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[CLOS] Les traditions. ft O'Driscoll
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Eliott Eirik
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Les traditions. ft. Shane O'Driscoll


Les flocons de neige venaient s’écraser sur le chapeau du Norvégien avec la régularité d’un métronome. Ils donnaient le tempo d’un début d'après-midi. Eirik pouvait les entendre clapoter sur le couvre-chef. Douce musicalité pour ses oreilles de nordique. Il n’avait pas mis les pieds là-bas depuis une petite éternité. Il avait la nostalgie du blanc. Il lui manquait la beauté silencieuse des steppes immaculées. Les hurlements lycanthropiques dans les sous-bois lui manquaient aussi. Tout comme les crépuscules face au lac glacé. Mais, il n’y retournerait pas avant quelques temps. Il ne comptait plus à présent. Car il ne lui servait à rien de se projeter dans la situation actuelle.

Bien entendu M. Walsh se tenait à sa droite. Il ne prononçait mot. Son regard ne cessant de surveiller les déplacements des uns et des autres. Ils se trouvaient à présent sur le parvis de la petite église. Ils avaient pris de l’avance. Mais, ils n’étaient pas les seuls à avoir eu un élan de politesse. Déjà trois à quatre représentants de famille étaient là. Ils s’étaient chacun mis dans un coin, agglomérés en petits groupes serrés. lls se jaugeaient les uns et les autres sans s’adresser la parole. A croire que la Maison de Dieu apaisait leur sang Irlandais.

15h00 sonnait justement au clocher. Le tocsin frappé et presque aussitôt les portes roulaient sur leurs gongs. Deux aides poussaient les portes au plus large. Une odeur chargée d'encens remontait de la nef pour aller effleurer les visiteurs. Tout de suite, on faisait entrer la famille de la petite Olivia. C’était elle l’ange du jour. L’enfant pour qui toutes ces personnes s’étaient déplacées. Ou plutôt, c’était pour elle et pour son père qui était l’un des mafieux les plus respectables de la cité londonienne. Il était aussi, un des soutiens du XXX. Tout le monde savait que 2026 était une année d’élections.

Le Directeur patientait tranquillement pour que les gens entrent. Il n’était pas pressé. De plus, sa posture comme son grand âge lui assurait une place assise pour la cérémonie. De part le hasard, il se retrouvait à la gauche d’un artificier bien particulier. Shane O'Driscoll lui était connu de part sa réputation professionnelle. Il le connaissait également pour être un client sporadique du Rosewood. Et parfois aussi, se souvenait-il l’avoir croisé à l'Hôtel Particulier de Dubin. Ils ne s’étaient pas vus depuis leur entretien post-attentat. Aussi Eliott calais son pas sur le sien afin de converser en entrant dans l’église.

Il retirait tout de suite son chapeau. Les cheveux gris étaient plus longs. Eliott les laissaient pousser. Il portait néanmoins son éternel coupe-vent beige qui lui donnait un petit air d’inspecteur. Une ironie dont il appréciait toute la saveur.
« M. O'Driscoll il est tout juste temps de vous souhaiter une belle année. Je suppose qu’à la santé je peux ajouter la prospérité. » Hector ouvrait la voie pour son chef. Il se déplaçait pour aller repérer les lieux. « Venez donc vous asseoir près de moi Shane. » On refusait peu de choses à un homme comme Eirik. Il le savait et parfois, oui, il en profitait un peu. Quoi que cette cérémonie fut celle d’une tradition familiale. C’était également dans la tradition de faire messes-basses sous couvert du Christ réprobateur.

Les convives prenaient leur place. Il n’y avait plus que des murmures. La sérénité du lieu imprégnait lentement les âmes. Mère et fille s’avançaient pour gravir les trois marches de bois vers l’estrade. Le gazouillis de l’enfant était un enchantement. De quoi oublier un instant que ces quatre murs hébergeait des criminels.

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Eliott Eirik
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25.01.21 22:09
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Gabrielle Caplan


Eliott&Shane Les traditions


Le temps Londonien était pourri, comme il savait l'être si souvent, comme l'était la ville en elle-même, ainsi que les habitants de ce pays. Oui, Shane n'avait aucune appréciation d'être présent, ici, mais il avait du travail à fournir et donc, il se faisait violence pour avoir mis les pieds sur sol Anglais. Il savait aussi que la police pouvait l'avoir à l'œil, bien qu'il ait fait son temps derrière les barreaux, qu'il s'était tenu à carreaux, que depuis sa sortie depuis quelques années, il ne faisait pas parler de lui, on le gardait à l'œil. Car il pouvait être dangereux, et pour le coup... il ne pouvait pas leur donner tort. Car oui, il l'était, mais la cellule n'avait pas encore été activée, alors, il restait tranquille.

Restant en retrait, il observait tous ceux qui se trouvaient déjà présent pour la cérémonie. Des têtes qu'il connaissait, sans pour autant les côtoyer tous personnellement. S'il était là, c'était surtout par amitié pour celle qui mettait son enfant en avant aujourd'hui. Il observait le bébé dans les bras de sa mère. Une image qui lui faisait penser à ses propres enfants. Bien que ces derniers étaient déjà dans l'âge de l'adolescence, voir même jeunes adultes. Il avait raté quelques années derrière les barreaux, elles ne voulaient pas le voir plus que ça, mais il n'avait pas oublié ces moments, quand le cercle familial n'avait pas encore explosé.

Shane n'était pas pressé, il laissait la place à ceux qui voulaient absolument pouvoir s'asseoir, lui allait rester dans un coin, debout, il n'y avait pas de problème à cela. C'était sans compter le fait qu'un homme de taille l'alpaguait. Il aurait pu parier rencontrer Eliott Eirik ici, après tout, ils étaient tous présents. L'Irlandais respectait profondément le Norvégien, ce qui voulait dire, qu'il n'allait clairement pas refuser la proposition qu'il lui faisait. C'était un bon client des Hôtels, il appréciait les services rendu, l'idée même d'avoir un endroit neutre pour tous.

- M. Eirik, hochant légèrement de la tête, une belle année à vous. La santé est sans doute plus importante et un peu de... chance? L'observant un instant. Comme tout le monde, il savait ce qu'il s'était passé, le directeur l'avait même contacté pour comprendre les problématiques de l'explosion à l'université. Après tout, il avait été l'une des victimes, ce qui avait surpris l'artificier, il fallait ne pas comprendre le rôle de cet homme pour se permettre de l'attaquer aussi frontalement.

L'homme enlevait aussi son chapeau une fois la porte de l'Eglise passée. En bon catholique, il se signait en marchant dans l'allée centrale, avant de s'installer sur le banc qu'on leur trouvait, après avoir laissé passer le plus vieux d'abord, bien entendu. Les gants noirs en cuir rejoignaient les poches de son long manteau de la même couleur. Il adossait son dos, bien droit, contre le dossier du banc. Parlant à voix basse.

- Comment allez-vous?

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26.01.21 22:53
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Eliott Eirik
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La bonne fortune avait à voir avec le principe de destinée. Il fallait, pour croire en un destin, croire au Grand Plan. Ce plan cosmique infini, qui conduisait les actions de milliers d’âmes depuis des milliers d’années. Celui qui justifiait les plus belles actions et les plus terribles exactions de l’Humanité. Quelle intrigue littéraire phénoménale que celle du Livre. Lu et interprété pour donner un schisme sanglant. Les O'Driscoll étaient des catholiques. Ils avaient donc toutes les bases spirituelles attendues pour un enfant de Dieu. Mais Eliott s’interrogeait alors sur la place de la foi dans leur vie. Plus précisément dans la vie de Shane l’artificier.

