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[CLOS] When it all goes up in flammes || feat. Anton
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Deuxième verre de vodka de la soirée. Je les enchaîne un peu trop rapidement à mon goût, mais parfois ça fait du bien. Ce soir ça fait du bien. Pas que je sois un alcoolique vivant dans le déni, préférant assurément avoir l'esprit clair lorsque je fais des affaires ou me doit de bosser sur un dossier, mais l'alcool m'aide à arrêter. Il m'aide à ralentir mon esprit constamment malmené d'une réflexion ou une autre que je ne sais pas comment arrêter. Certains notent tout ça dans un journal, d'autres parlent à un psy moi je suis trop prudent et à la limite de la paranoïa pour laisser quoi que ce soit m'incriminer. Comme tout le monde, mon dossier est taché, mes actes pas toujours dissimulés de la meilleure des façons dans le feu de l'action mais j'essaie. J'essaie de vaincre l'ennui, de vaincre la vie. J'essaie de me convaincre que tous ces pauvres gens valent peut-être la peine qu'on leur porte un minimum d'attention. Je les fixe, les analyse, lance un fin sourire à des visages connus et provoque presque ouvertement du regard les inconnus qui me fixent trop longtemps histoire de voir s'ils vont venir papoter. Il faut dire que je semble détonner dans le décor malgré mon verre à la main, semblant bien plus sympathique et inoffensif que beaucoup dans les environs. J'ai une tête de bon garçon, on ne choisi pas ses gênes. Souvent, ce n'est que les yeux, une fixation sur la curiosité si tranchante malgré l'obscurité. Ça a le don de me faire soupirer puis vider cul sec mon verre simplement pour sentir l'étreinte mordante de l'alcool sillonner dans ma gorge et mes tripes pour m’annihiler. Ce n'est pas sage, pas prudent, mais une fois de temps en temps ça ne fait de mal à personne d'autre que moi. Les vilains croient que je suis saoul et leur ferai de bonnes offres, quand ils savent pourquoi je suis là. Pour les affaires toujours plus que la détente malheureusement. Beaucoup savent, surtout parce que j'ai décidé de ne pas faire affaire qu'électroniquement. J'aurais pu, mais le défi n'était pas le même. Rester cacher derrière un écran ne m'apportait pas cette petite dose d'adrénaline sillonnant à même mes veines lorsque je me baladais tout bêtement dans la ville, ne sachant jamais si j'allais me faire coincer au détour d'une ruelle quelconque par les prétendues bonnes ou les mauvaises personnes. Ça ajoutait ce petit quelque chose en plus au travail que je m'étais créé. Ça ajoutait tout ce que la vie en général n'avait pas été en mesure de me donner. De l'excitation, des palpitations, de l'inconnu... Ce que ça pouvait me plaire tout ça, mais c'était surtout la seule chose qui me faisait tenir au même endroit, dans la même ville, avec la même occupation depuis tout ce temps.

Je fais signe au barman que je prendrai un autre verre, un troisième. Déjà trois verre au-dessus de la limite acceptable. Je n'ai rien à faire ce soir de toute façon. Pas de client, pas de contrat, personne qui m'attend chez moi... Je suis libre comme l'air de laisser l'alcool m'assommer pour de bon avant de sombrer dans les méandres d'un sommeil bien mérité pour finalement me relever demain avec cet éternel sentiment que merde parfois la vie est d'un ennui tout de même. Essayant plus que tout de ne pas tomber dans la routine, de ne jamais faire deux fois la même chose, jamais lire la même chose, jamais mater le même film... Prenant parfois le café avant la douche, parfois après, histoire de changer. Est-ce que c'était là tout ce que l'humanité était soumise à réaliser? L'humanité en constante quête de cette chose qu'elle ne peut obtenir et des moyens pour y arriver. Les femmes buvant au comptoir du bar pour oublier, les hommes les fixant comme des bouts de viande à déguster, les regards qui se croisent sans flancher, les non assumés qui essaient de faire tout en subtilité. Oui vraiment l'humanité est fascinante à observer.

Sentant mon portable vibrer dans ma poche je le sors nonchalamment pour observer le contenu du message. Deux jours. Quart AM. Cible D. Bien. J'efface le tout en notant un simple smiley à mon programme pour m'y retrouver avant de replacer mon portable dans ma poche et me frotter les yeux. Un jour j'aurai des lunettes, je ne pourrai pas y échapper vu tout le temps que j'ai passé à fixer un écran en m'y collant le nez. Bon alors il vient ce verre?
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06.03.20 3:06
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When it all goes up in flammes.
An & Ni


Du perchoir de verre, Anton étudiait la clientèle du club. Les verres teintés lui offraient toute la liberté pour espionner la foule sans être repéré. Raison pour laquelle ce matériau avait été choisi lors de la rénovation. Le jeune homme marchait, un pas après l’autre, comme s’il observait à travers la cage d’un zoo. Il était silencieux et pensif. L’enquête sur l’attentat venait de débuter. Chacun devait montrer patte blanche devant les agents du Réseau ait crisser des dents dans la Bratva. Ils n’avaient rien à voir avec cette attaque. Mais, déjà, des éléments troublants faisaient surfaces. En même temps, l’Eventreur était toujours en liberté à menacer les filles. Et il y avait aussi Sasha, sur qui il ne pouvait veiller qu’à distance. Tout paraissait si compliqué ces derniers temps. Tout paraissait sombre et sans réelle perspectives de progression. Il en éprouvait une fatigue psychique et une sorte de lassitude.

Ses yeux de lynx se fixaient alors sur une silhouette attablée au bar. Il se plaça face à la cible de sa curiosité. Il posait ses mains croisées dans le bas de son dos. Il se mit à étudier la proie de son attention. Après plusieurs minutes d’observation il lança au chef de la sécurité, assit dans son dos:

Que prend-t-il ? Il venait d’identifier l’un de leur prestataire extérieur. Ils l’avaient recruté sur des missions courtes. Un génie de l’informatique. Les individus dans son genre étaient rarement prêts à se prendre une cuite. Un rapporteur vint lui murmurer les informations sur Navaro un peu plus tard. Anton continua un peu son observation tout en réfléchissant. Il finit par prendre une décision. Piotr. Je vais en salle. Dit à Ludovic de prendre une pause. Le barman, Ludovic Cruz n’avait rien d’un Russe. Mais il servait la mafia depuis de nombreuses années. Il reçu l’ordre venu d’en haut et quitta son poste peu après la quatrième commande de NIcola.

