I'll handle it Oui c'était cool de voir que Zac reprenait sa vie en main, que Meg l'avait accepté et lui donnait une autre chance, la dernière sans doute. Il fallait que ce gamin arrête de faire le con, pour de bon. L'invitation était entendue, JB n'avait jamais rien contre le fait de voir la petite famille. Il restait pourtant un peu plus concentré sur ce qu'ils venaient faire là. Son équipier lui faisait remarquer, d'ailleurs, qu'il savait pour sa petite altercation avec Sio, mais le chef d'équipe n'allait pas changer d'avis. Il estimait que cette jeune femme pouvait être un danger, si le chien fou se laissait tenter, ce serait la fin. Alors mieux valait que les choses soient mises au clair, pour tous. Lemoine ne rigolait pas à ce niveau, parce qu'il estimait que c'était trop important et que les siens passaient avant tout, comme toujours.
Il notait donc, aussi, que le mec qu'ils allaient voir, pouvait avoir le sang chaud, bein bien. Gardant les mains dans les poches, il avait donc suivit l'échange d'un peu plus loin, mais quand il vit que Junior s'approchait bien trop rapidement et dangereusement de son interlocuteur, le français captait que ça allait dégénérer et que pour le coup, comme souvent, ce n'était pas le suspect qui lançait physiquement les hostilités.
Jean-Baptiste s'approchait aussi rapidement qu'il le pouvait, alors que Sanders refaisait sérieusement le portrait à l'autre. Il l'attrapait par l'arrière pour le repousser.
- Zac, bordel! Il l'attirait en arrière, pour ensuite se mettre entre les deux hommes, une main posée sur le torse de son protégé pour le maintenir à bonne distance, tout en s'assurant que l'autre type n'allait pas non plus, cracher toutes ses dents. J'ai l'impression qu'on part un peu tous du mauvais pied, hum? Avec un sourire de circonstance, ce n'était pas le moment que Zac se prenne une plainte au cul, parce qu'il lui avait défoncé le nez. Si on reprenait plus calmement? Lui tendant un mouchoir. C'est juste une égratignure...
Ouais, ils pourraient peut-être trouver un terrain d'entente. Bien que JB était de toutes les façons, prêt à gérer la situation d'une façon, comme d'une autre. Il faudrait voir si Avalon serait assez intelligent pour ne pas se mettre à dos une équipe comme la Strike.
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FACE IDENTITY : Tom Brennan IDENTITE : Avalon Rowe GROUPE : Fuck AGE : 30 ETAT CIVIL : En couple PROFESSION : Coordonnateur LIENS : Siobhan
Il faudrait qu'il la boucle pendant que sa copine se fait prendre par un pauvre type. Il devrait fermer les yeux sur qu'il y a pu avoir entre eux ? Et on dira d'Avalon que c'est lui l'enfoiré ? Il grince des dents. Il retient sa colère pour ne pas la faire pleuvoir. Il doit sacrément tenir à cette fichue rousse pour ne pas abimé la tronche qui lui sert d'ami. Et ça l'ennuie au plus au point. Mais pourquoi rester sage alors que son voisin est le premier à craquer. Il n'avait pas vu venir ce coup-là. Celui qui s'écrase brutalement entre son visage, qui le sonne instant dans la douleur. Qui le fait regretter d'avoir été aussi conciliant, d'avoir cru un instant – aussi infime soit-il – qu'il aurait pu s'entendre pour le bien d'une même personne. Ceci aurait été difficile étant donné les antécédents de chacun en sa compagnie. Il pouvait bien le nier autant que possible, il n'y avait que la vérité pour faire sortir la rage. À aucun moment ils auraient pu s'entendre, devenir plus que des connaissances, sans être pour autant ami, simplement se tolérer. Sourire faussement. Pour elle. Putain de merde, pensa-t-il, pour une fille.
