« Sortir et discuter avec ses amis, ça permet de s'aérer l'esprit dans ce monde cruel. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Une journée de faites, une enquête de terminée, mais d’autres encore en attente d’indice, de preuve, bref c’est le bordel en SO7, comme d’habitude. Oksana faisait toujours de son mieux pour en bâcler rapidement surtout qu’elle s’occupe des affaires graves, comme les crimes, organisations criminelles et bien d’autres choses. Cela dit, la jeune russe voulait surtout s’occuper de Jack l’Éventreur surtout que depuis peu, il y avait des rumeurs comme quoi, il y avait eu une survivante. Le sérial killer semble manquer de prudence, c’était bon signe s’il continue à avoir trop confiance en lui pour commettre des erreurs. Tôt ou tard, il en fera une qui mènera la police jusqu’à lui et Oksa sera là pour le stopper. Pour l’instant, la blonde est dans une impasse et elle attendra d’autres témoignages, mais le mieux est de retrouver cette fille. Elle pourrait avoir des indices ou se souvenir de quelque chose à propos de son agression. Il y avait tellement de choses à régler entre les tueurs, Jack ou encore, les mafias en tous genres. La Romanova se croirait vivre dans Gotham City et non à Londres. En tout cas, il y avait aussi la question de cette justicière se baladant la nuit pour neutraliser quelques délinquants ou criminels. Une bonne aide, mais parfois dérangeante dans la condamnation de suspects. Cela dit, elle ne va pas trop s’en plaindre, ça permettait par moments de voir plus clair dans certaines affaires. Il faudrait qu’un jour, que la police suggère à bosser avec elle, de temps à autre, au lieu de la voir comme une ennemie. La femme aime son métier, même s’il est difficile à cause de la dureté de la réalité. En espérant que sa fille puisse choisir une autre voie que la sienne quand elle sera majeure.
En parlant de sa fille, Oksana est partie la chercher au collège avant de la ramener à la maison. Sur le chemin, Natasha lui avait expliqué que son exposé sur le ballet de Moscou avait été une réussite et qu’elle avait eu une bonne note. Cela avait donné le sourire à sa mère, ça faisait toujours plaisir d’entendre de bonne nouvelle. La jeune fille voulait savoir si elle avait le droit d’aller jouer chez son amie, la jeune voisine et faire ses devoirs avec elle. Difficile de lui dire non surtout que c’est juste à côté donc ça pouvait aller. « D’accord, mais je viens te chercher à neuf heures. Je serais peut-être absente donc soit contente de gagner deux heures de plus. » Dit la blonde. « Merci maman ! » Répondit la petite tête. Pour une fois, Oksana pouvait bien se montrer gentille avec sa fille, en lui accordant cette sortie en pleine semaine. De toute façon, la policière n’avait pas à se plaindre de son enfant. Nat a toujours été obéissante et correcte, c’est loin d’être une enfant gâtée et pourrie même si elle a son caractère un peu capricieux de temps en temps. Après tout, Oks a été pareil à son âge et se souvient que sa cadette, Irina a été une vraie peste à son âge. Du coup, l’inspectrice se sentait chanceuse d’avoir pu hériter d’elle. À la maison, Natasha part s’occuper de ses affaires, retirant les cours qu’elle n’aura pas demain pour mettre ceux qu’elle aura. Pendant ce temps-là, la blonde envoie un message à Austen afin d’aller boire un café ou une bière dans un bar. Autant en profiter pour aller voir une amie et discuter un peu.
