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[CLOS] Sous le regard de Saturne. ft Miss Caplan
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Eliott Eirik
Sous le regard de Saturne. ft. Gabrielle Caplan


L’emploi du temps de la fin de semaine avait été perturbé, bouleversé, par le coup de tête du Directeur. Ce qui n’avait pas été sans l’étonnement et la curiosité du personnel. M. Walsh y avait d’ailleurs été de son analyse très flegmatique. La question était de savoir s’il était bien sage de réclamer la faveur de la Mairie pour un service aussi atypique qu’inutile. Mais cette fois, de façon assez exceptionnelle, M. Eirik s’était fait sourd aux remarques. Il ne lui venait pas souvent des fantaisies. Mais lorsqu’elles lui prenaient ainsi l’esprit, il n’avait aucune volonté pour y résister. En son fort intérieur il se disait que c’était une petite consolation pour ne pas avoir pu quitter le Royaume-Uni en trois ans.

Il avait donc été au restaurant la veille afin de donner toutes ses instructions de vive voix. Charles était là et il savait que cet homme ferait en sorte que tout soit fait comme il le fallait. Le toit-terrasse fut ainsi privatisé, pour son usage personnel. C’était tout de même l’un des privilèges d’en être le créateur et le gérant actuel. Le matériel d’astronomie avait été transféré du Rosewood au Wolf's house. Saturne et Jupiter devaient être visibles, par chance, ce soir-là. Il avait bien entendu élaboré le menu du dîner et participé à toute sa préparation. Il avait même appelé son propre diététicien pour connaître les entorses possibles dans une diète de boxeuse.

Le barbier était passé pour rafraîchir son bouc. Il avait était habillé d’un pantalon coupé, d’une chemisette et d’une veste dans des tons clairs. On pouvait mieux se rendre compte de sa peau foncée par les jours d’été. Il avait les cheveux longs et avait décidé de ne pas les couper pour le moment. Cela lui rappelait un peu sa jeunesse. Il était donc allé observer le ring de clôture. Celui-ci avait été bon. Mais Eliott avait déjà la tête dans son futur dîner. Il avait d’ailleurs fait un petit signe à la sportive pour lui indiquer sa présence avant d’aller l'attendre à l’arrière du bâtiment.

Hector se trouvait lui aussi dans la ruelle. Fidèle à son habitude, vigilant et distant à la fois pour que chacun soit libre. Il avait avancé la voiture. Une voiture spacieuse, à l’intérieur cuire et aux vitres blindées. Il attendait patiemment que la jeune femme se montre pour ouvrir la portière. Eliott attendait lui aussi, marchant en écoutant l’animation qui venait timidement jusqu’au niveau de la rue. Il avait, plaquée contre sa poitrine, une rose blanche dont il comptait faire présent à Miss Caplan.

La porte finit par s’ouvrir et Eliott attendit qu’elle se soit avancée seule. Il avait aimé lui écrire avec une plume. Il appréciait de la voir comme une guerrière :
« Bonsoir. » Eliott lui prit d’abord sa main droite pour y donner un baisemain dans les formes. Il venait d’une vieille famille noble et désargentée dont les traditions se faisaient encore ici bas. Il osait donc faire partie de ce monde ne perdition. « Ceci pour vous. » Il lui offrit le bijou végétal. « Hector va nous déposer sur le lieu du dîner. Nous y serons au calme. » Ce fut le signal pour le grand roux qui s’activait pour simplifier la vie des passagers. Il était silencieux, neutre, et n’accorda à la dame qu’un vague salut du menton. Il n’était pas là pour fraterniser avec les compagnes ou “amies” du patron. Le directeur était tout à l’opposé souriant et séducteur avec sa charmante invitée. Il l'observait, vérifiant qu’elle n’avait pas besoin de quelques soins. Un médecin pourrait, sinon, venir au restaurant.

Le trajet était rapide, surtout à cette heure, Eliott savait qu’ils avaient peu de temps dans cette voiture. Il s’osait à effleurer le bras le plus proche de la jeune femme.
« J’ai apprécié cette soirée de clôture. Vous vous êtes bien débrouillée.» Il avait tout de même fait attention quand Caplan se trouvait sur le ring. Il avait regardé son jeu. Il avait même parié sur elle ce soir. Mais, il ne le lui dirait pas. Ce soir il voulait en savoir plus sur la femme derrière la boxeuse. « A présent, je vous prierais de vous laisser porter. Je me suis occupé de tout. » Il avait l’air, aussi heureux qu’il l’était en réalité, à choyer une femme. Cela faisait partie des choses de la vie qui lui manquait le plus dans son veuvage. Pour encourager la bagarreuse à se détendre, il vint lui prendre la main. Contrairement à l’image qu’on se faisait d’un homme comme le directeur il était plutôt doux.

Pendant ce temps, ils roulaient tranquillement vers leur petit paradis saturnien.

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Eliott Eirik
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08.09.21 20:28
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Gabrielle Caplan
Sous le regard de Saturne
Eliott Eirik & Gabrielle Caplan—
<<

Gabrielle avait été fébrile toute la journée. Entre le combat du soir et ensuite ce qui l'attendait, elle avait eu du mal à tenir en place. Kylian avait dû la concentrer un minimum. Ils avaient travaillés la stratégie du combat et celle du rendez-vous. C'était deux choses bien différentes, mais qui amenaient, chacune, des informations importantes. Plus elle brillerait sur le ring et plus elle aurait des entrées et bien entendu, plus elle accrocherait le directeur des hôtels et plus profondément encore, elle pourrait aller creuser dans ce réseau si secret. Le danger était réellement présent. Il ne fallait surtout pas se contredire, faire entendre quelque chose qui mettrait la puce à l'oreille, bref... retravailler, encore et encore, le passé de cette boxeuse qu'elle incarnait. Mais le background était solide normalement, elle devrait s'en sortir sans trop de problème, elle était dans cette peau depuis suffisamment d'année, pour l’avoir totalement imprégnée.

D'abord, il a fallu passer le combat. Elle s'est battue comme une tigresse, elle a pris des méchants coups aussi. Au deuxième round, c'est son nez qui avait pris. Méchamment, ça pissait le sang, partout, Kyl' n'arrivait pas à arrêter l'hémorragie, mais Gabrielle n'était pas prête à lâcher, alors elle a continué. Et puis le sang, ça excite les animaux qui étaient autour. Le public était en transe, à voir ce combat. Tant mieux, elle gagnerait ses galons encore plus. Finalement, elle l'emportait à un point. Parfait, un combat comme ils en voulaient. Elle eut un petit sourire au directeur qu'elle venait d'apercevoir puis se dirigea vers les vestiaires.

Kyl' s'empressait alors de la soigner, de la remettre un peu en forme, massant ses mains, mettant son nez en place. Elle grognait un peu, mais se laissait faire, puis passait un long moment sous la douche. Les douleurs venaient petit à petit. C'était comme si elle s'était mangé un bus dans la tronche, mais elle survivait, cette douleur, on finissait par s'y faire.

Elle passait ensuite lentement ses habits civils, un pantalon cargo de couleurs beige, t-shirt assorti, keffieh, blouson noir lentement, bras, l'un après l'autre dans les manches. Elle devait avoir un drôle d'air, avec les marques du combat sur son visage et le reste du corps, mais elle n'en prenait pas ombrage, elle. Kyl' venait la prendre dans ses bras un instant, pour lui donner de la force. Tranquille. Il était inquiet, elle le sentait. Elle lui faisait un petit clin d'oeil, il ne fallait pas qu'il se fasse trop de sang d'encre, elle savait gérer ce genre de situation et puis... Eliott avait plutôt l'air sympathique.

Ils se quittaient donc sur le pas de la porte et elle rejoignait avec un nouveau sourire, son date du soir.

- Monsieur Eirik. Taquine, amusée de sa façon de la saluer, le laissant faire. Elle n'était pas vraiment habituée, mais ça changeait des habitudes justement. Oh merci. Elle prenait la fleur avec un petit sourire. Super!

Elle saluait le garde du corps, pas inquiète pour un sous, grimpant dans la belle voiture, elle siffla un instant.

- Le grand luxe, dites-voir.

En était-elle surprise? Pas vraiment à vrai dire. Il était un homme riche, c'était certains, vu ce qu'il représentait. Elle le laissait approcher, curieuse finalement de voir ce qu'il pouvait lui vouloir et jusqu'à où.

- Merci, ça a pas été évident... elle a eu le dessus longtemps. Mais c'est le genre de challenge qui pousse au-delà des limites. Se passant une main dans les cheveux. Je n'avais pas prévu la soirée différemment. De toutes les façons, je ne pourrai pas.

Caplan ne mentait pas sur son état. Elle n'avait pas besoin de faire "le bonhomme", pas besoin de montrer qu'elle était faite d'acier, ce n'était pas le cas. Les gens qui connaissaient le milieu, ce sport, ce que cela voulait dire de monter sur un ring, savaient que les boxeurs, une fois les gants posés, l'adrénaline redescendue, étaient exténués et cassés par les coups, aussi. Donc autant dire qu'elle n'allait pas faire la maligne avec Eirik, parce que son corps ne lui laisserait pas la possibilité de le faire.

- Je suis curieuse de voir ce que vous avez préparé! Et c'était vrai, elle ne jouait pas la comédie, pas totalement en tous les cas. Mis à part cette belle rose. Normalement le blanc, n'est-ce pas pour les amoureux anonymes? Elle le taquinait, encore.






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Eliott Eirik
Sous le regard de Saturne. ft. Gabrielle Caplan


Ce rendez-vous commençait sous de bons auspices. La dame était à l'heure, en un seul morceau et souriante. Le Norvégien rendit un beau et charmant sourire, tout en se contentant d’incliner le chef. Il aurait pu venir avec un bouquet complet. Mais, il lui apparaissait que cela aurait manqué d’une pointe de subtilité. Tout était une affaire d’équilibre et d’harmonie, ce qui se vérifiait particulièrement dans le domaine de la séduction. Il eut un rire, conscient du décalage qu’il y avait entre leurs mondes. Ils ne venaient pas des mêmes milieux.

