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[CLOS] Le blessé - PV Violet
Léandre Tyler
Pour simplifier l'écriture de posts très rapide, ce rp a été fait sur google docs. Il a été écrit par Violet (PJ) et moi avec Arthur Cooper en PNJ.

Arthur Cooper était un homme d’une cinquantaine d'années à la vie bien rangé. Enfin, c’était encore le cas quelques jours auparavant. Il n’avait fallu qu’un instant pour que sa bascule et qu’il perde… tout. Le secrétaire était digne héritier de sa famille, qui servait les Crawley depuis des générations. Arthur avait un homme loyal, fiable, solide, travailleur. Aujourd’hui, il avait surtout une main en moins et le visage abîmé par un explosif artisanal. Il avait été hospitalisé à Londres, à l’hôpital de Saint-Thomas, où il était bien seul. Sa vie avait été de servir les Crawley et il n’avait jamais construit autre chose à l’extérieur… Pour le moment, il n’avait eu aucune visite, de personne. Alors qu’Arthur était en train de s’enfoncer dans des idées de plus en plus noires, il entendit quelqu’un toquer.

Arthur : Oui ? Allez-y, entrez, c’est ouvert.

C’est Mrs Crawley qui apparaît sur le seuil de la chambre. Elle est différente du jour où elle a quitté le manoir de Lord Crawley.

Violet : Bonjour Arthur. Je ne vous dérange pas ? Poppy m’a informée de ce qu’il vous est arrivé. Violet approcha poliment. Elle a dans les mains un bouquet de fleurs qu’elle dépose sur la tablette. Comme je suis désolée pour vous. Une fois avoir quitté la paire de gants en daim, l’ex baronne vint poser sa main sur celle de M. Cooper. Un geste, qu’elle n’aurait jamais osé faire au manoir. Mais depuis beaucoup de choses avaient changé. Avez-vous tout ce qu’il vous faut ici ?

...Non.” Arthur commença à avoir des larmes dans le fond de ses yeux. En particulier quand elle lui toucha la main. “Vous êtes la bonté même Madame Crawley… Je n’ai besoin de rien…” De tout en réalité. Cette compassion, ce geste, terminerent d’achever le blessé. Il eut du mal à retenir ses larmes. Il expliqua “Vous ne devriez pas être ici.” Il n’avait plus grand chose si ce n’est sa dignité.

La main de la jeune femme s’écarta lentement, avec une certaine pudeur. Malgré son évolution, son émancipation récente, elle ignorait encore comment se comporter face aux émotions des autres. Violet : Oh mais, il est bien normal que je sois ici. Vous avez fait partie de ma vie. M. Cooper avait été l’un des moins malveillant à son égard. Il s’était montré patient avec elle. Violet ne l’avait pas oublié. Aujourd’hui, en voyant son visage déchiré, elle se sentait émue. … Oh Eh bien si vous ne voulez pas me voir… Elle dissimula sa peine derrière un joli sourire et se leva.

Non, non ! Attendez…” Il posa son regard blessé sur elle. “C’est juste… que ce n’est pas correct pour une dame de me voir dans cet état.” Son autre main absente était horriblement douloureuse. Cette fois, il ne put empêcher les larmes de perler le long de ses yeux.

Interpelée, elle se fige et le regarde. L’horreur de son visage lui serre la poitrine. Violet : [color=Violet]Ce qui n’est pas correct c’est ce que l’on vous a fait. Rien de plus. De plus, à présent, je suis aussi simple que vous.

Arthur ne répondit pas sur l’instant. “... Vous resterez toujours une Dame pour moi.” Jusqu’à la fin. De nombreuses larmes roulèrent sous ses yeux. Il demanda finalement “Madame… S’il vous plait remettez votre main.” L’homme ferma finalement les yeux et posa sa tête contre l’oreiller. “Je ne sais pas qui a fait ça... “ Il avait déjà tout raconté à la police. Arthur ne savait rien.

Alors, Violet revient à son chevet et s’exécute. Elle a accompagné des blessées dans la guérison ici ces derniers mois. Un acte bénévole qui lui avait appris beaucoup de choses. Elle conserva sur ses lèvres un sourire de compassion: Violet: La police finira par retrouver les coupables. … Il faut être patient.

