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[CLOS] Baptême de l'air - Anton V. Markov
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Baptême de l’air
Anton & Isabel


Ce n’est pas tous les jours que Markov croise un autre lecteur de philosophie politique. Pas quelqu’un qui soit spécifiquement de sa génération en tous cas. Il a un sourire en faisant une rotation de trente degrés pour croiser le regard de la jeune femme. Il y a donc décidément pleins de sujets qui mériteraient un dîner complet en sa compagnie.

« Oui, je suis d’accord avec vous. Hugo est un précurseur pour Arendt. » Il avait d’ailleurs lu un essaie sur ce sujet spécifiquement. Mais il était en Russe et pour l’instant sa mémoire lui faisait défaut. Il aurait fallu qu’il ait la bibliothèque de la maison familiale sous les yeux. Malheureusement celle-ci était loin.

« Pour expliquer l’horreur. » Confirmait le jeune homme d’une voix plus songueuse. Les mots de sa copilote faisaient un écho à ses propres réflexions. Les travaux sur la nature du pouvoir l’avait attrapé. Lui qui essayait de comprendre pourquoi Yoric pui son père voulaient à tout prix rester les maîtres à bord de la Bratva. Le parti Nazi, les comportements pripres à la situation de guerre. Il avait plusieurs citations en tête. « “La véracité n'a jamais figuré au nombre des vertus politiques, et le mensonge a toujours été considéré comme un moyen parfaitement justifié dans les affaires politiques. “ » Il la connaissait d’’abord et avant tout dans la langue natale. Il en faisait donc une traduction dans leur langue véhiculaire pour partager avec Isa. « La véracité n'a jamais figuré au nombre des vertus politiques, et le mensonge a toujours été considéré comme un moyen parfaitement justifié dans les affaires politiques. » Il réfléchissait encore une seconde pour retrouver la source exact de ce passage. « Les origines du Totalitarisme. 75 ans et encore clairvoyant. »

Anton avait sur les lèvres un sourire un peu amusé. Il n’avait pas eu l’opportunité de parler de sujets aussi sérieux depuis longtemps enfin de compte. Personne ne faisait l’écho depuis qu’ils avaient migré sur cette île de malheur. Il se rendait compte que cela lui manquait un peu.

« Non. Ca me fait du bien d’évoquer tout ça. J’aime aussi comprendre comment l’esprit humain fonctionne. Mais si c’est souvent le coeur qui gagne à la fin. » Ce qui ne manquait pas de lui échapper, lui qui était son propre prisonnier. Il tolérait ce paradoxe humain. Mais il n’était pas aussi bienveillant envers lui-même qui l’était envers les autres. Une chose que lui disait souvent Natalia à l’époque.

Lui aussi contemplait le paysage bleu. Voulait-il répondre à une question aussi personnelle ? Il le redoutait moins qu’avec quelqu’un de proche. Isabel était neuve. Elle ne savait pas d’où il venait. Elle était libérée de tout présupposé et de tout jugement. C’était un vrai confort pour pouvoir discours sur soi-même et faire de l’introspection.

« Pas pour l’instant. Je trouve que c’est une bonne question. » Le tout était de savoir qu’elle était la réponse. Un profond soupir remontait du ventre du Russe. Il étirait son dos, ses épaules. Il se répétait la question mentalement. « Je crois qu’il n’y en a pas. Mais que l’être humain aime à s’en inventer un. Donc je suppose qu’en quelque sorte cela fait que “oui” il y en a un. » Il venait d’utiliser un outil de la dialectique platonicienne tout naturellement et en souriait.

« Crois-tu au Destin ? » Demandait-il tranquillement et avec une petite pointe d’amusement dans le fond du regard.

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15.07.20 8:22
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Cette conversation prenait une nouvelle tournure qui était loin de me déplaire. Et elle était très singulière car parler de philosophie dans un avion avec un pilote que je connais depuis à peine une heure relevait de l'extraordinaire. A son tour, il m'interroge si je crois au destin. C'est une question à laquelle j'avais déjà longuement réfléchi mais pas récemment. Mon raisonnement se reconstruit peu à peu, prenant ainsi le temps de lui répondre. J'ai également remarqué qu'il a pris l’initiative de me tutoyer. Je ne m'en offusque pas. Tout au contraire, je trouve cela comme une belle initiative que je n'aurai pas prise de moi même car Anton a l'air d'une personne notable et surtout très cultivée. Un noble peut être ?