Pour autant, Eliott n’était pas particulièrement attiré par le faste. Il s’adaptait :
« Je m’occupe du clientèle exigeante oui. » Oui, les hors-la-loi aimaient le luxe. Lui, il appréciait le confort. Mais, il aurait tout aussi heureux -si ce n’est plus- dans une maisonnette sur son île de cœur. Une petite maison qui serait à côté de la forêt, voire même dans la forêt. Il irait là-bas, dès que ses affaires seraient terminées. Il espérait que cela ne serait plus trop long. « Ce soir, vous allez pouvoir en profiter. » C’était l’un des bons côtés de tout ceci, la possibilité de partager avec quelques rares personnes.

Il fit signe à Hector de démarrer la voiture, lui indiquant de rouler doucement. Il ne voulait pas que Miss Caplan se retrouve dans l’inconfort. Eirik pouvait donc se concentrer sur son invitée. Il l’observait assise à ses côtés. Il ne doutait pas qu’elle faisait une bonne figure. Qu’elle pouvait être fatiguée.

Dans un charmant sourire, il rassura tout de suite Gabrielle:
«Nous nous adaptons à vous. Dès que vous voudrez rentrer dites le. M. Walsh vous déposera selon votre convenance. » Cela allait mieux en le disant. Ce n’était pas un rendez-vous professionnel. La Directeur n’avait pas besoin de retenir cette boxeuse à ses côtés. Bien sûr, il aurait pu profiter de son statut, de son aura, de son pouvoir. Mais, il n’était pas homme à abuser des outils. Surtout pas dans ses relations personnelles, qui n’étaient pas nombreuses. Il était à la recherche d’honnêteté, de sincérité également.

Il ne dit rien sur la composition du menu. C’était plus agréable de vivre une vraie découverte gustative. Dans ce domaine, Eliott était tout de même confiant. Il connaissait ses compétences en cuisine. Il avait fait les choses avec zèle. Il espérait seulement ne pas avoir fait d’impairs.

« Oh. » Il ne s’était pas soucié du champ symbolique des couleurs. C’était pourtant quelque-chose qu’il avait appris pour charmer Freya. Il lui avait livré tant de messages floraux. Un regard souriant et amusé cachait le fond de sa pensée. « Prenons cela comme un bon présage ! » Il se permit d’en rire avec elle. Il alla jusqu’à se saisir de sa main libre pour la mener à sa bouche et embrasser ses phalanges de guerrière. « Je ne veux pas vous mettre mal à l’aise. »

Il continuait d’ailleurs à lui présenter sa posture, pariant sur la sincérité pour plaire à la dame:
« Mes intentions sont bien de vous attendrir quelque peu. Je ne vais pas vous le cacher. » Il lui souriait, cherchant dans son regard ce que provoque son attitude. Il ne lui avait pas vu de bague. Il n’avait plus qu’à espérer que Caplan n’ait pas quelqu’un dans sa vie. Doucement, Eliott tira sa veste pour sortir une enveloppe de la poche interne. Elle contenait deux billets de première pour l’ouverture du prochain championnat professionnel en catégorie lourd homme. Les JO de Paris étaient malheureusement derrière eux. « J’espère que vous apprécierez. » Il lui laisserait découvrir le Jour J la petite surprise qu’elle avait prévue avec les organisateurs.

L’enseigne du restaurant brillait dans le soir. On y voyait trois têtes de loups blancs formés un triangle. La référence à sa propre culture était plutôt évidente. Odin fit signe à son invitée de ne pas bouger au moment où la voiture se garait. Il fit le tour par l’arrière pour venir lui ouvrir la portière. Il lui adressa un sourire avant de déplier un parapluie pour la protéger d’une petite pluie. Walsh était toujours là. Un homme en queue de pie était déjà sur le seuil du restaurant pour les accueillir.

La pierre d’origine avait été préservée, il y avait un luxe entre médiéval et modernité. Les rideaux de velours rendant l’endroit chaleureux:
« Nous allons au dernier étage. » Eliott lui indiqua l'ascenseur transparent. Il attendit que Gabrielle soit entrée, pour la suivre. Les mains dans le dos, il souriait à la belle dame. Hector ne les accompagna pas tout de suite. C’était le territoire du vieux loup ici. Mal avisé serait celui qui chercherait à l’atteindre.

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Gabrielle Caplan
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Eliott Eirik & Gabrielle Caplan—
Ah ça, Rix ne doutait pas une seule seconde de la clientèle qu'avait Eliott. En effet, c'était une clientèle qui pouvait avoir de l'argent, un certain goût du luxe. Ces criminels qui roulaient sur l'or et qui adoraient le montrer. Alors que parfois, ils feraient bien de faire profil bas. Les flics pouvaient avoir le nez fin, même si on les prenait pour des abrutis. Ils attendaient ce genre de moment de trop de confiance en soi, pour ensuite leur mettre le grappin dessus. Mais Gabrielle savait que l'homme à ses côtés, n'était pas comme les autres. Elle sentait qu'il était, sans doute, plus authentique. Oui, elle avait cette habitude de rapidement faire un profil de ceux qu'elle côtoyait. Elle ne touchait pas toujours juste, mais cela lui permettait de savoir, à peu près, comment se comporter, quoi dire, que faire, avec les interlocuteurs. Surtout quand ils étaient aussi dangereux que celui qui se trouvait dans cette voiture. Car même s'il se montrait charmant avec elle, qu'elle sentait tout à fait ce côté d'envie de vouloir la séduire, elle savait ce qu'il était, à la tête de quoi il était et donc, du niveau de dangerosité du monsieur. Elle jouait avec le feu, elle le savait. Mais n'était-ce pas là tout le plaisir de la chasse?

- Toute votre clientèle l'est? Question naïve, mais elle n'est pas censé savoir totalement qui il était, il ne lui avait pas dit, finalement. Parfait, je sens que vous aimez être aux petits soins. Le taquinant, à nouveau. Après tout, ne lui avait-il pas dit qu'il aimait cela?

C'était pourtant appréciable. Qu'il veuille faire attention à elle. C'était agréable à entendre, qu'il était prêt à mettre un terme à la soirée, si elle avait besoin de se reposer, réellement. Elle lui offrait un sourire plutôt chaleureux. C'était suffisamment rare pour être noté. Qu'un homme n'attende pas toujours que tout se finisse au lit et qu'il soit prêt à se retrouver le bec dans l'eau.

- Merci Eliott. C'était sincère, elle appréciait vraiment, d'avoir un moyen de replis. Car dans l'état qu'elle était, elle pouvait aussi commettre des erreurs, ce qui serait bien idiot.

Elle remarquait son air, il n'avait donc pas fait exprès? Lui qui avait l'air de pouvoir tout maîtriser sur le bout des doigts, il s'était eu lui-même. C'était presque touchant. La boxeuse lui laissait sa main, tranquille. Il n'était pas timide. Alors que ce n'était que leur premier rendez-vous, il entrait rapidement dans le vif du sujet. Est-ce que cela dérangeait notre infiltrée? Aucunement. Elle préférait ceux qui osaient, qui se permettaient. Tourner autour du pot, très peu pour elle. Et ce n'était pas l'âge de l'homme qui aurait pu la repousser, parce qu'il était vraiment charmant, malgré tout.

- Je ne serai pas montée dans votre limousine, si j'étais mal à l'aise. Pour le moment, elle ne rendait pas les gestes d'affections, chaque chose en son temps. Il fallait que ce soit lui, qui soit mordu, complètement. Le jeu se faisait donc ainsi. L'observant, d'un air tranquille, un fin sourire sur les lèvres. Je le vois et je ne vais pas vous en empêcher. Avec ce petit air espiègle. Voilà donc, que de vive voix, elle lui donnait le feu vert pour qu'il tente son petit jeu de séduction.

Il verrait bien si les choses marchaient. De toutes les façons, elle n'avait pas dans la tête de le repousser. Bien au contraire. C'était une opportunité énorme. Elle ne voulait clairement pas laisser passer sa chance. Une petite surprise se lisait sur son visage, tandis qu'elle prenait l'enveloppe, tout en le regardant pour comprendre ce que c'était, avant de l'ouvrir et de découvrir les tickets.

- Vous m'achetez Eliott! Tout en lui caressant un instant le bras, furtivement, taquine, encore. Merci beaucoup... je ne doute pas que ça me plaira. Deux billets, vous venez avec moi? L'observant, un petit regard brillant de malice.

Si cet homme ne pouvait pas, pas de doute que Kylian serait ultra partant pour la suivre. Les deux s'étaient quand même bien pris au jeu de celui d'être des sportifs. Ils aimaient ce sport et les combats professionnels étaient toujours ultra intéressant à aller voir. Et des places pareilles!

- Ne m'habituez pas si rapidement à autant de cadeaux, je pourrai y prendre goût. Avec un petit clin d'oeil, avant de sortir de la voiture, une fois que la porte fût ouverte, sur le restaurant de l'homme. Elle avait fait quelques recherches, elle savait donc qu'il tenait personnellement l'établissement. Vous êtes donc restaurateur? Comme si elle cherchait quel pouvait être son métier.

Gabrielle se mettait sous le parapluie, jouant le jeu, observant l'entrée, l'intérieur. Saluant d'un sourire chaleureux le valet qui les attendait et suivait donc le mouvement, jusqu'à l'ascenseur qui les mèneraient à ce fameux dernier étage.

- Je comprends mieux pourquoi vous appréciez cuisiner, si vous avez une cuisine professionnelle à disposition. S'adossant au mur de l'ascenseur, étendant un peu ses bras, pour dénouer une douleur près de la nuque. Mmmfff... elle bougeait lentement la nuque. Je pourrai manger un cheval! Ouais, elle avait faim et honnêtement, se retrouver dans un tel établissement, ouvrait fortement l'appétit. Depuis quand c'est ouvert, ici?






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20.09.21 21:40
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Eliott Eirik
Sous le regard de Saturne. ft. Gabrielle Caplan


Eirik gardait un sourire de circonstance, à la fois poli et insaisissable, comme chaque fois que l’on lui posait une question dont il ne pouvait donner la réponse. En entrant dans le monde de l’inégalité, il avait dû tout de suite apprendre l’art et la manière de la dissimulation. Bien que ce ne soit pas dans sa nature, il en était devenu une sorte d’expert, par pure nécessité. Même s’il ne pouvait s’en départir, Odin n’en éprouvait aucun plaisir particulier. Il était même souvent désolé, de devoir maintenir une distance avec les autres.

