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TRACKER - Noa de Santis
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Quand le chat en traquant la souris se rend compte qu'en guise de souris c'est une panthère...

Tu attends quelqu'un, une femme à en juger par le bouquet de lys, entouré de branchages de cyprès et de fougères que tu tiens à la main. Debout sur le quai en compagnie d'autres personnes, des femmes accompagnées d'enfants ou de poussette, des hommes. Nombre d'entre eux portent des bagages devant toi. Tu ne t'es pas avancé tu es au bout du quai, avec ceux qui attendent le retour de leur proche.

Vous n'êtes pas proches, Noa de Santis et toi. Ce nom pourtant t'étais familier. Ou l'avais tu déja vu ? Tu as froncé le nez et tu as retourné ton annuaire et... Tu as finis par voir ce nom là sur le virement en bitcoin de Fenrir. Des faux papiers pour un type dans la merde, vraiment dans la merde. Tu t'en souviens. T'avais pas posé de questions, c'était pas ton taf. Tu n'avais rencontré personne, tu évites, en général. En fait, tu ne l'as jamais vue. Ce n'est pas faute d'avoir donné de ta personne et de tes heures de sommeil suite à cette découverte. Tu te revois attablé à la table du salon dans l'appartement vide. Tu as couvert tes traces par habitude avant de lancer ta recherche. Née en Italie, elle y passe son enfance. Elle semble avoir des liens forts avec la Sicile ou elle se rend tout au long de sa vie. Mais elle se se contente pas de cette destination. S'aurait été étonnant vu ses origines. Elle descend d'une vieille famille italienne reconnue pour ses trafics plus ou moins discutables, et pour ses innombrables biens, immobiliers, en action, en entreprises... Notamment la vente de toute sorte de produits illicites et d'armes a feu. Elle a l'air très clair sur les photos. Elle ne consomme sûrement pas ce qu'elle vend. T'es curieux, mais pas de là a aller en commander. Et puis t'es pas sûr que Banshee l'ignorerais si tu fais livrer quoi que ce soit ici, avec la vieille du dessous... Non vraiment pas. T'aurais vraiment pas envie d'expliquer. "Le Darkweb avant le darkweb..." Elle est à la tête d'un véritable empire, cette femme a fait ses études en Amérique dans de prestigieuses écoles. Oui bien sur ! Elle possède des biens à travers tout les états-unis. Tu t'en souviens maintenant. Son marché s'étend sur tout le continent américain, et en Sicile bien entendu. Et a Londres... L'échope que tu veux acheter en fait partie. Tu n'as rien trouvé d'aussi adapté au commerce que tu comptes dévelloper. Tu as besoin de ce local. Elle parle plusieurs langues elle est sans foi ni loi et tu n'as concrétement rien appris de sa vie privée ni de son emploi du temps, excepté qu'elle voyage parfois hors de Londres pour s'occuper de ses diverses entreprises.

Te voilà donc à la gare. D'aucuns auraient envoyé un courrier. Tu veux la rencontrer. Tu ne peux pas te permettre qu'elle fouille sur toi avant. Il vaut mieux y aller au culot, et du culot tu n'en manque pas. Tu te demandes si elle sera accompagnée de son employée cette Jessica Keenan. Tu as lu quelques uns de ses textos. Tu as appris quelques trucs. En décembre, une affaire de poursuite judiciaires abandonnée, en mars, une histoire de poseur de bombes, et sinon rien de palpable.

Qu'a cela ne tienne, tu peux bien passer lui faire un petit coucou histoire de peut être enfin te faire une idée.
Sachant ses horaires, il n'a pourtant pas été simple de découvrir quel moyen de transport elle affectionnait le plus. Il a du attendre, écumer la presse a scandale. Elle se rendait à Paris quelquefois. Alors c'est la dessus qu'il décida de porter son attention, surveillant les noms des prochains voyageurs arrivant du Channel Tunnel. Il fallait bien commencer quelque part... En espérant qu'elle aime prendre le train. Il semblait que oui ou peut être que tu as eu de la chance.