Revenons à nos moutons : le destin. Je lui réponds :

- Je ne crois pas au destin. Cela irait à l'encontre de mes convictions religieuses. Je m'explique. Je suis catholique et selon la génèse 1.26 Dieu a créé l'homme à son image. Donc forcément libre avec la capacité de raisonner et de choisir selon sa propre volonté. C'est pourquoi nous sommes libres de croire ou de ne pas croire en Dieu. Et que l'homme est capable des pires monstruosités et que Dieu n'intervient pas ou presque pas. S'il y a liberté, le destin ne peux donc exister. Je ne crois donc pas aux Moires ou aux Parques qui selon la mythologie tisseraient notre vie comme une tapisserie. Je ne crois donc non plus à la fatalité. Notre rencontre est donc un pur hasard, et parfois le hasard fait bien les choses.

Je me tourne vers lui, un grand sourire sur le visage. Cette rencontre inattendue et extraordinaire surpasse à mes yeux même ma passion pour le vol. Souvent dans la première demie heure, je me fais rapidement un avis ou une opinion sur la personne que je rencontre. Et là j'ai vraiment un excellent feeling, peut être lié aux circonstances. J'ai vraiment envie de le revoir.

- Evidemment, cette liberté s'inscrit dans un certain contexte pour lequel on n'est pas totalement maître, comme son pays, sa famille, son histoire...et bien d'autres. Mais je reste optimiste qu'avec de la volonté et aussi parfois de la chance on peut le dépasser. Tu en penses quoi ?



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17.07.20 16:23
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Baptême de l’air
Anton & Isabel


Ils abordent un thème autrement plus sensible. La spiritualité était cause de nombreux maux. A commencer par celui qui faisait qu’Isabel et son copilote n'appartiennent pas à la même paroisse. Elle était d'occident il était d’orient. Les septs Consils portaient les textes. Anton connaissait les rites de l’Eglise Catholique. Il avait été élevé dans la Foi de Dieu et de ses apôtres. Il avait été baptisé comme tout enfant immergé dans l’eau bénite.

Mais cela faisait quelques années qu’il s’était volontairement détourné du Seigneur. Natalia était morte et avec elle la véritable Foi du jeune homme. Il ne trouvait plus de sens aux Écritures tandis que le corps de la jeune femme pourrissait dans la terre. Pour autant, par respect pour les siens, il suivait les traditions quand il était en famille. La question de savoir si la vie était prédéterminée avait été au centre de ses années d’adolescence.

« Je suis assez d’accord. » Anton posait un regard sérieux sur la jeune femme avant de se concentrer de nouveau sur le tableau de bord. Lentement, il lançait une manoeuvre pour que l’appareil bifurque et entame un demi-tour. Ils allaient entamer le chemin retour. « Le propre de l’Homme est de rechercher son émancipation. » Sinon pourquoi les guerres ? « Essayer c’est le plus grand pouvoir d’un Individu. » Anton, par exemple, faisait-il autre chose que d’essayer de s’extraire des plans qu’on élaborait pour lui ?

« Il faut du courage pour ça. » Il repensa au prêtre de la famille. Le vieil homme était mort un an plus tôt. Anton avait fait le déplacement explicitement pour honorer cet homme. Il ne s’était pas Confessé depuis tous ces mois. Peut-être cela pourrait lui faire du bien.