Pourtant, ses états d’âmes ne se voyaient pas, trop bien cachées :
« Tout du moins, une grande partie. Mais que puis-je dire, c’est ce à quoi on peut s’attendre, lorsqu’on propre des services. » Il avait commencé par un aspect de service à la demande. Ce n’était qu’après, avec l’expension du réseau, que les prérogatives avaient évoluées. Une part d’Eliott regrettait parfois la modestie des débuts. « Je vois que vous avez un sens de l’observation. »

Tout de suite, Eliott se sentit le devoir d’éclaircir un point :
« Mais voyons, de rien. » Il posa ses yeux gris loup sur la jeune femme. Bien entendu, Eirik ne pouvait pas présumé du passif de cette dernière. Mais, il pouvait faire des déductions. L’une d’elle étant que les hommes ne s’étaient peut-être pas toujours bien comporté. Il y avaient des exemples terribles d’abus de pouvoir, de maltraitance. Odin n’était pas dupe concernant son genre. « Je ne suis pas ici pour consommer Gabrielle. J’aime tisser et prendre le temps des choses. Disons, pour résumer que je suis d’une vieille école, si vous préférez. » Ce dont, il n’allait pas s’excuser. Il ne voulait simplement pas donner à paraître ce qu’il n’était pas, et être aussi honnête que faire se peut.

Tout ceci ne pouvait que rendre heureux cet éternel solitaire:
« Bien. Je vous remercie de me donner cette chance.» Eliott considérait que c’était en soi une première victoire. Une petite victoire bien réelle, à laquelle venait s’ajouter une seconde, quand Gabrielle appréciait le cadeau. C’était probablement un peu trop cavalier, trop généreux. D’ailleurs, il ne l’était pas autant avec ses collaborateurs. Mais, lorsqu’il sortait du champ professionnel, le Norvégien s’avérait être un homme doux et généreux. Un homme qui avait un bon fond. Il éprouvait un plaisir aussi égoïste que particulier, à avoir une bonne excuse pour faire des cadeaux. Qui plus est des cadeaux à une femme. « Oh. C’est ainsi que vous le voyez ? Non, vraiment mon attention n’était pas du tout de vous acheter. Non. Je voulais simplement vous faire plaisir. » Cela perturbait notre vieil homme, car il avait tout justement refusé toute pratique de ce genre. Il était incorruptible et ne dérogeait pas à la ligne. Il était forcé à cela sous peine que la nature même de sa fonction en pâtisse. Néanmoins, il faisait la part des choses, sa jeune amie ne pouvait savoir tout ceci. « Moi ? … Je pensais plutôt à M. O'Roark. » Il n’avait pas agit avec d'autres préméditations que de toucher à sa corde sensible et lui démontrer qu’il faisait attention à elle.

Une expression espiègle se nicha sur ce visage chargé d’histoires:
« Serait-ce une si mauvaise habitude ? » Y avait-il un mal ou un danger à se faire couvrir de quelques présents dispendieux ? Eirik ne le faisait pas comme un chantage morbide. S’il avait des espoirs, jamais il ne les imposerait dans un échange commercial. S’il pouvait imposer SA loi à ses contributeurs illégaux, c’était un partenaire de vie patient et très à l’écoute. Quelques dames avaient su en abuser. Il les avaient même laissé faire. Elles étaient son talon d’Achille et pour cette raison elles étaient rares. Il donnait le bras à la boxeuse, amusé de posséder encore l’aura de l’inconnu à ses yeux. Il aimait cela, être un homme neuf, pour une belle. « Je le suis, enfin, c’est davantage une passion que mon métier principal. Mais oui, je tiens cet endroit. » Il y avait d’autres restaurants dans quelques grandes villes, principalement Européennes. Odin préparait la reprise par la nouvelle génération. Il avait envie de finir ses yeux jour dans un café, là-bas dans ces montagnes. C’était un rêve, qu’il espérait encore pouvoir concrétiser dans les prochaines années.

Il savait que sa présence dans le restaurant impliquait une pression pour le personnel. Il avait beau être passionné, il n’en était pas moins attentif et exigeant sur le travail fourni. La cuisine était un art exigeant de toute façon. « Si vous le voulez, nous pourrons y faire un tour. » Eirik aimait partager son plaisir du monde culinaire. Il avait peu d’occasions de le faire. Il n’allait pas s'en priver. Une fois dans l'ascenseur, il apprécie de se retrouver seul avec Miss Caplan. Il remarquait les signes de fatigue et de lassitude corporelle. Un doux sourire aux lèvres, Eliott se voyait déjà entrain de pouvoir aller soulager la douleur cervicale, par ses mains. C’était une activité qu’il aimait dans l’intimité. « Vous avez l’air d’avoir mal… Permettez ? » il lui adressait un sourire charmant tout en approchant. « Il se trouve que j’ai appris le massage thérapeutique. » La maladie de Freya Eirik les avait tous les deux amenés à se réinventer. Odin avait appris beaucoup de choses dans l’espoir de soulager ses maux. Cela avait duré un temps.

Le toit du restaurant était prêt à les accueillir. Une terrasse était installée à l’abri du vent. Un chauffage extérieur était en place, car les températures commençaient à baisser une fois la nuit tombée. « Je crois que c’était un peu avant le Brexit. Une dizaine d’années. » Une main à deux centimètres du creux de son dos, Eirik guidait son invitée. L’éclairage était doux, surtout à base de lampions colorés aux couleurs douces. La table donnait directement sur la vue. Quelques mètres plus loin le télescope attendait tranquillement son heure. Le directeur vint tirer l’une des chaises avec galanterie. « Ma dame ? » Il y avait également un effort concernant la décoration de la table. Tout était dans le même ton rouge foncé. Les couverts étaient brillants et beaux. C’était à l’image du lieu et de son gestionnaire. « … Préférez-vous un repas sans alcool ? Ou bien puis-je vous proposer un verre de chardonnay pour nous ouvrir l’appétit ? » Il lui montrait la bouteille mise au frais dans le seau de glace.

Un vent délicat soufflait tout autour d'eux.
« Avez-vous froid ? Il y a des couvertures. N’hésitez pas. » En vieil homme attentionné, il avait réfléchi à tous les détails. Il était primordial pour lui que chacun soit bien. Le confort faisait partie du luxe de la vie. C’était sa chance d’y avoir accès et d’en faire profiter les autres. Ne serait-ce que le temps d’une magnifique soirée. « Alors ? Dites-moi ? Maintenant que le tournoi est fini, qu'allez-vous faire ? »

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Gabrielle Caplan
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Gabrielle remarquait bien vite le petit air de son interlocuteur. Celui qui disait, oui j'ai des secrets inavouables. Mais elle faisait comme si elle ne le comprenait pas. Il ne voulait pas tout dire tout de suite, ce qui était normal. Elle le travaillerait au corps, de toutes les façons.

- C'est vrai. Les gens riches demandent à être bien traités et le sont toujours, eux. Dans un cynisme qu'elle ne cachait pas et ne jouait pas surtout. Elle qui venait d'un milieu réellement modeste, elle n'avait jamais compris cette façon de vivre. Ce qui avait tendance à la mettre en colère. C'est important, de savoir observer ses adversaires sur un ring. Avec un petit sourire.

Tout comme c'était indispensable dans son métier. Le vrai, celui de flic. Elle avait toujours su lire et comprendre les gens dace à elle. Eliott ne serait pas un grand mystère longtemps. Bon le pauvre, ne partait pas avec un avantage sur elle, c'était plutôt l'inverse, puisqu'elle savait parfaitement pourquoi elle était là et en quelle compagnie.

Elle ne pouvait pas nier qu'elle appréciait la façon de faire de cet homme. Qu'il veuille tenter, petit à petit, de la charmer, lui convenait parfaitement. Il changeait d'un certain nombre d'hommes qu'elle côtoyait depuis son infiltration. Après, elle n'avait pas peur des hommes, elle était prête à casser des nez, des bras, des jambes, à les remettre à leurs places quand ils dépassaient les bornes. Ce qui n'empêchait pas d'apprécier de la compagnie, quand elle était agréable. Elle passait lentement une main dans ses cheveux, tout en l'observant un instant.

- Mmm... Surtout que je ne suis pas une escorte. Le taquina-t-il. Elle n'était pas là pour qu'on la consomme, c'était un fait. Elle observait les billets, amusée. Je vous taquine, Eliott. Elle se doutait bien qu'il voulait lui faire plaisir, comme elle l'avait dit, elle avait bien compris qu'il était du genre à vouloir prendre soin de ceux qu'il apprécie. Elle lui caressa quelques secondes la barbe. Kyl' sera ravi.

Et elle ne mentait pas. Les deux amis, collègues, auraient un vrai plaisir à suivre cette soirée de combats. Elle mettait donc les précieux billets dans l'enveloppe, dans la poche interne de son blouson, tout en riant à sa question.

- Sans doute oui. Je pourrai finir par profiter de votre bienveillance. Avec un petit air mutin. Bien qu'il ne pourrait jamais la rendre réellement accroc à ce genre de petites attentions. Elle savait faire la part des choses. Mais il était vrai, aussi, qu'elle n'avait jamais réellement appréciée être trop gâtée. Je vous laisserai le droit de le faire, si vous me permettez de vous rendre la pareille. Entre nous, je n'aime pas être traitée comme... "une princesse". Si vous comprenez ce que je veux dire?

Indépendante la boxeuse, bien sûr. Ne voulant devoir rien à personne, encore moins à un criminel de cette trempe. Elle prenait tranquillement son bras, s'amusant de ce petit jeu. Eliott restait mystérieux. Qu'arriverait-elle à lui dire pendant cette première soirée? Elle se le demandait. Ils avaient fait un petit pari avec Kylian, mais Rix laissait leur relation se faire petit à petit. Il n'allait clairement pas se livrer à elle dès la première minute.

- Mais qu'êtes-vous donc? Avec un petit air amusé. Tant de mystère, c'est intriguant. Le taquinait-elle encore. Je veux bien oui.

Plus elle en voyait sur lui, plus elle en apprendrait sur cet homme. Alors tout ce qu'il pourrait proposer, elle serait sans aucun doute partante. Elle posait doucement une main sur sa nuque, alors que son interlocuteur lui demandait s'il pouvait, sans aucun doute, lui faire un massage. Avec un léger sourire, elle hochait de la tête.

- Plus tard, oui. J'ai juste besoin de m'asseoir un peu. Ne pas lui offrir tout ce qu'il souhaitait tout de suite, le contact physique plus prononcer, serait pour un peu plus tard, surtout que ce n'était pas dans un ascenseur qu'elle pourrait profiter pleinement d'un massage.

