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[CLOS] Lueur - PV JB
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Jean-Baptiste Lemoine
Lueur
Ils avançaient, pas à pas, mais il y avait de l'avancement. Louisa ne se braquait pas totalement, elle était prête à faire des efforts, à tenter des choses. JB avançait donc sur le bon chemin. Il usait en tous les cas, de toute la bienveillance dont il pouvait être capable, pour les gens qui le méritaient vraiment.

- C'est déjà bien d'essayer. Avec un petit sourire.

Et qui sait, peut-être que ce premier pas, en permettrait d'autre. Bien entendu, c'était à Emily de prendre cette décision. Il espérait qu'elle ferait le bon choix. Il préférait savoir les deux jeunes femmes sur son bateau, en sécurité, plutôt qu'installées il ne savait où, en proie à toutes les ordures possibles et imaginables. Surtout qu'il estimait que Louisa devait quand même avoir un petit suivit au niveau de ses soins. Il voyait bien que les blessures n'étaient pas correctement entretenues et si elle continuait sur cette voie, les choses pouvaient parfaitement empirées et très rapidement. Oui, même s'il ne le montrait pas toujours à ceux qui s’arrachaient pour le soigner, il écoutait et connaissait les conséquences. Il ne souhaitait donc pas qu'une jeune femme d'une vingtaine d'année perdre sa jambe stupidement, parce qu'elle n'avait pas pris soin de la blessure, pas si anodine que cela, qu'elle avait prise lors d'une situation plus que traumatisante.

- Ok, tu sais quoi, je vais appeler certains de mes contacts, et je vous organiserai une rencontre? Comme ça, vous pouvez venir à deux, tranquille, sans pression. Surtout ne pas brusquer ces demoiselles. Enfin, on en parlera quand elle sera là. Avec un nouveau petit sourire.

Comment ça il était confiant qu'il verrait Emily sur son pont? Pas du tout, mais par rapport à son invitée, il préférait montrer qu'il n'était pas trop du genre à douter. Ce qui était vrai d'ailleurs. Même s'il ne pouvait pas vraiment prévoir la suite des évènements, l'important, c'était de montrer qu'on ne se laisser pas dépasser par eux. Comme il l'avait fait lors de l'enlèvement.

L'homme terminait alors les soins et laissait la jeune femme dans ses pensées, alors qu'il rangeait le tout dans la boîte de secours, avant de la regarder, tout en hochant de la tête. Il levait sa bière pour venir la frapper doucement contre celle de son interlocutrice.

- Rien de bizarre, c'est plutôt bien que tu le penses. Cela démontrait qu'elle guérissait gentiment, qu'elle ne voyait pas tout en noir et ça... c'était ce qu'il y avait de plus important. Il lui faisait un petit clin d'oeil. Je t'en prie.

Pour lui, rien de plus normal que d'être là pour elle et de l'aider. Il se levait à nouveau, pour aller voir où en était la viande sur le grill. Il lui avait promis un repas, il allait le lui faire. Pour éloigner encore un peu les ténèbres. La question n'était pas surprenante, rien ne démontrait qu'il pouvait être autre chose qu'un mec célibataire. Et si elle descendait dans la cale, cette impression ne ferait que se confirmer.

- Oui, j'ai parfois la visite des chats du coin, ils savent qu'ils sont les bienvenus. Retournant la viande sur le grill. Et j'ai une amie qui passe souvent en ce moment. L'avantage d'avoir besoin d'une infirmière. Taquin, avant de redevenir un peu plus sérieux. Et vous, vous vous êtes installés où? Autant essayer de savoir où il pourrait la retrouver, s'il y avait une urgence.

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06.06.20 22:05
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Louisa Lorca
Louisa écoutait le flic. Il avait confiance en ce qui allait arriver, comme s'il était certain que tout se passerait bien. L'adolescente n'était pas certaine qu'Emily accepterai, mais de voir le français aussi confiant la motivée dans sa démarche. Son amie verrait bien les côtés positifs. Louisa demanda "Quand tu parles de contacts, c'est quel genre de contact ? Pour quoi faire exactement ?". La blonde avait vu nombre de professionnel, de service sociaux et de famille d'accueil. Le dernier en date était le responsable du foyer. Une personne qui n'était vraiment pas quelqu'un de bien.

