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[CLOS] Attrape-moi ce voleur. (Damia)
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Attrape-moi ce voleur.
Eva & Damia

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La galerie est exceptionnellement fermée. Silence contrit dans la bâtisse depuis le matin. Elle a un splende air de mausolé. Et pour cause. Conservateur et comptable se rongent les ongles. Fermer en plein mois de mai. Les pertes vont être monstrueuses. Un nombre à au moins cinq chiffres. Et la bourse. Ils ont beaucoup investi pour mettre en place la dernière exposition. Une artiste venue de Suède. Ils comptaient sur ça pour ensuite lancer les travaux. Les titanesques travaux de mise aux normes. La majorité des employé.es ont eu ordre de rester chez eux. Jour chômé. Les agents de sécurité sont convoqués eux. Tous.
La brigade spéciale est arrivée depuis quelques minutes. Ils sont une dizaine. Ils sortent leur attirails. Relevés d'empreintes. Caméras de surveillance. Tout y passe. Beaucoup plus impressionnants que sur grands écrans. Tous ces uniformes qui grouillent. Qui fouillent partout. Un essaim qui risque de faire mal.
Castelli a été appelée d’urgence. A la découverte du larcin. Organiser un trajet au pied levé. Les vols pour Londres ne sont plus aussi nombreux depuis que l’Angleterre s’est retirée de l’UE. Enfin, il est dix heures passé quand la ferrari entre dans le parking interne. A peine apparue, on vient à elle. Excuses. Suppliques. Ne peut-elle pas -encore une fois- combler le trou ? Non. Elle ne veut pas. Ce n’est pas le moment de faire des dépenses subsidiaires.
Quelques informations au chef d’équipe. L’italienne abandonne la horde d'angoissée pour aller dans le bureau. Vite. Avant que quelqu’un ait idée à venir ici. Au coffre fort -heureusement intact- elle prend ce qui ne doit pas être trouvé. Carnets, chèques, quelques objets d’art récupérés d’Afrique subsaharienne. «Dom. Je m'absente une heure. » Glisse-t-elle au chef de la sécurité. Le sac-à-main -alourdi- disparaît sous le siège passager de la décapotable. Il est temps de rencontrer cette détective. Plébiscitée par deux personnes de l’entourage. C’est assez pour tenter. Damia Kapour sera plus efficace que ces brigadiers. Eva lui propose un rendez-vous. Le matin même, en fait dans une heure. Au petit café. Celui qui fait des canolis maison. La moindre des choses pour compenser la contrariété qui monte.
La terrasse du café n’est pas très occupée. « Tchao Anonio! » Le vieux Sicilien sort de l’ombre de sa cuisine. Ils discutent de l’île. Ils parlent de la “famille”. A demie-mots il lui dit la menace qui vient de l’autre ville. Le regard d’Eva, limpide comme un lac, se fait sombre. Elle ne peut rien faire. Si ce n’est ralentir quelques échanges commerciaux vers la ville ennemie. « Met moi de côté ce que tu sais. » Clin d’oeil espiègle. Petit sourire de connivence. Oui tout est là.
Quinze minutes. Au loin la silhouette de la Quarantenaire se dessine. Castelli plit le coin du journal. Elle regarde la démarche. Constate l’assurance, le charme, pour ne pas dire la beauté. Un léger sourire passe sur ses lèvres. La matinée n’est peut-être pas totalement perdue. Tranquille, fauve, l’Italienne ferme le Times. Elle remonte les solaires dans ses cheveux clairs. Une main tendue pour prendre celle de l’autre.
« Bonjour Miss Kapour. Damia. Puis-je vous appeler Damia ? Ce sera plus simple. Vous pouvez m’appeler Eva. Je vous en prie. » La blonde est voluptueuse. Elle est charmante. Un regard vers la porte du café. Tonio hoche du chef. Il approche pour prendre une hypothétique commande. Eva en profite pour demander un deuxième café. Italien bien sûre. « Cela fait quelques temps que j’envisage de passer par un indépendant. » Eva a la voix suave du pays. Elle a la nonchalance des lionnes. Un bracelet d’argent luit au soleil. La robe noire fait ressortir le teint halée. Il fait meilleur en Italie que sur cette île ci. « Pouvez-vous retrouver qui nous vole … rapidement. » Tout le défi du contrat. Là. Chrisystalisé dans un dernier mot.

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16.05.20 10:33
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Damia Kapoor


Attrape-moi ce voleur
Eva & Damia
Me lever tôt est une règle que je suis depuis des années maintenant, depuis que je suis petite fille en fait. Même ado, à l'âge où la plupart sont aussi amorphes que des huitres mortes, et après avoir fait la fête, dans les limites de la bienséances de Mumbai, je sortais toujours du lit à sept heures. Je ne supportais pas l'impression que le monde s'était réveillé avec moi, qu'il ne m'avait pas attendue et donc que j'étais privée de certaines choses... J'ai toujours détesté me sentir à l'écart, même aujourd'hui... où encore une fois le réveil a sonné à sept heures du matin, et suivant ma routine habituelle, c'est à dire celle sans mission spéciale, je suis sortie de mon lit Queen size où je dors seule, toujours, je suis descendue au sous-sol de l'hôtel particulier qui est le mien maintenant, et j'ai commencé ma journée en faisant une heure de natation. J'aime ce moment où plus rien n'existe à part l'eau et moi, à compter les longueurs, calmement, paisiblement, jusqu'à arriver à cent. Bien sûr je n'ai pas pu faire installer une piscine olympique dans une cave londonienne mais l'espace était quand même assez suffisant pour en faire un bassin de nage convenable, m'évitant de sortir de chez moi, et pire que tout, de rencontrer la plèbe crasseuse et devoir partager mon eau avec elle. Rien qu'à y penser, j'en ai des frissons.

Mes longueurs terminées je sors du bassin, nue - privilège d'avoir sa piscine personnelle cachée- et vais prendre une douche avant de m'enrouler dans un kimono authentique ramené du Japon et savoure mon petit déjeuner tout en lisant l'édition du matin du Times. C'est là que j'entends un coup de fil, donné par un numéro inconnu qui ne le reste pas longtemps et je souris quand j'apprends l'identité de mon peut-être futur client. Ou cliente en l'occurence. La Castelli... intéressant, très intéressant... un grand nom de la mafia italienne, avec une spécialité pour le trafic d'art. La femme n'est pas très loquace, mais en très résumé elle me parle d'un vol et qu'elle aimerait que quelqu'un d'autre de plus talentueux que "ces incapables de la police" s'en charge. Le rendez-vous est pris pour une heure plus tard dans un café qui m'est totalement inconnu et je raccroche en souriant.

Alors que je monde à l'étage, et que je rentre dans mon dressing qui occupe une pièce entière de la maison, je me dis que ça sera intéressant de travailler pour elle - si je décide d'accepter, bien sûr, même si a priori les choses sont en bonne voie- et de gagner la confiance professionnelle - parce qu'il ne faut pas rêver, une détective comme moi qui est un électron libre, affilié à aucun camp n'aura jamais sa confiance pleine et entière- d'un élément aussi important de l'échiquier politique de Londres. Et quand je parle d'échiquier, je parle évidemment du plus important d'entre tous, pas celui qui siège au parlement, mais celui souterrain qui trempe ses doigts dans des choses peu légales mais qui n'a au moins pas la prétention de se donner une image de respectabilité et d'honnêteté. Je choisis une robe de couturier bleu nuit, me plante devant le pan de mur réservé à mes chaussures le temps de trouver la paire assortie, et après m'être coiffée et maquillée, je descends jusqu'à mon garage et file au volant de ma Jaguar jusqu'à l'adresse convenue. De prime abord c'est un petit boui boui qui ne paie pas de mine, le genre qu'on ne remarquerait même pas en passant devant. Je me gare dans un crissement de pneus et je sors, attrapant mon sac à main hors de prix, lunettes de soleil sur le nez, et entre dans le café, demandant miss Castelli. Le gérant sans doute, un petit italien si typique qu'il en est presque une caricature, me dit avec un très fort accent que la dame est là et qu'elle m'attend, en désignant la seule table occupée de tout l'établissement. Je remonte mes lunettes, tout comme la Castelli et je souris en m'approchant, louvoyant entre les tables jusqu'à venir face à elle, lui tendant la main.