La vue était magnifique. Londres avait un certain charme, surtout de nuit, surtout vue depuis les toits. Les lumières, les bâtiments, il y avait de la magie qui se dégageait de cette vision. Et cette terrasse, en elle-même, avait aussi un peu de magie qui en ressortait. Elle écoutait avec attention son hôte, tout en allant s'installer à la table qui les attendait.

- Et il marche toujours autant, bravo. Ce n'était pas toujours simple, de garder un restaurant ouvert, surtout avec les temps qui courraient. Bon bien sûr, il avait une clientèle plus spéciale. Versez-moi du vin! Avec entrain. Elle avait fini son combat, elle pouvait se permettre un petit verre, même une soirée sans réfléchir à sa diète. C'était l'avantage. Je veux profiter pleinement de ce que vous avez préparé, Eliott.

Qu'il ne s'inquiète pas, ainsi, de ce qu'il pourrait vouloir lui servir, elle suivrait. Son regard suivait ses mouvements, tranquille, plus à l'aise assise. Les jambes avaient besoin d'être tranquilles. Caplan secoua légèrement la tête. Tout va bien pour le moment.

- J'ai un blouson assez chaud. Souriante. Me reposer quelques jours et ensuite, entraînement, encore et toujours. C'est quelque chose que je ne peux clairement pas lâcher. Après tout, il y a d'autres tournois et d'autres combats à venir. Ça ne s'arrête jamais. Jusqu'à ce qu'on le décide, en tout cas.

Pour elle, ce serait quand cette enquête se terminerait, finalement.






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Eliott Eirik
Sous le regard de Saturne. ft. Gabrielle Caplan


Elliot Eirik venait d’un milieu trés aisé, son père ayant été une personnalité influente auprès du gouvernement norvégien, ils n’avaient manqué de rien. Il ne s'est jamais retrouvé dans le besoin. Cependant, éduqué par une mère humaniste, il s’était soucié des plus nécessiteux. Il savait qu’il y aurait une hiérarchie sociale de toute façon. L’être humain ignorait comment mettre en place une égalité. Cela pouvait être désolant, mais ils ne pouvaient pas aller contre des mécanismes aussi anciens.

Ils en étaient d’accord. Oui observer permettait d’apprendre énormément de choses:
« Pour trouver ses failles ? » Il y avait aussi de belles choses à dénicher chez autrui.

Probablement que l’une des plus grandes failles d’Odin était aussi l’une de ses plus grandes forces. Il était un humaniste assumé. C’était la survie pleine et entière de l’humanité qui motivait ses choix et ses actions. Une posture qui devait pourtant être masquée par son rôle de meneur. Peu, pour ne pas dire aucune personne ne connaissait la motivation fondamentale. Freia Eirik avait emporté ce secret avec elle dans la tombe.

Les yeux du vieux loup se braquaient alors sur la jeune femme :
« Non! Bien sûr que vous ne l’êtes pas. » C’était précisément ce qui attirait notre homme. Caplan n’était pas ici pour lui plaire. Elle n’exerçait pas sur lui des méthodes de séduction. C’était une femme ordinaire qu’il pouvait approcher et si la vie le voulait bien l’aprivoiser. « Vous avez raison. Trop peu de personnes le font dans mon entourage. » Eirik n’avait pas trouvé cela depuis le temps de la mère de Lydia. Ce qui remontait d’or et déjà à très longtemps sur l’échelle d’une vie. A sentir la petite caresse, Eliott avait envie d’être optimiste. Ce qui lui faisait beaucoup de bien au moral. Il fallait qu’il rencontre cette femme pour se rendre compte qu’il avait envie de construire une nouvelle relation. « C’est donc parfait. »

Le rire de Gabrielle était d’une jolie sonorité. Il tira un sourire charmé au directeur. Il aimait entendre une femme rire. C’était pour lui un véritable cadeau. Il se promettait intérieurement de créer d’autres occasions de le provoquer.

Pour autant, il ne s’y trompait pas. Il était avec une personne très indépendante. Elle n’était pas une diva en recherche d’adoration. Ce qui la rendait encore plus intéressante pour ce dandy à la galanterie exacerbée. Il ne pouvait faire avec elle ce qu’il avait fait avec d’autres. Elle représentait un défi et il était ravi de pouvoir le relever. Sans doute lui faudrait-il quelques conseils de casanovas, même si pour l’instant, il voulait faire selon son intuition.

Il hocha de la tête en signe d’entente:
« Oui, je vois ce que vous voulez dire. Vous voulez que notre relation soit égalitaire. C’est aussi ce que j’apprécie. Je suis ravi. » Cette posture d’égalité avait été possible avec feu son épouse. Ensuite, le veuf ne s’était jamais laissé approcher assez près. Il ne pensait pas en être capable. Mais, ils pouvaient au moins essayer. « Et je suis curieux aussi. Voir quelle type de surprises vous pourrez trouver. » Eirik n’avait absolument aucune idée de ce qui pourrait le déstabiliser à son âge. Ce serait distrayant. « Je dois peut-être vous avertir… Je suis difficile à surprendre. »

Ce fut au vieux loup de rire pour cette fois:
« Pas tant de mystère que cela. Je ne suis qu’un homme avec un peu d'expérience. » Il n’était qu’un homme, un homme mortel. A l’origine Eliott avait commencé une formation dans le monde du droit. Il aurait adoré travailler à protéger le patrimoine mondial en particulier dans le domaine des livres rares. Les livres étaient donc devenus un hobie. « Si vous posez les bonnes questions, vous allez peut-être trouver. » Il se faisait aussi taquin qu’elle.

Il n’y avait rien qui les pressait que ce soit pour se découvrir ou pour s’explorer au sens propre. Le Norvégien était un homme doué de patience. Il pouvait avoir de long temps de réflexion avant de faire un choix. Il pouvait attendre un moment opportun pendant des années. Il pouvait bien attendre que la belle boxeuse baisse sa garde. Il lui rendit un sourire à la fois charmeur et complice avec elle.

Car il sentait qu’ils partageaient ce plaisir de la dégustation du moment.
« Oui, il marche encore. Merci! C’est un travail d’équipe. » Il pouvait se fier à des employés comme Charles pour faire tourner ce commerce. La clientèle du Réseau assurait aussi une sorte de pérennisation. « Il a une carte inédite et évolutive. Nous attirons des curieux. » Des curieux de tout acabit d’ailleurs. « Votre ami et vous pourriez revenir tester notre prochaine carte. J’en parlerais. Il nous faut des regards extérieurs. »

Eliott se faisait donc un plaisir de servir son invitée. Il le faisait aussi bien qu’un maître d’hôtel. Le geste était parfait. En relevant la tête, il souria aimablement à cette charmante sportive. Il était content qu’elle ait accepté de venir.
«Des combats qui se déroulent ici en Angleterre ? Avez-vous de bons sponsors ? » Il n’avait pas pris connaissance du calendrier professionnel. Londres avait probablement encore des tournois de prévus au second semestre de l’année. Ce serait une recherche à faire. « Parvenez-vous à vivre convenablement de ce travail ? » Ce n’était pas facile d’exister dans un domaine aussi électif. Etre une femme devait être encore plus compliqué car la démocratisation était lente.

D’abord, il alla chercher les petits feuilletés à la crevette et au cumin. Il les avait dressés en petite pyramides, la sauce balsamique déposée en arabesque dans le fond de l’assiette. Il posa la première devant Gabrielle, non sans profiter de son odeur au passage. Il déposa ensuite la sienne. Ensuite, il appuya sur la touche d’une petite télécommande. De la musique de jazz délicate se fondit dans l’atmosphère. La voix du chanteur était chaude et sensuelle avec la promesse d’un moment de calme.

Eliott vérifia qu’il ne manquait rien avant de reprendre sa place:
« Je l’ai fait épicé. » Il n’avait pas oublié les recommandations de la dernière fois. « Est-ce que vous aimez cuisiner Gabrielle ? » Il avait un pressentiment quant à la réponse. Mais, il aimait entendre les gens s’exprimer. Leurs choix de mots en disaient autant que leurs regards. Il sentait que Miss Caplan était plus complexe que ce qu’elle lui montrait. « Voulez-vous de l’eau ? » Entre l’adrénaline du combat et le vin, mieux valait être prudent.

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Eliott Eirik
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Gabrielle Caplan
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Eliott Eirik & Gabrielle Caplan—
- N'est-ce pas la base? Trouver les failles, pour mieux attaquer? Fixant alors Eliott, avec une petite lueur malicieuse au fond des yeux. Enfin, je ne parle que du ring, dans la vie, il n'y a pas toujours besoin d'attaquer. Déformation professionnelle de mon côté. Elle ne s'en excusait pas. Mais qu'elle soit en mode boxeuse, ou flic... c'était une habitude de découvrir les failles de ses interlocuteurs.trices.

Et là, pour le coup, c'était bien celles du directeur qu'elle était en train de mettre à la lueur du jour. Pour savoir comment attaquer, non pas pour le mettre K.O, mais pour faire descendre ses barrières, afin de s'en approcher le plus près possible. Pour tout savoir sur lui et son business, bien sûr. Gabrielle avait déjà compris qu'elle lui plaisait, qu'elle avait marqué son intérêt. Il l'avait très rapidement montré, avec cet aveu dans cette voiture. Elle allait donc en profiter, jouer de cela, pour le mettre assurément confiant, qu'il se confie à elle et lui dise tout.

C'était amusant, en tous les cas, de le piquer, gentiment bien sûr. De le voir tenter de rattraper le coup, de peur d'avoir fait une erreur. Voilà longtemps qu'elle n'avait pas joué du jeu de la séduction. Il y avait quelque chose de plaisant là-dedans, peut-être parce que l'homme l'était. Plutôt charmant, sympathique, réellement, qu'importe ce qu'il était dans sa vie professionnelle. Elle aimait bien, finalement, échanger avec lui. Il ne prenait pas mal la taquinerie, semblait l'apprécier même, tout comme le fait que notre infiltrée prenait sans remords aucun, les invitations que ce directeur lui offrait.

En plus, cet homme comprenait ce qu'elle lui disait, ce qu'elle lui demandait. Ce besoin de liberté et surtout, de ne pas être choyée comme une pauvre petite chose fragile. Il n'avait pas l'air de la fuir non plus, en la voyant si indépendante. Parfait. Ils étaient nombreux, à prendre peur, ne comprenant pas que l'on pouvait apprécier d'être en couple, sans besoin d'être sauvée. Elle ne cherchait en aucun cas, un chevalier blanc. Elle savait parfaitement se défendre toute seule et ce, en toute circonstance.

