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[CLOS] Sueurs froides - PV Javier
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Edward Hammer
« Code 2, une victime : un enfant. »

L’ambulance roulait à toute vitesse. Edward avait fermé les yeux. C’était le calme avant la tempête, l’adrénaline montait doucement. Certains vivaient pour ce moment, Hammer en avait tout à fait conscience. C’était terrifiant, insupportable, mais c’était aussi un moment de grâce. Protégé des secousses par la ceinture de sécurité, Edward se sentait calme. Le médecin était dans l’œil du cyclone. Il prit une longue respiration, profonde. Puis, lentement, il se reconnecta au monde. Avec l’ambulancier, l’équipe médicale se composait d’un infirmier, Yuan, et d’une interne, June. Yuan était un habitué des urgences. Les cinquante ans bien tassés, il ne pouvait pas se passer de l’adrénaline. Edward avait très vite appris à lui faire confiance. Yuan était valeureux, compétent et surtout fiable. Quant à June, elle était encore dans les études et mettait enfin un pied dans le monde réel. Le terrain pouvait être cruel. Et si Ed’ n’était pas toujours correct, il faisait particulièrement attention aux plus jeunes.

Le silence de l’habitacle était relatif. La sirène ainsi que les bruits de circulation étaient étouffants. Il n’y avait pourtant aucun mot d’échanger. Si tout le matériel était prêt, il fallait encore se préparer mentalement. Edward n’aimait pas particulièrement aller en intervention. C’était épuisant et violent, puis cela donnait aussi des claques. Le monde hospitalier n’était pas déconnecté de la réalité. La violence du monde était là, et Hammer avait bien plus de mal à se distancer de tout ça. C’était trop proche.

Le véhicule s’arrêta brusquement et comme un seul homme, l’équipe sorti du véhicule. Chacun savait ce qu’ils avaient à faire. C’était un accident de la route. Le véhicule incriminé était arrêté un peu plus loin, entouré par des policiers. Une femme était en train d’être interrogé, en pleur et une couverture sur les épaules. Mais surtout, au milieu de la route, il y avait un autre attroupement d’uniformes. Plus loin, un couple était maintenu à distance. Edward ne faisait plus attention aux pleurs et aux larmes. Ce n’était pas le moment. Au pas rapide et sûre, l’équipe ramena au plus vite le matériel prêt du corps.

Edward se mit au sol et regarda enfin le petit garçon. Quel âge avait-il ? Sept ans ? Froid et méthodique, le médecin commença à suivre les protocoles d’urgences. Rapide, il donna quelques ordres. L’enfant fut rapidement amené sur le brancard. Le gamin avait perdu beaucoup de sang, mais le cœur battait encore. Edward estimait ces chances de survie à 50%. La vie, la mort, un choix presque binaire. Ce n’en était pourtant pas un. Au vu de la scène, du vélo présent et des traces de pneu, s’il y avait survie, il y aurait séquelle. Il n’y avait guère besoin de mots. Yuan et June le savaient pertinemment. Tout le monde le savait. Pourtant, la mère du petit avait réussi à s’accrocher au bras de l’interne pour la supplier. Ils n’étaient pas des dieux, mais juste des gens qui essayaient de faire au mieux. Un des flics libéra June de la mère. La jeune femme était perdue. Hammer comprenait bien pourquoi, mais ils n’avaient le temps pour ça. Les sentiments n’avaient pas leur place à cet instant. « June ! » Elle croisa son regard. Edward l’attrapa fermement par le bras.

Les portes de l’ambulance furent vite refermées. La terrible musique de la route s’était remis en route, accompagné par les tremblements et vibrations du véhicule. Il fallait redoubler de concentration pour réussir à faire des gestes précis dans ces conditions. L’électrocardiogramme battait le temps, mais les autres indicateurs étaient mauvais. Les probabilités étaient en train de diminuer. Il y avait trop de sang. A trois dans ce minuscule espace, il n’y avait pas de place pour l’inaction. June était pourtant perdu. C’était sa première intervention en équipe de secours. Tomber sur un tel accident était terrible. Pour June aussi les probabilités ne voulaient pas jouer pour elle.

Ils avaient pourtant absolument besoin d’elle. Yuan était en train d’utiliser une poche de sang lorsque Edward se désintéressa de son patient pour la jeune femme. Hammer lui attrapa le visage et la força à le regarder droit dans les yeux. « June, je sais que c’est dur, mais là, j’ai besoin de toi, nous avons besoin de toi. ». Elle voulu détourner le visage, mais Hammer la força à regarder la réalité. Il fallait qu’elle reconnecte, maintenant. June sembla retrouver un peu ses esprits. Satisfait, Hammer ne la lâcha pourtant pas. Au vu de son état, Edward continuait de lui donnait des ordres. Il fallait tout lui dire, mais au moins elle était là.

Les données vitales étaient en train de chuter. 30 %. Le taux de survie diminuait encore. Il fallait plus de matériel que ce qu’ils avaient sous la main. Le téléphone des urgences à la main, Ed’ donna des instructions pour que la salle de chirurgie puisse prendre ce gamin en urgence. Il ne fallait pas attendre. En salle d’opération, les statistiques seraient bien meilleurs. Il fallait que le petit reste en vie jusqu’à leur arrivés.

Une sonnerie stridente se mit en route. Le cœur venait de lâcher. 20 %. L’infirmier commença à réaliser un massage cardiaque. Il fallait absolument maintenir ce gamin en vie. Hammer était concentré sur l’électrocardiogramme, tandis que June avait attrapé le défibrillateur. « Choquez. » L’électricité passa dans le corps du gamin mais l’électrocardiogramme restait plat. 15 %. Le massage reprit. Hammer ouvrit la petite fenêtre liant l’arrière de l’ambulance au poste de conducteur. « Ralentissez, on a besoin de stabilité. ». Et surtout, pas de pavé. 10 % « Choquez. » Yuan avait pris la relève, tendit que Edward avait attrapé une seringue. Si cela ne fonctionnait pas avec une impulsion électrique, il fallait tenter la version chimique. Hammer dosa à vue d’œil. 5 %. Le temps jouait contre eux. Il faudrait encore au moins dix minutes pour arriver jusqu’à l’hôpital. Quinze pour arriver en salle d’opération. « Choquez. ». L’horrible sonnerie de l’électrocardiogramme continuait de sonner. « Je prends la suite. ». Yuan et June se reculèrent tout deux et Hammer planta directement le produit dans le cœur. Le geste était technique, surtout en véhicule roulant. Le médecin sentait les gouttes de sueur sur son front. Dès qu’il retira l’aiguille, Yuan reprit le massage. 2 %. Il fallait que le cœur reprenne. Maintenant.

June était totalement paralysée. Sans ménagement, Hammer lui prit l’appareil des mains et recommença « Choquez. ». Ils étaient en train d’approcher des zéros. Hammer regarda désespérément l’électrocardiogramme. Ils perdaient trop de temps. June les regarda, horrifié. Elle avait totalement compris la situation. « Docteur ! ». Hammer savait qu’il fallait croire aux miracles. Il regarda réellement le gamin pour la première fois. Allez, il fallait que ce petit s’en sorte. Il avait encore toute une vie à mener. « Choquez. ». Une dernière fois. Une fois de trop pour le protocole. L’acharnement thérapeutique pourrait leur être reproché. Il eut une seconde de grâce, mais toutes les croyances, toutes les promesses, étaient bien insuffisantes.