L'adolescente était assise dans son transat, regardant le flic cuisiner. Il parlait des visites des chats et son amie qui venaient régulièrement le voir. Sincère, Louisa commenta, "En fait, tu vois, je pensais trop que t'étais marié avec des enfants, dans une grande maison... Genre avec un chien." Elle regarda un peu mieux la péniche "Je pensais pas que tu vivais sur un bateau.". La blonde posa son regard bleue sur le flic "Toi tu connais beaucoup de truc sur ma vie, mais moi je ne sais rien de toi... Est-ce que tu peux me raconter des trucs ? Genre t'as grandis ou ?" Il serait temps de les mettre sur un pied d'égalité. Louisa voulait en apprendre plus. Mais s'il ne souhaitait pas répondre, la blonde pouvait comprendre. Elle-même ne donnait pas forcément d'information. La passé, cela orientait la vie dans une direction mais cela ne définissait pas une personne.

Louisa répondit à la dernière question du flic. "Emily a trouvé un appart. Me demande pas comment elle a eut les clefs..." La jeune femme ne savait pas dans quoi son amie s'était avancée. Mais il était clair que ce n'était pas que dans quelque chose de positif. Il y avait des zones d'ombres. Il y avait de la noirceur dans le cœur de la rousse. Une épine noire de douleur, contaminant son coeur, amenant la colère, la rage, la haine. Emily voulait faire mal. Une volonté de briser le monde pour le rendre à son image. "C'est pas le top du luxe, mais c'est pas mal... C'est au-dessus d'un resto avec un nom un peu débile "L'espadon". Y'a une panneau comme dans les vieux truc, en forme de ce poisson chelou. C'est juste à côté de là où il y avait le foyer avant." Louisa commenta "C'est pas difficile à trouver.".

La jeune femme bu une autre gorgée de bière, se laissant profiter du soleil. Elle était au repos, calme, laissant ses peurs et ses angoisses de côté pour le moment. Ses muscles et ses nerfs s'étaient détendus. Et même s'il y avait encore des traces de sa précédente crise de larmes, Louisa était beaucoup plus belle. Il y avait quelque chose chez la jeune femme. La blonde pouvait être charismatique, transmettre et faire rayonner des émotions. Il y avait du potentiel. Mais il fallait le cultiver et le faire grandir. Louisa avait la possibilité d'être extraordinaire. "J'aurai dû ramener ma guitare..."
Louisa Lorca
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12.06.20 19:44
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Jean-Baptiste Lemoine
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Évidemment, il serait plus compliqué d'avoir la confiance de ces jeunes femmes que le système avait un peu oublié, mais JB espérait que les choses changeraient. En tous les cas, pour Louisa, puisque c'était pour elle qu'il s'inquiétait, surtout.

- Des amis à moi qui sont dans le social, des gens de confiances, qui pourront vous aider réellement. Sans se foutre de votre gueule, sans abuser. Des gens droits et honnêtes. Je sais que tu peux avoir du mal à me croire, mais ça existe encore. Il faut bien qu'on vous donne un coup de main. Avec un petit sourire.

Il l'écoutait alors lui expliquait comme elle s'était imaginer sa vie à lui. En effet, elle était bien loin du compte. Ce n'était pas trop le genre de Lemoine, de se retrouver caser, avec une famille et un chien. Il était plutôt du style loup solitaire, à vivre pour son job. C'était étrange quand on connaissait sa jeunesse, quand on savait qu'il avait grandi dans une grande famille. Mais son caractère avait toujours été ainsi, un peu en décaler de ce qu'était sa réalité. Cette image ne manquait pourtant pas de l'amuser.

- Ah oui? Je donne vraiment cette image? On me voit plutôt du genre bourru et associable souvent. Tournant la viande sur le grill. J'avoue, le bateau, personne n'y pense, mais c'est un chouette endroit, qui se déplace en plus! Les vacances, mais toujours chez soi. Mojo ne prenait pas souvent la mer, mais parfois, JB naviguait sur les canaux de Londres, la Tamise, c'était plaisant.

