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[Clos] Un concentré d'odeur et de couleurs (Ft Elliott Eirik)
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Un concentrée d’odeur et de couleurs
Huit heures du matin, quelle idée de me lever aussi tôt. Mais pour aller faire des achats sur le marché, il est indispensable d’être dans les premiers arrivées. Sarouel et tee shirt enfilé à la va-vite, liste de course en main, je continue de faire le tour des caravanes pour être sur de n’oublier personne. Je n’ai pas un sac énorme, mais je peux bien prendre 2 ou 3 choses pour les autres. Pas obligatoirement des achats basiques, pour ca les marchés prés du cirque nous conviennent bien. La, je pars à la recherche de produits plus élaborés ou plus compliqué à trouver. De quoi agrémenter nos assiettes et leur donner un goût hors du commun. Ma liste se remplit petit à petit d’épices et herbes aromatiques que nous apprécions tant. Le trajet en métro me prend à peine une demi-heure. Je me retrouve au London Bridge en un rien de temps. Le temps est au beau fixe, je décide de flâner un instant avant de me rendre au marché. Le centre historique de Londres est magnifique, cela serait dommage de ne pas en profiter de si bonne heure. Les touristes ne sont pas encore arrivés sur place, le lieu est quasi-désert, il faut savoir profiter des petits bonheurs que nous offre la vie.

Je prends le temps de visiter un peu la ville, regardant entre autres l’architecture des bâtiments. Mes pas me portent doucement vers Borough Market. Ce marché est réputé dans tout le Royaume uni. C’est l’un des plus vieux marchés de Londres. À chaque fois que j’y viens, je découvre de nouvelles odeurs et de nouvelles couleurs. Les stands de chaque commerçant regorgent de fruits et légumes de qualités ou d’épice et d’herbes aromatiques que je ne trouve pas ailleurs. Chaque visite est un vrai bonheur. Je passe d’un stand à un autre, achetant ci et là ce qui est noté sur ma liste. Du poivre, du safran et de la cannelle... Un nouveau stand retient mon attention, il semble se spécialiser dans les sels aromatisés. Je m’arrête et commence à discuter avec le vendeur. Je décide de lui acheter de la fleur de sel. Cela sera parfait pour relever le goût des légumes.

Je prends un smoothie de fruits frais à base de fruits rouges, mes préférés, et je pars à la recherche de mon dernier achat inscrit sur ma liste. J’ai beau tourner, et retourner sur tous les stands, je ne le trouve pas. Tant pis cela sera pour une autre fois. Je fais demi-tour un peu trop rapidement et je percute un homme qui était juste derrière moi. Mon smoothie s’échappe de ma main, j’arrive à le rattraper de justesse avant qu’il n’aille se verser sur la veste de l’homme. Merci les réflexes de jonglages, on l’a échappé belle. Mon visage retrouve le sourire avant de m’adresser à la personne que je viens de percuter. « Je suis désolé. J’espère que je ne vous ai pas fait mal ? »

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20.09.20 22:44
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Eliott Eirik
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Un concentré d’odeur et de couleur ft. Luka Parkson


La bise matinale charriait les effluves des étales sur plusieurs mètres à la ronde. Les sons viennent aussi jusqu’aux citadins. C’était une invitation au voyage pour qui voulait se laisser aller. L’aube pointait à peine dans le ciel londonien, encore timorée et frissonnante. Pourtant les allées du marché se remplissaient de cuisiniers, commis, passionné.es de cuisine. Ils faisaient le jeu du marchandage, inspirés par l’orient et ses souks colorés. Pakistanais, Irlandais, Italiens, se faisaient voisins, donnant la sensation d’être à l’un des carrefours du monde. Pour le plaisir des saveurs Londres instaurait une trêve tacite. L’ambiance y était vive et joyeuse.

Eliott Eirik aimait particulièrement cet endroit. Il n’y venait pas aussi souvent qu’il le voulait. Malheureusement, et contrairement à ses pronostics de départ, il n’avait pas encore réussi à alléger sa charge de travail pour le Réseau. Entre discorde interne et attentats et enlèvements, l’année n’offrait pas de répit à la communauté du Réseau. Il fallait donc remettre à plus tard l’envie de se revenir aux fourneaux et à la confection des menus. Comme tout ce qui concernait les activités, disons annexes. Ce ne pouvait être éternellement le chaos. Le calme finirait par revenir. Un peu de patience et il pourrait de nouveau s’adonner à ses expériences culinaires au laboratoires du restaurant.

Néanmoins, par le hasard des plannings, il pouvait arriver qu’une matinée se libère comme c’était alors le cas. Il ne fallait pas plus d’une minute au vieil homme pour appeler Hector qu’il prépare voiture. Ils étaient tous deux des lève tôt. Bien avant huit heure le Nordique était au coeur du marché. Il faisait toujours un premier tour dont le seul but était de saluer les maraichés, les commerçants. Certains fournissaient directement les cuisines du Rosewood ou du restaurant. Ils connaissaient fort bien Eirik et sa culture. Ils entament des discussions sur les cultures, les sécheresses, les inquiétudes quant à l’évolution du climat, de la politique. Grâce à cela Eliott pouvait prendre le pouls de la ville, du continent...

