Ah, il semblait qu'elle pourrait peut-être finalement, mettre le pied dans cet endroit si secret. Parfait. Elle était concentrée, l'écoutant avec attention. Apprenant de plus en plus de chose. Et ce n'était que ce que lui disait Eliott. Elle pourrait le voir de ses propres yeux, découvrir pour de bon, cette hydre souterraine. Curieuse, elle se passait une main dans les cheveux.
- Et vous gérez tout ça? Qu'il y ait plusieurs Hôtels aux States, lui confirmait donc que sa première intuition avait été la bonne. Le fait qu'il lui parle d'un formulaire... c'était quelque chose qui la rapprochait de plus en plus de son but. Elle hochait de la tête. Cela me rend curieuse, alors je suis d'accord. Surtout si vous offrez autant de service et que cela peut m'aider dans ma carrière, en plus du reste. Avec un sourire, lui caressant la barbe. Merci Eliott.
Ils se mettaient aussi d'accord pour aller marcher ensemble. Cela plaisait aussi à la boxeuse. Elle était curieuse de voir comment cet homme allait tenir la cadence. Voir son rythme, sa condition physique. Même si... elle connaissait d'autres moyens de découvrir tout ceci chez cet homme. A voir comment cette soirée pouvait se dérouler. Pour le moment, il fallait profiter du repas et Gabrielle y faisait honneur.
- Contre Jones, une adversaire sérieuse... pas grande, carrée. Assez agressive et stratégique. Une partie de plaisir quoi. En parlant, elle avait un sourire amusé, à croire que l'idée de ce combat, était vraiment un plaisir. C'était un défi à ses yeux. Elle avait hâte de la combattre. Elle avait étudié ses précédents combats. Elle voulait la voir en vrai.
Caplan n'était pas non plus la personne la plus causante du monde. Le silence pouvait lui convenir parfaitement, surtout en bonne compagnie. Eliott l'était et puis, elle profitait de terminer son repas. Laissant l'homme continuer le service. Elle baissait légèrement la tête quand ce dernier venait masser doucement sa nuque, ce qui lui faisait du bien. Mine de rien, elle avait encore quelques muscles tendus dû à l'attaque, même si la douche et le moment en bonne compagnie lui faisait du bien.
- Nous pourrions voir ce formulaire au salon, puis voir où nous mène cette nuit? Levant les yeux sur lui, avec un petit sourire malicieux en coin.
Eirik eut un sourire, aimable, pour sa jeune compagne. Il comprenait qu’il soit difficile de s’imaginer l’organisation interne. C’était d’ailleurs intentionnel de la part du directeur et de ses bras-droits: « Oui. » La gestion des hôtels était relativement aisée maintenant qu’il y avait des outils de communication pour abolir les distances. Ce n’était plus le même travail qu’il y a quarante ans non plus. Ils s’étaient déployés et renforcés sur beaucoup de territoires. « Il y a un directeur pour chaque établissement. Nous nous réunissons régulièrement. » Avec la visio-conférence dans les années 2000 tout avait été simplifié. Ils avaient pu aller investir dans de nouvelles zones. « C’est un gros travail. Mais nous sommes rôdés. » Aujourd’hui, Eliott devait former la relève de son poste. Il n’avait pas encore trouvé quelqu’un qui lui convienne. Mais, il en avait convenu avec Mildred: il était trop exigeant. Il lui fallait lâcher prise et laisser la jeunesse faire à son idée… Maintenant, il devait passer de la parole à l’action. Ce dont il ne se sentait absolument pas prêt, en particulier après cette nouvelle attaque.
En tous les cas, il était ravi d’entendre Gabrielle accepter son aide. Il n’allait pas lui cacher qu’il en était rassuré: « Très bien. Dans ce cas nous vous ferons une présentation. Vous vous ferez une idée. » Il en toucherait un mot à Hector le lendemain. Ils avaient des abonnements spéciaux qui pourraient convenir à la boxeuse.
Le nom de Jones ne lui disait rien. Mais Eliott allait se renseigner sur la dame. Il allait se renseigner sur tout. Parce qu’il avait envie de s'intéresser à Caplan davantage. Il voulait s’investir dans cette nouvelle relation. Cela lui faisait un bien immense. Bien entendu, il prenait le risque substantiel que cela ne marche pas. Il était d’accord avec lui-même pour se dire que cela en valait la peine.
Tranquille, le vieux loup poursuit son massage: « Ainsi que vous le dites.» Le café tournait. Il allait sortir un sorbet au citron. Heureux, déjà d’entendre la belle évoquer la nuit, plutôt que la soirée. C’était tout à fait encourageant qu’elle accepte l’idée de rester au Rosewood. Il rêvait de s’endormir contre elle depuis des semaines. « Allez-vous mettre à l’aise. J’apporte ce qu’il nous faut. » Il la libérait lentement pour se rendre à son bureau et saisir une tablette. Il en profita pour récupérer ses lunettes de vue et les chausser. Ses yeux n'étaient plus aussi vaillants. Il était fatigué par la journée.
Un sourire aux lèvres, charmant, Odin apportait un plateau avec la dernière partie de leur soupé. Il prenait son temps: « Voici. » Il passait la tablette à la jeune femme. Les outils du Réseau était fabriqué par l'une de leur filiale. Ils étaient mieux protégés et adaptés à leur usage, car Eirik avait toujours été trés attentif aux évolutions techniques. Il ne les aimait pas mais il en faisait acte dans sa façon de travailler.
