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[CLOS] Croyance - Prem et Sean
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Steve n'allait pas bien.

Les traits tirés, le visage dure, les mâchoires serrées. Steve n'avait pas 20 ans et pourtant, on aurait pu lui donner beaucoup plus. Pourtant, à bien regarder, on pouvait voir encore des traits jeunes, mais l'angoisse, la peur et la douleur avaient tout balayé. il n'avait pas 20 ans et pourtant il avait connu assez de douleur pour toute une vie. Il aurait aimé se sentir vide au lieu d'avoir si mal. Il aurait voulu mourir plutôt de souffrir au tant. Mais c'était une épreuve de plus, une façon supplémentaire pour Eokeus de le tester. Steve était de ceux qui pouvait encore marcher grâce à cette foi. La secte le détruisait au tant qu'elle le maintenait en vie. Elle était la cause de ses malheurs tout comme elle lui permettait de survivre.

Les murs de sa psychés s'étaient rapprochés. Il n'y avait plus grand chose dans les décombres. Tout était noyé sous la tristesse et la douleur. La violence, physique et mentale, avait ravagé de jeune homme. Il était un pion et bientôt une carcasse qui obéissait simplement aux ordres. Et pourtant, dans ce monde sans lumière, il restait encore quelque chose de bien. Steve était amoureux. C’était la seule chose pour laquelle il se sentait encore humain. Valentine était toujours là, quelques part. Il voulait croire qu'elle était encore en vie. Steve en était certain, il avait choisi d'y croire. Il se rattachait à ces étincelles de vie.

Steve cherchait Valentine, mais il la fuyait aussi. Que lui dirait-il une fois trouvé ? Comment pourrait-il agir ? Il n'avait pas était là. Il n'avait pas pu la soutenir. Et c'était à cause de lui que la drame était arrivé. C'était lui qu'Eokeus avait voulu tester, mais c'était Valentine qui s'était retrouvé à souffrir. Lorsqu'il avait appris la nouvelle, Steve s'était senti comme poignardé. Il aurait voulu que la douleur soit physique pour qu'elle soit plus supportable. Il avait terminé par s'effondrer, par pleurer, gémir, supplier ce monde qui lui aurait réellement tout pris. Cet enfant, c'était le sien. Et cet enfant ne viendrait jamais au monde.

Steve avait les dents serrées. Il avait la sensation que ses dents étaient fendues et qu'elle finiraient par se déliter complétement. Il était seul dans cet environnement hostile. Il y avait trop de monde, trop de bruits, trop d'odeur, de gens, de violence. Tout ce qu'il avait besoin c'était de retrouvé ses chiens, de travailler la terre jusqu'à tomber d'épuisement, et s'abandonner dans un quotidien aliénant et réconfortant.

Le rouquin avait fait le tour de nombreux bars et établissement de la nuit, il avait décrit Valentine, il l'avait cherché. Mais sa fiancé semblait s'être dissoute dans cet univers de béton. Steve continuait d'y croire, continuait de croire fermement à Eokeus, car c'était la seule raison pour qu'il souffre au tant. Alors que le jour était en train de se lever lentement sur la ville, Steve avait fini par s'asseoir sur un des banc du parc. Il y avait peu de monde. C'était le seul endroit où la nature semblait avoir un peu de place. Le seul endroit où Steve avait l'impression de pouvoir respirer, un peu. Il se tenait la tête, le visage tourné vers le sol, il écoutait les quelques étincelles de vie qui se trouvaient ici.
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13.12.20 11:43
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Prem Hadid
Croyance ft. Steve
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- Salut, c’est Michael. Vous vous souvenez de moi?

- …

- Vous m’avez interviewé pour l’article sur la secte.

- Oui! Michael... je me souviens de vous, dit-il en reconnaissant la voix du barman à l’autre bout du fil. Comment allez-vous?

- Vous cherchez toujours des infos sur les enfants d’Eokus? demanda-t-il, ignorant la question du journaliste.

- Bien sûr. Vous en avez?

- Le rouquin dont je vous ai parlé, je l’ai vu en quittant Redbridge.

Prem poussa un juron en s’extirpant de son lit. Évidemment, il était heureux que son témoin ait pris le temps de l’appeler pour l’avertir, surtout pour un truc aussi gros, mais pourquoi fallait-il que ce soit si tôt?... Il avait à peine dormir quatre heures.

Remerciant le barman, il lui demanda de ne pas bouger d’où il se trouvait. Il allait le rejoindre aussi vite que possible. Heureusement, ce n’était pas loin de chez lui. Prem raccrocha pour enfiler ses vêtements de la vieille ainsi que son bardas de journaliste, avant de courir hors de son appartement, jusque dans la rue. Il y avait 35 parcs dans Redbrige; l’aide du barman pour repérer le type qui avait poussé Jin Brown au suicide. Du moins, le type qui avait été envoyé par sa secte pour le retrouver, et le ramener. Brown avait préféré s’enlever la vie plutôt que de retourner là-bas. Pourquoi? Qu’est-ce qui se passait là-bas pour que la mort soit une meilleure option? Prem avait tellement de questions sans réponse. Il n’espérait pas que ce rouquin lui répondrait, mais il était un élément clé. Si peu de membres de la secte était autorisé à sortir du village… Prem ne devait pas laisser filer une potentielle opportunité d’y voir plus clair.