« Pour moi le plus dur ce n’est pas tant de contrer un hypothétique destin, que de savoir ce que l’on veut faire de sa vie. Quelle personne on veut réellement être. Être un bon “chrétien” ne sait à rien si on n’est pas profondément en accord avec soi-même. » Ils avaient pivoté dans l’air. Markov pilotait tout en réfléchissant à ses propres paroles. Il ne se souvenait pas de la dernière fois où il avait réussi un tel tour de force intérieur. « Ca prend toute une vie... »

« Tu fais de la moto depuis longtemps ? » Une question à brûle-pourpoint qui n’avait alors d’autre but que de les écarter du thème. Anton sentait en lui-même la flamme amoureuse s’embraser. Il savait que Sasha et lui étaient empêchés par quelque-chose de prédestiné. Il savait aussi qu’il n’était pas du tout un bon chrétien. Mais il n’y arrivait plus. Alors autant parler de choses plus simples.

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21.07.20 8:56
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Notre conversation est devenue des plus sérieuses. Je vois bien à tes silences entre les réponses ou les variations du ton de ta voix que ma question t'a plongé dans une grande réflexion. Il y a du grand vécu dans ce qu tu me dis. Je ressens que tu es affecté. Ta question est une diversion pour changer de sujet. Je ne commenterai donc pas ce que tu viens de me dire, même je partage totalement le fonds. Il faut du courage pour être libre et de la perspicacité pour savoir celui ou celle qu'on veut être. Je pense que la religion est là pour nous éclairer sur ce chemin de la vie jusqu'à la mort. Enfin, bref, le sujet est clos. J'ai presque un sourire d'excuse que tu me poses la question sur la moto.

- c'est toi que j'ai doublé en moto comme une dingue dans le virage ? Pardon alors...je suis un peu fofolle de temps en temps. Ma mère m'a toujours dit que je me comportais comme un garçon manqué. Dès que j'ai eu la majorité en effet j'ai passé mon permis moto. Ça fait donc déjà quelques années. Pas une décennie, hein ,je ne suis pas si vieille que ça .

Je suis amusée et détendue. J'ai quelques souvenirs d'enfance qui remontent à la surface où je revois souvent ma mère me nettoyer mes blessures, soit parce que je suis tombée genre en vélo avec un comportement casse cou, ou parce que je me suis même bagarrée avec des garçons car je n'étais pas le genre à me laisser faire quand on insulte mes proches et moi même. Pour autant je pense être très féminine car j'aime le romantisme, une grande garde robe et les histoires de princesses et de chevalier.

- J'aime aussi les sports à sensations fortes telle que l'escalade, le saut à parachute, les randonnées en canoë...peut être qu'il me manque une case !

Là où je ne m'aventure pas sans une extrême prudence c'est dans les relations amoureuses. Mais c'est un sujet que je ne vais pas aborder avec toi. Mais cela m'interroge. J'ai ma petite idée sur le sujet mais je ne veux pas totalement ouvrir les yeux sur ce sujet délicat. Peut être tout simplement aussi parce que je n'ai pas rencontré le bon qui me fera chavirer. Peut être qu'il n'existe pas....Suis je trop exigeante ? méfiante ?

- Et toi tu fais aussi de la moto ?

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24.07.20 22:03
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Baptême de l’air
Anton & Isabel


Markov était reconnaissant à son interlocutrice qu’elle ne chercha pas plus loin dans la conversation premier. C’était mieux parfois de laisser des sujets en suspens. Tout ce qu’il aurait pu échanger aurait été triste et sûrement aurait gâché le moment.

« C’est un bon moyen d’être autonome. Je comprend totalement. Mais bon ta mère a raison. Autant faire attention. Un accident ça arrive plus vite qu’on le croit. » Les coups du “mauvais sort” n’épargnait absolument personne. C’était ainsi alors mieux valait ne pas simplifier les choses à la Faucheuse En tous cas quand on avait envie de vivre. Clairement Isabel en avait envie!

« C’est un bon moyen d’être autonome. Je comprend totalement. Mais bon ta mère a raison. Autant faire attention. Un accident ça arrive plus vite qu’on le croit. » Anton ne s’attardait pas sur ce point. Mais il observait Isa avec attention. Il n’avait pas de mal à s’imaginer la mère aimante et la relation privilégiée qu’elles avaient probablement. Sa propre mère Mrs Markov et sa jeune soeur avaient elles aussi un lien particulier.