Anton descendait dans la salle. Il avait volontairement laissé la veste de costume au bureau. Il avait ouvert les deux premiers boutons de sa chemise, et remonté les manches aux coudes. Il passait une main dans ses cheveux pour les désordonner. Plus il avançait vers le bar et plus son allure se modifiait. Il quittait le rôle du leader du Propaganda, pour jouer les employés. Le jeu était facilité car Nicola et lui ne s’étaient encore jamais rencontrés. Il y avait souvent des intermédiaires avant d’arriver jusqu’à l’un des Markov.

« Désolé. Changement d’équipe. Voici. Le prochain est offert par la maison. » Le jeune Russe venait de poser le verre sous le nez du hacker. Il arborait un air serein. Il était jeune et avait l’air jeune, quand il ne portait pas le masque des mafieux. D’aucun le signalait même comme beaux garçon, avec ses traits fins et son sourire malin.

Il gardait son air aimable de commerçant tout en prenant des bouteilles pour préparer une boisson. La cuillère en argent n’avait pas fait l’homme. Il était plus débrouillard que ne le promettait son héritage. Il aimait toucher à tout. Il pouvait donc aisément faire office pendant sa petite enquête. Le temps de savoir qui il avait en face de lui. « Je peux vous proposer un petit accompagnement avec ça ? » Il attrapa une carte de la maison pour la glisser devant l’homme.

Maintenant, bien plus prés Anton pouvait à loisir étudier sa cible. Il observait chaque détail, les signaux non-verbaux, la tenue, les tics, tout. « Vous avez une belle réputation dans le coin. C’est aussi vrai qu’on le dit. Vous trouvez tout ? » La question était simple, un rien malicieuse, elle permettrait à Markov de jauger par lui-même. Généralement, cette méthode donnait de très bons résultats, meilleurs que lors des entretiens disons… classiques.

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09.03.20 23:27
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Tous les jours se ressemblent, toutes les heures s'écoulent de la même façon... C'est triste en un sens de ne pas voir plus à l'existence que cette suite successive de secondes et leur tic tac incessant. C'est triste de se sentir impatient dans un monde où on a pourtant tout notre temps pour réaliser maintes choses qui ne prennent qu'une fraction de tout ce temps qui s'écoule si lentement entre nos doigts. On a l'impression parfois qu'il passe trop vite, mais non. Il est lent et capricieux ce temps, aspirant simplement se faire remarquer comme une diva qui s'affichera sous les spotlight pour attirer l'attention de tous. Le temps qui sonne sur les alarmes et les horloges, qui pavane ses chiffres changeant au gré de l'instant. Tic tac tic tac il courre et espère qu'on va l'attraper, qu'on va le supplier de ce stopper, parce que chaque soupire et impatience combinés nous donne l'impression qu'on est en train de le gaspiller. Le temps... le point fixe sur lequel notre regard se stoppe trop longtemps, le voisin qui tape du pied en s'impatientant. Je ne comprend pas pourquoi c'est si important de profiter de chaque instant, pourquoi on ne peut pas simplement laisser les journées passer sans s'en préoccuper autant. Après tout, chacun d'entre nous pourrait poser le pied hors de cet endroit et risquer de se faire écraser par une chose ou une autre et mourir bam dans le moment. Chacun d'entre nous pourrait crever dans les secondes qui suivent et voilà, plus de soucis, plus de temps, plus d'attente interminable ou de discussions qu'on se presser de terminer pour ne pas perdre une seconde de ce temps passé à se morfondre seul sur son canapé devant la télé. On ne le mérite pas tous ce temps, on ne mérite pas tous le moment, et pourtant je suis comme eux. Comme ceux qui s'impatientent et cherche des raison de râler sur ce qui n'arrive pas assez rapidement à leur goût. De ceux qui jouent avec leurs verres du bout des doigts en attendant de le voir se remplir comme si j'avais mieux à faire ailleurs alors que non. C'est humain il faut croire cette façon de se conformer à l'attitude générale, populaire, et faire comme tout le monde même si notre pensée est totalement dans l'opposé de ces conneries vides de sens. Foutu temps...

Puis le verre arrive alors que mon regard cesse de fixer le néant pour trouver le visage du nouveau venu me gratifiant de ce liquide dont je dois réellement arrêter d'abuser. « Merci. » Offert par la maison, pourquoi donc? Parce que l'impatience se lisait bien malgré-moi sur mon visage, ma posture, ma façon d'être? Je souris tout de même, de ce sourire sympathique laissant croire que je suis peut-être doté d'un minimum d'émotions. J'observe avec attention la carte qu'il glisse sous mon nez, me disant qu'en effet manger serait peut-être une bonne idée si je ne veux pas être coincé avec un mal de ventre à avoir passé le repas pour noyer mon estomac dans l'alcool et surtout de si haut pourcentage que la vodka. Et après j'ose me prétendre un moindrement intelligent. « J'admets que manger quelque chose ne me ferait pas de de mal... hum... quoi par contre... Aller, surprenez-moi! » Lançais-je jovialement en souriant toujours. Je mange à peu de choses près n'importe quoi de toute façon alors quitte à me tourmenter l'esprit et perdre mon temps parce que je n'arrive pas à choisir quoi manger je me dis que mettre le sort de mon estomac entre les mains d'une autre n'est pas une mauvaise chose.

Il poursuit ensuite sur ma prétendue réputation et ce que je suis aptes à faire et je sais pertinemment que cela aura suffit à illuminer mon regard d'une lueur différente, changer mon sourire même. Sans le moindre doute parce que je sens enfin un moindrement que ma soirée n'aura pas complètement été perdue dans les frasques de l'alcool et que peut-être j'arriverai à en sortir quelque chose de bien. Je prends appuis sur le comptoir, glissant mes doigts contre ce verre nouvellement plein à disposition, tout en fixant le barman devant moi. « Besoin de quelque chose en particulier? C'est toujours un plaisir d'aider. » Surtout toujours un plaisir de mettre la main sur un nouveau défi à réaliser.
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18.03.20 15:33
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When it all goes up in flammes.
An & Ni


Anton avait souvent une première question lorsque étranger franchissait le seuil de leur demeure d’exil: que venait-il chercher ici ? Le Propaganda n’était pas un lieu neutre comme l’étaient les établissements du Réseau. On venait rarement ici par hasard. De même on était rarement ennemi avec la Bratva, quand on venait boire sa vodka et manger son pain. Ou bien il fallait être fou.