Prem retrouva le barman à l’intersection de deux rues, près d’un parc. Michael lui indiqua avoir vu le rouquin entrer dans le parc, mais il ne l’avait pas suivi. Prem le remercia à nouveau. Il poursuivrait les recherches seul, en espérant que le rouquin soit toujours là.

Il y avait peut-être 35 parcs dans Redbridge, mais en sachant où chercher, trouver n’était qu’une question de temps, surtout quand il s’agit d’un type aux cheveux roux, avec un bras tordu. Prem l'aperçut de loin, assis sur un banc. Bien que Prem avait prévu prendre quelques photos discrètement du type, avant de filer, l’expression tourmentée du rouquin le fit changer d’avis. Sans pouvoir situer son âge, Prem le devina plus jeune que lui, et même s’il n’avait dormi que quatre heures, le jeune homme semblait ne pas avoir dormi du tout depuis très longtemps. À vrai dire, il semblait exténué, et quelque peu désemparé, le visage entre les mains.

Bref, il ne ressemblait pas au type dangereux que Prem s’était imaginé. C’était surtout un gosse, complètement perdu, pour qui il ressentit une certaine pitié. Après tout, on s'est tous déjà retrouvé, à un moment dans la vie, à ne pouvoir rien faire d’autre que s’échouer sur un banc de parc, la tête entre les mains, à se demander où tout ça avait pu foirer. Prem s’avança vers lui. « Hey, ça va? T’as l’air… fatigué », dit-il, avant d’afficher un sourire bienveillant. « Je ne me mêle pas de ce qui me regarde, désolé. C’est juste que pour avoir déjà été assis sur un banc au milieu de nulle part avec le même air que toi, je me suis que tu devais pas être dans ton meilleur jour. » Pour le dire avec gentillesse. En vérité, il n’avait pas l’air bien du tout. « T’as faim? Y’a un Starbuck ou une boulangerie pas loin je crois. C’est ma tournée. » Puis lui aussi, il fallait bien qu’il mange. Peut-être arriverait-il à mieux le cerner de cette manière, s’il acceptait son offre, évidemment.

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Prem Hadid
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14.12.20 3:28
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Steve n'attendait rien de cette ville. Londres était un endroit hostile. Il n'y voyait que des points négatifs. Comment des personnes pouvaient trouver cet endroit beau ? Ce tout simplement pas dans son champ de compréhension. Ce n’était pas son monde. Il n’avait rien à faire ici.

Alors lorsque quelqu’un l’interpella, Steve releva la tête. Il était extrêmement surpris, mais aussi sur ses gardes. L’excuse du nouvel arrivant empêcha une certaine forme de conflit d’arriver. Les explications de son interlocuteur étaient étranges. En fait, Steve n’imaginait pas qu’il puisse avoir des gens ayant de la compassion dans cette ville. Il trouvait ce monde beaucoup trop violent. Les uns s’ignoraient les uns des autres. Ce n’était pas le cas dans la communauté. Il y avait une solidarité qui n’existait pas dans Londres.

Devant la notion de Starbucks, Steve faillit demander ce que c’était, mais réalisa qu’il savait déjà ce que c’était. Un endroit qui vendait du « café ». C’était tellement bourré de sucre et de graisse que c’était le genre d’aliment qui le rendait malade. Le rouquin était habitué à manger de façon limiter et peu grasse, ce qui lui rendait l’adaptation difficile. Bien qu’en soit, Steve ne voulait pas s’adapter. Il ne voulait pas de cette vie. Tout ce qu’il souhaitait, c’était de retrouver Valentine et de retourner à Eokeus.

Evitant de répondre à la question, Steve eut comme seule réponse « Est-ce qui t’es arrivé pour te retrouver là ? ». Dans son état normal, le jeune homme était quelqu’un de méfiante. Mais son état e souffrance ne faisait que respectait cet aspect. Steve ajouta « Qu’est-ce que tu veux ? ». Il se releva pour faire face à cet individu. Si le mec pensait pouvoir le tromper, c’était peine perdue. Mais au moment où il s’était levé, Steve eut la vision de trouble pendant quelques secondes. L’équilibre précaire, il posa une de ses mains sur le banc. Le rouquin n’était plus en bon état, le mental écrasant ses capacités physiques. La tristesse l’avait tellement empoisonné ces derniers jours qu’il s’était sous-alimenté. C’était probablement le signe d’un prochaine malaise vagal, même si Steve ne le concevait simplement pas.
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19.12.20 15:18
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Prem Hadid
Croyance ft. Steve
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Le jeune homme sembla confus par ce qu'il disait. Peut-être aurait-il dû suggérer autre chose qu’un Starbucks, à bien y penser. Quelque chose lui disait que les aliments transformés ne faisaient pas partie de la diète du rouquin. Quoi qu’il en soit, peu importe ce qu’il aurait bien pu lui proposer, la méfiance du jeune homme envers lui était très claire. Ce n’était pas le genre de méfiance qu’il lui arrivait de croiser dans le regard des blancs, prenant leur distance, persuadés qu’il allait exploser en hurlant le nom d’Allah. Prem ne voyait, pour l’instant, pas de haine dans les yeux du rouquin. Seulement de la suspicion envers l’inconnu, ce que le journaliste pouvait comprendre, étant donné les circonstances.