Elle est là, accompagnée de Gabrielle, bien sûr. Tu es stupide. Tu t'avances à sa rencontre, et très vite la sécurité avance ses mains très jolies mais menacantes.

"Bonjour madame de Santis, je m'appelle Arthur Dent. Je ne me serais jamais permis d'avoir une démarche aussi directe, mais j'ai absolument besoin de vous parler de vive voix. Madame."


Ok, elle te fait vraiment peur, plus que Rackham, t'as sans doute fait une connerie, mais qu'a cela ne tienne, quand on a mit un pied dans le plat, autant y foutre les deux. N'est-ce pas ?
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23.07.20 0:40
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Gabrielle Caplan

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Oui, parfois, Noa pouvait prendre le train. Ce n'était clairement pas son moyen de transport privilégié. Parce que ce n'était clairement pas l'endroit où la sécurité était la plus aisée à mettre en place. Cela demandait à Gabrielle de faire des efforts en plus, qui pouvaient s'avérer inutile. Mais certains contacts aimaient pouvoir discuter, en ayant la protection d'être entourés de témoins, si quelque chose devait lui arriver. Ce n'était pas idiot et pour gagner la confiance de certaines personnes, la Dona était prête à s'accommoder, afin de démontrer toute sa bonne volonté d'avoir une bonne entente.

Ca avait été le cas pour cette fois. Mais ne croyez pas qu'elle s'était retrouvée seulement avec celle qui ne la quittait jamais d'une semelle. Un certains nombres de gardes du corps avaient été installés dans les wagons, simplement pour s'assurer que tout irait bien. On ne les voyait guère, ils se fondaient dans la masse avec simplicité, ils avaient tous l'air de voyageurs lambda, qui ne cherchaient qu'à rallier un point B au point A, sans plus. Gabrielle ne prenait pas de risque, encore moins avec la menace qui pesait sur la tête de sa patronne, car ils n'avaient toujours pas eu de nouvelles de leur hacker et donc, aucune idée de ce qui pouvait bien encore leur tomber sur la tête. Car l'explosion avait raté son objectif premier, tout le monde le savait, il fallait donc voir, quel serait le prochain mouvement d'attaque de cet ennemi invisible, mais bel et bien dangereux.

L'accord avait été finalement conclu, et plutôt en bon et due forme. De Santis était satisfaite, ce petit voyage en train en avait valu la peine. Maintenant, elle avait hâte de rejoindre la voiture et surtout son antre pour poser les finalités. Perdue dans ses pensées, en suivant les pas de celle qui menait le chemin, elle ne remarqua pas tout de suite l'homme qui s'approchait d'elle, avec l'air un peu trop sûr qu'elle lui porterait toute l'attention qu'il désirait. Autant dire que si la sicilienne n'avait pas totalement son attention sur ça, sa cheffe de la sécurité quant à elle, l'avait vu venir et l'arrêtait dans son élan. Le reste des hommes, toujours dans la masse qui peuplaient la gare, avaient déjà les yeux tournés vers ce qu'il était en train de se passer. Mais quand la voix résonna, Noa tourna son regard sur le culotté qui l'approchait ainsi. Elle haussa légèrement un sourcil, alors que Gabrielle continuait de faire une barrière. Un seul geste de la part de cet inconnu, et il pouvait parfaitement se retrouver à terre, maîtriser, sans possibilité de faire un pas de plus.

- Et vous êtes?

Il y avait un risque, réel, qu'il l'attaque, avec une arme. Deux hommes s'étaient posés dans son dos.

- Ne me faites pas perdre mon temps....

Autant dire que personne ne rigolait. Oui ce n'était jamais bon de la prendre au dépourvu ainsi, encore moins son staff.

