[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Des murmures, des voix familières, puis le noir.
Nouveau réveil. Une main tient la mienne. J’ai juste le temps de murmurer « Isabel ? » Avant de me rendormir aussi vite.
La lumière est aveuglante, j’ouvre un œil avant de le refermer. Je ne comprends pas où je suis. J’ai mal, ma gorge est irritée, des bips-bips me cassent les oreilles et m’empêchent de réfléchir. Je dois me reprendre et remettre mes idées en ordre. La chasse, le plongeon et la douleur me revient. Je m’agite dans le lit et cherche à me relever avant d’être arrêté par deux mains qui se posent sur mes épaules et me repousse doucement sur le lit pour que je me recouche. La douleur transperce ma jambe et je me rendors ou je m’évanouis je ne sais pas.
Je lutte une nouvelle fois pour me réveiller, cela me semble un peu plus facile que la fois d’avant. Je tente de bouger mes jambes. La gauche ne pose pas de problème, mais ma jambe droite semble être immobilisée. J’ouvre doucement les yeux et j’observe autour de moi. Des machines m’entourent, voilà d’où viennent les bips-bips qui me font mal au crâne, mon bras droit est relié à une perfusion. La mémoire me revient. J’ai été enlevé vendredi soir pendant notre balade dans le parc avec Isabel. Le cachot puis la cage. L’espèce de César de bazar qui nous explique qu’il a envie de s’amuser et qu’il veut nous voir courir jusqu’à son totem. L’homme qui cherche à s’échapper et qui est tué sans sommation. Autant dire que cela nous a motivé à courir. Puis le plongeon et la blessure à la jambe. Je n’aurais jamais pu continuer d’avancer sans Alex et Min. Mais au totem, nous n’étions pas seuls, j’ai vu arriver de l’autre côté des gens que je connaissais. Nous avions été plusieurs à subir le même sort. Je ne sais pas comment mais la chance nous a souri, les otages que nous étions ont pris le dessus sur nos gardiens. Il y avait beaucoup de blessés mais nous étions en vie. Je me souviens des commandos et de Kyle qui me porte pour me sortir de cet enfer, puis plus rien. J’ai dû m’évanouir dans la voiture ou être mis sous sédatif. Une question me hante. Où est Isabel, je ne l’ai vu nulle part. Faites qu’elle soit encore en vie.
J’ouvre enfin les yeux. Je fais le tour de la pièce ou je suis. Mère est assise au pied du lit, c’est elle qui me tient la main. Père est juste à côté d’elle, ils ont un visage soucieux, j’ai dû leur faire très peur. Si je tourne légèrement la tête, je repère mon frère ainé et Kyle, le visage fermé. Oh ! la vache c’est pas bon signe. Je me gratte la gorge avant de sortir difficilement un « Bonjour. » Ma voix est éraillée et ma bouche sèche. Je vois mes parents sourire. L’un après l’autre, chaque membre de la famille vient me parler d’une voix douce, et je tente de leur répondre comme je peux. Ma voix revient petit à petit. Après avoir rassuré tout le monde, Père les congédie d’un signe de la main. Je les vois sortir les uns après les autres. Je m’attendais à ce moment, mais pas dans ces circonstances. Je redresse légèrement le dos de mon lit pour être semi assis et pouvoir parler sans trop me fatiguer.
« Bonjour Père, nous avons besoin de parler. C’est bien ça ? » Je n’ai jamais fui face à mes responsabilités, je ne vais pas commencer aujourd’hui.
FACE IDENTITY : Lambert Wilson IDENTITE : Benedict Evans GROUPE : London People RANG : Duc de Rutland AGE : 67 ans ETAT CIVIL : Marié, 3 enfants PROFESSION : Duc de Rutland ETAT DE SANTE : bon LIENS : Noblesse
La disparition de mon fils cadet a remué toute la famille. Je n’aurais pas du faire bouger les mercenaires pour une affaire personnelle mais nous ne pouvions savoir si c’était une action contre la noblesse ou juste contre moi aussi j’avais utilisé les ressources à ma disposition pour le retrouver. C’était nous exposer officiellement plus que nous ne l’avions fait jusqu’à présent mais je ne pouvais rester inactif alors qu’un de mes fils avait disparu. J’avais tout verrouillé pour que tout remonte vers moi si jamais la police se mêlait de l’histoire et ainsi laisser en dehors l’ordre qui a largement assez à faire. J’ai demandé l’intervention de notre hacker, j’ai utilisé mon propre serviteur mais aussi celui d’un de mes amis sincères que je sais lié à Swan. Une grosse organisation qui a payé car j’ai fini par savoir ce qui se passait.