Bonjour miss Castelli. Et vous pouvez m'appeler Damia. D'ailleurs compte tenu de mes honoraires vous pouvez m'appeler comme vous voulez...

J'ai un sourire amusé alors que je m'assieds face à elle, posant mon portable et mes lunettes sur la table et mon sac sur la chaise vide à côté de moi, plongeant mon regard dans celui de ma peut-être future cliente.

Eh bien je suis ravie que vous ayez pensé à moi pour vous aider... vous avez parlé de vol au téléphone, mais avant de savoir si j'accepte ou non j'ai besoin d'en savoir un peu plus sur l'affaire. Pourriez vous me donner plus de détails? Histoire que je me fasse une idée?
Damia Kapoor
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22.05.20 3:42
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Attrape-moi ce voleur.
Eva & Damia

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Plus près on peut voir distinctement le charme. L’Aura d’une prédatrice féminine. Eva relâche la main avec un petit sourire. Elle se trouve devant une lionne. C’est très clair. Son sixième sens lui indique que l’entretien peut être intéressant. Ambition est une qualité indispensable pour travailler avec elle. Mais ça ne suffit pas.
« Damia ce sera. » Entérine donc l’Italienne. Tout aussi amusée que son interlocutrice. Elle la suit des yeux, alors qu’elle croise ses cuisses. Souple, malgré la quarantaine passée. Les mollets musclés par les heures de natation. Elle reconnaît la sportive qui se dresse devant elle. Bien. Une femme qui s’entretient est en meilleure santé. Plus endurante pour travailler.
Un simple hochement du chef. Les mains posées sur les cuisses. La posture naturellement dominatrice. « Bien sûre. » Piquer la curiosité. Un art dans lequel la Trafiquante excelle généralement. C’est bien pour cela que sa clientèle est fidèle. Les rivaux revanchards. Le talent attise les passions. Eva a un sourire. Elle débute par la plus simple exposition des faits. « Il y a eu effraction pendant la nuit. Une pièce d’une grande valeur a été volée. » Le nom de l’oeuvre d’Art tue. Une précaution que l’on peut juger paranoïaque. Seulement, quand on ignore quels sont les moyens de l'underground pour avoir des infos. Vingt ans dans le milieu Castelli sait. Elle sait les risques. Elle n’en prend pas qui ne valent pas le coup. « Mais, ce n’est pas sur la piste de l’oeuvre, que je veux vous lancer. » L'assistant donnera le dossier interne sur l’objet. Kapour pourra avoir tous les détails qu’elle souhaite. Ce n’est pas un problème. « Mon choix se porte sur le voleur lui-même. » Un voleur. Non une voleuse. Eva a la sensation qu’elles vont courir après un homme. Le temps dira si son instinct lui dit vrai.
Tonio arrive pour leur servir ces cafés. Il ne dit pas un mot. Lorsqu’il relève les yeux sur la brune, il est prudent. Ici il a un rôle. Veilleur. Cette place est sous la protection des De Santis. Eva Castelli est une proche de la Famille Sicilienne. C’est connu du milieu. On ne touche pas à l’Italienne. Pas sans attirer l’attention de la mafia. Audacieux, donc de continuer ce petit jeu. « Je le soupçonne d’être responsable de deux autres vols, dans les six derniers mois. » S’avance la blonde. Pas à pas. Langage prudent. Calme. C’est une théorie qu’elle n’a pas encore partagé avec ses employés. Ou la police. Elle tient à ce que ce soit ainsi. « Je pense que quelqu’un s’amuse à mes dépends. » Un jeu dangereux. Diablement dangereux. Car maintenant Castelli joue aussi. Avec ses règles. Personne n’a encore réussi à la battre. « Je veux savoir qui c’est.. Je veux savoir qui est son commanditaire. » Eva lève la main en signe d’assentiment. « Vous aurez accès aux dossiers, aux données. Je veux que vous confirmiez ou infirmez cette théorie et je veux que vous retrouviez la trace de celui qui fait ça. » Ce qui n’a rien d’évident. Leur adversaire est un malin. Il n’utilise pas les canaux souterrain pour transporter ses larcins. Autrement Eva aurait remis la main sur ses oeuvres depuis longtemps. « Qu’en dites-vous ? »

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31.05.20 11:16
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Damia Kapoor


Attrape-moi ce voleur
Eva & Damia
Bien sûr que j'ai une liste d'affaires longue comme le bras qu'on me demande, non qu'on me supplie de traiter pour des prix totalement indécents. Même si j'adapte mes prix en fonction du client, sans aucune honte, et plus je déteste la personne en face de moi, plus le nombre de zéros sur mon chèque va être élevé... les joies d'être son propre patron. Tout comme la possibilité de mettre ces fameuses affaires en cours en pause si l'une d'entre elles, que je juge intéressante ou plus lucrative, se présente. J'aime avoir cette liberté que je considère comme sacrée, celle qui fait que j'ai libéré les deux premières heures de ma matinée pour venir dans ce petite restaurant italien et la rencontrer elle. Je n'ai que des contacts lointains avec la mafia, et si j'arrive à régler son affaire vite et bien, et à rentrer ainsi dans ses bonnes grâces, je sais que ça sera le début de plusieurs missions et d'une collaboration fructueuse. J'arrive donc à l'heure, très professionnelle, et autant tirée à quatre épingles que d'habitude dans le petit café désert où elle trône en bonne impératrice dans son domaine. Les salutations sont courtoises mais réservées, et à peine arrivée je sens qu'elle est comme moi : une femme qui a vécu, qui connaît trop bien le monde, et qui ne fait plus confiance à personne depuis longtemps. Je m'installe face à elle, déposant mes affaires et sors un carnet recouvert de cuir et un stylo Montblanc, prête à prendre des notes.

Un vol donc. Très bien. Je peux vous demander le nom de la galerie et l'adresse?

La plume en or commence à courir sur les pages de papier confortable, et je laisse les informations m'arriver tout comme le café qui sent divinement bon, posé devant nous avec une discrétion presque fantomatique et je hausse un sourcil en entendant la suite de ses précisions.

Donc retrouver l'oeuvre n'est pas ce qui vous intéresse en priorité?

Je note, encore, et hoche la tête au fur et à mesure des informations que je détiens, la laissant avant tout me dire ce qu'elle a à me dire, les informations qu'elle souhaite me communiquer, avant que je n'aille plus loin. Règle n1 : mettre le client en confiance en le laissant raconter les faits, ou plutôt sa version des faits. Ce qui permet aussi de ''sentir" le personnage :comment il se place par rapport à ce qui s'est passé, comment parle-t-il de lui, quel rôle il se donne... ce qui est tout aussi important que ce qu'ils racontent. Combien de fois, avant même qu'ils aient terminé, j'ai découvert qu'ils étaient en train de vouloir m'arnaquer, ou qu'ils étaient coupables et cherchaient un moyen de s'en tirer en arnaquant l'assurance ou autres. Mais je ne suis pas la meilleure pour rien... Je hoche toujours la tête, terminant de laisser quelques mots sur la page qui se remplit petit à petit, et une fois qu'elle me confirme que j'aurai accès à tout, je relève le nez et croise son regard.

