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[CLOS] L'ennemi de mon ennemi... @Alex
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L'ennemi de mon ennemi...
An & Al


L'influence de la Bratva, dans Londres, avait grandement progressé depuis quelques mois. Anton voyait là dessous le talent de son paternel. Illya était un homme de pouvoir, bien plus qu’il ne le serait jamais lui-même. Un temps, le jeune homme avait imaginé pouvoir supplanter ce vieux mafieux, le jugeant réactionnaire. Mais devait être lucide. Plus le Parrain Russe assurait ses forces et plus lui, son fils “héritier”, sentait perdre des siennes. Sasha avait eu raison depuis le début. Il n’y avait pas assez de place pour deux Markov à la Cour Russe.

Or, depuis qu’il avait compris qu’il ne désirait pas réellement reprendre les rennes de la mafia, Anton cherchait comment s’en sortir. Le plan industriel, qu’il avait eu était un peu abandonné. Wasilla avait fortement refroidi la motivation de son cadet à ce sujet. La conviction, plutôt noble, qui était à la base de l’idée était fortement émoussée. Il lui fallait une autre alternative. Le problème était de trouver laquelle. L’attentat récent contre les représentants mafieux avait bousculé tout le Réseau. Tout le monde était sur les dents. Tout le monde était d’autant plus surveillé.

Difficile dans ces conditions d’agir sans se faire repérer. Pour échapper aux yeux de sa confrérie et du Réseau il fallait jouer de ruse. Markov savait qu’il aurait du mal à trouver seul. A présent, l’amour qu’il s’était découvert pour Sasha lui donnait envie d’avancer. Il voulait conquérir son indépendance coûte que coûte. Il était même prêt à renoncer à tout confort matériel. Il acceptait l’idée de se couper à jamais des siens. Il s’en était finalement confié à son homme de main et ami Gregory. Lui seul avait encore sa confiance dans le milieu.

C’était lui qui avait eu l’idée de se rendre dans ce petit bistrot Londonien. C’était un endroit excentré, caché, où se retrouvent des personnalités d’un genre spécial. Des personnes qui ne supportent aucune communauté mafieuse. Des individus qui vivaient en dehors de tous les réseaux. Certains, disait-on arrivait à se faire un nom sans attirer l’attention des chefs de famille. Les deux hommes se retrouvaient donc dans ce quartier à pousser la porte de ce repère.

« Deux verres d’eau. » Le regard du serveur était sans équivoque. Cependant Marvov demeurait de marbre. Il ne buvait pas une goutte d’alcool. Il ne fumait pas. Il ne se droguait pas. Bien trop conscient des effets toxiques de ces produits que sa famille gérait avec tant de zèle.


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Gregory Berezowski

Gregory et lui étaient attablés face à face. Bien qu’ils étaient habillés de façon très neutre. Qu’ils ne faisaient étalage ni de richesse, ni d'arrogance, ils sonnaient faux dans le décor. Anton pouvait renier son père tant qu’il ne voulait. Il avait le port altier de son éducation. Quant à son ami, Greg était un immigré russe, tout en lui respirait le mal du pays:

« Je me demande si c’était une bonne idée. » Commentait Anton dépité.
« Fais moi confiance Anton. »
« J’ai confiance en toi. »
« Tu vois l’homme à la barbe au fond ? Un Sioniste très riche. » C’était lui qui pourrait aider le fils rebelle, aucun doute, là-dessus. Encore fallait-il se lancer.
« Hmm. » Brutalement Gregory se tendait sur sa chaise. Le regard bloqué sur la silhouette d’un homme assis de profil un peu plus loin. « Quoi ? Un des nôtres ? »
« Non pirs… Un des miens. » La réponse intriguait Markov. Il connaissait l’histoire de famille de son allié. Ce n’était pas un conte russe.
« Que fait-il ici ? »
« Aucune idée. Mais les Kassianov ont toujours voulu le recruter… » Le nom Russe, d’une famille ennemie, provoqua un frisson dans la nuque d’Anton. Insidieusement, il glissait sa main vers la proche intérieur de son menteau noir.

Russe dans le texte.

code by exordium.




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02.03.20 17:19
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Alexandre éclata de rire. Il y avait une bonne ambiance ce soir. Il se sentait à sa place, entouré et heureux. Le flic était bien accompagné, le groupe d'ami s'étant formé durant leurs années d'étude. Al' était le seul à avoir quitté le monde du spectacle, laissant strass, paillette et gloire, pour de la poudre noir, de la paperasse et la justice. Il ne regrettait pas son choix, commentant avec humour les anecdotes de ses amis, alors qu'eux se délectaient des brides d'informations qu'il leur donnait. Alex' ne donnait pas d'informations confidentielles, mais racontait les scènettes qu'il pouvait vivre. Ce qui était des pépites d'or pour ces narrateurs d'histoires.

La presque quarantenaire était venu seul ce soir. Sa compagne, Maddison, était partie en soirée avec ses amis. Et les enfants étaient chez leur grand-parents maternels. Il avait carte blanche, mais il savait désormais resté sage. Al' sentait que son corps n'avait plus vingt ans, faute peut-être à un train de vie mouvementé. Un verre d'alcool à la main, Alexandre finit clairement par sentir un regard appuyé sur lui. Le flic jeta un coup d'oeil aux différentes personnes dans la salle, et son regard croisa celui de son observateur. Al resta silencieux quelques secondes. Il quitta sa posture détendu, se mettant droit. Ce n'était plus drôle. Alexandre se leva, posa les main sur l'épaule sur le membre de son groupe d'ami le plus proche et expliqua "Je dois vous laisser." Puis, il attrapa son verre et se dirigea vers les deux hommes.