Le “formulaire” était bien renseigné, assez long. Le Réseau était solide parce qu’il ne faisait pas de place au hasard. La triche n’était pas admise. Les traitres encore moins tolérés dans cette institution criminelle. Eirik voulait croire que c’était aussi grâce à cela qu’ils étaient présents. « Lisez tranquillement. Je suis là si vous avez des questions. » Dès le moment où Gabrielle entre les premières informations un bon nombre de cases se remplissent d’elles-mêmes. Walsh avait déjà entré son dossier dans la base data centrale.
Le Réseau avait élaboré l’un des premiers intranet de l’histoire. Il fonctionnait en circuit fermé. Les militaires, les services secrets, les hackers, ne l’avaient que partiellement craqué. Odin gardait les documents les plus importants sous le format papier exclusivement, fragmentés et séparés selon un système complexe dont il était le seul à avoir la clef. Cela ralentissait beaucoup certaines activités, mais la protection était plus forte.
Le café fut servi et posé sur la table basse. Eliott profitait de ce moment pour se mettre pieds nus. Il se pencha ensuite au-dessus de l’épaule de sa charmante cavalière: « C’est long. Nous ne sommes pas obligés de finir maintenant.. » Il embrassa l’épaule de la sportive avant d’aller se chercher le journal du soir.
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Eliott Eirik
FUCK THE LAW
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Localisation : Rosewood Hôtel Particuler
Profession : Gérant d'Hôtel / Mafieu + Cuisinier
Etat Civil : Veuf - Amoureux
20.07.22 11:12
Gabrielle Caplan
Après le déluge
Eliott Eirik & Gabrielle Caplan—
Cette fois, Gabrielle obtenait des informations importantes et intéressantes. Elle l'écoutait avec attention, notant mentalement un peu tout ce qu'il lui disait. Elle découvrait à quel point ce Réseau semblait immense. Il y avait du monde, une vraie compagnie. Est-ce que finalement, faire tomber Eliott suffirait à y mettre un terme? Plus elle l'écoutait, plus elle en doutait sérieusement. Il faudrait qu'elle en parle avec Kylian et ses supérieurs, pour décider de la marche à suivre. Peut-être lui faudrait-il aller plus encore en profondeur dans l'enquête. Mais si l'organisation était si immense qu'il ne laissait l'entendre... elle se frotta légèrement la nuque.
- Je commence à comprendre votre importance et votre travail, Eliott. Avec un petit sourire, presque admiratif.
Elle serait, bien entendu, très intéressée par la présentation qu'il lui ferait. Toutes les informations étaient bonnes à prendre. Sans se presser. Il ne fallait pas se montrer plus curieuse qu'il ne le fallait. Elle était sur cette enquête depuis si longtemps, elle pouvait encore prendre son temps. Comprenant qu'elle ne faisait qu'effleurer le problème. Ça donnait le tournis tout ça.
Pour le moment, le repas prenait le pas. Elle appréciait aussi le massage de l'homme. Ses mains étaient douces, chaudes. Elles pouvaient données des envies beaucoup moins chastes. C'était un fait. Elle l'avait vu les utiliser de plusieurs façons. Ce qui tendait à vouloir les connaître mieux. Hochement de tête, la boxeuse allait s'installer au salon, remerciait son hôte pour le dessert. Il savait être aux petits soins. Ce n'était pas bon pour son régime de sportive, mais avec ce qu'ils avaient vécus aujourd'hui, tout ceci pouvait être envoyé au Diable. Il était important de se faire plaisir, pour se sentir en vie.
Puis le formulaire tombait enfin sous ses yeux. Concentrée, Gabrielle le parcourait d'abord une fois, rapidement, pour se rendre compte de la densité du dossier. C'était sérieux, les questions étaient pointues. Elle ne pouvait se permettre de dire n'importe quoi, de faire n'importe quoi. Tout ce qu'elle allait remplir, il fallait que ce soit assuré derrière. Le rôle était rôdé depuis le temps, mais il pouvait y avoir quelques coquilles. Alors elle prenait son temps, marquant dans sa tête, les questions qui pourraient posées problème. Bien qu'une partie du formulaire se remplisse sous ses yeux, alors qu'elle n'avait introduit que son nom... inquiétant quelque part. Elle se savait observée, mais à ce point... il fallait vraiment faire attention.
Ne voyant pas le temps passé, puisqu'elle était concentrée, ce fût la voix d'Eliott qui la sortie de sa lecture, pour l'observer un instant. Oui c'était long, il était tard. Les erreurs pouvaient se faire maintenant. Alors tranquillement elle posait la tablette à ses côtés et se levait, pour le rejoindre, venant s'installer tranquillement sur ses genoux, lui enlevant le journal qu'il avait entre ses mains, passant les siennes ensuite dans ses cheveux, prenant les lunettes pour les mettre sur la table.
- Vous avez raison, nous avons mieux à faire pour terminer cette journée. Avec un petit sourire en coin. Il y avait des envies qui avaient le droit d'être assouvies, surtout maintenant, après tout ça. Elle prenait son visage en coupe, pour l'embrasser. Un baiser plein de promesses et d'envie. Oui, ils avaient assez tournés autour du pot, il était temps de se découvrir plus en profondeur.