« Très bien. » Le défi était pris avec une tranquillité de vieux tenancier. Il lui était arrivé de tenir ce poste pendant l’ouverture. Il n’avait pas honte. Le jeune Russe reprenait donc la carte des menus pour la replacer sur la pile arrière. Dans la continuité, il attrapait une des tablettes de service pour y entrer la commande surprise. Un “plof” au jarret de porc. Légumes et riz chaud, une sauce, des ingrédients simples et qui tenaient le corps. Parfait pour une nuit d’ivresse sans avoir l’estomac en vrac. Une recette qui avait été subtilisée aux Cosaques. Nina. Un Plof. Lança-il en double sécurité à la teneuse de salle. Le wifi était capricieux dans ce club. Un peu paranoïaque le jeune homme s’était demandé s’il n’y avait pas là une intervention partial des services de la ville. Une thèse pour laquelle il n’avait pas trouvé de preuves. Du moins, il n’en avait pas encore.

Puisqu’il voulait obtenir l’écoute et qu’il fallait maintenant attendre le plat, Anton approchait une bouteille de vodka au trois-quart pleine. Il pouvait allègrement se permettre ce petit cadeau. La boisson était un peu moins compliquée à importer en ce moment.

« Oui. » Markov retenu un réflexe de méfiance. Il ne détacha pas son regard de celui du hacker pour vérifier les alentours. A ce jour, a priori, il n’avait rien à redouter de ses frères et soeurs. Ce qui s’était passé avec Sasha n’était pas remonté aux oreilles de ses camarades. Son père lui même ne savait rien. « Des informations. » Ce qui allait de soit quand on s’adressait à un expert comme Nicola. Le plus étrange était de ne pas faire appel à l’un de ses propres hommes pour cela. Anton aimait pourtant que cette petite enquête soit totalement indépendante de la Bratva. Il comptait bien rémunérer cette commande de son propre pécule. « Sur les familles Irlandaises qui sont ici. Celles qui font du trafic. Celles qui sont liées avec l’IRA. » C’était un homme Irlandais qui s’était fait sauter au beau milieu d’un hall universitaire. Alors que tous mafieux et mafieuses se trouvaient dans le bureau adjacent. Anton, comme beaucoup d’autres, voulait savoir ce qu’il en était. Ces informations lui seraient utiles dans son propre camp. Mais pas seulement avec ce pouvoir là, il aurait aussi l’oreille du Réseau.

« Pour combien ? Et surtout en combien de temps pourriez-vous me faire un dossier ? » L’assiette creuse, fumante, arrivait alors de l’autre bout de la salle. Elle allait adoucir le caractère protocolaire que prenait cette discussion.

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20.03.20 17:47
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Des informations, voilà qui me semblait être une réponse prévisible de la part de l'homme me faisant face et dont je soutiens le regard tout autant qu'il le fait. Comme s'il y avait cette bulle invisible de confidence qui se créait autour de nous alors que j'attendais patiemment la suite de la discussion pour savoir de quel genre d'informations exactement il avait besoin. Rien de bien légal, je le supposais, compte tenu du fait qu'il avait mentionné ma réputation et savait donc pertinemment dans quoi j'étais versé, mais j'attendais tout de même d'entendre la suite de sa bouche avant de me faire une idée. Abordant un air beaucoup plus sérieux désormais, je l'écoute attentivement mentionner ce qu'il aspire obtenir, mais hausse surtout un sourcil sur le pointu et la délicatesse de la chose. Un barman hum? Pourquoi en doutais-je presque soudainement? Pourquoi doutais-je que cela pourrait réellement être une bonne idée pour un employé travaillant dans un repaire à gredins d'obtenir ce type d'informations? S'il y a bien une chose que j'avais appris de ce petit boulot que je m'étais moi-même improvisé c'est qu'avoir des informations sur ses ennemis est une chose, user de blackmail dans le but de les intimider en est une autre, mais que dans tous les cas il faut être en mesure de se défendre avant de songer plonger tête première dans le bordel des autres si on ne veut pas simplement se faire noyer parce qu'on a merdé. J'en ai lu des choses, en ai vu beaucoup, mais je fais tout de même attention de ne pas croiser les armes pour ne pas en prendre plein la gueule au passage. Préférant largement mentir pour la bonne cause que donner à l'un l'autre des informations sur l'un l'autre. C'était également un peu la raison pour laquelle l'argent était très rarement en cause lors de la négociation de mes 'services'. Je n'avais pas besoin d'argent. J'avais un boulot tout à fait légal qui m'apportait tout ce dont j'avais besoin de ce côté, de la protection par contre, des assurances, je n'étais pas toujours en mesure de m'en procurer par mes propres moyens. Qui étais-je cependant pour juger de ses actions si dans tous les cas j'obtenais gain de cause de mon côté? Personne réellement.

Je prends un instant pour réfléchir à la question du temps nécessaire, le fixant silencieusement avant que ne se pose devant moi l'assiette de ce qu'il a commandé et me semble sommairement comestible. Le fumet donne assurément envie. Je souris à la personne l'ayant apporté, la remerciant en Russe sans me gêner puisque c'est dans cette langue que le serveur a commandé le tout. Il me fallait bien quelques bases à travailler avec les gens avec qui je travaille. Combien de temps donc... Il est évident que ce ne sera pas une mince affaire, que ça nécessitera beaucoup de précautions et de délicatesse pour ne pas me faire coincer par les possibles hackeurs irlandais puisque je sais trop bien ne pas être le seul à parcourir la toile en ce bas monde. « Quelques jours, trois ou quatre au maximum si tout se passe bien. » Le facteur risque étant toujours important à mentionner pour ne pas qu'on vienne cogner à ma porte un peu trop enragé si le délai se passait d'un jour ou deux. Il était préférable de prendre davantage de temps et bien couvrir l'attaque lorsque le facteur temps n'était pas à prendre en compte que se lancer plus sauvagement et risquer de se faire prendre pour une raison ou une autre. Je préférais la prudence, largement. « Concernant le combien.. » Débutais-je en relâchant mon verre et son regard pour prendre ma fourchette et piocher de la nourriture dans mon assiette. « Je préfère l'échange de service à la compensation monétaire lorsque cela est envisageable. Je prends beaucoup de risque et il me faut une assurance que si quelque chose remonterait jusqu'à moi je ne me ferais pas simplement balancer et liquider de sang froid vous voyez. Je ne parle jamais de mes affaires ou des gens avec qui je les fais, je n'aurais pas la réputation que j'ai sinon, mais je ne peux pas toujours avoir la même assurance venant des autres. Avec de nouveaux clients... il me faut une bonne assurance. Quelque chose à proposer en ce sens? » Terminais-je avant de prendre une bouchée. Hum... pas mauvais.
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24.03.20 15:49
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An & Ni