La moindre des choses pour que le jeune homme lui accorde sa confiance, ou du moins qu’il ne s'enfuie pas, était sans doute de dire la vérité. En le voyant se lever, puis vaciller, Prem s’approcha à nouveau de lui. « Hey hey, assieds-toi, je ne vais pas t’ennuyer longtemps. De toute façon, tu n’iras pas bien loin si tu ne te poses pas » insista-t-il en désignant le banc, et en s’y asseyant lui-même, assez loin de Steve pour lui laisser toute la place. « Pour l'anecdote, je me suis retrouvé là le jour où j’ai apostasié. » raconta-t-il simplement.

Il regrettait chaque jour son geste égoïste, et il aurait voulu ne pas en arriver là. Il avait perdu sa fiancée, perdu le respect de sa communauté et de son père, qui ne lui parlait plus, car il avait fait passé sa carrière en premier. Combien de temps était-il resté là, assis sur ce banc, sa tête nue entre les mains, et cette sensation horrible du vent dans ses cheveux courts, lorsqu’il était sorti de chez le coiffeur pour la première fois de sa vie? Il avait porté si longtemps le Dastar qu’il ne s’était jamais totalement habitué à avoir la tête nue.

Pour quelqu’un comme le rouquin, et probablement comme le reste de la secte dont il faisait partie, les apostats ne devaient pas être bien vu, quelle que soit la religion. Cependant, lui dire autre chose aurait été mentir, et Prem était un adepte de la vérité. Prem poussa un soupir, et choisit prudemment : « Je veux bien t’aider, si tu m’en laisses la chance. Tu es bien loin de chez toi. Es-tu à la recherche de quelqu’un? D’un autre Jin Brown?... » Le regard fixé sur le jeune homme, Prem plissa les yeux. « N’as-tu pas peur que le résultat de ta recherche se termine de la même façon que la première fois? » demanda-t-il. Aussi jeune que pouvait être le rouquin, clairement, il faisait partie des privilégiés de la secte à pouvoir sortir du village. Puisqu’il avait poursuivi Jin Brown jusqu’ici, dans le but de le ramener à la secte, il n’était pas fou de penser que les mêmes raisons l’avaient fait retourner ici, à Londres. Peut-être Prem avait-il devant lui le chien de berger du chef de la secte...


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Prem Hadid
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20.12.20 3:02
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Steve était de ceux qui ne connaissaient pas assez de ce monde pour avoir des aprioris communs. Ne respectant pas ce qu’il proposait, Steve resta debout. Il avait bien conscience de ne pas aller bien, mais l’expliquait parfaitement bien, il s’était relâché et Eokeus lui montrait qu’il n’aurait pas dû le faire. Le rouquin devait rentrer.

Steve aurait probablement été choqué s’il avait compris le vocabulaire de son interlocuteur. Mais il ne connaissait pas ce mot. On ne pouvait pas quitter la Communauté, si bien que le mot n’y existait pas. Le rouquin ne comprenait tout simple pas, si ce n’est que ça devait être quelque chose de grave au vu des regrets que semblaient ressentir son interlocuteur.

Il n’avait fallu que peu de temps pour que les véritables motivations de cet homme ressortent. Cet individu savait tout. Steve n’avait plus à jouer la carte de la naïveté. Le rouquin classa directement cet homme dans les ennemis du groupe. Il avait eu un doute, mais c’était quelqu’un de la ville et il était naïf qu’il puisse y avoir des personnes différentes.

Mais les paroles firent leurs impacts. Steve n’allait pas bien. Les images qui lui venaient en tête étaient d’une violence insoutenable. Tout allait mal. Il allait mal. Et Valentine ? Dans son état… Elle devait aller extrêmement mal. Et il n’était pas là pour elle. Elle était toute seule, perdu dans cette ville de fou. Steve répondit enfin avec agressivité « Tais-toi ! ». Son poing était serré. Le rouquin avait grandi dans la violence et il lui était naturel de vouloir frapper cet homme.

Steve était en train de casser. Son état mental cumulé à sa fatigue physique l’amenait à un comportement qui lui était anormal. Le rouquin était du genre à rester stoïque quel que soit les évènements, mais ce stade, ce n’était plus possible. Il fallait qu’il se reprenne. Il fallait… Et pourtant, il avait trop mal et cet homme était en train d’enfoncer le couteau dans une plaie bien trop profonde.

Si le jeune homme avait eu un raisonnement logique, peut-être que la haine façonnée par la douleur se serait retourné contre la communauté. Mais Steve était un homme façonné par les croyances. Eokeus était ce qui le détruisait, mais il n’en avait même pas réellement conscience. La foi était ce qui donnait du sens à ce qu’il traversait. Croire était essentiel pour sa santé mentale. Croire était tout ce qu’il lui restait en réalité.

Steve cherchait un coupable et désormais, il en avait un. Le Fils lui avait expressément de demandé de ne pas faire d’éclats inutiles. C’était ce qui empêchait Steve de sauter sur cet individu et de le frapper. Le rouquin n’était peut-être pas intimidant, mais il fallait se méfier de la violence de quelqu’un qui ne retenait pas ses coups. Bien qu’en parti invalide à cause de son bras, Steve était extrêmement dangereux.