Sous couvert d’une réunion importante j'ai suivi tout le dimanche, la peur au ventre, la course effréné de mon fils à travers la foret, mon cœur s’arrêtant plusieurs fois de battre devant ce que je découvrais. Ma femme a compris que je lui cachais quelque chose mais il était hors de question de la confronter à ses images, elle ne s’en serait jamais relevé. Le message du commando pour dire qu’il l’avait récupéré m’avait ôté un énorme poids du cœur et j’avais fait préparer une chambre dans une petite clinique privée non loin du domaine et payé tout ce qu’il faudrait pour que le personnel soit prêt à recevoir mon fils et à le soigner. Nous sommes restés à son chevet pendant la semaine de coma, veillant sur son repos, ma femme lui parlant doucement alors que je l’obligeais à aller se coucher quand elle s’en abîmait la santé. Je ne suis certainement pas le père le plus tendre et aimant de ce monde mais je tiens à mes enfants.
Quand Swan commence à s’éveiller, j’ai déjà fait un point avec Kyle sur ce qui s’est passé, j’ai briefé les hommes du commando au cas où ils aient à répondre de leurs actes et j’ai gardé sous ma main le serviteur de Caleb, jugeant qu’il serait certainement utile. Je laisse ma femme et mes autres fils dire quelques mots à mon cadet mais tout le monde sait que je dois lui parler aussi ils s’éclipsent assez rapidement en croisant mon regard. Calmement je prends une chaise que je déplace pour me mettre à ses côtés. « Ne bouges pas mon fils, tu es encore faible. » Nous pouvons très bien converser ainsi. « J’ai eu une longue conversation avec Kyle qui m’a permis de confirmer que j’avais manqué quelques unes de tes dernières frasques. » Difficile d’utiliser un autre mot. « Il est temps que tu réalises, mon fils, que même si tu es le dernier tu as aussi un rôle à jouer. Je réalise que je ne te l’ai certainement pas dit assez explicitement mais il est temps que tu comprennes que tes petits « écarts » ne sont rien face à ce qui repose sur notre famille mais peuvent lui coûter cher. » Je ne suis pas dupe sur tes activités aussi bien sportives qu’intimes même si je ne les comprends pas. « J’ai du utiliser des ressources non connues de notre famille pour te sortir de ce jeu macabre et je le referais si c’était à refaire mais désormais tu vas devoir ouvrir les yeux sur ce qu’est réellement un héritier Evans. » Et comprendre que chaque action a une conséquence et que nous sommes dans un jeu d'échec, il est temps d'avoir un coup d'avance et non jouer au hasard. Je lui ai laissé profiter de la douceur de la vie, peut être un peu trop, il est temps de recadrer les choses.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Les moyens mis en œuvre pour venir me chercher étaient impressionnants. J’avais idée de la puissance du Duché et de ses alliés, mais je ne pensais pas qu’il pouvait lever une petite armée en cas de besoin. Je réalise après coup tout ce qu’il a dû mettre en œuvre pour venir me chercher et les risques qu’il a pris. Lorsque le nom de la famille sera cité dans la liste des victimes, et je sais qu’il le sera, on ne peut pas garder un secret aussi gros que celui-ci, il devra faire preuve de stratégie pour justifier son intervention. Je me doute qu’il a déjà prévu cela mais je sais que mon enlèvement la mit dans une position délicate. J’ai toujours fait attention à ces que mes actes ne rejaillissent pas négativement sur la famille, mais pour cette chasse je ne pouvais rien faire. Je ne faisais que me promener dans un parc et j’ai été pris au milieu d’une rafle. Je pense qu’ils ne cherchaient pas des gens en particulier, juste des victimes à faire courir pour leur show sanglant.
Je savais, depuis longtemps que j’aurais cette conversation un jour ou l’autre. On m’avait laissé vivre ma vie et faire mes propres expériences sans me mettre des bâtons dans les roues, mais les bonnes choses ont une fin et mon enlèvement à réussi à mettre un point final à cette liberté qui m’était accordée. Je ne regretterais jamais ce que j’ai fait car au moins j’aurais pu profiter de la vie pendant quelques années. J’ai toujours tout fait pour que mes frasques, comme les appelle mon père, ne rejaillissent pas négativement sur la famille. Kyle a fait un rapport détaillé à mon père, je n’ai donc plus rien à lui cacher. Nous allons pouvoir nous parler avec franchise.