Yuan attrapa une feuille et son support puis la tendit au médecin. Hammer prit le stylo et avec froideur annonça « Heure de la mort, 19h02. ». Lentement, il annota le document. La réalité était terrible. June s’était recroquevillé, au tant qu’elle le pouvait dans ce terrible espace. Yuan attrapa le téléphone et annonça qu’il fallait prévenir la morgue. La salle d’opération serait utile à d’autres personnes. Hammer ramena la couverture de survie sur le corps, dissimulant peu à peu le visage de cet enfant. Le médecin ne voulait pas retenir ce visage, il ne voulait pas rendre encore plus humain ce corps. Le docteur jeta ses gants, pus attrapa une cigarette. L’odeur du sang était omniprésente. Il faudrait mettre les blouses à laver… Tout était souillé.

Yuan s’était assis, tandis que June s’était mise à pleurer sur son épaule. C’était dure. Hammer s’en souvenait de la première fois qu’il avait perdu un patient. C’était traumatisant. Il aimait croire qu’il s’était habitué. Le médecin sortit son téléphone, puis y pianota pour prévenir différentes personnes. June n’allait surtout pas devoir rester seule. Il lui faudrait ses proches et surtout une aide professionnelle pour réussir à passer au-delà de tout ça. Quant à Yuan, l’infirmier était un vétéran qui savait gérer de telles situation. Hammer lui lança un regard de remerciement. Chacun avait son rôle et le médecin ne comptait pas reculer devant ses obligations. Certains urgentistes envoyaient les internes annoncer ce genre de nouvelle. Mais Edward savait que c’était à lui de le faire. Il était le médecin du groupe, le chef de ce véhicule d’intervention. C’était aussi son fardeau.

Edward ferma les yeux un instant. Il prit une longue respiration. Hammer avait tout à fait conscience que le charabia médical n’aiderait en aucun cas ces parents. Le médecin n’avait pas les mots. La cigarette au bec, il savait très bien qu’il n’y avait pas de bonne façon de dire les choses. Hammer avait la sensation de pleurer à l’intérieur de lui-même, bien que son visage restât neutre. Tout le monde ne pouvait pas s’effondrer. Il fallait continuer.

*******************

Edward aurait pu rentrer plus tôt, mais il était resté avec June. La mère de celle-ci avait fini par arriver. Hammer avait fait ce qu’il avait pu… Il avait surtout dit ce qui lui semblait important. Ce n’était pas la faute de l’interne. Parfois, même avec toutes les intentions, toutes les connaissances, tout le matériel, il était impossible de réussir.

Une fois bien assuré que tout le monde était rentré et en sécurité, Hammer s’était lui-même changé pour quitter l’hôpital. Extrêmement discret, Suzy arriva tout de même à le rattraper. C’était une infirmière des urgences. La brune était à l’accueil des urgences depuis des années. C’était une bonne personne. « Et toi Ed ? ça va aller ? ». Hammer lui fit lâcher son bras et la repoussa. « Je vais bien. Je vais toujours bien. ». Edward lui lança un regard froid. Il ne voulait surtout pas de son aide. « J’y vais. » Sans attendre plus de réponse, le docteur se mit en route et accéléra le pas. Hammer avait un sérieux mal de tête qui était en train de naître.

Dans le silence, il avait pris le métro. C’était insupportable de croiser des gens heureux, des jeunes qui partaient en soirée. C’était un jeudi soir et le médecin l’avait presque oublié. Le pas lourd, le corps légèrement penché en avant, Hammer avait fini par atteindre péniblement l’appartement. Il aurait pu écouter de la musique, mais Edward n’avait l’impression que d’entendre une cacophonie brutale. Il se sentait triste jusqu’aux fonds de ses os.

La porte de son appartement s’ouvrit sur un Orion tout heureux. Cette vision du chien arracha un sourire au médecin. Edward savait qu’il lui fallait encore le promener avant de pouvoir tout laisser tomber. Porter par ce moment quotidien, l’urgentiste laissa les habitudes le porter. Orion connaissait sa balade par cœur.

Une fois définitivement rentré, Edward prit une douche. L’eau permettait de nettoyer la crasse puis une partie de son mal-être. La tristesse, puis aussi un sentiment cruel de culpabilité l’écrasaient. Hammer était en train de repasser tous ses gestes, tous ses mots à la loupe. Où avait-il échoué ? Avait-il vraiment bien tout fait ? Et ses mots ? Aurait-il pu dire les choses autrement ? Edward était en train de se perdre. C’était trop. Un mal-être profond, violent et hargneux était en train de le ronger. Hammer avait mal au cœur. Il y avait trop de choses terribles. Son œil absent lui faisait mal. Edward ramena sa main contre sa bouche et y planta ses propres crocs. La douleur physique était un soulagement. Elle permettait de diminuer la pression.

En pyjama, Hammer se rendit jusqu’à son frigo. Il ouvrit le meuble et en sorti une fiole. Le liquide était transparent. Le médecin resta quelques instants à la regarder, fasciné et révulsé. Il se dégoutait lui-même… Mais dans l’intimité de son appartement, Edward avait tout à fait le droit d’être médiocre. Il était fatigué d’avoir mal, d’avoir peur, de devoir resté droit. C’était trop dure. La pression lui broyait les épaules. Devenir médecin avait été une erreur. Il n’était pas quelqu’un de bien et le serait jamais. Les émotions dans le creux de la gorge, Edward attrapa une seringue et commença à faire le dosage. C’était une solution minable, mais une solution tangible. Oui la drogue était une chose terrible et destructrice, mais aussi un fil d’araignée qui permettait de sortir d’un puits de désespoir. Hammer ne savait plus faire sans.

Dans l’intimité de son appartement, le médecin ne cachait pas les produits illégaux qui s’y trouvaient. Quelque part, il avait envie que ça se sache, que le masque tombe. Il avait envie que tout soit définitivement foutu. Il avait envie d’abandonner. Tout comme tout être humain, Edward était ambivalent. Il agissait au mieux pour que personne ne sache. Au travail, il avait mis en place des trésors d’inventivité pour le dissimuler. Personne ne savait ou personne ne le voulait croire.

Edward hésita, la fiole dans la main. Il pouvait mettre une dose plus importante. C’était un moyen de ne pas se louper, de définitivement ne plus avoir mal. Perdu dans ses pensées morbides, Hammer ne vit pas Simba arriver. L’animal s’était installé juste devant lui, pour miauler, réclamant de quoi manger. Ed’ reprit contact avec la réalité. Il ne fallait pas surdoser. Et même si ses voisines seraient capables de prendre soin des deux chats et du chien, cela ne serait pas pareil. Ils avaient besoin de stabilité. L’énorme chat roux semblait percevoir le questionnement de son humain, car il se déplaça et frotta sa tête contre lui. Hammer prit le temps de le caresser, un petit peu réconforté. Simba n'aimait pas le contact physique, et s'il agissait de cette manière, c'était bien pour son maitre.