Je dis que ça m'intéresse... J'aime évoluer dans le monde de l'art... Un univers qui met en avant la beauté et l'esthétique et qui pourtant est pourri jusqu'à la moelle... Sinon mademoiselle Castelli, avez-vous déjà des suspects? Tout peut être important, le moindre détail sur l'un de vos employés qui aurait pu vous mettre la puce à l'oreille, qui aurait paru suspect à vos yeux... Mine de rien l'esprit humain est une arme affutée mais on a trop souvent pris l'habitude de le faire taire... Parfois il faut écouter ses doutes et ses inquiétudes...

Je souris et en profite pour gouter enfin une gorgée de ce café qui sent divinement bon, et soupire, les yeux clos comme un chat à qui on a donné de la crème, avant de reposer la tasse avec un tintement de porcelaine sur sa coupelle.

Vraiment délicieux ce café... J'en ai rarement goûté d'aussi bon. Je vais même demander au patron s'il serait prêt à m'en vendre un peu, car commencer ma journée avec ça, chez moi, va me mettre dans de bien meilleures dispositions...

Je referme mon carnet relié de cuir et range mon stylo.

En plus des suspects, j'aimerais aussi pouvoir visiter la galerie, et observer un peu les lieux. Voir quel est votre système de sécurité, comprendre comment le voleur s'y est pris. Vous seriez d'accord? Et une fois sur place j'aurais besoin de voir d'autres documents... En fonction de ça, je pourrais vous faire une estimation de mes honoraires...

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06.06.20 15:28
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Eva & Damia

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Castelli donne les précisions géographiques et historiques à la détective. Sans note, sans hésiter, elle fournit adresses, nom du conservateur précédent, dernières expositions marquantes dans le monde artistique. Précise encore que cet endroit n’a jamais été volé avant la veille. Le degré de sécurité : haut. « J’ai prévenu les employés. Ils coopéreront. » Anticiper. Une des clefs pour reussir une bonne vente. Il n’y avait aucune raison pour que Lady Kapur refuse un tel contrat.
En substance pourquoi ce larcin et autant une surprise qu’une mauvaise nouvelle. Depuis deux heures Eva filtre déjà les appels des collègues de la ville et des journalistes. « Pour l’instant pas de réponses à la presse. » Il faut également penser aux artistes. L’Italienne y pense. Le travail de psychologie va être pesant. Elle sait d’avance les réactions de certain.es. Privilège d’être la célébrité. Ils sont tous si unique en leur genre. Toute la beauté du métier est là. Sauf en cas de crise pareille.
La tasse revient à la coupelle. Tout de suite. « Oui. Les suspects. » Eva décroise les jambes. Le sac sur ses genoux. Elle en sort un moleskin. Celui qui lui sert de réceptacle à idées. Elle n’a rien d’une créatrice. Pourtant son esprit est créateur lui. Elle sait déjà comment comment elle voit une exposition de 2030. Car sa vision de l’Art est cohérente. « J’ai établie une première liste pendant mon vol. » La belle plie et déchire lentement la feuille. L’écriture manuscrite est plutôt élégante. Gracile. Féminine. « Je les ai mis par ordre de pertinence. » A quel point Damia connaît ce milieu ? « La plupart de ces personnes sont des criminels. » Eva ne veut pas envoyer cette femme dans les gueules de loups sans un minimum d’informations. « Ne prenez pas de risque si vous ne le sentez pas. » Elle pose son doigt sur le premier nom de la liste. « Jao Wang. Nous nous détestons. Il m’a menacé personnellement plusieurs fois. Sa famille est liée à la Triade. C’est un homme dangereux. »
Une pointe d’espièglerie se lit sur le visage de l’Italienne. Elle sait parfaitement ce qu’elle vient d’offrir. « C’est vrai qu’il est excellent oui. » En miroir Castelli referme son propre carnet. Elle adresse un sourire à Damia. La beauté de cette brune est tout aussi agréable de bon matin. Eva détourne son regard cyan pour chercher Tonio des yeux. Elle lui fait signe. « Goûtez avec un biscuit. C’est ainsi qu’on fait en Italie. » Elle prend l’assiette et tend pour que la belle se serve. D’ailleurs, Eva donne un exemple. Elle en prend un et le plonge deux secondes dans le liquide noir. Le tout porté à ses lèvres. « Délicieux n’est-ce pas ? » La gourmandise fait partie des nombreux péchés de la trafiquante. Ceci dit elle semble très bien cohabiter avec ses défauts. L’avantage de s’assumer telle que l’on est.
La serviette éponge la commissure des lèvres. « Parfait. Je suis venue ici avec ma voiture. Je peux vous emmener avec moi en partant. » Cela va de soit. Eva plonge alors ses yeux dans ceux de l’Indienne. Il y a bien quelques questions qui lui viennent aux lèvres. Mais il est encore un peu tôt pour aborder tout cela. « Regardez peut-être aussi du côté des familles Italiennes. » Les Castelli ont réussi. L’aura de De Santis. Tout cela peut inspirer des mauvaises idées.
Une ombre approche. La blonde a un sourire pour son compatriote. « A Tonio. Met moi un sac de café moulu avec la note. Grazier. » L’homme est déjà reparti. Il se charge de la petite commande lui-même. Ici on prend soin des siens. Surtout ceux qui peuvent vous aider. L’Italienne termine tranquillement son gâteau. « Autre chose Damia ? » Cette question sonne étrangement ouverte aux réponses. En tous genres.

En Italien dans le texte

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07.06.20 11:07
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Damia Kapoor


Attrape-moi ce voleur
Eva & Damia
Je laisse ma plume courir sur mon calepin - l'informatique est pratique, mais pour ce genre de choses, rien ne remplace un bon vieux carnet, qu'on peut entreposer au coffre. Pour y accéder il faut venir en personne, et affronter ma sécurité, alors que des fichiers, des données... il y a bien trop de moyens de voler des informations sans bouger de son fauteuil. Celui qui voudra me voler devra venir face à moi, et c'est un risque que peu sont prêts à prendre... Je note tout, tout ce qu'elle veut bien me donner, et une chose est sûre, c'est qu'elle n'est pas avare en informations. Pour certains de mes clients je dois demander, redemander, menacer ou supplier pour avoir toutes les cartes en main mais là, pour l'instant, toutes les questions que j'ai trouvent une réponse, parfois sans que j'aie même besoin de les poser.

Très bien... quand est-ce que je pourrai leur parler et leur poser des questions? C'est important que je croise leurs discours... Et surtout, qu'ils ne se parlent pas entre eux avant qu'ils voient la police. Ou moi-même.

Elle parle ensuite de la presse qui n'est pas encore au courant et je relève une seconde les yeux de mon carnet.

Une tombe est plus bavarde que moi. Toute mon affaire est basée sur la confiance et la discrétion donc, soyez tranquille...

J'attrape la liste des suspects qu'elle me tend et je pose le papier sur mon carnet ouvert. L'écriture est élégante et déliée, loin des pattes de mouches que je vois trop souvent, ce uqi est un signe important : elle s'est pris le temps. Elle n'est pas femme à se précipiter ni à agir dans le feu de l'instant : elle s'est assise, a réfléchi, et ensuite seulement a écrit les noms dont elle était sûre. J'aime les gens qui savent garder la tête froide en toutes circonstances... ce sont des gens fiables en général. Mesurés. Je croise à nouveau son regard en souriant lorsqu'elle me dit que la plupart des noms sur cette liste sont des criminels, ce qui me fait même échapper un léger rire.