Son corps cognant contre l'arbre, l'impact n'en fut pas agréable. Il sentit sa respiration se comprimer quelque seconde, avant qu'une nouvelle attaque de poing ne viennent s'écraser contre son faciès. Sa main a son tour se leva pour lui rendre aux centuples ce qu'il pris de plein de fouet. Loin de lui l'envie de rester sagement à se faire refaire le portrait. Mais comme si ça ne suffisait pas à son malheur, on s'interposa entre eux avant même qu'il ne puisse répondre à cette discussion. Il resta avec ce poing en l'air à observer un homme qu'il ne connaissait pas apaiser les tensions. Évidemment, quand il y en avait un, il y en avait toujours un autre non loin pour venir à la rescousse. Fou, Avalon l'était probablement, mais peut-être pas au point de s'attaquer à deux flics en même temps. Quoiqu'il vaille mieux ne jamais dire, jamais.
Il ignora se mouchoir tendu, gentillesse ou non, il lui était impossible de détourner le regard de son assaillant. Lui bondire dessus, écraser sa face contre le sol le démangeait.
« Ne venez pas avec vos grands airs, prétendre vouloir régler les choses, si c'est pour vous mettre en colère dès que la vérité tombe. Assumez-là. »
Du revers de sa main il s'essuya le nez ensanglanté. Il en connaissait une qui n'allait pas aimer. Il s'approcha de l'intrus au milieu, la distance raisonnable largement dépassé. Mais il ne fit que regarder par-dessus son épaule. Lui n'était qu'un inconnu à ses yeux et à qui il n'avait pas franchement envie de causer avec ce dernier. Qu'il soit planté entre eux n'était peut-être pas plus mal.
« Enfermer Aldrich, tuer-le, qu'importe. Faites le choix que vous voulez du moment qu'il ne peut plus nuire. Mais ne vous approchez plus d'elle. Menaça-t-il. Jamais. Faites votre vie et laissez faire la sienne. Loin de vous. Vous n'êtes pas trop con normalement, lâchez l'affaire. »
Profession : En quête d'emploi et ayant abandonné ses études d'arts, Siobhan ne se consacre plus qu'à la photographie par pur plaisir, cherchant à immortaliser les moments précieux de la vie.
Etat Civil : Célibataire, une page qui se tourne, ou autre qui s'ouvre peut-être
L’odeur du sang et de la peur du Russe emplissent les narines de Zac. Il l’inspire inconsciemment. Un carnivore qui retrouve le plaisir de la viande après en avoir été privée pendant un bon moment. Ces mois, que dire, cette année à soigner le corps et la tête, l’a tenu loin de cette maligne euphorie. La couleur carmin sur les jonctions des poings. Le craquement osseux à chaque coup. Tout stimule cette part sombre qui s’est rétractée au fond du ventre de Junior. Elle éclate dans ses tripes endormies.
Il ignore le cri du chef de meute. Jusqu’à ce qu’il y ait une prise sur son épaule. Une force magnétique qui le force à laisser sa proie tranquille. Les yeux de Sanders sont noirs de rage. Noirs d’une haine qui dépasse la face écrasée d’Avalon. La haine des hommes qui font du mal aux femmes. Ceux qui profitent de leur force pour imposer une loi de la peur. Les Albanais. Les Russes. L’Eventreur. Tous ces montres qui font du mal aux femmes qu’il aime.
-“ ...” Le laryngé de Zac est serré par la colère. Il souffle. Le loup qui vient d’être privé de sa proie. Une montée de chaleur trempe la peau. Il a le cœur qui tachycarde contre la main de JB. Les yeux colériques évitent son protecteur. Ils sont obstinés portés sur le petit merdeux qui vient de le réveiller. ll attend fébrilement qu’une ouverture se fasse. Pour qu’il puisse y retourner et le mettre à terre.
Jean-Baptiste fait le diplomate. Le Français a la chance d’être plus calme que son cadet. Surtout, il n’a pas les mêmes liens directs avec Siobhan. De toutes les façons c’est comme ça que ça allait se terminer Aldrich dans la Tamise. Alors pourquoi Avalon fait le grand offusqué.