Eliott rendait un sourire à son collaborateur:
« Je dirais même beaucoup. Il nous en faut beaucoup. » Car bien entendu la politique n’était pas le seul sujet à surveiller. Si l’Eventreur s’était visiblement rendormi, d’autres assassins étaient présents sur le territoire britanniques. Leur anonymat et leur indépendance faisaient d’eux une menace dés plus sérieuse.

Ils ne pouvaient en discuter en lieu saint. Le vieil homme respectait les us et coutumes de chacun. Une fois assis, il retirait sa paire de gants, avant de déboutonner le haut de sa parqua. On pouvait voir le carré de soie grise qui protégeait son cou des courants d’air. Il devenait frileux avec l’âge. Mais c’était l’humidité qu’il redoutait plus que le froid. Lui aussi adossé au banc observait femme et mari autour de leur fllle.

Sans regarder son interlocuteur, le Norvégien l’entendit. Il profitait du trouble pour faire quelques messes-basses:
« Bien. » C’était la seule réponse qui pouvait être entendable à l’oreille d’un frère de l’IRA. Le vieux nordique ne pouvait apparaître comme faible devant lui ou un autre. D’autant qu’ils ne pouvaient encore savoir qui avait fomenté sa mort. « Dire que j’ai formé son père aux échecs quand il était petit.» Là était le privilège d’un pilier du milieu. Eirik connaissait tout le monde. Il avait eu le temps de voir plusieurs générations naître et se détruire aussi. Il avait rencontré Vito bien avant qu'il soit un homme. Avant même qu'il envisage de devenir un père.

Le fait qu’il soit encore de ce monde pouvait s’apparenter à une sorte de miracle. Lui-même ne voyait pas les choses ainsi. Il était encore modeste et sage de dire qu’il avait été assez discret. Mais, il est vrai que les années allant il songeait au jour de sa retraite, et plus encore à celui où il retrouverait sa Muse. L’étoile trop vite ravit aux mortels.

Pendant que le prêtre débutait la cérémonie, les portes se referment pour de bon. Tout le monde pouvait donc voir les présents et surtout noter les absents. Car une absence ne manquait pas de faire parler dans ce petit monde. Les hommes de main se plaçaient dans le fond de l’église, debout et silencieux. Walsh était au milieu de la ligne. Il était plus grand et massif que beaucoup d’entre eux. Il était aussi le plus connu.

Les invités et la famille furent appelés à se lever. Le Directeur laissa son chapeau sur la place à sa droite. Il se tenait droit et baissa la nuque pendant la première prière. Sans la réciter, il lui répondait une autre prière. Une prière de sa propre culture.

Au moment de s’assoir il rendit enfin la question :
« Comment allez-vous vous-même ? » Ce qui s'adressait ici à l'homme derrière le soldat. Car face à dieu tout de même l'humain prévaut sur le guerrier. C'était du moins ce que disaient les grands.

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30.01.21 21:17
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Eliott&Shane Les traditions


Un petit mouvement de tête montrait que l'artificier était on ne peut plus d'accord avec le directeur des hôtels particuliers. Beaucoup de chance, personne ne serait contre. Que ce soit pour retrouver celui qui avait terni l'IRA alors que pour le coup, ils n'y étaient pour rien et donc rameutait un peu trop d'attention sur eux, ou que ce soit pour les élections qui arrivaient à grands pas. Il se demandait parfois si cela valait la peine que leur parti se batte ainsi, mieux valait trouver le moyen de se séparer pour de bon de cette Angleterre, mais il n'était pas politicien et peut-être ratait-il quelques stratagèmes pour y arriver plus facilement. Bien qu'il en doutait.

Eliott allait donc bien. Tant mieux. Les dernières nouvelles qu'on lui avait données n'avaient pas été aussi bonnes. Il avait souffert de l'attaque, du smog, la respiration était plus difficile à ce qu'il paraissait. Mais à le voir ici, Shane estimait que beaucoup s'étaient inquiétés pour peu de chose. Le nordique avait la peau dure. Il était à cette place depuis si longtemps, ce n'était pas pour rien et il pouvait parier que ce n'était la première fois qu'il était attaqué. Après tout, tout le monde avait des ennemis, même Eliott Eirik. Il avait rapidement observé sa mine alors qu'ils avaient marchés ensemble jusque dans l'Eglise et il pouvait donc estimer que son interlocuteur, ne lui mentait pas.

Son regard se portait aussi sur l'heureuse famille. C'était toujours quelque chose, chez les italiens. Un nouveau-né, c'était montré que la Famille se portait bien, que celui ou celle qui en était à la tête, était sain et surtout, que son héritage allait continuer. Les guerres de clans, pour prendre sa place, ne devraient pas avoir lieu. A moins que ses héritiers, enfin héritières si l'on parlait de ce parrain en l'occurrence, ne faisaient pas l'unanimité mais connaissant les parents, les autres devront s'y plier, ou potentiellement se retrouver avec des chaussures en béton.

L'irlandais n'était guère étonné d'apprendre qu'Eliott connaissait ce Don depuis si longtemps. Qui ne connaissait-il pas depuis le berceau aussi? C'était un peu abusé de penser ainsi, mais de son point de vue, de son expérience, de son temps passé dans ce monde, il n'avait connu qu'Eliott et quelques anciens parlaient déjà de lui à l'époque. Il était une figure incontournable et semblait on ne peut plus immortel à cette place. C'était ce qui faisait sa force, ce qui imposait le respect, aussi. Tenir aussi longtemps, en tenant cette neutralité et se faisant respecter par toutes et tous. Shane reconnaissait tout cela à son aîné. Sans le jalouser, bien au contraire, il le trouvait courageux.

O'Driscoll suivait le mouvement, il se levait, comme un bon soldat, les mains tenant son chapeau, son regard observait les lieux, les gens, alors que ses lèvres murmuraient la prière commune, connue depuis de longues années, le prix d'avoir dû suivre la famille pendant de longues années à l'Eglise, presque tous les dimanches. C'était considéré comme la sortie familiale, il se souvenait encore de l'obligation de bien s'habiller, pour ses sœurs et lui, pour aller à la messe pour qu'ensuite, tout ce petit monde se retrouve pour un pique-nique en extérieur, quand le temps le permettait. Un bon moyen de consolider les liens de la communauté. Il y avait donc toujours vu, avant tout, un moyen de se rencontrer pour parler de tout, sous la protection d'un Dieu bienveillant.

- Je n'aime guère devoir me retrouver dans cette ville. Ce n'était pas un secret, cette haine viscérale qu'il avait pour les anglais et tout ce qui les représentait. Mais je survis, sans doute grâce à votre hôtel. Il ne caressait pas son interlocuteur dans le sens du poil, il n'avait aucunement besoin de ses bonnes grâces, il était plutôt honnête, le Rosewood avait cette réussite de vous faire sentir chez vous, alors que ce n'était pas le cas.

Les parents se retrouvaient autour du bénitier, avec la petite au centre. Ils allaient donc la faire entrer dans le troupeau de brebis de Dieu, ce qui était paradoxale, car aucun des gens ici, n'étaient des agneaux, bien au contraire.

- Je suis étonné qu'on ne vous ait pas demandé d'être le parrain. D'un ton un peu plus taquin. Après tout, n'était-ce pas un honneur?