Edward se releva, puis se posa à la table de la cuisine. Le médecin prit un élastique et l’utilisa pour serrer le haut de son bras. Hammer ferma le poing, puis se mit à chercher une veine. Ed’ était précautionneux. Il n’avait aucune envie de se retrouver avec un bleu. Cela ferait poser trop de questions. Puis, lentement, il se piqua et s’injecta le produit. C’était froid et réconfortant. Le produit lui monta immédiatement à la tête. Le froid de ses os avait disparu, laissant place à… une autre sorte de froid, mais réconfortant. La tristesse et la culpabilité étaient en train de disparaître. Un sourire aux lèvres, Hammer se sentait bien. Il se sentait même incroyablement bien. Edward se sentait léger, tandis qu’une douce euphorie lui parcourait les veines.

Le médecin avait perdu toute notion du temps. L’œil vitreux, il prit la fiole et la regarda une dernière fois avant de la ranger dans le frigo. Un vague reste de conscience lui fit comprendre qu’il avait probablement un peu surdosé. Le sol tanguait. Alors Hammer posa brutalement une main sur son mur. Il lui fallait juste rejoindre son lit, puis il pourrait planer. Le monde pourrait bien s’effondrer, ça n’aurait plus d’importance. Très inquiet, Orion s’était mis à le suivre. Le chien conservait tout de même une distance de sécurité. Une pensée volatile passa dans l’esprit du médecin. Il avait aussi oublié de manger. Que d’actes manqués, ou alors son subconscient voulait peut-être accélérer les choses... Tout comme une sorte de lapsus révélateur. Le médecin était parfaitement remplaçable. Pour ce qu’il était de ses proches, il n’était pas indispensable et ne manquerait réellement à personne. Edward aimait sa bulle de solitude tout comme il la craignait. Il avait tellement peur, mais aussi tellement mal. Bien que son monstre de mal-être était endormie, il restait tapis dans l’ombre. On ne pouvait pas s’en débarrasser comme ça.

Hammer perdit de nouveau l’équilibre, plus violemment cette fois. Ses jambes ne le portaient plus. Edward tomba lentement en avant. C’était presque une chute contrôlée. Le médecin était allongé sur le ventre, dans son couloir, seul. Il tenta de se relever, mais ses bras, ses mains et même ses doigts de lui répondaient plus. Mais Ed’ se sentait bien, vraiment très très bien. Aveuglé et perdu par ce sentiment, Edward arrêta de lutter et se laissa sombrer. Il était tellement fatigué.

Orion se rapprocha finalement de son maitre. Il hésita, puis vient lui lécher les doigts. Devant cette totale absence de réaction, le chien lui attrapa le bras. Il tira. Orion ne savait plus quoi faire. Alors, il s’avança vers son maitre et commença à lui lécher le visage. Après plusieurs léchouilles, sans aucune réaction de ce dernier, Orion se recula puis se mit à aboyer. Ce n’était pas des aboiements d’agressivité, mais plus d’interrogation. Le chien ne comprenait pas ce qu’il se passait. Il était surtout très inquiet. Orion fit de nouveau le tour de corps de Ed’. Avec son museau, il lui poussa le visage, essayant de le faire réagir.

Complétement démuni, Orion se mit à pleurer puis à hurler à la mort.
Edward Hammer
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Javier Gutierrez
sueurs froides

Javier tournait dans son lit. Il n'arrivait pas à dormir à cause de cette chaleur infernale. C'est du moins ce dont il tentait de se convaincre. Et, certes, il faisait si lourd que même un éléphant aurait plié sous le poids mais ce n'était pas la seule raison. Ni la principale.

Dieu qu'est-ce qu'il détestait la prohibition.

C'était une idée de con. Ça n'avait pas marché aux États Unis, il n'y avait aucune raison que ça fonctionne ici. Cependant, s'il exécrait cette loi de merde habituellement, c'était pire ce jour-là. Ils étaient le 17 juin. Demain, cela ferait dix-neuf ans. Dix-neuf années sans elle. Dix-neuf ans à chasser sa vengeance sans jamais pouvoir la toucher du bout de ses doigts. Dix-neuf ans dont une année à regretter davantage encore. Dire qu'il l'avait eu à l'autre bout de son canon et qu'il n'avait pas tiré. Il avait cru en la justice et il le payait. Aujourd'hui, plus que jamais.

Et plus que jamais, il rêvait ne serait-ce que d'une goutte d'alcool pour endormir ses pensées. Ses regrets. Sa culpabilité. Elle l'assaillait de toutes parts, et il ne savait comment lui faire face autrement qu'en brouillant le noir qu'il broyait derrière un filtre d'ivresse. Toutefois, aujourd'hui plus que tout autre jour et comme tous les ans à cette date, il tentait de rester sobre pour lui faire honneur. Et tous les ans il échouait. Lamentablement. Encore quelque chose qu'il n'était pas foutu de réussir. Encore quelque chose à se reprocher. Mais cette année, ce serait différent. Du moins essayait il de s'en convaincre. Encore et toujours le déni...

L'horloge dans sa chambre finit par afficher vingt-trois heures. Lui qui avait espéré trouver le sommeil tôt pour avoir le moins possible à penser se retrouvait à exécuter sa centième roulade en moins de deux heures. Ah, ce qu'il n'aurait pas donné pour pouvoir s'endormir. Lui et ses tourments. Et alors que ses paupières commençaient à enfin se faire lourdes, peut être faussement, il fut surpris par un hurlement terrible. À en juger par le son et l'angle par lequel il entrait dans ses oreilles, après ces quelques secondes de confusion, l'américain n'eut pas de doutes sur le fait qu'il s'agissait d'Orion, le chien de son connard de voisin qui décidément trouvait toujours un moyen de l'emmerder. Même ce soir-là.

Comme le bruit persistait, Javi supposa que l'autre con ne devait pas être à la maison. Ce pauvre chien devait encore une fois être laissé bien trop longtemps dans cet appartement. Pourtant c'était la première fois que l'agent l'entendait hurler à ce point. Peut-être se mourrait-il de chaud ? Après tout si l'américain souffrait de la chaleur simplement vêtu d'un caleçon, il ne doutait pas trop que la brave bête devait elle aussi en pâtir. Passant un t-shirt blanc et son pantalon de survêtement gris, il se dirigea vers sa porte d'entrée. Il ne s'encombra pas de chaussures, il avait déjà bien trop chaud.

Ouvrant son entrée, il remarqua que Margarita avait elle aussi été interpellée par le bruit à voir sa tête dépasser de l'entrebâillement de sa porte. Elle lança un regard inquiet à l'homme en face d'elle alors qu'il lui répondait en haussant les yeux au ciel. La bêtise de cet Hammer ne l'avait pas seulement dérangé lui mais également l'étudiante. Heureusement pour eux tous, Abuela avait le sommeil lourd.