Le rouquin termina par réussir à dire « Ne t’avise pas de me suivre. ». Sinon les choses allaient mal tournées. C’était un dernier avertissement pour cet homme. Steve retira sa main du banc et se prépara à s’éloigner de nouveau dans la jungle londonienne.
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20.12.20 10:51
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Prem Hadid
Croyance ft. Steve
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Si Prem avait compris que le jeune homme n’était pas dans son assiette, il savait maintenant qu’il était au désespoir. Ses paroles l’avaient provoqué, si bien qu’elles semblaient presque lui avoir fait physiquement mal. La colère née d’une simple question est souvent bien plus révélatrice qu’une réponse perfide; Prem l’avait compris par expérience. Toutefois, il ne s’agissait pas d’une entrevue comme les autres. D’ailleurs, Prem n’avait jamais interviewé quelqu’un comme le rouquin, c’est-à-dire, le membre d’une secte.

A priori, ce jeune homme ne pouvait pas être totalement sain d’esprit. Sans doute avait-il passé sa vie dans cette secte, reclus de tout. Il restait encore beaucoup de choses à découvrir sur les enfants d’Eokus, mais chose certaine était que leurs croyances étaient extrêmes. Elles devaient l’être. Le rouquin n’était ni plus ni moins qu’un produit de la caverne de Platon, persuadé que les illusions dont la secte l’avait bercée étaient réelles.

Ainsi, Prem ne pouvait s’adresser à lui de la même façon qu’il le ferait avec monsieur-tout-le-monde. D’autant plus qu’un chien blessé était beaucoup plus dangereux qu’un chien en bonne santé. « Pourquoi ça? Tu suis bien les autres, toi », lança-t-il, en restant toutefois assis. « Peu importe ce que tu cherches, dans l’état où tu es, tu ne risques pas de trouver quoi que ce soit. Tu devrais dormir, ou manger. Tu devrais aussi réfléchir à ce que tu comptes dire, à cette personne que tu cherches. Jin Brown n’a pas été convaincu de te suivre, et tu étais dans un meilleur état que tu ne l’es maintenant. Tout ce que je dis, c’est que tu n’as pas la chance de ton côté. »

Prem parlait d'un ton nonchalant, comme pour parler de la pluie et du beau temps. Néanmoinc, ces paroles étaient remplies de questions sous-entendues. Des questions que le jeune homme devait se poser. Avait-il seulement réfléchi à comment s’y prendrait-il, cette fois, pour ramener ce déserteur? En quoi était-il utile à son dieu, s’il n’arrivait même pas à ramener les brebis égarées sur le droit chemin?

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Prem Hadid
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21.12.20 22:11
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Steve aurait probablement dû partir plus rapidement. Les questions de cet homme étaient du poison. Le rouquin n’était pas capable de se les poser et de les entendre le rendait malade. Cela demandait de remettre en question les fondations de sa structure mentale. C’était impossible. Si Steve était détruit petit à petit par la secte, c’était aussi elle qui la maintenait en vie.

Le rouquin termina par répondre, les mâchoires serrées « Tu devrais te taire. ». Mais qui était cet homme ? Un ennemi de la communauté, c’était claire. Mais plus précisément ? Steve était incapable de le dire. Cet homme savait beaucoup trop de choses.

Sans se poser plus de question, Steve se mit en marche. Il se sentait très fatigué, beaucoup plus qu’à la normal. Mais le rouquin n’était pas décidé à s’arrêter. Ses pieds le menaient, mais en réalité, il ne savait plus trop où il allait. Steve avait du mal à réfléchir, il senti une goutte de sueur rouler le long de son front. En marchant, il remarqua son reflet dans une des nombreuses vitres du centre-ville. Il était en train de pâlir.

Steve se retourna et cru voir que cet homme l’avait suivi. Les questions posées revenaient dans l’espace mental du rouquin, devenant de plus en plus étouffantes. Comment réagirai Valentine ? Que pourrait-il lui dire ? Est-ce qu’il avait seulement quelque chose de positif qui pouvait en ressortir ? Steve avait la sensation que le sol se dérobait sous ses pas. Le rouquin avait toujours tout fait pour Eokeus… Mais cet enfant, ce bébé, c’était le sien. C’était aussi celui de Valentine. Et…

Steve entendit distinctement des craquements raisonnant dans sa tête. Sa vision de troubla de nouveau et dû s’arrêter de marcher. D’ailleurs, où était-il ? Il ne savait plus. Ce n’était pas son monde. Ses repères étaient en train de disparaître. Steve voulu chercher un appui contre mur, mais ne trouva rien. Son corps était en train de le lâcher. Le rouquin fit un effort considérable pour essayer de ne pas tomber. Mais ce n’était plus quelque chose qu’il pouvait maitriser.

Steve s’effondra.
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22.12.20 12:55
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Prem Hadid
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Sans surprise, le jeune homme lui répondit tout aussi agressivement que les autres fois, toujours avare de mots. Prem l'observa s’éloigner quelques secondes, hésitant à le suivre. Clairement, ce gamin n’avait aucune intention de lui parler. Sans doute aurait-il pu obtenir davantage, s’il n’avait pas été aussi transparent dans ses intentions, mais même un jeune homme perdu comme lui ne méritait pas qu’on lui mente.