-“ Je l’expliquerai. ” Marmonne Zac pour Lemoine à la mention du receleur.
Le poing de Junior se contracta d’un seul coup. Si un regard avait le pouvoir de tuer sur place le compagnon de Sio serait tombé raide mort. Zac sait que JB a donné le même discours à l’Irlandaise. Il sait pourquoi les autres veulent les séparer. Pourquoi ils veulent couper le lien entre la rousse et lui. Oui, il a même saisi les choses. Mais, il sait aussi qu’il est clean à présent. Il sait ce qu’il peut apporter à cette jeune femme. Personne ne l'empêchera de tenir sa promesse.
-“ Baisse d’un ton. ” Prévient-il alors qu’il commence à pousser sur la main de son père de cœur. “ Je vais continuer à la voir. ” Il n’y a pas moyen de faire une entente sur ce point là. Zac n’a plus l’intention de déserter les siens. Sio fait partie des siens. Sio a clairement besoin de soutien extérieur. Il sait très bien qu’elle ne pourra pas s’en sortir seule. C’est même une question de vie ou de mort. “ Je vais être là. Et je vais m’assurer que tu vas bien te comporter avec elle. ” La vapeur s’inverse. Sanders scrute le visage éclaté de son interlocuteur. “Et si tu fait ne serait ce que mine de la toucher, je te fume.” Lui jure-t-il d’une voix sombre. Maintenant, qui mène vraiment la partie ? Hein !
I'll handle it Bien entendu... les deux mecs étaient prêts à se foutre sur la gueule jusqu'à s'envoyer à l'hosto. En tous les cas, JB connaissait très bien Zac, il savait de quoi il était capable avec ses poings. Ca ne serait pas la première fois qu'un suspect finissait avec une gueule peu reconnaissable, Mais ce n0létati clairement pas ce qu'il voulait à l'instant. Il venait de récupérer son badge, ce n'était pas le moment de tout foutre en l'air à nouveau. Il n'y avait pas qu'être clean qui était important, il fallait aussi qu'il marche droit, au moins au début. De toutes les façons, le français avait souvent été là pour éviter les dérapages, autant qu'il le pouvait. Et quand il y en avait... il finissait par les cacher d'une façon ou d'une autre.
Avalon n'avait clairement pas l'air très content de son sort, mais n'avait pas peur, pas tant que ça. Il crachait encore sa haine et ses interdits. JB levait légèrement un sourcil, alors qu'il parlait d'un mec qu'il ne connaissait pas et la suite... il ne savait pas totalement de qui les deux hommes pouvaient parler, mais c'était sans aucun doute une femme. Honnêtement, s'il avait su que c'était Sio... il aurait pu être d'accord avec leur interlocuteur. Il préférait que Zac ne l'approche plus, cette jeune femme.
Bien entendu, il sentait la pression de ce dernier contre sa main, alors il le poussait un peu plus, qu'il arrête de vouloir faire les gros bras.
- Zac, ça suffit! La menace n'était pas sous-jacente, elle était directe. Ils n'avaient pas besoin de ça maintenant! Il le repoussait encore, qu'ils soient un peu plus hors de portée de l'autre mec. Il plantait son regard dans celui de Junior. Ta colère n'amène rien et on est pas là pour le balancer dans la Tamise, alors tu te reprends! C'est pas le moment d'avoir une plainte au cul, tu comprends ça?
Même si le type n’était pas net, s'il voulait faire chier, il pouvait parfaitement aller faire le malin au comico. Sanders pouvait parfaitement avoir des ennuis, même s'ils n'étaient pas là comme étant des flics... civil contre civil, ça pouvait aussi mettre à mal le reste.
- Mets un terme à cette rencontre, dans les formes.
Donc de façon à ce que l'autre n'ait pas des idées d'aller voir les collègues, justement.