Vous savez, la plupart des personnes avec qui je traite sont des criminels... La seule différence est l'endroit où ils se trouvent : ruelles sombres, hangars, entrepôts, bureau d'administration d'une multinationale ou chambre des lords... Certains sont juste mieux cachés et protégés que d'autres...

Et vu sa position, je sais qu'elle comprend exactement ce que je veux dire. Elle a dû naviguer dans ces eaux troubles depuis bien longtemps, avec beaucoup plus de risques que moi, surtout en tant que femme. Et pour ça je l'admire... Il faut avoir deux fois plus de couilles et de fermeté qu'un homme pour avoir droit au même respect, et pourtant on sera toujours deux fois plus jugées... Notre combat qui est encore loin d'être gagné.

Je connais Jao... redoutable et sans scrupule en effet. Maintenant reste à savoir pourquoi il aurait voulu chercher à vous atteindre par ce biais là plutôt qu'une attaque plus..."frontale" si c'est vous ou votre famille qu'il souhaite renverser... Je vais voir si mes contacts ont eu vent de rumeurs quant à une éventuelle prise de pouvoir en cours dans la Triade... Je vous tiendrai au courant...

On parle ensuite du café et je souris et pioche un biscuit de l'assiette qu'elle me tend. Je le porte à mes lèvres et hoche la tête, poussant un léger soupir de satisfaction.

C'est vraiment délicieux. Comment les appelez-vous?

J'en prends un autre que je pose à côté de ma tasse, sur l'assiette de porcelaine. Je bois une gorgée, vraiment délicieuse, et la termine, grignotant l'autre biscuit avant de refermer mon calepin et refermer mon stylo, rangeant le tout dans mon sac à main.

C'est gentil mais je suis venue avec ma voiture également. On peut se retrouver sur place si ça vous convient... Et je note pour les familles italiennes. On ne se méfie jamais assez...

Je glisse mes lunettes de soleil sur le haut de mon crâne et secoue la tête.

Pour l'instant tout est bon. Il va surtout falloir que je me fasse une idée en enquêtant moi-même, pour l'instant tout est encore vague et imprécis.

Le gérant s'approche et me tend un paquet, que je reconnais comme étant du café, ce qui me fait sourire.

Quelle délicate attention! Merci! Faites attention à me choyer comme ça je vais prier pour qu'il y ait d'autres affaires qui feront que vous ayez besoin de moi... Pour moi tout est bon, on se retrouve là bas?

Après s'être mises d'accord je sors du café et reprends ma jaguar, roulant comme d'habitude beaucoup trop vite et me gare devant la galerie. Je claque la portière et vais l'attendre devant l'entrée, mon sac au bras, prête à mener l'enquête.
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22.06.20 17:50
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Eva & Damia

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D’abord un sourire teinté d’amusement. « Bien sûre. Les équipes connaissent la procédure. Ils sont formés pour. » Ce qui suggère en effet que Castelli bonifie la formation des employé.es. Oui. Elle renforce certains points. Indispensable pour que toutes les affaires tournent correctement. « Ils se mettent tous à votre disposition dès aujourd’hui. » A l’instant où Kapour a accepté cette entrevue, la chaîne de commandement s’est organisée. Eva est une femme à l’esprit vif. Elle ne perd pas de temps. Du moins, elle n’en perd pas dans le domaine professionnel. Il faut que les choses soient faites en temps et en heure. Dans son cas, parfois, c’est une question de vie ou de mort. « Nous avons même prévu de vous fournir un bureau sur place, pour vos entretiens, si vous le souhaitez. »
« Je n’en attendais pas moins de votre part Damia. » Souligne l’Italienne tranquillisée. Intuition confirmée. Elle se trouve devant une égale. Bien au-delà de la simple détermination du genre. Cette femme là ira loin. La blonde peut le prédire sans se tromper. C’est la mention de Buckingham qui tire un rire. Les dents longues sont nichés dans chaque recoins de Londres. Perruques blanches ou haillons. Ils recherchent la même chose. Pouvoir. Influence. De quoi avoir l’impression d’échapper à leur propre finitude. Désir profondément humain. Le seul qui soit partagé de toute l’espèce.
Le plus dure est de se battre contre les autres lucides. Ceux qui ont les yeux ouverts. Ceux comme Wang. Eva le redoute réellement. Non pas parce qu’il est homme. Elle n’a pas peur des hommes. C’est un Dragon. « Ma famille se résume à deux parents en fin de vie. » Synthèse quelque peu glacée. Pourtant vraie. Elle s’est faite à cette idée. Il n’y a pas de fratrie. Une poignée de cousin.es éloigné.es. Ils ne se sont pas vues depuis des décennies. Non pas d’adoption non plus. Le nom de Castelli s’éteindra avec Eva. « Il est vrai que cela sort des méthodes habituelles venant d’un homme comme lui. Peut-être est-il conseillé. » Jao a bien pu trouver quelqu’un avec qui faire front.
“ Cannolo”. Prononce-t-elle dans la langue de son père. Accentuation sur la syllabe finale. A la façon du pays. Ce mot évoque un monde à la belle. Mais elle se retient de l’explorer. Ce n’est pas le lieu. Ou l’instant. Ses yeux cyans poursuivent les mouvements de la femme. Ils se font un dessin. « C’est parfait. » Dit Eva. D’autres moments se présenteront au cours de cette affaire. Le temps ne presse pas sur tous les plans. L’Italienne n’est pas de nature impatiente. Elle admire la réaction de Damia. Un présent suscite une réaction direct chez le sujet concerné. Il est intéressant d’observer la forme qu’elle prend. Constate ensuite les paroles mielleuse. « J’aime inspirer la loyauté. » Loyauté ou fidélité. La frontière n’est pas toujours claire entre les deux. Eva tient à s’entourer de personnes fiables. Elle en a besoin. Aussi regarde-t-elle la détective quitter le café. Là encore elle la suit du regard. Une fois hors de vue Castelli s’agite. Elle attrape un téléphone. Un message pour avertir le bras droit de la galerie. Que tout le monde se tienne prêt. Damia doit se sentir attendue.
Encore un instant avec Tonio. Histoire de régler des détails internes. Pendant ce temps, David appelle le coordonnateur de l’équipe. Que tous les employés de la galerie se rendent dans la salle de conférence. Meilleur endroit pour réunir les quelques 97 âmes qui occupent des fonctions dans la bâtisse. De l’agent technique à la guide de thésarde. Certains se sont évadés entre deux. Mais le plus gros est là.
Ils reviennent vers la salle pour la seconde fois de la matinée. Ils parlent entre eux. Ils attendent. Que va-t-on leur demander ? Encore ? Le second de Castelli prend les devants. Il ouvre la porte en verre de la galerie. « Miss Kapour. Bienvenue. Je m’appelle [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Je suis le responsable de cet endroit. Après Mme Castelli. Je suis à votre disposition. Je répondrais à vos questions. » Il tendit alors un document papier d’une bonne cinquantaine de pages à la dame. « Vous trouverez ici l’organigramme de notre structure. Je me suis permis, de demander aux personnes en poste au moment, du vol de vous attendre dans une salle. Suivez-moi. » Il pousse les portes comme un contremaître dans son usine. Pas besoin de réfléchir pour arpenté les couloirs invisibles au public. Ils arrivent dans la zone réservée aux employés. Ancien, pas forcément bien entretenu, mais encore fonctionnel. David arrive devant une porte en bois clair. « Ils sont ici. » Deux agents de sécurités. Deux hommes baraqués. Deux employés sur la sellette. David ouvre la porte. Les hommes se taisent tout de suite. Ils regardent l’inconnue. Belle dame. Mais ils n’ont pas confiance. « Messieurs, merci d’avoir patienté. Encore quelques questions et vous pourrez y aller. » Champ libre pour la chercheuse.