Nina avait eu un regard surpris d’être remerciée dans sa langue natale par un inconnu. Un sourire était venu enjolivé son visage pâle. Ce n’était pas grand chose mais ça adoucissait un rien cette nuit de travail. Elle avait suivit la Bratva ici, comme beaucoup d’autres, sans avoir réellement de choix. Comme tant d’autres elle rêvait de rentrer au pays.

« Du troc. » Le jeune mafieux souriait doucement devant le bon sens du hacker. De tout façon un bon informaticien peut avoir de l’argent aisément. Dans un mondu du binaire être riche ne touchait plus aux conquêtes terrestres, au métaux précieux. Peut-être que le scientifiques avaient encore un peu de marge. Mais cette valeur là était très éphémère. Anton n’abandonnait pourtant pas encore tout à fait l’idée que la science le libère de ses chaînes.

« Tout dépend de vos besoins. » Anton avait une petite idées sur cette question. Mais il n’allait pas imprudemment s’avancer. Les hommes avec le profil de Navarro n’étaient pas toujours aussi prévisibles. Il l’observait, manger, essayant de savoir si le plat lui convenait ou non.

Il attrapait un chiffon pour passer un coup le long du bar. Rien n’était vraiment sale ici. Le Propaganda était convenablement entretenu sous sa houlette. Mais, il avait besoin d’occuper ses mains. Cela l’aidait à poser son esprit.

« Des contacts dans la Bratva ? Des faux-papiers ? Des prostitués ? » Pour chacun de ces points le cadet de la Maison pouvait offrir de la qualité. Voilà un échantillonnage basique qui permettrait d’ouvrir les perspectives de Nicola. Sans pour autant qu’Anton n’ait à lui montrer toutes les cartes qu’il avait dans son propre jeu. Assez pour appâter mais jamais assez pour créer l’avidité, qui une fois qu’elle était maladive était dangereuse. Oui, Markov savait que l’équilibre était la clef.

« J’aime aussi que les parties signent un accord de principes. » Le troc bien entendu mais un Markov n’allait pas se fier à une parole dite. Tout de même dans toutes les sociétés modernes le document papier demeurait une assurance difficile à contredire. Ce qui était d’autant plus vrai que sa chère famille avait plusieurs avocats à leur service. Mais Anton ne comptait pas sur le concours de ces employés pour cette petite affaire. Il avait pris un cabinet obscur, indépendant, qui n’avait peur ni des Russes, ni des mafias. Cela lui coûtait une sacrée somme mais c’était un investissement nécéssaire.

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29.03.20 13:08
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Des contacts dans la Bratva, des faux-papiers et des prostitués? C'est réellement avec ça qu'il essayait de me convaincre de faire quoi que ce soit pour lui? C'est avec ça qu'il aspirait arriver à obtenir des informations somme toute délicates grâce à moi? Alors là il devrait arriver à faire mieux que ça. Je souris simplement à ses propositions, continuant de manger mon plat en réfléchissant à ce que je pourrais bien lui demander. Ne souriant que davantage lorsqu'il mentionne vouloir signer un accord de principe. De quoi avait-il tant peur lui qui était pourtant venu à moi pour obtenir quelque chose de bien particulier? Avait-il peur que je le dénonce en ne sachant pas même qui il est puisque c'est bien là une carte qu'il avait encore en main ce barman. Pas un nom, pas une identité, il n'était pour le moment qu'un employé de l'endroit qui pouvait très bien se trouver ailleurs dès demain pour ce que j'en savais. Un accord de principe... Ça m'étonnera toujours de voir à quel point l'être humain est convaincu qu'un vulgaire morceau de papier arrivera à régler tous ses ennuis, à le protéger de potentiels ennuis. Comme s'il ne pouvait pas être falsifié ou même simplement brûlé. Même le numériser ne le protégeait en rien en cette erre ou modifier une image devenait tout aussi facile que d'éternuer. Nous sommes coincés en une erre ou ce qui fût jadis une assurance, une sécurité, n'est désormais rien de plus qu'une vulgaire marque sur un bout de papier dans une guerre d'honnêteté que seul le plus convainquant des deux sera réellement en mesure de gagner. Si c'est ce qu'il veut je n'y vois tout de même pas de soucis, sachant très bien que les preuves ne sont plus à faire de mon côté et que je ne reviens pas sur ma parole une fois qu'elle est donnée. Peut importe le danger qui peut s'ensuivre. Alors si ça peut le conforter...

« Non que les propositions ne soient pas intéressantes, mais des contacts ce n'est pas réellement quelque chose qui me fait défaut, de faux-papiers ne me serraient d'aucune utilité et je ne fais pas réellement dans les prostitués bien honnêtement. » Je pose ma fourchette dans mon assiette pour prendre une gorgée de la vodka si gracieusement offerte par la maison pour une raison qui m'échappe encore. « Je n'ai pas le moindre soucis avec l'accord de principe par contre si c'est plus sécurisant pour vous. Je peux comprendre que la parole d'un inconnu à un autre n'est pas forcément toujours la meilleure assurance. Je peux néanmoins vous assurez que je ne suis pas de ceux à chercher les embrouilles sans raison et que je suis la discrétion incarnée. » Ce qui ne règle tout de même pas la question au niveau du 'paiement' de service. Je vide ce verre de trop avant de le reposer sur le comptoir, le fixant dans les yeux. « Et si on se contentait d'un simple échange de service? Je réalise vos recherches et en échange vous me devez un service un jour lorsque j'en aurai besoin. Rien qui ne mettrait votre vie en péril bien évidemment, je ne suis pas ce genre de personne. C'est quelque chose qui pourrait vous convenir? »
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01.04.20 1:03
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An & Ni


La discrétion “incarnée” était une qualité parfois bien difficile à trouver au coeur même d’une mafia. Anton Markov en avait pâti alors qu’ils étaient encore à Moscou. Il avait vu ses rares confessions devenir des lames que l’on retournait contre lui. Il avait vu des opérations être mise en péril par ce manque de discrétion justement. La Bratva, cette entité aux mille et un bras, s’était affaiblie dans les steppes glacées. Elle s’était conforté dans un pouvoir, dans une influence, qu’elle n’avait pas une fois passée la Manche.