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Il voulait qu’il arrête, qu’il cesse de tourner autour. Qu’il ne soit plus un obstacle. Que ce ne soit plus aussi malsain. Elle n’avait pas besoin de lui pour suivre, pour vivre même. Au contraire, ce n’était qu’un point mort, une espérance, un fantasme qui l’attirait vers le bas. Quelqu’un qu’il avait envie de cogner si fort qu’il finirait par disparaître. Comme la plupart des mecs qui lui tournaient autour, ça le rendait dingue. Mais il fallait que lui soit une exception, qu’il soit le gars qu’elle appréciait plus qu’un simple sentiment amical, protecteur. Elle se leurrait à elle-même et, Avalon en avait marre de fermer les yeux. Il en avait marre de contenir tout ça, il avait été trop clément, patient à ce sujet. Et ça ne lui ressemblait aucunement. Siobhan était sienne. C’est tout ce qu’il fallait comprendre.
Il entendit les remarques pleuvoir et, il eut un rictus au coin des lèvres. Vraiment ? Entre l’un qui voulait sa peau, braver ses interdits et l’autre qui tentait vainement de calmer le jeu, la situation n’aurait pas pus être plus chaotique que ça. Il se sentait presque amusé de l’entendre défendre une envie qui allait tout bonnement lui exploser en plein visage. Mais son regard lui lançait la même haine viscérale. Avalon voulait prendre son crâne et le frapper avec fureur contre le banc.
« Toujours des paroles Sanders. Ce n'est pas vous qui l'avez ramassé, effondré, parce qu'elle ne pouvait plus voir son « soi-disant » ami. Et vous dites être là pour elle. »
Qu'est-ce qu'elle avait pu pleurer pour lui, ça l'avait enragé.
« Vous êtes un effet chaotique à ses côtés. Et elle, c'est une bombe à retardement qui va finir par imploser. À votre avis, ça va avoir quelle conséquence néfaste sur elle, mmh ? Jusqu'à quel point elle va se flinguer, hein ? »
Elle était déjà à un niveau bien avancé, mais à force de continuer comme ça, il ne donnait pas cher de sa peau. Il allait devoir lui faire entrer dans la caboche que, voir cet homme, c'était un arrêt à sa santé mentale.
« Allez-y je vous en prie, fumez-moi. Dit-il les bras grands ouvert, presque provocateur. Mais ne pleurez pas quand elle sera morte entre vos mains, par votre faute. »
C'est ce qui lui pendait au nez. C'est ce qui leur pendait au nez à tous les deux et tout ceci n'aura été que futile. Si cela arrive, il prendrait littéralement le flingue pour coller une balle entre ses deux yeux. Il ne prendrait pas la peine de passer par la case discussion. Ni entendre sa version des faits.
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Si Lemoine n’est pas là pour faire barrage, son coéquipier serait déjà en train de tabasser le petit Russe. Bratva ou pas, copain ou pas de la jeune femme. Personne ne soigne ses travers en un an. Même aux Saints des plus Saint il faut une vie pour renoncer à ses défauts. Un chemin de croix que lui commence tardivement.
-“ … Je peux pas le laisser repartir comme ça.” Crache Sanders. Il sait ce qui se passe. Il SAIT qu’Avalon a des gestes de violence sur Siobbhan. En plus, il devrait l’écouter dire des conneries.
Il n’y a pas d’ange ici. Le fait que ce type soit un salaud ne peut pas empêcher qu’il dise une certaine vérité. Une chose que Zac ne supporte pas, c’est être mis face à ses défaillances. Ce qui s’est vérifié, auprès de sa femme, auprès de sa partenaire de boulot. Chaque fois qu’elles appuient où ça ne va pas, il dérive. Il ne sait pas du tout gérer la culpabilité et les remords. Trop longtemps conforté dans un mélange de mauvaise fois et de déni. Ce matin, il retrouve cette carapace pour tenir le choc sous les accusations de Rowe.
En le voyant se moquer, ouvrir les bras comme un évangéliste qui fait le Martyr, Junior voit rouge. Il sait qu’il n’est pas bon pour Sio. Mais ce connard ne l’est pas non plus. Cette femme a besoin d’aide. Sûrement pas d’un type pareil dans sa vie.