La voisine, Ashley Scott et son mari, Jonathan, ils sont sympas et toujours là pour donner un coup de main. La vie de policier n’est facile surtout quand on est mère célibataire avec une enfant de dix ans, mais ils ont toujours été là pour la soutenir et l’aider. Ashley est enseignante au collège où se trouve Natasha, parfois, elle la prend en voiture avec sa fille quand la blonde ne peut pas se libérer. Jonathan touche à tout que ce soit en plomberie, mécanique ou électricité, il est venu de temps en temps à la maison d’Oksana pour régler des soucis. Le couple et l’inspectrice s’apprécient et se respectent, Oksana a beaucoup de chance d’être tombée sur des voisins comme eux. Christine, leur fille, intelligente, drôle et un peu gaffeuse par moments, la meilleure amie de Natasha. La russe n’a pas trop de mal à leur laisser sa garde de temps à autre par surplus de boulot ou pour profiter un peu de sa vie de célibataire. Cela dit, la policière préfère envoyer sa fille chez eux pour s’amuser avec son amie, faire ses devoirs ensemble ou autres que d’en profiter pour emmener femmes ou hommes dans son lit. Dans le couloir, elle voit Natasha en train de boire sa compote, se trouvant dans la cuisine. « Natasha, tu es prête ? Maman va devoir aller voir une amie. » Dit-elle à son enfant. « Finis maman ! Tu vas aller voir qui ? Tata Austen ? » Demande-t-elle. « Oui, on va discuter un peu avant de rentrer à la maison. Reste sage chez les voisins ! » Dit la blonde. « Oui, maman ! Et fais un bisou à Tata Austen de ma part ! » Demande la collégienne. « Il n’y a pas de soucis, allons-y. » Le duo sort de la maison et Oksana emmène sa fille jusque chez les Scott avant de partir en direction du quartier City.
En voiture, Oksana se déplace jusqu’à City comme une habitude de trajet pour aller jusqu’au commissariat de police. Cependant, elle ne repart pas travailler, mais plutôt vers un bar où Austen la rejoindra. Devant le bar, en question, la blonde envoie un message pour lui signaler sa position pour qu’elle vienne. En tout cas, son amie semble bien aller et ça lui faisait plaisir. Sortant de sa voiture de la place de parking, la femme se dirige vers l’établissement en question et voit qu’il y a un peu de monde. Or, l’ambiance semble calme et chaleureuse, pouvant y voir quelques collèges en train de discuter. La mère de famille voit une table de libre et s’y installe afin d’attendre Austen. Regardant sa montre, elle ne devrait plus tarder, en espérant qu’elle n’a pas eu de souci en fin de journée.
Le téléphone tombe au fond du sac à dos. Le cordon tiré aussi vite. Le rabat de cuir tanné tombe à la suite. La hance passe sur l’épaule. Austen s’élance hors de l’appartement d’un pas enjoué. Elle dévale les étages quatre à quatre. Elle s’arrête sur le palier du premier étage. A cette heure la vieille Mrs Parish surveille tout. Un œil au judas à voir tout ce qui passe. “Bonne soirée Mrs Parish! ” Un gloussement amusé répond au cri enjoué. Les voilà toutes les deux contentes. Le pas rebondit reprend juste derrière. Thomas s'en capuche avec enthousiasme. Elle aime la pluie. La pluie parfume la ville de mille et une odeurs. La pluie fait briller le métal. La pluie efface l’artificielle. Une fois sur le vélo la jeune femme pédale d’un bon pied. City n’est pas tout près. Il ne faut pas mollir.
Le ciré jaune de Ten est une tâche colorée dans le gris. Elle roule avec prudence sur les pistes humides. Elle passe par le chemin le plus court mais contourne tout de même le chantier de l’ université. Les pierres noircies font peine à voir. Il va falloir plusieurs mois de travaux pour que cet établissement retrouve un visage normal… Thomas en a parlé avec plusieurs potes sachant que le chantier pourrait devenir solidaire. Elle aimerait aider à l’été.
Après un feu le chemin se complique. Il y a beaucoup plus de monde. Ten descend de vélo et cherche un endroit où le cadenasser. Elle a finalement investie, dans un super antivol, après s’être fait piquer le dernier. Sous l’eau difficile de voir le mécanisme. Elle réussie à l’enclencher avec un “Yes” victorieux. Elle court sur les derniers mètres. Dans son dos Thomas entend un groupe de chanteurs de déchaîner sur un karaoké de Beyonce. Ils y croient!
“Bonsoir ma belle !” Apostrophe-t-elle la policière qui patiente à l’abri. Les yeux qui se posent sur la mère célibataire pétillent. Une amitié sincère lie les deux femmes. Elles se voient régulièrement, quand le travail de la Russe le leur permet. “Oh vite un bon Irish coffee!” Austen claque deux bises bien fraîches sur les joues de son amie. Elle a le visage qui irradie de bonne humeur. Elle est de celles et ceux qui se plient aux caprices de la nature sans ronchonner. La perspective d’une bonne grosse tasse chaude, avec de la bonne crème fouettée. Elle ouvre la porte du café. Les hauts-parleurs diffusent de la musique pop. Les artistes qui passent en boucle sur les ondes. Ten entre, elle commence tout de suite à ôter son K-way en cherchant une place libre pour elle. Elle déniche une table ronde pour deux. “Je ne sais plus ? On va chercher au bar ici ?” City est le territoire des chefs d’entreprise et compagnie. Thomas y traîne moins ses docks-martins depuis la fin de ses études.