Eliott tendait une main pour saisir le sachet remplis d’oignons nouveaux:
« … et gardez-en moi. Quelqu’un viendra les récupérer. » Client polis, bien élevé,généreux, on ne lui refusait rien. Les commerçants avaient plaisir à faire avec ce vieil érudit. L’inverse était vrai aussi. Ils se saluaient avec une bonne humeur partagée. Les promesses encore sur le bout des lèvres. Toute à cette joie tranquille Eliott était moins sur ses gardes, moins vigilants. Il n’anticipa donc pas que dans son mouvement il allait rentrer dans quelqu’un.

L’ombre de son garde du corps était là avant même qu’il ait compris la menace potentiel.
« Ce n’est rien Hector. Merci. » Eliott profitait que l’Irlandais soit plus proche pour lui confier ses derniers achats. Le grand roux ne cillait pas. Il scrutait l’inconnu d’un regard averti. Il l’évaluait en quelques secondes, âge, force, nature. Ce ne fût qu’à la fin de cette analyse qu’il consentit à lever sa garde et à reculer d’un mètre.

Sous un chapeau melon anthracite le Directeur dissimulé encore un sourire amusé. Il relevait la tête avec élégance pour croiser le regard de l’innocent:
« Il n’y a pas de mal. Monsieur ? » Eliott suspendait sa voix pour interroger son interlocuteur auquel il souriait. Il était affable et d'un calme qui suggérait la paix de l'esprit. D'aucun l'aurait aisément confondu avec un de ses hommes de lettres qui tiennent la chaire dans les universités. Son regard délavé par les années était encore très vif. On y devinait le siège d’une grande intelligence, tout comme d’une profonde bienveillance. « Vous m’avez l’air quelque peu perdu mon brave. Peut-être puis-je vous aider ? Que cherchez-vous ? » Il adressait un sourire rassurant à son protecteur. Le parlé, comme l’habit, indiquaient une appartenance à la classe aisée. De fait, Erik était un homme qui n’avait connu ni la faim, ni la pauvreté. S’il avait toujours été un affamé, c’était avant tout de poésie et de beauté.

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22.09.20 23:42
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Un concentrée d’odeur et de couleurs
Oh ! mince, mais il faut vraiment que je fasse attention. J’ai juste le temps de jongler rapidement avec mon smoothie pour éviter qu’il ne se renverse sur le beau costume de l’homme que je viens de bousculer par inadvertance. Il est suivi de près par un homme qui m’étudie de la tête aux pieds. Dès qu’il me lâche du regard, et recule grâce aux paroles de celui qui semble être son patron, je reporte mon attention sur la personne dans laquelle je viens de rentrer. Je recule d’un pas pour laisser une distance raisonnable entre lui et moi, je sais que l’on ne se sent pas bien quand quelqu’un envahit votre espace intime. Le costume qu’il porte avec classe, le chapeau melon et le ton qu’il utilise me font comprendre que je suis face à un homme cultivé et qui dois avoir des fonctions importantes, nécessitant un garde du corps près de lui. Je tends ma main pour le saluer « Parson, Luka Parson. Encore une fois désolé, Monsieur. J’avais la tête ailleurs et je ne vous pas vu. »

Perdu, non en fait. J’étais juste pris dans mes pensées et dans la découverte de toutes les saveurs nouvelles que pouvait me faire découvrir le marché. « Je vous remercie Monsieur, j’étais perdu dans mes pensées. Il y a tellement de belles choses à découvrir, à sentir et à connaitre que je ne savais plus où donner de la tête » J’ai pourtant une connaissance générale des plantes et des herbes assez bonnes en général. Au cirque, nous sommes principalement soignés par des baumes et des élixirs à base de plante, et je cuisine beaucoup de légumes mais là j’ai été dépassé par toutes ses nouveautés. « J’étais en pleines découvertes. J’imaginais déjà comment accommoder tel ou tel légume avec ces magnifiques herbes et condiments qui sont vendus ici. Il est tellement rare de trouver des produits nouveaux. Avez-vous déjà cuisiné avec ce sel de l’Himalaya ou avec ce piment d’Espelette ? Les gouts doivent être tellement mis en valeur » Je ne pourrais jamais tester, tous ces produits sont des produits d’exportation, trop cher pour rentrer dans mon budget, mais j’imagine ce que cela peut donner.

Et c’est vrai qu'il me restait un ingrédient que je n’avais trouvé encore « Vous semblez connaître ce marché bien mieux que moi. Savez-vous si je peux trouver… » Je jette un dernier coup d’œil à ma liste de courses « De la gelée Royale. Je n’ai pas trouvé d’apiculteur. Il ne me reste plus que cela sur ma liste »


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07.10.20 23:36
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Eliott Eirik
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Un concentré d’odeur et de couleur. ft. Luka Parson


Le patronyme de l’inconnu était enregistré en même temps par M. Eirik ET par son garde du corps. Le grand roux ne disait rien et acceptait d’aller en retrait. Il attrapait son téléphone professionnel duquel il avait accès au logiciel de recherche interne au Réseau. Un logiciel qui concurrencer allègrement celui de Scotland-Yard et des autres organisations d’espionnage mondial. Hector y entrait le nom et prénom du jeune homme. Il activait une recherche pour obtenir son profil.