-“ Espèce de... ” Un sifflement haineux passe sa bouche serrée. -“TU CROIS QUE JE NE SAIS PAS CE QUI SE PASSE ?!” Dans les formes, oui, c’est dans les formes qu’il va apprendre à ce sale môme de ne pas frapper sa gonzesse. Zac repousse la main de Jean-Baptiste. Tel un jaguar, il fond sur Avalon. Le poing serré fuse pour aller s’écraser sur l’os de la mâchoire. “ On frappe pas une femme. CONNARD.” Les yeux de Junior sont noirs de rage. Il ne pense plus. Il est seulement un Croisé qui défonce le portrait d’un démon. Il tabasse cette face rieuse. Un coup, deux coups, pour que cette grande gueule se taise.
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Il fallait que ça entre dans sa cervelle de moineau. Il avait peut-être les points, mais il doutait grandement de son cerveau pour réfléchir. Tout comme il fallait que Siobhan comprenne la même chose. Qu'est-ce qu'ils avaient tous les deux, à ne pas pouvoir faire une chose simple. Une seule chose. Pour le bien et la paix d'autrui ? Qu'est-ce qu'il avait lui aussi à ne pas simplement ouvrir les yeux sur ce qu'il avait devant lui, sur les traces que ça laissait. C'était si compliqué que ça de couper les ponts avec une personne pour que ce ne soit pas davantage néfaste ? L'un comme l'autre le faisait clairement chier. Et Avalon se donnait beaucoup trop de mal pour cette putain de rousse.
Il entendit la colère pleuvoir en face de lui. Mais il ne s'attendait pas à ce que ce dernier finisse par jeter une fois encore sur sa personne. Ou peut-être que si, parce qu'il l'avait un peu cherché. La plante verte au centre n'eut pas vraiment le temps d'éviter le débordement que déjà il senti à nouveau le poing s'écraser douloureusement contre sa peau. Sanders braillait, mais non, indéniablement il ne voyait pas ce qui se passait. Probablement qu'Avalon non plus, pas en totalité. Elle lui filait entre les doigts plus vite que n'importe qui. Avalon encaissa le coup une fois, deux, trois, mais il évita de justesse le quatrième qui voulu venir à la rencontre de son faciès. Il lui rendit avec plaisir les échanges reçues, avec autant d'acharnement que possible. L'agacement, la colère, mais surtout le choix de lui faire passer un message. De l'imprimer soigneusement dans son corps. Il y allait franchement, droit devant, lui refaire le portrait n'était pas une option. Il voulait qu'il soit méconnaissable. Il avait suffisamment attisé la rage maintenue depuis trop longtemps.
« JE NE LA FRAPPE PAS SALE ENFOIRE. »
Il ne frappait pas Siobhan. Pas complètement. Pas totalement. Il était brusque avec elle, il l'empoignait fortement, laissant ses mains perdre le contrôle sur la force qu'il le constituait par rapport à elle. Mais il ne le frappait pas. Pas complètement. Il n'usait pas ses poings, ses mêmes qui s'écrasa encore violemment sur le visage de Sanders, ne rencontrait pas la peau de porcelaine de sa rouquine. Avalon appuyait simplement là où ça faisait mal, il laissait des traces, les gravaient pour qu'elle comprenne à des endroits qu'elle ne laisserait exposer volontairement. Il ne la frappait pas, il l'avait convaincu à cette idée depuis longtemps. Elle savait depuis le début qu'il n'était pas un tendre. Et pourtant elle était toujours là. Elle n'avait pas fui. Elle s'accrochait. Elle s'accrochait même à l'idée de le changeait, mais il était de ceux déjà perdu depuis longtemps qu'on ne ramenait pas. Mais lui les avait vus, parce qu'ils n'étaient pas de simples amis. Parce qu'ils étaient impossibles de rester comme tel.