Bien entendu, la jeune femme voulait en savoir plus sur lui, il n'était pas contre, en plus, cela démontrait son attachement à sa personne, de quoi lui dire qu'elle était plutôt du genre à créer un vrai lien avec lui et ça, c'était important.

- J'avais pas de raison de te raconter ma vie. Avec un petit clin d'oeil. J'ai grandi dans le Béarn, ça se trouve dans les Pyrénées françaises. Pas si loin que ça de la frontière avec l'Espagne. Une vie de montagnard, on avait pas grand-chose, mais on était plutôt bien. Quand t'as un terrain de jeu aussi vaste, difficile d'être malheureux.

JB avait été un petit gars casse-cou, toujours fourré là où il ne fallait pas, grand amoureux de la nature on pouvait le retrouver dormir sous un arbre avec les chiens de la maison, ou le troupeau, les beaux jours d'été. Il aurait plutôt dû devenir garde-chasse, ou quelque chose du genre, plutôt que de se tourner vers l'armée et la police, mais... les aléas de la vie. Marquant un temps. D'autres questions?

Il était prêt à lui répondre le plus honnêtement possible, en tous les cas. Avant que la conversation ne revienne sur elle. Louisa lui disait rapidement où elle vivait, il notait mentalement les informations.

- Elle semble savoir se débrouiller cette Emily. Ne l'ayant qu'aperçu lors du sauvetage, il n'avait pas prit le temps de mieux la connaître. Faut dire aussi qu'il avait été dans un sale état, le pauvre. Je note. Démontrant ainsi qu'il avait enregistré et qu'il saurait où la trouver, si elle en avait besoin.

Jean-Baptiste profitait du moment de tranquillité pour mettre la table pour eux, sans presser le pas, envoyant un message aux invités qui devaient venir pour dire qu'il reportait à une date ultérieure, mieux valait profiter d'avoir la jeune femme avec lui, pour le moment. Vu comment elle semblait bien, il voulait cultiver un peu ce bonheur et cette paix qu'elle semblait trouver ici. Il haussa un sourcil à sa remarque.

- Bouge pas. Sans attendre, il retournait dans les entrailles de la péniche pour remonter avec sa propre guitare et la lui mettait entre les mains. Tiens, amuse-toi. Avec un clin d'œil, avant de continuer à préparer ce repas improvisé.

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24.06.20 17:22
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Louisa Lorca
Louisa n'y croyait pas. Des personnes sensés les aider, il y en avait plein. Mais ceux qui devaient tendre la main aux personnes les plus fragiliser, finissaient par les étrangler et profiter de la situation. C'était ce qu'avait fait le responsable du foyer. La confiance de Louisa dans les institutions étaient définitivement mortes. Mais elle ferait semblant d'y croire. Cela semblait important pour le flic. Louisa ne voulait pas le décevoir.

La blonde répondit "Pas vraiment... Mais en fait, les flics sont toujours en train de te faire la morale en disant es trucs du style "Ma fille a ton âge, elle va au lycée et elle pas de casier." ; "Comment ça se fait que t'es fringué comme ça ? Je laisserai jamais ma fille s'habille comme toi" ; "Mon fils, il est plus jeune que toi, mais il il y arrive, lui." ". Louisa continua "Du coup, ouais, j'ai l'impression que les flics ont toujours leur petite vie tranquille à côté de leur boulot." C'était ce qu'il défendait et mettait régulièrement en valeur. Comme si les forces de l'ordre étaient toujours meilleurs que les autres.

Surprise, Louisa demanda "Mais comment t'as fait pour atterrir ici ? C'est même pas la même langue !" Toujours curieuse, elle continua de poser des questions "T'as des frères et sœurs ?" Puis plus direct, Louisa demanda "Mais t'es fâché avec ta famille pour être parti aussi loin ?". Pour l'adolescente, cela semblait évident que c'était le cas. Une famille, c'était trop précieux pour être gaspiller. Louisa ne pourrait pas comprendre autrement. Bien qu'elle ne le formulait pas, elle aurait vraiment aimer avoir une famille classique. Des parents, un chien, une maison, c'était une archétype qui lui aurait plus.