- Merci de comprendre. J'ai envie de dire que c'est rare. Surtout si vous respectez cela. Avec un léger sourire. Mmmm... j'aime les défis, je trouverai bien. Laissez-moi juste vous découvrir un peu plus et... je réussirai à vous surprendre. D'un air sûr d'elle.

Elle l'était. Rien que ce qu'elle était réellement, pouvait surprendre. Pourtant, ce n'était pas avec cela qu'elle voulait le faire. Elle lui montrerait qu'elle pouvait relever un défi et le réussir. Après cette soirée, elle en saurait déjà plus, pour tenter de lui démontrer que malgré son âge, il y avait encore moyen de le surprendre. Il fallait juste savoir comment le prendre... à juste titre. Un petit air amusé marqua alors ses traits à cette pensée, avant que la conversation ne continue sur le bon chemin qu'elle avait commencé.

- Les bonnes questions? Mmmm... se tapotant légèrement la lèvres du doigt, tout en le fixant, toujours avec ce petit air espiègle. Autant dire qu'elle s'amusait. Toutes les bonnes questions? Pour savoir, à mi-mot, s'il ne répondrait que la vérité et rien que la vérité. Vous avez réussi dans les affaires?

Caplan écoutait donc le directeur expliquer pourquoi, selon lui, son restaurant marchait encore et toujours. Elle estimait aussi que vu qu'il semblait plutôt être dans le haut du panier, la clientèle avait les moyens de payer des bons repas, sans doute à prix d'or, ce qui permettait à se faire une bonne caisse. Elle ne jugeait pas, pour le coup. Elle estimait normal que si des gens gagnaient des fortunes ou avaient des fortunes, il fallait au moins que cela profite un peu à d'autres... même si bon... ces sommes colossales pouvaient être utiles à autre chose que se payer du luxe. Mais... c'était un autre débat.

- C'est intéressant. Le renouvellement amène toujours des curieux. Il y a de quoi faire, j'imagine. Marquant un petit temps. Pourquoi pas. Kyl' pourrait trouver cela amusant. Peut-être avant le match? Autant mettre déjà une date, de plus... son équipier ne serait pas contre voir tout ceci de plus près.

La boxeuse appréciait de se faire servir. En plus aussi bien. Eliott semblait être un expert, il ne faisait pas cela comme s'il l'avait appris le jour même, mais démontrait une vraie expérience du geste. Autant dire qu'il ne lui avait pas menti, en parlant d'homme avec un peu d'expérience. Il y avait sans doute de quoi creuser chez lui, petit à petit. Elle avait le temps et ne se mettait clairement pas la pression.

- Oui, je n'ai pas encore fini ma tournée sur ce territoire. Surtout maintenant qu'elle avait mis la main sur Eirik. Le remerciant pour le service, goûtant son verre. Excellent. Avant de lui répondre. Je pense que oui. Pour le moment, ce ne sont pas des énormes, mais ils permettent d'avoir de meilleurs contrats de combat, en tous les cas. Marquant un petit temps. Disons que j'arrive à payer le loyer, ce qui est pas mal! Plus besoin de faire le service dans des bars à des pauvres types totalement bourrés.

Bon ça, elle ne l'avait fait que dans sa jeunesse, au jour d'aujourd'hui, son infiltration était totalement payée par l'Etat. Elle pouvait se permettre de ne pas bosser à côté et ne faire que de la boxe. Mais pour son background, il lui fallait faire croire qu'elle avait dû sauter de petit job en petit job, pour payer sa passion et finalement devenir professionnelle.

- De plus, j'peux pas me permettre vraiment de faire un job alimentaire, alors que je dois m'entraîner un max pour réussir à me faire un nom dans le milieu.

Rix observait l'hôte de maison dresser l'entrée. Encore une fois, on voyait qu'il avait fait ça de longues années. Elle était impressionnée, ou en tous les cas, elle aimait le voir agir. Tout ceci avait l'air très bon, en tous les cas, les odeurs donnaient faim. Il était aux petits soins, c'était plaisant. Elle se frottait légèrement les mains, pas de froid, mais d'anticipation au plaisir de découvrir les goûts de ce plat.

- C'est parfait, j'aime quand ça pique. Avec un sourire. Cuisiner? Non pas vraiment, j'ai l'impression de perdre mon temps. Mais je sais me faire à manger, ce qui est la base. Avouez que vous vous en doutiez? Le taquine un peu. Par contre, j'aime manger des bons plats et un homme qui fait la cuisine, gagnera toujours des points à mes yeux. Prenant le verre vide à côté de celui de vin. Volontiers oui. Mieux vaut que je ne sois pas saoule dès le début du repas.

Ce ne serait pas le cas. Gabrielle savait qu'elle devait faire attention. Trop d'alcool pouvait être risqué, et corrompre son infiltration, ce que personne ne voulait, bien entendu.

- Je ne vais pas faire l'affront de vous demander si vous, vous aimez cuisiner. Mais plutôt, pourquoi cette vocation? Qu'est-ce qui vous plaît là-dedans?






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Eliott Eirik
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Pour certain.es d’entre eux, la vie était un combat de chaque jour. Odin essayait de ne pas l’oublier:
« Oui, j’espère pour vous que la sphère personnelle est plus paisible. » Enfin, notre homme avait surtout espoir que cette femme soit disponible pour une relation. Walsh aurait pu lever cette interrogation. Il avait tout dans le dossier. Mais Eliott n’avait pas envie de tricher. Il voulait réussir ou échouer seul, tel tout homme sur cette terre. Une égalité dans la rencontre qui avait une saveur particulière pour lui. Cela lui faisait du bien d’être autre chose que le Directeur du Réseau pour une femme.

Il n’était pas d’une génération qui avait appris l’égalité. Mais, il l’avait intégré de bonne heure:
« Je vous en prie. Ma défunte épouse m’a tout appris. » Freya et lui avaient beaucoup conversé sur la place de l’homme et de la femme, sur ce qu’était la chevalerie, l’égalité. Eirik avait été épris par la force de sa compagne. Il l’avait admiré et aimé en peu de temps. Il n’y avait pas un jour où il ne se serva de ce qu’elle lui avait apporté. « Je n’ai pas de doute que vous finirez par y arriver. » Gabrielle Caplan avait de la trempe.

L’idée de la transparence était plaisante. C’était attirant pour un homme qui devait tout cacher. Il voulait se sentir libre d’être honnête:
« Eh bien oui. Si je ne peux pas vous dire la vérité je ne vous répondrai pas. » N’était-ce pas un bon compromis ? C’était la meilleure base qu’il pouvait offrir pour une relation extérieure à son milieu. Il avait fait la même chose avec Rosalee par exemple. Mais, elle avait fini par apprendre ce qu’il faisait et ils s’étaient séparés. L’avenir dira si cette jeune sportive avait envie de braver l’inconnu ou pas. « Si vous me promettez de faire de même ? » Il n’avait pas envie d’être manipulé, d’aucune façon. Ses yeux se perdaient sur le visage de son invitée. Ils observaient les expressions, les réactions. Gabrielle avait un visage beau. Eliott aurait volontiers caressé ce petit sourire. « Oui. Pour la plus grande partie. … Au-delà de nos espérances, je dirais.» Quand ils avaient établi la fondation du premier Hôtel, les Eirik n’avaient pas pensé qu’ils iraient aussi loin. Pourtant voilà où ils en étaient maintenant. C’était international. Freya aurait été heureuse de voir le travail accompli. « Mais je n’ai pas réussi tout seul. C’est aussi parce que j’ai été bien entouré. »

Les recherches sur l’entraîneur de la boxeuse avaient été faites. Il n’y avait rien de particulier. Il avait l’air d’être un homme assez solitaire et tranquille. Un homme dévoué à son travail. Walsh n’avait pas entendu parler de lui dans la communauté new yorkaise non plus.
« Très bien oui. Je vais vous faire une réservation. Avez-vous la date ? »

Une femme qui avait lentement parcouru les échelons pour y arriver. Voilà qui forgeait le caractère. Eliott soutenait souvent les nouvelles générations dans leurs débuts. Il intervenait en toute discrétion, au travers d’associations. Son nom n’était pas donné. Il ne le faisait pas pour la gloire. Il le faisait par admiration. Il continuait d’admirer la jeunesse.

Il eut un sourire:
« C’est une bonne chose en effet. Bravo. Mh. Si vous avez besoin de nouveaux sponsors, je pourrais peut-être vous aider. J’ai quelques contacts. » Son réseau était illégal à la base. Mais avec les moyens et le temps, le Norvégien avait autant investi le milieu légal. Il s’était placé dans toutes les strates. Son “empire” était plus complexe que ne le pensaient ses adhérents. « Non non, il s’agit de votre métier. Vous devez vous y consacrer totalement. Avez-vous tout le matériel qu’il vous faut ici ? »

Gabrielle avait un certain esprit. C’était rafraichissant, surtout pour lui qui voyait beaucoup de personnes sérieuses:
« Haha. Oui. Je le soupçonnais en effet. » Il reconnaissait que c’était son intuition. Mais pour lui la cuisine n’était pas une activité dédiée au féminin. C’était avant tout une question d’envie et de passion. « Oh bien. Bien. Combien faut-il avoir de ces “points” pour vous plaire ? » Oui, bien entendu, il entrait dans le jeu. Il se renseigne à dessein. Eliott avait un but et il allait mettre toutes les chances de la réussite de son côté. Il faisait ainsi depuis qu’il avait été ce jeune avocat rebelle dans sa jeunesse. « Mh. Non. C’est vrai. … Ceci dit, vous êtes en sécurité ici. Vous pouvez tout à fait vous laisser aller si vous en avez envie. » Eliott était connu pour son grand respect. Il ne prenait personne par surprise. Lorsqu’il faisait du mal ce n'était pas par plaisir. Il le faisait par nécessité.