« J’avais l’intuition que tu fonctionnes à l’adrénaline. Beaucoup de pilote partagent ça. » Il avait un petit sourire complice avec la novice. Parce qu’il comprenait lui même très bien ce besoin de sensations fortes. C’était avec ça qu’on pouvait parfois effleurer la liberté. C’était ce qu’il ressentait quand il pouvait s’envoler dans les airs sans penser au monde terrestre.

« Ca m’est arrivé. » Mais c’était il y avait de ça quelques années. Il avait partagé ça avec Natalia et la bande. Il avait accepté de rouler à tombeaux ouvert avec eux. Parce que c’était la folie du moment. Ils avaient été jeunes et impétueux. Ils cherchaient eux aussi à se sentir en vie d’une certaine façon. « Mais je préfères l’avion! » Il avait alors un léger rire et un clin d’oeil. C’était une blague facile. Anton était un passionné dans l’âme et il le montrait sans complexe. En tous cas dans ce cadre là c’était possible de le faire.

Les côtes anglaises étaient visibles au loin. Ils approchaient lentement mais de la fin de cette virée dans les airs. Anton regardait la grande île britannique en silence. Il pensait à plein de choses. L’une des premières était la question de l’avenir de son clan. Il ne savait pas du tout comment allait se finir la guerre interne à la Bratva. Même s’il voulait s’en couper il était directement impliqué. Il retenait doucement un soupire entre ses lèvres pincées.

« Allez dit moi quelque-chose d’étonnant sur toi ? Hum ? » Ils n’allaient pas s’arrêter dans ce petit jeu avant d’avoir retrouvé le sol tout de même!

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25.07.20 17:06
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Oui tu as raison. Je fonctionne à l'adrénaline. C'est mon énergie vitale. Il y a aussi un vide que je dois combler et quelque part cette façon de vivre y participe. Savoir piloter fait ainsi partie de mes objectifs qui m'aident à regarder devant moi et non derrière. Ce n'est pas gagné car j'en suis qu'aux prémices. Mais quand j'ai décidé un truc, c'est rare que je ne mettre pas tout en oeuvre pour y parvenir.

- Oui savoir piloter doit être la plus grande sensation d'adrénaline qu'on puisse éprouver. Faut juste éviter de ne pas se prendre pour Icare et de pas trop flirter avec le soleil.

Je souris à ma petite métaphore qui te veut faire comprendre que je fais tout de même attention de bien garder les pieds sur terre et d'être prudente. Mon visage exprime finalement une petite moue lorsque je comprends que l'avion est revenu sur la côte. On descend. C'est normal que tout voyage a une fin. Je n'ai pas vu le temps défilé en ta compagnie. Je n'aurai pas rêvé mieux comme baptême de l'air. Mais je ne peux m'empêcher de lâcher un petit râle d'insatisfaction :

- Déjà de retour...

Tu as gardé ta meilleure question pour la fin. Et là j'avoue que ça me fait oublier un instant qu'on arrive. J'ai même mes joues qu'on dut un peu rosir par l'effet de surprise de la question. Pour autant, je ne vais pas me défiler. Alors je réfléchis à une réponse...Je pourrais te dire que mon métier est de rentrer dans la peau et la tête d'un tueur en série. Ce n'est pas franchement pas courant comme job et encore moins lorsqu'il est exercé par une femme. Non je n'ai pas envie de te lire dire. C'est trop sombre. Après...j'ai bien une autre idée mais là c'est bien trop privée et personnelle. Mais il n'y a plus étonnant que cela : une femme de mon âge qui n'a jamais eu de relation intime avec un homme ou une femme d'ailleurs. Je suis une "vieille fille" comme certains disent. Allez je me lance, je ne suis pas du genre à me débiner.

- D'étonnant sur moi ? Et bien, je n'ai jamais eu de petit ami...Je dois être trop affreuse.

C'est dit. Je rigole pour dédramatiser ou ne pas plomber l'atmosphère. Mais je ne suis pas ignorante d'autant avec mes connaissances en psychologie que tout cela cache chez moi peut être un problème de confiance vis à vis des hommes et notamment avec ce père qui m'a abandonné et jamais reconnu. Il vaut mieux en rire que pleurer.