Une fois débarrassée des habits humides l’anglaise se sent mieux. Elle sourit à Oksa' avec malice. On dirait encore une ado quand elle est comme ça. Cela lui fait du bien d’avoir une soupape de décompression surtout que la journée qui vient se terminer! “Ton idée tombe super bien. J’ai eu une journée d’enfer! J’ai eu un cas d’imposture à gérer… Un type avec une double-vie. Marié avec deux femmes différentes. Quatre enfants. Il se faisait passé pour invalide pour avoir droit aux aides pour “donner une bonne vie à ses enfants”. Ce sont ses mots. Il avait tout en double! Les cartes de crédit, les voitures, les ordinateurs. Tu imagines ! ” L’ imposteur dont il est question était soupçonné depuis quelques mois par les services financiers. C’est en mettant son dossier à jour qu’Austen a découvert une première anomalie. A force d’éplucher les documents elle avait compris que quelque-chose n’allait pas. Mais à ses yeux cette découverte de fraude n’a rien d’une victoire. “Ses familles doivent être complètement retournées. Les pauvres… Enfin ! Au moins maintenant elles connaissent la vérité ! Bon ! Toi ? Nat ? Ça va ? ”
(c) DΛNDELION
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29.04.20 19:45
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Verre entre copines
Austen Thomas
« SORTIR ET DISCUTER AVEC SES AMIS, ÇA PERMET DE S'AÉRER L'ESPRIT DANS CE MONDE CRUEL. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Natasha était partie chez les voisins, elle allait pouvoir étudier et s’amuser avec sa meilleure amie. Pendant ce temps-là, Oksana allait pouvoir se détendre en partant dans un bar afin de retrouver une amie à elle. Austen Thomas, une femme bien gentille et adorable, même si elle a du mal à trouver un logement par moments. En effet, la blonde a déjà dû l’héberger à plusieurs reprises dans sa demeure. Cela dit, elle ne lui a jamais dit non et Nat l’aime beaucoup donc au moins, ça fait un peu de compagnie à la famille Romanova. Par chance, Austen était libre en cette fin de journée et elle allait pouvoir rejoindre Oksa dans North District et plus précisément, dans City. Une discussion entre amies, ça ne faisait jamais de mal auquel ce soit. Surtout que la policière appréciait discutait avec la brune, qui est toujours si actif et rempli d’histoire intéressante. Cela lui changeait de meurtres ou de mafia, même s’il était clair que son amie rencontrait parfois des difficultés assez similaires avec certaines familles compliquées. En tout cas, l’inspectrice se dirige vers l’endroit du rendez-vous afin d’y attendre son amie. Après s’être garé, la blonde l’attend patiemment pendant quelques minutes, mais pas trop longtemps. Effectivement, Austen n’est pas du genre à arriver trop souvent en retard ni faire attendre les gens.
Le temps s’était bien dégradé et elle pouvait voir Austen arrivé en vélo, la pauvre. Faire du vélo sous un temps pluvieux, ce n’était pas des plus agréables. En plus de cela, c’était le meilleur moyen de tomber malade. S’il continue de pleuvoir, la blonde la conduira chez elle ou dans sa propre maison. Et puis, pourquoi ne pas lui avoir demandé de venir la chercher ? Alors là, cette femme est vraiment incroyable. Son amie la salue avec cette joie sur son visage et ses yeux pétillants. Oksana sourit en la voyant. « Bonsoir, beauté fatale. » Répondit-elle avant d’entendre dire de son amie d’avoir une envie d’un café avant de se faire la bise. « Oui, tu en as bien besoin. Et la prochaine fois, envoie-moi un message pour que je vienne te chercher, idiote. » Dit-elle en lui caressant les cheveux mouillés. « J’espère que tu ne vas pas tomber malade sinon je serais obligé de prendre soin de toi. » Finit-elle avec un léger sourire. Il était temps d’entrée à l’intérieur du coffee et de trouver un emplacement pour s’y installer afin de passer du temps à boire et à discuter. Elle voit son amie retirer son K-way, elle était mignonne dedans et amusante. Peu de personnes portaient des K-way depuis des années, mais Ten sait se démarquer des autres, c’est ça qui plait bien à Oksa. En tout cas, Austen parvient à dénicher une table ronde pour deux personnes. Du coup, elles s’y rendent avant que son amie ne lui pose une question. « On peut faire les deux, mais en général, il y a un serveur ou une serveuse qui vient demander notre commande. » Répondit-elle à sa belle amie. La policière retire son blouson et le met sur sa chaise avant de s’asseoir.