Les yeux toujours fermés, l’homme resta longuement silencieux. Il respirait, plus calme qu’il ne l’était auparavant, bien plus serein. Mais il termina par ouvrir les yeux et expliqua confus et coupable “Quand Monsieur Crawley s’en est pris à vous… je ne suis même pas intervenu... “ Comme tout le monde ou presque dans le manoir. “[color=#00ccff]... mais vous êtes là.” Arthur avait toujours été fidèle envers le baron, bien moins envers Violet, mais c’était elle qui était là. “je m’excuse pour ce comportement…” Ses pensées se retournèrent vers le passé. Il demanda finalement “Vous avez eu votre bébé ?” L’enfant de la honte. Du moins, maintenant, il n’en était plus certain… Au moins ce n’était pas un enfant de Monsieur Crawley. Cet homme n’en était plus un… Il ne méritait pas le bonheur d’être père un jour.

Violet baissa les yeux à la mention de leur passé commun. C’était pénible d’y songer. Mais surtout, elle n’avait aucune envie de ranimer ses sentiments contradictoires. Elle en avait voulu a beaucoup de monde d’avoir fermé les yeux. Violet : C’est du passé maintenant. N’en parlons plus d’accord ? Il y avait bien assez de haine et de rancoeur dans sa vie. Elle a temps d’hésitation. Violet: Oui. Une petite fille. Son visage s’adoucit naturellement. Violet : Elle est magnifique et je suis très heureuse maintenant. Sans compter les soucis juridiques. Mais Dalia lui fait relativiser beaucoup de choses.

Alors, il n’en parlerait plus. L’homme hésita à demander le nom de l’enfant, mais il n’osa pas le faire. Savoir que la lady était une très bonne chose. Elle était heureuse… Cette mention arracha un sourire au secrétaire. Au moins, il y avait eut une bonne nouvelle aujourd’hui. Perdu et désespéré, Arthur ajouta “Tout de même… Si jamais je peux vous aider un jour pour quelque chose… dites le moi…” Il ouvrit les yeux, mais les laissa vers le vide “Bien que je ne sois plus d’aucune utilité.” Sans main, sans personne, sans métier, sans identité… Arthur n’était plus personne.

Le sourire du domestique se retrouva sur la face de la jeune maman. Elle sentait bien qu’il était sincère en cet instant. Peut-être voulait-il se repantir de son inaction passée ? Si c’était cela alors il y avait sans doute quelque-chose à faire: Violet : Je suis sûre que vous serez sur pied et que vous pourrez à nouveau rendre de grands services! … et si vous tenez à m’aider, il y a bien une chose… Mais, je n’ose le formuler. C’est très… délicat…

L’homme ne savait pas en quoi il pourrait aider cette femme… mais s’il pouvait le faire, il le ferait. Violet était la seule à se préoccuper de lui. Arthur se sentait seul, triste et désespéré. Il n’était pas certain de pouvoir être de nouveau sur pied un jour, cela lui semblait impossible. “Allez-y… bien que je ne sais pas encore en quoi je pourrai vous aider.

Il y eu un silence, au cours duquel la jeune femme pris le temps de peser sa pensée et ses mots. Cooper était attaché à la famille Crawley depuis des années. Une loyauté telle que celle-ci pouvait elle disparaître d’un seul coup ? Violet : Pouvez-vous me dire si le Baron a… connu une autre femme pendant notre mariage ? Edward était un bel homme, avec du charisme, il était jeune et influent. Nombre de noble jeunes filles ont envié Violet pour avoie eu ce bon parti.

Arthur baissa le regard. Il comprenait le caractère délicat de la situation. Il demanda “C’est pour votre demande de divorce ?”. Le secrétaire connaissait absolument toute la vie privée du baron… et il y avait beaucoup de choses à dire, des choses inavouables. Arthur avait juré de protéger ce secret jusqu’à la fin. Mais maintenant, il avait un pied dans la tombe. “Madame Crawley… Je n’ai déjà plus rien… et si j'entame ma réputation, il me sera encore plus impossible de retrouver du travail un jour…” Abîmé, il demanda “Si vous m’aidez à trouver un moyen de m’en sortir sur ce point… alors…” L’homme eut un moment de doute. Il souffrait le martyre de cette main absente. Il avait été abandonné et il ne s'imaginait pas pouvoir revenir auprès du baron, tout simplement car on ne pouvait pas accepter une personne blessée de la sorte. Arthur n’avait plus sa place dans cette maison qu’il avait pourtant servie si longtemps… Le secrétaire était amère. Il avait terriblement mal. “Alors, je crois que je pourrai vous aider.” Arthur ne se sentait pas bien vis-à-vis de la situation, il aurait dû l’aider sans demander autre chose… Mais il fallait bien qu’il vive.