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26.07.20 22:16
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Elle te réponds, tu te dit que tu as de la chance. Tu n'as que très peu de temps pour la convaincre. "Je suis le gérant d'une de vos boutiques, "l'atelier fantastique" et je veux vous l'acheter. Je m'appelle Arthur Dent. Je savais que vous étiez dans ce train, votre sécurité n'est pas si au point que ça. Je souhaite vous proposer des services particuliers qui sans votre soutien ne pourraient voir le jour. Et qui a ce que je vois pourraient potentiellement vous être utiles... J'ai besoin d'en parler en tête à tête avec vous s'il vous plait ne me tirez pas dessus." Tu parles plus à Gabrielle et à la sécurité qu'à Noa sur le coup. Tu lèves les mains en l'air. Ils sont salement nombreux ! "Je ne suis pas un pervers et je ne suis pas armé." Soit des gens en veulent vraiment beaucoup à Noa de Santis soit elle se met à l'abri d'une potentielle menace à cause de ce qu'elle a pu faire. En tout cas, elle n'a pas l'esprit tranquille pour se promener entourée d'autant de bonhommes. Toi non plus t'as pas l'esprit tranquille. Tu peux pas. Tu penses a cet homme sous assistance médicale, aux filles de cet homme dans un pays ou les soins ne sont pas pris en charge par l'état. La femme d'affaire te toise avec un air que tu parviens pas à déchiffrer. T'es prêt à ce qu'on te tape dessus s'il le faut, il te faut ce rendez vous. "S'il vous plait ! J'ai besoin de votre soutien."
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04.08.20 13:51
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Bien que le jeune homme parla sans se faire prier, ce qu'il disait... n'était clairement pas pour plaire à toutes les oreilles qui entouraient la Dona et la protégeait. Notamment Gabrielle, dont le regard noir pouvait parfaitement tuer sur place. Noa quant à elle, se demandait bien ce que lui voulait cet Arthur Dent, avant qu'il n'expose dans de grandes lignes les choses. Acheter la boutique, lui offrir des services. Des services qui pouvaient être intéressant, puisqu'il avait réussi à savoir dans quel train elle se trouvait. Ce qui pouvait, en effet, être plutôt inquiétant pour sa sécurité. Etait-ce un hacker? Elle pourrait demander à Nicola de la renseigner un peu sur ce gamin.

- Vous avez une façon assez spéciale de poser les bases, monsieur Dent. Faisant un petit signe à ses hommes qu'ils n'agissent pas tout de suite. Je n'ai pas beaucoup de temps, mais nous pouvons toujours aller nous asseoir un peu plus loin. Pointant l'un des cafés de la gare, qui n'était pas trop bondé à l'instant. Je doute que vous puissiez m'être utile d'une quelconque façon, mais je peux toujours entendre vos arguments.

Elle ne pensait sans doute pas tout ce qu'elle lui disait, mais quelle meilleure façon que de faire comprendre à l'autre qu'il n'était pas important, pour lui faire cracher tout ce qu'elle avait besoin de savoir et relever le potentiel de son interlocuteur. Et s'il se trouvait que cet Arthur la menait en bateau et se montrait réellement, finalement, dangereux pour sa sécurité, il pouvait toujours finir dans la Tamise avec des chaussures de béton. Un moyen radical, certes, mais d'une efficacité dont personne n'avait à redire.

- Mon temps est précieux, alors ne me le faites pas perdre... se mettant alors en mouvement.

Il la suivrait s'il tenait vraiment à exposer sa problématique. Il risquait d'être déçu pourtant, Noa n'était pas du genre à vendre ses biens immobiliers, sans compter qu'il n'avait clairement pas une tête à avoir assez d'argent pour cela, mais... comme disait le dicton, l'habit ne fait pas le moine. Elle verrait bien.

Gabrielle jetait un nouveau regard de mise en garde à l'inconnu, alors que son identité était déjà envoyée au QG pour être contrôlée. Il ne les prendrait pas au dépourvu longtemps.