Louisa acquiesça quand Lemoine fit la réflexion qu'Emily savait se débrouiller. C'était Emily, débrouillarde, forte, indépendante. C'était son amie. Louisa la respectait, l'admirait et l'aimait. La blonde profitait du moment, laissant la chaleur du soleil la réchauffait. Elle était bien ici. Elle ne se posait pas de question. Le français finit par descendre, puis ramena une guitare. L'adolescente se leva et attrapa l'objet, toute contente. Au final; Louisa était de ceux qui appréciait les plaisirs simples. Avant de faire quoi que ce soit, elle prit le temps d'observer l'objet. Elle releva les yeux vers le flic et fit un beau sourire. La blonde se posa de nouveau, jouant un petit peu à la guitare. Elle essayait l'instrument, vérifiant les accords. "Elle est accordée en plus !". Taquine, Louisa proposa au français "Tu joues un morceau et je te joue un morceau !". Cela faisait un moment qu'elle n'avait pas joué. Elle n'avait joué de la guitare depuis l'enlèvement. Mais maintenant, la tout de suite, elle avait envie de jouer. C'était une bonne chose.
Louisa Lorca
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02.07.20 21:45
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Jean-Baptiste Lemoine
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Louisa relevait une vérité. Beaucoup de flics utilisaient ce qu'ils vivaient dans le privé, pour parler à leurs suspects, aux criminels. Sans donner trop de détail, mais c'était un moyen, comme un autre d'entamer des conversations, de tenter de réveiller certains interlocuteurs à la vie qu'ils menaient, etc... l'avantage de notre vieux loup, était bien le fait qu'en étant un célibataire endurci, il ne jouait pas sur ces cordes. Les paroles de la jeune femme le faisaient un peu sourire.

- Ah ça... ils aiment bien montrer qu'ils sont irréprochables, oui. C'est un peu ce qu'on nous demande. Après tout, on représente l’État.

Même si le français savait qu'ils en étaient très loin. Personne n'était irréprochable, lui le premier. Vu ce qu'il se permettait de faire, ses relations parfois douteuses, sa façon de faire son job. Mais tant qu'il était efficace et qu'on ne le prenait pas la main dans le sac... c'était aussi ce qui lui permettait, aujourd'hui, d'être un peu plus proche de Louisa.

- Mais crois-moi, ils galèrent tout autant avec leurs ados, qu'avec toi. D'un petit ton taquin.

L'étonnement de sa protégée l'amusait, il savait que c'était ce qu'il déclenchait parfois chez les gens qui ne le connaissaient pas très bien. Vrai qu'il était loin de chez lui, qu'on pouvait se demander ce qui l'avait poussé à venir ici. Des questions auxquelles il ne pensait jamais réellement. Il était allé avec l'envie et le vent.

- J'ai toujours été attiré par Londres, ma mère m'en parlait beaucoup. Elle est anglaise, ça m'a aidé. Marquant un petit temps. Que des soeurs. Avant de rire. Non pas du tout, on est très proches, mais la vie t'envoie parfois dans des endroits improbables. Je vais les voir dès que j'ai des congés.

Voyager ne l'avait jamais dérangé et il appréciait toujours profondément de revenir dans son coin de pays. Et puis les siens, venaient aussi le voir, quand ils le pouvaient. Certes, le Brexit avait durci les moyens de traverser les frontières, mais ça ne les freinaient pas, d'un côté, comme de l'autre.

Lemoine laissait son invitée découvrir sa guitare. Faire connaissance avec l'objet, écoutant d'une oreille les accords. Il hochait de la tête, alors qu'il retournait la viande.

- Eh ouais, incroyable hein. Toujours taquin. Il s'y était remis, puisqu'il n'avait pas grand-chose d'autre à faire. C'était amusant de s'y remettre. La proposition l'amusa, c'était presque comme un défi. Ok, se frottant alors les mains, pour les essuyer sur un linge. Tendant la main qu'elle lui rende l'instrument. Soit pas trop dure dans ton jugement, je suis un peu rouillé.