« Je comprends, Père et je me plierais à vos demandes. Je n’ai jamais voulu que le nom de la famille soit mêlé à ce genre de scandale. Kyle à du vous le dire, j’ai fait des erreurs certes, mais j’ai toujours essayé de ne pas impliquer le nom de la famille. Je comprends que vous vouliez que je prenne ma place. » Et je suis prêt à le faire. Ces derniers mois, je me suis beaucoup calmé, grâce à Isabel en fait. Elle a eu une influence positive sur moi. Je me repositionne dans le lit, attrapant ma jambe droite à deux mains pour la mettre dans une position moins douloureuse et pouvoir discuter sans être perturbé. « Je ne peux pas vous promettre d’être un fils aussi parfait que Cyrrius, je ne peux pas changer ma nature même, mais je suis prêt à prendre ma place au sein de la famille. »
FACE IDENTITY : Lambert Wilson IDENTITE : Benedict Evans GROUPE : London People RANG : Duc de Rutland AGE : 67 ans ETAT CIVIL : Marié, 3 enfants PROFESSION : Duc de Rutland ETAT DE SANTE : bon LIENS : Noblesse
Je ne lui reproche pas de s’être fait enlevé au milieu de Richmond Park pour être emmené en Ecosse jouer à des jeux macabres. J’ai eu suffisamment le temps de regarder cette chasse terrible et les combats dans l’arène pour savoir que tout ceci n’avait rien de cohérent mais était du la folie d’un homme avec d’importants moyens. Je laisse la police faire son enquête maintenant, je tenais juste à sortir mon fils de cette expérience. J’aurais aimé agir plus juste pour lui éviter toutes ces souffrances mais c'est ainsi et désormais je répondrais aux questions de la police quand elle viendra frapper à ma porte, ce qu’elle ne manquera pas de faire. Je ne peux pas leur reprocher de faire leur travail.
Installé à ses côtés, je ne le quitte pas des yeux. « Kyle m’a dit beaucoup de choses en effet. » Je laisse le silence se faire pour qu'il réalise que je sais absolument tout. « Je tiens d’ailleurs à te dire que même si je ne tiens pas Kyle pour responsable de l’échec cuisant de cette protection je sais désormais tout ce qu’il m’a caché. C’est une bonne chose qu’il soit loyal envers toi et un exploit qu’il soit encore à tes côtés vu le nombre de gardes du corps que tu as fatigué mais au prochain secret que tu as pour moi et que tu lui demandes de couvrir, je le vire. » Que ce soit clair entre lui et moi. La seule chose qui sauve Kyle est que je juge qu’une loyauté comme la sienne est une bonne chose et que je considère qu’il a su t’aider intelligemment à effacer tes traces, ce qui me fait penser que c’est réellement un élément crucial de ta sécurité mais je ne tolérerais plus de mensonges.
« Je ne te demande pas d’être tes aînés Swan, vous avez tous les trois vos qualités, elles n’ont pas besoin d’être semblables. » Je veux qu’il comprenne qu’ils ont tous les trois une place dans cette famille. Nous sommes unis, nous devons le rester face aux épreuves à venir. « Nous aurons une conversation plus longue un autre jour mais sache que notre famille est engagée dans une lutte pour protéger notre Angleterre et tout ce que tu as fait jusqu’à présent peut nous servir, tu as les relations qu’il manque à tes frères, il faut juste que tu apprennes à t’en servir pour notre cause et non pour jouer avec ta vie. » Il y a beaucoup de ses activités que je ne cautionne pas et je n’ai pas besoin de les nommer pour qu’il sache de quoi je parle. « Reposes toi, rétablis toi, nous restons autour de toi pour t’épauler et quand tu seras en état je te montrerais ce qu’il te manque pour comprendre complètement notre famille et je compte sur toi pour avancer à nos côtés. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Cet enlèvement va avoir des répercussions sur moi comme sur ma famille. Ma jambe est un exemple visible de ces séquelles, je ne sais pas encore si je remarcherais normalement ou si je devrais vivre avec un claudiquement pendant longtemps, mais ce n’est pas cela qui m’inquiètes le plus. Je n’ose plus ferme les yeux depuis 2 nuits car des cauchemars m’assaillent depuis que je m’endors. Les médicaments, ne m’endorment plus artificiellement et mon cerveau ne peut pas s’empêcher de passer en boucle les images de cette chasse et je me réveille en sursaut chaque nuit. Je réalise aussi tout ce que mon père à dus engagés comme moyen pour me retrouver et tout ce qu’il va devoir gérer avec les autorités dès à présent. Le nom de la famille va apparaitre dans cette affaire sordide et il va devoir faire preuve de doigté pour que les informations qui ressortiront soient en notre faveur.
