant sa serviette.
Une moue dubitative face à l’habitude. Les sens ont besoin de changements. La stimulation du palais. Castelli adore découvrir des nouvelles choses. Ce sur tous les plans sensoriels. Son oeil se fait donc curieux. « Quel est son nom ? » Lui demande-t-elle amusée. « Tu m’y inviterais ? Pour fêter la nouvelle année ! » De toute façon, avant le planning est surchargé. Ce sera un bon moyen de faire le point en toute amitié. Peut-être Eva en parlera-t-elle à sa compagne secrète… Si l’occasion se présente. Ce serait amusant de voir les deux femmes se rencontrer.
L’espièglerie illumine le regard de la galeriste. A vrai dire, June n’est pas la première à lui parler de la soirée mystère. Toutes les dames de bonne famille en parle. Tout le monde, dans le cercle mondain, veut savoir. « Bien sûre. » Eva termine sa coupe. Elle lance un regard mutin à sa complice. Comme elle cela la fait sourire. « Je m’amuse à diffuser des fausses informations. » Elle ne sait rien du tout. D’ailleurs, elle n’a pas cherché à savoir plus que ça. Mais, c’est une façon de rendre le mystère encore plus grand. Ce n’est qu’un jeu. Les organisateurs finiront bien par donner une heure et un lieu. Il leur faudra tout de même des participants. En attendant, autant se distraire un peu. « As-tu une piste ? » June a beaucoup plus de chance d’avoir des informations. Son réseau est plus ancré dans la bourgeoisie. Là où certains pourraient s’amuser à rivaliser avec les sang bleu. Peut-être pourra-t-elle confirmer l’hypothèse la plus partagée.


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26.12.19 20:37
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Champagne
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~ June & Eva ~
J
e souris en voyant que tu hésites. Cette femme doit être sacrément intéressante pour que tu aies un doute à en parler à une vieille amie mais je comprends. Je te laisse choisir, curieuse mais pas invasive dans la vie de mes amies. Je m’en amuse même, prenant Benedict à témoin. « Ce doit être une femme fantastique, qu’en penses tu ? » Il s’en amuse aussi alors que je te fais un clin d’œil complice. « Bien entendu que je le connais ! Difficile de passer à côté. » Il est plutôt beau en plus et je finis par te sourire, heureuse que tu te confesses. « Noa. Mais oui je vois très bien qui s’est, on s’est déjà croisées à plusieurs soirées. Une femme de gout. » Clairement. Et taquine je rajoute plus bas, rien que pour toi. « Et une magnifique femme. » Je comprends que tu puisses craquer autant. Moi je n’aime pas les femmes. Enfin je me juge pas comme ayant un style de personnes prédéfinies mais jusqu’à présent j’ai toujours craqué pour des hommes, j’apprécie plus leur tempérament pour une soirée sans prise de tête et sans lendemain. Un choix comme un autre. Seul Benedict est toujours à mes côtés en homme mais ce n’est pas la même chose.

T
on petit moment de flottement je le comprends. Mes parents sont en forme pour le moment mais maman a parfois des petites baisses d’énergie qui m’inquiètent. Même s’ils ne sont pas vieux, le smog est vraiment très présent et ma mère a toujours été bien sensible des bronches. Je suis comme toi, je n’ai pas envie d’y penser et je préfère concentrer mon esprit sur autre chose. Comme cette vieille femme dont je vais m’occuper sous peu. Avec les bonnes personnes on finit toujours par avoir ce qu’on veut après tout et l’avantage est que, dans notre noblesse, il y a des personnes qui sont aussi très droite. Comme la baronne. Un petit mot et elle ne pourra plus faire de mal. « Avec plaisir ! J’adore les artistes que tu invites » Toujours en vogue et dans le temps. Un vrai plaisir, vraiment. C’est donc avec plaisir que j’accepte ton deal même si je ne faisais pas ça pour obtenir quelque chose.