« Ca n’a strictement rien de personnel. » Autant éviter un quiproquo, ou une simple mésentente dès le départ. Les affaires étaient les affaires. Anton devait si contraindre. Quand bien même, il avait un penchant naturel pour la confiance et le dialogue. Il remballait sa nature pour être la main de fer russe. Celui que l’on voulait qu’il soit. « Mais c’est plus simple ainsi. »

Ils échangeaient ensuite un regard. Chacun tout à fait conscient qu’ils leur fallait encore un moyen d’achever la rétribution du service. La proposition du hacker était attendue. C’était une idée simple et raisonnable si l’on n’allait pas chercher bien loin.

« Un service. Un service qui soit dans la mesure de mes moyens… propres. » Un court silence planait, pour le temps, que le jeune homme recherche les pièges éventuels. Il voyait quelques embûches possibles. Mais, il ne les jugeait pas insurmontables. Il était homme à payer ses dettes, en temps et en heure. C’était au fond plutôt convenable. Il inclinait donc le menton comme premier signe d’accord. « ’Un prêté pour un rendu’. » L’expression française, énoncée dans sa langue d’origine, trahissait la tendresse Russe pour la Culture des Lumières. Il y avait encore des cours de français dans les maisons aisées de la Russie de Poutine.

Anton approchait le haut tabouret pour se poser devant Nicola. Il tirait de sous le comptoir un carnet de note. Il attrapait dans la poche droite de son pantalon un stylo. Il avait la mine d’un jeune scribe sérieux. Il rédigeait rapidement les termes du contrat oral en bilangue, le Russe d’abord, l’anglais sur une ligne d’en-dessous. Il était coutumier du vocable juridique. Les termes lui venaient aussi vite que viennent la prose et les verres aux dames de bonnes familles. Aussi la rédaction était succincte, rapide, éclairée. Les noms des parties, leurs demandes respectives, une date de signature faisaient fois.

« Voyez. » Il donnait à Navarro le temps de signaler une modification à apporter au document. La liste exhaustive des informations attendues était rédigée de façon simple et claire. Ils se donnaient donc cinq jours, à compter du lendemain, pour solder la première partie de l’accord. Markov Junior pourrait ainsi faire peser son poids à la table du Conseil. « Une signature ? » Il signait lui-même de deux lettres enchevêtrées et élégantes. Ce nom qui indiquait à Nicola avec qui il travaillait maintenant. Sa discrétion déjà toute sollicitée pour ne pas vendre leur secrète entente.

L'expatrié séparait ensuite la feuille du feuillet de papier carbone. Il conservait cette seconde version, qu’il pliait avec délicatesse, avant de la ranger dans la poche intérieure de sa veste. l’autre feuille posée près de la bouteille.

« Donc vendredi, ici, même heure. » C’était encore le moyen le plus simple de ne pas être surveillés, ou pris de cours.

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06.04.20 12:00
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Faire des affaires n'est assurément pas quelque chose de simple, surtout lorsque la seule assurance que nous pouvons donner se base sur une réputation ou une parole lancée comme si elle devait être la seule vérité à prendre en compte. Faire des affaires avec des inconnus est donc toujours un défi en soit et j'étais plus qu'au fait que ma proposition de 'paiement' n'était en soit pas aisée à accepter. Je prenais une chance en lui demandant de me faire confiance sur ce point, en stipulant que je ne demanderais rien qui pourrait le mettre en danger. Je ne faisais pas dans ce genre de choses de toute façon, car si oui je jouais parfois même sans doute trop souvent du côté des méchants, je n'avais jamais tenu une arme dans mes mains de ma vie. Je n'étais pas une personne violente de nature, même si aisément qualifié de sociopathe lorsqu'on se penchait un peu trop sur ma personne. Je ne prenais pas non plus plaisir à voir les autres blessés par ma faute ou non, ne prenait pas plaisir à les envoyer dans la gueule du loup pour les admirer se faire dévorer. C'est ailleurs que je trouvais ce qui m'animait un peu les tripes, mais ça ce n'était que ma parole contre des faits qu'il ne pouvait en rien valider puisque nous ne nous étions jamais croisé auparavant. C'était donc risqué oui et je le voyais hésiter, sans doute chercher ce qui pourrait être la pire chose que je pourrais lui demander. Répondant finalement d'un français parfait quelque chose que je supposais être une confirmation que l'entente lui allait à le voir s'approcher et sortir un calepin pour commencer à y gribouiller. Et bien, moi qui m'était attendu à quelque chose d'un peu plus formel j'avoue que je fus surpris de la méthode employée pour la réalisation du dit accord de principe. Davantage encore lorsque je pus admirer le pointu et spécifique des termes qu'il employa d'un langage assurément digne d'un avocat au moment où il me tendit le papier. « Ça me semble parfait. » Répondis-je, acquiesçant de la tête lorsqu'il demanda la signature. Cinq jours devrait suffire oui.

Sa signature fût finalement le détail qui me surpris plus que tout le reste lorsque mon tour arriva de poser ma griffe sur notre entente improvisée, me faisant simplement lever un regard dans sa direction sans ajouter quoi que ce soit. Je n'avais rien à dire de toute façon ni sur lui ni sur quiconque pouvait me demander de faire quelque chose pour lui. Je lui avais bien dit après tout que je suis la discrétion incarnée. Papier signé de ma main également, je le laisse séparer les deux copies et récupère la mienne pour la glisser dans ma poche avant de vider cul sec ce qu'il reste de mon verre de vodka. « Vendredi même heure. Merci pour le verre. » Ajoutais-je avant de déposer un billet sur le comptoir pour payer le repas, question de discrétion toujours. Ceci fait je me lève et prend la direction de la sortie, j'avais du travail à faire après tout.
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15.04.20 17:07
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An & Ni


* 5 JOURS PLUS TARD *

Cinq jours peu de chose à l’échelle d’une vie humaine. Pourtant, c’était dans ce laps de temps minimal, que l’existence d’Anton venait de basculer. Il nageait dans le tourment. Il était dans un monde interne chaotique. La raison en était dramatiquement simple. Il avait vue Sasha. Il s’était mis à genou. Il lui avait livré son cœur, son âme, sa vie. Il l’avait fait avec toute la sincérité d’un homme amoureux. Mais ça ne s’était pas passé comme il l’avait espéré. Cet.te personne avait décrédibilisé, écrabouillé, cet amour. Ilel l’avait blessé à mort.