Le flic s'installait, puis fit sonner quelques notes, avant de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Rien de très rechercher, mais on voyait que ce n'était pas la première fois qu'il s'y mettait. Sifflant même un peu pour accompagner. Non l'entendre chanter, c'était risquer de créer une tempête, il ne fallait pas trop en demander. Avant d'arrêter et de tendre à nouveau la guitare à la plus jeune.

- Tu me fais une de tes créations? Jean-Baptiste était curieux de découvrir son talent.

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Jean-Baptiste Lemoine
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21.07.20 20:28
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Louisa Lorca
Louisa écoutait les réponses de son interlocuteur avec attention. Elle avait un peu de mal avec la notion d'Etat, beaucoup de gens s'en servaient pour faire ce qu'ils voulaient. C'était l'argument d'autorité. Il fallait être du côté de l'Etat, quoi qu'il arrive, ou alors être assez discret pour que ça ne pose pas de problème. Louisa éprouvait une certaine défiance envers cette autorité. Elle répondit du tac au tac « Le responsable du foyer représentait aussi l’Etat. ». Puis elle demanda « Au fait, il est devenu quoi ? Il est en prison maintenant ? ». Louisa l’espérait. Il fallait bien qu’il y ait une justice quelque part.

L’adolescente imaginait très bien JB étant gamin, avec sa mère qui lui parlait de Londres. La capitale anglaise, le meltingpot. Louisa ne pouvait pas dire qu’elle détestait cette ville, mais en même temps elle ne l’avait jamais quitté. Elle n’avait pas de point de comparaison. Devant le rire du flic, Louisa ne pu s’empêcher de répondre « Que des sœurs ? Mais c’est grave ! T’as dû te faire bizuter ! ». N’ayant qu’une expérience d’enfant unique, Louisa avait du mal à imaginer une telle vie de famille, mais aussi les liens qui avaient pu se former. C’était vraiment étonnant.

Pendant un instant, Louisa cru que le flic n’allait jamais accepter de jouer de la guitare. Mais JB accepta, elle lui tendit l’instrument, puis le regarda faire, très attentive. L’adolescente l’écouta puis commenta finalement « C’est joli. » C’était une compliment sincère. Ce qu’avait joué le flic était simple, sans prétention, mais c’était joli. Elle hésita un instant avant de reprendre l’instrument, mais accepta finalement « J’ai promis alors… faut que je joue maintenant. ». Louisa cala l’instrument contre elle et laissa ses doigts glisser sur les cordes. Elle aimait la musique, passionnément. C’était ce qui lui avait permis de vivre. Quand tout allait mal, il restait toujours la musique. « Ouais, je vais faire ça. ». Cela semblait important pour JB. En fait, Louisa avait envie de lui faire plaisir. Elle éprouvait de l’appréhension. « J’ai pas joué depuis… tu vois quoi. ». Elle souffla, puis prit une respiration. Elle avait promis. Elle commença à jouer quelques accords, se mettant en confiance.

Louisa avait souvent été seule dans sa vie. Elle n’avait pas pu compter sur personne. L’adolescente n’avait pu partager ses peurs et ses doutes. Mais au lieu de se taire, au lieu de se laisser sombrer, elle avait insufflé ses sentiments dans la musique. Transformant ce qu’elle ressentait en quelque chose de bien plus universel. Louisa chantait pour ne pas pleurer, pour ne pas crier, pour ne pas se taire… mais aussi pour continuer d’exister. La musique lui donnait la sensation de vivre et non de survivre. C’était une fenêtre sur un monde onirique, sur autre chose que la vie dans une ville dense et enfumée par le Smog. Louisa avait du mal à retrouver totalement ses marques, son oreille encore perturbée par le tempo de la fusillade.