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Eliott Eirik
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Le compliment de l’Irlandais ne tombait pas dans l’oreille d’un sourd. Bien que le Norvégien avait une moins bonne ouïe qu’à ses vingt ans. Il était à l’écoute de la clientèle qu’elle soit à Londres, à Dublin où à Tombouctou. L’étendue du Réseau rendait impossible de connaître tout ce qui se passait dans les Hôtels en simultané. Mais le service de gestion interne était plutôt fonctionnel. Les rares fiascos étaient rares. Et ces mésaventures étaient à chaque fois prises très au sérieux.

Eliott récitait la fin de la prière d’une voix basse et solennelle. Il envoyait des bonnes ondes vers la petite Olivia Lampeduza. Il connaissait la fille aînée Sofia qui était devenue une petite fille très perspicace. La demoiselle se trouvait deux rangs devant les mafieux. Elle était ravissante dans la tenue de cérémonie. Les beaux cheveux vénitiens étaient nattés au-dessus de son petit crâne. En observant cette silhouette angélique, Eirik songeait aux années manquées auprès de ses enfants.

La main veinée se posait sur le banc qui était face à eux:
«Je suis un peu vieux pour être un parrain mon ami. » Les yeux gris du Directeur étaient à la fois souriant et posés. Ils étaient limpides. C’était un rôle important que de parrainer. Il fallait que ce soit une personne adulte certes, mais jeune. Eliott se considérait heureux s’il voyait 2036. « Ils ont demandé à Guilia me semble-t-il. » La mère d’Olivia était fille unique et terriblement solitaire. Une chance que la famille de Vito soit plus grande.

Une perplexité naissante imprégnait les traits du mafieux. Il était perturbé. Il murmurait pour lui-même:
« Tiens. Eva n’est pas là.» Il avait exploré l’assistance par deux fois pour en être sûr. C’était étonnant. La Castelli ne manquait pas ces regroupements communautaires. Eliott appréciait cette femme pour son opiniatrete et son ambition. Il aurait fallu davantage de femme dans le milieu. La parité était l’un des fleurons de la nouvelle génération. Les choses allaient peut être évoluer. Freya Eirik avait été l’une des grandes féministes de la mafia norvégienne pour le temps qu’elle y avait été. C’était grâce à elle que son veuf devenu un féministe averti.

Il était intéréssant de savoir comment allait la famille d’un hors la loi. Cela donnait aussi une indication sur l’état mental de la personne. Lorsque l’on savait de quoi étaient capables ces hommes et femmes ce n’était pas négligeable. Il était plus confiant concernant les catholiques car ils obétissaient majoritairement aux règles sur la vie de famille. Les plus dangereux en réalité étaient les loups solitaires. Ceux qui n’avaient rien à perdre.

Il susurrait entre deux phrases cérémoniales:
« Comment vont vos enfants Shane ? Sont-ils ici ? Quel âge a votre aîné ? 16 ans ? » Eliott avait une bonne mémoire. Il faisait attention à ce dont il devait se souvenir. Mais ce n’était pas infaillible. D’autant plus quand il avait des soucis en tête. Il espérait donc ne pas faire d’erreur. Alors que le prêtre descendait de la scène pour venir verser l’eau sacrée sur le front du joli ange italien. Les pleurs d’Olivia résonnaient sous la voûte de pierre grise. Un son important puisqu’il rappelait la valeur de la Vie.

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Eliott&Shane Les traditions


Est-ce que l'âge était vraiment à prendre en compte quand on parlait d'un homme qui avait une réputation et les moyens financiers de mettre ses enfants à l'abri de tout s'il arrivait quelque chose de fâcheux? Surtout quand on était au niveau d'un homme comme Vito? Shane estimait que c'était un détail auquel, lui personnellement, n'aurait pas porté attention. Bien qu'il puisse comprendre que l'italien voulait quelqu'un peut-être de plus proche de la famille, qui pourrait voir la petite grandir et en qui elle pourrait reconnaître une figure de protection si les choses tournaient mal.

- Mmm... je ne suis pas totalement d'accord. Vous vous sous-estimez, Eirik. Gardant son petit sourire. Hochant légèrement de la tête. Rester dans la famille, c'est très italien.

Shane pouvait parler. Dans sa communauté, c'était un peu la même chose, les étrangers étaient potentiellement mal vu, on ne leur faisait pas totalement confiance. Alors oui, mieux valait un membre de la famille, en qui l'on pouvait avoir toute confiance. Alors que lui continuait d'observer les faits et gestes du prêtre, ainsi que de la famille au centre des festivités, il entendait la remarque murmurée de celui qui était assis à ses côtés.

Le nom résonnait chez O'Driscoll, il connaissait, lui aussi, Castelli. Appréciateur d'œuvres d'art, quand il pouvait en avoir l'occasion, celui lui avait permis de rencontrer cette femme. Bien qu'elle puisse avoir quelques griefs contre la gente masculine, ils avaient un terrain d'entente, qui permettait, ainsi, de discuter sans trop se bouffer le nez. Surtout que Shane n'était pas du genre à imposer sa présence aux gens. Et puis, il lui avait permis de trouver quelques pièces pour ses collections, de quoi se faire bien voir de cette femme. Si elle n'était pas présente, c'était bien qu'elle devait avoir une bonne raison, ou peut-être n'avait-elle pas été invitée, tout simplement.

Bon, notre homme ne s'attendait pas à la suite de la conversation, surtout des questions qui débarquaient sans qu'il n'y soit préparer. La question des enfants, sans être tabou, pouvait être un peu... compliquée. Parce que ce n'était pas si simple, leur relation. Parce qu'elle avait été coupée à cause de son séjour carcéral, qui avait duré quand même un bon nombre d'années. Ce n'était pas rien. Surtout que sa femme l'avait quitté et n'avait donc plus fait l'effort d'amener les filles le voir en prison. Il avait compris, c'était long comme trajet pour venir le voir, sans compter que ce n'était pas un endroit pour des enfants. Alors il avait reçu des lettres, il en avait envoyé aussi, mais ça ne remplaçait pas le fait d'être présent. C'était un regret quelque part. Il tentait parfois de se faire pardonner, mais pour le moment, elles ne souhaitaient pas le voir plus que ça et il respectait ce choix.

- Elles vont bien. De ce qu'on lui disait en tous les cas. Non, elles sont avec leur mère, en Irlande. Se frottant le bout du menton. Bientôt 17 ans même... c'est avec eux qu'on se rend compte à quel point le temps passe vite.

Et à quel point, il pouvait avoir raté des choses. Enfin... c'était ainsi. Les pleurs du poupon le ramenaient au temps présent. Il portait un instant son attention sur la petite famille, il était bientôt temps de sortir prendre l'air à nouveau. L'avantage d'avoir un bébé, l'office ne pouvait clairement pas s'éterniser, même si le prêtre l'aurait souhaité. D'ailleurs ils étaient à nouveau invités à se lever, pour accueillir la petite officiellement au sein de l’Église, qu'elle leur soit présentée à tous, pour ensuite sortir et se retrouver sur le perron de la bâtisse, photo à la clé sans aucun doute. Mais aucunement pressé et ne souhaitant pas apparaître sur ce genre de cliché, l'Irlandais prenait son temps pour suivre le mouvement.

- J'imagine que vous êtes, vous aussi, invité à venir porter un toast à la petite fête?

Fête qui risquait d'être grandiose, tape à l'œil, comme ils en avaient le secret.