« Vous ne voyez même pas ce qu'elle ressent pour vous, cracha-t-il en le repoussant au loin. Ça le démangeait de cogner encore, mais étrangement finir au poste pour avoir violenté un flic l'enchantait que très peu. Vous vous en foutez et c'est moi le connard. »
La vie était une belle garce. Il cracha au sol tout ce sang qui se glissait entre sa bouche. Il avait probablement une gueule à faire fuir un monstre, mais qu'importe. La douleur irradiait contre son visage, il imaginait bien les bleues qui allaient s'installer. Le nez très certainement cassé qui lui faisait un mal de chien. Ses phalanges encore chaudes réclamaient violence. Et ça lui fit mal de s'abstenir. Néanmoins, il ne voulait pas lui donner la satisfaction d'être en tort – quand bien même il l'était déjà.
« On en a fini. Foutez-moi la paix, vous et votre plante verte. »
Qu’il revienne à la charge, Avalon se fera une joie de ne pas lui faire de cadeaux cette fois.
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18.03.21 21:14
Jean-Baptiste Lemoine
I'll handle it Les paroles de l'autre abruti firent serrer la mâchoire à JB, parce que ce dernier savait que chercher Sanders, dans l'état de colère qu'il était, n'allait pas l'aider à se contrôler. Bien sûr, ce dernier le repoussa, pour se jeter sans attendre sur son adversaire, afin de lui refaire le portrait. Dans d'autres circonstances, le français l'aurait sans doute laissé faire. Il entendait les paroles de rage de Junior et il était d'accord sur le fait qu'on ne frappait pas les femmes. Il voyait aussi à quel point Zac tenait à la jeune femme. Il pouvait peut-être prêt à lui donner un coup de main. Mais pas en tabassant ce type, en l'aidant elle, en la protégeant sérieusement.
Lemoine aurait pu agir plus rapidement, mais il laissait quand même un petit laps de temps à son ami, pour qu'il se défoule, avant de l'attraper par les épaules, quand Avalon le repoussa, pour l'empêcher de retourner au carton. Il parlait à l'oreille du loup pour lui faire comprendre que maintenant, il fallait qu'il fasse baisser la pression.
- Arrête d'entrer dans son jeu Zac, ce petit con te cherche, si tu es certains de ce que tu avances, crois-moi, on se le fera.
Il tirait Zac en arrière, lui posant ensuite une main sur le torse pour continuer de le pousser loin. Se moquant de ce que Rowe pouvait bien dire, il aurait pu, lui aussi, aller lui refaire le portrait, mais il en avait sans doute eu assez pour le moment. Il pouvait faire le malin, mais cela pouvait aussi, s'avérer dangereux de le faire avec des membres de la Strike.
- Allez, on se tire.
Après tout, il était là pour s'occuper des arrières de Sanders et c'était bien ce qu'il faisait. S'assurer que tout ne partirait pas en couille maintenant. Si Junior avait besoin de se défouler encore, pour sortir toute la colère, il l'amènerait taper dans un sac, mais sur l'adversaire, c'était terminé, pour aujourd'hui.
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Entre la blessure par balle, la cure de désintoxication, les mois sans action, le corps de Sanders a perdu en masse. Il était carré. la drogue et sa maltraitance envers lui-même en ont fait un sac d’os tremblant sur ses jambes. Maintenant, il s’est tout simplement asséché. Il est tout en tendons et en nerfs. Il est ferme, il est dur, comme un bloc de métal qu’on n’arrive pas à faire plier. La boxe en salle, il reprend doucement. Parce qu’avec la grossesse de Megara, la naissance des jumeaux, le temps a filé. Le temps libre a disparu. Il s’est consacré à son nouveau rôle. Quant bien même ces activités lui manquent et plus que tout manque à son équilibre mental.
Alors chaque poing qui frappe a la puissance des trois autres qu’il n’a pu donner. Il a la force de la rage et du manque des combats. Rowe est un adversaire qui ne fait pas la taille. Mais, il est là, dans ce parc, et il est à sa merci. Alors Zac en profite, sans aucune honte, sans plus aucun égard pour le bien ou la justice. Parce qu’au fond, tout au fond de lui. Il le sait maintenant, les démons ce ne sont pas les autres. Le démon c’est lui.
