Au fond. Peut-être que tout ceci ne serait que l'affaire de quelques semaines, de quelques jours. Maxime, continuez d'y croire dur comme fer alors. Qu'elle savait pertinemment. Que rien ne serait aussi simple. Que rien ne pouvait revenir à quelque chose de « normal ». L'espoir en cet instant était tout ce qui lui restait. La Brune, mémorisait les dernières lignes du visage de son amant. Elle essaya de sourire pour rendre ce départ moins douloureux, pour paraître plus forte qu'un tas de larves anéantie par la situation.

La Brune ne se débâtit pas quand les mains rêches de son mari l'attrapèrent pour l'amener à la voiture. Le spectacle était suffisamment affligeant comme cela. Silencieuse, elle avança avec un sentiment désagréable d'être conduite à l'échafaud. Elle n'accorda pas un regard a Baptiste une fois dans la voiture, car elle se savait capable de tenter de s'enfuir et de risquer tout et n'importe quoi pour des actions totalement stupides point pour le retrouver. Les bains de sang n'ont jamais été sa tasse de thé.

« Tu aurais mieux fait de rester morte. »

Maxime leva les yeux vers le reflet de Lars dans le rétroviseur. L'envie de lui passer la ceinture autour du cou la démangeait. Ce serait à la fois simple et pourtant pas si simple. En une fraction de seconde il aurait été possible de se débarrasser de lui. Néanmoins, bien que cette envie fût plus forte que tout, elle la garda bien enfouie.

« Crois-moi, j'aurais préféré l'être. »

Tout allait si bien jusqu'à ce qu'il ne revienne dans sa vie. Jusqu'à ce qu'il ne décide de tout mettre en l'air. Ce n'était plus qu'une question de karma, mais le triste retour de ses mensonges si durement garder.

La voiture se mit en route, il lui fut difficile d'imaginer qu'elle laissait derrière elle treize ans de vie construite et qui lui allait comme un gant, tout ça pour des affaires de famille dont elle se fichait éperdument.