Son sourire, il était parfois difficile de se dire qu’Austen réagit comme une adulte ou qu’elle en soit une. On dirait celui d’une adolescente remplie de malice, cela lui donne un côté adorable et pirate. En tout cas, elle allait pouvoir passer un moment à ses côtés dans ce bar, ça allait l’aider à décompresser de cette journée. D’ailleurs, Ten avait besoin de se lâcher et la voilà, en train de lui raconter l’une de ses affaires de la journée. Un cas d’imposture, que fait la police ? Elle est de la police, mais ce n’est pas son domaine d’expertise. Cela aurait été donné à la S06 ou à la Metropolitan Police Service. En tout cas, ce type semble avoir joué double jeu depuis un long moment déjà. Austen a pu voir la supercherie, elle avait l’œil pour ce genre de truc. Cela dit, elle devrait rejoindre la S06 qui concerne les fraudes, elle ferait une bonne policière dans ce domaine, voire dans d’autres qui savent. Cela dit, il faut bien avoir un œil dans d’autres corps de métier comme celui-ci pour éviter les abus. « Je vois, le genre d’individu qui abus du système pour se faire pas mal d’oseille et trouve toujours l’excuse des enfants pour parvenir à ses fins. C’est à cause de ce style de comportement que les aides sont difficiles à obtenir par moments. » Dit-elle, se rappelant qu’elle a eu du mal à obtenir des aides financières lorsqu’elle a été enceinte et après la naissance de Natasha. Heureusement que sa mère et sa sœur cadette étaient là pour l’aider, voire même, Austen qui a fait de son mieux. Cela dit, Ten fait tout de même remarquer que les familles touchées doivent être retournées par cette nouvelle. « Tu as faits ce que tu devais faire, Ten. Tu as juste fait ton boulot comme n’importe qui l’aurait fait. J’espère qu’ils seront capables de retomber sur les pieds pour mieux rebondir et aller de l’avant. » Dit-elle.
Suite à cela, Austen voulait savoir comment Oksana allait et Natasha aussi. Un moyen de changer de sujet de conversation pour s’intéresser à la blonde. « Je vais bien, une journée compliquée comme d’habitude. Et pour Natasha, elle va bien, elle te fait un gros bisou, Tata Austen. » Dit-elle en ricanant avant de reprendre la parole. « Nat se trouve chez les voisins, en train de faire ses devoirs et s’amuser avec sa meilleure amie. Je dois bien lui accorder un peu de liberté, elle m’a ramené une bonne note. » Dit-elle avant de voir une serveuse venir vers eux. « Bonsoir, avez-vous fait votre choix mesdames ? » Demande-elle en les regardant avec le sourire. Oksana lui sourit. « Bonsoir, je voudrais bien une bière et pour mon amie, un café bien chaud pour qu’elle puisse se réchauffer. » Dit-elle avant de regarder Thomas. « Est-ce bien ça que tu veux, Ten ? » Demande la blonde. Après tout, la brune avait envie d’un café avant d’entrée dans le bar en question. Peut-être qu’entre-temps, elle avait changé d’avis, mais autant confirmer son choix auprès d’elle pour être sûre. Quand Austen aura fait son choix, la serveuse partira au comptoir pour donner la commande.