Pendant ce temps le norvégien pouvait vaquer le plus naturellement qu’il soit. Il observait le jeune homme comme un père contemple un fil, avec la bienveillance de l’aîné. Face à sa confusion il le rassurait:
« Ce n’est rien Luka Parson. »

« Je vois que je suis devant un connaisseur! » L’exclamation était vivante, voire tonitruante, car le nordique adorait disserter sur les arts culinaires. Il pouvait en parler longtemps. Aussi il s’avançait pour aller servir une portion du sel précieux. Il le confiait tout de suite au jeune Parson. « Tenez. Prenez. Vous n’aurez qu’à en faire l’expérience par vous-même. Je vous le recommande avec la sauce qui accompagne les poissons. Il aide à diffuser toutes les subtilités. Vraiment une pincée, guère plus. » Il faisait alors un signe de tête au maraîcher pour que ce cadeau soit compris sur la liste des commandes du Réseau. Eliott était un excellent gestionnaire. Il tenait les comptes avec intelligence. Mais il n’était pas pingre pour autant. Il aimait être généreux et il en avait tous les moyens. C’était aussi l’une des raisons qui faisaient qu’il était encore à sa place.

Une main sur le haut du dos du jeune homme pour l’encourager à accepter le petit cadeau. Eliott était avenant et tranquille. Il aurait été étrange de lui refuser:
« Vous avez raison de souligner que nous sommes dans un petit paradis. Nous devons donc en profiter! N’est-ce pas ? »

De tous les ingrédients, la gelée était loin d’être celle à laquelle il aurait songé. Il souriait en faisant naturellement la liste de tous les plats qui en contenait. Il était vrai qu’il n’y avait plus le vieil apiculteur qui était là l’année passée. Le pauvre était mort au moment des grosses chaleurs de l’été. Le Smog avait fait des morts même si les médias n’en avaient pas tous parlés.

Après avoir trouvé la bonne orientation Eliott faisait signe à Hector. Ils allaient devoir changer de zone:
«Je pense connaitre quelqu’un qui vous en fournira. Venez M. Parson. Par ici! » Le chapeau et la canne se mettaient en mouvement dans une petite cadence dynamique. Il ne manquait plus que la pluie pour remonter à l’époque des films musicaux en noir et blanc. Ils s’écartaient de l’espace bondé pour aller vers une contre allée du sud. Il y avait moins d’échoppes et aussi un peu moins de monde. Il était plus aisé de se déplacer. Le pas du vieil homme ralentissait naturellement. Il flânait dans ce monde chamarré. «Et qu’allez vous faire avec cette gelée ? Dites-moi ? » Une simple curiosité qui permettait d’en savoir un peu plus sur ce jeune cuisinier.

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13.10.20 10:43
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« Je ne sais pas si je peux être qualifié de connaisseur Monsieur. Mais j’aime cuisiner et découvrir de nouveaux goûts et de nouvelles saveurs. J’aime sublimé ce que je mange grâce à des épices ou des condiments. La cuisine est un moment de détente pour moi. Vous semblez aimer cela aussi.» Je n’avais pas manqué de voir que cet homme semblait connaitre chaque commerçant du marché et leurs spécialités, il serait étonnant qu’il se déplace pour des courses lambda, il doit surement être là un peu comme moi, pour le plaisir de la découverte et des belles choses. Le sel qu’il me tends me prend de court, je ne suis pas habitué à ce genre de cadeau. Et encore moins de la part d’un homme que je viens juste de rencontré. Je vais pour refuser son cadeau mais je sens dans sa manière d’être et de faire qu’il risque de se vexer et de ne pas apprécier mon refus. Aussi j’accepte en le remerciant d’un hochement de la tête. « Je vous remercie de votre cadeau, je ferais très attention de l’utiliser avec modération. Je le testerais sur des légumes, car je ne mange pas de poisson. Je suis végétarien. Mais je ne manquerais de vous dire ce que j’en pense si nous avons la chance de nous revoir. » Je pose la salière dans mon sac à dos au milieu de mes autres achats. Il me tarde de pouvoir tester ce condiment pour voir s’il est a la hauteur de sa réputation.

« C’est vrai que c’est un vrai paradis ici. Je ne connais pas d’autre endroit à Londres qui recèle autant de trésors. Mais je ne suis pas revenu depuis longtemps. Peut-être que de nouveaux lieux ont vu le jour depuis mon dernier passage à Londres. Les choses changent tellement vite de nos jours » Et, c’est une des choses que j’aime aussi dans ma vie de nomade, j’ai l’impression de redécouvrir à chaque fois les villes dans lesquelles on s’installe. Notre quotidien n’est jamais le même, nous sommes en perpétuelle découverte, des lieux ou des gens. Une vie que je ne changerais pour rien au monde.

Je te suis vers l’apiculteur que tu connais, il est de l’autre coté du marché, dans un coin que je n’avais pas vu jusqu’ici. Je n’avais pas repéré cette allée à mon premier tour. Le stand déborde de toutes sortes de miel qui semble de qualité. Espérons que cette apiculture a ses ruches en dehors de Londres et de son Smog. Je trouve la gelée royale que je recherche et l’achète. Le pot rejoint dans mon sac le sel de l’Himalaya. Je souris à ta demande concernant son utilisation. « Je ne vais pas le cuisiner. Je fais les courses pour les autres membres de ma communauté et une de nos anciennes a noté sur ma liste ce pot de gelée royale. Nous nous soignons beaucoup avec des produits naturels et l’hiver est à notre porte. Une cure de gelée royale ne sera pas un luxe pour certains d’entre nous qui ont quelques faiblesses lorsque l’hiver arrive. À titre préventif, cela va de soi. Et vous ? Vous semblé aimer la cuisine. Qu’elle est votre spécialité ou votre plat préféré s’il y en a un.»






