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Non vedo l’ora! ! Ft Anton
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Non vedo l’ora!

Anton & Isabel


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]"Non vedo l’ora !" est une expression italienne qui veut dire littéralement « Je ne vois pas l’heure ». En fait, cela est pour exprimer son enthousiasme, que le temps n’a plus d’importance, que j'attends vraiment quelque chose et que j'ai hâte que cela se produise ! Oui Anton, j'ai hâte que tu arrives depuis le temps que j'avais promis de faire goûter mes spécialités culinaires italiennes. Je n'ai pas fait semblant en préparant une multitude de petits plats tels que : des Ravioli aux figues, aux courgettes et langoustine ; des lasagnes à la sicilienne ; Bruschetta Sicilienne, de Parme et au saumon ; une pizza buffalina ; et un assortiment de desserts et de glaces. Tout est fait maison. J'ai pris mon vendredi pour m'y préparer et ranger ma maison familiale. Cela me fait fait du bien de revenir chez moi et de m'y ressourcer. Depuis quelque temps je n'ai pas été épargnée avec le smog, la chasse et ma séparation. L'air de la campagne me donne une meilleure mine que celle que je peux avoir à Londres. Je suis encore assez amaigrie car avec ma blessure j'ai perdu du muscle à ne plus de faire du sport et puis l'appétit a été difficile retrouvé. Donc aujourd'hui, je me focalise sur ce notre rencontre. Cela va clairement me changer les idées. De plus l'endroit est idéal car cela ne fera jazzer personne qu' un profiler du MET rencontre le fils du chef de la mafia russe. C'est vrai que je joue avec le feu mais je me fie à mon intuition qu'Anton tu es quelqu'un de bien, en tout cas selon mes critères. Je ne sais pas où cette rencontre va nous mener depuis que nous savons ce que chacun est. Mais j'ai gardé tellement un si bon souvenir de ce baptème de l'air que je me devais de renouer ce contact. Et puis je tiens toujours mes promesses.

Assise dans une chaise longue en rotin sur la petite terrasse de l'entrée, je t'attends en lisant le roman intitulé "Soif" d'Amélie Nothomb, une écrivaine française. Cela raconte selon le point de vue de l'auteure les quelques heures avant la crucifixion de Jésus Christ. Elle lui donne voix et corps. Le soleil présent malgré ses premiers jour d'automne me caresse le visage. Cette journée s'annonce belle même si je porte un petit cardigan par dessus ma robe rouge et pétillante.

Au bruit d'un moteur, mon nez et mon regard se lèvent par dessus mon livre. Cela doit être toi. Toute souriante, je me soutire de ma chaise pour aller t'accueillir en marchant tranquillement dans l'allée en mosaïque tapissé de façon géométrique par de la verdure. Les arbres ont encore leur feuille. Mon jardin est verdoyant et super bien entretenu par l'employer de maison. C'est vrai qu'on peut s'étonner comment une petite profiler de Londres peut avoir une telle demeure. Rares sont ceux qui savent que j'ai hérité d'une belle fortune de ma mère qu'elle a amassé lorsqu'elle était actrice. Et je ne ne suis pas le genre à étaler mes richesses.

Le portail est ouvert si tu veux rentrer ton véhicule. Tu es venue. Je suis contente même si je suis un peu stressée pour je ne sais pour quelle raison. Mais je suis vraiment contente comme le montre le sourire pétillant qu'illumine mon visage. Et il y a un bon moment que cela ne m'était pas arrivé...

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04.10.20 14:16
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Non vedo l’oral.
Anton & Isabel


Ils ne s’étaient pas encore rendus du côté de Birmingham. L’essentiel des activités de la Bratva se faisait sur la capitale et à plus forte raison au Propaganda. Gregory et Anton découvraient donc ensemble l’arrière pays. Ils allaient sans hâte sur ces routes vides de monde. La campagne anglaise n’était pas si différente de la leur. Ils écoutaient un petit fond de pop sans éprouver le besoin de discuter. C’était un trajet agréable en soi même si une averse était de la partie. L’humeur était à la tranquillité.

Il était convenu que l’homme de main récupérerait le mafieu en milieu d’après-midi pour le ramener jusqu’à la propriété du Primus. Malheureusement pour eux ils ne pouvaient plus se séparer. Les Kassianov étaient toujours une menace. La défiance était encore de mise. Tout le monde était conscient des risques. Ils trouvaient donc des compromis pour trouver un équilibre entre sécurité et vie personnelle. Il fallait bien continuer de vivre malgré tout. Markov tenait à respecter l'engagement qu’il avait pris. Il mettait un point d’honneur à cela.

- Garde ton téléphone à portée de main. Préviens Sasha. A tout à l’heure. La vitre teintée remontait déjà à la place conducteur. Le véhicule repartait pour aller se garer non loin de la propriété. Greg avait consenti à faire une surveillance discrète. Il comprenait la volonté du patron de dissocier ses domaines d’activités et ses cercles relationnelles. Tant que cela était encore possible.

Anton traversait les derniers mètres en bordure de chemin. Il plongeait ses mains dans les poches du long menteau noir pour les protéger du vent, savourant le contact de l’anneau à sa main gauche. La coutume n’était pas de donner un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] à l’homme. Ceci dit on n’avait encore jamais vue un futur Primus épouser une catin non plus. Sasha était unique au monde et lui, qui s’était toujours opposé aux signes d’appartenances de sa caste, ressentait une certaine fierté à porter le symbole de son appartenance affective. Il trouvait cela plus beau qu’un tatouage et tout de même plus positif pour l’avenir. Il était heureux, d'être fiancé, d’être promis à la personne élue.

Le portail était ouvert en grand. Markov en déduisait donc naturellement qu'il pouvait entrer. Il pénétrait donc sur la propriété d'Isabel. Ses yeux curieux englobaient l'ensemble. La bâtisse avait l'air charmante et elle dénotait d'une richesse. A croire que la carrière de comédienne rapportait bien parfois. Le Russe avait grandi comme un privilégié dans sa nation. Mais il n'aspirait pas du tout au luxe. Il gardait un goût pour la sobriété. Il avançait tranquillement dans le parc pour aller vers le perron central. Un sourire lui venait en voyant son hôte.

« Bonjour Isabel. » En deux enjambées, il était devant la jeune femme. Il y eu un léger flottement avant qu’Anton prenne le pas pour faire une bise de salutations. « Charmant endroit. Je suis content de le découvrir. Comment vas-tu ? » Tout en parlant Anton étudiait son interlocutrice. Il lui trouvait le visage émincé. Mais autrement elle avait l'air en forme.

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06.10.20 18:33
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Non vedo l’ora!