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La modestie était bien trop souvent associée à une faiblesse de caractère. Là où les anciens y retrouvaient une marque de la sagesse. Eliott Eirik n’était ni présomptueux, ni orgueilleux par nature. Il tirait essentiellement sa fierté de l’établissement et de la solidité du Réseau des Hôtels. Ce qui expliquait pour quoi il y avait consacré son existence, au détriment de sa vie personnelle. Il y avait ici des personnes bien plus aptes à guider une demoiselle dans l’Angleterre de demain.

Le Directeur acceptait la critique et soulignait avec un peu d’humour:
«Et très Irlandais.» Si l”IRA s’était créé s’était aussi par un fort sentiment d’appartenance, un communautarisme exacerbé. Ce dont l'artificier conviendrait sûrement. Ce même effet de groupe donnait une force politique. Puisqu’encore en 2026, l’Irlande revendique son indépendance au travers d’un parti. Un parti qui avait suffisamment de base pour faire de l’ombre aux Travaillistes. « Allez-vous voter ? » C’était une question à la fois anodine et totalement dirigée. Mais le Norvégien se devait bien de la poser.

Car les choix politiques de maintenant détermineront le Londres de demain. Londres dans lequel allaient grandir les sœurs Lampeduza. Le Londres que connaîtraient également les filles O'Driscoll. C’était pour la jeunesse qu’ils devaient tous deux se soucier. C’était elle qui faisait la société. Voilà pourquoi le Nordique était aussi désolé de ne pas avoir encore trouvé la relève pour diriger le réseau. Il était très important qu’un esprit jeune se sente investi par la mission. Mais qui ?

Le nom de l’aînée échappait à la mémoire d’Eliott. Il ne l’avait rencontré qu’une ou deux fois.
« 17 ans. Le bel âge. » Il se souvenait à peine de ses propres dix-sept ans.

Là-bas en Norvège, j'ai suivi des cours de finance et de droit, à faire la cour à des jolies demoiselles. C’était une tout autre époque. ils songeait à Lydia d’autant plus, elle qui allait bientôt donner la vie à son tour. Eliott allait être un grand-père… encore une fois. Mais, il ne verrait pas cet enfant. Comme les autres, ils les tenaient à l’écart, non par désir bien entendu. Mais c’était un choix protecteur. Celui de permettre à ces enfants d’avoir une vie simple et douce loin de toutes ces mafias. C’était bien pour cela que les Hôtels existaient.

Les Lampeduza ouvraient une marche pour quitter le lieu saint. Eirik demeurait au banc. Il saluait du chef ceux et celles qui venaient le voir. Mais tout de suite écourtait poliment la prise de parole. Ce n'était pas le moment de traiter des affaires en cours. Ils verraient cela plus tard. Aussi, il attendait patiemment que tout le monde sorte. Cela lui permettrait d'éviter l’effet médiatique. C’était un point de dispute très régulier avec les communicants du Réseau. Il était totalement invisible. Il n’apparaissait pas dans les médias. Il n’y avait pas d’image de lui. Mais Eliott tenait à son anonymat. Les rares idiots qui avaient voulu le prendre en traître l’avaient compris à leurs dépens.
Un immense Irlandais se présentait d’un coup sur la droite du Directeur:
«Oui. Allons-y ensemble. Hector a une voiture pour nous emmener.» Ce qui était dit était aussitôt fait. Walsh ouvrait la voie de ses immenses épaules. Ils pouvaient tous les trois traverser le parvis pour rejoindre la rue perpendiculaire. Une voiture teintée attendait qu’ils arrivent. Sans un mot dit l’Irlandait ouvrait les portières pour les deux hommes, avant de monter derrière le volant.

Une fois bien installé Eliott calais son vieux dos contre le dossier de la banquette:
« Des projets pour 2026 ? » S’il n’y avait pas la famille, il y avait toujours une cause à défendre, une idée à porter, une valeur à protéger. Shane était un homme qui ne manquait de rien de tout cela.

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O'Driscoll ne pouvait qu'acquiescer à la petite pique du Norvégien. Après tout, c'était un fait. On aimait plus rester avec ceux que l'on connaissait le mieux et quoi de mieux que son sang? Ou sa communauté? Lui ne le voyait pas comme une tare, bien au contraire. Mais il estimait aussi, qu'avoir un homme comme Eirik dans les liens proches, était important. Même si ce dernier préférait rester neutre à tout ce qu'il se passait, il avait au moins l'avantage d'avoir un réseau énorme et de quoi protéger ceux que l'on mettait sous ses ailes.

- Bien sûr, pour ce que cela vaudra... Shane n'était pas réellement convaincu qu'un bulletin puisse changer quoi que ce soit aux problématiques de l'Irlande, mais il fallait soutenir le parti. Sans compter qu'il était prêt à le soutenir de bien d'autres façons, mais on lui avait dit de faire profil bas. Encore... il eut une légère moue contrariée, avant de redevenir plus neutre. Qui espérerez-vous voir gagner?

Même si cet homme ne pouvait peut-être pas voter, car sans la nationalité le lui permettant, il avait sans doute une préférence sur le parti qui pourrait les gagner. Après tout, les affaires pourraient être troublées dépendamment qui viendrait à se retrouver à la tête du pays. Lui préférait vraiment que les Irlandais se battent pour devenir indépendant, au lieu de vouloir gouverner un pays qui ne leur plaisait pas. Enfin, tel était son point de vue.

Il s'imagina un instant le vieil homme à 17 ans, ce qui pouvait être amusant, difficile de le voir autrement que comme le directeur des hôtels, bossant pour tous les criminels de la planète. Lui avait fait pas mal de conneries à cet âge, avant de changer totalement de voie, pour devenir ce qu'il était aujourd'hui. Les études, le travail, l'IRA. Certaines choses étaient bien loin derrière lui maintenant.

Voilà qu'il se retrouvait à suivre Eliott dans sa voiture, protégé par un autre irlandais. En voilà un qui avait sans doute lâché la cause, pour quelque chose de plus sûr. Un boulot dans le Réseau rapportait sans doute plus. Shane n'étant pas non plus totalement extrémiste, il ne voyait pas tous les irlandais qui n'épousaient pas la cause comme des traîtres. Même s'il estimait que toutes les forces en puissance pouvaient être utiles. Qu'elles soient du Nord ou du Sud, d'ailleurs. Le but était d'unifier les deux bouts de l'île. D'une façon ou d'une autre, ils y arriveront.

S'installant dans la voiture, il observa un instant à l'extérieur, alors que le véhicule se mettait en mouvement, avant que la voix de son hôte n'attire à nouveau toute son attention.

- Oh vous savez, j'attends surtout de voir où le vent mène. Avec un léger sourire. Il n'avait pas de secret à cacher, il disait même plutôt la vérité. Puisqu'il était en attente, pour le moment. Enfin, si je suis là, c'est aussi pour comprendre ce qu'il s'est passé à l'université, mes employeurs ne sont pas très heureux d'entendre qu'on les soupçonne, car quelqu'un semblerait faire partie de nos rangs. Il faut tirer tout cela au clair, même si j'ai entendu que la police avait potentiellement mis la main sur un suspect. J'allais d'ailleurs venir vous voir, pour savoir si vous en saviez un peu plus?

Tout le monde était sur le coup finalement. Eirik ayant été l'une des principales cibles de cette attaque, il n'avait pas pu réellement rester en retrait pour le coup. Alors autant en profiter. Plus ils en sauraient, plus ils mettraient tous leurs informations en commun et plus vite ils pourraient comprendre ce qu'il s'était vraiment passé. Shane cherchait aussi à mettre la main sur les expertises des explosifs utilisés, mais pour le moment, tout était encore assez flou...