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02.07.20 22:50
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Damia Kapoor


Attrape-moi ce voleur
Eva & Damia
Travailler avec elle est agréable, elle va droit au but sans tourner autour du pot, et accepte immédiatement de mettre ses troupes à ma disposition pour que je les interroge, et que j'en apprenne rapidement plus. Je hausse même un sourcil de surprise lorsqu'elle me dit que j'aurai même un bureau sur place pour mener à bien mon enquête. La vache, je suis encore mieux reçue que si je bossais au yard... et dans un sens comme je bosse avec des mafieux, il est évident que je suis mieux reçue qu'au yard... On se met d'accord sur quelques détails et je la rassure encore une fois sur ma discrétion. Dans ce milieu, s'il n'y a que l'ombre d'un soupçon que vous balancez, que vous vendez les secrets de vos clients, en moins d'une demi journée vous verrez tous vos clients s'envoler ailleurs comme une nuée de moineaux effrayés par le coup de feu d'un chasseur. Et bien vite ne vont rester que les gens qui n'ont rien à se reprocher, c'est à dire pas grand monde... Mais l'italienne a l'air rassurée et je note rapidement les détails sur sa famille, avant de recevoir une très gentille attention : on m'offre un petit paquet de biscuits en plus du café et rapidement tout est dit. Tout du moins tout est dit pour ici et pour maintenant. La suite va se jouer sur place, et ensuite en appelant mes contacts pour faire remonter l'information et voir si quelqu'un sait quelque chose. Je conclus ce premier entretien par "La loyauté se gagne, et elle se paie aussi" avant de filer, la retrouvant devant la galerie, sac à main sur le bras et lunettes de soleil de retour sur mon nez.

Un homme arrive bientôt,se présente et m'emmène dans la galerie, immense et très bien achalandée - je verrais bien quelques unes des toiles chez moi- et après quelques minutes de marche silencieuse nous arrivons bientôt dans une salle de réunion où toute l'équipe m'attend déjà. Le second se présente, un homme de la quarantaine à la barbe bien taillée et aux yeux bleus. Sa voix est douce alors qu'il se présente à son tour et commence à m'expliquer tout ce qui va se passer. Je tente même une légère pointe d'humour.

J'aime quand un homme dit qu'il est à ma disposition...

J'ai un léger rire avant de parcourir l'assemblée quelques secondes. Certains me regardent bizarrement. Ce type de remarque ne choque personne quand elle vient d'un homme non? Il serait temps que les mentalités évoluent et que les hommes conçoivent qu'il y a des femmes qui rêvent d'être de bonnes épouses et de bonnes mères, grand bien leur en fasse, mais qu'il y en a un autre type, celles qui privilégient leur carrière et qui n'ont pas honte de rire qu'elles papillonnent d'un mec à l'autre sans se fixer... et sans vouloir être traitées de salopes pour autant. Les mentalités sont tellement rigides... Je les laisse se remettre de leurs émotions alors que j'attrape un fascicule qu'on me tend et que je parcours distraitement, me notant de m'y plonger plus tard, au calme, de préférence sur mon canapé avec un vieux whisky.

Vous avez bien fait David, je vais tout de suite aller les voir. Mieux vaut battre le fer tant qu'il est chaud n'est-il pas?

Mes talons résonnent sur le marbre du sol alors qu'on retraverse la galerie, passant dans la partie privée, et m'ouvre une porte beaucoup plus simple, s'effaçant pour me laisser entrer. Je les scrute une seconde avant de m'asseoir en face d'eux, déposant mon sac à main sur la table ainsi que mes lunettes de soleil, montrant que je suis ici chez moi et que je possède l'espace. C'est bête mais ça marche.

Bonjour messieurs. Je m'appelle Miss Kapoor et je suis employée par Miss Castelli pour en apprendre plus sur le vol qui a eu lieu ici. Comme vous vous en doutez, votre témoignage va être crucial pour m'aider à arrêter celui ou celle qui aura fait ça...

Encore une fois, psychologie de base. En indiquant d'emblée que je ne les soupçonne pas, mais qu'au contraire, j'ai besoin d'eux pour m'aider, leur donnant une responsabilité, je les mets beaucoup plus facilement dans ma poche. La preuve, ils se détendent. Je me tourne vers l'un d'entre eux.

Pour les besoins de l'enquête, je préférerais vous entendre l'un après l'autre. Et si pendant ce temps vous alliez vous prendre un bon café? J'imagine que vous devez en avoir besoin... Nous n'en aurons pas pour longtemps. Merci!

Il sort, et une fois seule avec le type restant je me penche légèrement en avant, ouvrant mon calepin et prenant mon stylo.

Je vous écoute, racontez moi ce qui s'est passé.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] esthète renommé et fraîchement divorcé, accorda un sourire de connivence à la détective. Suite à une décennie, d’un mariage houleux, il apprécie les commodités du célibat. Dont l’une des premières est de pouvoir flirter sans contre-coup moral.
« Quelque soit l’heure. » Précise-t-il donc avec un entrain un peu trop visible. Il voit un ou deux regards moqueurs dans l’assistance. Mais il fait fit. Ce qui est plus commode aussi. Ici, tout le monde connaît l’ex-épouse. Une fonctionnaire au service de la culture au pedigré prestigieux et à la séduction facile. Vanessa n’a jamais eu le scrupule. Batifoler est une seconde nature. Toute à la différence du conservateur. « Tout à fait. Tout à fait ! » Rétorque-t-il, sourire aux lèvres. L’esprit perturbé par une image qu’il n’osera pas partager. Trop indécente ou légère pour un britannique de qualité.
Une fois la dame dans la salle, Findler demeure à vue. Quelques instants seulement pour que son aura d’autorité maintiennent les témoins au calme. Il suit l’introduction derrière la vitre. Prêt à bondir pour l’honneur de Miss Kapoor le besoin étant.
Les hommes se sont mis en posture passive. Ils ramènent leurs grandes mains sur la table. Elles sont jointes et fortes. On les imagine aisément en train de tordre le gosier d’une cocotte. Tous deux inclinent le menton. Signe de compréhension et de reconnaissance. Ils savent que leur attitude sera reportée. Aussi se tiennent-ils à carreau. La proposition de Damia les déstabilisent une seconde. Ils se regardent sans dire un mot.
Finalement celui de droite pousse la chaise et sort.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] scrute la dame. Il a parlé déjà. Deux fois. Une fois à M. Filder. Une fois à un agent de la police municipale. Ce n’est pas un causeur de nature. Refaire ça une troisième fois n’est pas de son goût. Cependant, rien de ça n’est lisible sur son faciès sans âge. « J’ai commencé la ronde du côté de l’expo contemporaine. Mario m’a contacté de la salle d’OP. Y avait un souci avec la caméra de la salle 3. Il m’a demandé d’aller vérifier. Ce que j’ai fais. La caméra était hors-service. Câble sectionné. J’ai signalé. Appelé des renforts. J’ai fais le tour. Quand je suis arrivé dans la pièce j’ai constaté que l’oeuvre n’était plus là. J’ai signalé en courant vers la pièce suivante. J’ai aperçu une silhouette en train de courir de l’autre côté. Je l’ai pris en chasse en indiquant que j’étais armé. La personne allait vite. Bonne foulée. » Lui indique-t-il avec signe de reconnaissance. L’individu l’a bien fait courir alors qu’il est en bonne condition physique. « Il a pris une sortie latérale de secours. Il l’a bloqué avec un objet. J’ai indiqué ma position. Le temps que je fasse le tour les gars ont perdu sa trace. » Là le conteur plaque son dos contre le dossier de la chaise. Il fait un signe des mains pour “PAF”. Oui, paf, ou pouf. Une disparition. Le petit voleur volatilisé dans les airs. « On a fait le périmètre. Trois fois. Mais rien. Le type s’est envolé. » Voilà la retranscription -au mot prêt- du blabla déjà servi aux autres.
De l’avis général ? Le voleur a eu un plan des lieux et un planning des équipes avant d’agir. Ce qui implique une complicité interne. Une taupe. La pire des craintes pour les patrons.