Les yeux du vieux loup s'animaient un peu plus:
« Qu’est-ce qui me plaît dans la cuisine ?» Il posait son verre d’eau. On pouvait lire dans ses yeux qu’il réfléchissait sincèrement à cette question. Il revoit sa mère penchée au-dessus d’une marmite fumante. Il revoit la cuisinière de la maison en train de plumer la poule. « Le partage du plaisir, je dirais. Ma mère aimait la cuisine. Je l’ai toujours vu sourire devant le fourneau. » Eliott sourit en songeant aux marchés, à la pêche. « Les rencontres aussi. J’ai rencontré des personnes fantastiques grâce à la cuisine.» Un doux sourire adoucit son visage ancien. « Et puis, les expériences gustatives! » Mais c’était un point évident étant donné le domaine. « D’ailleurs, sur ce point, je peux vous offrir quelques expériences. Si vous vous sentez l’âme d’une aventurière ? »

L’air de rien Eliott surveillait l’heure. Il ne voulait pas manquer l’arrivée de Saturne. C’était un élément important de leur rendez-vous galant.
« Avant que nous passions à la suite des plats, pourriez-vous vous lever et me suivre ? » Eliott posait déjà sa serviette sur le bord de la table. Il tirait sa chaise. Il attendait la jeune femme, pour l’accompagner de l’autre côté de cette immense terrasse. « Je n’ai pas choisi ce point de vue uniquement pour sa tranquillité.» Le nordique laissa sa compagne de soirée découvrir l’appareil d’observation. C’était tant une façon de charmer un jeune esprit que de subtilement se dévoiler face à elle. Eliott verrait si son pari était le bon. Il vint près d’elle, avec un petit sourire complice, il prit sa main pour la positionner sur la roulette qui servait à installer la loupe. « Je suis également un passionné du cosmos. » Celui qui les remettait tous et toutes à leur juste place dans l’Univers.

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Gabrielle Caplan
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Qui y avait-il encore dans sa sphère personnelle? Plus grand chose, réellement. Quand elle était seule, chez elle, elle étudiait les dossiers, écrivait ses rapports, reliait les points, les gens. Elle n'arrêtait jamais de travailler. Ce qu'on lui reprochait parfois. Enfin, on, étant Kylian bien entendu. Il était le plus proche, celui qui voyait tout. Il faisait un peu comme elle, mais se permettait parfois de vivre un peu plus. L'enquête n'était pas tout. Gabrielle ne savait pas faire la part des choses, c'était toute sa vie, parce qu'elle n'avait plus que ça. Mais pour Eliott, il lui fallait bien avoir quelque chose à faire, une fois rentrée chez elle, quand elle n'était pas sur le ring. Un petit sourire en coin.

- Mmm... Légèrement. Je ne sais pas me posée correctement, mais le repos, le calme, font partie de l'entraînement.

La boxeuse observait son vis-à-vis, silencieuse. Il venait d'utiliser des mots auxquels elle pouvait parfaitement relier sa propre expérience. Elle pouvait parfaitement comprendre par quoi cet homme avait pu passer. Ce qu'il avait vécu. L'empathie pour le coup, n'était pas jouée. Parce que c'était quelque chose de difficile à expliquer, tant qu'on n'était pas venu sur ce chemin. Pourtant, son personnage n'avait pas vécu un tel drame, il lui fallait ravaler ces morceaux de son passé, pour rester le plus neutre, en tous les cas, ne pas montrer qu'elle pouvait totalement comprendre. Il fallait aussi, qu'il ne le remarque pas, mais ce genre de ressenti, pouvait être plus difficile à cacher.

- Oh, je suis désolée pour vous, ça ne doit pas être facile à vivre. Sincère. Perdre l'amour de sa vie, en tous les cas, de son côté, l'avait changé en profondeur. Il avait fallu du temps, pour qu'elle accepte simplement cette idée. Vous croyez sans doute plus en moi, sans me connaître, que moi-même. Taquine, mieux valait revenir à des sujets plus léger, tant pour lui, que pour elle.

- Voilà et je tenterai de percer votre mystère. Gardant son petit air. Je suis curieuse, me le pardonnerez-vous? Mieux valait faire attention, elle le savait, mais c'était important de mettre les bases, qu'Eliott ne soit pas trop surpris, s'il la surprenait en train de fouiller. Mieux valait mettre ça sur le compte de vouloir en savoir plus sur lui, par curiosité intéressée, parce qu'il lui plaisait, plutôt que parce qu'elle était enquêtrice, en recherche de preuve, pour le faire tomber. Je vous le promets. Oh oui, elle allait, bien entendu, le mener sur de mauvais chemins la concernant, c'était tout le but de son infiltration. Il n'y avait pas beaucoup de noblesse à tromper un homme ainsi, mais c'était son travail. Bien sûr, l'entourage est toujours la base d'une réussite. Surtout ceux qui se trouvent dans l'ombre, n'est-ce pas?

Elle creusait, tranquillement. Bien sûr, Eliott lui dirait seulement ce qu'il souhaite. Mais toute information était bonne à prendre, c'était ainsi que l'on avançait dans une enquête, prendre des miettes, les mettre ensemble, créer des scénarios, y poser des faits. Un travail de longue haleine, qui tenait notre protagoniste en éveil, qui faisait qu'elle ne s'arrêtait pas, qu'elle tenait, sans s'écrouler.

- Vendredi prochain. Avec un sourire. Vous nous gâtez.

Kyl' serait intéressé de le rencontrer, ce directeur, bien sûr. Gabrielle observait son interlocuteur, tranquille, il dégageait une paix intérieur qui était presque contagieuse, ce n'était pas désagréable d'être en sa compagnie. Elle eut un nouveau sourire à sa proposition. Il était vraiment intéressé.

- Oh et bien... pourquoi pas? Si vous pouvez nous aider, pourquoi pas? Il serait idiot de cracher sur une main tendue. Je n'ai pas un égo aussi surdimensionné que cela. Hochant de la tête. Oui, nous sommes dans une bonne salle. Il y a tout ce qu'il faut pour s'entraîner. Il ne fallait pas non plus qu'ils dépendent totalement d'Eirik. Chaque chose en son temps.

- Je suis si facilement cernable? Le taquinant alors. Mais il n'était pas difficile de se dire que cette femme n'aimait guère perdre son temps devant les fourneaux. Elle n'en avait jamais réellement eu l'envie. Un petit sourire en coin marquait son visage, alors qu'elle fixait le bel homme face à elle. Il était intéressé, vraiment. Mmm... quelques-uns. Rien d'insurmontable, je ne suis pas très exigeante, parait-il. Avec un petit rire. Merci Eliott, mais ce n'est pas mon genre, l'alcool ne me réussit pas vraiment.

Buvant tranquillement, tout en l'écoutant. Elle voyait la passion dans les prunelles de son interlocuteur. C'était un sujet qui lui plaisait vraiment, il aurait pu rester dans les cuisines, devenir un chef étoilé, sans jamais passer cette ligne de la criminalité. C'était presque dommage de voir une âme comme la sienne, ne pas être du même bord qu'elle.

- Je ressens votre amour pour cet art, en tous les cas. Avec un petit sourire. Je suis aventurière, surprenez-moi seulement, mon cher.

La suite allait donc la surprendre. Elle haussait légèrement un sourcil, mais hochait de la tête et se levait, pour le suivre. Qu'avait-il donc prévu? Le télescope n'avait rien d'amateur. Pas de doute que cet homme avait les moyens de se faire plaisir et d'acquérir les meilleurs instruments. Elle gardait son petit sourire et s'approchait donc.

- La Terre n'est-elle pas assez grande pour vous? Ce n'était qu'une boutade, elle approchait alors, pour pouvoir regarder dans le télescope, observant les étoiles, la lune. Que dois-je voir? Avez-vous une base secrète sur la lune? Oh, elle avait bien le droit de s'amuser un peu, non?






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Eliott Eirik
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Eliott ne parlait pas de Freya. C’était son fantôme. Cette Muse qui ne parlait qu’ à lui. Il ne comprenait pas bien pourquoi il s’était mis à parler d’elle à Miss Caplan. Ce n’était pas en parlant de ses morts que l’on séduisait une jeune femme d’aujourd’hui. Mais, elles avaient quelque-chose de commun.

Une force d’âme, invisible, mais que sa sensibilité naturelle recherchait:
« Non. Ne s’imagine pas survivre à sa moitié. » Certains penseurs faisaient l’analogie entre la perte d’un proche comme la perte d’un membre. Une incomplétude qui avait un effet déterminant sur l’évolution de l’individu. Il avait perdu sa promise de bonheur et c’était toute sa trajectoire de vie qui avait été déviée. La mère du Directeur, Alba Eirik s’était éteinte sur ces mots : Mon fils aurait pu être le plus grand diplomate de son temps. « Je ne crois jamais sans raison Gabrielle Caplan. » Parfois, ses proches conseillers ne comprenaient pas une de ses actions. Il fallait pour cela avoir sa façon de réfléchir et de voir le monde.

Les personnes qui avaient trahi la confiance du loup du nord n’étaient plus là pour en parler. La confiance du directeur était dure à briser. Néanmoins, elle ne pouvait être réparée une fois cassée. Cela s’était démontré au cours de l’Histoire.

D’aucun s’en voulait encore d’avoir voulu se jouer du Norvégien:
« Je suis apte à excuser tous les défauts, tant que je sens la motivation sincère. » Oui il supportait plus facilement la cruauté que la tricherie. Il avait toléré des exactions terribles quand elles se déroulaient dans un cadre convenu et accepté par les participants. Cela faisait-il de lui un homme horrible ? Les opinions étaient variables. « Car je crois que la sincérité est ce qui permet de distinguer le bien du mal. » La loi était un cadre, élaboré par des esprits raisonnables. Mais un Homme n’était pas fait que de raison.

Ils se retrouveraient devant d’autres rings:
« Pourquoi pas oui. Je vais faire le point concernant nos partenaires privés. Je vous dirais les associations envisageables. » Cela pouvait faire du bien à l’image publique. Eirik voulait renforcer les activités légales du Réseau. Il avait sa vision. Il souria donc à la jeune femme. « Kylian est bien vôtre Agent ? » Aucun nom n’était sorti dans les prérecherches sur la boxeuse. Ils fonctionnaient en tandem depuis quelques années.