Prêt à lâcher l’affaire, Prem se leva du banc de parc. Jetant un dernier coup d’oeil au jeune membre de la secte, Prem remarqua la démarche vacillante de ce dernier avec inquiétude. De loin, il se mit à le suivre. Où avait-il l’intention de se rendre, dans cet état? Il était à peine arrivé à tenir debout sans appuyer une main sur le banc, tout à l’heure…

Puis, Prem aperçoit le jeune homme s’arrêter, affaibli, avant de chanceler et s’effondrer au sol. « Kūṛā » jura le journaliste entre ses dents, rejoignant le rouquin au pas de course. Ces idiots de la secte ne savent pas prendre soin d’eux-même ou quoi?! « Sale gosse tête de mule putain » pesta-t-il en ouvrant son téléphone pour appeler les secours.

La police arriva avant l’ambulance, alors que Prem veillait toujours sur le rouquin, un genou à terre. En voyant arriver le policier en uniforme, Prem s’empêcha de pousser un soupir. C’est bon Prem, tu n’as rien à te reprocher, se dit-il, lorsque la police s’adressa à lui.

- C’est vous qui avez appelé?

- Oui.

- Qu’est-ce qui s’est passé au juste?

- Je suis reporter au New Herald et j’avais l’intention de poser des questions à ce jeune homme. Il était agressif et mal en point, donc je n’ai pas insisté, mais en quittant le parc je l’ai vu s’effondrer.

- Pourquoi vouloir interroger ce jeune homme?

- J’ai des bonnes raisons de croire qu’il est membre de la secte des enfants d’Eokus.

Le policier se mit à rire, et Prem serra les dents, révolté.

- Ouvrez-moi votre sac s’il vous plait.

- Certainement pas! Vous croyez quoi? Que c’est moi qui l’ai assommé? Vous voyez pas qu’il est juste épuisé?


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Prem Hadid
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23.12.20 21:37
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Croyance.
Sean Milligan & Steve & Prem
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La méga trousse de secours retrouve l’arrière. J’en profite pour faire jouer mon épaule gauche. La douleur ne veut pas partir. Mais je ne veux pas prendre un analgésique pendant le service. Primo c’est interdit. Secondo, je suis devenu trop dépendant de ces saloperies. Ça m'apprendra à me défouler sur le terrain. Je me foutais de la gueule des vieux quand ils parlaient de leur carcasse vieillissante. Mais là c’est moi qui le dit: Je n’ai plus vingt ans.

_ Nan. Franchement l’épisode 8 est une bouse !! Je lui lance un regard avant de rabattre la portière droite sur elle-même. C’est une négation du 7. Sérieux. Je fais le tour de mon côté. Un saut pour poser mon cul sur le fauteuil. Je cale le coussin dans le creux des reins.

_ Unité 14 ? La radio est au max de son. J’appuie sur le bouton pour épargner nos tympans. J’active le son pour leur répondre.

_ Unité 14. J’écoute. Ce matin c’est Carter à la centrale. J’aime bien quand on est en service ensemble. C’est efficace.

_ Hey Milligan. On a un inconscient. Redbridge. La police est en chemin. Borf. J’aime moyen quand les uni’ arrivent en premier. Avec les tensions en ce moment c’est compliqué de ménager les susceptibilités. Bref. Je claque la portière avant. J’entend la ceinture qui se boucle sur la droite.

_ On prend. Ben en active la sirène. Je lève le frein à main en convoquant ma carte mentale de la zone. Ce n’est pas le quartier que je connais le mieux. Mais ça va le faire.

_ Après ça petit déj. J’ai la dale. Ouais. Moi aussi j’ai les crocs. J’appuie sur le champignon. On roule vite.

Les mecs sont sur les lieux quand on débarque à l’entrée du parc. J’avance en décidant de ne pas me formaliser. Je les regarde faire de loin. Je sens Ben qui me tend un regard préccoupé. Je sais pourquoi. Dans la bande, il y a Andrew. Lui et moi on ne peut pas s’encadrer. Il est anti irlandais primaire. Je suis un revendiqué. Je souris à mon coéquipier pour l’apaiser. Il est trop tôt pour s’engueuler. Pas vrai.

_ Salut les gars. Ben se penche au-dessus de l’adolescent évanoui pour prendre son pouls. Je lorgne Andrew qui fait chier le monsieur qui a appelé les secours. Je n’ai pas envie de le regarder faire ça de bon matin. Je m’avance, avec un sourire bienveillant pour l’inconnu.

_ Bonjour Monsieur. Pouvez vous me dire depuis combien de temps votre ami est inconscient et ce qui s’est passé ? Je me place de façon très claire pour qu’Andrew ne puisse pas poursuivre son cirque de mâle dominant de mes deux. Ben commence à prendre les autres constantes.

Eden Memories

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23.12.20 23:49
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Prem Hadid
Croyance ft. Steve
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Les ambulanciers arrivèrent au moment où le policier lui demanda ses papiers. Bien que Prem savait que ce policier n’avait aucune raison valable de vérifier son identité, il lui tendit tout de même son permis de conduire et sa carte de presse. Il n’allait certainement pas permettre qu’on le soupçonne d’être un immigrant illégal, si c’était que ce supposait le policier. Il était né ici après tout!

Tandis que le policier vérifiait ses papiers, Prem se tourna vers l’ambulancier, les bras croisés sur le torse. « Ça ne fait pas plus de cinq minutes qu’il s’est évanoui. J’avais l’intention de l’interviewer pour un prochain reportage, mais il était hostile et mal en point. Épuisé surtout. J’ai voulu le convaincre de manger quelque chose, il a refusé, et lorsqu’il s’est levé pour quitter le parc, il n’a pas pu faire 20 mètres avant de tomber. Il a eu un malaise je crois. En tout cas, je n’ai rien fait. » assena-t-il, plus à l’intention du policier que de l’ambulancier.