Alex' s'installa sur le siège à côté de son frère, posant son verre sur le comptoir. Les mains en évidence, il les salua "Bonsoir messieurs.". Puis il planta son regard dans celui de Grégory "Je ne pensais pas te revoir vivant un jour.". Il n'y avait pas d'animosité dans sa voix, c'était juste un constat. Al' avait bien compris que pour le reste de sa famille, il était mort. Et il avait fait le deuil de ses frères, de son père et de sa mère. Il ne savait même pas s'ils étaient tous vivant. Il demanda "Tout le monde va bien ?". Al' avait claqué la porte du domicile familiale pour ne jamais revenir. Ils lui avaient de demandé de choisir entre son projet de vie et eux, Alexandre était parti. Il ne les avait jamais invité pour son mariage, ne les avait pas non plus informé de la naissance de ses enfants. Ils avaient choisis le crime, il avait choisi la justice. A un moment donné, ces deux mondes ne pouvaient pas cohabiter. Les enfants de Al' n'avaient pas besoin de connaître leur grand-parent paternel.

Al' jeta un bref coup d'oeil aux verres d'eau des deux hommes, il demanda "Vous avez été punis ?". Ne se doutant pas une seule seconde qu'il avait devant lui un des Markov. Pour Alexandre, son frère n'était qu'une petite frappe, il n'avait pas envisagé qu'il ait pu monter aussi haut dans la hiérarchie sociale. Mais le deuxième individu était forcément un mafieux, cela ne pouvait être autrement. Ils devaient être en difficulté pour se retrouver dans un lieu neutre comme celui-ci. Alexandre continua "Hé, détendez-vous, il n'y a rien à craindre ici." Ou pas, depuis l'explosion de l'université, le Smog, Jack, et le reste, Londres était devenu le centre d'un début d'apocalypse.

Russe dans le texte
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03.03.20 20:42
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L'ennemi de mon ennemi...
An & Al


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Gregory Berezowski


Anton se redressait légèrement sur son siège, à la vue du compatriote, qui venait dans leur direction. La main cachée dans le revers du manteau se saisissait de la crosse d’un revolver. Si Berezovski avait trahi son sang, il était de l’espèce la plus dangereuse qui soit. Mais il était disposé à lui offrir une petite marge de manoeuvre, par amitié pour Greg. Il se retrouvait donc le spectateur de bien étrange retrouvailles. Retrouvailles qui lui rappelaient celles qu’il avait vécu avec son propre frère.

« Comme tu vois. Toujours vivant. Déçu ? » Markov ne pu s'empêcher de virer son regard sur Grégory. Il n’était pas homme à faire de l’humour noir. Cela ne lui ressemblait pas. Parce qu’il le connaissait, comme un frère justement, Anton perçue sous cette agressivité passive, la blessure. « Ca t’intéresse ? Boar. » Oui, la rancune fraternelle était encore bien présente du côté du mafieux. Alex était le frère avec lequel il avait été le plus complice. Son départ brutale avait fait beaucoup de mal. « ... » Anton vit les épaules de Greg se tendre. Il posa une main sur son bras tant pour l’apaiser, que pour donner un ordre non-verbal. Il pouvait sentir le désir profond de son vieil ami. Pour autant, aucun d’eux ne pouvait se permettre de provoquer une esclandre ici. Ils devaient se raisonner.

« Nous ne buvons pas. » Markov se permettait donc d’entrer dans la conversation en tierce-personne. Il observait le policier avec calme et curiosité. Il y avait dans son regard beaucoup de lucidité. Lui-même avait un frère aîné qui avait renié la Bratva pour une autre vie. Il était à même de comprendre toute la complexité de cette situation. Il ne voulait aucun mal aux frères Berezovski. « Bien sûr… »

« Qu’est-ce que tu veux Alex ? » Greg avait parlé d’un ton brusque et agacé. Il scrutait son voisin avec un mélange de méfiance et de colère. Visiblement, il ne comprenait pas ce que cet homme, qui s’était dit un jour son frère venait chercher. Anton se taisait. Il hésitait même à quitter la table afin de leur donner un peu d’intimité. Ses yeux vif se tournait discrètement en direction de Yohvan Ehrenberg. Le vieil homme buvait encore son thé.

« ... Tu crois qu’on peut discuter comme si de rien n’était ? » L’aigreur n’était pas feinte. Et cette dernière pique décidait Anton qui pris son verre d’eau et s’éloignait sans un mot. Libéré de l’aura de son chef, Greg se redressait, pour affronter son frère en face.

Un duel visuel commença. Un lourd silence s’installa entre eux. Il y avait rien et tout à dire après tant d’années. Gregory avait envie de cracher toute sa colère. Mais, il ne savait pas par quoi commencer. Le cancer de leur père ? La longue liste de leurs morts ? La peine dans les yeux de leur mère ? Il y avait trop de douleur et de rancœur en lui. « ... » Alors, lentement, il se détournait de lui pour fixer son verre d’eau presque vide.

Russe dans le texte.