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25.10.20 21:49
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Eliott Eirik
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Eh bien tout dépendait bien entendu des conditions dans lesquelles s'exerçait la cuisine. Le coup de feu du midi d’un restaurant tenait davantage d’un marathon intensif que d’un moment de décontraction. Les cuisiniers devaient autant être de ces sublimateurs que des exécutants efficace. Un équilibre qui était diablement périlleux. Même les plus grands des cuisiniers peuvent se perdre dans la pression d’un service pour peu que quelque-chose dérape:

Le discours de cet homme plaisait beaucoup au Norvégien. Il lui souriait et allait dans son sens:
«J’aime cela en effet. Je vous rejoins sur cette histoire de sublimation. J’irais même plus loin que vous. Je dirais que la cuisine est avant tout une déclaration d’amour envers celui qui la dégustera. On y met son art et sa foi. C’est ce qui nous la rend si magnifique. »

Derrière eux M. Walsh faisait acte de vigilance accrue. Il suivait les mains de l’artiste lorsqu’il les plongeait dans ce sac à dos:
«Un végétarien. » Eliott avait une note affectueuse dans la voix. Il souriait à cet homme avec bienveillance. « Eh bien si vous venez ici régulièrement nous devrions nous revoir oui. Puis-je vous demander ? Est-ce un choix religieux ? » Madame Eirik s’était peu à peu détachée du carné par goût. Pour ce qui était des autres personnalités végétarienne qu’il connaissait, chacun avait une démarche, spirituelle, éthique, économique, ou encore culturelle. Il pensait par exemple à ce vieil scientifique hindou qui lui avait démontré que le métabolisme d’un être humain d’aujourd’hui pouvait se passer de viande, si tant est qu’il ait accès aux protéines végétales.

Ils étaient donc deux revenants. Elliott partageait là encore le sentiment d’admiration et de surprise de celui qui revient:
« C’est bien vrai. Je suis époustouflé chaque fois que je reviens. » Mêmes ces derniers mois à la capitale avaient été notables en changement. Londres se resserrait sur elle-même. Elle était menacée de tout part, par les guerres mafieuses, les tueurs en série, le smog. Mais elle ne s’était jamais dressée aussi fièrement face à l’Europe et le Monde. « Avez-vous beaucoup voyagé ? » Si l’homme avait l’âge d’être un de ses fils il savait que ça ne voulait rien dire. Certaines existences se retrouvaient de très bonne heure dans le tourbillon du monde. Il n’y avait rien qui présevait un individu de l’adversité.

Un vif intérêt se lu dans les yeux gris du vieux loup. Il scrutait donc son interlocuteur avec ces nouvelles informations en tête:
« Quelle est cette communauté ? » Il connaissait de nombreuses communautés de part le globe. Il savait que l’Angleterre en comptaient dans le sud. Pour ce qui était de la capitale il ne voyait qu’une possibilité: le cirque. Un lieu qu’il n’avait pas encore visité. « Vous avez raison. Si vous cherchez à faire des soins médicinaux naturels je ne saurais vous recommander l’usage de lavande et du thin. » Il avait une liste bien plus longue en tête. Cependant, il avait l’intuition que ce nomade devait avoir déjà une bonne base de connaissances sur le sujet. Eirik se montrait donc humble et patient.

La question était bien trop insoluble pour un gourmet tel que lui. Il aimait trop de plats différents pour avoir une réponse satisfaisante.:
«Je faisais la meilleure soupe de poisson de Norvège. » Il parlait au passé car Eliott n’avait pas refait cette recette incroyable depuis des années. Elle était liée à sa défunte épouse. Il n’avait pas encore trouvé le courage de se lancer dans un hommage culinaire. Il y avait quelque chose de sacré dans certains souvenirs. «Je dirais que mes raviolis au poissons sont exquis. Et vous mon jeune ami, dites moi donc ? » L’inspiration pouvait venir de ce genre de conversations matinales.

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26.10.20 18:43
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Associé l’amour à la cuisine voilà une chose qui me parle. « Je suis d’accord avec votre vision Monsieur. On ne fait de belles choses que par amour. Et la cuisine est un art qui se doit d’être partagé avec ceux que l’on aime. Une manière de montrer son amour à l’autre, mais aussi son amour de la vie et des beautés qui nous entourent » Une vision de la vie qui me convient parfaitement. L’amour est présent partout, autour de nous, si chacun d’entre nous fait un petit geste pour distribuer un peu d’amour autour de lui, le monde n’en sera que plus beau. « Tant que nous resterons à Londres, je pense venir au marché au moins une fois par semaine. Même si c’est juste pour le plaisir de la promenade et de la découverte, ce sera avec joie. Nous pourrons échanger sur nos recettes préférées ou faire de belles découvertes gustatives. » Sa question ne me surprend pas, le végétarisme est devenu à la mode ces dernières années et certains le pratique pour faire bien ou suivre un courant ce qui n’est pas mon cas. « Je suis végétarien par conviction. Je suis les préceptes Wicca. Une de nos crédos est : fais ce qu'il te plaît tant que cela ne nuit à personne. Je ne veux donc pas nuire à des êtres vivants. » Je fais bien attention à équilibrer mes repas avec des protéines végétales. Je dois faire attention à ma forme physique et à ma santé.