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04.08.20 21:56
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- Vous avez une façon assez spéciale de poser les bases, monsieur Dent. Je n'ai pas beaucoup de temps, mais nous pouvons toujours aller nous asseoir un peu plus loin. Tu baisses les mains quand elle fait signe à sa milice de ne pas te canarder pour le moment -calamistouille qui prend le train avec une milice qui l'attend ?
-Je prends cela comme un compliment, madame. C'est exactement ce que j'espérais vous entendre dire. Tu te recompose un air parce que t'étais pas du tout en train de te demander si t'allais pas te pisser dessus l'instant d'avant, pas le moins du monde, non monsieur.
-Je doute que vous puissiez m'être utile d'une quelconque façon, mais je peux toujours entendre vos arguments.
-Je vous garantis qu'il me faudra moins de trois minutes pour vous convaincre."
Tu es bien décidé a faire mouche. Tu as bossé ton approche. Tu sais que tu risques ta tête. Pour autant tu vas le faire, et plutôt deux fois qu'une c'est trop tard pour reculer, quand faut y aller faut y aller... Tu lui emboîtes le pas, tâchant de faire celui qui ne remarque pas que Gabrielle essaie de le planter avec ses yeux mitraillettes.


Arthur savait que sa fausse identité allait être passée au peigne fin. Et c'est bien ce qu'il espérait. Parce qu'elle était solide, suffisament pour lui avoir permis de ne pas se faire arrêter depuis qu'il était ici. Arthur Dent avait eu une vie remplie, on le retrouvait sur des photos de classe, il avait même une grand mère sénile qu'on pouvait appeler et qui l'appelait Arti. On pouvait egalemment trouver, si on savait vraiment chercher, quelques rares photos d'Arthur grimé en superhéros ou en personnage de manga. Dans le cv qu'il avait envoyé à l'atelier fantastique, il avait stipulé que le cosplay était sa passion.

Ils s'assirent l'un en face de l'autre. "Je vais sortir mon portefeuille de ma poche lentement et Gabrielle ne va pas me tirer dessus. Ensuite je vais vous montrer ce qu'il contient. Ce sont des pièces d'identités. Les miennes." Et Arthur prit son portefeuille précautionneusement plus face a Gabrielle que face à Noa, l'ouvrit lui montrant qu'il ne contenait rien de dangereux, puis se tourna vers la Dona. Il extirpa de son portefeuille deux cartes d'identité identiques, a ceci près qu'elles étaient a deux noms différents, puis deux permis. Il les montra de façon a ce que Noa de Santis puisse lire les noms et les observer, bien qu'il les garda pour lui. L'une des cartes d'identités et l'un des permis était au nom d'Arthur Dent.

Le second était au nom d'Emile Combe. Si elle faisait des recherches sur Emile Combe, elle apprendrait qu'il était le dernier représentant en vie famille de commerçants dont les affaires avaient été fructueuses. Emile en héritant de tout avait fermé boutique et tout placé tout l'avoir sur un compte protégé en Suisse. Emile faisait actuellement un pélerinage ce qui expliquait qu'on ne puisse le trouver actuellement et qu'avant ca, il avait été libraire avant de s'engager dans l'armée pour finalement regagner à la vie civile malgré une belle promotion et s'en aller courir le monde. Il n'y avait aucune différence entre les deux cartes ou avec une véritable carte d'identité. Idem pour les permis de conduire.
Arthur rangea les pièces d'identité, puis en sortit une dizaine de différentes origines et les déplia dans sa main comme un joueur de poker déplie son jeu. Des identités, il s'en était fabriqué un paquet au cours de sa vie. Laquelle était la bonne ? Pour l'instant il vivait à Londres. Il n'habitait pas a l'adresse indiquée sur sa carte d'identité puisque celui ci avait brûlé, mais on pouvait le trouver dans un appartement sur les quais. Alors il devait bien être Arthur Dent... Et bien Arthur Dent ne valait pas mieux que ses alters. Il fit prestement disparaitre le tout en avisant le serveur venant vers eux. "De l'eau s'il vous plait." Le serveur fronca le nez et se tourna vers la Dona.

" Bonjour madame, que voulez vous boire ?"
Arthur patienta jusqu'au départ de l'homme. Puis il fit sa proposition. Si elle lui accordait ce qu'il voulait, il pourrait mener une toute autre vie que depuis son arrivée à Londres. Autrement... Il lui faudrait disparaitre. Cela lui déplaisait. Bien qu'arrivé depuis peu, il se plaisait à Londres. Et il se passait un truc avec son colocataire à n'en pas douter. Il avait envie d'être Arthur Dent pour longtemps.