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09.03.20 20:59
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Alexandre sentait la tension grandissante en son frère, mais aussi pour la personne l'accompagnant. Le flic n'était pas déçu, loin de là. Il espérait juste que le reste de sa famille ait pu avoir une vie qui correspondait à leurs attente. A chaque fois que la morgue l'appelait, le flic avait toujours peur que cela soit pour identifier un membre de sa famille. Ce n'était pas parce qu'ils avaient suivi un chemin différent que Al' les détestait, loin de ça. Le presque quarantenaire était attentif aux gestes des deux hommes, conscient qu'il pouvait se faire plomber en deux secondes. Mourir par arme à feu pouvait aller très vite. L'homme qui accompagnait son frère finit par s'éloigner, les laissant seul. Le combat de regard s'engagea très vite, et Al' ne baissa pas les yeux. Ce fut Gregory qui finit par noyer son regard dans son verre.

Alexandre répondit rapidement "Non, ce n'est pas possible.", puis il resta silencieux lui aussi, posant lui aussi son regard sur son verre. En étant plus jeune, Al' aurait attrapé son frère et ils se seraient probablement battu. Aujourd'hui, il s'était assagi. Le silence s'étira. Al' voulu demander qui était le mec avec qui Gregory trainé, mais il ne posa pas la question. Déjà qu'il était flic, cela n'allait qu'envenimer la situation. La scène était triste et ridicule, eux deux en train de regarder leur verre, en étant incapable de parler. Al' aurait presque pu en rire, mais il savait que ça allait mettre Greg' dans une colère noire. Il finit par reprendre la parole, commentant "Ton pote et toi devaient être sacrément dans la merde pour venir dans le coin.". Ce n'était pas commun de voir des membres de la mafia russe dans un lieu neutre. Surtout qu'Alexandre n'était pas le seul flic a fréquenter l'endroit. "Je veux juste que tu sache qu'il existe des solutions.". C'était désormais tout ce qu'il pouvait faire pour son frère. Pour le reste c'était trop tard. Greg' devait le détester. "Si un jour tu veux quitter ce milieu, je serai là pour te donner un coup de main." Alexandre désigna le barman d'un mouvement de tête "T'as juste à venir ici et à me demander, je rappliquerai rapidement.". Puis d'un haussement d'épaule allié à un sourire triste "Mais t'as raison, on a peut-être juste rien à ce dire.". Il était prêt à se lever. Alexandre regarda son frère de haut en bas. Il avait l'air d'être en bonne santé. "Sinon, oui, je suis content de savoir que tu es en vie.". Si Greg' n'avait rien à dire de plus, alors Alexandre allait le laisser seul. Le flic était tout de même sur ses gardes, prêt à réagir.

Russe dans le texte
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18.03.20 18:00
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L’ennemi de mon ennemi...

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Berezowski Greg
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IDENTITE : Gregory Berezowski
GROUPE : Fuck the Law
RANG : /
AGE : 38 ans
ETAT CIVIL : Marié deux enfants
PROFESSION : Homme de main
ETAT DE SANTE : RAS
LIENS : Bras droit d’Anton Markov, Frère cadet d'Alexandre Berezowski



Contrairement, à ce que pouvait laisser imaginer, Berezowski n’avait pas un tempérament teigneux. Il n’était pas violent. Il n’aimait pas la violence non plus. C’était d’ailleurs ce qui les avaient rapproché Markov Junior et lui. Ils partageaient le dégoût du sang gratuit, ainsi qu’un désir de prospérer dans la paix.

- Ha! Gregory n’avait pu retenir son sarcasme. Il retenait le venin qui lui brûlait les lèvres en mémoire de celle qui les avaient tous les deux portés. C’était la seule chose qui préservent Alexandre de son mépris.

- Et pourquoi je voudrais partir ? Hum ? Le Bien le Mal tout ça était arbitraire en réalité. La Bratva servait des intérêts propres. Elle ne faisait pas plus de bien ou de mal que les multinationales qui esclavagisant les enfants indiens. Alexandre avait un code moral. Mais pourquoi aurait-il plus de valeur que celui des autres ? Tu crois que sous prétexte que ton arme est homologuée tu es meilleur que nous ? Un débat qui avait provoqué cris, larmes, aigreur bien avant qu’Alex fasse son choix. Inutile de te ramener avec ta morale de culs béni Alex. On s’en passe très bien.

Gregory reposa le verre d’eau vide sur le comptoir. Il pivota sur son siège pour être dans la direction de son frère. Le bon saint maritain qui avait très bien sut vivre sans se préoccuper de lui, ou de leurs frères et soeurs, toutes ces années. Puisqu’il voulait faire les héros...

- Tu veux savoir ce qui m’aurait vraiment rendu service ? A moi et aux autres ? Oh Greg était très calme. Le temps était passé. Il avait emporté les espoirs autant que les déceptions. Mais, il n’allait pas laissé ce lâche s’en tirer avec le beau rôle de l’histoire. Un frère sur qui compter à la mort de Papa. Un oncle pour mes fils. Pavia l’avait persuadé d’envoyer un faire part à la naissance de leur premier enfant. Elle avait envie de connaître ce beau-frère. Gregory avait eu envie de lui présenter son premier fils. Alexander n’avait pas donné de réponse. A partir de cet instant, Greg l’avait rayé de sa vie. C’était comme ça.

- ... C’est ça. La dureté du ton ne donnait aucun espoir. Greg ne croyait pas une seconde à la joie fraternelle. Il ne comprenait pas du tout pourquoi, Alex était venu le voir. Pourquoi il faisait tout cela. ... qu’est-ce que t’espère au juste ? … Quoi ? Tu viens chercher des infos ? Tu veux faire les espions ? C’est quoi ton but là ?