Anton & Isabel


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]"Comment vas tu ?" est la question bateau auquel je ne pouvais m'échapper. Bon je m'y attendais. C'est tout à fait normal de prendre des nouvelles d'une amie. Je hausse les épaules comme début de réponse. Je t'expliquerai plus tard. En tout cas, toi tu as bonne mise et sembles heureux. Tu as toujours cette élégance et cette classe. Je te rends ta bise avec une franche amitié. Je t'invite à me suivre jusqu'à l'intérieur de la maison, car nous serions mieux au chaud pour discuter. J'ai senti le vent se lever.

- Je suis super contente de de te voir. Tu aurais pu faire rentrer ta voiture et rester avec ton garde du corps. J'avais ouvert spécialement le portail exprès.

L'intérieur a un style très britannique mais qui dénote avec de nombreux objets d'origine étrangère qui sont posés par ci par là. Sur les murs, il y a de nombreuses photos encadrées, en noir et blanc, qui représentent des voyages et des pays méditerranéens d'Europe et d'Afrique, plutot axés sur des architectures historiques, comme des pyramides ou des cités médiévales...

J'essaie de me comporter comme une hôtesse d'accueil idéale en te proposant de te débarrasser de ton manteau et en te conduisant jusqu'au salon.

- Je t'en prie, assis toi. Fais comme chez toi. Je reviens dans deux secondes

En effet, je ne tarde pas trop, en revenant de la cuisine, avec un plateau entre les mains. Deux cocktails siciliens y sont posés. A l'oeil nu, on peut voir qu'ils sont composés d'un mélange d'orange, de citron, de glace pilée, avec des tranches d'oranges et des feuilles de menthe. Sur le plateau, il y a également une grande diversité de petits apéritifs à grignoter faits maison tels que des muffins salés aux tomates confites et mozzarella, des feuilletés aux poivrons et gorgonzola, et des antipasti de légumes.

- Je peux enfin honorer ma promesse de te faire goûter mes spécialités culinaires italiennes. J'espère que tu as un sacré appétit car j'ai préparé pour un régiment. Et ça me va me changer les idées.

Je ne pense pas que tu sois au courant des derniers événements dont j'ai été victime sinon ta question aurait été différente à nos retrouvailles. Je prends une grande inspiration pour me lancer dans des explications. Je me dis autant évacuer le sujet tout de suite pour revenir sur des sujets plus positifs.

- Je ne sais pas si tu as lu ou vu les infos sur la terrible histoire d'enlèvements et de chasses à l'homme qui a eu lieu en Ecosse. Je fais partie des victimes. J'ai eu de la chance de m'en sortir vivante avec qu'une simple blessure au ventre sans grande complication. Une enquête est toujours en cours. C'est l'œuvre de détraqués. Et pour couronner le tout je viens de rompre avec l'homme que j'aime...Allez tu n'es pas ici pour écouter mes jérémiades. Tu as l'air un homme heureux.

Rompre avec l'homme que j'aime cela a l'air si absurde quand je repense à cette phrase. Oui absurde et triste. Il faut vite que je change de sujet avant de tomber dans une profonde tristesse. Alors, je te fais voir l'anneau que tu as à la main gauche. Oui c'est le truc qu'une femme et encore plus une profiler remarque tout de suite.



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06.10.20 22:28
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Anton & Isabel


La précision concernant le garde du corps était passée sous silence. Markov n’avait pas envie de parler de cet aspect de sa vie avec cette hôtesse. Il était venu, justement, en rangeant ses particularités. Il se demandait néanmoins comment la présence de Gregory n'interpelle pas davantage Isabel. Ce n’était pas une chose commune et pourtant elle agissait comme si tout cela était normal.

Anton ne sortait quasiment pas en dehors des rendez-vous d’affaires. Il n’était pas tellement un sauvage. Il n’avait pas besoin de beaucoup de monde pour le combler. Ce qui tombait bien. Mais c’était bien de découvrir au moins une personne du cru. Il rendait un sourire à Isabel en allant tranquillement s'installer dans son salon. Il faisait planer son regard curieux sur l’agacement de cette pièce en l’attendant. Il avait envie d'emménager quelque part avec Sasha. Un endroit qui serait pour eux. Mais il se rendait compte qu’il ne savait pas vraiment quel style lui plaisait pour ça.

« Ca a l’air délicieux. Oh oui. La cuisine est aussi quelque-chose que je pratique pour me changer les idées. Généralement ça marche bien. » Même après le compliment le mafieux ne faisait pas mine de prendre l’un des verres. Il gardait ses mains posées sur son genou. Il ne buvait pas une boisson tant qu’il n’en connaissait pas tous les composants. Seule façon de savoir s’il y avait de l’alcool ou non. « Quelle est la recette ? »

Une expression de surprise métamorphosait alors le visage du jeune homme. Il n’avait pas voulu regarder le dossier personnel de la jeune femme. Il voulait que cette rencontre soit en dehors des clous. Il découvrait donc les faits tel que cela se faisait pour n’importe qui.

« Tu as été des personnes enlevées! Je l’ignorais en effet. Eh bien !! Content que tu t’en sois sortis. … Même si … tu as eu un autre choc. Je vois que te “changer les idées” est nécessaire. Tu as bien fait de m’inviter. … Je sais que nous ne nous connaissons pas encore bien. Tu as des proches avec qui parler. Mais je peux t’écouter si tu as besoin de parler. C’est important de parler après avoir traversé ce genre de choses. »

Cette prévenance masculine ne venait pas de nul part. Elle n’était pas non plus motivée par la séduction. Anton parlait en connaissance de cause. Il accompagnait la guérison de son amour depuis des semaines, des mois. Il avait écouté tous les médecins et tous les conseils. Ils n’étaient pas d’accord sur beaucoup de choses mais sur cela oui. Il savait combien avoir une oreille attentive était important. Il pouvait donc également décerner une diversion quand il en voyait une. Il prenait sans discuter celle de son hôtesse.

« Ah. Oui. Nous nous sommes officiellement fiancés il y a peu. Je suis très heureux qu’elle ait accepté. » Il caressait d’ailleurs le bijou à cet instant même. Il imaginait sans effort le visage de sa partenaire se dessiner devant ses yeux. Il vivait dans cette perpétuelle attente d’aller la retrouver. Là-bas dans le petit sanctuaire où elle était protégée. Personne en dehors de sa famille ne connaissait jusqu’à son existence. Personne alors qu’elle était la personne la plus importante de son univers. Mais Anton savait pourquoi cela devait demeurer ainsi. « Ma soeur est tout aussi contente. Elle rêvait d’organiser un beau et grand mariage. » Une petite plaisanterie qui ne manquait pas de douceur. Markov aimait sa cadette, comme il aimait sa mère. C’était avec les hommes de la famille que c’était compliqué. « Vas-tu continuer le pilotage ? » Il n’était pas nécessaire d’étaler plus longuement son propre bonheur face à quelqu’un qui venait de se séparer.