"Je vous propose de me vendre le bâtiment entourant la boutique. Votre prix sera le mien. L'immeuble est vieux et en mauvais état. Je le rénoverais et pourrais ainsi faire ce que je sais faire de mieux. J'ai déjà une clientèle fidèle qui ne sait pas ou me trouver. Je n'ai plus besoin que d'un endroit assez grand pour la machinerie. Les sous-sols de l'immeuble sont propices. Si jamais je me fais prendre l'endroit sera à mon nom. Voyez cela comme une garantie de ma part que je ne cherche pas à vous nuire. Je veux étendre mon activité. Vous possédez quelque chose qui m'intéresse. A vous de me dire si l'inverse est le cas. Madame."
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13.08.20 0:10
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Le jeune homme semblait sûr de lui, c'était être bien naïf aux yeux de Noa. Qui était plus expérimentée à ce niveau et qui était une femme qu'il pouvait être très difficile de convaincre. Elle n'était pas connue dans le milieu des affaires pour être quelqu'un avec qui il était plaisant de négocier. Car chaque étape était étudiée, pesée, rien n'était laissé au hasard. Alors évidement, un mec sorti de nul part, qui voulait faire affaire comme ça avec cette mafieuse, risquait bien de s'y péter les dents et très sérieusement. Pourtant, elle pouvait être assez... sournoise, pour lui laisser croire le contraire. Elle pouvait bien lui laisser 15 minutes de son temps.

Assis l'un en face de l'autre, Gabrielle pas trop de sa patronne, les autres ayant disparus à nouveau dans la foule, De Santis écoutait donc son interlocuteur, en se disant qu'il avait vraiment ses recherches à la va-vite finalement. Parler ainsi de Gabrielle, en se permettant de l'appeler par son prénom, comme s'ils étaient copains, ne lui apportait guère de point positif. Parce que rappelons une petite chose, notre protagoniste avait plutôt beaucoup de mal avec les représentants de la gente masculine. Alors quand ces derniers faisaient les malins, au lieu de rester à leur place, cela ne lui plaisait guère. Elle faisait pourtant un petit signe à sa garde du corps de laisser couler, bien qu'elle savait que cette dernière était prête à refaire le portrait d'Arthur, juste pour le plaisir de lui montrer qu'il fallait pas jouer avec le feu.

Enfin, le morceau de résistance arrivait finalement. La Sicilienne observait les cartes qu'elle avait sous les yeux, notait mentalement les noms, des recherches seraient faites, bien entendu. Elle comprenait rapidement à qui elle avait affaire. Un faussaire. Tiens donc. Là, oui, c'était intéressant. S'il était doué, c'était toujours bien d'en avoir un dans sa manche, quand certaines personnes devaient disparaître, il n'y avait rien de mieux.

- Ristretto.

Sans même avoir une vrai attention pour le pauvre serveur, qui les dérange en pleine conversation. Elle voulait savoir où voulait en venir Dent et pour cela, il fallait qu'il parle. Ménager ses effets étaient une chose, mais dire ce qu'il voulait finalement en était une autre. Il posait alors sa proposition sur la table et Noa l'observait en haussant légèrement un sourcil. Elle laissait le café être posé sur la table devant elle, avant de lui répondre, tranquille, voir presque un peu amusée, mais n'en montrait rien. Il y avait de l'ambition chez ce gamin, c'était bon pour lui-même si...

- Mmm... je ne sais pas où vous avez bien pu trouver vos informations, mais cet immeuble, ne m'appartient pas. Et je doute sincèrement que vous ayez les fonds pour l'acheter et le rénover. Cela demandait quelques milliers de livres, à moins qu'il n'ait aussi une planche à billets et ne les fasse apparaître par magie. Le fixant. [color=#960018Ce magasin apporte assurément une entrée d'argent chaque mois, ce qui n'est pas négligeable, monsieur Dent. Qu'ai-je sincèrement à gagner à perdre un revenu? Dites-moi.[/color]

Peut-être pourraient-ils trouver un accord, mais elle voulait le voir lui, tenter de la convaincre elle. Après tout, c'était lui qui avait tout à perdre. Pas l'inverse.

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