Je hoche la tête doucement à ses paroles pour bien marqué que j’ai entendu et compris le message qu’il me passe. Je suis heureux de savoir que malgré tout Kyle va restait à mes côtés. Je n’aurais pas voulu avoir un autre garde du corps que lui pour surveiller mes arrières. Il est le seul qui a su avoir ma confiance. Il a du tout raconté à mon père, mais je ne peux pas lui en vouloir pour cela. Il a juste fait son travail, il reste l’employé de mon père et se doit de lui être loyal. Je connaissais les risques et j’ai toujours agi en connaissance de cause. Il ne me reste plus qu’à faire en sorte de ne pas le perdre. Il n’est jamais agréable de se faire prendre et sermonner, mais finalement ne plus avoir de secret m’enlève un poids sur l’estomac. Je vois bien que Père ne cautionne pas tous les aspects de ma vie secrète et ne dois surtout pas comprendre mon attirance pour le sexe masculin. Mais malgré ces révélations il ne semble pas m’en tenir plus rigueur que du reste de mes autres actions. « Merci de laisser Kyle à mes côtés. Je comprends votre raisonnement et je m’engage à ne plus vous cacher des choses. Il n’aura plus à me couvrir.»
Je n’arrive pas encore à voir ce que je pourrais amener à ma famille. Il doit avoir une idée en tête et je suis prêt à l’écouter car il attise ma curiosité je l’avoue. Certes, j’ai un carnet d'adresses bien rempli dans le monde de la nuit, mais est-ce à cela qu’il pense ? Ses révélations sur l’engagement de notre famille pour la grandeur du pays attisent ma curiosité, mais je vais devoir être patient pour en savoir plus. « J’attends cette conversation avec impatience Père et je ferais tout pour être à vos côtés » Si je peux être utile à ma famille, je le ferais. « Cela m’a fait du bien de vous voir à mes côtés à mon réveil.» C’est dans ces moments que l’on prend conscience du rôle de sa famille dans sa vie. Ils sont ceux qui seront toujours à vos côtés. Maintenant qu’il n’y a plus de non-dit entre nous, il ne me reste qu’une chose à demander et pas des plus faciles car je redoute un refus de sa part. « Avant que vous partiez, j’ai une demande à vous faire. Vous connaissez tous mes secrets, vous savez donc qu’il y a une femme qui partage ma vie. Je tiens beaucoup à elle et j’aimerais avoir votre accord pour vous la présenter officiellement.»
FACE IDENTITY : Lambert Wilson IDENTITE : Benedict Evans GROUPE : London People RANG : Duc de Rutland AGE : 67 ans ETAT CIVIL : Marié, 3 enfants PROFESSION : Duc de Rutland ETAT DE SANTE : bon LIENS : Noblesse
Je me doutais que le sujet arriverait tôt ou tard. Le fait que ce soit aussi précoce me fait penser qu’elle est importante pour lui. Soit, j’en parlerais avec ma femme, elle est bien plus douée que moi dans ce domaine et il ne faut pas croire que ce soit moi le plus difficile à convaincre quand il s’agit de devenir la parfaite compagne de nos enfants. Entrer dans la famille se fait sur de nombreuses années, ses aînés en ont fait les frais et ce n’est pas parce qu’ils sont mariés tous les deux que leurs femmes sont considérées encore entièrement comme des Evans. Il n’est pas facile de se faire une place dans notre milieu et encore moins quand on n’a pas les origines pour.
« Ce n’est pas le moment. » Nous avons d’autres affaires beaucoup plus importantes à gérer que sa relation. « Ta mère ne peut pas organiser une rencontre officielle, elle a été très affectée par ce qui t’est arrivé, elle a besoin d’un environnement serein et désire prendre soin de toi. » Moi de même mais sa mère est prioritaire vis-à-vis de l’état de santé de nos enfants, moi je me relèverais toujours, elle a besoin de plus de temps. « Nous attendons l’accord de tes médecins pour te déplacer vers une de nos maisons de campagne. Cependant je ne désire pas qu’une étrangère rentre en ces lieux pour la même raison que dans cette clinique. » Non négociable. « Quand nous aurons l’autorisation de tes médecins pour que tu puisses te déplacer, tu seras libre de voir qui bon te semble sans partir trop loin de la maison et en rentrant tous les soirs pour tes soins. » C’est l’accord le plus partial que je puisse faire pour contenter aussi bien lui que moi. « Londres n’est pas envisageable pour le moment. » Nous sommes a plusieurs heures de la capitale, il est hors de question de s’y rendre, surtout tant que je ne connais pas l’avancement de l’enquête de police.