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Rien de tel pour le chasseur que d’être à nouveau sur une piste, surtout si cette piste promet d’être intéressante! Et cette affaire a tout pour aiguiser mon appétit de chasseresse, dans une sorte de mélange anglo-indien de la déesse Khali avec Diane, deux femmes fortes qui ne se laissaient pas marcher sur les pieds et qui savaient se faire respecter : m’ouvrir une porte auprès de la très prestigieuse famille Castelli, et travailler dans le monde de l’art. Si je me montre à la hauteur et si j’arrive à résoudre cette affaire, j’aurai gagné le respect - dire que je gagnerai leur confiance est bien trop présomptueux, surtout pour une famille de mafieux- et me permettra de mettre un petit pied dans ce milieu, ou qu’au moins mon nom soit évoqué quand une autre affaire de ce type se présentera. Et puis j’aime l’art, depuis toute jeune... Je ne saurais expliquer pourquoi mais il y a un lien particulier et profond avec certaines œuvres... J’aime les voir, passer de longues minutes à faire courir mon regard sur les coups de pinceau gorgé de peinture à l’huile ou le marbre poli jusqu’à en être doux comme de la soie et j’aime en avoir. J’aime être entourée de belles choses, parce que ça m’apaise et que ça rend ma maison, mon chez-moi d’autant plus agréable... Et avouons-le, j’aime les énigmes, mon cerveau a besoin de défis, que de simples filatures pour prouver de sombres affaires d’adultère n’aide pas à relever... Alors je m’amuse follement, dans cet écrin de beauté, face à toute l’équipe dont elle s’est entourée, et dans laquelle quelqu’un connaît forcément quelque chose. J’envoie promener le premier des deux vigiles, restant avec le deuxième, en compagnie du beau gosse qu’elle a mis à mon service. Il y a pire comme compagnie. Je commence à prendre des notes, mon carnet ouvert et mon stylo à la main, tentant d’attraper le début du fil d’Ariane de cette enquête.

Le type se lance et je l’écoute, sans l’interrompre tout d’abord, notant quelques mots clé sur le papier soyeux de mon Moleskine, hochant la tête à intervalles réguliers. Il parle d’une caméra sectionnée... intéressant... le coup était donc prémédité et celui qui a fait ça connaissait le fonctionnement du système de sécurité. Un détail à ne pas négliger... Mais les deux vigiles auraient pu faire le coup, étant donné qu’ils passent la majeure partie de leur journée à se promener dans ces salles et ces couloirs et regarder les écrans de surveillance qui justement leur montrent les lieux... Il faudrait voir si on trouve des empreintes sur la caméra. Je le note tout en écoutant la suite. Ancien militaire j’imagine, pour être aussi synthétique dans son compte rendu. Il ne se donne même pas la peine de faire des phrases complètes. J’ai un léger sursaut accompagné d’un sourire lorsqu’il ponctue son discours par un claquement de mains et le regarde ensuite se reculer sur sa chaise, signe qu’il a terminé et qu’il n’a plus rien à m’offrir, théoriquement. Bien, c’est un bon début... et ce qui est à la fois inquiétant mais terriblement intéressant est le fait que le criminel semble avoir disparu...comme par enchantement...

Très bien. Ce sont des informations extrêmement intéressantes que vous m’avez données là monsieur... Pouvez-vous me rappeler votre nom? Merci, vous êtes vraiment serviable. Si seulement tous les gens étaient comme vous sur mes enquêtes, je progresserais beaucoup plus vite! Mais si vous le permettez je vais encore vous embêter avec quelques petites questions avant de vous laisser profiter d’un bon café à votre tour et faire rentrer votre collègue.
- Est-ce que la police a relevé des empreintes sur les caméras? Ou a-t-on simplement pensé à le faire?
- Pouvez-vous me donner une description plus précise du voleur? Sa taille? Son poids? Ses vêtements? Si c’était un homme ou une femme?
- Vous dites que le voleur a tout bonnement disparu ainsi que l’œuvre : est-ce qu’il l’a emmenée avec le cadre ou l’a-t-il décrochée pour la transporter plus facilement, en la roulant par exemple? Et si vous êtes sûr qu’il n’a pas pu fuir sans que vous vous en soyez aperçu, cela veut dire qu’il existe une cachette dans laquelle il a attendu que le champ soit libre pour filer, ou encore pire, une sortie qui a pu lui permettre de quitter la galerie sans être vu. Auriez-vous connaissance de quelque chose de ce genre là? Et vous monsieur Filder?


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Les compliments de l’enquêtrice n’affecte pas le comportement de l’employé d’un poil. L’expression fermée ne cille pas. Un Patibulaire au repos. Quoique aucune agressivité ne se dégage de son être. Il attend.
Première question technique. L’agent de sécurité focalise son regard sur la dame. Il recherche l’information demandée dans sa mémoire vive. Tout est encore frais. « Je m'appelle Martin Carter madame. Non. Ils n’ont pas fait ça. » Lui répond-t-il. Il revoit la scène du matin. « Mais madame Castelli a demandé à un des restaurateur de le faire. » Lorsqu’il dit le nom de famille de la galeriste il y a une marque de respect intrinsèque. L’Italienne est une femme d’affaire. Une “vraie”. « Ça doit être le Breton. » Nom de code pour désigner un des membres de l’équipe de restauration des œuvres d’art. Une petite équipe de spécialistes. Ils partagent le sous-sol du musée. Un espace a été conçu pour ces travaux minutieux. C’est parfois plus simple de le faire sur place. Surtout beaucoup moins onéreux. Le centre de restauration national est de l’autre côté de l’île. « M. De Retz. » Les yeux sondent la dame. « Je vous l’envoie peut-être ? » Conclut-il avec pragmatisme.
« Je suis passé faire un portrait robot avec la police. » Il ne sait pas à quel point ils bossent, ou pas, en collaboration. Mais, il peut redire ce qu’il a noté. Courir après quelqu’un donne des indications. « Entre 1-m 65 et 1-m70. 60 kilos environs. Souple. C’était quelqu’un de jeune. Silhouette endrogne. » Mario paris sur une femme. Lui il dit un jeune. Ils ont posé 20 livres sur la table. L’avenir dira lequel a vu bon. « Habits noirs. Pantalon. Cagoule. Gangs. On voyait rien. Parfait cambrioleur. » Ce qui nourrit aussi la certitude des hommes.
« Le cadre a été retrouvé. Il servait pour bloquer la porte entre lui et moi. Il l’a probablement mis dans le sac qu’il avait sur son dos. » Oui, un détail de plus dans la description du suspect. La dernière question enclenche un échange oculaire entre les employés. Ils ne disent rien. L’homme questionné reprend une posture de retrait Cette fois c’est son supérieur qui intervient. « Il y a un espace possible oui. L’an dernier une inondation nous a forcé à condamner des zones sinistrées. La plupart sont en sous sol. Mais il y a deux locales au rez-de-chaussé. Les travaux ont débuté au printemps. Mais seuls des ouvriers d’ici ont les clefs qui ouvrent ces salles. » Une pause circonspecte trahie la pensée du personnel. L’hypothèse la plus simple est également la plus dure à envisager. Une trahison interne ? Ils se taisent. Car il vaut mieux ne pas l’envisager à haute voix. Pour maintenir un mythe. Un silence quelque peu pesant s’imposent donc dans la petite pièce.
Le claquement régulier d’une paire de talons s’entend. Encore loin d’eux. Ils se rapprochent. Madame Castelli arrive. L’Italienne déambule en reine de son royaume. Un sourire tranquille détend le coin de ses lèvres de sage féline. Dès qu’ils entendent le battement les deux hommes prennent une posture moins décontractée. Les résultats sont attendus de ce pied ferme.