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20.03.20 15:24
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Alexandre était prêt à se lever et à partir, pourtant il fut obligé de rester sur place. Ce qu'il venait d'entendre était plus violent qu'un coup de poing. Il ne savait pas, il ne savait rien... Personne ne l'avait prévenu. Accusant le coup, il fut incapable de parler. Al' savait très bien que ses parents n'étaient pas immortels, mais comme tout gamins, il avait la sensation qu'ils ne mourraient pas. Pas maintenant, pas tout de suite du moins. La douleur le figea. Il n'avait pas été là. Il n'avait même pas pu lui dire aurevoir avant que... Al' ne savait même pas où son père était enterré, ni depuis combien de temps. Il ne savait rien.

Al' ne savait même pas que son frère avait eut des enfants. Ce n'était pas étonnant, il n'avait jamais envoyé de faire part lui-même, pourquoi le reste de sa fratrie aurait agit autrement ? Le flic savait très bien que sa famille désaprouvait sa relation avec sa Maddison, alors il ne les avait pas invité à son mariage. Pourtant, pour le reste, il aurait pu les informer. Des remords commençaient à se faire sentir. Il eut un doute, est-ce qu'il avait fait les bons choix ? Par rapport à Maddison, oui. Mais avait-il dû réellement couper tout les ponts avec le reste de sa famille ? Al' ne savait pas... Et même s'il savait très bien que tout cela le mettait en danger sur le plan professionnel. Les Berezowki avaient (ont ?) des liens avec la Bravta. Avoir un lien avec ses frères risquait de lui faire perdre son boulot.

Alexandre s'était pris une énorme claque. Toute trace de légèreté et d'humour avaient disparu. Le silence s'installa. Al' avait mal, vraiment mal. Cette fois ce fut lui qui détourna le regard, les épaules basses. "Je t'ai vu, je suis venu te parler. C'est tout." Il n'y avait pas d'arrière pensée, pas d'objectif caché. Al' avait ses défauts, mais ce n'était pas un manipulateur. Il était direct. Cette fois, son regard se noya dans son verre. Putain qu'est-ce que ça faisait mal... Il avait baissé d'un ton. Il répondit calmement, douloureusement "Je ne savais pas pour Papa.". Il ne lui restait plus qu'à trouver où il était enterré. Quoi que même ça pouvait être mal intérepreté. Il était parti trop longtemps pour avoir un jour le droit de revenir. "Ni que tu avais des enfants.". Il lâcha son verre, puis passa les mains sur son visage "Maman doit être dévastée..." Avait-il seulement encore le droit de l'appeler comme ça ? Alexandre savait qu'il aurait dû être là. Il aurait dû... Mais c'était trop tard. Il ne pouvait plus rattraper le temps perdu. C'était à pleurer.

Alex' avait l'estomac en vrac. Pour le moment la douleur et les regrets le dominaient totalement. Mais il savait que la colère allait venir surplomber le tout... Et cette colère, il ne pouvait que la retourner contre lui-même.
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20.03.20 16:51
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Berezowski Greg
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IDENTITE : Gregory Berezowski
GROUPE : Fuck the Law
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AGE : 38 ans
ETAT CIVIL : Marié deux enfants
PROFESSION : Homme de main
ETAT DE SANTE : RAS
LIENS : Bras droit d’Anton Markov, Frère cadet d'Alexandre Berezowski



Gregory baissait la tête sur son verre pour éviter de regarder Alexandre de trop. Il savait que s’il avait l’image en plus du son, il lui serait plus compliqué encore de rester calme. Même là, il n’oubliait pas qu’il était en service et qu’il représentait un patron. C’était probablement une chance pour son frère et pour lui.

- Pavia t’as envoyé le premier fairepart. T’es pas venu. Il se souvenait très bien du visage de leur père quand il lui avait appris qu’Alex serait peut-être présent à la cérémonie. Cela avait mis un froid au repas de famille. Personne n’avait plus parlé. Greg l’avait même reproché à sa femme puisqu’il ne pouvait s’en prendre qu’à elle. Tu nous a rayé de ta vie. Ils avaient tous finis par l’admettre. Ils s’étaient faits une raison. On a fini par faire pareil.

Mais, c’était autre chose de voir resurgir ainsi et de subir ses élans d’émotions. Il lançait des lieux communs, des vérités avec un air dévasté. Plutôt que d’adoucir Gregory cela ne faisait qu’hâtiser sa colère sourde. Il était facile de pleurer une fois que les drames étaient passés. Il n’avait pas été là pour accompagner leur père dans la maladie. Ni maintenant pour prendre soin d’une mère écrasée par la dépression.

- Elle est malade. Depuis qu’il est mort. Elle fait un glissement. Ça arrive quand on a vécu 50 ans prés de la même personne. Non Greg ne faisait pas de politesse. Il avait l’image clair de leur mère épuisée dans un lit. Une mère qu’il avait dû abandonner en Russie pour son travail. Trois ans qu’il était ici, à aider Anton. En attendant, chaque trajet au pays était compliqué. Il devait se reposer sur ceux qui étaient là-bas. Si t’as des remords, je te conseille d’aller la voir. Elle n’en a plus pour très longtemps.