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13.10.20 10:35
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Non vedo l’ora!

Anton & Isabel


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Mon visage était un peu circonspect en observant que tu n’avais pas encore touché ton verre. Peut-être qu’il y a un truc qu’il n’aime pas et qu’il n’ose pas me dire. Où t’es allergique aux agrumes ? Je suis loin d’imaginer que c’est par crainte qu’il y ait de l’alcool. En effet, je n’en bois jamais. Je me souviens de la petite guerre ludique que je faisais à mon Swan lorsqu’il buvait une bière.

- C’est un cocktail sicilien à base d’orange et de citron, de la glace pilée et des feuilles de menthe. Il n’y a aucun alcool. Tu aurais aimé boire autre chose ? N’hésite pas. Tu es comme chez toi.

Je m’installe confortablement sur le fauteuil crapaud. A t’écouter, je ressens une certaine empathie qui me touche car l’air de rien j’en ai besoin.

- Malheureusement, je n’ai plus de famille avec laquelle j’aurai pu m’appuyer. Mes amis sont plutôt rares. Il y a Robin, peut être que tu le connais c’est un célèbre danseur étoile qui a avait le premier rôle dans l’Oiseau de Feu. Il est comme un frère pour moi. J’avais aussi un homme avec lequel j’étais profondément tombé amoureux mais avec qui j’ai rompu récemment. Lui aussi avait subi cet enlèvement. Nous étions ensemble lorsque cela s’est produit. Il a été lourdement blessé mais je n’avais pas le droit de le voir. Notre relation était secrète. C’est un contexte compliqué car il a des obligations familiales très prenantes. Il m’a fait comprendre que sa famille passait avant notre amour. Que je serai condamnée à suivre des règles strictes si je vous voulais devenir sa femme. Ca à la limite je pouvais encore le surmonter mais qu’il me considère comme une étrangère et au second plan, je ne crois pas que c’est cela aimer. J’ai été blessée. Et je constate malheureusement qu’il ne se bat pas pour cet amour. Peut-être parce qu’il croit que je serai malheureuse avec lui et pourtant je n’étais jamais été autant malheureuse depuis qu’il n’est plus avec moi. Ou alors, il n’est pas le genre d’homme qui aime conquérir et se battre pour celle qui l’aime. Et je ne veux pas ce genre d’homme. Et enfin ce n’est pas à exclure c’est que son amour n’était pas si sincère ou intense que le mien. J’aimerai me persuader que c’est cela pour passer à autre chose mais c’est compliqué. C’est quelque part irrationnel. Et je l’aime toujours. Je me suis toujours méfiée vis-à-vis des hommes d’avoir vu l’expérience de ma mère sur le sujet. Après je ne regrette rien car j’ai passé de mémorables moments avec lui. C’est vraiment du gâchis, mais c’est comme cela. Remarque tu peux me dire comment toi tu aurais réagi si tu avais été à la place de cet homme. A sa défense, je suis partie d'un coup de tête, blessée, et sans le laisser s'expliquer. Il a été silencieux , passif et inerte. Peut être choqué.

Je lâche un profond et large soupir. Je t’ai parlé sans filtre alors que finalement on se connait peu.

- En tout cas, je suis super contente pour toi. Le mariage c’est un événement important dans une vie. Je vous souhaite un grand bonheur à vivre tous les deux. Tu as vu que la maison est très grande. Si vous avez envie de passer un de ses quatre, il ne faut pas hésiter. Sinon, je n’ai pas renoncé au pilotage. J’étais un peu à la traîne avec les derniers événements mais j’ai redoublé d’intensité. Je passe un premier examen écrit en janvier et si je réussis je pourrais passer à la pratique. Et toi tu voles toujours ? As-tu emmené ta belle faire un voyage aérien ? Crois-moi elle devrait adorer.


La parlotte me donne soif et faim. Tous ses petits amuses gueules que j’ai préparés me tente. Je mange avec appétit te donnant un répit pour parler à ton tour. Je suis également intéressée d'avoir le point de vue d'un homme amoureux sur ce que je viens de te dire.




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13.10.20 17:25
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Anton & Isabel


Le jeune russe obtenait l’information qui lui manquait. Il se penchait pour prendre cocktail fruité préparé par Isabel. Il connaissait mal ce genre de boisson. Le goût le surprenait un peu. C’était amer et sucré à la fois. Anton en parlerait avec Ludovic pour savoir si quelque-chose de ce genre pouvait être testé au bar du Propaganda. Il reposait le verre en lançant un regard vers Isa. Même sans la connaître bien il voyait bien qu’elle avait besoin de parler. Alors, il allait l’écouter.

Il fût pris de court par la tournure très personnelle que pris la discussion. Ce n’était pas dans sa culture et encore moins dans son éducation de parler de lui de cette façon devant un étranger. Il avait déjà du mal à se confier à sa propre mère. Il n’y avait guère que Sasha avec qui il se sentait assez libre pour partager des états d’âmes. Mais, ils étaient différents.

Il y avait beaucoup d’informations d’un seul coup. Markov se concentrait pour comprendre toute l’histoire. Une relation interdite et vécue dans le secret, contrainte par des obligations familiales. Il y avait un peu d’écho avec ce qu’il avait traversé avec Sasha. Les contraintes n’étaient certainement pas les mêmes. Mais, Anton pouvait comprendre la position dans laquelle se retrouvait cet homme.

« Peut-être qu’il est mal en point ? Une rupture c’est un deuil. Chacun réagit différemment… » C’était même plus complexe que cela. Il s’était bien rendu compte qu’il n’avait pas géré le deuil de Natacha de la même façon qu’il avait géré celui de Yoric. Ils avaient tous les deux avez eu une place importante dans sa vie. Même maintenant, alors qu’il était heureux, Anton pouvait être triste en pensant à ses disparu.es. « … On ne peut pas savoir ce qui se passe dans la tête de l’autre. On ne sait pas comment il vit les choses. Peut-être qu’il met tout son énergie à essayer de se relever. » Quand Sasha lui avait dit “non” il s’était senti détruit. C’était l’énergie du désespoir qui l’avait maintenu debout. Probablement vivant aussi même s’il n’était pas allé si loin dans son analyse.