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Eliott Eirik
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Eliott Eirik était un homme instruit à propos de la politique anglaise, européenne, mondiale, car cela était nécessaire pour son travail. Il était entré dans le parti démocrate norvégien en 1975 au nez et à la barbe de son père, pour le quitter un an après. Lorsqu’il avait rencontré sa future femme les points avaient été clairs. Politique et mafia ne pouvaient être mélangées. Notre jeune militante avait donc choisi l’amour avant tout. Un choix qu’il n’avait pas regretté un seul jour de sa vie.

Considérant la question de son interlocuteur, il termina par lui répondre ainsi:
«Je dirais qu’il est encore trop tôt pour une Révolution sociale. » Puisque le parti irlandais indépendantiste n'obtiendrait pas son comptant de votes, la déduction pouvait se faire aisément. Il était vain de vouloir aller plus vite que la pensée collective. Cela se terminait sinon dans le sang en tous les cas dans la misère pour le plus grand nombre. D’aucun aurait pu s’en désoler. C’était tout simplement dans la nature humaine d’aspirer au chaos sans être prêt à l'accueillir.

L’itinéraire vers la demeure des Lampeduza était connue d’Hector. Bien entendu, il l’avait préparé, vérifié, balisé, pour que tout se déroule calmement. Une seconde voiture les suivaient pour assurer une double protection. Ils pouvaient donc se rendre à la limite de la campagne en toute sérénité. Le vieil homme ôtait tranquillement sa paire de gants pour la déposer sur son genoux. Il en écoutait pas moins attentivement M. O'Driscoll.

Il était tout à fait logique que Shane émette ses réserves:
« Je compte justement planifier une réunion générale le mois prochain pour faire le point, tout justement. » Il n’en avait pas fait depuis un moment. Les événements s’étaient précipités. Impossible de convoquer les leaders locaux sans l’assurance de ne pas les transformer en cibles directes encore une fois. Le Directeur ne ferait pas une erreur deux fois. Néanmoins, ils ne pouvaient pas non plus cesser les activités et leur organisation à perpétuité. « L’enquête du réseau est toujours en cours. » Tout comme celle de la police et celle du parquet londonien. La collaboration avec le jeune juge Tyler devait normalement accélérer les résultats. Enfin, c’était un objectif prioritaire. Malheureusement l’énigme demeurait complète. Une situation frustrante pour un esprit aussi tacticien que celui du Norvégien. « La menace ne vient d’aucun groupe identifié par le Réseau à l’international. »

La voiture devait ralentir. Une neige pluie rendait les automobilistes nerveux et le trafic compliqué. Eliott n’en était pas indisposé. Il n’était pressé de rien:
« L’Angleterre est devenue attractive. Sans doute trop pour son propre bien. » A force d’interdire, ils avaient attirés les pourfendeurs de Lois. C’était une réaction très logique. Personne ne pouvait s’en plaindre après ses six dernières années. Ce qui ennuyait Eliott était que ses forces n’aient pas été en mesure de prévoir cette attaque. C’était une preuve directe d’affaiblissement. « Mais nous allons trouver. Nous trouvons toujours. » Sans détermination préalable on ne pouvait pas accéder à la victoire. Un point que le vieux Nordique devait souvent expliquer aux nouvelles générations.

La voiture avançait paisiblement maintenant pour gagner le territoire géré par les Italiens. On sentait un petit changement dans l’ambiance. Comme s’ils avaient réussi à amener leur terre en territoire anglo-saxon. Le Directeur était chaque fois amusé de voir les mélanges culturels dans les grandes villes du monde. D’ailleurs, il eut un petit sourire en devinant les violons qui résonnaient dans l’air hivernal. Bientôt, le froid ne sera plus qu’un souvenir!

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Eliott&Shane Les traditions


Les paroles d'Eirik pouvaient être perçues de beaucoup de manières différentes, Shane comprenait pourtant son point de vue. Il était clair qu'il serait bien difficile d'obtenir un changement drastique du Parlement pour cette fois. Tant que toute la population ne crèverait pas la dalle, il serait bien difficile de voir plus que de la casse dans les rues, quand les gens en ont marre. C'était pourquoi, il était présent, aussi, car si des petits casseurs pouvaient faire rire, un poseur de bombe, voilà qui était bien différent. Même si pour le moment, les dernières explosions n'avaient clairement rien de politique, il y avait quelque chose d'autre derrière, mais personne ne revendiquait rien, ce qui était tout aussi surprenant. Peut-être qu'on tentait de mettre au pas les nombreux criminels de la région. Ou qu'un avertissement était lancé à tous, quelqu’un veillait au grain. D'une manière quelque peu... extrême, certes, mais il se retrouvait dans ce mode de pensée.

- Mmm... et finalement, un changement de politique pourrait bien nuire aux affaires, n'est-ce pas?

L'Irlandais n'était pas dupe, il savait que cette situation convenait au plus grand nombre des mauvais du pays. Tout le monde pouvait y aller de son petit business. S'en mettre plein les poches, sur le dos de toute la population. Ce n'était pas un jugement de valeur que faisait notre homme, une simple constatation, sans plus. Il n'avait rien contre cela. On ne le dira jamais assez, tout ce qu'il pouvait souhaiter, c'était bien de voir l'Angleterre lâcher sa terre, pour de bon.

- Bien, j'attendrai donc patiemment la convocation. Avec un léger sourire. Ce n'était pas vraiment une demande d'invitation, il risquait d'être présent, quoi que les autres puissent en penser. Il ne serait pas mal d'avoir un peu les points de vu de tout un chacun. Oui, personne ne semble pouvoir identifier ceux qui sont à la base de cette explosion. Les enquêtes lancées du côté de l'IRA ne donnaient pas plus d'information. Ils étaient tous frustrés. Difficile de vivre avec l'esprit tranquille, quand une menace inconnue et invisible planait au-dessus de leurs têtes.

O'Driscoll hochait de la tête, en effet, cette Terre avait de quoi attirer et pas que de la bonne graine. Comme il l'avait pensé un peu plus tôt, elle était devenue une terre propice pour les trafics en tout genre, même si la loi était plus dure, que les contrôles étaient sans doute plus courants. Tout le monde se montrait on ne peut inventif. Il y avait, aussi, une certaine entraide, moins visible sur d'autres continents et dans d'autres pays. Comme quoi... pour tout ce qui était du mauvais côté de la loi, le Brexit n'était pas si mauvais que cela.

- Oui, il le faudra bien. Je ne serai pas étonné d'une nouvelle attaque si toutes nos recherches ne mènent à rien.

Un coude posé sur l'accoudoir de la portière, se frottant légèrement la lèvre du bas de l'index, son regard fixait le paysage qui défilait lentement devant ses yeux. Le temps était finalement tout aussi pourri que ce pays. Même s'ils arrivaient à destination, l'Irlandais ne ressentait pas les changements comme pouvait le ressentir le Directeur, pas tant qu'il ne serait pas physiquement dans la demeure de leurs hôtes. Un bon repas les attendait, de ça, il pouvait en être assuré, même s'il ne risquait pas de prolonger plus que nécessaire, sa présence à cette fête.