-On verra, dit alors celui-ci en lui rendant ses papiers.

Prem récupéra ses affaires, non sans jeter un regard noir au policier, avant de poursuivre ses explications à l’ambulancier. Au moins, lui, semblait l’écouter. « Je suis journaliste au New Herald. Prem Hadid. J’ai publié un article sur la secte des enfants d’Eokus, en novembre, lorsqu’ils ont infiltré le gala de bienfaisance de Lady Crawley. Vous en avez entendu parler n’est-ce pas? » demanda-t-il, sachant que le New Herald n’était pas le seul à avoir couvert la nouvelle. « J’ai un témoin qui m’a affirmé que ce jeune homme fait partie de cette secte, et j’ai voulu le questionner. Je ne le connais pas, et ce n’est pas mon ami. Son bras était déjà tordu quand je l’ai aperçu ici d’ailleurs. »

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27.12.20 16:18
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Croyance.
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Ben a une moue tout de suite. Je sais ce que ça veut dire ça. Du coin de l’oeil je vois le reflet de la couverture chauffante qu’il sort du sac pour en couvrir l’adolescent. On est en décembre, au petit matin et ça caille.

Pendant ce temps, je prends le témoignage de l’homme qui se trouvait avec lui au moment de l’évanouissement. J’écoute tout ce qu’il dit. Même les détails qui ne touchent pas au physique peuvent avoir un intérêt. Je n’écris pas maintenant. Le rapport ce sera une fois qu’on aura transporté le gamin à l’hopital.

_ D’accord. Merci M. Je le remercie aussi d’un sourire rassurant. Je ne veux pas qu’il nous associe à Andrew et sa bande de cons. On n’est pas du même côté de la barre. Vous pouvez me dire son nom ? C’est le minimum dont on a besoin pour faire le dossier du patient. Je lance un regard sur Andrew. Mais à la gueule qu’il fait je pije qu’il n’a pas encore eu l’identité du môme. Ce n’est pas plus mal. Il ne pourra pas faire le fouille merde tout de suite.

_ Je vais prévenir la centrale. On le transfère. Je valide d’un hochement de tête. Quand la remarque du flic me fait grincer des dents. Qu’est-ce que ça veut dire “on verra” ? Hein. Le gars a été cool. Il lui a donné ses papiers sans discuter. Il subit le délit de faciès sans faire d’histoire.

_ Ouais t’as raison Andy on verra. Je souffle d’un ton ironique. Parce qu’il a le badge, le mec pense qu’il est surpuissant. Je le vois lui et ses flipettes qui nous font chier dès qu’on fait un rassemblement. Tout ça parce qu’un seul con à fait une connerie. Ça fait des mois que ça dure. Je commence à en avoir marre. Allez. C’est les fêtes. Sois cool. Je lui fait un sourire exagéré. Une grimace qui ne nous trompe ni l’un ni l’autre sur la base de notre relation. Je vois Ben qui se lève pour s’occuper de déplier la civière.

_ Ah ouais, la secte. Il ne manquait plus que ça pour clore 2025. Je lui montre que je prend note de toutes ces infos. Je ne tiens pas à rebondir sur la question du Gala de Bienfaisance de la “princesse”. Je sais que les blancos aiment la famille royale. Ce n’est pas le moment de dire le fond de ma pensée. Les aristo tiennent les richesses et nous asservissent. Ça fait un moment que ça dure… Bref. On va regarder son bras. Je lui promets ça. On va même lui faire un bilan complet au gamin. A mon avis y a pas mal de soins en retard. Ce qui répond d’ailleurs à l’une des questions clef. Il n’a certainement pas d’assurance maladie. Ça va poser souci. Je vais contacter Super Austen. Me semble qu’elle a déjà géré des dossiers comme ça. Elle pourra nous dire quoi faire pour aider.

_ Vous m’entendez ? Je souris à l’hindou. Des yeux je lui recommande de ne pas rester près des képis. Ceux-là attendent qu'une occasion pour nous faire chier. Je viens aider Ben à soulever la civière du sol. On a la technique ! L’adolecent n’est pas super lourd. On peut le transporter sur le brancard. Je remet la couverture en place sur le corps. Je fais gaffe à sa tête. Punaise il a l’air épuisé c’est vrai. Je lui passe une sangle centrale sur le torse pour éviter que ça remue trop.

_ On y va. Je m’apprête à lancer le mouvement mais je me suspends. M. le journaliste ? C’est mieux que vous veniez avec nous. Vous êtes notre seul lien avec le gamin. Vous nous suivez ? Bon, en réalité, on peut se passer de lui. Mais ça fait une porte de sortie pour lui. Il pourra se casser dès qu’on sera sur place. Je fais un signe de tête à Ben. On est parti !

On prend une allée du parc qui est calme et lisse pour que ça ne secoue pas trop notre nouveau patient. Je me concentre sur le chemin tout en lançant des coups d’oeil réguliers sur le visage du gamin. On est rapide et ça réchauffe le sang. La sortie du parc se matérialise. On voit l’ambulance. Je presse un peu plus le pas. Je veux que le gamin soit au chaud.