Markov s’était levé en fantôme de sa propre vie. Il avait exécuté les tâches obligatoires sans aucune âme. Il se contentait de suivre l’ordonnance de la journée sans la vivre. Il était enfermé dans une douleur vibrante et pourtant invisible. Il ne savait que faire. Il ne savait pas comment cohabiter avec lui-même. Il rêvait de courir de nouveau jusqu’à cet appartement et d’aller voir Sasha. Il voulait lui dire qu’il se battrait contre ce refus. Mais la colère et la rancœur venaient ensuite doucher son élan.

Dans cet état d’esprit il était compliqué de travailler correctement avec le mafieux. Cela se sentait dans l’entourage du Russe. Anton était distant avec les employés. Il était irascible. Les discussions tournaient toutes à la dispute. Il refusait d’avancer sur les dossiers complexes. Il n’en pouvait plus de son propre monde. Il était écœuré de sa propre vie. Alors les rendez-vous passaient pour beaucoup à la trappe. C’était la charmante Nina qui avait reconnu M. Navarro. Elle avait eu le nez de prévenir le bras droit du patron.

Greg avait eu le message alors que le jeune mafieux avait lui éteint de son téléphone. Il était monté jusqu’au banc pour informer le romantique. Anton avait eu une réaction. La première réaction en trois jours. Ils avaient quitté la plage anglaise et pris la route pour retrouver le Propaganda. Dans le même temps Nina avait excusé son chef auprès du charmant Nicola. On lui avait offert un verre de vodka et un nouveau plat du menu pour le faire patienter.

Anton arrivait avec une vingtaine de minutes de retard sur les lieux. Il était silencieux et calme comme en début de semaine. Mais il dénotait un étrange laisser aller physique. La barbe n’était pas rasée. Le costume était au placard, pour une tenue de ville, beaucoup plus sobre. Il avait l’air de n’importe quel citadin londonien, avec un regard lointain en plus. Markov prenait une place près de son employé. Il commandait un grand verre d’eau glacée au barman.

« Bonsoir. » Anton posait ses coudes sur le bar. Il avait le dos arrondi par le poid de sa peine. Il irradiait de lui quelque-chose de dangereux. Il était sombre, comme la nuit dans laquelle il était prisonnier. « Avez-vous trouvé ? »

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21.04.20 10:21
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J'ai fait des choix dans ma vie et parfois je les regrette profondément. Parfois je regrette cette façade que je me force à adopter pour prétendre à une quelconque forme de normalité dans les standards si humainement ridicules de cette société dans laquelle nous sommes tous coincés. Je regrette de devoir prétendre ne pas être 'douteux' en ma façon d'être simplement pour protéger ce que je préfère largement faire. Les grands sourires et les bouquins ne m'apportant réellement rien de plus que des gestes et paroles mécaniques que je réalise sans même y penser, tel le robot que j'ai un peu toujours été en quelque sorte à emmagasiner des informations et livrer des émotions si froides et distantes lorsque je ne suis pas dans ce stupide 'personnage' que j'ai pourtant cultivé depuis des années. Admirant bien comme ça ne change rien à la perception que j'ai de ma propre personne de prétendre être quelqu'un que je ne suis pas. De prétendre au ton joviale et au sympathique que je m'empresse de nettoyer une fois chez moi pour m'en débarrasser avant de pouvoir pleinement me plonger dans ce que je trouve en tout point plus appréciable et surtout loin de cette sociabilité exacerbée que je me dois de revêtir comme une seconde peau en journée. Quatre soirées, c'est environ le temps dont j'ai eu besoin afin de réaliser les recherches demandées par le 'barman' du Propaganda. Ne regrettant en rien les cinq journées de délais données malgré tout, commençant à avoir l'habitude depuis le temps que je suis dans le domaine des délais et temps nécessaire pour réaliser mes recherches sans trop d'embrouilles. Chose qui arrive parfois, les embrouilles, mais sur ce coup tout c'était sommairement bien passé.

Au terme de la cinquième journée je m'étais donc présenté au lieu de rendez-vous déterminé, souriant de ce toujours mécanique mouvement de mes lèvres à la jeune Russe que j'avais aperçue au loin. Discutant plus amplement avec elle lorsqu'elle s'excusa de l'absence de celui que je venais rencontrer et m'offrant breuvage et repas pour mieux patienter. J'en avais simplement profité pour régler quelques trucs à force de messages sur mon portable pendant ce temps, sirotant ma vodka distraitement en prévoyant bien ne pas abuser autant que la dernière fois puisque le rendez-vous professionnel était de mise cette fois. J'avais besoin de toute ma tête a sa vitesse normale afin de ne rien oublié de ce que j'avais trouvé. Il y avait de quoi combler le repas, le breuvage et les messages en ce vingt minutes d'attente se soldant finalement par l'arrivé du principal intéressé. Son attitude en tout point moins sympathique que la dernière fois. « Bonsoir. »

Je me tourne dans sa direction avant de continuer. « J'ai trouvé quelques détails. » Continuais-je avant de me racler la gorge pour mieux déballer le fruit de mes recherches à demi voix malgré le bruit ambiant. « Quelques noms semblent pointer des gens en dehors de l'Angleterre, mais ici il y a un certain Manus Mccormack dont le nom est sorti plusieurs fois. Dossier criminel, il a fait de la prison pour des choses liées à l'IRA, mais l'y lier encore serait difficile à l'heure actuelle. Chef de famille irlandaise, trafic d'alcool... C'est le profil qui regroupait le plus de détails concernant ce que vous m'avez demandé. »
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09.05.20 15:04
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When it all goes up in flammes.
An & Ni


Nicola ne lui apprenait rien de neuf. Il ne faisait que lui confirmer l’hypothèse la plus plausible. Mais plausible ne voulait pas dire convaincante dans l’esprit du mafieux. Il y avait des incohérences. « Mccormack. » Un grand verre d’eau avec glaçons arriva sur le bar. Markov ignora superbement le serveur.