Je me redresse en touchant sa tête avec plus de douceur que j’ai mise ces dernières années dans mes gestes. « Je ne pense pas que cette femme soit une bonne compagne pour toi, elle n’en a ni les origines, ni l’éducation. Son travail sera aussi une source d’ennui vis-à-vis de nos convictions. » Je n’ai pas pour habitude de cacher ce que je pense et il le sait très bien. « Cependant je laisse entre tes mains la décision de nous la présenter ou pas. Si tu le désires, nous la rencontrerons mais saches que je compte sur toi pour prendre les bonnes décisions si tu vois que sa présence peut nuire à notre famille. Si tu ne le fais pas de toi-même, je m’en chargerais. » Et la sentence n’en sera pas plus agréable. « Reposes toi, tu en as besoin, ta mère reste à tes côtés. » Je sors de la chambre pour retourner travailler. Je serais là tous les jours, profitant qu’il s’éveille de plus en plus pour lui expliquer les subtilités de notre famille avant d’autoriser une visite que je pense utile. Cela aurait du être à ma petite main de faire cela mais savoir qu’il est proche de celle de Caleb me permet de mieux faire passer les informations et savoir exactement ce qui se passe car il est en confiance avec lui.
Quelques jours plus tard une ombre se glisse dans la chambre de mon fils, sifflotant doucement en attendant que la belle au bois dormant s’éveille…
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] La demande que je venais de faire à mon père n’était pas anodine. On ne décide pas de présenter une femme à la famille sans l’avoir mûrement réfléchi. Cela représentait un engagement important. Je n’avais jamais voulu présenter qui que ce soit jusqu’à ce jour. Isabel est la première femme assez importante dans ma vie pour que je me lance et mon père devait s’en douter. Ses conditions ne me surprennent pas. Le moment n’était pas le plus propice pour faire cela, mais les événements avaient brusqué les choses et m’avaient obligé à passer outre mes plans. Je ne pouvais plus la cacher à leurs yeux. Toute ma vie avait été mise à nu et j’avais juré de ne plus rien cacher. Voilà qui était fait.
« Je comprends, je vais laisser Maman se remettre avant d’envisager quoi que ce soit. » Enfin, je vais laisser toute la famille se remettre de cet enlèvement. Nous avons tous subi, d’une manière ou d’une autre, les contrecoups de cette mauvaise expérience. « J’attendrais le temps qu’il faudra et lorsque cela sera possible, je rencontrerais mes amis dans le cottage de Chesterfield. Il n’est pas loin du Manoir, je pourrais rentrer sans encombre le soir. » Je n’aurais surement pas encore la force de faire des trajets plus longs en voiture et je ne veux pas perdre cette possibilité de revoir des gens, si les médecins me trouvent trop fatigué et me retirent l’autorisation de me déplacer. « J’ai déjà demandé une dérogation pour mes études. Je pourrais les suivre à distance et des amis se sont chargés de me faire envoyer mes livres, je n’ai donc pas besoin de partir pour Londres de suite. Je suivrais les instructions des médecins, ne vous inquiétez pas » Je ne veux pas abandonner mes études, je travaillerais donc a distance.
Je sais qu’elle ne correspond pas au standard d’une femme de Vicomte et que tu n’approuves pas mon choix, tes paroles sont claires comme de l’eau de roche, je dois faire le bon choix et l’assumer. « J’ai du temps devant moi, je le prendrais pour bien réfléchir et me reposer.» Il y a quelques jours, je me serais révolté contre les propos de mon père mais ses révélations et les SMS de Robin m’avaient obligé à réfléchir et à prendre du recul. Je m’étais insurgé contre les mots si durs du meilleur ami d’Isabel, mais peut-être avait-il raison dans le fond. Et si Isabel pensait comme lui ? Il était peut-être juste le porte-parole de ses pensées. L’engagement que je suis en train de prendre avec mon père et les convictions de la famille sont-ils incompatibles avec les principes moraux et surtout religieux de ma compagne ? Mon amour pour elle est-il aussi intense que celui qu’elle me porte ? Elle serait prête à tout sacrifier pour moi, alors que je ne lui ai jamais caché que ma famille passerait toujours avant elle. Suis-je vraiment digne d’un tel amour ? Je n’arrive plus vraiment à savoir, il va falloir un peu de temps pour démêler tout cela. Je verrais ce que l’avenir nous réservera et je prendrais ma décision en conséquence.