Javier s'approcha de la porte adjacente et frappa un bon coup. Si l'autre était la, il devait forcément l'entendre. Et s'il ne lui ouvrait pas alors qu'il tachait d'être poli, ça allait barder. Après quelques secondes, qui se muèrent en minute, ils ne reçurent aucune réponse. Hammer pouvait-il être assez débile pour laisser ses pauvres animaux ainsi dans la fournaise que devait être son appartement ? Javier avait-il sous-estimé sa connerie ? À en croire les cris de détresse d'Orion, il était en droit de se poser la question.

Échangeant un nouveau regard avec la demoiselle, elle lui indiqua qu'Edward devait forcément être rentré, puisqu'il avait terminé sa journée. Toutefois, dans le cas où cela n'aurait pas été le cas, elle partit chercher le double des clés que l'homme lui avait laisser. Elle les utilisait surtout pour s'occuper des animaux qui peuplaient l'appartement mais les situations d'urgence n'étaient pas une utilisation proscrite. Au pire, Gutierrez pourrait toujours légitimer leur intrusion par la suspicion d'un animal en danger. Surtout quand Orion n'avait pas arrêté de s'agiter derrière cette porte depuis tout ce temps. Et puis, ça ne serait qu'une critique supplémentaire à ajouter au portait qu'avait de lui l'allemand. Il n'était plus à ça près. Pas comme si cela l'importunait, de toute façon. Edward et son avis pouvait bien se faire voir. Surtout ce soir.

Les clés firent rapidement deux tours dans la serrure qui ne protesta pas. De l'autre côté, les aboiements de l'animal s'étaient fait plus proches. Et légèrement moins agonisants. Une fois la porte poussée, le petit beagle montra son museau. Son hurlement avait été remplacé par des gémissements. Puis, aussi vite qu’il était apparu, il disparut dans l’appartement. Il revint quelques secondes plus tard en aboyant avant de repartir, leur demandant clairement de le suivre. Marga fut la première à l’apercevoir allongé sur le sol. La face contre terre, Edward n’avait pas l’air d’être au mieux de sa forme. La jeune femme se précipita vers lui, Javi sur ses talons. Bon, il avait peut-être été un peu dur dans ses conclusions mais...

Son regard se posa sur la seringue et l'élastique qui était restés sur la table de la cuisine. Et à cette vue, Javier s'immobilisa complètement. Ses yeux se perdirent au loin, sa vision floue. Il était complètement figé. Il avait l'habitude de croiser des drogues, au vue de son métier, mais ici c'était différent. Ici c'était personnel. Ici c'était bientôt l'heure des dix-neuf ans. Pourtant, aucune de ces pensées ne lui traversaient vraiment l'esprit. Pas consciemment du moins. À vrai dire, à cet instant il était incapable d'en attraper une seule de cohérente. Il se contentait de fixer ces objets de délits, perdu dans les tréfonds de son âme. Il ne perçut pas non plus la voix de Margarita l'appeler plusieurs fois avec urgence. Ce n'est que lorsqu'elle le secoua avec force qu'il reprit ses esprits.

▬ ¡Javi, vamos !* J'ai besoin de toi ! l'exhorta-t-elle en lui attrapant la main. La panique se lisait aussi bien dans sa voix que ses traits.

L'agent s'excusa de son moment d'errance avant de la rejoindre auprès d'un Hammer toujours inconscient. Alors qu'il prenait son pouls, l'étudiante senti qu'il n'était pas encore totalement revenu de son absence. Il y avait quelque chose qui semblait l'endiguer, comme une épine dans son pied. Et si elle savait qu'il ne manquerait jamais de professionnalisme, elle savait également à cet instant que Javier avait besoin d'une explication pour enfin d'entrer entièrement dans son état d'agent. La question pourquoi se lisait sur son visage comme le nez au milieu de la figure. La jeune femme n'allait pas lui cacher la cause.

▬ Une amie m'a prévenue qu'ils n'ont pas réussi à sauver un enfant aujourd'hui. annonça-t-elle donc a un Gutierrez qui venait enfin de trouver un pouls. Un peu faible mais bien présent.

Ce dernier lui lança un regard sans relever la tête. Derrière ses sourcils, l'intensité de son regard confirma à Margarita qu'elle avait tapé juste. Elle sentit son regard changer, rapidement suivie par toute sa posture et même son attitude. Un enfant, hein ? L'agent connaissait ce sentiment d'impuissance. Surtout face à l'idée de ne pas avoir pu sauver un être aussi innocent qu'un enfant. Cela semblait toujours si injuste. Si rageant. Il savait également à quel point l'envie d'endormir cette sensation était puissante. Lui se rabattait sur l'alcool mais peut-être serait-il aussi tombé dans le drogue s'il n'avait pas eu un tel passif avec ces substances. Et puis à bien des égards, l'alcool était une drogue. Juste un peu plus acceptable par la société ; sauf évidemment dans cette belle Angleterre, mais ça c'était une discussion pour plus tard.

En attendant, le déclic s'était fait. Le Javi traumatisé avait laissé sa place à l'agent Gutierrez. Sans la partie passez par la case prison ; pour le moment du moins. Il commença par placer le blond en position latérale de sécurité avant de tenter de le faire reprendre conscience. Comme il ne bougeait toujours pas, il chercha l’origine de son mal. Il se doutait que la drogue était en jeu ici. Oui, mais laquelle ? Car s’il voulait éviter d’appeler les secours pour protéger la carrière de ce gros débile, il fallait faire quelque chose. Observant les symptômes, il remarqua vite la langue décolorée, les pupilles aussi contractées que des têtes d’épingles et la respiration ronflante. Une surdose à l’opioïde. Il avait chez lui plusieurs substances prévue pour ce genre de situation. Des antidotes qu’ils leur arrivaient d’utiliser dans le cadre de son travail. Après tout, les overdoses étaient presque chose commune pour un agent de la DEA. Pour autant, s’il avait des antidotes, il devait d’abord trouver quel était le poison.

Indiquant à sa voisine comment frotter le sternum du blond pour tenter de lui faire reprendre connaissance, il se releva pour rejoindre la cuisine. Il commença par fouiller les alentours de la table puis la poubelle avant d’enfin ouvrir le frigo. Il y avait plusieurs substances mais une seule portait la date du jour. Et elle coïncidait avec les symptômes. De l’héroïne… Ce connard avait pris de l’héroïne. Une des drogues pour lesquelles Javier avait le plus d’antipathie. Si ce n’était le plus. Après tout, c’était un héroïnomane qui avait… Secouant la tête, il chassa ces pensées pour se concentrer sur le problème qu’il avait actuellement sur les bras. Et heureusement pour eux, il avait quelque chose contre ce type d’overdose.

Rassurant une Margarita qui s’était mise à pleurer mais continuait d’essayer de réveiller un Edward toujours inconscient, il courut à son appartement récupérer le bon kit : du naloxone. Une fois revenu, il plaça Hammer sur le dos avant de casser l’ampoule qui contenait l’antidote. Avec une précision qui trahissait une certaine habitude, il aspira tout le contenu dans une seringue avant de l’injecter dans la cuisse du blondinet.

Maintenant il n’y avait plus qu’à prier.

▬ ¡Vamos idiota!**


_________________

* Javi, allez!
** Allez, idiot!