J
e m’installe. Moi aussi je trouve que cela change trop peu mais quand un artiste culinaire a une renommée, et surtout de bonnes relations avec le pouvoir, il est toujours là. Je trouve ça dommage, je préfère un peu de concurrence pour augmenter le plaisir. « Andrew H. Waylerson. Un artiste ! » Vraiment j’ai adoré et Benedict confirme à mes côtés que c’était en tout point parfait. « Bien entendu ! Dès que j’arrive à réserver une table je te dis le jour et l’heure. Je n’aurais pas forcément beaucoup de choix, il est totalement débordé ! » Faudra se libérer mais je te fais confiance là-dessus. Tu connais le jeu après tout. Cette histoire de bal me passionne. Tu me connais, j’adore les mystères. « Oh j’en ai plein ! Ils sont amusants, ils laissent passer des informations de temps en temps. Mais surtout j’ai mieux que ça ! J’ai une invitation pour y aller. Tu serais partante ? » Entre amies c’est toujours plus amusant de faire ce genre de découvertes. Je remercie le serveur qui va apporter la première entrée et la regarde avec intérêt. Ca sent très bon. Ca manque peut être un peu de créativité et je murmure cela a Benedict qui confirme et le note. « Tu invites qui à la galerie en janvier ? » Je suis toujours curieuse de tes invités.

©️ nightgaunt
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08.01.20 19:09
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Champagne !
June & Eva

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La réaction de la chroniqueuse ne se fait jamais attendre. Cette fois non plus. Cette franchise -dont elle se fait garante- est une réelle qualité. L’Italienne a un léger sourire. Elle contemple ce duo, espiègle et amical. Ils sont sans doute les seuls, dans la sphère publique, à savoir la vérité. A part Lélianna qui, par la force des choses à comprit. Exception qui doit durer. « C’est bien que ça reste entre nous. » Demande alors la trafiquante avec affection. Elle pose une main sur le bras de son amie. Pour dire par les mains ce qu’elle ne peut souffler par les lèvres. Le caprice n’est pas excessif. Le danger est réel. Il ne faudrait pas que cette relation se transforme en faiblesse pour la Marraine de la Pègre Italienne. « S’il te plaît. » June est fine d’esprit. Aussi lui fait-elle comprendre sans plus. Mais pour lui prouver que leur amitié est forte la blonde ajoute. « Nous en reparlerons si tu le veux. » Mais pas en plein coeur du pouvoir royal. Il y a beaucoup trop d’oreilles.
Elles passent à autre chose. C’est plus simple. Tout ce qui touche au cercle proche. Ou à l’intime amène forcément des pensées plus profondes. Femmes entières comme elle le sont, elle ne peuvent pas en parler avec autant de légèreté que le reste. C’est ainsi. Eva préfère mille fois comploter contre les pies réactionnaires. « Un jour je ferais une liste noire. » S’amuse-t-elle à l’oreille de la journaliste. Castelli fait d’or et déjà des listes. Les truands ne sont pas tous des bons clients. Il y a des tricheurs, des mauvais payeurs. Pour assurer la survie de son affaire elle doit s’en protéger aussi.
Pour ce qui est de la marchandisation publique c’est autrement plus simple. « Parfait. Dans ce cas je me charge des détails. Tu verras tu seras traitée comme une reine. » Tant parce qu’elle est son amie, que parce que sa réputation la précède. Eva sait le pouvoir des Critiques.
« Je me doute. Je me libérerais en fonction. » La gourmette qu’elle est ne va pas manquer si belle occasion. Epicurienne dans l’âme comme elle est. Peut-être que l’idée peut plaire à une troisième femme, songe l’Italienne. Avant de s’en confiée elle va vérifier. Si June et elle sont souvent débordée De Santis est au niveau encore au-dessus. Ce qui n’est pas peu dire. Mais ces considération culinaires, lui remémore également, que la carte d’un de ses restaurants fétiches changera bientôt. Là encore une belle occasion de profiter des petits bonheurs terrestres Il faut qu’elle se note cela quelque part.
« Avec tout le mystère qu’il y a autour évidement ! Ca peut être amusant. Que disent les informations ? » Avec une cavalière comme Lady W. la soirée est assurée. Tout comme avec ce cher Andrew. D’ailleurs cela fait longtemps que le monsieur n’a point donné de nouvelle. Raison de s’inquiéter ? Enfin, voilà. La force de quelques individus. Leur compagnie est naturellement agréable. Il n’y a pas de risque. Eva est amusée à l’idée de participer à cet événement. « Quand est-ce ? » Fait elle en messes basses. Que le secret ne soit pas divulgué. Ce serait bien dommage. L’inconnu fait parti du jeu dans ce genre d’occasions. Elle pose en même temps la serviette sur ses genoux. Elle caresse du bout des doigts la fourchette à poisson. L’Argent et l’or sont de mise.
« Une sculptrice. Une Australienne ! Patricia Piccinini. Tu as peut-être entendu parler ? Elle est pas mal controversé depuis ses travaux de 2018. Je la suis pas mal. Elle parle des corps hybrides, de l’altérité. » La beauté après tout est question d’interprétation. On peut adorer Chanel mais savoir regarder la difformité. C’est là toute la force d’un esprit humain. Castelli en est convaincue. « Veux-tu des invitations ? » Cela fait des années, que les vernissages organisés par Eva sont salués. Elle met, là encore, un poing d'honneur pour être à la hauteur du défi. Bien souvent, les artistes sont plus que satisfaits. Ensuite, ils reviennent d'eux-même. Fidéliser le gain. Valoriser le beau. L'équilibre entre l'altruisme et le personnel. Cela aussi est un art.