« Je me suis battu pour mon histoire avec ma compagne. Ce n’était pas évident avec mes parents. Je m’en moquait. » Avec le peu de recul qu’il avait il voyait que l’amour l’avait privé de bon sens. Il avait réfléchit et agit sous le coup de la passion. Son comportement n’avait pas été exemplaire. Il ne le regrettait pas. Mais Markov savait que les choses auraient pu mieux se passer, à commencer avec son Père. « Mais, si elle m’avait dit que c’était terminé. Qu’elle ne voulait plus de moi. Eh bien j’aurais respecté sa décision. Il faut être deux pour l’amour. Ton compagnon cherche peut-être seulement à respecter ton choix. »

« Merci Isabel. C’est gentil. Je transmettrais à l’intéréssé.e. » Bien entendu Sadha connaissait l'existence d’Isabel. Elle était la seule avec Gregory . « Merci aussi pour cette invitation. On verra. Je ne promet rien. »


« Janvier. Bien je note. Tu as raison de te lancer. Tu as toutes tes chances. Tu vas relever ça haut la main. Dès que tu as valider la théorie fait moi signe. Je peux te prêter mon avion pour que tu fasses ta pratique. Tu le connais déjà ça pourra aider. » Cela était un sujet encourageant. Isa avait intérêt à se concentrer sur ça. « Oui. Moi je continue. Quand j’ai le temps. » Les conseils de séduction d’Isabel firent sourire son invité. Il ne se faisait pas souvent conseillé quand il était question de Sasha. Sasha était si unique. Personne d’autre qu’ils même savait ce dont ille avait envie. « C’est gentil de penser à elle. Mais ne t’inquiètes pas. Je crois que depuis le temps elle a bien compris toute la beauté du vol. » Qui aimait le jeune mafieux ne pouvait échapper à cette passion qui était la sienne. Même sa propre soeur était montée dans son avion pour lui faire plaisir.

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14.10.20 14:02
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ecouter et observer, je sais faire. C'est un peu la base de mon métier. J'avoue que j'ai été forte en déballant autant sur ma vie privée alors que finalement on se connaît à peine. Mais il faut bien me l'avouer : cela m'a fait un bien fou. J'ai décidé de ne plus revenir sur ce sujet même si j'ai bien noté ton point de vue. Le terme "deuil", je le trouve excessif. Je sais ce que c'est pour l'avoir subi avec le décès de ma mère. D'autant que je m'y attendais pas. J'ai mis quelques années à m'en remettre. La mort est irréversible. La rupture ne l'est pas tant qu'il y a de la vie. C'est pourquoi je compte lancer encore une ou deux perches à Swan pour qu'il comprenne que tout est encore possible. A moins que finalement....Je serai toujours au second plan. Je réalise maintenant quelque chose en pensant à une histoire, celle de Steve qui vit dans une secte. Finalement ce que vit Swan n'est pas si différent. Il a été formaté tout son jeune âge à des règles, des codes et des valeurs. Ca me met en colère. Je la contiens mais cela me démange de tout dévoiler par un livre ou à un journal toute cette hypocrisie et cette communauté sectaire au même titre que celle de Steve. Ca me soulagerait surement mais il y aurait des dommages collatéraux. Et je ne veux pas de mal à Swan même si je lui en veux de ce manque de clairvoyance et d'empathie. Je suis intimement convaincue que c'est seule l'amour qui peut se sortir de cette dépendance. Mais j'ai probablement surestimé l'amour que me porte Swan.

- Pourtant lire dans la tête des gens c'est un peu la base de mon métier. Je te remercie pour ton écoute et ce partage. J'espère ne pas avoir trop abusé mais cela m'a fait un grand bien.

Je réalise de nouveau l'incongruité de notre rencontre : une profiler avec un fils d'un chef de mafia. Je pense que je dois crever l'abcès pour éviter que j'y pense à chaque fois.

- Je te tiendrai au courant pour la suite de ma formation. Je te remercie de cette proposition. Cela va me motiver encore plus. Je voulais te dire que j'ai appris ta parenté par l'homme avec qui j'étais avant. Je ne me serai pas permise de faire la moindre enquête sur toi. Tout d'abord, on n'est pas responsable des actes de nos parents. Donc je ne te juge pas. Mais j'espère que tu n'es pas dans le milieu car le trafic de drogue et le proxénétisme sont tout ce que je déteste et ce que je combats.... Je reviens, je dois surveiller le four.

Ca te laisse le temps pour réfléchir à la réponse pendant que je termine les derniers préparatifs. Tout est prêt ! Je suis assez contente de mes plats : des Ravioli aux figues, aux courgettes et langoustine ; des lasagnes à la sicilienne ; Bruschetta Sicilienne, de Parme et au saumon ; une pizza buffalina

Je t'appelle de la cuisine car je réalise que je n'ai pas cinquante bras.

- Anton, si tu peux venir m'aider à porter les plats dans la salle à manger, s'il te plaît.

Dans la salle à manger, une belle table est dressée avec de la vaisselle très colorée en porcelaine et à l'italienne. Les parfums alléchants des plats ont pu s'échapper de la cuisine pour aller taquiner nos narines. Exceptionnellement, j'ai un appétit d'ogre. J'attends que notre apéritif soit fini pour passer à table. Et puis je t'ai laissé sur une remarque de grande importance...



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14.10.20 17:47
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Anton & Isabel


Anton gardait un sourire amical pour la jeune femme. Il ne savait cependant pas quelle était la réponse qu’il pouvait lui donner. Il ne connaît pas du tout l’ex d’Isabel. Il ne pouvait parler qu’en son nom. Il pouvait comprendre ceci dit que ce n’était peut-être pas assez quand on était dans la tristesse d’une séparation.

« Je suppose que c’est plus compliqué quand on connaît la personne. » En fait, il en était sûre. Mais, il ne pouvait pas lui dire qu’il avait dû interroger des hommes. Les torturer parfois. Dans ces cas là il fallait discerner le mensonge de la vérité. « Je suppose que c’est plus compliqué quand on connaît la personne. »

« Ma parenté ? » Il faisait un écho étonné. D’autant que le sujet arrivait soudainement. Il n’y était pas du tout préparé. Sans sa formation familiale il aurait d’ailleurs trahit quelque-chose. Mais son visage encore jeune et posé ne montrait qu’une confusion naturelle. Celle d’un homme qui ne comprenait pas de quoi l’accusait. « Une enquête ? »

Pour l’instant Isabel ne lui avait pas encore donné le nom complet de cet homme. Maintenant c’était une tout autre affaire. Anton allait obtenir ce nom. Puisque quelqu’un avait fouillé il devait connaître son identité et tout ce qu’il pouvait savoir à propos de lui et de la Bratva. C’était exactement pour cela qu’il ne se liait jamais avec des personnes extérieure. Eh bien, même cette petite exception risquait de se retourner contre lui.