Violet chercha à cacher sa déception première. Mais, elle ne pouvait reprocher sa prudence à cet homme durement éprouvé. Violet : Je vais voir ce que je peux faire afin que vous ayez une bonne place, dans une bonne maison. Bien qu’elle soit destituée, la Princesse avait encore quelques contacts. C’est ainsi qu’elle avait pu protéger ses alliés Poppy, puis Tommy. Violet: Je ne vais pas vous imposer un effort plus longuement Arthur. C’est déjà aimable à vous de m’avoir écouté.

Il comprenait bien la réaction de la lady. Mais Arthur allait devoir trouver le moyen de survivre. Il répondit doucement. “Merci d’être venu… ” Et de ne pas l’avoir laissé seul.
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31.01.22 21:46
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Léandre Tyler
Quelques jours plus tard, la santé du secrétaire s’était améliorée. Bien que l’amélioration ne concernait surtout que sa santé physique, mentalement… c’était tout autre. Il allait être pris en charge par un nouveau médecin, un psy qui allait l’aider. Enfin, Arthur n’y croyait pas trop à tout ça. Il avait douloureusement écouté la presse, mais surtout le silence et la solitude. Il allait bientôt devoir sortir, bien qu’il n’ait aucune idée de quoi faire. Le secrétaire était totalement perdu.
Arthur était assis, en train de lire le journal, quand il vit la lady. La salle de repos était desert. Il n’y avait qu’eux. “Vous êtes revenu…” Il eut un sourire sincère. Aussi terrible et étonnant que cela pouvait être, cette femme lui était un rayon de soleil à cet instant.

Oui, la Princesse d’Hanovre revenait vers lui. Elle avait passé les jours qui avaient suivi leur conversation, à rechercher un employeur pour M. Cooper. Cela s’était avéré moins compliqué que ce qu’elle s’était imaginé. Car, il y avait en fait des alliés dans des endroits inattendus.

Violet : Oui. Je suis revenue. Bonjour M. Cooper. La jeune femme avait un panier sous le bras qu’elle s’empressa d’aller poser sur l’une des chaises vides. Je sais qu’ici la nourriture n’a rien d'appétissant. Je vous ai fait une tarte aux pommes. La fatigue étreignait encore le corps de la maman. Mais, elle avait les traits moins tirés. Elle vivait en décalé, au rythme des besoins de sa fille et n’avait d’autres projets que celui de passer cet hiver 2027 avec les siens, Prem et Dalia.

L’odeur de la tarte aux pommes arriva jusqu’au blessé. Arthur se sentait… non pas heureux, mais plus apaisé. Il vivait une période difficile et cette visite était un moment de lumière. Le secrétaire eut un sourire. “Merci…”. En voyant la tête de la tarte, l’homme demanda “C’est une tarte maison ? L’avez-vous… faîte vous-même ?” Cette question était absolument renversante pour le secrétaire. La noblesse ne savait pas se faire couler un bain… alors réaliser une tarte aux pommes semblait impossible.
Madame Crawley avait bien changé. Cela se ressentait même au niveau de son aura.

Violet : Oui. Et oui! Cela fait partie des choses que j’apprends depuis que je suis partie. Une des nombreuses choses qu’elle découvrait depuis qu’elle n’avait plus de vie de château. Son mode de vie avait changé de façon radicale. Mais cela lui convenait sur beaucoup de points. Ceux qui étaient plus compliqués étaient adoucis par l’amour et la sécurité qu’elle trouvait auprès de son compagnon. Violet : Et, ceci est pour vous. Je sais que c’est un peu en avance. Mais je voulais être sûre que vous l’ayez. La tradition voulait que l’on offre un cadeau aux domestiques pour la Noël. Violet trouvait ce moment particulièrement important lorsqu’elle habitait avec ses parents. La boîte contenait des baumes médicaux pour les brûlures, un chapeau de grande qualité pour protéger la tête et une paire de gants solides.

La lady avait vraiment changé. Cela aurait été impensable dans sa vie précédente. Arthur fut aussi agréablement surprise par le cadeau de celle-ci, la tradition avait été respectée… bien que le secrétaire ait perdu son rôle. L’homme se redressa, il y avait le cadeau devant lui, accessible. Arthur avait perdu sa main directrice. Il était maladroit avec sa main gauche, ne pouvant absolument pas non plus utiliser le moignon de sa main droite. Heureusement pour lui, la boîte était fermée avec un beau nœud, si bien qu’il n’y avait qu’à tirer doucement pour accéder au contenu.
Doucement, il souleva le couvercle et observa ce qu’il y avait à l’intérieur. Le matériel était de haute qualité, mais au moment de prendre la paire de gants, Arthur eut l’impression de recevoir un uppercut. Il était sonné. Il avait perdu une main. Une de ses mains avait été arrachée par un explosif. Il aurait voulu pleurer, mais n’en avait pas la force. Tous ses muscles étaient tétanisés. A cet instant, il aurait voulu cesser d’exister. Devenu pâle, sa main restante tremblante, il arriva à articuler “Vous vous moquez de moi ?” Sa vie était foutue de toute manière.