Les sentiments que l’on retrouvait dans la musique de Louisa étaient simples : Solitude. Peur. Colère. Désespoir. Les thèmes changeaient peu, seulement perturbé par moment par quelques brins de folie, de sursauts de joie. Louisa avait composé pour Emily, ajoutant de la Rage dans son répertoire. L’adolescente s’arrêta un instant « Je n’ai pas de chanson qui corresponde à ce que je ressens maintenant… ». Elle regarda le flic, puis hésita quelques instants. « Je vais improviser, alors, ne sois pas trop sévère non plus. ». Elle ferma les yeux, puis laissa son regard glisser sur le sol. Louisa était entièrement concentrée sur l’instrument. Louisa chercha d’abord le rythme, jouant beaucoup moins agressivement qu’à son habitude. L’adolescente avait passé de nombreuses heures à composer et à improviser, alors elle se laissa retrouver ses marques. Rapidement, Louisa su ce qu’elle allait faire.

La blonde jouait bien de la guitare. On pouvait entendre les heures d’entrainements, ainsi que cette sensibilité particulière de ceux qui aimaient réellement la musique. Mais ce qui était réellement remarquable, c’était sa voix. Louisa avait ce truc, cette étincelle. Elle avait du talent. La jeune femme jouait quelque chose de très différents par rapport à ce qu’elle avait déjà créer. Elle rajoutait une nouvelle thématique dans ses créations : l’espoir. Une lumière dans les ténèbres, une lueur dans l’obscurité. La blonde se livrait tout entière, sans aucune retenue, donnant quelque chose de très intime. Louisa avait oublié son public, entièrement dévoué à cette chanson qui était en train de naître.

Ce que jouait Louisa n’était pas parfait, mais on pouvait ressentir son style, mais surtout son incroyable potentiel. La blonde jouait bien, très bien même, elle frôlait l’extraordinaire. Il lui manquait quelque chose, une impulsion, une aide extérieure pour réellement utiliser tout son potentiel. Il y avait de la jeunesse, de la fougue mais aussi cette naïveté spécifique de ceux qui se livrent entièrement. C’était beau et émouvant.

L’adolescente termina son improvisation, ayant la sensation de s’être usé en donnant tout ses sentiments. Elle retrouva le regard de JB et commenta simplement « Voilà. ». Louisa laissa son regard sur l’instrument « J’ai envie de retrouver ma guitare maintenant. ». Elles avaient toutes leurs sonorité différentes.
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27.07.20 19:27
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Jean-Baptiste Lemoine
Lueur
La remarque de Louisa était cinglante, mais elle avait raison de le relever. Tout le monde n'était pas prêt à montrer l'exemple. Il y avait des pourris partout. Jean-Baptiste était le premier à plier la Loi comme cela l'arrangeait, à avoir traversé la ligne jaune, à ne pas jouer toujours dans les règles. Pourtant, pour cette jeune femme, il était prêt à faire en sorte de ne pas la décevoir et donc, d'être un peu cette image du mec en qui l'on pouvait avoir confiance.

- C'est vrai, tout le monde n'est pas digne de confiance. Représenter l'Etat, n'est pas un gage de qualité. Pas toujours en tous les cas. Mais j'en connais en qui l'on peut avoir confiance, il y a encore des gens intègres.

Et pour aider cette jeune femme et son amie, il était important qu'elles croisent ceux en qui l'on pouvait avoir un minimum confiance. Qui n'allait pas les détourner complètement de la lumière. C'était mieux. Surtout pour Louisa, il la ressentait cette lumière et sans trop comprendre pourquoi, il avait envie de la protéger.

- Oui, il est en taule et il va y rester longtemps... si Emily et toi êtes prêtes à témoigner aussi, ça pourrait mettre plus de poids dans son dossier et sa peine finale. Mais c'est votre choix, j'oblige à rien.

Surtout que ce n'était pas lui qui s'occupait de l'enquête, il ne pouvait qu'aider ses collègues en en parlant aux concernées, mais après, cela leur revenaient. Elles pouvaient parfaitement refuser. Ce qui serait dommage, mais... il savait à quel point un témoin qui se voyait obligé à parler, n'était clairement pas à l'aise. Et il y avait suffisamment de preuves sans cela. Les remarques de Louisa continuait de le faire rire, légèrement.