Il se redressa brutalement pour étirer son dos. Il joua de sa nuque dont les cervicales craquaient. Il avait de nouveau des douleurs dorsales. Ce n’était pas arrivé depuis son adolescence. Mais du soir de la dispute, son corps était perclu. Anton avait repris une médication basique pour étouffer les symptômes. Il était convaincu qu’il somatisait. Il n’était qu’une bête blessée. Tout ceci passerait, avec le temps.

« Je connais Mccormack. » Le Russe et l’Irlandais s’étaient rencontrés. Ils avaient posé les bases d’une collaboration. Celle-ci n’avait pas de connexions directes avec la Bratva. Les deux mafieux avaient du respect l’un pour l’autre. Markov avait eu le temps de sonder son aîné. « En dehors ? L’Irlande ? » Le Brexit avait aggravé les rancoeurs des vassaux de la Monarchie. Ce n’était pas impossible. Mais la hantise du jeune homme concernait une autre région du monde. Il n’était pas certain. « Rien de Moscou donc ? » Il devait poser la question. Le Primus et son héritier étaient là. Les adversaires étaient nombres.

« J’aurais besoin que vous fassiez des recherches... » Il était coupé par la sonnerie du téléphone personnel. Anton le sortait et coupait l’appel sans même lancer un regard dessus. Il ne répondait pas aux appels. Il savait ce que la famille attendait de lui. Pourtant, il faisait acte de désobéissance. « Excusez-moi. J’aurais de nouveau besoin de vos services. Une recherche qui est sur du long terme cette fois. » Anton attrapait un papier dans la poche de son jeans. Il posait devant Navarro. Il y avait un seul mot sur le post-it. C’était le nom de famille d’une famille Russe. Une des vassales des Markov. Ils étaient côte à côte depuis trois générations. Mais la mort de Yoric Markov avait réveillé les ambitieux cachés. Un nom menaçait plus que les autres. Kasparov. Ils étaient devenus les principaux rivaux contre l'ascension d’Anton à la tête de la Bratva. Maintenant le jeune homme devait se préparer à la prochaine bataille pour protéger son héritage. « Je dois savoir ce qu’ils préparent contre le leader. » Il était clair qu’Ilya avait d’autres chats à fouetter pour le moment, mais son fils ne devait pas oublier l’épée alignée au-dessus de leurs deux têtes.


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10.05.20 11:19
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« Je n'ai pas la provenance exacte à l'heure actuelle, mais ça pourrait sans doute se trouver. Il y avait des traces, mais rien de précis. J'aurais besoin de quelques journées en plus pour creuser ça si vous voulez. » Creuser plus loin, peu importe le sujet de la recherche, mais surtout les sujets touchant de près ou de loin à cette notion si large de 'vilains' pour le commun des mortels demandant toujours des protections supplémentaires pour ne pas me faire coincer au passage à essayer d'outre-passer mes homonymes travaillants pour d'autres 'vilains'. Ça faisait parti des joies du métier, mais tout autant de la raison pour laquelle ça me plaisait autant. Ce petit stress, aussi minime soit-il, lorsque je franchissais une nouvelle barrière et que je ne savais pas ce que j'allais trouver de l'autre côté. Il poursuit en demandant de nouvelles recherches et mon regard glisse sur son téléphone qu'il n'observe pas davantage que nécessaire avant de poursuivre sa demande. Importance de la recherche ou nécessité de fuir une quelconque forme de réalité? « Sans problème. » Répondis-je avant de le voir attraper un papier dans sa poche que je fixe d'un regard curieux en y observant un seul et unique mot. Ce que je suppose être un nom de famille, Russe peut-être à en juger par la sonorité. Tête de famille peut-être à en juger par la nature de sa demande si ce n'est une famille entière. Il y avait de quoi fouiller durant des jours si ce n'est plus sans avoir davantage de détails et je ne pouvais que le mettre au fait de la chose s'il ne l'était pas déjà. « Je ne sais pas quel est le niveau d'urgence de votre demande, mais si vous aspirer obtenir ce que vous souhaitez plus rapidement qu'en compte de semaines vous allez devoir me donner davantage d'informations. Si ce n'est ici ailleurs, où vous vous sentirez à l'aise de le faire. Un nom et un rang peuvent impliquer une quantité plutôt impressionnante d'informations, surtout que je devrai commencer à la racine d'une famille que je suppose être la cible de vos recherches. »

Je prends une pause pour terminer ce qu'il reste du verre posé près de moi avant de poursuivre. « Plus j'ai d'informations à éliminer ou ajouter à la recherche et plus je serai en mesure de précisément les faire et donc réduire la durée nécessaire pour obtenir plus précisément ce que vous voulez. Sinon c'est des semaines si ce n'est des mois à creuser pour faire un dossier sur ce nom et tout ce qui peut y être relié pouvant peut-être ou non, ce n'est pas à moi d'en juger dans ce cas, influencer le leader. » Je sors mon portable de ma poche pour regarder mon agenda et confirmer que je n'avais rien d'autre pour cette soirée même si j'en doutais. Supposant sans peine que j'avais libéré le tout pour celui me faisant face sans savoir la durée de la conversation que nous aurions. « Si vous voulez, nous pouvons aller chez moi pour parler plus amplement, à moins que vous ne décidiez de vous en tenir à ça bien évidemment ou si vous avez un autre endroit à proposer. Vous êtes mon seul client de la soirée, j'ai tout mon temps. »
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19.05.20 16:39
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An & Ni


Creuser, c’était exactement ce qu’ils devaient faire. Le Réseau avait imposé des entraves, les jours qui avaient succédé à l’attaque. Les mafias avaient toutes été sommées au calme et à la collaboration. Il en était de l’intérêt général. Personne ne s’était alors ouvertement opposé aux homme de M. Eirik. Cependant, l’angoisse autour de l'attentat s’apaisait peu à peu. Il se pouvait que la velléité vienne d’une région imprévue. Il y avait beaucoup de truands en exil.

« Faites. » Anton favorisait le trop, au trop peu. Il fallait qu’il sache si la menace qui venait de Russie était plus importante que ce qu’ils avaient repéré. Rien ne disait que les Kasparov n’avait pas trouvé des alliés chez les ennemis du vieux Norvégien. S’il y avait quelque-chose Navarro finirait bien par trouver. Il était doué pour cela selon la Légende.