Voyant la pâleur de M. Cooper, Violet s’était levée, pleine de sollicitude. Violet : Comment ? Me moquer ? Mais non bien sûr. … J’ai pensé… J’ai pensé que cela protégerait votre blessure du froid. Violet sentit son ventre mordu par l’anxiété et la culpabilité. Elle avait voulu le faire par elle-même, sans avoir besoin de demander conseil à quelqu’un. Mais, il était clair qu’elle était incapable de prendre une bonne décision seule. Violet : Je suis vraiment… désolée M. Cooper. Elle avança la main pour écarter la paire de gants. Violet : Je vais retirer ça. … Pardon. La poitrine de la jeune femme se gonflait. Elle connaissait cette sensation. Ce n’était pas l’endroit pour se mettre à pleurer. Elle inspirait à fond, se maudissant de sa bêtise et de sa sensibilité.

Le secrétaire resta longuement silencieux, observant la lady. Elle avait l’air sincère dans sa démarche. Elle ne s’était réellement pas rendu compte en réalisant ce cadeau. Arthur était choqué. En fait, il n’y avait rien de réellement étonnant. La compassion était une chose qui s’apprenait et la noblesse ne s'embarrassait pas de ce sentiment. Il était en colère, amère aussi contre cette femme. A cause d’elle, à cause de son ex époux. Le secrétaire avait toujours été d’un tempérament tranquille, mais la douleur changeait un homme. Il commenta amèrement. “Vous apprenez…” Mais apprendre à compatir ne venait pas aussi vite qu’une recette de gâteau. Les yeux de la lady témoignaient pourtant d’un réel regret. Arthur n’arrivait pas à dire autre chose. C’était trop pour lui de l’excuser d’avantage.
Après un très long silence, il demanda “Est-ce que vous avez pu trouver une place pour moi ?” Aussi gentille qu’elle pouvait l’être, la lady et lui avaient un marché.

La froideur du blessé fit l’effet d'une gifle. Violet aurait mis fin à cet entretien sur le champ. Cependant, elle avait réellement besoin de son témoignage pour avancer dans le dossier. Elle fit donc de son mieux pour garder contenance, sourire: Violet : Oui. J’en ai une, chez les Staunton. Les de Stauton était une famille respectée de la noblesse. L’une des plus ancienne baronnie du royaume. Violet les avait convaincus. Violet : Ils sont prêts à vous prendre dans leur service. Dès que vous pourrez sortir d’ici… Les médecins ne disaient rien. La jeune femme ne pouvait que supposer un temps de guérison.

Dans un temps qui n’avait pas été défini. Arthur avait l’impression qu’il ne sortirait jamais de l’hôpital. Il avait la sensation qu’il n’y aurait pas d’après. “Vrai-vraiment ?” Aurait-il réellement une place ici ? Le secrétaire avait bien du mal à le croire. Il était en train de passer du chaud au froid. Il demanda tout de même “Avez-vous une preuve ?” La secrétaire avait mis dans ce marché sa loyauté et une bonne partie de son honneur dans la balance.

Violet : Oui. Une lettre de lady de Staunton.Je vais vous la montrer. La prudence de M. Cooper était logique. La jeune femme comprenait. Elle posa son sac à main sur ses genoux pour en extraire une enveloppe A4 dont elle tira une lettre manuscrite et signée par la noble. Violet : Voilà ici, regardez. Elle posa la feuille sur la table à roulette et la fit glisser vers lui pour qu’il puisse vérifier par lui-même.

Arthur prit délicatement le document. Le secrétaire était maladroit et lent. Il prit le temps de lire, de vérifier l'authenticité de la lettre. Bien qu’il soit sur la défensive, le secrétaire ne pouvait que dire qu’elle était vrai. Il l’analysa longuement puis termina par relever les yeux vers la lady. “Vous avez fait votre part de marché, c’est à mon tour désormais…” De trahir. De trahir un homme qui n’avait pas hésité à le virer dès le moment où il avait perdu une main. Cet explosif avait été à destination du baron d’ailleurs… Arthur souffla. Puisse Dieu et les ses ancêtres lui pardonner. “Monsieur le Baron n’a jamais vu d’autre femme en dehors de votre mariage…mais…” Le secrétaire s’arrêta un instant. Il hésita puis continua finalement. “De jeunes hommes oui.” Le pavé venait d’être jeté dans la mare. Si le baron apprenait qu’il venait de le trahir, alors Arthur craignait pour sa vie.