La voiture s'arrêtait alors devant un manoir à l'anglaise, ils avaient dû passer un portail en fer forgé, puis remonter une allée d'arbre, avant d'arriver devant la demeure principale. Ce n'était pas trop voyant, mais cela marquait directement le niveau de richesse des propriétaires. Rien de bien étonnant. Shane n'attendait pas qu'on lui ouvre pour sortir de son côté, reposant son chapeau sur la tête, les gants dans une main, il glissait l'autre dans la poche de son manteau, remontant un peu le col de ce dernier.

- A croire que ce n'est pas encore pour aujourd'hui que le temps deviendra plus clément. Marquant un petit temps. Merci pour le lift, M.Eirik. Alors qu'il se trouvait à sa hauteur, lui montrant ensuite l'entrée de la bâtisse. Après vous. Honneur aux aînés, aux plus importants dans la hiérarchie, c'était quelque chose que notre homme connaissait et comme toujours, il préférait se faire discret, même dans ses entrées.

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La logique qui était exposée par l’Artificier n’était pas sans logique. La logique économique qui était à la base de toute entreprise. Cependant, Odin, tout aussi conscient qu’il était de la nécessité capitaliste, savait aussi qu’aucun empire ne dure. Les grandes mafias qui se développent maintenant n’étaient pas certaines d’être là dans le futur. Il aurait été périlleux de faire reposer la stabilité du Réseau uniquement sur les organisations illicites. Aussi, même si elles étaient la force vive, elles n'étaient pas la seule.

Eliott s’était battu, dès les années 50, pour que le Réseau se développe non pas de façon horizontale, mais verticale. Il avait donc utilisé les bénéfices internes pour investir dans les domaines les plus divers. Il avait des parts dans des grands groupes industriels, en métallurgie, en énergie solaire, en alimentaire également. Ce qui sauverait les meubles si le monde criminel s'effondrait quelque part. C’était une façon astucieuse de préserver les centaines de personnes qui travaillaient dans l’ombre de cette Organisation.

Le vieil homme convenait donc :
« Certes oui. Mais quoiqu’il en soit la liesse est faite pour ne pas durer. Le plus compliqué est de le faire entendre à celles et ceux qui connaissent un brusque succès.» L’ascension pouvait déstabiliser toute personne ordinaire. Cela faisait des années qu’Eliott parlait d’accompagnement des jeunes chefs de groupe, de formation, de conseil. Mais c’était une idée qui ne plaisait pas.

Le Réseau avait regroupé les informations concernant les enquêtes internes, indépendantes, des mafias. Shane avait raison. Personne ne pouvait encore dire d’où venait la menace. Le Nordique acceptait le principe d’une menace contre sa personne. En revanche, il refusait que celle-ci corrompt l’esprit du projet. Le Réseau était un outil indispensable pour prévenir des conflits de grande envergure.

Il fallait être positif pour endiguer la morosité ambiante. Eliott se montrait donc comme la force tranquille et imperturbable qu’il devait être.
« Faisons conscience à nos agents. Ils trouveront. Un réseau comme le notre trouvera. »

La portière arrière droite de la berline s’ouvrait sous la poigne d’Hector. Il avait en main un parapluie ouvert. Il avait l’air d’un géant mal placé dans ce décor victorien. Le vieil homme le remerciait sobrement juste avant qu’une volée de corbeaux perce le ciel neigeux en croassant avec insistance. Dans la culture nordique ceci était un présage celui de la mort en approche. L’homme achevait de poser son chapeau sur sa tête l’air un peu ailleurs. Il revoyait sa mère, la belle, scruter les cieux les jours de tempête.
Il retrouvait le compagnon de route pour aller vers la bâtisse:
«Mmm. Cela fait déjà quelque temps que mère nature tente de nous dire quelque-chose. Je crois qu’il faut vous habituer à ce mauvais temps l’ami. » En effet, les prévisions des scientifiques n’étaient pas encourageantes dans le domaine. En choisissant de revenir à l’autoproduction et au charbon, Londres avait accéléré les choses concernant les dégradations climatiques. Les montées de smog étaient maintenant fréquentes. « Rien de plus normal, voyons. » Il fallait être serviable et bien élevé dans la vie. C’était un principe.

Une dame charmante était là pour s’occuper de l'accueil des invités. Eliott lui souriait tout aussi charmant et rien séducteur. Il avait l’âme d’un pacificateur en lui. Il aimait que les gens se sentent bien avec lui. Il faisait tout pour. Parlant en italien, il remerciait donc la petite nièce de Vito pour son sourire. Il attirait ensuite l’Irlandais à sa suite pour se rendre dans la salle de réception.

Sur un plateau, des coupes de champagne. Une boisson française qui symbolisait la fête. Le directeur en saisissait une, puis une autre à offrir:
« À la jeunesse. L’avenir de toute civilisation. N’est-ce pas. » Le toast puis une gorgée pour frapper le serment traditionnel. « Mmm. Un mariage, voilà ce qu’il faudrait pour apaiser les rivalités entre mafia. Qu’en dites-vous c’est une méthode qui a fait quelques preuves. »

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Shane était d'accord. Il était important que toutes les têtes, tout ceux qui profitaient à mort du système présent, aient en tête que tout pouvait parfaitement se casser la gueule et voir ainsi leurs profits, chuter comme jamais. Eliott tentait d'être la voix de la sagesse, comme il l'était toujours et l'Irlandais se demandait si on l'écoutait. Si ses interlocuteurs, faisaient au moins l'effort intellectuel d'y réfléchir, de faire attention, de comprendre ce qu'on leur disait. Il doutait qu'ils aient tous cette intelligence. Et puis, il y avait ceux qui ne risquaient pas grand-chose. Parce qu'ils n'avaient pas mis leurs œufs dans le même panier et c'était clairement ce qui était le plus intelligent à faire. Lui, voguait aux grès des besoins de son organisation, il avait cet avantage de ne pas être à la tête, de ne pas avoir de responsabilités, c'était un homme plutôt simple et humble, au final.

- Mmm... si vous le dites.

La confiance qu'avait le Norvégien en son réseau était sans faille, mais il le fallait bien. Si même lui commençait à remettre en doute les ressources de ce qu'il avait mis en place, tout le monde pouvait alors réellement s'inquiéter. Il était un roc solide, sur lequel beaucoup de monde se reposait. Même si certains ne l'avouaient pas aussi facilement. Voilà pourquoi, aussi, Shane avait du respect pour cet homme. Sa parole, ses actions, avaient une vraie valeur et ça, ça imposait le respect.

Un petit sourire marqua un instant les traits de l'artificier aux paroles de son interlocuteur, alors qu'ils prenaient chacun leur temps pour sortir de la voiture et se préparer à la suite des festivités. Parler du temps qu'il faisait... un moyen comme un autre de faire passer quelques minutes, bien sûr, mais dans ce pays, dans cette culture, c'était surtout le moyen de lancer une conversation, ou d'en continuer une.

- Un temps bien à l'image du pays.

O'Driscoll n'avait rien contre la pluie, il avait toujours fait avec. Il appréciait ce temps, il en appréciait aussi la senteur, très spécifique. Les remerciements faits et pris, les deux hommes se dirigeaient donc vers la bâtisse qui allait les accueillir. Ce n'était pas la première fois que Shane s'y rendait, ce n'était pas pour rien, non plus, qu'il était présent aujourd'hui. Certes, ce genre de moment était important pour des familles comme celle de Vito, mais un homme comme lui n'avait guère d'intérêt à y être invité. Son "avantage", était bien de connaître l'italien, en personne. Ils avaient fait un peu de prison ensemble. Passer du temps derrière les barreaux, créait des liens qui pouvaient être difficilement brisable par la suite, si la cohabitation s'était bien déroulée. Et entre eux, ça avait été le cas.