Les jours suivants ont été remplis à de longues discussions avec toute la famille. Chacun sur un thème différent. Ma mère avait besoin de me toucher, de me voir aller de mieux en mieux. Je ne pouvais pas lui refuser cela. Je faisais tout pour essayer de la rassurer. J’avais énormément de temps à rattraper avec Père. J’étais plus dans l’écoute avec lui, j’avais énormément d’informations à assimiler. Toutes ses choses que je n’avais pas voulu voir et qui pourtant définissait ce que nous étions. Je dormais assez tôt contrairement à mes habitudes, les séances de rééducation m’épuisaient mais maintenant j’arrivais à me tenir debout avec des béquilles. Bientôt je pourrais commencer à poser le pied au sol.
Ce sifflement ,que je commence à bien connaître, me réveille en douceur et me fait sourire. J’aurais dû me douter que tu trouverais un moyen de passer me voir. J’ouvre juste un œil et vérifie rapidement autour de moi, nous ne sommes que tous les deux. « La vache Tim, ça fait plaisir de te voir. Mais comment t’as fait pour passer le barrage des gardes ? »
“I'd learned that some things are best kept secret.
-- Nicholas Sparks
Un petit sourire sur les lèvres je te regarde dormir sans bouger, me contentant de siffloter tranquillement. Oh je sais bien que tu vas finir par comprendre avant même d’ouvrir les yeux et c’est bien pour ça que je le fais. Tu ne t’attends certainement à me voir ici et normalement je ne devrais pas y être mais je comprends l’idée de ton père, c’est malin, digne d’un homme a la même position que mon propre maître et a partir du moment où cela n’interfère pas dans nos affaires, je n’ai aucune raison de refuser sa demande. Il faudra que je te fasse rencontrer Dean mais votre lien pourrait difficilement être aussi fort que le nôtre. Les années feront leur travail certainement. Ou pas. Parfois l’affinité entre deux personnes ne se contrôlent que difficilement, je l’ai appris il y a peu avec Maël.
Les derniers jours ont été plus calmes pour moi. J’ai assez couru pour qu’on vous retrouve, suivant toutes les recherches de Mnemos, allant chercher ce qu’il ne pouvait obtenir, donnant les informations aux mercenaires avec Dean pour la récupération. C’était complexe, une action assez personnelle mais cela s’est bien passé et nous sommes arrivés au bon moment. J’ai suivi ton état de loin, content de savoir que tout se passait bien même si tu vas en chier à la rééducation. Au moins tu es toujours en un seul morceau c’est une bonne chose. Tu vas te taper kiné, psy et tout le bordel mais c’est comme ça, faudra jouer le jeu et je doute, de toute façon, que ton père te laisse le choix là-dessus vu son caractère. Ou ta mère d’ailleurs… J’ai toujours appris à me méfier des femmes nobles, elles sont aussi rusées que moi.
Quand tu ouvres les yeux je me décolle du mur, défaisant ma veste pour la poser sur la chaise. « Mais que ne ferais-je pas pour tes beaux yeux ? » Je réponds, un petit sourire en coin, en défaisant mes baskets au pied du lit avant de grimper dessus, du côté où tu n’es pas blessé. Y’a pas une place de folie mais y’en a toujours assez pour un chat. Je me mets sur le côté en te regardant et me penche pour t’embrasser, pas inquiet deux secondes de t’embrasser comme ça ici. Je sais très bien qu’on est seul, ce sont les consignes de ton père pour que personne ne voit mon minois dans le coin et Kyle est derrière la porte à monter la garde. « Fais travailler des neurones beau mec. A ton avis… Comment j’ai fait pour rentrer ici ? Comment je fais pour être au haras ? Pourquoi c’est moi le coursier que tu vois parfois chez toi ? » Je te fais un clin d’œil, restant proche de toi. Maintenant que tu sais pour ton père, tu devrais comprendre non.