« Le proxénétisme ? … Je ne comprends pas. Ton ami s’est trompé de nom. » Le nom de “Markov” n’existait pas dans le contexte civil. Même à Moscou il existait sous un autre nom de famille. Il était impossible de retracer jusqu’à l’organisation. A moins d’avoir un réseau très étendu. « Moi je travaille dans la préservation des ressources naturelles. L’eau douce principalement. A moins que tu considères l’eau comme une drogue ? » La plaisanterie n’eu pas tout de suite une réponse. Il suivait la jeune femme des yeux, tout en fouillant dans sa poche interne pour trouver son téléphone. L’écran s’allumait tout de suite. Il rédigeait alors un message cyrilique et codé à l’attention de son homme de confiance.

« Bien sûre! » Anton termina de lire la réponse de Gregory avant de se mettre en mouvement vers la cuisine. Il aviserait une fois qu’il aurait plus d’informations. En attendant, Markov devait se remettre dans un costume. Cela le frustrait de retomber dans ça en dehors du travail. Mais il avait été trop optimiste. Pour l’instant, le plus sage était de maintenir la couverture. Lorsqu’il apparaissait sur le seuil, il était aussi décontracté qu’au salon. Il approchait pour découvrir tous les plats. « Eh bien en effet tu as beaucoup cuisiné! Ca a l’air bon. Je t’aide. » Anton faisait parfois le bar du Propaganda. C’était un bon moyen d’observer la clientèle incognito. Il se débrouillait donc pas mal pour porter des plats.

Il déposait le tout là où Isabel le lui demanda. L’opération se répétait jusqu’à ce que la table soit bien garnie. Cela fait beau à voir. Anton finissait le verre avant d’aller le déposer dans l’évier de la cuisine. Il en profitait pour regarder le frigo, la pièce, cherchant du regard une photo de couple. De quoi pouvoir identifier l’informateur de la profileuse. Bon, au moins le Russe allait profiter d’un bon repas. Sauf si Isabel jouait à un jeu dangereux. Ce dont il serait informé sous peu.

« Ton ex est aussi dans la danse contemporaine ? » Pour retrouver une Étoile de l’opéra il suffirait d’une recherche basique. Le problème n’était pas là. Sans doute allait-il de nouveau devoir solliciter les talents de M. Navaro. « Enfin, tu n’as probablement pas envie de parler de lui. Robin ? Ton ami ? C’est ça ? » C’était une partie d’échec qui commençait sous le drapeau de l’Italie.

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15.10.20 13:52
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Anton & Isabel


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Sans me vanter, je suis assez contente de moi, même assez fière. J'espère ainsi faire honneur à la cuisine de mes ancêtres. J'écoute d'une oreille la réponse que tu m'as faîte au sujet de ma question posée j'avoue de façon abrupte sur ton activité. Un trait d'humour tel que tu l'as fait est souvent une pirouette. Pour autant, cette réponse me satisfait. Je suis là pour passer un bon moment et pas pour me prendre la tête. Je te donne ma confiance en espérant que je ne serais pas déçue. En tout cas, il n'y a aucune photo de mon ex apparente. Par contre, il y a des photos de ma mère, de mon grand père et de Robin de tout âge, car c'est un ami d'enfance depuis toujours. Je ne peux m'empêcher d'éclater de rare lorsque tu me demandes si mon ex est dans la danse contemporaine. Il a beaucoup de qualités mais en danse c'est loin d'être un petit rat de l'opéra. Et l'idée que Robin fut mon ex est encore plus drôle car je trouve l'idée totalement farfelue.

- Non pas du tout. Mon es n'est pas un danseur. Tu as cru que Robin était mon ex ? Cela ne risque pas il est gay. C'est mon meilleur ami. On se connait depuis tout petit. Heureusement qu'il est là pour moi. C'est la gentillesse incarnée. C'est l'un des meilleurs danseurs classiques de sa génération, une Etoile. Bon c'est vrai que je ne suis pas tout à fait objective quand je parle de lui. Quant à mon ex, je te propose qu'on arrête de parler de lui car cela va rendre triste.

Rien que de dire prononcer le mot "ex" pourrait me remettre dans la déprime. Je secoue la tête comme chasser un mauvais esprit et je t'invite à passer à table maintenant que tout est prêt. Et maintenant Mon sourire ne quitte plus mon visage. Et si Robin était là, il pourrait témoigner que cela fait un bout de temps qu'il ne m'aurait pas vu ainsi depuis cette triste chasse. J'admire également ma table, auto satisfaite du résultat. J'aimerai tout de même que cela te plaise.

- J'avoue que j'ai encore fait pour un régiment. J'ai toujours peur d'en manquer. Tu m'as dit que toi aussi tu aimais cuisiner. Tu as une préférence ?

J'adresse une petite prière avant de commencer à manger. Je la fais avec un petit silence de recueillement. Je ne t'impose rien.

- Bon appétit ! J'ai une faim de loup. Et cela tombe car je dois reprendre du poil de la bête. Je suis devenue un tas d'os... Quand je t'attendais, j'étais en train de lire un roman intitulé "Soif" d'Amélie Nothomb, une écrivaine française. Cela raconte selon le point de vue de l'auteure les quelques heures avant la crucifixion de Jésus Christ. Elle l'humanise quelque part ce qui rend son sacrifice encore plus bouleversant. Je te conseille de lire.

Je t'observe du coin de l'oeil pour voir si tu apprécies cette table et si tu te sens bien à l'aide.

- Je ne sais pas si tu as vu toutes ses photos au mur. C'est mon grand père, ses voyages et ses recherches. C'était un grand voyageur., un archéologue spécialisé de l'époque des pyramides et de l'ancienne Rome. Pilote aussi ! Cela doit tenir de lui mon envie de vouloir apprendre à voler. Il était Le style Indiana Jones. Ma mère me racontait ses exploits et ses aventures, notamment comment il avait rencontré et séduit ma grand mère italienne, une sicilienne. C'est comme cela que l'Italie est entrée dans la famille des Stevens. Et toi comment t'es venu l'idée de vouloir voler ? A part la lecture du petit prince...

Mes ennuis et chagrins d'amour sont maintenant loin. Je suis focalisée sur toi et notre conversation.

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15.10.20 16:15
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Anton & Isabel


La conversation avait pu dévier sans trop d’insistance pour revenir sur Isabel. Markov n’était pas pour autant sûre que le soupçon était totalement effacé du coeur de la jeune femme. Il faudrait donc qu’il trouve un moyen de s’assurer que la Bratva était hors de ses pensées et de ses employeurs. Il ne pouvait pas faire plus tant qu’il n’avait pas le compte rendu de Gregory. Il demanderait aussi à Sasha d’enquêter auprès des filles. Ensuite, ils prendraient les décisions nécessaires pour la sécurité de la famille.