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24.08.20 23:37
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En face de lui, je peux presque observer les rouages du cerveau de mon interlocuteur tourner lentement, et reprendre les uns après les autres les différents éléments que je lui ai demandés, avant de me donner les précisions nécessaires, en quelques monosyllabes et en bon ordre. Décidément un militaire : droit au but, sans superflu. Je hoche la tête en l’écoutant, entourant le mot « empreintes sur la caméra » de mon Montblanc à la plume plaquée or, avant de croiser à nouveau son regard quand il avoue que quelqu’un d’autre en qui la Castelli a confiance s’est occupé de la caméra. Je barre donc cette remarque et ajoute un « Vérifier résultats Retz» que je souligne, avant de faire courir ma plume en dessous, sur des lignes vides, prête pour de plus amples informations.

Merci vous êtes gentil, mais peut-être un peu plus tard ? J’ai encore besoin de vous et votre collègue si vous voulez bien.

Portrait robot fait à la police, intéressant, je l’ajoute, ainsi que les autres informations. Je me retiens de grimacer vu que ce qu’il décrit peut correspondre à pas mal de monde… même si le petit gabarit me donnerait à penser que c’est une femme qui aurait fait le coup. Je connais peu d’hommes aussi petits et menus, mais rien n’est impossible. A creuser. Je note la suite, m’arrêtant une seconde avec cette histoire de cadre : encore une piste de la préméditation, car il a fallu emmener un canif pour sectionner la toile pour pouvoir la rouler, ainsi qu’un sac à dos et toute la tenue. Ce n’est clairement pas un vol opportuniste, mais quelque chose de bien préparé et bien réfléchi, surtout quand j’apprends l’existence de deux locaux qui auraient pu constituer une cache parfaite. Encore une fois, au vu de ces informations, il est clairement plus que probable que le coup ait été fait par quelqu’un travaillant ici, ou qu’une personne ait joué les taupes, et ai donné toutes ces informations au voleur… Un partenariat ? Un service à rendre ? C’est ce que je dois découvrir.

Très intéressant. Ces deux locaux, donnent-ils sur l’extérieur ? Qui en avait les clés, et ou se trouvaient-elles précisément la semaine avant le vol et le jour-même ? Si c’est possible j’aimerais m’en rendre compte moi-même et y jeter un œil, mais plus tard. Merci beaucoup !

Des bruits de talons me font lever l’oreille et je tourne la tête en voyant la Castelli apparaître, comme une reine dans son royaume, et vue comme telle par les autres présents.

Nous avançons… J’ai appris qu’un de vos hommes avait recueilli les empreintes sur la caméra : a-t-il trouvé quelque chose ? Et surtout, est-ce quelqu’un en qui vous avez pleine confiance ? Parce que ses résultats pourraient bien être truqués pour brouiller les pistes… J’ai aussi découvert l’existence de deux locaux qui auraient pu servir de cachette temporaire à notre voleur… Est-ce que ça serait possible de les inspecter tout à l’heure ? En attendant j’en ai fini avec ce monsieur qui m’a énormément aidée. Merci à vous. Est-ce qu’en sortant vous pourriez faire entrer votre collègue ? Vous avez bien mérité un café ! Miss Castelli, souhaitez-vous rester pour le deuxième entretien ?


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Au fait des défaillance de son équipe, l’agent accepta les questions sans broncher. Lui aussi désireux de connaître le fin mot de cette mauvaise histoire. « Un oui. Mais la porte est sensée être condamnée. A cause de travaux. » M. Carter a au visage tous les signes d’une perplexité. Il a déjà été au bout du raisonnement. Les questions de la détective induisent une réponse. Une réponse que son professionnalisme n’aime pas du tout. « Seulement trois personnes. Il faut une accréditation pour cette zone. Il y a un registre pour les clefs. J’ai vérifié en arrivant. Aucune clé n’a manqué. Pas de vol apriori. Mais une clef ça peut être reproduit. » Ils ont les mêmes raisonnements. Martin se contente ensuite d'acquiescer. La dame a le droit de circuler comme elle le veut ici. Ordre express de la chef. Toute l’équipe en a été informée. Il lui suffit donc de demander. « Je vous y emmènerais oui. » L’homme sourit poliment. Droit comme un “i” il dépasse tout le monde de près de deux têtes. Un homme formé pour les sports de combats. Il croise sa supérieure sur le seuil. Ils échangent un bref regard. Point de mots.
L’Italienne entre dans le bureau. Son regard limpide se pose tout de suite sur la détective. Aiguillon clair qui perce les rempart. Exercée à débusquer le monde caché Castelli se laisse rarement surprendre. D’aucun sont malade du cynisme à trop voir l’âme humaine. Eva non. Car même dans la plus vile des créatures peut résider le Beau.
« JHum. Oui en effet. Mr LeFoch. Un de nos meilleur restaurateur. » Loïc LeFloch dit le Breton est une sommité, dans ce milieu très fermé, de la Restauration d’Art. Il est venu à Londres pour travailler sur un projet spécial. Top secret. Une chance que celui-ci n’est pas été l’objet du larcin. « Seulement des empreintes partielles. Impossibles à utiliser. » Questionner la loyauté de cet homme. Voilà qui n’a pas encore traversé l’esprit de la trafiquante. Sans doute parce qu’elle connaît la passion qui anime ce virtuose du pinceau. « Fausser les résultats ? Hum. M. Carter ? Demandez également à M. LeFloch de venir ici dés qu’il le pourra. Faites donc venir M. Rodriguez. Merci. » Restez sur le seuil Martin fait un bref signe du menton. « Oui. Je ne suis pas loin. Je vais en profiter pour aller vérifier les clefs. Mme à tout à l’heure. » Il quitte la salle.
Le collègue arriva sur le seuil de la pièce. Manuel [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] paraît fluet à côté de son collègue. La barbe oui. Taillée au poil par un barbier espagnol. La boucle d’oreille. Les tatouages colorés partiellement visibles au niveau de la gorge et des bras. Il a l’air d’un corsaire moderne. A l’opposé du premier il marque une attitude plus nonchalante. Il tire la chaise et y choit comme un félin indolant.
« ”Bonjour”. Manuel lorgne la patronne d’un oeil amusé. Il ne parle pas. Pourtant il en dit beaucoup. De toute l’équipe, il est le plus avertie sur les activités nocturnes de la Dona. Ils ont déjà conclus des petits accords. « Non. Continuez sans moi Damia. » La blonde scrute son complice. Elle sourit ensuite à sa nouvelle employée. Un air de rien. Même si une douce malice nimbe ses pupilles félines. « Retrouvons-nous quand vous aurez finis tous les deux. » Un léger ricanement passe les lèvres de Manuel. Il se gratte la joue. Ses yeux noirs se focalisent sur la belle inconnue. Une lueur de convoitise brille. Il attend. Joueur.
Castelli laisse le soin à la détectivite de gérer ce flibustier. Point de doute que l’entretien sera d’un autre genre. Divertissant.