_ Fout lui une perf’. Ce sera déjà ça. Comme tout à l’heure, on ouvre les portières. On monte le brancard et Ben monte à son tour pour bloquer les roulettes dans le mécanisme. Il se penche pour proposer une main au Journaliste qu’il puisse grimper. Pendant ce temps, je passe derrière le volant. Cette fois j’active le gyrophare à donf. Les lumières percent la nuit grise.

_ Un de ces quatre il va te coincer. Objecte Ben dans mon dos. Je sais qu’il dit ça parce qu’il ne veut pas que j’ai des emmerdes. J’apprécie l’idée. Mais, je pense qu’au fond j’ai bien envie de foutre une beigne à Andrew Smith. Ben entreprend de préparer la perfusion pour le jeune homme. Il lève le nez sur notre invité. On peut vous poser quelque part sur le chemin si vous voulez ? Je frappe la rythmique de mon dernier morceau sur le volant. J’appuie sur le champignon. C’est peut être con mais je suis ravi d’avoir contrarié les plans de ces connards. C'est ça l'esprit de Noël !

Eden Memories

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28.12.20 13:54
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Steve reprenait doucement conscience. Il eut d’abord un moment de latence, entendant les conversations qu’il y avait autour de lui. Aussitôt, un puissant sentiment d’alerte et de détresse le submergea. Il était en danger. Steve ouvrit brutalement les yeux. Il ne comprenait pas la situation. Il ne comprenait pas pourquoi il était ici, ni ce qu’il s’était produit auparavant. Le rouquin n’avait pas conscience d’avoir perdu connaissance auparavant. Il était dans l’instant.

Se sentant faible, la panique le submergea. Il était dans un véhicule, un espace restreint avec deux autres individus. Steve n’eut besoin que d’un coup d’œil pour reconnaître l’homme du parc. Aussitôt un puissant sentiment haineux se tourna vers cet homme, le considérant comme responsable de ses malheurs.

Steve était incapable de comprendre qu’il se trouvait dans une ambulance. Sa méconnaissance renforçait sa panique. Il ne maitrisait rien. Il commença à se relever, mais ses mouvements restaient trop lents. Pendant un bref instant, Steve eut de nouveau un voile noir devant les yeux. Cet état le conforter dans l’urgence de la situation, il devait partir d’ici. De sa main droite, Steve attrapa la sangle qui le retenait, essayant de se libérer le plus rapidement possible. Malgré la douleur que cela apportait, le rouquin utilisa son bras gauche pour s’appuyer et essayer de se redresser. Il ordonna « Laissez-moi partir ! ».

Fuir devenait ici une question de vie ou de mort.
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29.12.20 17:17
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Prem Hadid
Croyance ft. Steve
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Heureusement, l’ambulancier prenait à compte ce qu’il disait, lui. Le fait que ce gamin fasse partie de la secte expliqua peut-être l’était dans lequel il se trouvait en ce moment. Quant à son bras tordu, Prem ne pouvait expliquer de quoi il en retournait. Cela était du domaine des médecins et des ambulanciers. Contrairement au policier qui le soupçonnait de dieu-sait-quoi, il connaissait les limites de sa profession.

Le gamin fut alors posé sur une civière, puis sanglé à celle-ci, heureusement. Prem craignait davantage que le jeune homme ne se réveille en panique qu’une potentielle fracture cependant. Cela terminait bien mal son entrevue, mais elle n’avait pas été totalement inutile. En fait, il se demandait maintenant si ce policier n’était peut-être pas plus chiant que le gamin, tout compte fait. Rien que pour ça, ce sale gosse pouvait être sûr que ce n’était pas la dernière fois qu’ils se verraient. Il lui avait tout de même sauvé son cul, et pour quoi? Pour se faire chier par un policier raciste…

« Oui? » demanda-t-il lorsque l’ambulancier l'interpella. Au moment où il réalisa qu’il lui offrait la chance de s’enfuir, Prem lui adressa un regard plein de reconnaissance. « Je vous suis! Monsieur l’agent. » le salua-t-il, sans même prendre la peine de cacher son sourire narquois. Heureusement qu’il y avait des gens décents dans ce monde, se dit-il, en suivant les deux hommes jusqu’au véhicule, zieutant l’intérieur avec curiosité. Il siffla, impressionné. « Je n’avais jamais vu l’intérieur d’une ambulance auparavant. Enfin, pas consciemment. C’est plus grand que je ne le pensais! » dit-il, avant de se dire que ce n’était peut-être pas le bon moment pour poser des questions. Ils étaient tout de même en train de bosser.

Prem sursauta lorsque le gamin ouvrit brusquement les yeux pour poser un regard noir sur le journaliste. « Euh… déposez-moi n’importe tout, ça ira très bien! » Clairement, sa présence agitait le gamin, et il ne voulait pas compliquer davantage le travail des ambulanciers, qui en avait déjà beaucoup fait pour lui. « Merci beaucoup! »

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Prem Hadid
Prem Hadid
LONDON PEOPLE
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Date d'inscription : 04/09/2020
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Profession : Journaliste au Independent
Etat Civil : En couple (Violet Crawley)
31.12.20 19:34
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Croyance.
Sean Milligan & Steve & Prem
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Je préviens la centrale qu'on a récupéré le gamin. Ils me confirment qu'il y a de la place aux urgences. Je n'ai pas l'intention de foutre ce gamin dans une clinique de toute façon. On est donc partis pour un retour au bercail.