Il regardait dans la direction de Markov. Il était là pour assurer sa sécurité. Il n’allait pas manquer à son devoir. Le mafieux était assit devant sa cible. Ils avaient commencé à discuter. Ils étaient calmes. Tout était en ordre. Gregory se concentrait donc de nouveau sur le Revenant. Il décidait d'enfoncer la dague dans la blessure du passé.

- Tant qu’à faire profites en pour lui dire que tu l’aimes. Ça fait 20 ans qu’elle attend ça. La pauvre. Leur mère n’était pas la seule personne qui souffrait en silence chez les anciens. Les autres pour se protéger avaient décidé de nier Alex, ou pir de le détester.


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24.03.20 12:16
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Alexandre ne pouvait pas être en colère contre son frère, ni contre sa famille. C'était lui qui avait coupé les ponts. Il se souvenait très bien de la dernière fois qu'il avait vu son père. C'était quelques jours après que Al" et présenté Maddison à sa famille. Ils avaient été infects avec elle, parlant russe lorsqu'ils ne voulaient pas être compris. Il y avait eut un rejet violent de sa compagne. Ils ne voulaient pas d'elle. Alexandre était déjà en tension avec sa famille, ils ne voulaient pas qu'il soit flic. Maddison avait cristallisée cette tension. Elle était tout ce qu'ils détestaient, noble, anglaise, étudiante en droit... et elle leur volait le fils. Alexandre était revenu pour discuter de tout ça avec son père. Il avait essayé de calmer la situation avant de voir que son père ne changerait pas d'avis et lui non plus. Les noms d'oiseaux avaient volé et avant qu'Alexandre ne parte, son père lui avait dit que s'il franchissait cette porte maintenant qu'il n'aurait plus sa place ici. Al' avait vingt ans, il était amoureux, ambitieux et très en colère, Alexandre avait claqué la porte avec violence. Il ne s'était jamais retourné. Le russe avait pris son père au mot et ne les avait jamais recontacter. Il les avait rayé de sa vie.

Alexandre répondit calmement "Je n'ai pas reçu de fairepart.". A qui la faute ? Al' avait bien galéré après avoir quitté le domicile familiale... Mais avait été trop fière pour venir leur demander de l'aide. Pendant cette période, il n'avait pas été très sérieux pour son courrier. Il avait plus squatté chez de ami(es) qu'autre chose, avant d'aller habiter avec Maddison. Alexandre resta dans le silence. Il ne regrettait pas son choix de vie. Il était heureux dans son couple, il avait des enfants magnifiques, il avait un boulot qu'il aimait... Mais il avait mal. Son père était mort. Et au delà de leur différences, Alexandre aurait voulu être là. Il aurait voulu l'accompagner et lui dire au revoir. Il aurait voulu échanger avec lui, et peut-être se réconcilier. Le flic avait fait ses choix, mais il aimait ses parents et ses frères. Qu'est-ce que ça faisait mal...

Le cœur d'Alexandre se resserra un peu plus en entendant Gregory parler de leur mère. Il l'imaginait, écrasée par le poids des ans et du chagrin. Les yeux fixaient sur son verre, Al' repensait à ses parents, à ses frères et à tout ce qu'il avait pu manquer. Ses parents ne savaient même pas qu'ils avaient des petits enfants... Alexandre aurait voulu rêver d'une famille unie, il aurait voulu que ça se passe bien. Mais le flic savait bien que sa famille avait eut un rôle trouble. Al' avait été très tôt éloigné de ce genre de secret, n'ayant jamais caché son désir d'être flic. Il avait fuit ces secrets et aujourd'hui, il voulait tout faire pour que ses enfants n'y soient pas exposés.

Alexandre avait comme seule envie de rendre visite à sa mère et la serra dans ses bras. Les dernières phrases de son frère enfoncèrent le couteau dans la plaie. Il resta silencieux, les émotions lui bouffant la cage thoracique. Accoudé au comptoir, le bras gauche supportant sa tête, Al' ferma les yeux et prit une respiration, canalisant sa tristesse et sa culpabilité. Il allait devoir se renseigner et savoir quel était le rôle des Berezowski dans la mafia russe actuelle... En parler à sa femme aussi. Maddison n'allait pas décider de quoi que ce soit, mais c'était dans le sens où Al' risquait de mettre en danger sa carrière. Dans le pire des cas, sa propre vie pouvait être menacée, voir sa famille inquiétée. Gregory était de nature rancunière et pouvait être mauvais, mais il n'était pas violent. Alexandre avait été très colérique, explosant facilement, mais il s'arrêtait le plus souvent aux mots. Ce qui n'était pas le cas de son dernière frère, Sergei. Al' aimait son petit frère, ce n'était pas une question. Mais il avait toujours été une vraie brute. Gamins, ils s'étaient souvent battus pour des broutilles... Maintenant en tant qu'adulte et avec au tant de colère, les choses pouvaient déraper.