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13.09.20 11:33
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Benedict & Swan
We need to talk
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Oui, je n’ai pas rêvé, c’est bien toi que je vois adossé au mur de la pièce. À ma question, tu te rapproches en douceur du lit, comme un félin, tu fais tomber ta veste et vires tes baskets. Waouh, j’aurais presque le droit à un strip-tease, je ne vais pas me plaindre. Lorsque tu commences à t’installer dans le lit, je me pousse comme je peux pour te laisser un peu de place pour t’allonger à mes côtés. Ton baiser me prend par surprise. Un parce que je m’attendais à tout sauf à ca et deux parce que je suis quand même sous surveillance constante ici. Mais je ne cherche pas à comprendre, je passe mes mains sous ton tee-shirt et t’embrasse à mon tour avant de me caler dans tes bras pour un énorme câlin réconfortant. « Mes beaux yeux pourraient en réclamer plus, si nous n’étions pas en couple l’un comme l’autre, tu sais.» Je ne te lâche pas pour autant, mes parents m’ont donné tout le réconfort qu’ils pouvaient, mais j’ai besoin de me sentir câliner et je sais qu’avec toi, je n’ai pas à me gêner. Je m’installe donc confortablement contre toi pour discuter.
« Te fous pas moi. Ma jambe a morflé, mais pas mes neurones. Mais soyons franc, je ne m’attendais pas à te voir ici. Enfin si… un peu quand même. J’ai entendu ton sifflement quand les commandos sont venus me chercher. Mais j’ai tellement été drogué après que je pensais avoir rêvé » Et, je n’y avais plus pensé jusqu’à tout à l’heure. Je cale ma tête dans le creux de ton bras. Merci d’être venu me chercher. Je ne sais pas si j’aurais tenu encore longtemps là-bas.» Les cauchemars que je fais me prouvent bien que je ne suis pas aussi fort psychologiquement que je le pensais. « Mon père et moi avons de grandes discussions autour des convictions familiales et de leurs engagements. Mais il n’a jamais cité de nom.» Et je comprends son choix de garder l’anonymat de certaines personnes. Il a déjà pris beaucoup de risque en montant une équipe pour me sauver, il va sûrement devoir en assumer les conséquences, alors tout révéler d’un coup a son fils est très risqué. Il faut faire les choses par étapes.
« Je suis bien content qu’il t’est demandé de venir. Cela fait longtemps que je me demande comment un livreur à vélo, fait pour avoir ses entrées dans le bureau de mon père, ou comment tu as appris à monter aussi bien à cheval. Tu restes mon pote énigme, comme je te surnomme dans ma tête. Mais les liens se font maintenant » Je reste collé à toi en recherche de chaleur humaine, d’un cocon de bien-être, comme cette nuit que nous avons passé ensemble à pansé nos plaies il y a quelques mois. « J’ai tellement de choses à te demander. Sur toi, l’ordre, la santé des autres victimes de ce psychopathe. » Je ne sais pas par où commencer. Du moins si, il a une question qui tourne dans ma tête depuis que je t’ai vu appuyer contre le mur de cette chambre et que j’ai fait les liens. « Dis-moi pour commencer, notre première rencontre était-elle le fruit du hasard ou une demande spécifique de mon père ou d’un autre membre ? » J’ai besoin de clarifier la chose avant que cela tourne en boucle dans ma tête. »[/color]
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« Ah la fidélité… Un terrible fléau ! » Je réponds taquin en venant te mordiller l’oreille et me calant mieux pour que tu puisses mettre tes mains sur moi sans être gêné ou te contorsionner. Et puis je comprends ton besoin de câlin, j’ai eu le même quand j’ai pris ma gamelle à vélo et j’étais bien heureux de pouvoir trouver la chaleur de ton corps pour une nuit complète. Bon je ne pourrais pas t’offrir autant je sais que le temps que nous avons tous les deux se compte peut être même pas en heure mais autant profiter de l’instant présent. Je caresse avec douceur ton torse, ayant passé aussi ma main sous ton haut pour t’apporter un peu plus de chaleur. Je ne sais pas ce qu’est la chaleur d’un foyer mais dans tous les cas cela ne sera rien comparé à celui d’un pote pour moi qui suis orphelin.
« Tu as une bonne ouïe. » J’ai sifflé pour que le petit rossignol qui est sous ma protection m’entende surtout et cela m’amuse de savoir que tu étais assez en état pour le capter. « T’inquiètes on t’aurait pas laissé là bas. » Après je n’ai fait qu’exécuter les ordres donc voila, c’est ma façon de contourner le remerciement que tu es en train de me faire. Je me suis juste arrangé pour être sur le coup car je suis un des rares à être en contact avec Mnemos comme nous protégeons les identités de tout le monde et cela m’a permis de mettre à l’abri un ou deux personnes qui avaient été prises avec toi et qui sont sous ma protection. A force j’ai quand même développé des liens autre que juste intéressés et si je peux leur permettre de profiter parfois de mes contacts je ne vais pas me gêner. « Je ne dépend pas de ton père, tu rencontreras un mec dans mon style sous peu mais ton père s’est dit que tu serais plus en confiance avec quelqu’un que tu connais bien qu’un parfait inconnu. » J’aime beaucoup Dean mais il reste loin de moi et mon caractère et tu n’as jamais vraiment discuté avec lui, même si tu vas le reconnaître.