Violet : Oh! … Oh. La voix manquait. Les joues de la jeune femme prirent une teinte cramoisie. L’esprit perturbé par cette vérité dérangeante. Violet s’agita un peu sur son siège. C’était une information qui pouvait l’aider. Mais, elle savait aussi que les conséquences seraient irréversibles. Face à cela, Violet se sentait divisée. Quel que soit le mal que lui avait fait Edward. Elle répugnait à être celle qui allait briser son image et plus sûrement sa vie. Violet : Auriez-vous… des noms ? Violet avait cherché à plaire à cet homme tout au long de leur mariage. Elle avait espéré ses regards, ses caresses. Mais, elle comprenait pourquoi ce désir n’aurait pas pu se réaliser. Violet : Comme j’ai été naïve. Le baron n’avait certainement jamais eu l’intention de partager son lit avec elle, ni quoique ce soit d’autre.

Le secrétaire n’osa rien dire de plus. Il se sentait honteux d’être le traître, mais il lui fallait bien vivre. L’homme laissa aussi la noble en encaisser la nouvelle. Pour Arthur, c’était une information depuis longtemps connue. Il s’y était fait. Une partie de lui-même était terriblement inquiète quant à la réaction probable du baron, il allait exploser et devenir encore plus cruel qu’il ne l’était. [color=#00ccff]“Oui, j’en ai plusieurs.” De quoi se créer d’autres ennemis. “J’ai surtout… enfin, un lieu en tête.” La lady avait fait sa part du marché, le secrétaire se devait de remplir le sien. “Le club des gentleman a toujours été le lieu privilégié." L’homme soupira avant de donner quelques noms. Il y avait largement de quoi créer du scandale. Arthur expliqua "À part ma parole, je n’ai pas grand chose à vous donner de plus… il n’y avait pas de correspondance ou autre… le secret était bien gardé.” Avant que le secrétaire ne les vende.

Violet : Je vois… . Les noms seraient le bon départ. Les noms pouvaient devenir des témoins. Avant, la Princesse aurait simplement envisagé la somme nécéssaire pour acheter la prise de risque de ces jeunes gens. Maintenant, elle savait qu’elle ne pouvait pas raisonner ainsi. Violet : Pourrais je avoir la liste de ces… personnes ?

Arthur n’hésita pas plus qu’il ne fallait. Il était trop tard pour faire un retour en arrière. Il demanda “Est-ce que vous avez de quoi noter ?” Une fois assuré que c’était le cas, le secrétaire se mit à donner des noms. Il y en avait une bonne dizaine. Si Arthur ne savait pas exactement ce qu’il s’était produit entre ces lieux, il savait qui les avait fréquenté et à qui du courrier ou des objets avaient été envoyés. Une partie de lui éprouvait un plaisir malsain quant à la situation. Le baron, si puissant, si apte à punir, allait pouvoir se ronger les doigts jusqu’au sang. C’était un retour de bâton bien mérité !

Hanovre reposa son stylo. Ses yeux étaient humides. Elle se sentait idiote. Idiote d’avoir vécu dans la crainte de son adultère. Edward ne s’était pas privé. Il avait comblé ses désirs. Il s’en tirerait pourtant. Car il était un homme. Violet sentit un étrange feu naître dans le creux de son ventre. Violet : Merci. Vraiment, merci. M. Cooper. Elle referma son carnet et le rangea en silence. Tout ceci la faisait beaucoup réfléchir. Violet : Je ne vais pas vous déranger plus longtemps. Je reviendrai vous voir si vous le voulez ?

Arthur éprouvait une certaine satisfaction à savoir que le lord risquait de chuter de toute sa stature… mais le regard de la lady contre-balança cette émotion. Elle trouvait encore la force de la remercier alors qu’il avait laissé faire. Si le baron était une définition de la monstruosité, Violet était à l’opposé. Cette femme, c’était la bonté même. Le secrétaire eut un moment de silence, il répondit finalement “Oui…” Malgré la difficulté de la situation, il eut un sourire sincère. “Merci.

La jeune femme répondit à ce sourire avant de remballer ses affaires. Elle avait les gestes calmes et délicats comme ceux d’une tisseuse. Son dos était bien droit et son regard posé, tout rappelait alors son éducation princière. Violet Hanovre avait peut-être perdu son titre mais il faudrait encore long temps avant qu’elle perde toute sa noblesse.
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