Alexandre retrouva une posture plus droite. Il était calme, en apparence. Il ressentait surtout de la douleur, celle de la perte et des remords. Il posa de nouveau son regard sur son frère. Gregory devait le détester... Mais surtout, il avait dû souffrir. Mais Alexandre refusait de s'excuser. Il ne voulait pas endosser cette responsabilité. C'était lui qui avait claqué la porte, mais parce que sa famille avait rejeté tout ce qu'il était. Il n'avait pas repris contact, certes, mais eux n'avaient pas fait l'effort non plus. Il était trop facile de le transformer en paria et de le désigner comme seul coupable. Alexandre le regarda et expliqua "Peux-tu, s'il te plait, me donner son adresse, son numéro de téléphone ?". En 20 ans, leur adresse avait forcément changé. C'était tout ce que pouvait faire Al' pour le moment. Il demanda ensuite "Et où est enterré Papa ?". Il fallait qu'il essaie.
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26.03.20 21:56
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Berezowski Greg
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LIENS : Bras droit d’Anton Markov, Frère cadet d'Alexandre Berezowski



La réponse du policier était un peu trop facile pour être crédible. C’était bien pratique de ne pas avoir reçu une lettre. Il pouvait se dédouaner de toutes les absences suivantes. Pour autant, il n’avait pas fait un seul signe de son côté non plus. En cela il donnait tort à Pavia et raison à son cadet.

- Non bien sur. Gregory maugréait tout bas. Pour lui la raison était peu valable. Car après tout Alex n’avait pas cru que ses frères n’allaient pas finir par fonder leur famille, épouser, avoir des enfants. Il aurait pu, à n’importe quel moment, depuis vingt ans se manifester. Alors qu’eux n’avaient rien. Le temps s’est arrêté quand tu es parti. Le sarcasme n’était pas dans les plus gros défaut de cet homme. Mais, il ne sentait pas exactement dans les meilleurs dispositions de l’âme. Il avait en tête ce qui n’avait pas été, tout ce qui n’avait pas été. Il en voulait à Alexandre. Il lui en voulait encore plus d’avoir encore maintenant un effet sur lui. Il avait pensé être guéri de lui. Il était clair que ce n’était pas le cas….

Ce n’était le cas pour personne dans la famille. Même pour Sergei, le plus jeune, celui qui l’avait le moins connu. Chacun vivait avec quelque part le fantasme de ce fils perdu. C’était terrible. Greg se retenait de souffler à la demande directe. Il était vexé, blessé, et pendant un moment envisageait de ne pas l’aider. Pourquoi ne pas le laisser se débrouiller puisqu’il avait voulu son indépendance, qu’il la garde.

Il fouillait dans ses poches pour prendre un stylo. Il déchirait un morceau de la nappe en papier. Il écrivait rapidement la nouvelle adresse de leur mère qui s’était installée dans la campagne de saint-petersburg. Il recherchait rapidement le numéro de téléphone de la maison avant de l’inscrire à son tour.

- Voilà. Si Alexandre voulait le revoir ou avoir d’autres informations il allait devoir les demander explicitement. Gregory ne lui mâcherait pas le travail. Il attrapa la carafe pour se prendre un autre verre d’eau. Non il ne buvait pas. Il ne fumait pas. Il était peut-être un mafieux mais il avait une vie saine, structurée, comme celle de son héroïque de frère.


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29.03.20 13:10
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Alexandre sentait bien que son frère était en train de s'énerver. Qui ne le serait pas ? Le flic avait fait ses choix... Et il n'avait pas pris en compte, pas réfléchis aux impacts sur sa fratrie. Il ne s'était pas pensé aussi important pour eux. De toute façon, il était trop tard pour revenir en arrière. Il y avait fossé entre eux qui ne pourrait jamais être comblé. Ou du moins, Alexandre refusait qu'il le soit. Il était flic, il ne pouvait pas se rapprocher de la Bratva, quel que soit la raison. Dans le cas contraire, il perdrait rapidement son travail. Et ça, ce n'était pas concevable.

Al' resta dans le silence, bien conscient que vingt ans représentait une durée de temps énorme. Oui, les choses avaient changé. Ses parents, ses frères, avaient veilli. Gregory avait des enfants, Sergei pouvait aussi en avoir. Il y avait eut des naissances et des morts. Et Alexandre était resté à l'extérieur de tout ça. Il avait choisi de se coupe de ce monde, refusant à ce mêler à cette vie criminelle et réalisant son propre choix de vie. Mais cela ne l'empêchait pas ressentir une vive douleur. Lorsqu'il avait claqué la porte, il avait coupé les liens avec sa famille, mais n'avait pas cessé de les aimer.

Pendant un instant, le flic cru que son frère n'allait pas lui donner d'information. Qu'il n'aurait pas de contact pour leur mère. Alexandre pouvait comprendre et quelque part, il en aurait presque été soulagé. Rester un fantôme était bien plus simple... Il allait devoir affronter toute les peines, toutes les douleurs que son absence avait provoqué. Le flic avait bien compris que toute la faute avait été rejeté sur lui. C'était logique.

Alexandre récupéra le papier "Merci.". Puis il prit le temps de lire les inscriptions de son frère. Il laissa échappé un simple "Ha.". Les choses allaient être compliqués. Aller en Russie en pleine compagne était risqué. Sa famille, mais aussi le reste de la mafia pourrait s'en prendre à lui. Beaucoup de gens lui en voulaient. Il était flic et serait une proie facile dans cet environnement. "...". La position d'Alexandre était délicate. Il ne voyait pas comment cela pouvait bien se passer. Aller en Russie serait de la folie. Folie qu'en tant que mari et père de famille il ne pourrait pas se permettre. Il commenta à voix haute "Je ne pourrai pas aller au pays... Je vais me faire tuer." Le flic repoussa cette idée, il allait déjà téléphoner à sa mère... Ce qui allait être une épreuve. Il se sentait déjà bouleversé par les informations qu'il venait de recevoir.