- Pourquoi bizuter? Parce que j'étais le seul mec? Ouais j'ai eu droit à des couettes parfois, mais rien de méchant. Se marrant encore un peu. Après, c'est comme dans toute fratrie, y a des hauts et des bas. Les coups pouvaient parfois partir, les pleurs, c'était aussi ça, les liens entre frère et sœur.

La guitare, la musique, mettait tout le monde sur le même bord. JB n'avait pas eu de problème à jouer le morceau qu'il connaissait. Ce n'était pas vraiment un homme timide et puis, il n'avait pas un public nombreux, pour Lorca, oui, il pouvait faire un effort. Sa remarque lui fit plaisir, il était content qu'elle ait aimé.

- Merci. Alors que la guitare passait dans les mains plus jeunes. Directement, on voyait l'habitude chez elle, les doigts qui se plaçaient avec habitude, la tenue de l'instrument. Le français voyait bien le lien qu'elle pouvait avoir avec. Un petit mouvement de la tête, montrait qu'il comprenait totalement ce qu'elle voulait dire. T'inquiète pas, fais ce qui te viens, si tu le sens.

Car si finalement, elle n'avait plus envie de jouer, il ne l'obligerait pas. Pourtant, lui laissant son espace, elle se rappropria finalement ce qu'elle aimait vraiment. Silencieux, Lemoine écoutait la musique qui se créait sous ses yeux et dans ses oreilles. Elle avait du talent, c'était indéniable. Une patte, un grain, il aimait bien. Il ressentait les sentiments qui la traversaient. Une bonne thérapie pour guérir doucement les traumatismes. A la dernière note, il frappa dans ses mains pour l'applaudir quelques secondes.

- Wow. Magnifique. C'était beau. Tu me bas à plate couture. Taquin un instant. Tu sais quoi. Ramène-la ici la prochaine fois et tu m'apprends un peu des trucs? Et tu pourras la laisser à l'intérieur, elle sera au sec et totalement protégée.

Sans compter que cela, la ferait revenir sur Mojo souvent, un moyen comme un autre, encore une fois, de l'amener à penser à elle et à sa sécurité. Il se leva alors, pour prendre les assiettes et y mettre la viande qui était finalement prête, avec une salade de pomme de terre en accompagnement. Il avait encore des restes de tous les passages des amis qui venaient s'assurer qu'il se nourrissait correctement. Il posait le tout devant elle, sur le transat.

- Et voilà miss, bon app’! Clin d'oeil, avant de s'installer face à elle. Ça t'intéresse pas de faire de la musique plus sérieusement? Du genre, à présenter des morceaux à un producteur ou un truc du genre? Marquant un petit temps. J'ai un pote dans le milieu, je pourrai aussi te le présenter, si ça t'intéresse.

Et ouais, être flic avait ses avantages. Entre autre, celui de côtoyer des gens de milieux bien différents les uns des autres. Quand des enquêtes finissaient par créer des liens. Et puis, notre ami savait être du genre sociable quand il le fallait. Sans compter qu'il trainait sa bosse dans les rues de Londres depuis de bien longues années maintenant. Le réseau avait grandi... oui aussi grâce à cette part d'ombre chez lui. Mais ça... Louisa n'avait pas à le savoir... pas encore en tous les cas.

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Louisa Lorca
Louisa répondit rapidement "Genre, tu veux dire que parler ça va faire qu'il va prendre plus de taule ? Bien sûre que je vais le faire ! Ce mec-là, il mériterait de crever.". L'adolescente ne mâchait pas ses mots. Ce mec-là, elle avait vraiment envie qu'il finisse mal. La prison, c'était pas suffisant pour ce qu'il avait fait. Il avait de la chance qu'il se soit fait chopper par la police... Pour sa propre sécurité. Louisa était en colère, mais elle savait aussi qu'elle n'était pas la personne la plus dangereuse. Comme Emily.

L'adolescente écouta le flic parler de sa famille, de ses sœurs. Elle avait un peu de mal à imaginer ce genre de relation, mais JB avait l'air de dire que c'était positif. Il avait de la chance.