Il remerciait la jeune femme qui les accueillait, donnant son manteau à qui de droit, avant d'entrer dans la salle de bal, tout apprêtée pour l'occasion, les mains dans le dos, son regard en fit le tour, pour voir les forces déjà en présence, repérant, de dos, le couple d'hôtes, qui faisaient sans aucun doute, le tour des convives. Avec la petite. Ils arriveraient bien vers eux. Son attention revenait donc sur Eliott, pour prendre le verre en le remerciant, levant son verre au toast.

- C'est ce que l'on dit oui. Prenant une gorgée. Le champagne était bon. Le contraire aurait été bien étonnant. Il haussa alors un sourcil à l'idée de son interlocuteur. Vous êtes bien optimiste, c'est bien rare qu'ils se mélangent entre eux. Des accords pourquoi pas... mais des mariages... et puis, je ne pense pas que cela réglera vraiment les tensions. Marquant un petit temps. Même s'ils en donnent l'impression, ils sont loin de ressembler à l'aristocratie de n'importe quel pays.

L'Irlandais vomissait passablement tout ce qui se croyait au-dessus du peuple, surtout dans un pays tel que l'Angleterre, où la noblesse avait encore tant de... pouvoir. Il reprit une gorgée de son verre, alors qu'une main chaleureuse se posait sur son épaule. Un sourire étincelant, un regard brun foncé qui le fixait, voilà que l'hôte des lieux avait finalement rejoint leur petit duo.

- Shane! Je suis heureux que tu aies pu faire le déplacement!
- J'avais cru comprendre que je n'avais pas vraiment le choix. D'un ton presque taquin, qu'on pouvait peu lui connaître.

Vito, riait légèrement, en effet, il avait fait comprendre qu'il prendrait bien mal le fait que son ami ne se présente pas au baptême de sa fille. Heureux comme un pape, bien entendu, tendait alors sa main à Eliott.

- M. Eirik, c'est un honneur que vous nous faites.

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Les constatations de l’Irlandais étaient sensées. Moins romantique que ce que pouvait attendre un romantique comme Eliott. Il n’avait pas embrassé une voix qui lui permettait de montrer ce trait de caractère. Pourtant, c'était un gentleman naturel. En cela, il pouvait se sentir familier des dandy britanniques. Il apprécie leur compagnie, leur éducation et leur code de conduite. Il y en avait cependant de moins en moins. La chevalerie n’était plus du tout au goût du jour. En voyant la façon dont des jeunes gens se maltraitaient, c’était regrettable. Mais Eliott s’était fait à l’idée qu’il était un dinosaure.

Il devait donc convenir avec O’Driscoll qu’il n’y avait pas d’union magique pour résoudre les conflits :
« Ce sont les guerres intestines qui me chagrinent le plus.. » Tant d’exemples, de familles écrasées par leur adversaire, parce qu’elles n’avaient pas réussi à unir leurs forces. La croyance populaire voulait que l’ennemi commun provoque une union sacrée. Même la seconde Guerre Mondiale n’avait pas réussi à rassembler tout le monde. « Enfin. Cela prouve qu’il y aura toujours besoin du Réseau.» C’était une piètre consolation. Mais s’en était une tout de même.

Ils furent coupés par l’arrivée de Vito à leur côté. L’Italien était un hors la loi assez connu sur Londres bien qu’il soit d’abord connu en Italie. Il était estimé de ses pairs et de ses rivaux, comme l'intrigante De Santis. Eirik le connaissait depuis des années par le travail. Mais les occasions ne s’étaient pas présentées pour le découvrir plus personnellement. Il était donc content d’être présent en ce jour particulier.

Il donnait donc une franche poignée de main à l’heureux père de famille:
« L’honneur est pour moi. C’est un jour spécial. Aussi appelez-moi Eliott. Je vous en prie. » Il offrait un sourire chaleureux à l’homme. Il prenait ensuite le temps d’ouvrir sa veste pour récupérer quelque-chose dans la poche intérieure droite. D’abord, une enveloppe au nom d’Olivia Lampeduza; qui par naissance avait déjà son nom inscrit au Réseau International, avec tout cela comportait davantage. Ensuite un cadeau personnalisé pour la petite fille. « Pour votre fille. » Il s’agissait d’un petit livre, une édition originale d’un recueil de contes pour enfants, de contes italiens. « Toutes mes félicitations. » Le vieux pressait l’épaule de Lampeduza.

Une jeune demoiselle de quelques années s’approchait du trio. Elle attrapait la main d’”oncle Shane” avec un sourire enjoué et espiègle. C’était l’aînée des enfants qui suivait son père à la trace, malgré les tentatives de la tante de la tenir tranquille.

Un peu plus loin, Nikolas, la mère finissait la présentation de la petite, que toute cette agitation épuisait. La dame arrivait dans leur dos. Une femme qu’on qualifierait tout de suite de beauté froide, par ses traits élégants et son expression distante. La petite dans les bras chouinait d’énervement et de fatigue. Sa mère posait un baiser sur sa tempe avant d'interpeller son compagnon:
-« Elle ne tient plus. Je la monte.» Les yeux de Nikolas se posaient alors sur l’Irlandais. « Bonjour Shane. » Ils descendaient ensuite sur Sofia qui n’avait rien à faire avec eux. « Sofia, retournez avec votre tante.» L’enfant protestait tout de suite. Elle avait visiblement envie de rester avec son père et son “oncle”. La petite sœur demandait de toute façon toute l’attention de leur mère. Il n’y avait pas le temps pour des négociations internes. « Passez dans la semaine.» L'invitation s'adressait d'ailleurs aux deux invités, sans distinction particulière. Madame était moins révérencieuse.

Eliott suivait l’épouse du regard pendant quelques secondes. Elle possédait un charme qui lui rappelait un peu sa défunte Freya. Il n’avait pas de peine à superposer et à imaginer sa belle s’occuper de cet enfant qu’il n’avait pas eu.
Une rêverie passagère alors que la jeune Sofia distrayait. Elle avait envie d’aller jouer dans la neige tout de suite:
« Voilà une jeune fille qui sait ce qu’elle veut! » Il était fort bien d'avoir du tempérament. Eirik était le premier à célébrer la force féminine et ce dés le berceau.

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20.02.21 23:20
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Toutes les guerres pouvaient attrister, Shane était loin de ces considérations, tant que cela ne mettait pas en péril l'IRA, le reste... ne le touchait guère. Il pouvait pourtant comprendre les pensées d'Eliott. Lui avait une vision plus vaste de ce monde souterrain. Il était au centre, après tout. Et il avait raison, il serait bien dur de se passer de ce que le Réseau avait à leur offrir. Car tout le monde, s'y était habitué. Difficile de faire sans, au jour d'aujourd'hui. Qui n'en profitait pas, au moins un peu? Ceux qui n'étaient pas au courant, mais ils étaient rares, en fin de compte. L'Irlandais hochait légèrement la tête, avant que Vito ne s'invite auprès d'eux. Après tout, étant l'hôte, il en avait bien le droit.

L'italien était enjoué, heureux d'être père encore une fois, d'être bien entouré. Il serrait avec chaleur la main du vieux norvégien. Vraiment honoré de l'avoir ici, Eliott étant plutôt neutre, il pourrait avoir tendance à ne surtout pas vouloir être lié de près ou de loin à des mafieux.