Il vit son frère se prendre un verre d'eau. A la surprise d'Alexandre, Gregory restait là. C'était peut-être le signe que le dialogue était encore possible. Le flic ne savait pas ce qu'attendait Greg' de lui. Alexandre ne savait pas ce qu'il pouvait lui demander sans le faire fuir. Son métier était clairement un handicape dans ce cas. Al' demanda, toujours calmement "Est-ce que tu peux me donner un moyen de te contacter, s'il te plait ?". Si Alexandre ne pouvait pas demander ce que faisait son frère comme activité, il demanda "Tu disais que tu as des enfants... ? Est-ce que tu es marié ?". S'il avait encore beaucoup de questions, le flic resta ensuite dans le silence. Il préférait y aller doucement... Il se demandait simplement à quel moment la situation allait déraper.
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02.04.20 19:20
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L’ennemi de mon ennemi...

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Berezowski Greg
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FACE IDENTITY :
IDENTITE : Gregory Berezowski
GROUPE : Fuck the Law
RANG : /
AGE : 38 ans
ETAT CIVIL : Marié deux enfants
PROFESSION : Homme de main
ETAT DE SANTE : RAS
LIENS : Bras droit d’Anton Markov, Frère cadet d'Alexandre Berezowski



Berezowski abandonnait à son frère la considération de la situation et le marasme qui en ressortait. Il avait déjà assez de difficulté pour ne pas l’invectiver, ce traître, de tous les noms de la terre et du ciel. La remarque aurait pu lui tirer un rire sombre. Il n’avait pas idée, le chevalier blanc Alexandre, du bourbier dans lequel le Brexit les mettait pour voyager entre les deux pays. Un aller-retour devait se préparer au bas mot un mois à l’avance pour réussir. Et encore quand il n’y avait pas une mauvaise surprise.

- Elle s’est émigrer ici qui l’aurait tuée. Voilà qui remettait les choses correctement à leur juste place. Fallait-il lui rappeler l’âge de leur mère ? Appelle-là. Sergei est avec elle. Vous verrez ensemble. Ainsi Grégory restait un fils loyal sans avoir à s’impliquer outre-mesure. Il n’avait pas envie. De toute façon, il était affilié aux Markov. Il ne pouvait pas prendre ce genre de risque personnellement. Pavia ne lui pardonnerait pas et elle aurait raison.

- Tu me donne un numéro et on verra si je t’appelle. Il posait le stylo sous son nez et le laissa décider de ce qu’il était prêt à faire pour relancer une relation entre eux. Le simple fait qu’il ne quitte pas ce bar était une façon comme une autre de montrer que tout n’était pas perdu; Ce ne serait pas facile. Mais ce n’était pas encore impossible.

- Oui. Gregory plongeait la main dans sa veste pour attraper son portefeuille. Il ouvrait sur une photo de Pavia avec les deux garçons. L’une des dernières qu’ils avaient faite au moment de l’anniversaire du plus jeune en janvier. Il sortait la photo de sous le cache pour la glisser sous les yeux d’Alex. Pavia souriait en serrant Ruslan contre elle. Les trois avaient le même air espiègle et joyeux. Ils avaient l’air heureux. Là c’est Andreï. Là Ruslan. Et Pavia. Les deux fils avaient clairement des traits des Berezowski. Gregory regardait leur visage avec un mélange d’amour et de peine. Il se souvenait avoir eu l’âge de Ruslan et joué avec Alex.


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06.04.20 12:03
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Alexandre savait bien que leur mère était russe dans l'âme, tout comme l'était Gregory et les autres. Ce n'était pas le cas du flic. S'il ne pouvait nier ses origines russes, il se sentait bien plus anglais. Il avait appris leur langue et leur culture. L'Angleterre était devenu sa patrie. Chose qui était inacceptable dans sa famille, comme bien d'autres choses le concernant.

Alexandre savait qu'il allait devoir appeler leur mère... et aussi devoir contacter Sergei. Le flic n'était pas quelqu'un qui s'inquiétait pour rien. Son métier l'avait habitué au pire, à devoir gérer des situations difficiles. Mais comme pour ses enfants, Alexandre avait du mal à prendre la distance nécessaire. Il appréhendait ce coup de fil, se demandant si cela n'allait pas achever leur mère. Il était le vilain petit canard de cette famille. Affronter les douleurs, mais aussi les colères de sa mère et son autre frère allait être terrible.

Le flic eut un moment d'hésitation devant la demande de Gregory. Donner son téléphone était un risque en soit. Alexandre risquait gros. Si la police anti-mafia arrêtait son frère et qu'elle trouvait son numéro... Le flic pouvait avoir de sacrés ennuis. Si Maddison apprenait ça, elle allait le tuer. Alexandre était confronté à un réelle dilemme. Gregory avait fait un pas vers lui, donnant des informations et des contacts. Le flic devait faire de même pour faire avancer les choses. Il prit le stylo, déchira lui aussi un bon de la nappe en tissu, puis inscrivit son numéro de téléphone portable perso. Alexandre ne savait pas ce qu'attendait son frère de lui. Al' lui-même était perdu. Mais il savait que c'était la dernière chance pour relier un semblant de lien avec sa fratrie. Le flic était partagé. Il savait qu'il n'y avait que des mauvais choix dans sa situation.