« Oui bien sûre. Je comprends. Tu as raison parlons de choses plus heureuse. » Cela ne dérangeait pas Anton de patienter pour obtenir les informations. Il était de la même espèce que le léopard des neiges. Il pouvait attendre immobile que le moment opportun se présente. Il était donc souriant et paisible. « Comment vous êtes vous rencontrés avec Robin ? »

Le jeune homme était éduqué selon les codes des familles populaires de la Grande Russie. Il attendait donc que son hôtesse soit assise avant de tirer une chaise pour l’imiter. Son regard l’observait se mouvoir dans son environnement. Il était bienveillant alors qu’en dedans le mafieu faisait preuve d’une nouvelle prudence. Un geste suspect et Anton serait en défense.

« La cuisine que je connais. Celle que m’a appris ma grand-mère. C’est une cuisine à base de viande et de bouillons. Des choses très nourrissantes et simples. Le secret est dans les jus de cuissons. »

Anton ployait la nuque avec respect et entonnait lui aussi le bénédicité pour le déjeuner partagé. Il murmurait dans sa langue maternelles la même prière. Au moment de relever la tête il partageait un sourire avec Isa. Il retournait au messes depuis quelques semaines seulement. Depuis qu’il avait pu retrouver Sacha et avec elle une paix intérieure.

« Elle l'humanisme . Que veux tu dire ? Jésus n’est il pas un Humaniste ? » Les Evangiles racontaient des point de vues différents. Ceci dit ils s’accordaient au moins sur sur ce point essentiel. Le Fils de Marie et du charpentier était un homme altruiste.

« Ca a l’air d’être un homme exceptionnel. Avoir fait autant de chose dans une seule vie de n’est pas donné à tout le monde. Je comprends que ce soit une source d’inspiration. On se trouve tout des modèles. » Il reposait doucement son couvert sur le bord de l’assiette. Ses yeux sondaient un instant la jeune femme. Il semblait chercher en elle la réponse à la question qu’elle lui posait. Il prenait un temps pour chercher l’origine de sa passion. Il voyait avec précision le jour où son Père l’avait accepté avec lui pour un vol en hélicoptère. Ce devait être pour traverser Moscou. Il n’avait pas plus de six ans. « Mon père je pense. C’est un homme d’affaire aussi. Il travaille en Russie. Il est arrivé qu’il est des vols privés pour circuler rapidement. Parfois il me prenait avec lui. J’adorais monter dans les airs. » Anton prenait ensuite une bouché du premier plat. C'était bon. Isabel se débrouillait comme une chef. Il lui demanderait sans doute une recette ou deux pour les faire chez lui.

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19.10.20 9:21
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Non vedo l’ora!

Anton & Isabel


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je mange avec bon appétit, ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Anton, tu n'y étais pas pour rien. Ta présence me procure quelque de rassurant et de réconfortant. Et ta conversation est toujours aussi plaisante. Je peux aborder des sujets sérieux telle que la religion sans que cela te fasse lâcher un soupir. Mon regard pétillant t'analyse sous un autre angle que celui de mon écoute. Oui j'aime bien observer les postures et les tics du visage. Cela donne d'autres informations qu'une écoute simple ne laisserait pas transparaître. J'ai même senti un instant que toi aussi tu me sondais du regard, ce qui a déclenché sur moi une petite rougeur des joues. Ses sacrés joues que je ne sais pas maîtrisées la réaction épidermiques quand quelqu'un m'impressionne !

- Comment j'ai rencontré Robin ? Tout simplement c'est mon voisin. Il st Birmingham comme moi. La maison de ses parents n'est pas très loin. On fait un petit bout de chemin dans la même école avant qu'il parte dans une école de danse. Cela n'a pas été évident car son père ne voulait pas. Après on se voyait souvent le week end comme moi aussi j'étais souvent en vadrouille avec ma mère et son métier. C'est un exploit que j'ai réussi mes études dans ces circonstances. Mais ma passion pour la lecture a du avoir un effet bénéfique.

Je t'écoute raconter comment l'envie d'apprendre à voler t'est venue. Bien sûr, cela provient de ton père. J'oublie souvent le fruit de l'héritage paternel et pour cause...

- Tu as beaucoup de chances d'avoir un père à tes côtés. C'est un aspect que malheureusement je ne connaîtrais jamais. Mais bon je ne me dois pas me plaindre car je ne peux pas dire que j'ai une enfance malheureuse. Ma mère était extraordinaire et me gâtait souvent. J'ai également de beaux souvenirs de mes grands parents. C'est ma grand mère qui m'a transmis certaines recettes secrètes de famille. La cuisine c'est aussi un art de l'échange et du relationnel, en tout cas chez ma tradition familiale.

Concernant ma lecture, j'ai un petit rire d'amusement. J'espère que tu ne seras pas vexée.

- Pardon pour ce petit rire réflexe, mais je réalise que je te parle d'un ouvrage qui s'intitule la soif alors que tu es dans l'entreprise de l'eau. Tu aurais du subventionner ce livre ou le promouvoir. Pour revenir sur le fonds du sujet, le mot "humaniser" n'était peut être pas adéquate. Ce que je veux dire c'est qu'elle rappelle que Jésus avait un corps humain, que c'était un être de chair avec les mêmes besoins que nous. Et elle suggère que la plus grande souffrance qu'il a du subir lors de son exécution est celle d'avoir soif. Pour éprouver la soif, il faut être vivant. On n’apprend des vérités si fortes qu’en ayant soif, qu’en éprouvant l’amour et en mourant. Je trouve cette approche de l'auteure très intéressante qui quelque part fait un peu ce que mon métier consiste à faire qui est de rentrer dans la tête ou la peau de quelqu'un pour le comprendre. Sinon tout se passe bien ? Alors comment tu trouves mes lasagnes ? Je suis sûr que tu dois aussi super bien cuisiner. Le secret réside dans les sauces et les jus. Et parfois plus c'est simple et bien mijoté mieux c'est ! Je ne t'ai pas demandé au fait ce que tu voulais boire à table ? Personnellement je ne bois jamais d'alcool. Il n'y a pas longtemps j'ai réalisé que j'avais encore la cave immense de la maison qui regorge de bouteilles anciennes. Je sais qu'avec la prohibition j'aurai du me résoudre à tout détruire. Mais je trouve que ce serait un sacrilège. Certaines bouteilles devraient être dans des musées... C'est le côté bête et méchant des lois.