Je ne fais plus du tout attention à l’homme qui suit M. Eirik et ne lâche pas des yeux. J’ai bien compris que je ne pourrais pas faire un pas ou un geste sans qu’il ne me scrute. Il fait son boulot, je n’ai rien à me reprocher, je le laisse donc faire pour profiter de ce moment d’échange, comme s’il n’était pas là. « Je fais partie du cirque qui s’est installé dans Hyde Park au mois de juin. On peut donc dire que je passe ma vie à voyager. À découvrir de nouveaux lieux pour quelques jours ou quelques mois, puis nous repartons à l’aventure. J’aime la découverte et les rencontres que peuvent apporter cette vie de nomade. Je n’en changerais pour rien au monde. Vous voyagez aussi M. Eirik ? Pour le travail ? »

La santé par les plantes et les potions font partie de notre éducation et de notre communauté depuis des années, mais nous sommes toujours à l’affut de bons conseils. « Vous avez raison le thym et la lavande sont des piliers des soins naturels. Nous en utilisons beaucoup. Se soigner par les plantes fait partie de notre vie courante. Nous faisons bien sur appel à des médecins dés que cela dépasse nos compétences ou que nous devons vacciner les minots avant qu’ils aillent à l’école » Il y a toujours des docteurs assez ouverts d’esprit pour comprendre notre manière de faire et accepter de ne pas être appelé pour un simple nez qui coule ou un accouchement qui se passe bien. Doc Liam fait partie de ces médecins et nous sommes bien contents qu’il soit là pour nous aider lorsque nous sommes à Londres. « Pour les bobos quotidiens et les actes naturels comme les accouchements sans risque, nous faisons confiance à Mère Nature et à nos Anciennes qui ont toujours su nous accompagner et nous soigner. »

Nous passons devant une terrasse improvisée à l’intérieur du marché qui fait office de café. « Peut-être pourrions-nous prendre un café ou un chocolat pour continuer cette discussion ? Qu’en dites-vous ? » Je m’installe à une des tables en réfléchissant à la question sur mon plat fétiche. Il y en a tellement que je ne sais pas lequel choisir. Puis cela m’apparaît comme une évidence et un grand sourire illumine mon visage. « Le risotto aux champignons. J’ai un amour particulier pour ce plat. Ma mère m’en a appris les secrets lorsque j’étais enfant. Je pense que je l’associe à son amour et que c’est pour cela que je l’aime tant. » Si je ferme les yeux, je vois encore ma mère en train d’en préparer pour me faire plaisir, c’est pour cela que ce plat est mon préféré. « Je pourrais vous donner la recette, si vous n’êtes pas contre un plat sans viande »
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08.11.20 10:06
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Eliott Eirik
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Sans doute fallait-il déambuler dans les allées d’un marché, de bon matin, pour rencontrer des amis de la cuisine! Des individus qui venaient chercher des trésors gustatifs. Eliott souriait au jeune homme avec une franchise de plus en plus évidente.

Il indiquerait à M. Walsh de mettre ce rendez-vous hebdomadaire dans les priorités. Cela ne pourrait faire que du bien de partager quelques débats culinaires avec un jeune esprit:
«Voilà une bien bonne nouvelle M. Parson. Une bien bonne nouvelle. J’en suis fort aise. »

Un mouvement religieux syncrétiste. Il était né dans la première moitié du XXe siècle. La wicca était une branche importante du néo-paganisme. Il était composite avec des sorciers des temps modernes. Les vingt-et-une célébrations sont les quatre sabbats majeurs. Les quatre sabbats mineurs aux solstices et aux équinoxes. Ainsi que ce qu’ils appelaient les esbats pour les douze ou treize nuits annuelles de pleine lune.

Cela fit revenir un souvenir à flot dans l’esprit d’Odin. Il s’arrêtait alors pour réciter ce adage qui l’avait souvent inspiré:
« “An'ye Harm None Do what Ye Wilt” » Il avait la diction et la prononciation d’un lecteur de poèmes. M. Eirik était avant tout autre chose qu'un homme de lettres. Il pouvait lire beaucoup de langues antiques, de langues anciennes et il possédait des ouvrages de collection. « Si nul n'est lésé, fais ce que tu veux. »

Encore un point sur Londres qui avait dû être écarté. Le Directeur ne prenait plus réellement le temps de vivre dans cette cité. Il y avait beaucoup trop à faire. Peut-être passait-il à côté de l’essentiel. Peut-être faisait-il une erreur à chercher en vain à faire ce travail harassant de neutralité.

Voilà qui le fit réfléchir:
«Le Butterfly. Votre arrivée a fait sensation cet été. Je me souviens bien. Je n’ai pas eu le temps de vous rendre visite encore. » Il aurait pu se libérer une soirée pour aller voir de plus près cet art du cirque. Depuis la troisième tentative d’assassinat le service de sécurité du Réseau se montrait terriblement prudent concernant les lieux publics. Ils avaient même envisagé de priver le cuisinier de cette sortie hebdomadaire. « Je voyage énormément moi aussi. Je change de ville environ tous les deux ans. C’est très instructif. »

La belle et délicieuse Charlotte lui avait longuement parlé de ce culte. Elle l’avait souvent invité à venir passer du temps dans la communauté:
« J’ai eu une bonne amie Wicca. Aussi, je connais quelques unes de vos coutumes. Il y avait en Norvège beaucoups de villages qui vivaient avec des traditions approchantes des vôtres. Mais celles-ci ont disparu au fur et à mesure que la mondialisation s’est imposée. » Un phénomène qui se retrouvait dans les quatre coins du globe. Il y avait de moins en moins de particularismes. Eliott écoutait des ethnologues alerter sur le phénomène depuis une cinquantaine d’années. Il paraissait trop tard pour contrer le modèle dominant. « Eh bien poursuivez ! »

M. Walsh se présentait devant son chef pour vérifier le périmètre du petit café. L’endroit n’était pas surpeuplé. Il y avait principalement la clientèle du quartier. Ils venaient profiter de l’atmosphère du quartier. Le directeur approchait donc paisiblement pour rejoindre l’Artiste. Il hotait son chapeau avant de le déposer sur le bord de la table ronde.