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26.07.20 12:50
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Baptême de l’air
Anton & Isabel


Tous les passionnés connaissent cette légende grecque. Elle restait utile pour rappeler le danger. Icar qui vola trop prêt de l’astre dont la chaleur fait fondre la cire des ailes artificielle. Le fou qui tombait du ciel pour s’enfoncer dans le ventre de l’océan. Le jeune Russe avait déjà révé de crashs d’avion dont il était le pilote. Des cauchemars affreux qui le hantait souvent au-delà du réveil. Il condamnait à mort, père, mère, frère, soeur … amante. Il ne savait pas pourquoi il faisait ces cauchemars.

« C’est plutôt une pause avant ton prochain vol. » Anton aimait à penser ainsi. Le temps sur la terre ferme séparait deux moments dans les cieux et non l’inverse. L’un de ses grands rêve était de partir à l’aventure dans le grand bleu du haut. Piloter là où peu étaient allés. Mais, il ne le ferait jamais. Ce n’était pas le genre de choses que fait un mafieux et encore moins le fils du Primus. Mais, il refoulait cette déception dans un coin de sa tête.

La nouvelle réponse d’Isabel avait en effet de quoi étonner. Ce n’était pas à cause de son âge. Markov ignorait qu’elle âge elle avait exactement. Ils étaient probablement dans la même tranche avait-il déduit. La surprise venait du fait que cette fille était une passionnée. Une femme vive qui aimait ressentir des choses fortes. Aux yeux d’Anton il n’y avait pas de sensation plus forte au monde que celle d’être amoureux.

« Non. Tu es une jolie femme. » N’étant pas certain qu’elle en avait réellement conscience il le disait en toute bonne foi. Il avait une jeune soeur qui se posait elle aussi toutes sortes de questions sur ses dons de séduction. « Les hommes peuvent être intimidés devant quelqu’un qui a autant de caractère. » Anton en était un exemple frappant. Il avait mis plusieurs mois avant d’aller vers Natalia pour l’inviter à dîner. Ils avaient tous et toutes rit de le voir autant hésiter. « Ca veut aussi dire que celui qui arrivera à te convaincre aura plus de chances. » D’une autre façon, il avait également été intimidé par Sasha. Elle avait beau être une “employée” forcée d’obéir. Ca ne lui ôtait rien aux yeux d’Anton et certainement pas son droit de l’éconduire.

Les mains du pilote se contractent sur le guidon tandis qu’il était envahit par le souvenir de son cuisant échec. Il entendait la voix de Sacha comme si elle était présente. Il avait ces mots inscrits dans son coeur. Inconsciemment, il accélérait leur avancée vers l'aérodrome. Comme souvent, Anton se sentait lentement suffoquer dans ces cas là. Il enfonçait son dos dans le siège et tendait les bras pour garder le contrôle.

« Je vais te laisser descendre. J’ai quelques réglages à faire avant d’y aller. » Ils volaient maintenant au-dessus des bâtiments. Markov activait la radio pour communiquer avec la tour de contrôle et annoncer leur retour. La communication se fit sans problème. L’opérateur leur accordait la permission d'atterrir. La piste n°3 était à leur disposition. Anton débutait la procédure. Il l’expliquait une fois encore à sa copilote improvisée bien que son esprit était partie ailleurs. ll faisait ce qu’il pouvait pour ne pas le faire subir.

