Je traverse la pièce de long en large rongeant mon frein pour ne pas frapper le type qui me fait face en pleine face. Il se refuse à parler alors qu'il possède des informations pour le moins importantes à propos de l'IRA. Monsieur a peur. Monsieur ne veut pas être mourir sans laisser d'héritier derrière lui. Mais s'il savait comme j'ai envie de lui faire manger le bureau. Il a la vie de plusieurs dizaines de personnes entre ses mains et Monsieur ne pense qu'à lui.
«
Tu vas parler trou du cul ? » je lance commençant allègrement à perdre patience. Je sais, cela ne reflète pas l'agent que je suis habituellement mais ma vie personnelle n'étant pas des plus calmes en ce moment, je ne parviens pas à être sereine au boulot non plus.
«
Je vous l'ai déjà dit je ne veux pas mourir ! » lance-t-il avec véhémence.
J'inspire profondément et serre les poings. « Donc tu te fous des dizaines de victimes qu'il va y avoir à cause de ta petite personne plus importante ? On peut te protéger et te mettre sous protection des témoins en plus ! » j'ajoute lassée de me répéter.
Il y a vraiment des personnes professionnelles en ce qui concerne l'agacement. Il m'irrite. Je dirais même qu'il m'énerve au plus haut point et que plus ça va plus je m'énerve. Face à son mutisme, je décide de sortir de la pièce un moment. Je parle à mon supérieur et négocie l'immunité pour les crimes commis par l'interrogé. Il s'agit de petits larcins qui pourraient lui valoir quelques années de prison. Même s'il reste ua bas de l'échelle des éventuels condamnés, la prison ne fait jamais rêvé surtout lorsque l'on peut envoyer qui on veut dans la pire prison du pays. Flippant n'est-ce pas ?
Lrosque je rentre à nouveau dans la pièce je balance un dossier devant mon témoin. Un dossier de bien cinq centimètres d'épaisseur. Un dossier qui réuni tous ses crimes. Aussi infimes soient-ils. «
Maintenant tu choisi : ou tu parles ou je me sers de ce dossier pour t'envoyer dans la prison de mon choix. Saches que je ne choisirai pas celle où tu auras toutes les commodités vu ton égocentrisme. C'est ton choix... »
Je m'assoie alors face à lui et j'attends, patiemment. Il observe le dossier et me regarde avec angoisse. Ca y est, il commence à comprendre. «
Je ne veux parler qu'à Jean-Baptiste Lemoine » déclare-t-il sans appel. Je lève les yeux aux ciel et prends mon téléphone. Je ne prends pas la peine de négocier et de me fatiguer car je connais JB. Nous avons déjà travailler sur des affaires concomitantes. Cela en fera une de plus. J'envoie donc un message au concerné pour lui demander de nous rejoindre. J'aimerais tout de même savoir pourquoi il ne veut parler qu'à lui. EN quoi se connaissent-ils ? Est-il l'informateur de JB ? Quoi qu'il en soit si une personne permet de le faire parler et de sauver des dizaines de vies, je prends. Tous les moyens sont bons au niveau où l'on en est.