Je ris à ta réflexion sur ce que je suis. « Tu sais bien que je suis plein de ressources » Un petit sourire taquin sur les lèvres je te fais un clin d’œil. « Disons que mon métier me permet d’être partout et de justifier un travail tout ce qu’il y a de plus honnête et courir la ville en sachant toujours ce qui se passe. » Quoi de plus passe partout qu’un livreur ? Je peux livrer du perso sur mes horaires de boulot sans que ce soit visible et je peux mettre mon nez un peu partout, y compris dans les gros contrats qui passent entre mes mains comme les grosses boites aiment se féliciter d’utiliser des moyens verts pour leur business. « Respires, on va se revoir donc on pourra discuter de tout au fur et à mesure. » Pas besoin de courir à tout savoir aujourd’hui, je ne vais pas disparaître de toute façon. « Ah ah non c’était le hasard, j’étais autant surpris que toi de te trouver là. L’équitation est une passion que j’ai depuis petit réellement et que j’apprécie pouvoir faire dès que je peux. » Pas besoin de te dire pour que tu comprennes que si je suis dans le coin c’est aussi pour voir d’autres nobles et non pas juste parce que je suis pote avec des mecs du haras même si je connais tout le monde. « Je ne suis pas pote avec toi parce qu’on me l’a demandé même si, bien entendu, cela m’arrangeait qu’on s’entende bien pour garder un œil sur ce qui se passait. Maintenant je n’ai plus de raison de faire ma fouine puisque tu sembles en accord avec les idéaux de ton paternel. »
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06.10.20 11:47
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Benedict & Swan
We need to talk
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je ricane comme un gamin, tu as raison la fidélité, c'est une plaie ou plutôt cela ne faisait pas partie dans ma manière de vivre ou d’aimer jusqu'ici, il faut juste que je m'adapte. Mais je ne reviendrai pas sur ma parole. Je le fais pour Isabel et elle vaut largement ce genre de sacrifice. J'apprécie que tu fasses attention à ce que je ne me fasse pas mal lorsque je me cale contre toi. Je soupire d'aise sous ton câlin qui me réchauffe le cœur je me sens moins seul. Même si ma famille est présente physiquement à mon chevet tous les jours, ils n'ont pas pour moi ce genre d'attention que tu me portes. Je dois être le seul tactile de la famille, le seul qui aime être dans des bras pour se sentir réconforter et protéger dans ces moments de doute et de douleurs.
Je réponds dans un murmure, car parlé de ces 24 h d’horreur est encore compliqué, même avec toi « Je n'ai jamais douté que des secours arriveraient pendant cette chasse, je ne savais pas alors que Kyle avait été enlevé lui aussi. Je pensais que se serait lui qui donnerait l'alerte. J'ai juste eu peur de ne plus être vivant à l'arrivée des secours.» Je ne l'ai jamais dit à personne, tu es le seul à qui je le confis et je pense que je n'exprimerais plus jamais ce sentiment avec personne.
"Un gars comme toi ! Il n'y a pas de gars comme toi, tu es unique crois-moi.» Je plaisante avec toi, mais dans le fond, il s'agit d'une vérité. Tu te faufiles partout, tu es capable de te fondre au milieu des étudiants comme au milieu de la noblesse et je sais que cela n'est pas donné a tout le monde. « Je rencontrerai ton double et je travaillerai avec lui comme mon père lui accorde sa confiance, je le ferais aussi. » Je me pelotonne contre toi et je souris « Finalement, c'est pas plus mal que tu ne bosses pas directement pour mon père, je préfère t'avoir plutôt comme ami tant que c'est possible » Ton explication sur notre rencontre le satisfait amplement et balaye tout les doutes qui avaient pu effleurer mon esprit un instant. « On va pouvoir repartir en ballade ensemble dés que ma jambe ira mieux, mais la, je suis trop claqué. Raconte-moi plutôt ce que j’ai loupé de la vie londonienne. Ce que tu deviens ? Afin fait moi rattraper le temps perdu » Je ne bouge plus d’où je suis, attentif a ton récit. Nous avons peu de temps avant que mon père revienne et je tiens à en profiter