« Nullement. Nullement… Ma femme était elle-même végétarienne, sur ses dernières années. Je n’en mange plus guère qu’aux occasions extraordinaires. Donnez-moi cette recette. Je pourrais la mettre à la carte du restaurant, en votre honneur et celui de votre mère. Quel est son nom ? » Il levait la main, deux doigts accolés pour appeler un serveur du café. « Auriez vous quelques idées pour les soupes et potages de l’hiver ? »

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« Je passerais sûrement tous les lundi matin. Le lundi est une journée un peu plus calme pour moi. J’en profite pour me détendre et venir au marché fait partie de ces petits plaisirs de la vie que j’affectionne particulièrement » Il faut que de temps en temps, je laisse mon corps au repos et que je m’entraîne un peu moins. Je me laisse une matinée de calme ce jour-là, comme le cirque fait relâche le lundi. « On peut se retrouver à cette petite terrasse de café si cela vous tente ? Je vous laisse mon numéro de portable. Comme cela en cas de soucis, vous pouvez me laisser un message. » Une manière comme une autre de pouvoir échanger et continuer d’apprendre. La culture orale est très importante chez nous, c’est en échangeant et en apprenant des uns et des autres que nous avons et faisons vivre nos traditions. Un point de vue de l’extérieur de la communauté est toujours bon à prendre pour que nous ne nous enfermions pas sur nous-même.

« Si nul n'est lésé, fais ce que tu veux. » J’approuve d’un hochement de tête cette citation qui résume complètement ce que je tends à faire dans la vie. C’est rare de trouver des gens ayant des connaissances sur le Wicca ne se rapportant pas uniquement a des mauvais clichés véhiculés par les séries à la mode sur les sorciers ou les mauvaises histoires de sorcières qui peuvent circuler dans le milieu des gadjos. « C’est tout à fait ça Monsieur. Une façon de voir la vie de manière différente, mais qui me convient et me fait avancer. Une philosophie de vie acquit dés mon plus jeune âge.

« Le Smog nous a fait connaître à notre arrivée, il est vrai. Mais nous n’avons fait que protéger quelques heures, les gens qui étaient venus nous rendre visite. Qui aurait pu le laisser en danger ? N’hésitez pas à passer nous voir, nous assurons un spectacle tous les jours sauf le lundi et deux par jour le week-end. Il y aura sûrement un horaire qui pourrait vous convenir. » Installé à la table, je profite de mon thé bien chaud entre les mains pour me réchauffer un peu. Le temps se refroidit et le smog est de plus en plus présent. Je commence un peu à tousser le matin au réveil, j’essaye de faire passer cette toux avec du miel et du thym, mais je ne pense pas que cela soit suffisant, il va peut-être falloir que je passe voir le Doc Liam, mais pour le moment ce thé chaud me fait du bien.

« Le voyage c’est la découverte, le changement. L’ouverture d’esprit selon moi. On apprend beaucoup au contact des autres et de leur culture. Je vois que vous avez une bonne connaissance de mon style de vie et que vous l’acceptez ce qui est assez rares de nos jours. Nous passons pour des illuminés auprès de certains.» Il faut dire que certaines de nos fêtes rituelles peuvent paraître bien étranges pour une grande majorité des gens. La grande fête d’Ostara en est un exemple flagrant.

« Je vais vous donner la recette sans soucis, Monsieur. Donnez-lui juste un nom qui représente le partage et la convivialité et cela sera parfait. Je raconterais a ma mère que sa recette de risotto fait la joie de convives dans un restaurant et elle en sera ravie. Nul besoin de nous citer nous ne sommes que des transmetteurs de connaissance, pas des inventeurs à qui il faut rendre hommage. Ce sera un vrai plaisir de savoir que quelque part, quelqu’un se régale avec ce Risotto. « Vous êtes propriétaire d’un restaurant ? Je comprends votre amour de la cuisine. Il est à Londres ? Quel est sa spécialité ? J’aime les découvertes comme vous l’avez sans doute deviné » Et, il est toujours bon d‘avoir une bonne adresse pour inviter quelqu’un a manger pour une occasion particulière, a condition que ces menus me soient accessibles financièrement bien sûr.

L’odeur des légumes me monte au nez à la mention de soupe. L’hiver est le meilleur moment pour tenter des mélanges plus ou moins audacieux. « En ce moment, je suis assez attiré par la soupe de carottes au cumin. Je la lie avec un peu de crème fraîche pour l’onctuosité. J’aime le coté sucré de la carotte qui est mise en valeur par cette épice au goût si particulier. Ou pour faire plus originale et moins connu, j’aime le velouté de châtaigne avec quelques crackers de haricots noirs. Cela demande un peu plus de travail que pour une soupe basique, mais c’est délicieux. Les gens ne connaissent pas assez le bon goût et les bienfaits des châtaignes selon moi. Et vous ? Avez-vous mis une soupe à l’honneur dans votre restaurant ou un plat un peu méconnu ?»
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05.12.20 13:39
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Eliott Eirik
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Un concentré d’odeur et de couleur. ft. Luka Parson


Le bonheur était alors de trouver un moment qui soit consacré uniquement à son propre bien être. Nos deux hommes, bien que c’était pour des raisons diverses, variés, étaient occupés. C’était une capacité qui n’allait pas obligatoirement de soi, quand on avait de grandes responsabilités. Être le directeur d’un réseau d’établissements pour hors la loi, pouvait être considéré comme en être une. Cependant, Eliott n’était pas que cette fonction qu’il incarnait avec sérieux et dévouement. Il était également un vieil homme plein de passion.