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16.09.20 13:14
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Il n'y a pas de doute, la Castelli est impressionnante. Non pas par sa carrure, non pas parce qu'elle porte des vêtements de couturier et que la tenue qu'elle porte doit coûter deux fois le salaire minimum des vigiles qu'elle paie, mais pour sa prestance. La plupart des gens autour d'elle sont plus grands et la dépassent, mais la façon qu'elle a de se tenir, de les plonger son regard bleu acier sur eux montre clairement que c'est elle le patron et qu'elle a l'habitude de commander et d'avoir des gens sous ses ordres. Elle transpire le pouvoir sans avoir l'air de lutter pour le garder, signe que c'est un vrai chef. Je l'observe, ainsi que les autres, leurs réactions, dans un jeu de gestes, de regards, de mouvements infimes, comme un ballet muet posant clairement cette hiérarchie mieux qu'un long discours ou un organigramme. Elle m'écoute sans m'interrompre, impériale, avant de finalement ouvrir la bouche pour me donner des informations supplémentaires que je note à la suite des autres, sur mon carnet. Dont le fait que quelqu'un ait pu faire un double des clés et reposer l'original comme si de rien n'était, se garantissant un accès illimité et discret à la galerie, sans éveiller les soupçons. Je hoche la tête quand elle m'avoue qu'ils n'ont réussi à avoir qu'une empreinte partielle sur les caméras, et je me permets de hausser un sourcil quand elle parle de son chef restaurateur, une sommité dans le milieu, à ce qu'on dit. Mais sommité ne veut pas dire blanc comme neige et je suis là pour explorer toutes les pistes.

Miss Castelli, jusqu'à quel point avez vous confiance en votre monsieur LeFloch? Je ne l'accuse de rien, mais étant présent sur les lieux, il aurait pu avoir l'occasion de commettre ce vol. Je dois simplement procéder avec méthode, sans affect ou à priori, comprenez-moi bien...

Par chance elle ne prend pas ombrage que je remettre la crédibilité ou les bonnes intentions de monsieur le professionnel et demande même à ce qu'il soit rameuté pour que je l'interroge un peu plus tard. Bien... elle a l'esprit clair et soupçonne tout le monde, sans mettre ses sentiments en premier, et je le respecte profondément. Je crois que j'apprécie de plus en plus de travailler avec elle. Martin tourne les talons, allant exécuter la mission qu'on lui a confiée, totalement professionnel et dévoué. Surtout qu'en bossant pour la mafia, il ne risque pas de simplement se faire virer s'il déconne, mais plutôt de finir au fond de la Tamise. Une belle motivation, c'est sûr. Un autre homme arrive, joli garçon de type hispanique, peut-être espagnol ou sud américain... j'en ferai bien mon quatre heures si l'occasion se présentait... avec sa dégaine de mauvais garçon tout comme son attitude. Là où les deux vigiles baraqués étaient raides et mal à l'aise, lui l'est presque un peu trop, s'installant face à moi comme s'il était sur son canapé sans me quitter des yeux. Un vrai félin, ce qui me fait sourire en coin alors que j'écris son nom sur une nouvelle page, prête à noter ce qui va être dit entre ces quatre murs. Et en l'observant lui, puis la Castelli, je me rends vite compte de leur complicité. Est-ce qu'ils couchent ensemble? Je ne sais pas, mais ce qui transparaît est que les deux ont une proximité qu'elle n'a montrée avec aucun des autres que j'ai pu voir ici. Intéressant. Je me penche légèrement en avant et attaque ce nouveau match.

Bonjour monsieur Rodriguez. Faisons court, vous savez pourquoi je suis ici et pourquoi votre patronne m'a embauchée. J'aimerais vous poser plusieurs questions à propos du vol. Tout d'abord, quelles sont vos fonctions et vos responsabilités ici? Que faisiez vous le soir du vol? Connaissiez-vous l'existence de ces deux locaux dans lesquels le voleur s'est sûrement caché ?

Je croise son regard, attendant ses réponses, plume en main.

HRP : Toutes mes excuses, je ne savais pas que tu avais répondu il y a si longtemps!! Je répondrai plus vite au prochain tour! cute

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Eva incline lentement le menton. La pupille rieuse. Elle retrouve chez son interlocutrice un peu d'elle-même. Un écho. Cet écho la rend curieuse. « Je vous comprend parfaitement Damia. » Calme, la trafiquante est de marbre. Elle conserve ce visage charmant quoique impossible à lire. Ses pensées sont pour elle et uniquement pour elle. Personne ne saurait dire à ce moment si la dame apprécie ou non le spécialiste. Encore moins si l’idée de sa culpabilité lui est venue. Elle reprend. « Sans impartialité impossible d’analyser les faits. » Abondant ainsi dans le sens de la détective. Puisque après tout, elle-même est également -en quelque sorte- une enquêteuse. Enquêtrice. Pour la paternité des oeuvres d’art. Pour la véracité historique. Pour cette clientèle dont elle connaît quelques uns de leurs secrets. « Je ne peux malheureusement vous dire, que j’ai une confiance absolue envers cet homme, ou envers n’importe quel homme. » Eva ne se cache ni de sa méfiance naturelle, ni de sa misandrie. Une femme qui n’aime pas les hommes. Une femme qui méprise les mâles. « Car l’homme est faïble. » Simple constat dont elle laisse l’analyse à la brune. Il ne faut chercher loin pour savoir que l’Italienne n’a point de mari, d’amant, ou de souffre douleur. « Vous aurez une copie de son dossier d’ici la fin de la journée. » Ce qui est dit est fait. D’ailleurs, à peine est-elle sortie de la salle qu’elle envoie un ordre dans le réseau de communication interne.
On jure que l’Espagnol va sortir le tabac à chiquer pour se rouler une cigarette. Peut-être tenté de poser ses pieds sur la table. Mais il ne fait rien. Il écoute l'Indienne. Une fille qui sait parler bien. Une nana qui a l’habitude d’être écoutée. Il peut sentir d’ici l’odeur qu’elle dégage. Il imagine très bien la prendre dans le local de reprographie. Alors qu’elle pousserait des cris. L’image s’attarde sur sa pupille de jaguar. Il provoque. « Mes responsabilités. J’en ai tout plein mdame. Je suis le technicien. C’est moi qui répare tout ce qui est cassé ici. V’voyer ? » Le Monsieur clefs. Celui qui sait où Tout se trouve. Un homme qui sait aussi comment utiliser une boîte à outils. Celui qui comprend comment les choses fonctionnent. Mdame Castelli me paye pour que tout fonctionne ici. » Un travail incessant. Surtout dans un bâtiment de cet âge. Mal entretenu pendant des années. Le laissé allé à laissé des traces. Il y a toujours un câble, une ampoule, un tuyaux. J’étais au premier hier. Je changeais les robinets des parties communes. Mise aux normes pour les handicapés. Ça fait un sacré boulot. » Il renifle. Un exécutant voilà ce qu’il est. Il a des ordres. Il fait ce qu’on lui demande. Après il préfère le travail de nuit. La nuit tout est plus tranquille. Il peut faire comme il veut. Il n’y a personne qui vient le couper dans ce qu’il est entrain de faire. Bien plus confortable. « Bien sûre que je sais où c’est. C’moi qui repéré la fuite dans le local. » Lui dit-il en la lorgnant pour un bon petit quatre heure. Les filles comme celles-ci deviennent beaucoup moins chic une fois qu’elles retirent le tailleur et les bijoux. Voilà tout ce que Rodriguez se dit. « Vous voulez voir ? » Question ouverte à l’interprétation de la Dame. Tant que cela peut écarter… son attention des autres prérogatives de “l’homme à tout faire”. Il caresse la surface de la table. Le regard rieur et plein de promesses masculines.
De nouveau une silhouette passe dans le couloir. Il en vu. Le bûcheron qui revient sans plus d’information pour étayer la théorie des clefs. Il ralentit le pas pour retarder son entrée dans la pièce. Est-ce pour leur permettre de terminer ? Ou bien pour surveiller ce charmant pirate ?

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13.10.20 10:48
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