Bien que le nouveau contrat était accepté par le hacker, il amenait également une question épineuse sur la table. Les arguments concernant la méthodologie de recherche étaient valables. Markov savait que son interlocuteur avait raison. S’il montrait des résistances c’était par excès de prudence. Malgré la confiance posée entre eux. Les vieilles habitudes étaient diablement résistantes. Il voulait éviter que Nicola puisse revendre des informations à d’autres clients. Mais plus encore, il voulait que son père demeure dans l’ignorance de ses prises d’initiatives.

« Je vous propose plutôt d’aller marcher. Le temps que je vous explique. » Là se trouvait le compromis le plus simple que pouvait faire Anton. Il ne se voyait pas se rendre chez cet homme, pas sans l’assurance de Grégory, pour les veiller. C’était encore trop risqué malgré tout d’être en huis clos avec un étranger. Il ne voulait pas non plus laisser cette recherche à un autre. « La note est pour moi. » Cela allait de soit mais le Russe préférait que les choses soient claires. D’un signe de tête il faisait donc signe à son employée de venir débarrasser. Pendant ce temps, il attrapait sa veste pour la refermer sur son torse svelte.

Le Propaganda se trouvait dans une rue tranquille. Il n’y avait pas nombre de commerce. La concurrence était de toute façon déloyale ici. Le club de la Bratva proposait tout, le légal et l’illégal. La mafia avait la mainmise sur ce quartier de Londres. Les forces de l’ordre venaient peu se frotter à eux. Les hommes de main du père suivaient la sortie du duo que formait l’informaticien et le mafieux. Anton les entraînait dans une venelle, qui débouchait finalement sur une rue plus large.

« Les Kasparov sont devenus les ennemis héréditaires de Markov. » Le jeune homme aurait pu faire une référence shakespearienne étant donné qu’ils se trouvaient dans le bastion du théâtre. Mais il allait plutôt faire une synthèse de trois générations de rancoeurs. « La rumeur dit qu’ils veulent profiter du chaos pour faire un putsch et prendre la tête de la Bratva. Ils ont gagné des sympathisants depuis quelques années. Ils ne cachent pas leur ambition d’ailleurs. »

Le départ de Wassili, le frère aîné d’Anton avait fait beaucoup de remous. Déjà, à l’époque les langues de serpents avaient sifflé sur leurs têtes. Maintenant le Primus prenait de l’âge. Les gens parlaient. « Ils ne sont pas très présents sur Londres. Mais ils sont en Angleterre depuis quelques mois. Je dois savoir où ils en sont dans leurs plans. A quel point nous devons nous préparer. » Personne n’était dupe. Il y aurait, de toute façon, une guerre du trône. C'était la raison de la présence d'un homme de main du club, à quatre mètres dans leurs dos. Anton, comme tout Dauphin était surveillé. Il contenait son impatience entre ses lèvres. Mais il accélérait aussi le pas pour marquer son désaccord tacite. « Est-ce que cette base convient ? »

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20.05.20 18:13
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J'acquiesce simplement de la tête lorsqu'il propose de marcher afin de pouvoir m'expliquer plus amplement le détail de cette recherche qu'il aspire me voir réaliser, notant donc par le fait même qu'il n'y a peut-être pas place à attendre des semaines avant d'obtenir une quelconque forme de résultats. Du moins je le suppose compte tenu de ce que je viens de lui expliquer en ce qui concerne la difficulté de jouer dans la précision en limitant ma recherche à un seul nom. Un bref sourire s'étira sur mes lèvres lorsqu'il mentionna que la note était pour lui. « Merci. » Il n'était pas forcé de le faire, mais ce genre de geste était toujours apprécié. Ça en disait surtout beaucoup sur la nature de l'homme, bien plus qu'il ne le pensait probablement. Ce n'était assurément pas une force de mon côté, l'analyse du comportement humain que je comprenais trop peu de par ma frigidité naturelle, mais je me complaisais toujours dans la tentative d'essayer imaginer le fond de ceux avec qui je discutais. Parfois pourris jusqu'à la moelle, parfois de bonnes personnes tombées du mauvais côté pour les bonnes ou les mauvaises raisons. Le jeu restait surtout amusant entre les murs de la librairie où la lecture zieutée de regards nerveux ou les achats assumés ajoutaient en quelque sorte un nouveau degré de facilité. J'admets que je ne m'étais pas encore totalement fait une tête sur Markov, les rencontres encore trop courtes et peu nombreuses, mais il ne me semblait pas être une personne totalement insensible à ses semblables. Ce qui est un plus.

Silencieusement, je le laisse nous guider vers l'endroit où il aspire marcher, mais surtout expliquer. Notant la présence de ce que je suppose être des hommes de main nous faisant suite. Ah les mafieux, jamais sans leurs chiens de garde. Je glisse tout naturellement les mains dans mes poches, fixant devant moi alors qu'il commence à élaborer davantage. Guerre de famille, rien de bien étonnant de ce côté. Putsch, guerre de pouvoir et ambitions démesurées, là encore ce n'est que la norme dans les guerres de familles. J'aurais dû m'en douter, mais c'est tout de même toujours bon de valider avant de me lancer sur une piste inutile histoire que tout le monde y gagne du temps. Il y avait tout de même de quoi creuser un moment si son but était de connaître l'étendu de leur réseau et, je suppose, la taille de ce dernier à Londres plus précisément.

Je fronce les sourcils en le voyant accélérer le pas, en faisant de même pour garder son rythme avant de lui répondre. « Je crois que j'ai une bonne idée de la méthode à employer pour faire mes recherches. Je ne peux pas promettre un cinq jour, mais... » Je marque une pause en pinçant les lèvres, l'air pensif. « Je crois qu'en deux semaines je serais en mesure d'avoir une bonne idée de l'ampleur de leur réseau et avec un peu de chance de leurs actions aussi. Tout dépend toujours des personnes qu'eux emploi de leur côté pour être en mesure de protéger leurs informations, mais s'ils ne se donnent pas la peine de chercher un minimum de niveau il est fort probable que j'arrive à outrepasser les protections éventuelles. » Les années d'expérience jouant en ma faveur souvent, mais pas toujours. « Comment préférez-vous que je vous fasse parvenir les informations? Une nouvelle rencontre ou préférez-vous simplement que je vous envoi l'information trouvée? Il y a des façons sécuritaire de le faire ne vous en faites pas. »
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10.06.20 13:21
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