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15.01.20 17:22
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Champagne
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~ June & Eva ~
J
e souris et viens embrasser avec douceur ta joue. « Mais bien sur ma chérie » Je te rassure je ne suis pas le genre de personnes à ébruiter ce genre de choses. Enfin si je le ferais si j’y avais un intérêt et si tu n’étais pas une amie mais là ce n’est pas le cas. Je sais très bien en plus les rumeurs qui courent sur la famille De Santis aussi je n’ai aucune raison de jouer a ce jeu là. Toi tu vois la sécurité de ta chère et tendre et moi je vois la tienne. Je sais très bien comment ce petit monde tourne, l’influenceuse voit beaucoup de choses et Arsène le reste. Il n’y a donc pas besoin de dire plus et Benedict hoche la tête pour te montrer qu’il est tout a fait d’accord avec le fait de ne rien dire. Tu sais bien que cet homme est une tombe donc tu n’as pas à t’inquiéter. Mes amies sont ses amies et il n’a aucune raison de vendre la mèche. D’ailleurs en parlant de secret je sens qu’il me regarde un long moment comme si cela lui rappelait quelque chose et je vais l’observer mais il va se contenter de rougir et de nous accompagner à notre table.

J
e m’installe à table en étudiant le menu. « Tu me traites toujours comme une reine ma chérie. Tu es sûre de ne pas vouloir m’épouser ? » Je m’en amuse. J’ai fait exprès de le dire haut et fort et des regards se posent sur nous. Ahh les coincés de la noblesse, tout un poème et cela m’amuse tellement. J’envoie des baisers aux personnes qui se sont retournées sur nous avant de continuer de parler de nos futurs projets. J’aime bien prévoir plein de choses avec toi. De toute façon il n’y a que comme ça qu’on arrive à se voir souvent. Si jamais on laisse le temps passer on oublie de se mettre des petits messages régulièrement vu nos agendas respectifs et le temps d’y penser, POUF, un mois s’est déjà écoulé ! C’est pour ça aussi que je te parle du grand bal mystérieux qui me passionne. J’adore tellement le secret. « Le 28 décembre mais on ne sait pas encore le lieu » Forcément ! Et ça m’émoustille encore plus ! « Oh on dit que ça pourrait être une soirée dans un lieu interdit. Ils pourraient squatter un endroit et tout installer en quelques heures avant de le laisser ouvert jusqu’à ce que la police arrive. » Et ça j’en ris car je vois pas du tout comment c’est possible. « On dit aussi que ce serait une famille ennemie de la famille royale qui chercherait à faire mieux » Alors ça, ça me plait beaucoup comme idée.

J
e commence à manger. C’est bon. Très bon même mais c’est un peu toujours la même chose. C’est bête car sinon c’est vraiment bon. « Oh oui j’ai entendu parler d’elle mais je connais mal ses œuvres, je vais étudier ça » Je suis toujours curieuse d’apprendre de nouvelles choses donc ce sera avec plaisir que je prendrais un peu de temps un soir pour découvrir son parcours. Si tu me dis qu’elle est controversée c’est encore mieux même, j’apprécie ce genre de personnage. « Avec plaisir. Pour deux s’il te plait » Pour Benedict et moi comme d’habitude mais tu sais bien qu’on est toujours ensemble. « Et bien cela nous fait plein d’occasion de nous voir pour la nouvelle année, ça me rend heureuse » Comme toujours. J’aime profiter de mes amies, il faut juste qu’on s’organise bien à l’avance pour le faire. Je finis mon entrée et attend de voir ce qu’on nous réserve. Généralement on a des spectacles entre les plats et je me demande ce que cela sera cette année. « J’espère qu’on ne va pas avoir un tour de magie. C’était mignon l’année dernière mais un peu gamin quand même » Bon c’était joli… Mais on a passé l’âge quand même et ça ne me touche pas des masses. Je préfère le cirque c’est plus délicieux.

©️ nightgaunt
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16.01.20 22:17
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