« Un rendez-vous hebdomadaire! C’est une idée charmante. J’aimerais pouvoir la mettre en place en effet. Je vais essayer. » Une fois à la semaine était ambitieux, dans un emploi du temps comme celui du Norvégien. Il n’allait pourtant pas s’interdire d’essayer. D’autant plus que son médecin serait bien ravi de savoir qu’il faisait un peu plus attention à lui.

«Cest la le plus important. » Quelque pouvait être cette conviction, cette fois, elle faisait visiblement de ce circassien quelqu’un qui était épanoui. Un homme qui avait des repères, un code, des ambitieux. C'était tout ce qu’il fallait pour qu’un homme aspire à se lever le matin. A accomplir quelque chose de son vivant.

« Sûrement oui. Combien de temps allez- vous rester sur Londres ? Je n’ai pas trouvé de date. 2026 nous offrira-t-il la chance de vous avoir ?» Cette histoire conservait une part de mystère. Il était très clair que la communauté de M. Parson voulait rester indépendante. Les autorités de la ville devaient d’ailleurs le sentir car il y avait beaucoup de patrouilles dans le secteur du parc. Le Réseau avait décrété, que tant que les trafics du Butterfly ne provoquaient pas un déséquilibre, il n’avait pas à intervenir. La neutralité était donc appliquée stricto sensus.

Par ailleurs, M. Eirik n’abordait pas la problématique climatique avec ses confrères et amis. Il n’était pas homme à formuler une opinion sur des sujets dont il n’était pas connaisseur. Il ne pouvait que faire le constat navrant d’une dégradation générale et dont il subissait lui-même les conséquences. Odin était entré dans le quatrième âge. Il était plus vulnérable et ses fonctions respiratoires étaient affaiblies. Fort heureusement pour lui, il avait accès à d'excellents médecins et aux soins.

Les considérations de l’homme nouveau attiraient une certaine sympathie chez le vieux penseur. Il lui offrait donc un sourire apaisant, en suggérant une idée simple, mais profondément honnête:
« Être illuminé est-ce vraiment une mauvaise chose ? Londres est dans le noir. Il faut bien un peu de lumière pour percer l’obscurité. » Sans doute, les britanniques avaient-ils besoin d’un peu plus de personnes comme ce jeune Luka. Ne serait-ce que pour contrebalancer les états de faits. Cette citée était une poudrière depuis plusieurs mois. Il y aurait une implosion dans moins d’un an.

Eliott avait peut-être tort de ne pas vanter davantage son deuxième métier. Il n’y pensait pas assez. Les criminels et leurs désidératas accaparent tout le temps dont il disposait:
« J’en possède un certain nombre oui. Ils ont leurs spécificités propres. Chacun a son menu. En fait, tout dépend de son implantation. Le but est qu’il se fonde dans la culture locale. Qu’il lui rende hommage. C’est un véritable Réseau culinaire. Celui d’ici fait la part belle au gibier de campagne. » Même si ce n’était pas du goût d’un Wicca. Il y avait un public pour cette cuisine également.

Un vif intérêt pouvait se lire sur le visage d’Eliott. Il était très à l’écoute. On pouvait voir que ces suggestions faisaient déjà un chemin dans son esprit:
« Tiens, mais quelle bonne idée que la châtaigne. Mh. Je vais y songer pour le menu d’hier. Merci bien. » Pareil à tout créateur, tout artiste, le Norvégien était perpétuellement en recherche d’idées à développer. Il aimait se renouveler, changer évoluer. C’était ce qu’il y avait de passionnant dans l’art culinaire. Un produit, un ingrédient, pouvait servir à beaucoup de plats. « Cet automne nous avons fait une revisite du fenouil. Il s’est trouvé braisé. Avec une purée de potiron légèrement citronnée. Et de la lotte.» C’était le plat principal qui avait reçu les plus beaux compliments de la clientèle.

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Eliott Eirik
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« Essayer, c’est déjà bien, monsieur, nous ne semblons pas être l’un comme l’autre des personnes qui vivent selon un planning bien défini qui rythme leurs vies et leurs actions. Nous n’aurons qu’à nous prévenir en cas d’empêchement. » Tu ne sais jamais si tu ne vas pas être bloqué par une blessure ou parce que quelqu’un a besoin de toi au campement, et d’après ce que tu entends, il ne semble pas rester tout le temps à Londres. Tu comprends les exigences des emplois du temps des gens et t’y adapte sans problème.