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Edward Hammer
Edward ouvrit doucement les yeux. Il n’entendait rien. Il ne sentait plus grand-chose de son propre corps non plus. Hammer se sentait juste nauséeux… mais heureux. Une douce euphorie était toujours présente dans ses veines. S’il y avait les yeux ouverts, le médecin ne voyait presque rien, son champ de vision était réduit à un strict minimum.

Les paupières se refermèrent doucement d’elle-même. Edward n’avait pas envie de se réveiller. Il reprenait conscience vague après vague, lentement. Le médecin était sur la ligne de l’inconscience, remontant de plus en plus régulièrement à la surface. Peu à peu, son œil arriva à retrouver un peu de ses capacités de vision. Il voyait flou. Ed’ retrouvait lentement de la tonicité. Son œil valide avait encore la pupille très contractée. Hammer mit un certain temps à comprendre qu’il y avait d’autres personnes autour de lui. Totalement dans les vaps, le médecin demanda « … A… Alexie ? ». Il se sentait sourire. Physiquement, Edward se sentait pourtant particulièrement mal. Les échos de son corps étaient autant de signaux nerveux qu’il ne prenait pas en compte. Hammer se sentait parfaitement bien.

Edward voulu faire bouger le bout de ses doigts mais fut incapable de faire quoi que ce soit. Le médecin sentit sa tête retombée en arrière… bien que ça ne soit peut-être que son imagination. Pendant un bref instant, il perdit le fil, avant de nouveau reprendre conscience. Ed’ oscillait, bien qu’il soit en train de se stabiliser lentement. La mémoire du médecin était en train de faire des nœuds. Tout n’était plus dans le même ordre. Finalement, Edward rouvrit les yeux et arriva à distinguer les personnes présentes au tour de lui. Son regard se posa Javier, longuement, puis sur Margarita, en prenant tout autant de temps. Hammer ne comprenait pas ce qu’il se passait. Pourquoi étaient-ils là ? Avec ces têtes ? Complétement défoncé, Ed’ eut un sourire puis une sorte de rire asphyxier. Ils avaient l’air si inquiet ! Contrairement à eux, le médecin se sentait parfaitement bien. Il demanda, lentement « Mais qu’est…-ce … que vous faites là ? ».
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Javier Gutierrez
sueurs froides

L’attente fut longue. Les secondes s’étiraient et semblaient interminables. Lançant un regard à la jeune femme, Javier se prit même à prier. Cela faisait bien longtemps qu'il ne l'avait plus fait. Il ne savait même pas qui ou à quoi il priait. Tout ce qu’il savait c’était qu’il n’aurait plus personne à emmerder si ce connard claquait. Et s'il pouvait sauver une vie le jour de l'anniversaire de la mort d'Alba, sa journée ne serait pas une complète torture. Surtout quand Margarita semblait prendre la situation avec toute la sensibilité qu’il lui connaissait. A cet instant plus qu’aucun autre, elle lui rappelait Lucía, sa petite sœur.

Cette pensée lui échappa quand il sentit Hammer commencer à bouger. L’américain relâcha enfin la respiration qu’il avait retenue sans même s’en apercevoir. Il échangea à nouveau un regard avec sa comparse, partageant le même sourire rassuré qu’elle. Si on lui faisait remarquer plus tard, il nierait en bloc mais sur le moment il était heureux que son petit con de voisin n’ait pas été au bout de son overdose.

Reportant son attention sur le médecin, il l’observa reprendre doucement conscience. Ses yeux s’ouvraient et se refermaient lentement. Sa respiration était redevenue correcte, son pouls bien plus présent. Il demanda après une personne nommée Alex.y.ie, le sourire aux lèvres. Ni Javi, ni Marga, ne savait de qui il s’agissait mais Edward devait l’apprécier, à voir le sourire qui étirait ses traits. Une ex peut-être ? Ou Hammer avait-il une relation qu’aucun des deux ne lui connaissait ?

Quoi qu’il en soit, il ne lui fallut pas longtemps pour perdre à nouveau connaissance et la retrouver. Il les vit enfin. Javier soutint son regard, la mâchoire quelque peu tendue alors que la panique de la jeune femme commençait lentement à se muer en colère. Et lorsque l’homme au sol leur demanda tout sourire ce qu’ils faisaient la, la digue céda. Sans ménagement, elle lui asséna une frappe a l’arrière du crâne, sans doute dans l’espoir que cela serait assez violent pour qu’il s’y rentre de ne plus jamais leur faire un coup pareil. A cet instant, elle se fichait de lui faire tourner la tete davantage ou de son œil de verre. Elle voulait qu’il comprenne et c’était sa seule forme de communication qui lui était disponible sur le moment.

▬ ¿Estás de broma?* Qu’est-ce qu’on fout là ?! A ton avis qu’est-ce qu’on fout là, sale con ! Ses pleurs glissaient sur ses joues alors qu’elle lui hurlait dessus.

Elle qui d’habitude était la douceur incarnée se retrouvait la rage au ventre. Elle lui en voulait de leur avoir fait subir ça. Elle lui en voulait de leur avoir presque claqué entre les doigts. Elle avait déjà perdu assez de gens à cause de la drogue. Elle n’aurait pas accepté de perdre une personne de plus. Et même s’il était parfois distant avec elle, elle l’appréciait réellement. Il faisait presque partie de la famille à ses yeux. Comme le chat qui ne montre presque jamais le bout de sa queue et qui refuse qu’on l’approche quand ce n’est pas lui qui a décidé, mais un membre de la famille quand même.

Javier l’attrapa dans ses bras alors qu’elle était prête à venir attraper l’autre par le col pour le secouer comme un prunier, bien qu’il partage son sentiment. Edward avait beau avoir jouer au con, son corps avait besoin de repos. Après lui avoir caressé les cheveux pour la calmer, il déposa un baiser sur sa tempe comme il aurait pu le faire avec Lucía. Il la laissa finir de craquer contre lui et ce n’est que lorsque ses larmes se tarirent qu’il la lâcha enfin.

Hammer ne se rendait pas compte à quel point sa bêtise les impactait. Surtout actuellement dans cet état de conscience altérée qui était le sien. Il était allongé là et les regardait comme un bien heureux. Le naloxone avait empêché l’overdose mais certains effets restaient encore bien présents. Après un long soupire, Javier vint placer une de ses mains à l’arrière de son crâne et lui attrapa l’épaule avec l’autre pour le redresser doucement. Centimètres par centimètres. Lorsqu’il fut assuré qu’Ed pouvait gérer la position assise sans vomir ni reperdre connaissance, l’américain passa son épaule sous le bras du médecin. Les ramenant à la position debout toujours aussi délicatement, il regarda Margarita avant de les tourner en direction de la salle de bain.

▬ Une petite douche lui fera du bien. lui indiqua-t-il avant d’ouvrir la marche.