- Bien, Eliott. Avec un grand sourire, avant de prendre d'une main ce que lui offrait le directeur. Le remerciant alors, plus sérieusement. Oh, vous la gâtez déjà. Merci, vraiment.

Vito n'avait rien contre le fait que sa fille souhaite le suivre un peu partout, après tout, elle serait son héritière, alors autant commencé tôt. Rencontrer les bonnes personnes, ne pas avoir peur de toutes ces gueules cassés. C'était bien la base. Il posait doucement une main sur sa tête, alors que c'était Shane qui se retrouvait avec toute l'attention de la petite. Il en sourit légèrement et la saluait, en se mettant à sa hauteur.

- Sofia! Qu'est-ce que tu as grandie depuis la dernière fois! Oui, il savait être gentil avec les enfants. Parce qu'il en avait, parce qu'ils étaient innocents et méritaient d'être loin des problèmes, normalement.

Mais voilà que la mère faisait son apparition, avec la reine de la journée. L'artificier se relevait alors, pour la saluer, d'un petit mouvement de la tête, accompagné d'un léger sourire.

- Nikolas.

Il voyait bien que ce n'était pas le moment de discuter. L'humeur difficile de la petite dernière de la famille, semblait porter sur celle de génitrice. Ce qui pouvait être compréhensible. Ce n'était pas simple d'avoir un bébé, la fatigue était assez présente. Pourtant, toute la prestance de cette femme était tangible. Elle avait cet effet sur lui, même s'il n'avait aucune mauvaise pensée, elle aurait pu l'attirer.

- Oui, elle a l'air fatiguée. Vito faisait diversion, il allait embrasser sa princesse sur le front, puis sa belle sur la joue. Je vous mets un verre de côté, pour votre retour. Ils allaient fêter tout ça, il était prêt pour ça. Il eut un léger rire, son aînée avait gagnée et les deux hommes étaient invités à manger. Je ne suis pas le seul à faire des propositions que l'on ne refuse pas. En souriant à Shane.
- En effet.

Son attention était à nouveau attirée par la plus jeune du quatuor, elle le tirait par la manche. Il n'avait plus autant l'habitude d'enfant de cet âge, qu'à l'époque où il s'occupait de ses filles.

- Comme son père, en fait. Tout en répondant à Eliott.
- Elle apprend vite, oui. Je vous mets sur la liste des invités qui restent à manger, n'est-ce pas?

Voilà que notre irlandais se retrouvait donc bloqué. Il ne pourrait pas partir comme ça et vu le sourire de son acolyte, pas de doute que ce dernier savait parfaitement mener ses pions, lui aussi. Il soupira un instant, avant de secouer légèrement la tête.

- Comment refuser?Il n'allait pas se battre pour ça. Il partirait donc un peu plus tard, avant de porter son regard sur la petite. Allons faire ce bonhomme de neige, qu'en dis-tu?

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Odin se mettait alors en retrait pour mieux regarder ce tableau familial. Il aimait contempler la vie. Il était un friand amateur de peintures, d’expositions et de musées. Il lui arrivait même de participer à des ventes aux Enchères pour obtenir de beaux objets à admirer. Quoique venait lui dire O'Driscoll, une entente entre les communautés paraissait tout à fait possible. Certes l’Angleterre avait son lot de xénophobie, de racisme. Rien qui ne pouvait valoir les terres d’Amérique pourtant. Pas assez pour ne pas miroiter une cessation des hostilités. La génération de Sofia Lampeduza pouvait être l’architecte d’une paix nouvelle.

« Mh. Mh. Je suis plus grande que Giovanni maintenant. » La petite Sicilienne bombait le torse de fierté. La famille Lampeduza était une grande famille. La cousinade était d’ailleurs présente ce matin. La relève était assurée et de loin! Les cérémonies religieuses étaient le prétexte des plus beaux regroupements. « Et toi tu n’as plus du tout de cheveux. Tu n’as pas froid à la tête dis ? » L’espièglerie de la demoiselle fit doucement rire le nordique.

Pour la Dona Lampeduza le baise main était de rigueur. Nikolas était une personnalité en elle-même. Elle ne se contentait pas d’être la femme d’un homme puissant. Elle n’avait pas les atours d’une première dame. On pouvait la qualifier de partenaire. Eirik retrouvait beaucoup de sa chére et tendre disparue dans cette femme au sang froid.

Il se demandait même si elle n’était pas plus calculatrice que sa moitié.
« C’est très aimable de m’inviter Dona. Je pensais justement me rendre à Palerme en juin.» Car il était très intéressant d’observer des prédateurs lorsqu’ils étaient sur leur territoire. Eliott était intrigué. Mais surtout, il était en quête d’une personne apte à prendre le flambeau. Une femme aurait une vision différente. Peut être celle nécessaire pour affronter les défis du XXI siècle ? « Je viendrais profiter de votre agréable demeure Madame.» Odin était un ancien dandy. Il était toujours charmant avec la gente féminine. Il aimait les femmes.

C’était sans doute, une discrète entrepreneuse. Odin voulait savoir si elle était une alliée ou une rivale pour De Santis:
«Très bien. » Ce fut sur ces deux mots que mère et fille disparaissaient de la scéne. Elles laissaient le chef de famille mener sa danse. Ici, Vito était le prince. Ils étaient les courtisans. Cela faisait partie du jeu. Chacun d’eux avaient conscience de cet ordre des choses. Eliott appréciait d’ailleurs de sortir de la peau de leader. Il savait que Walsh veillait aussi sur son ombre.

Un doux sourire venait encore adoucir les rides du Novégien:
« Je ne dis pas non. Cela me fera plaisir de retrouver l’ambiance d’un repas à l'italienne. » Le petit ton d’humour trahissait une bonne humeur naturelle. Eirik appréciait l’ambiance des grandes familles. Bien plus qu’il ne pouvait le dire. Il avait grandi en enfant unique. Il n’avait pas eu la chance de créer sa famille. Alors il aimait le trouver chez les autres de temps en temps.

Sofia n’avait aucune considération pour le repas. Elle avait son idée en tête. Aussi sauta-t-elle tout de suite sur la proposition de son “oncle Shane”. Elle lui prit la main pour l’attirer dans l’immense jardin. Elle riait d’excitation.
« On l’appellera Olaf ! Comme Elsa. » La pop culture était partout et celle de Disney était aussi bien diffusée sur les armes sur le globe. Quelle ironie ce pouvoir des contes de fée et de la guerre. L’humanité était unique en son genre. L’insouciance de Sofia en était encore plus belle. La demoiselle bondissait dans la neige. Ses chaussures s’enfonçaient. Les boucles rousses de la petite fille brillaient sous le nouveau soleil. « Ouiii! On le fait grannnd! »

Ils n’étaient plus que deux. Eirik rendait un sourire amusé à son hôte. Il se demandait s’il n’allait pas profiter de cet intermède pour reprendre son tour. Mais l’Italien conservait sa posture nonchalante. Le vieil homme désignait donc la petite banquette recouverte de velours rouge. Ils pouvaient continuer de papoter sans faire les piquets. Ce n’était plus de son âge. Une fois les fesses posées, Eliott lâcha un soupir discret de satisfaction:
« Hum. Quelle belle journée. Tout va bien ? » Loin des enfants et de la femme peut être y avait-il des choses plus faciles à dire pour le mafieux.


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Eliott Eirik
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