Oui, important est le mot, vivre selon ses convictions, ses croyances est vital selon toi, mais il ne faut pas que cela empiète sur la liberté et le bonheur des autres. Tu cherches chaque jour a ne pas trahir cette manière de penser et à être épanouie. Tu prends les petits bonheurs qui s’offrent a toi et les savourent à leurs justes valeurs. « Le bonheur est présent dans de petites choses et il faut savoir le savourer. Un coucher de soleil, un enfant qui sourit, une belle rencontre comme la nôtre. Ce sont des moments qu’il faut apprécier sans compter. »

« Nous n’avons pas encore eu de date de départ de Londres, je pense que nous passerons les fêtes de fin d’année en ville et sûrement le début de l’année 2026. Vous avez, largement le temps de passer nous voir. Prévenez-moi quand vous viendrais, je passerais vous voir à la fin du spectacle » Tu n’étais pas au fait des engagements du cirque, l’administratif n’étais pas ta tasse de thé. Tu te laisser porter, ta vie de nomade te plaît bien, tu ne la changerais pour rien au monde.

Tu souris à sa réflexion sur les illuminées, tu aimes sa manière de voir les choses. « Devons-nous considérer que nous sommes d’utilité publique ?» Rajoutes-tu en riant. « Londres est une magnifique ville, mais il est vrai qu’en ce moment, elle aurait bien besoin d’un peu de gaîté pour passer outre le Smog et les soulèvements sporadiques qui gangrènent la ville. » Tu ne veux pas te mêler de politique, tu constates juste qu’il est dommage de laisser une si belle ville se gangréner.

Tu trouves impressionnant de savoir qu’il possède plusieurs restaurants, cela doit demander beaucoup de son temps. La cuisine est un art qui ne supporte pas la fainéantise. Elle est exigeante. « Plusieurs ? Vous devez avoir un emploi du temps surchargé et un palais beaucoup plus développé que le mien. S’intégrer dans la culture locale, j’aime beaucoup l’idée, je veux bien l’adresse de l’un de vos restaurants où je pourrais goûter vos plats végétariens. Je ne vais pas souvent au restaurant, mais j’aime avoir de bonnes adresses pour des événements importants ou marquants. » Il te met l’eau à la bouche en parlant de fenouil braisé. « Quelle bonne idée, je n’y avais pas pensé, je vais prendre du fenouil avant de quitter le marché, vous m’avez donné envie » Et, c’est cela que tu aimes dans les rencontres de ce genre, l’échange.





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27.12.20 12:43
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Eliott Eirik
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«Carpe diem» était souvent compris comme une incitation à jouir du présent et à ne plus penser aux conséquences de son action. Cela au détriment de la morale et de la réflexion. Mais Epicure ne promouvait pas une vie sans foi ni loi faite de plaisirs extrêmes et démesurés. Bien au contraire! L'épicurisme était une doctrine qui incite à la recherche de plaisirs. Une recherche ordonnée, saine et responsable. La fameuse maxime «carpe diem» n'était pas un appel à jouir du moment présent sans contrainte ni retenue. Elle était plutôt une invitation à apprécier des plaisirs simples, en harmonie avec ce que la Nature nous donne, et à être en paix avec soi-même.

Ce qui correspondait parfaitement au cas présent, songeait le vieux Norvégien:
« Voilà qui est bien dit! »

Les indications temporelles étaient précieuses. Le mafieux prenait bonne note. Il verrait ce qu’il en serait après le réveillon de fin d’année. Avant il avait l’intention de faire un passage en terre sicilienne. Cette fois ce n’était pas pour des raisons professionnelles. Eliott aurait dû rester à Londres. Mais, il avait une coure à poursuivre auprès d’une dame insaisissable. Pour ça, il était près à faire une entorse au raisonnable. Les billets d’avion avaient été achetés.

Tout ceci avait l’air parfait:
« Je le ferais Luka. » Promesse faite par M. Eirik était une promesse toujours tenue. Eliott était un homme de parole. Il respectait chacun de ses engagements. Pour cette raison ses engagements étaient toujours bien pesés.

Il était de bonne heure pour parler des problèmes de la capitale. Londres était dans une mauvaise passe. Le Réseau l’était lui aussi. La période était difficile pour tout le monde dans le Royaume. Il n’était pas étonnant qu’un artiste passage l’ait lui aussi remarqué.

Odin souriait tranquillement pour écarter l’ombre qui planait alors sur leurs esprits en communion:
« Vous avez tout à faire ici. » Disant cela, une petite lumière brilla dans les yeux du Monsieur. Il venait de penser à une chose. Il ne pouvait soutenir officiellement le Butterly. En revanche, il lui était possible d’en faire une belle promotion.

La discussion culinaire réjouissait le gourmet qu’était Eliott. Il écoutait son jeune interlocuteur. Il aimait trouver la même passion que la sienne dans la nouvelle génération. Cela lui donnait de l’espoir. Dans un mouvement leste, il attrapait l'étui pour chausser une paire de lunettes de vue. Il calait ensuite son dos contre le dossier de la chaise en prenant un petit carnet de notes. Un stylo en main pour se faire un souvenir de leurs idées.

« Monsieur. » M. Walsh était devant la table. Il avait un téléphone dans sa main levée. Son expression était calme et sérieuse. Eliott poussait alors un petit grondement contrarié. Ce genre d’expression chez l’Irlandais ne voulait dire qu’une chose, la pause était terminée.

Le papier était lentement rangé:
« Excusez-moi Luka. Je vais devoir vous laisser pour ce matin. Le devoir m’appelle. » Les lunettes disparaissaient. Eirik retrouvait son visage neutre. La stature se transformait elle aussi. Il reprenait son costume de leader. Il faisait le tour de la table pour sortir de la terrasse. Mais avant de partir, il offrait une dernière poignée de main à son nouvel ami. « A bientôt jeune homme. » Il lui adressait un sourire avant de quitter le café.


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