L'émerveillement du journaliste me fait marrer. Je lui renvoie un sourire dans le rétroviseur intérieur. Je comprends son plaisir. Il n'est pas le seul à être impressionné. Personne ne s'imagine la bête que c'est. Ça m'arrive de jouer la carte quand je veux impressionner une fille. Entre le jeu dans l'ambulance et le morceau de guitare, généralement, j'arrive à provoquer un certain intérêt.

_ Et ça va plus vite qu'on le pense aussi ouais. C'est ce qui est cool! Ça reste assez proche de ce que je conduisais sur le terrain. Le permis ambulance je l'avais eu les doigts dans le nez. J'aime bien conduire cette machine. Le seul truc chiant c'est que je peux rarement appuyer sur le champignon. Si les circuits de courses auto ne coûtaient pas un bras j'y ferais un tour. Mais bon... tant pis ! Je vous ferais bien une démo, mais pas avec le gamin. Au fait ? C'est quoi votre nom ? Je vais lire vos articles. Je pourrais dire que je vous ai eu dans l'ambulance ! Je me fou du star système. Le showbiz ne me fait pas vibrer une seconde. A la différence de filles du service qui adore suivre la vie des people. Sans parler de la famille royale. Là on atteint le summome du fanatisme pour certaines. Enfin, pas du même genre que ce qui a l'air de se passer dans la Secte du gamin...

Je regarde dans miroir haut. Ah. Ouais. Le gamin est sorti du coaltar. Je décélére.

_ Doucement. Vous allez vous blesser. Vous n'avez rien à craindre. Vous êtes en sécurité. On vous amène à l’hôpital. Ben s'est levé comme un ressort. Il pose une main calme et ferme sur le bras de l'adolescent pour le retenir. Ce n'est pas le moment pour qu'il s'assoit. Le corps a besoin d'un temps d'adaptation après un malaise d'épuisement. Vous pouvez me dire votre nom ? On passe toujours par le "vous". Même si le patient a l'âge d'être un petit frère. Il tente de le distraire et d'obtenir les informations pratiques. Je lance un regard à notre rue. Il y a encore cinq minutes de trajet.

_ Bon. M. On va vous déposer en même temps que lui... Je lance un sourire désolé à l'Hondou. Autant ne pas prendre le risque qu'il nous la fasse à l'envers le petit.

Eden Memories
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01.01.21 22:39
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Steve eut le sentiment que son souffle se faisait plus court. Une douleur sourde était apparu dans son torse, témoignant de la panique qui était en train de l’écraser. Le rouquin ne savait pas pourquoi ni comment il avait pu se retrouver là. Il se sentait faible et désarmé. Se reconnectant à la réalité, Steve réalisa qu’il était à Londres, pour Valentine, et… La violence de l’information le frappa de nouveau. Le rouquin ne pouvait pas accepter de vivre avec ça. Son esprit l’occultait dès que le pouvait, essayant d’oublier ce qui ne pouvait pas être supporter. Mais la vérité était là, cruelle et puissante. Steve était presque soulagé de ressentir des douleurs physiques, c’était un vecteur desserrant un peu l’eau qui lui broyait le cœur.

Pendant un bref instant, le jeune homme de 19 ans fut presque rassuré. Mais ça ne dura que le temps d’une phrase. Le mot hôpital prononcé, Steve senti la panique revenir le saisir de nouveau. Le jeune membre de la communauté d’Eokeus était beaucoup trop endoctriné, dressé à craindre ce mot et cet univers de blouses blanches. On lui aurait dit qu’il partait en enfer, cela aurait eut le même effet. Déjà pâle et en sueur, Steve essaya de se relever d’autant plus. « Non, non, non ! ». Il eut un gémissement de douleur à cause de son appuis maladroit sur le bras définitivement blessé. La prise de l’ambulancier était ferme et le jeune homme tenta de le repousser. « Ne me touchez pas ! ». Il ne voulait pas avoir à faire à eux. Il ne leur avait demandé.

La vision régulièrement floue, le rouquin refusa de laisser coucher. Il était en train de puiser dans ses dernières forces pour lutter. Il n’avait rien à faire là, ce n’était pas son monde. Son regard de fit d’autant plus noir pour l’homme du parc. Si le rouquin en avait eu la force, il se serait jeter sur ce type pour le frapper. Cet homme méritait d’avoir mal.

Le matériel médical présent dans l’ambulance était synonyme a des outils de torture. Il n’y avait rien de compréhensible pour Steve, si ce n’est qu’une fois prisonnier de cet enfer blanc, il n’y aurait plus de retour possible. Il ne pourrait plus rentrer chez lui. Cette constatation était terrifiante. « Vous ne pouvez pas faire ça ! Je refuse. » Steve essaya de reprendre sur lui, mais c’était impossible. Il se sentait noyé par des émotions depuis bien trop longtemps contenu. Il n’était plus que peur, fatigue, angoisse et douleur.

Ses doigts avaient trouvé l’élément de fermeture de la sangle. Mais ses mains moites tremblaient. Incapable de se libérer, Steve tira brusquement dessus. Il devait se libérer de cette attache. Le rouquin avait envie de vomir. Il sentait qu’il pouvait s’effondrer d’un instant à l’autre, mais Steve ne pouvait pas arrête d’essayer de s’échapper.
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02.01.21 14:33
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