Louisa eut un sourire sincère devant les compliments du flic. Elle était heureuse. Devant sa proposition, elle répondit "Ouais, pourquoi pas...". Se connaissant, elle expliqua "Tu sais, je crois pas que je sois une bonne prof'... J'explique mal et j'ai tendance à m'énerver.". Louisa n'était pas un modèle de sérénité. Elle nuança "Mais si t'es capable de me supporter pourquoi pas.". Elle pourrait faire un effort. Pour JB, elle en serait capable.

La jeune femme posa la guitare puis observa le flic se lever et s'occuper de la cuisine. Elle était tout contente. Une fois le repas servit, elle imita JB "Bon app!". Louisa ne savait pas du tout parler français et son accent était affreux. Mais cela l'amusait. Devant la proposition du flic, elle répondit "Mais oui ! Gagner correctement ma vie en faisant de la musique, ça serait vraiment le top ! C'est ce que j'essaie de faire déjà.". Elle expliqua "[color:40d6= #33cc99]Tu sais, j'ai déjà fait pas mal de petit concerts... Le truc c'est que ça rapporte pas beaucoup donc c'est compliqué." Elle repensa à Sean. Il fallait absolument qu'elle le recontacte. "Tu pourras me présenter ton pote si tu veux.". A voir ce que cela pouvait donner. Il fallait essayer.

Puis Louisa s'attaque à son repas, profitant pleinement de l'instant présent. Sa vie était en train de changer.
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Jean-Baptiste Lemoine
Lueur
Ok, JB ne s'attendait clairement pas à ce que Louisa soit aussi prête à venir témoigner contre ce mec. Elle lui en voulait, c'était clair. Elle avait d'ailleurs bien raison d'être en colère, il comprenait parfaitement qu'elle lui souhaitait la mort, même si c'était quelque chose qu'il ne fallait pas souhaiter, même à son ennemi. Il ne lui en ferait pas la morale. Potentiellement, il verrait à calmer ce sentiment au fur et à mesure du temps.

Le flic se marrait un peu à l'air dubitatif de la jeune femme quand il lui proposait de lui apprendre un peu mieux à jouer de la guitare. Son sourire restait figé sur son visage, alors qu'il la fixait. Elle était, au moins, assez au clair sur ce qu'elle était. C'était un premier pas, il fallait que ça continue ainsi. Il hochait tranquillement de la tête, plutôt confiant.

- Oh pas de problème et au pire, tu vas apprendre à être un peu plus... pédagogue avec moi. D'un ton plutôt taquin. Honnêtement, il la charriait plus qu'autre chose. Mais l'appréciation qu'il avait de Louisa était totalement vraie, elle. Voilà pourquoi il se permettait de la taquiner comme ça.

Elle était même d'accord de tenter la rencontre avec sa connaissance dans le monde de la musique. Parfait, il y aurait de quoi faire et de quoi réussir à la sortir d'un dangereux cycle de destruction. Il voulait lui faire voir la lumière au bout du tunnel, pas l'inverse.

- Cool! Je ferai ça rapidement. Il se marrait, lui aussi, à sa façon de l'imiter dans sa langue. Encore un truc sur lequel ils pourraient bosser tous les deux.

Elle mangeait avec appétit, il voyait un peu le nuage se dissiper, c'était bien à voir, c'était ce qu'il souhaitait voir pour Louisa en fait. S'il devait se battre pour elle, encore, il le ferait, de toutes ses forces. Mais elle ne serait plus laissée seule et sans personne pour la protéger comme il se devait. Ce qu'ils avaient vécu, tous les deux, avait créé un lien qu'il serait difficile de briser. En tous les cas, du côté de Lemoine. La plus jeune faisait partie intégrante de sa meute, il serait sans doute prêt à mourir pour elle aujourd'hui.

Bien que pour le moment, ils profitaient surtout de passer un moment tranquilles et en paix. Et c'était là tout ce dont ils avaient tous les deux besoin.

*En français dans le texte
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On est notre seul famille,
si on se lâche,
on n’est plus rien.
Jean-Baptiste Lemoine
Jean-Baptiste Lemoine
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