C’était même souvent le mieux dans cet état. Marga leur enchaina le pas, ne pouvant s’empêcher de faire le parallèle avec cette fois ou les rôles étaient inversés. Ah ces deux-là vraiment… Fait l’un pour l’autre. Peut-être n’étaient-elles vraiment pas si loin de la vérité avec Abuela. C’est en tous cas ce qu’elle ne put s’empêcher de penser quand, adossée au cadre de la porte les bras croisés, elle les observa interagir. Javier qu’elle connaissait surtout avec son humour et son désordre était concentré à l’extrême. Ces gestes étaient doux et précautionneux. Il avait assis Edward sur le rabat des toilettes et lui retirait actuellement son t-shirt. La scène était telle qu’elle n’aurait pas été surprise de voir Javi venir poser sa main sur la joue de l’autre homme pour lui demander comment il se sentait. Elle eut un sourire à cette image mentale et c’est à cet instant que l’hispanique se tourna vers elle, avec une petite quinte de toux, presque gêné.

▬ Hum… Je sais qu’il a fait de la merde mais… Je suis pas sure qu’il vivrait très bien l’idée d’être douché devant toi. . fit-il remarquer avant de continuer. Même si clairement, il le mériterait. Je t’appelle si j’ai besoin d’aide ? .

La jeune femme, qui était devenu légèrement rouge a la remarque, hocha la tête et retourna au salon. Javier aurait pu le doucher dans son caleçon mais il n’avait pas envie d’aller fouiller dans ses tiroirs pour en trouver un sec après. Dieu seul savait ce qu’il pourrait trouver dedans. Et si l’idée l’aurait amusé tout autre jour, il n’était actuellement pas d’humeur. Le redressant contre lui, il lui enleva donc son dernier vêtement avant de le faire entrer sous la douche.

Malgré la conscience partielle, Ed sembla assez conscient pour tenir debout sous le jet d’eau qu’il venait d’allumé. Ils restèrent ainsi quelques minutes avant que le médecin ne commence à vaciller à nouveau. Javier, qui n’était pas resté loin en prévision d’un tel cas, tenta de le rattraper mais s’il réussit à le garder debout, il se retrouva lui aussi sous l’eau, se mangeant la paroi en verre dans le nez.

▬ Mierda!** . Ce fut tout ce dont il fut capable pour prendre en compte la situation.

Le bruit qui avait retentit avant l’exclamation de Javi fit revenir Marga en courant.

▬ Tout va bien ? . demanda-t-elle avant de saisir la scène qui se déroulait devant elle. Mon dieu, c’était tout droit tiré de la fanfiction d’Abuela !


_________________

* Tu te fous de ma gueule ?
** Merde !


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Edward Hammer
Au geste de Margarita, Orion se carapata. Le petit chien était terrifié. Il resta en retrait avant de lentement revenir quand il vit la jeune femme s’effondrer en pleur. L’animal ne comprenait pas tout, mais son maitre venait de reprendre conscience. Le chien s’approcha de ce dernier et lui lécha la main. Orion était content, soulagé. Puis alors que Javier prenait le relais à côté d’Edward, l’animal se déplaça vers Marga. Le beagle rampait devant elle, se rapprochant doucement, mais prêt à se carapater au moindre signe de violence. Il avait peur mais il voulait aussi essayer de la rassurer, alors le chien avait opté pour cette posture. Orion voulait essayer de lui faire un câlin.

Edward était toujours dans un état second, le sourire aux lèvres et parfois secoué par un petit rire. Il était tout à fait ailleurs, ne percevant rien de la situation. La douleur elle-même était occultée. Il planait.

Hammer se laissait faire, il n’avait pas totalement retrouvé son tonus musculaire. Ed’ n’arrivait pas à analyser ce qu’il se passait et ne comprenait pas. Il happait quelques mots au passage, mais ses pensées étaient tellement vaporeuse qu’aucune idée construite n’arrivait à se faire. Régulièrement la tête du médecin repartait sur le côté. Il avait du mal à garder son équilibre. Il remarqua à peine toutes les manipulations de Javier, le laissant totalement faire. Ed’ était vraiment ailleurs.

L’eau et sa température aida Hammer à reprendre conscience de lui-même. Il sentait de nouveau les limites de son propre corps. Il sentait ses mains, ses jambes… bien qu’elles cédèrent un instant sous son poids. Edward sentait que le monde tanguait. Mais au lieu de tomber, ce fut Javier qui le rattrapa. Le médecin le regarda et conserva son sourire idiot. Son voisin était là, sous l’eau, les vêtements rendu transparent sous l’eau. D’ailleurs Hammer n’avait aucune idée de pourquoi il se trouvait là. C’était incompréhensible.

Sans aucune réflexion, Ed posa une main sur le torse de Javier, puis vient l’embrasser. Ce n’était pas un baiser timide, bien au contraire. Cela n’avait plus rien à avoir avec ce qu’avait pu faire le médecin au restaurant. Ici, c’était un baiser remarquable de maladresse, mais langoureux. Edward ramena son autre main sur le visage de son voisin, avant de finalement dire à voix basse « J’ai envie de toi… ». Son anglais était devenu approximatif, les sonorités allemandes étant revenus en force. Edward laissa sa tête roulée sur le côté avant de se remettre à rire. Il se sentait toujours euphorique.
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sueurs froides

La scène qui se déroula sous les yeux de Margarita aurait mérité qu’elle prenne des notes. C’était comme si Stair-crossed lovers prenait littéralement vie dans cette salle de bain. Ce n’était plus la réalité qui semblait inspirée la fiction mais bel et bien l’inverse. Après tout, ils n’en étaient pas censés en être déjà là dans leur relation. Si tant est qu’on puisse réellement parler de relation, tant aucun des deux n’acceptait de voir la vérité en face. D’après Margarita et sa grand-mère, du moins. Et on était en droit de se demander si elles n’avaient pas raison à cet instant.

Pour autant, Javier était à des années lumières de ce genre de pensées. Il tentait tant bien que mal de faire tenir un Edward, nu et complètement défoncé, debout sous le jet de douche et le corps du bonhomme n’avait pas l’air de vouloir y mettre du sien ; entre le manque de tonus musculaire et le glissant du bac de douche. L’américain s’était donc retrouvé avec lui sous l’eau. Ce n’était pas vraiment ce qu’il avait prévu, ni voulu à dire vrai, mais c’était clairement plus simple comme ça. Sa prise était facilitée par le proximité, alors il ne voyait rien à redire. L’agent avait clairement le dessus sur l’homme, à cet instant.

Il releva son regard sur sa voisine quand il eut terminé de rééquilibrer l’autre, pour la tranquilliser. La situation semblait enfin sous contrôle, malgré ces vêtements trempés qui commençaient à le coller légèrement. Ce n’était pas le plus confortable mais l’homme était rarement gêné par le fait qu’on puisse voir son corps. Et pour le coup son t-shirt blanc devenu transparent ne laissaient plus grand-chose à l’imagination. Le bas, lui, semblait plus modeste, le tissu étant plus épais.

▬ Tout va bien, o... commença-t-il à rassurer Marga avant d’être interrompu par un Edward Casanova.

Une main sur son torse, le médecin était venu joindre leurs lèvres. Ce baiser n’avait rien de chaste, contrairement à celui qu’il avait reçu au restaurant. Il manquait certes de pratique mais l’ardeur était clairement là pour compenser. Et Javier se prit à lui répondre. L’espace seulement de quelques millisecondes avant de les séparer, mais suffisamment pour qu’il ne puisse pas faire comme si de rien. Pour autant, cela n’empêcha pas de nier. C’était purement instinctif. Un réflexe normal. Et puis il était acculé contre le mur, que devait-il faire ? Il n’allait quand même pas le pousser, c’était trop dangereux.