Gregory sortit son porte-feuille, montrant une belle photo de sa famille. Un compagne et garçons. Alex' était sincèrement heureux pour eux. Il eut un sourire et commenta "Tu as une belle famille.". Alexandre demanda "Vous habitez à Londres ?". Question légitime. Peut-être que Pavia et leur enfants restaient au pays. "Ils ont quel âge tes garçons ?". Peut-être que Gregory allait un peu parler d'eux. Quand à Alexandre, il n'avait pas sorti de photo. Il avait ce qu'il faut, ce n'était pas la question. Mais montrer une photo, les présenter, c'était un premier pas que le flic n'avait pas envie de faire. Il ne voulait pas exposer ses enfants à la mafia russe. Ils n'avaient rien à avoir avec tout ça. D'ailleurs, ils n'étaient au courant de rien. Alexandre souhaitait que ce secret de famille ne soit pas révélé. Ils n'avaient pas besoin de savoir.
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11.04.20 21:23
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L’ennemi de mon ennemi...

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Berezowski Greg
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FACE IDENTITY :
IDENTITE : Gregory Berezowski
GROUPE : Fuck the Law
RANG : /
AGE : 38 ans
ETAT CIVIL : Marié deux enfants
PROFESSION : Homme de main
ETAT DE SANTE : RAS
LIENS : Bras droit d’Anton Markov, Frère cadet d'Alexandre Berezowski



Gregory rangea le bout de papier dans une de ces poches de pantalon. Il ne parlerait plus de l’organisation de ce voyage retour. Leur frère, le troisième, se chargeait de la suite. Lui tout ce qu’il avait à faire était de passer l’info. Il s’en acquittera. Vite et bien. Parce qu’il était un Berezowski, lui.

- ... Tu poses trop de questions. Il referma le cuir et fit disparaître l’objet. Le mafieux n’était pas aveugle. Il n’était pas non plus naïf. Alexandre ne lui montrait rien de son côté. Il ne faisait rien pour rendre la pareil. Pourquoi allait-il jouer au con ? Il était à côté d’un flic. Il ne l’oubliait pas. Impossible.

- Si tu veux savoir tout ça tu fais la même. D’instinct il releva les yeux au moment où Anton regarda dans leur direction. Un simple échange de regard permis aux Bratva de se comprendre. Ils étaient liés, eux, par des années de collaboration.

- Je dois y aller.

Il mit tout de suite la parole en action. La chaise partait en arrière pour qu’il se décolle de la table. La saturé sèche de Gregory faisait contraste à côté du policier. Ils étaient pourtant pareils dans pleins de de détails. Ils formaient chacun la face d’un rouble. Anton Markov faisait ses aurevoirs à son tout nouveau contact.

- Salut Alex. Greg chercha le regard de son frère. Il t’appellera bientôt. Sergei n'allait pas manquer une telle opportunité. Le protecteur faisait déjà un quart de tour en direction de ses responsabilités.


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14.04.20 14:57
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Alexandre eut un simple sourire devant la réaction de son frère. Oui, il posait beaucoup questions... Trop lorsque c'était un flic et un mafieux qui discutaient. Al' resta silencieux. Il ne pourrait jamais exposer sa compagne et leurs enfants. Alexandre ne serait jamais une menace la famille pour de sa fratrie, mais eux pouvaient le devenir. Le flic agissait dans la cadre de la loi, respectant ce monde de règles parfois absurde. Alors que les deux autres frères Berezowski jouaient dans un monde d'ombre. Alexandre ne voulait pas que ses enfants soient exposés au monde de la Bravta, ou qu'ils soient au courant des liens de leur père avec la mafia russe. Ils n'avaient pas besoin de savoir.

Gregory se leva, lié à cet autre individu qui était présent dans le bar. Alexandre ne bougea pas, répondant simplement au regard de son frère. Le flic répondit "Au revoir Gregory". Et non adieu, et c'était déjà énorme. Alexandre les regarda partir, mais resta au bar. Assis, seul, il essayait de faire le point sur ce qu'il venait d'apprendre. Il était chamboulé. Alexandre avait le coeur en vrac et la tristesse qui pesait. C'était le genre de tristesse profonde qui donne l'impression qu'elle est collée aux os et qu'elle ne partirai pas. Mais le temps allait aider, Alexandre le savait. Son père était mort... Sans qu'ils puissent parler une dernière fois, sans que Al' ait pu être là. Et dire que leur dernier échange s'était terminé par un "vas-te faire foutre" dit par Alexandre. Cette histoire était triste. Les épaules basses, le Russe n'avait pas envie de se lever tout de suite, regrettant clairement que les alcools forts soient interdits. Al' resta dans le silence. Il allait devoir de parler de tout ça à Maddison. Elle était concernée. Alexandre avait en partie couper les liens avec sa famille pour elle, pour eux. Le flic allait aussi en parler à Bud, son partenaire à la crim'. Cette histoire risquait de lui retomber sur le coin du nez. Et si Al' s'était toujours éloigné de tout ce qui touché à la mafia russe, il allait devoir redoubler de vigilance. Le flic avait donné du grain à moudre aux personnes voulant le nuire.

Al' sortit son téléphone, puis décida de changer de mot de passe. Ses enfants avaient finis par le trouver. Sergei allait l'appeler... Alexandre se demandait à quel point son frère le détestait et comment il allait le faire payer. La rancune était une valeur familial et il serait naïf de croire que tout allait bien se passer. Si Alexandre se rendait en Russie, il serait certainement en danger de mort.

Alexandre avait commencé cette soirée en étant entouré et heureux, il l'a terminé en étant triste et seul.
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26.04.20 14:06
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