Voilà qui retenue l'attention du sage:
« Paraît-il ? » La relativité n’était pas satisfaisante pour un esprit stratège comme le sien. Oui, Eliott aimait les réponses claires. Il voulait des certitudes plutôt que des approximations. « Pourquoi ne pas être exigeante sur cela ? Je vois comme vous l’êtes à propos de votre métier. N’est-ce pas tout aussi important sur ce plan-ci ? »
Il avait rêvé d’être un explorateur à cheval.
« Oh bien. Bien! J’ai moi-même un certain sens de l’aventure. » Une aventure qui n’avait rien à voir avec les colons européens et leur découverte du monde. Il parlait d’une aventure humaine. Tout de même, Eirik avait été à la rencontre de grands despotes, de criminels en tout genre. Il avait parfois valu sa survie à une phrase. Il avait risqué sa sécurité pour atteindre un but plus grand que lui.

Un sourire amusé accueilli la dérision de la jeune femme. Cette impertinence féminine lui plaisait beaucoup:
« Comme tous les Rêveurs, je suis attiré par ces cieux. » Les poètes, les physiciens, les explorateurs espéraient tous découvrir les secrets de l’univers. La conquête spatiale était le plus grand fantasme de l’Humanité. Friedrich Nietzsche avait vu la fin des dieux arriver. Il avait saisi l’enjeu du XX siècle. « Pas une base non. » Mais, il avait une agent qui était infiltré à LA NASA. « Mais j’espère avoir un vaisseau un jour. » Être un corsaire des étoiles, voilà qui était un rêve de l’enfant qu’il avait été. Il y avait bien longtemps.

Tranquille, il alla dans le dos de la boxeuse. Il approchait pour jouer les guides de l’espace. Aveugle et pourtant clairvoyant:
« Voyez-vous la Grande Ours ? » Tous les enfants de la Terre apprenaient à voir cette constellation. C’était un point de repère universel. « Maintenant, dévié de 45 degrés au nord. » Il attendait. C’était une indication précise. Eliott avait comme l’intuition que son invitée savait se repérer sur une boussole. Oui, Gabrielle était autonome. Il l’imaginait bien faire un camp scout et guider ses camarades dans la nuit. « Vous devriez voir l’anneau de Saturne. Un spectacle peu courant. »

Selon le panthéon romain Saturne était là pour le crépuscule de l’année. Rome organisait des belles fêtes, samain que les contemporains appelaient halloween.
«Elle est à environ 1, 4 milliard de kilomètres du Soleil… Sa période de révolution vaut un peu moins de 30 années. Il lui faut moins de onze heures pour faire sa période de rotation. » Une connaissance qui ne lui servait à rien dans l’exercice de sa fonction de directeur. Tout comme de savoir faire une superbe île flottante ou bien de connaître l’entrée Italienne sur un plateau d’échecs. Eliott Eirik était bien plus esthète qu’il n’était un mafieux en définitive. « Nous nous entre déchirons pendant que des mondes entiers disparaissent et se créent. » S’il avait connu ses enfants, voilà ce qu’Odin aurait appris à ses enfants.

Il se postait de l’autre côté de Gabrielle, mains dans le dos. Il scrutait ce ciel pollué. A la recherche de réponses:
« Nous perdons tellement de temps à nous haïr que nous en oublions l’essentiel. » L’amour était la seule réponse qui vaille. L’amour plus que tout autre faisait faire des prouesses. Eliott songeait à cela, tandis qu’il sentait son cœur de vieillard se réchauffer. Il s’osait à contempler le profil de l’Américaine. Un doux sourire lui vint en entendant la douce voix de Freya murmurer: « Laisse-là décider.» La défunte était une vision volatile qui s'évaporait aussitôt.

Le Directeur considérait ce signe en silence. Il baissa alors son regard sur la ville. Cette ville qui virait lentement et sûrement dans l’anarchie:
« Cela vous plaît ? » Lui demanda-t-il d'une voix charmante.


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Eliott Eirik
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Gabrielle Caplan
Sous le regard de Saturne
Eliott Eirik & Gabrielle Caplan—
Gabrielle ne pouvait que comprendre les paroles d'Eliott. En effet, il était difficile de penser survivre à une telle perte. Elle faisait un simple mouvement de la tête. Voilà une discussion qu'elle aurait sans doute voulu approfondir, elle rencontrait rarement des gens qui avaient vécu ce drame dans leur vie... il aurait été intéressant de partager, de voir comment il avait surmonté ça, comment il voyait tout ça, comment il le vivait encore au jour d'aujourd'hui. Elle aurait pu en parler de son côté, mais ce n'était ni le lieu, ni l'endroit, ni le passé de la boxeuse qu'elle incarnait. Alors le silence était ce qu'il y avait de mieux à tenir.

- Pourquoi croyez-vous que j'en vaille la peine? Avec un air taquin.

Elle continuait de l'écouter. Il parlait de sincérité... quelque part, elle aurait pu culpabiliser de ne pas l'être envers lui. Après tout, l'homme était agréable, sympathique. Elle ne sentait pas le mauvais émaner de sa personne. Pourtant, elle n'oubliait pas non plus qui il était, à la tête de quel empire il se trouvait. Ils n'étaient pas dans le même camp. Et bien qu'il parle de bien et de mal, de sincérité... lui, l'était-il totalement? Elle savait que non. Il ne pouvait pas l'être, c'était tout son monde.

- Mmm... elle gardait un petit air amusé, avant d'hocher de la tête. Merci. Oui, il fait un peu tout le pauvre. C'est lui qui tient l'affaire. Dans un petit rire. Finalement, je n'ai qu'à savoir faire marcher mes poings, le boulot le moins compliqué.

L'homme semblait outré qu'elle puisse dire qu'elle n'avait pas d’exigence concernant les hommes ou les femmes qui pouvaient l'intéresser. Et oui, elle n'y prêtait guère plus attention, la perte de Simon avait été si douloureuse, qu'elle ne voulait plus jamais vivre une chose pareille. Alors ceux qui passaient dans sa couche, n'avaient plus besoin d'atteindre des exigences impossibles. Tant qu'ils tenaient la rampe pour ce qu'elle demandait, le reste n'avait pas trop d'importance. Certes, ce n'était pas ainsi qu'elle devait le présenter à son interlocuteur, mais c'était la base de ses relations.

- Et bien... je n'ai pas vraiment connu l'excellence dans mes relations et puis... est-ce que cela existe vraiment? Tant que la base est là, je trouve que c'est déjà pas mal. Du respect, c'est le plus important. Marquant un temps, le nombre de connards qu'elle avait pu rencontrer. Enfin, au jour d'aujourd'hui, ceux qui n'en ont pas, je leur casse la mâchoire. Avec un sourire tranquille.

Oh oui, elle n'avait pas peur de le faire. Les mecs qui méritaient de se faire défoncer la tronche, elle le faisait. Sans remords aucun. Estimant qu'ainsi, ils ne feraient pas de mal à d'autres nanas et y réfléchiraient peut-être un peu plus, avant de se permettre des gestes et des mots déplacés.

- Parfait, l'aventure est un bon moyen de s'évader de son quotidien.

Elle l'avait donc suivi pour voir les étoiles, l'écoutant toujours avec attention. Il répondait aux taquineries, laissant entrevoir un homme qui avait quand même, toujours, de l'ambition. Vouloir aller dans l'espace, n'était clairement pas à la portée de tous. Mais Gab' comprenait, ce besoin d'aller voir ailleurs, de découvrir l'espace, cet endroit si attirant. Elle utilisait donc le télescope, pour observer les étoiles et suivait les informations de l'homme. En effet, elle savait parfaitement se repérer avec la carte du ciel, entre son père et l'armée, elle avait eu le temps d'apprendre.

- Je la vois oui. Elle suivait ensuite les informations, pour tomber sur Saturne, murmurant un : magnifique! Elle restait ainsi à observer cette planète intrigante. Eliott en savait des choses, elle sentait toute sa passion pour l'espace. Finissant par lâcher l'objectif pour se redresser, son regard se posant sur le profil du directeur. Très, merci de me permettre d'admirer les beautés du ciel. S'approchant un peu de lui. Qu'est-ce qui est essentiel pour vous?

Oui oui, elle avait entendu ce qu'il avait dit. Elle était curieuse d'en savoir plus.






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Eliott Eirik
Sous le regard de Saturne. ft. Gabrielle Caplan


Cette interrogation revenait souvent. Les anciens, les nouveaux aussi, venaient demander à Eliott comment il faisait pour conserver sa confiance en l’avenir. D’aucun parlerait de foi. Peut-être y avait-il de cela en lui. Une foi indestructible en l’équilibre, l’harmonie. Une fois en l’être humain qui lorsqu’il n’avait plus froid, faim, ou mal redevenait un être bon.

« Parce que j’ai vu. J’ai vu les actes miséricordieux, j’ai vu la générosité. J’ai vu la paix. » Les Hôtels particuliers abritent des ennemis. Ces sanctuaires imposent une trêve. Il arrivait, pas souvent, mais de temps en temps, il arrivait que la trêve tienne un peu plus longtemps en dehors des murs. Il arrivait que les adversaires baissent les armes pour mieux s’écouter.

Le visage du loup se faisait un rien rieur:
« Oui je vois. » Pour cause, toutes ces années, Eirik avait un bras-droit pour le secondait. Une très grande partie de l’intendance était déléguée à cette personne de confiance. Walsh était cet homme depuis quelques années. Il y avait toujours une ombre derrière l’épaule du directeur. Sans cela, il ne pourrait prendre le recul nécessaire pour orienter le Réseau. « Nous mettrons nos hommes en contact.» Se rendant le complice d’une petite plaisanterie.

« Oui cela existe. Si l’on a la chance de croiser la personne qui nous correspond le mieux. » Freya avait été cette moitié, la compagne idéale pour lui. Elle n’était pas parfaite. Il ne l’était pas non plus. Néanmoins, ils avaient leur équilibre, ils avaient leurs forces et leurs faiblesses. « Enfin tout dépend de votre définition de l’excellence. Si c’est un fantasme de roman, non, en effet, je ne pense pas que cela existe. Mais l’excellence d’une vie partagée, oui, je crois que cela est possible. » Mais, il aurait été d’accord de dire que cela était rare.

Le sourire d’Eliott se tranformait spontanément en rire. « Voilà qui est une très bonne leçon.» De son côté, Eliott n’avait pas donné de leçon aux femmes vénales. Celles qui venaient chercher l’argent et/ou le pouvoir à travers lui. Mais, peut-être aurait-il dû ? Il aimait sans doute trop les femmes pour avoir envie de leur faire du mal.

ll regardait plus Miss Caplan qu’il ne regardait les cieux. Satisfait de la voir sincèrement intéressée par la beauté de l’espace. Eliott aimait beaucoup de choses différentes. Mais, sa fonction l’empêchait de le partager avec ses collaborateurs, ses amis n’en étaient jamais vraiment, quant à ses partenaires de vie, elles finissaient par se lasser du poids du Réseau. Aussi, ce genre de moment avait une valeur particulière.