Je fais la moue car c'est un héritage familiale que je ne me vois pas jeter dans le caniveau. Beaucoup de bouteilles viennent des voyages de mon grand père notamment de France et d'Italie. Et puis il y a certaines bouteilles qui doivent en plus valoir leur pesant d'or.

- Tu as des frères et soeurs ? Je ne me souviens plus si tu m'en avais parlé.

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19.10.20 14:30
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Anton & Isabel


Les Markov avaient débarqué sur Londres depuis peu. Anton avait laissé en Russie ses racines, ses proches et son histoire. Il n’avait pas près de lui ses amis d’enfance. Il n’avait pas même Wassilli qui était déterminé à ne jamais revenir dans la famille. Il éprouvait un élan d’envie en songeant à tout ce qu’Isabel avait autour d’elle et dont lui était privé depuis presque trois ans.

Cette jeune femme, face à lui, n’avait absolument aucune idée de ce que cela voulait dire d’avoir le Primus pour père. Un homme d’affaire dont le seul objectif était de former sa relève en temps et en heure. Ilya avait été moins un père qu’un formateur. Un reproche que le vieil homme entendait à peine, même à présent que sa succession était assurée.Même maintenant que la Bratva avait un nouveau chef prêt à servir. Heureusement, il y avait encore sa mère et sa soeur présentes pour adoucir le tableau.

« On a presque l’impression que ta vie est un roman. Avec tous ces personnages colorés. J’imagine que tu n’as pas dû beaucoup t’ennuyer. »

Le rire d’une femme heureuse était un son mélodieux presque merveilleux pour ce jeune homme. Il avait mis en place bien des stratagèmes, juste pour faire rire sa soeur ou encore pour entendre le rire de Natalia plus tard. Maintenant, c’étaient les rires de Sasha qui remplissaient son coeur de chaleur. Il était capable de beaucoup de choses simplement pour l’entendre émettre cette musique.

« Non je ne suis pas vexé. » Au contraire il était heureux que sa compagnie donne le sourire à Isabel. D’autant plus maintenant qu’il était au courant de la période qu’elle traversait. « Je crois que je comprends ce que tu veux dire oui. On se sent vivant d’abord par le corps. » Anton avait un exemple assez précis d’une sensation qui lui donnait cette puissante impression de vie. La pulsation qui lui confirmait qu’il n’était pas qu’un esprit évanescent mais avant tout un être de chair et d’eau. Les baisers de Sasha pouvaient le ressuscités. Il en était intimement, profondément, convaincu. « Le fais-tu sur tes proches ? Les analyser ? »

Anton cherchait à comprendre si son interlocutrice était en train de le faire. Si elle voulait lui tendre un piège. Il surveillait le téléphone dans sa poche pour ne rien manquer. Enfin, si réellement un danger imminent se présentait, Grégory entrerait de force dans la maison...

« Ton plat est bon. Je me régale Isabel. Je te remerci. Je ne suis pas sûre d’être aussi doué que toi. Mais j’aimerais assez avoir la recette de ces lasagnes. Si ta grand-mère et toi êtes d’accord ? » Une question sur la juridiction anglaise tout à fait imprévue. Markov avait une opinion peu commune avec ceux de son gang et de sa communauté. La Bratva vivait du proxénétisme, des armes, et aussi un peu de l’alcool. Cela faisait tourner la boutique. Ils avaient besoin d’argent pour exister. C’était donc compliqué. Mais ce n’était pas par fantaisie qu’Anton se tournait vers l’eau. « Je ne bois pas d’alcool moi non plus. Je n’aime pas ça. L’eau sera très bien pour échanger la soif. »

« Je ne pense pas qu’on en ait parlé. » Il parlait si peu de la fratrie. Mais comme toujours le Russe cherchait à maintenir l’échange. Il gardait cette ligne qui effleurait la vérité absolue. « J’ai une petite soeur. » Anja était la face lumineuse de la famille. Elle était un soleil. « Tu lui ressemble un peu. La même générosité. »

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27.10.20 10:15
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Anton & Isabel


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Un roman, voilà qu'elle est bonne cette idée. Je me mets direct en tête d'écrire sur tout ce que j'ai vécu, comme je le faisais avec mon journal d'enfance. Cela sera un bon remède pour faire un point de situation et savoir où je vais. Parler ou écrire c'est guérir les maux de l'esprit. En parlant de soif, je bois tes paroles, Anton. Cette conversation est un rayon de soleil parmi l'orage et la tempête que je viens de traverser. Je ne suis pas insensible au petit compliment sur ma cuisine et notamment sur mes lasagnes. Mais lorsque tu me compares à ta soeur et à sa générosité, mes joues deviennent aussi rouges qu'une tomate telle quelle que je suis à la fois gênée et touchée. C'est peut être l'un des plus beaux compliments qu'on m'ait fait. Je me refugie dans mon assiette quelques instants en prenant quelques bouchées afin de reprendre un peu de consistance. Ta question sur est ce que j'analyse mes proches est une petite bouée de sauvetage pour que je retrouve la surface et je t'en remercie. J'espère que cette question ne cache pas une certain appréhension que je me dois lever tout de suite.

- Pour être honnête, cela me doit m'arriver de temps en temps, soit de façon totalement délibérée ou soit de façon volontaire mais très rarement j'évite. C'est aussi dans mon trait de caractère l'empathie et l'esprit d'analyse. Et la curiosité... une qualité dans ma profession mais parfois c'est un vilain défaut. Mais je me suis fixée un code de conduite dans ma vie privée. Et c'est aussi une question de respect de l'intimité. Donc j'évite clairement. Sois donc rassuré je ne suis pas en train de t'analyser même si cela ne m'empêche de me faire un opinion sur toi. Si je n'avais pas le sentiment que tu n'es pas un type bien, tu ne serais pas à cette table. Et puis quelque part nous le faisons tous de donner des qualificatifs à ceux qu'on le connait. Tu m'as bien mis par exemple dans la catégorie des personnes généreuses , ce qui est pour moi un des plus beaux compliments qu'on puisse me faire. Servir le bien commun est pour moi quelque chose d'important, même si parfois je suis assez découragée par la nature humaine et des horreurs qu'elle est capable de faire. Enfin voilà du coup je ne me vois pas te refuser la recette de mes lasagnes. Et grand mère ne devrait pas y voir un inconvénient. J'espère qui te restera encore un peu de places pour les desserts car il serait dommage de louper mes fameux florentins au chocolat et tiramisu. Et pour digérer quelques sorbets faits maison....