Ten a une démangeaison nasale intempestive. Le vent est taquin. Alors, elle écarte son visage juste à temps et le protège d’une main. Un second arrive juste derrière. On dirait une petite souris qui crie. Elle plonge une main dans la poche de son manteau pour en tirer un mouchoir en tissu. Sa mère y a brodé un triangle. Le symbole des anti fascistes. “Excuse-moi ! ” À moitié entrain de rire Ten est surprise d’un troisième éternuement. Elle rit finalement après, souriante. Ce n’est pas elle qui refusera d’avoir la charmante inspectrice en nurse. Seulement, elle ne demande pas facilement de l’aide. Une habituée de la débrouille. “Tu es adorable chérie. Mais ça me fait du bien de faire un peu d’exercice! ” Avec des horaires de bureau le footing matinal est un peu plus difficile à tenir. Thomas est un oiseau de nuit naturellement. Elle préfère largement s’endormir à aurore que s’y lever. Donc elle a déployé des tactiques pour virer la chaleur de Morphée. “D’accord! ” L’Anglaise pose donc ses fesses sur la chaise. Elle a un petit soupir de féliciter. Après une journée à piétiner et la sacrée montée du boulevard, se poser, est bienvenue. Elle passe ses mains dans ses cheveux pour les frictionner. “Tu es bien belle… qu’est ce que tu as changé dans ta coiffure ? ” Un détail sur lequel elle n’arrive pas à mettre le doigt.
Le système social anglais n’est pas le pir du monde. Mais le Brexit a enclenché des mutations. La politique sociale a été “rénovée”. Il est vrai qu’une partie de la population a beaucoup moins accès aux aides. C’est précisément ces publics qui viennent chercher assistance. Austen est confrontée à leur difficultés chaque jour. “C’est vrai qu’on peine à dégager des fonds pour des situations beaucoup plus critiques.” Voilà ce qui est créateur de frustration dans ce travail là. Ten doit appliquer des réglementations parfois absurdes. Elle a une éthique très forte qui la guide. Elle en l'équité, la solidarité. Des valeurs qui sont parfois mises à mal dans un système. “Je me fais pas à l'égoïsme général.Toutes les aides que je peux distribuer je les donne!” Le manager a sonner les cloches une fois déjà, arguant avec des théories comptables à propos d’équilibre budgétaire. Thomas a évolué sans trop de sous pendant des années. Elle n’a pas la valeur monétaire chevillée au corps. Alors les réprimandes glissent sur elle comme sur le duvet d’un canard bleu. “On pourrait apprendre à se concentrer de moins. Il y en aurait un peu plus pour tout le monde. Enfin! Je ne vais pas attaquer avec mes grandes théories alors qu’on en est à peine au café! ” Avec des mères politisées et engagées, difficile de passer à côté des grands combats de société. Mais ça lui convient dans le fond. Il y a une certaine fierté à se battre pour les idées qui nous anime.
“Ma petite nièce chérie. Tu lui renderas son baiser ! Dis-lui que je n’ai pas oublié que je devais l'emmener voir Black Widow II ” Gaëlle avait été la seule du couple à vouloir porter un enfant. L’adoption leur avait parue trop compliquée, trop lourde à gérer. Austen est donc une fille unique. Elle a deux/trois cousin.es qui sont à l’autre bout de l’île à l'extrême nord. Ils se voient, trois fois l’an, les meilleures années. Ils s’appellent souvent ceci dit. Mais Ten a su faire des rencontres fantastiques et se construire une famille de coeur. Natasha et sa mère en font partie. “Ma nièce est un petit géni! ” Il est arrivé que les filles fassent les devoirs ensemble. Ce n’est pas ce que Ten aime le plus partager. Elle apprécie plutôt de sortir la petite de la ville. Ou de l'accueillir chez elle pour un atelier cuisine. Elles ont réussi à faire un pain maison fantastique. Le sourire de Thomas se pose sur la serveuse. Elle pivote sur sa chaise pour bien la voir. Ses yeux sont chaleureux. “C’est ça. Un Irish Coffee, avec de la crème fouettée ? Et je veux bien un morceau de tarte pommes avec ça. Merci ! ” La tarte au pomme qui sort du four est une madeleine de Proust pour elle. Elle a une forte nostalgie pour ces matins parfumés à la pommes cannelles chez ses mères. “Oui, j’ai toujours faim ! ” Heureusement qu’elle a un métabolisme qui élimine vite. Ou bien qu’elle est hyper active.