Gabrielle se montrait tout aussi curieuse que lui. Cela aussi était agréable. Mais que lui répondre ?
« Essentiel ? » Sur le champ professionnel la réponse était très facile. Sur le champ personnel, cela l’était beaucoup moins. Il n’avait pas eu le temps de se poser cette question depuis bien longtemps. Il aurait pu parler de ces héritiers, jamais élevés et toujours veiller. Mais la survivance de son nom était-elle la chose la plus importante. « L’essentiel est d’avoir tenu mes promesses. Celles qui comptaient. Je disais que c’est cela. » La silhouette de la Suédoise disparaissait.
Ils n’y avaient qu’eux et la belle Saturne:
« Je vous retourne la question Gabrielle ? » C’était le genre de question qui permettait de lever le voile, doucement, délicatement. Le loup se permettait alors de poser une main sur l’omoplate de la sportive. Lentement, il l’invitait à aller prendre place dans un confortable fauteuil un peu plus loin. Un endroit parfait pour savourer un petit café noir, juste sous le ciel étoilé.

Il lui montrait où se trouvait les plaids avant de s’incliner, tel un charmant valet de pied:
« Je vais aller chercher le café. Prenez vos aises.» Eliott s’éclipsçait de la scène, le temps d’aller chercher la boisson chaude. Pendant ce temps Hector pourrait étudier le comportement de la jeune femme seule, au travers de la caméra cachée. Une précaution indispensable étant donné les comportements observés par le passé. Le Directeur devait donc prendre son temps, créer une attente. Postés près de l’Irlandais, il rebutait à lorgner l’écran.

Une fois l'exercice de surveillance terminé le Norvégien revint avec un plateau. :
« Excusez-moi mon attente. On m’a retenu. » Il déposait les mets sur la table ronde entre les fauteuils. Il y avait de quoi ravir les papilles. Le café noir sentait bon. Tout comme le reste cette fin de dîner était celle des gens de goût. A son tour, Eliott se joignait à la contemplation de la nuit. Lentement sa main franchissait la distance entre eux, et effleurait la paume de la jeune femme.

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Gabrielle Caplan
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Eliott Eirik & Gabrielle Caplan—
Eliott faisait hausser un sourcil à Gabrielle. Il était un peu poète dans l'âme cet homme. Cela ne répondait pourtant pas totalement à sa question. Est-ce que c'était une généralité? Car elle estimait ne pas avoir montré ce genre de côté de sa personnalité. Elle n'était pas vraiment la bonté incarnée, ni la paix, ni vraiment tout ce dont il parlait. Enfin, peut-être avait-il quelques pensées mystiques. Elle ne voulait pas le rendre mal à l'aise, alors elle gardait un petit sourire en coin, presque amusée, elle ne pouvait s'en empêchée.

- Mmm... mmm... si vous le dites.

Petit mouvement de la tête en accord avec l'homme. Oui, que Kyl et Walsh se parlent. C'était une bonne idée. Son équipier pourra ainsi mieux comprendre qui était l'ombre du directeur. Voir à tenter de faire ami/ami, s'il arrivait à lui tirer un sourire. Si tous les deux finissaient par entrer dans ce cercle si fermé, ils pourraient monter un meilleur dossier encore. Mais chaque chose en son temps. Pour le moment, il était important de continuer à charmer cet homme. Qu'elle trouvait vraiment fort charmant.

- Tout ceci me paraît bien loin des réalités... même si au fond, elle comprenait totalement ce que voulait dire Eliott, était-ce ce qu'elle avait ressenti avec Simon? Sans aucun doute. Mais la boxeuse, dans son rôle, n'avait pas connu de grand amour, il fallait bien jouer le rôle. J'ai toujours l'impression que les gens finissent toujours par s'engueuler, se tromper, bref... difficile d'être heureux en amour. Alors autant profiter du plaisir qu'offre la bonne compagnie. Non? Marquant une petite pause. Je ne cherche pas à vous choquer, pour le coup, Eliott. J'espère que ces sujets ne vous mettent pas mal à l'aise.

Caplan n'était pas du genre timide. Elle disait les choses, connaissait peu de tabou, se moquait bien de certaines choses et n'avait guère de remord à avoir des aventures d'un soir, quand l'envie la prenait. Un bon moyen de se détendre et de bien dormir, finalement. Tout comme elle n'avait aucune peur à remettre un malotru à sa place, en lui faisant cracher ses dents. C'était agréable de le faire rire, ce vieil homme. Elle prenait une longue gorgée de sa boisson.

Les discussions devenaient presque philosophiques, était-ce le fait d'observer le ciel? Cet immense endroit inconnu de tous, qui poussait la réflexion de savoir s'il y avait des vies ailleurs, s'ils étaient seuls dans cet univers?

- Je ne sais pas... ne pas avoir de regret peut-être. Haussant les épaules. Au jour d'aujourd'hui, la flic se disait que l'essentiel était une futilité. Tant qu'elle faisait son travail, qu'elle pouvait avoir un toit et manger... le reste n'avait guère d'importance.

Elle suivait le mouvement, allant donc s'installer tranquillement, elle attrapait un plaid et avec un sourire, le laissait partir. Elle le mettait sur ses épaules et retournait vers le bord du toit, pour observer la ville, tranquille, jetant un regard à son portable, avant de le remettre dans sa poche. Ce n'était pas le moment de fouiller, elle n'était pas stupide, elle pouvait se douter qu'on la surveillait d'une façon ou d'une autre. Difficile de ne pas être méfiante dans cet environnement. Après tout, Eliott n'était pas réellement un agneau... loin de là même. Puis sentant ses muscles crier grâce, elle allait se lover dans le fauteuil, s'emmitouflant dans le plaid, attendant donc son hôte. Bien installée, elle s'endormait même lentement, avant que la voix du directeur ne la réveillait. Elle s'étira légèrement.

- Mmm? Pas de problème, vous êtes un homme important. Avec un nouveau sourire.

Gabrielle s'installait mieux, en tailleur, dans le fauteuil et attrapait sa tasse de café. Le goûtant avec plaisir. Il était excellent. Elle goûtait ensuite quelques mignardises. C'était agréable, laissant Eliott approche, légèrement. Elle lui caressait doucement les doigts, pas besoin de se presser, même si bien sûr, elle avait fait comprendre plus tôt, que prendre du plaisir en bonne compagnie, n'était clairement pas quelque chose qui la dérangeait, bien au contraire.

- Est-ce que ce petit tour de charme, marche toujours avec vos invitées? Elle le taquinait, encore et toujours, c'était intéressant de le voir réagir, de voir ce qu'il faisait quand il se retrouvait pris de court. Un bon moyen de mieux comprendre les façons de penser de son interlocuteur et de voir qu'elle pourrait être la meilleure approche sur le long terme.






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Eliott Eirik
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Qu’est-ce qui pouvait encore choquer le Directeur d’un réseau criminel international. Surtout à l’âge avancé qu’il avait. La vie ne réservait plus beaucoup de surprises. Il avait vu tant de choses au cours des années d’exercices qu’il pouvait être serein sur beaucoup de points. Tout comme il avait un esprit bien plus instruit et ouvert qu’il ne le montrait à ses collaborateurs. Ce soir, il n’était pas -encore- avec l’une d’entre eux. Ce qui lui offrait une certaine liberté.

Amusé, il observait sa compagne d’astronomie:
« Je ne suis pas choqué. » Chacun faisait selon ses besoins. La seule chose importante était de ne pas entraver la liberté de l’autre. C’était la seule limite philosophique. Il allait de soi que le travail de régulation d’Eliott exigeait un cadre plus étroit. Cependant, tant que possible, il cherchait à préserver le plus grand nombre. « Je peux comprendre la crainte de l’engagement. Je peux comprendre que l’on aille vers la facilité. Ne vous en faite pas pour moi. Je ne suis pas aussi vieux que j’en ai l’air. » C’était une toute petite taquinerie.

Lui qui était fait de ses regrets, de ses remords, ne pouvait qu’approuver la jeune femme:
« Peut-être oui. » Il vivait avec ses fantômes, dont certains n’étaient pas aussi doux que sa Dame perdue. Il savait qu’il ne finirait dans aucun Paradis. Mais, il en était le seul responsable.

Ils avaient attendu, autant de temps que possible, avant de devenir suspects. Le résultat était encourageant. Caplan n’avait pas bougé d’un cil. Il était clair qu’elle était plutôt en phase de repos. Une fois tout en main, Eirik se mit donc en devoir d’aller la soulager. Maintenant que le premier test était passé avec succès, ils pourraient sans doute se revoir.

Ils étaient de nouveau installés. Le vieux loup contemplait cette jolie tigresse:
« Uniquement sur ceux qui ont envie de se laisser séduire. » Voilà tout ce qu’il pouvait dire sans trop lui mentir. Beaucoup de monde, au fond, espérait qu’on les dirige. Ils voulaient que quelqu’un prenne les décisions pour eux. C’était aussi pour cela que le Directeur avait trouvé sa place. Il échangeait un regard avec la belle. Elle avait réellement l’air épuisée.

« Je vais vous rendre votre liberté Gabrielle. » Il était temps de les séparer. Elle allait pouvoir récupérer de ce match. « Merci pour ce délicieux moment. » Il était sincère. Car cela faisait du bien de passer un moment qui ne soit pas corrélé au travail. C’était trop rare d’ailleurs. Eliott terminait tranquillement le café noir avant de se relever pour inviter la sportive à le suivre. Ils prenaient ainsi le temps de faire le chemin inverse. Il la guidait, sans hâte, pour aller retrouver le hall du Rosewood.

Une voiture était en place et attendait, moteur chaud, pour escorter la boxeuse. Eliott lui posa un baiser au coin des lèvres:
« Dormez bien. Et prenez soin de vous Gabrielle. » Avec une écharpe autour du cou, il l’accompagnait donc vers le véhicule. Le chauffeur était calme, l’uniforme était celui de l’hôtel. Le directeur fit un dernier signe de la main avant qu’ils démarrent. La silhouette de la voiture disparaissait à l’angle. Là haut Saturne était toujours là à les observer jouer.

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