Je me fie souvent à mon intuition plutôt qu'à une approche analytique et intellectuelle. Et avec toi, c'est plutôt à l'intuition que je marche. Et elle me dit que tu te sens bien en ma présence et moi aussi. Et c'est le principal. Je suis heureuse quand mes invités sont contents. Anton ne le sait mais les personnes invitées dans ma demeure familiale se compte sur les doigts d'une main. Même si il y avait cette alerte de mon petit ami mais que j'avais finalement vite écarté par tes propos rassurants. Je marche à la confiance et j'espère que je ne serai pas trahie.

- Qu'est ce que j'aurai adoré d'avoir une sœur ou un frère. Enfin je crois, puisque je ne sais pas ce que c'est d'en avoir . Quoique Robin est vraiment un frère de coeur pour moi. Es tu le genre grand frère protecteur avec elle ?


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27.10.20 11:31
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Anton & Isabel


La rougeur de la profileuse était impossible à ignorer avec tous les signes de gêne dont elle était accompagnée. Markov s'interrogeait sur la raison de celle-ci. Il n’avait pas l’impression d’avoir été irrespectueux ou déplacé dans ses propos. Il avait sans doute été maladroit. Mais il ne voulait pas non plus revenir dessus. Il savait d’expérience que mettre le doigt sur un malaise pouvait aggravé la situation. Sasha lui donnerait un avis et lui expliquerait où avait été son erreur quand elle lui raconterait cette conversation.

« Je comprends. Je suis d’accord avec toi sur un point. C’est important de séparer le travail et la vie privé. » Ce qui était impossible dans le cas d’Anton. Il était membre de la Bratva. La mafia était à la fois sa famille et son avenir professionnel. Il n’avait pas fait comme son frère. Il devait donc composer avec ces liens. La chance pour lui était que sa compagne était déjà de ce milieu. Il pouvait donc être lui-même avec iel.

« Oh si tu fais ce métier c’est qu’au fond l’Homme est meilleur qu’il n’y paraît. Ne lâche pas tes convictions profondes. » Ce n’était pas par moquerie que ce jeune homme faisait l’avocat de Dieu. Mais parce qu’une part de lui était d’accord avec Isabel. Une part de lui voulait rechercher ce “bien commun”. Il était seulement né au mauvais endroit pour cela. Il ne pouvait renier ses origines. Il les assumait maintenant. Mais il était clair qu’il n’avait aucune envie de profiter davantage des faiblesses de l’humanité. « Le Monde a besoin de gens comme toi. Et puis c’est un beau combat à mener. »

« Moi, ça ne m’aurait pas déplu d’être fils unique certains jours. » Particulièrement quand “Liev” avait décidé de quitter la famille. Son cadet ce serait mieux porté dans ce drame familial. Pas d’ombre du fils Prodigue sur son épaule. Pas non plus de pression paternelle supplémentaire pour palier à l’absence. La vie de ce Russe aurait été autrement plus simple. « Le mieux c’est encore d’élire sa famille parmi les gens qu’on aime. Ou alors de créer la sienne… en essayant de ne pas reproduire ce qui nous a déplu. Ce n’est pas facile! »

Il faisait une pause pour s’hydrater et terminer le plat de résistance. Isabel n’avait pas lésiné sur les proportion. Mais il avait fait honneur au plat autant par bonne éducation que par gourmandise. Anton reposait la serviette sur le bord de la table. Il demandait à son hôtesse où il pouvait trouver des WC. Cela lui permettrait de faire une courte pause. Il quittait donc la table d’un pas tranquille.

« Il faudrait que tu me dises le nom de cette série dans laquelle à jouer ta mère. » Elle le lui avait sûrement déjà dit mais il venait d'oublier. « Est-ce qu'il y a beaucoup de terrain autour de la maison ? » Une question dont il avait la réponse. Mais Markov était curieux de voir comment elle allait lui répondre.

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30.10.20 12:06
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Anton & Isabel


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je suis assez contente de voir que ton assiette est vide, signe que cela t'a plu. Les desserts attendront encore. Je t'écoute sans t'interrompre, laissant seule mon visage exprimer des réactions par quelques sourires ou grimaces. Je plisse en effet mon front lorsque tu m'annonces que tu aimerais parfois être fils unique. Je l'ai souvent entendu ailleurs. C'est difficile à comprendre lorsqu'on est fille unique, et savoir ce qu'est la solitude permanente. Mais en y réfléchissant, je repense à ma relation avec Robin qui est finalement très fraternelle. Et c'est vrai que dès fois il peut être lourd et un vrai pot de colle. Mais bon je l'adore !

Je te conduis aux toilettes comme tu le souhaites. J'en profite sur le chemin pour te répondre à la question portant sur la série dans laquelle ma mère a joué.

- Le nom de la série est la série Knights of the Round Table. Cela repasse actuellement à la télé enfin d'après midi.
après les informations. Je suis tombée dessus par hasard. Il n'y a pas longtemps.


Je reviens à la table pour la débarrasser et préparer comme il se doit les desserts. Cela te laisse un peu de temps. A ton retour, je te propose d'emmener visiter le jardin familiale. Une petite balade nous aidera à digérer pour engloutir les gourmandises que je nous ai réservées. Nous passons par la terrasse de derrière, un petit coin de paradis où j'aime lorsqu'il ne fait pas trop froid m'y installer pour lire et réfléchir. Le jardin n'est pas à son avantage optimal avec la saison d'automne. De nombreux arbres ont commencé à perdre leurs feuilles. Et les belles fleurs colorées sont plutôt rares. Il y a quelques serres pour cultiver ses propres légumes et fruits. Il y a un puit comme à l'ancienne. Tout est bien entretenu car j'ai un homme de main pour le faire et pour entretenir la maison car j'en suis bien incapable avec ma vie londonienne de le faire. Et je fais mieux pour prendre soin de mon héritage familial. Il y a beaucoup de souvenirs ici. Nous marchons quelques minutes pour faire le tour de la propriété. J'ai l'impression d'être une chatelaine.

- Donc tu vois même si ce n'est pas le terrain d'un château, il est assez grand pour faire de belles ballades et faire du jardinage. Manger ses fruits et légumes est un luxe qui n'a pas de prix. Ici on respire mieux qu'à la capitale.

Nous revenons à la terrasse, qui permet de protéger des quelques brises automnales. Au moins, il ne pleut pas. Je te propose d'y manger le dessert à moins que tu préfères revenir au chaud à l'intérieur.

- Tu as le même type de demeure en campagne ? Où cela te fait réfléchir pour l'avenir ? J'aime bien à la fois la vie agitée de la capital et celle reposant de la campagne. En plus ici pas très loin il y a un immense parc naturel où je peux faire du canoé, du vélo, de l'escalade...S'évader en gros. Je suis assez casse cou... et toi à part voler en compagnie des nuages ?


(c) DΛNDELION
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30.10.20 13:41
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