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27.07.20 15:44
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L'atterrissage est amorcé. C'est aussi impressionnant que l'atterrissage. L'effet visuel de voir les formes et le paysage se grossir au fur et à mesure de notre approche est assez exaltant. Pourtant, je sens Anton assez crispé et je ne pense que cela soit par une quelconque appréhension technique. Je suppose que cela est dû à notre conversation. C'est pourquoi je ne préfère pas commenter ce qu'il vient de me dire . C'est d'ailleurs assez gentil. Une femme est toujours flattée de s'entendre dire qu'elle est jolie. Après je ne sais pas si je dois interpréter positivement le fait que tu aies dit que j'ai du caractère. C'est de toute façon un peu vrai... Je ne suis pas le genre à me laisser faire ou marcher sur les pieds. Enfin bref, quelque part je sais pourquoi je suis toujours célibataire. C'est en lien avec ce père absent et inconnu qui ne m'inspire que la méfiance vis à vis des hommes et des relations intimes. Mais être trop prudente, je risque de passer devant l'essentiel et mes rêves de fonder une famille. Je dois donc me ressaisir et affronter la vie. Il n'y a pas que boulot dans la vie. En tout cas, je suis assez heureuse de cette matinée avec ce baptême de l'air et cette rencontre assez étrange et inattendue. Je réfléchis comment je pourrais te remercier, enfin pas trop car tu m'expliques les consignes et la technique d’atterrissage.

J'écoute donc attentivement ce que tu me dis, tout en gardant les yeux grands ouverts lorsque l'avion se pose finalement sur la piste. Sur terre, je ressens la vitesse de l'avion qui se décélère pour finir totalement au ralenti en fin de poste. J'ai de nouveau ce grand sourire émerveillé dessiné sur mon visage et spontanément je lâche un "Waouh !".

C'est confirmé : je veux apprendre à voler ! Il va me falloir beaucoup de patience, de travail et du temps mais maintenant que je me suis fixée cet objectif je ne suis pas le genre à baisser les bras.

Ah j'ai trouvé une idée pour te remercier Anton. Je ne pense pas me tromper dans mon choix : une maquette d'avion. J'irai faire les boutiques en semaine pour trouver exactement ce que je veux.

- Génial ! Un super grand merci pour ce baptême de l'air et pour cette conversation qui m'a ouvert les yeux sur certaines choses. Anton, j'espère que je me suis montrée également une passagère agréable, certes un peu curieuse mais je crois que c'était réciproque. J'espère que nous aurons l'opportunité de nous revoir et au moins pour cette rencontre culinaire que je te dois.
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08.08.20 18:11
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Baptême de l’air
Anton & Isabel


Les deux passionnés avaient ainsi les pieds sur la terre ferme. Markov voyait à quel point sa copilote était heureuse. Cela avait de quoi faire plaisir. Ce petit vol inauguratif leur avait fait du bien à l'un comme à l'autre. Même si ce n'était pas du tout pour les mêmes raisons.

« C'était très bien. » Anton était un homme plutôt honnête. Bien sûre c'était en dehors du contexte professionnel qu'il fallait le voir. Exactement comme Isabel venait de le découvrir dans les airs. Ce n'était pas donné à tout le monde. Peut-être bien que cela pouvait servir de base à une relation différente. Quelque chose qui sorte du carcan. Ce à quoi l'avait encouragé plusieurs personnes avant qu'il soit forcé de venir à Londres.

« Ce sera avec plaisir oui. Merci pour ce moment. » Impossible de dire comment allaient se dérouler les semaines à venir. La vie du mafieux était suspendue entre deux ponts. Il espérait Sasha. Il redoutait les batailles internes de la Bratva. Cependant, savoir que quelque part, un rendez-vous aussi ordinaire qu'un dîner italien l'attendait, c'était une sorte de réconfort. « Fais attention à toi. » Un dernier conseil donné avec franchisse. Puis le jeune homme allait récupérer son sac. La journée était encore remplie. Il ne pouvait pas vraiment se permettre de traîner dans les parages.

A l'extérieur, la voiture noir, avec Grégory au volant était déjà en place. Le moteur ronronnait tranquillement. L'homme de main sortait du véhicule pour ouvrir la portière arrière à son futur passager. Anton chaussait ses solaires avant de pénétrer dans l'habitacle. Il était partagé entre la détente et l'inquiétude. Mais au moins n'avait-il plus l'esprit en feu. Il le devait à cette jeune femme pleine de vie que le hasard avait mis sur son chemin.

La voiture démarrait. L'aérodrôme était de plus en plus loin. Le jeune Russe songeait simplement aux prochaines lectures qu'il allait débuter. Peut-être se ferait-il le plaisir de relire Le Petit Prince.

En Russe dans le texte

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09.08.20 0:41
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