Au coup dans son visage, la douleur implose dans son cerveau. Elle se diffuse. Quelque-chose en lui s’éveille. Le venin d’Avalon ne parvient pas à traverser la peau de cuir. Il n’entend rien. Il ne sent rien. Si prompte à revenir dans le cocon poisseux du déni et de la mauvaise fois. Parce qu’au fond, chercher sur soi-même est un exercice compliqué. Ce n’est pas naturel. Ce n’est pas lui. Lui est Junior, le chien fou, l’incontrôlable. Que ce soit le rôle qu’on lui a donné, ou bien celui qu’il a pris… Le résultat est là.
Le sac de chair s’évapora de sous son corps. Zac, propulsé dans un monde de dopamine et d’adrénaline ne peut plus s’arrêter seul. Il est ainsi fait. Une fois que l’interrupteur est enclenché, il va jusqu’au bout. C’est comme ça. C’est précisément là, que quelqu’un doit le saisir par l’épaule comme le fait Lemoine. Précisément au bon moment, pour que le loup soit forcé de ralentir. Il sent le cœur qui cogne dans sa poitrine. Il sent l’air qui pulse dans ses poumons. Aucune séance de sport ne peut remplacer cet état-là. Ce plaisir physique là.
Le regard haineux traversse l’épaule de JB pour fusiller le Russe. Alors que du dos de la main il essuie le sang qui coule de sa lèvre. Ce goût-là est si spécial. Il l’a senti au moment de revenir de la planque des Albanais. Un an plus tôt. Il le sent ce matin et c’est comme s’il sortait d’un long -long- sommeil. Zac n’a absolument pas envie d’en rester là. Il contre un peu la main sur son torse. Mais les yeux du Française sont clairs. Lentement, le son de cloche résonne dans le fond. Lentement...
-“ … Ouais. ” Il inspire lentement pour apaiser son cardio. Il cherche à calmer son état d’excitation animale. Il se force à détourner le regard d’Avalon. A ne pas le suivre des yeux. A se concentrer sur autre chose.
La rage passe en second plan, doucement, mais sûrement. Zac arrive à ordonner à ses jambes de s’activer dans la direction opposée. Pour s’éloigner du connard, pour quitter sa proie et retourner à leurs affaires. Il marche d’un pas raidit par la colère. Muré dans un monde rouge et sanguin, alors qu’il frotte ses phalanges abîmées. Il pense aux enfants et son cœur s’alourdit. Il pense à Megara et son visage se contracte de remords.
-“... pfffputain. ” Lâche-t-il contre lui-même. La mâchoire serrée, Junior commence à prendre de la vitesse dans sa marche. Il sait de quoi il a l’air. “.On passe par le club ?” Ne pas revenir sur ce qui vient de se passer. L’un comme l’autre savent ce qui vient de se passer. Sanders reste Sanders, celui qui ne sait pas se tenir. “Faut que j’évacue. ” D’instinct, il voudrait tordre la vérité pour Meg. Lui dire que ce n’est un combat qui a mal tourné. Mais c’est exactement comme ça que la boucle infernale à commencé. Exactement comme ça qu’il a failli tout perdre. Donc, il doit prendre le temps, le temps utile pour redescendre sur terre. “Et quand je suis calmé, on s’occupera de ce connard.” JB et lui, ou bien lui seul.
Tout en marchant vers la moto, Zac envoit deux messages, d’abord un pour sa femme, s’excuser de ne pas rentrer tout de suite. Un autre pour Siobbhan et lui demander de la voir bientôt et aussi de l’appeler si elle a le moindre souci. Le moindre sentiment d’insécurité. Le corps douloureux, l’égo abîmé, l’esprit en feu, le flic monte sur sa bécane. Cette affaire n’est pas terminée. Il va s’en charger.