La respiration erratique, il ne put s’empêcher de déglutir, les yeux comme des soucoupes, lorsque l’autre prit la parole. Venait-il vraiment de lui dire qu’il avait envie de lui ? Il n’en était pas certain derrière le fort accent allemand mais clairement, Hammer n’était pas dans son état normal. Si tant est qu’il leur faille encore des preuves. Et ce n’était pas le cas.

Venant plaquer la paume de sa main contre son œil, geste qu’il avait pris l’habitude de prendre pour reprendre sa contenance, il vit lui aussi sa digue enfin craquer. Et si Marga avait laissé s’échapper de la colère et des pleurs, ce fut le rire qui l’emporta chez Javi. Un rire presque dément mais salvateur. La situation était beaucoup trop absurde. Il était, avec son voisin qui le détestait et lui faisait la guerre, sous une douche presque trop fraiche, l’un nu et l’autre inconfortable dans ses vêtements trempés, à recevoir des avances qu’il savait rendrait l’autre pivoine dès qu’il aurait repris ses esprits. C’était trop. On lui aurait raconté qu’il aurait eu du mal à le croire et pourtant...

▬ On se calme, Don Juan. fit-il, encore secouer par quelques légères quintes de rires.

Attrapant la main que le médecin était venu poser contre sa joue, il vint la remettre le long de son corps. Décidemment, la drogue c’était vraiment le mal, même si ça Javier le savait déjà. Pour autant, l’agent restait doux dans ses gestes. Les lumières s’étaient rallumées chez Ed grâce à l’eau fraiche mais il n’y avait vraiment plus personne aux commandes.

▬ Allez, je pense que cette douche a assez durée. annonça-t-il avant de couper l’eau de sa main libre.

Son regard croisa une nouvelle fois celui de Marga et il ne sembla pas comprendre ce qu’il pouvait y lire ; aussi décida-t-il de l’ignorer. Il préféra lui demander de lui apporter la serviette qui était pendue vers la porte, étant lui-même un peu coincé par le blond. Et la demoiselle ne se fit pas prier. Ouvrant grand le morceau de tissu, elle détourna les yeux pour ne pas mettre qui que ce soit mal à l’aise. Enveloppant le médecin, elle prit le relais en tant que béquille pour Edward, l’aidant à se poser une nouvelle fois sur le rabat des toilettes. Elle se mit ensuite à fouiller le placard de la salle de bain en quête d’une autre serviette pour Javier qui avait commencer à retirer, tant bien que mal, les vêtements qui lui collaient à la peau. Il n’avait jamais été pudique, et ça n’allait pas commencer aujourd’hui, mais il accepta la serviette qu’elle venait de trouver avec gratitude. C’était mieux pour tout le monde.

La nouant autour de sa taille, il retira la dernière couche de tissu pour la mettre à sécher avec le reste. Marga lui tendit donc une autre serviette, plus petite cette fois, pour qu’il prenne le temps de sécher le reste de son corps et surtout ces cheveux. Ils n’avaient pas besoin qu’il tombe malade maintenant. Ils avaient déjà assez à gérer avec Edward. D’ailleurs, c’est la jeune femme qui prit le relais le temps de. Comme pour l’hispanique, elle avait attrapé une autre petite serviette et s’attelait à sécher l’idiot en face d’elle.

Pendant ce temps, alors qu’il passait sa propre serviette dans ses cheveux, Javier avait, au fond de son crâne, les mots de Hammer qui tournaient en rond. Et la seule explication logique qu’il avait réussie a trouvé est qu’Edward avait dû le confondre avec cet.te Alex.y.ie. C’était forcément ça. Le médecin ne devait pas être aussi solitaire que ça, finalement. Et puis, pourquoi cela le perturbait-il à ce point ? Il secoua la tête pour retrouver ses esprits. Clairement la chaleur et le manque de sommeil ne devaient pas l’aider.

Et son connard de voisin le faisait chier jusqu’au bout. Pour autant, si l’américain était préoccupé pour le moment, il ne manquerait pas de lui ressortir une fois que Hammer serait de nouveau sobre. La vengeance se mangeait toujours chaude.

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Edward Hammer
Si Edward n’avait pas été dans un tel état, probablement qu’il aurait été extrêmement vexé par la réaction de Javier. Mais Hammer avait actuellement assez de drogue dans les veines pour assommer un cheval, il était donc bien loin de son état normal. Sourire aux lèvres, le fait que Javier était en train de rire n’était vu que positivement. Tout le monde allait bien et ce, dans le meilleur des mondes.

Ed’ se laissait totalement faire, enfin sous la réserve de son équilibre précaire. Hammer était en même temps complétement perdu vis-à-vis des différentes profondeurs. Il était très maladroit et difficilement conscient de la présence de son propre corps dans l’espace. Sa proprioception était aux fraises. Edward avait le regard qui se perdait, son attention étant happé des futilités. Ses sens ne fonctionnaient pas correctement. Hammer laissa Margarita le sécher, bien qu’il soit en réalité totalement à côté de la plaque. Pour être tout à fait franc, Ed’ n’arrivait pas à comprendre ce qu’il se passait et encore moins la suite des évènements. Sa mémoire lui était totalement inaccessible. Seul comptait l’instant présent. En cela, Edward avait déjà mis de côté ce qu’il venait de se produire. Il était totalement perdu, dans l’espace et le temps. La seule chose réellement constante était son sentiment d’euphorie. Ed’ se sentait vraiment très bien.

Edward sentait régulièrement sa tête partir sur le côté. Son tonus musculaire restait aléatoire. Proche du visage de Margarita, il remarqua enfin les traces de larmes sur le visage de cette dernière. « Hé, faut pas pleurer ! ». Il n’y avait rien de grave, surtout de son point de vu. Ed’ ne captait vraiment rien à la situation. Hammer avait l’accent allemand qui revenait en force. Il arrivait à être compréhensible, mais c’était tout juste s’il ne baragouiné par de l’allemand au milieu. Son œil valide avait toujours la pupille de la taille d’une tête d’épingle. Il demanda « Tu veux un bisou ? Un câlin ? ». Le médecin avait parfaitement identifié la jeune femme. Pour lui, il n’y avait aucune ambiguïté possible. C’était bien évidemment d’un bisou sur la joue. Fallait pas avoir l’esprit pervers !

Ed’ enchaina « Sinon, j’ai des blagues si tu veux ! Genre, tu connais la blague de Paff le chien ? » Hammer était parfaitement conscient. Ils avaient voulu le réveiller, là, il l’était parfaitement ! Le tout en étant animé d’une énergie folle ! Complétement déconnecté de lui-même, le médecin ne réalisait pas à quel point il était épuisé. Il n’y avait plus aucune énergie en lui… et l’hypoglycémie commençait à menacer sérieusement. Ed se sentait juste euphorique. « Ou alors, Flapflap la girafe ? En fait, c’est une girafe, il y un hélicoptère et flapflap la girafe ! » Sans surprise, Hammer se remit à rire. Il était le meilleur public possible. Il regarda Margarita puis assura « Attends, ça je suis certain que tu connais pas… Orion ? » Le petit chien était là, à l’entré de la salle de bain. Il regardait tout le monde. Il surveillait que tout se passe bien. Il fit un petit aboiement pour signaler sa présence. Orion avait une certaine habitude de voir son maitre dans cet état.

Edward leva la main, fit maladroitement un pistolet avec ses doigts et visa le chien « Pan, t’es mort ! ». Orion leva la tête, arrêta de bouger, pour finalement se laisser tomber et rester couché en étant totalement immobilisé. Le beagle attendit quelques secondes avant de se relever, tout content. « Bravo ! ». Ed’ avait appris de nombreux tours différents à Orion. Le petit chien commençait à connaître de nombreux mots. Hammer commença à essayer de se relever « Attends, je vais aller donner à Orion une friandise. Il a bien travaillé ! ». Le sachet devait être quelque part dans la cuisine.

Ed arriva à se lever et s'avancer jusqu'à la cuisine. Il eut un petit sourire victorieux. Il n'était pas tombé ! Il arrivait à se déplacer seul et bien qu’il soit maladroit, il ne s’était pas encore viandé. En équilibre précaire, Hammer restait tout de même attentif. Le médecin ouvrit le premier tiroir, une deuxième, puis releva la tête. Est-ce qu’il était vraiment chez lui ? Il eut un moment de vide, avant de réaliser que oui, il était bien chez lui. D’ailleurs, pourquoi Javier était à moitié à poil dans sa salle de bain ? La question n’eu pas le temps de rester plus quelques secondes dans l’esprit de Ed’. Il était déjà ailleurs, loin. Edward rouvrit le premier tiroir et en sortit un petit sachet de croquettes.

Orion s’était mis spontanément assis, le regard fixé sur le précieux sésame. A l’ouverture du parquet, Simba, le matou roux, les rejoignit. Il sauta sur l’étagère et se posa près d’Edward. Ce dernier le regarda « Nonnnnnnnnnnnnn, c’est pour Orion ça. ». Le médecin ramena son visage vers le chat et lui dit « Du bist jetzt nicht weise ! *». Hammer se détourna du matou, pour ouvrir le sachet en donner un à beagle. Le chien l’attrapa au vol, vérifia que personne ne venait lui prendre, avant de se poser et de le manger rapidement. Devant ce traitement de faveur, le chat se mit à miauler. Ed’ le regarda ne nouveau. « hé… fais-moi un bisou et je t’en donne un. ». Le chat regarda son maitre pendant quelques instants avant de se résoudre à frotter sa tête contre la joue du médecin. Satisfait, Ed prit un autre sachet dans le tiroir pour donner une friandise au chat. Ce dernier l’attrapa avant de filer le plus loin possible, le regard posé sur Orion. Ces deux-là se volaient régulièrement de la nourriture.

Hammer releva les yeux vers Margarita et Javier, redécouvrant qu’ils étaient là. « Je ne vous propose pas ça… Je ne sais pas si c’est bon. ». L’esprit aventurier, Ed’ fit donc le choix tout à fait rationnel de prendre une des friandises pour gouter. Cette action eut le don de faire sauter Orion sur place et même de le faire aboyer d’indignation. Le gout salé arrive à faire grimacer le médecin « C'est vraiment pas bon ! . L'action avait aussi comme conséquence de réveiller son estomac. Ed' commençait à être de nouveau très nauséeux.

*Tu n’es pas sage en ce moment

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Javier Gutierrez
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Dire que s’occuper d’un Edward drogué était pire que de devoir s’occuper d’une colonie de vacances tout entière était presque un euphémisme. Au moins les enfants dans ce genre d’endroit savaient être plus ou moins autonome. Hammer, lui, ne l’était pas du tout à cet instant. C’est pourquoi c’était Margarita qui s’attelait à le sécher. Le visage dans un premier temps, puis les cheveux et les bras. Elle descendit même un peu plus bas mais sauta une partie évidente avant de reprendre aux mollets. Non pas qu’elle aurait été gênée mais elle savait que le médecin le serait, lui, lorsqu’il reprendrait ses esprits. Déjà qu’il vivait mal qu’elle l’ait aperçu torse nu, il ferait une syncope a l’idée qu’elle puisse lui sécher l’entrejambe.

Accroupie devant le blond, il finit par remarquer le visage gonflé et rougi par les larmes de la jeune femme. Et comme le bon idiot qu’il était, il lui indiqua qu’elle n’avait pas besoin de réagir de la sorte, lui proposant un câlin ou un bisou pour faire passer sa peine. Les yeux de Margarita roulèrent dans leur orbite. Sa colère était redescendue mais voir Edward dans cet état restait difficile. Pourtant, elle décida de lui adresser un petit sourire. Un sourire triste mais un sourire tout de même. Dans d’autres circonstances, elle aurait surement été digne de l’américain qui s’épongeait à côté d’elle, en acceptant le contact, juste pour le mettre mal à l’aise. Toutefois, dans d’autres circonstances, jamais il n’aurait proposé.

Voyant que sa technique ne fonctionnait pas, Hammer décida de sortir l’artillerie lourde. Des blagues – si on pouvait encore appeler ça comme ça – qui avec son fort accent allemand étaient presque drôles. Toutefois le plus comique ce n’était pas le contenu mais l’orateur. Voir Edward raconter des blagues de cet acabit, lui qui était d’habitude si austère, avait quelque chose de comique. Après un silence, Javi et Marga échangèrent un regard avant d’éclater de rire. Un rire franc qui manqua de peu de faire pleurer à nouveau la jeune femme. Et de faire tomber la serviette qui tenait au hanche de l’américain. Entre la chaleur, la fatigue et l’incongru de la situation, Gutierrez en était à se tenir les cotes quand Hammer reprit.

Pour son prochain numéro, il avait besoin de son chien. Appelant la brave bête, il fit mine de lui tirer dessus et Orion fit mine de mourir. Si la scène était presque attendrissante, elle avait aussi distrait Marga qui laissa l’allemand lui glisser entre les doigts. Il s’était levé bien plus vite qu’elle ne l’aurait cru capable et le suivit au pas de course dans la cuisine pour s’assurer qu’il ne tombe pas, encore une fois, dans le couloir.

Sachant pertinemment que la jeune femme, avec ses trente centimètres en moins, ne pourrait pas le retenir si Edward décidait d’embrasser le sol, Javier leur emboita le pas. Force était de constater que le médecin avait suffisamment repris du poil de la bête pour un, ne pas tomber, et deux trouver les bonnes friandises à offrir. Chose qu’ils n’avaient pas vu venir cependant était qu’il tenterait de les gouter. Heureusement que ce n’était pas nocif a l’homme. Juste un peu trop salé. Et pas vraiment très bon pour les papilles.

Encore une fois, les deux baby-sitters échangèrent un regard en soupirant. Javier espérait qu’il ne se mettrait pas à vomir. Il n’avait pas envie de devoir nettoyer. En tous les cas, ils allaient devoir le surveiller comme l’huile sur le feu ces prochaines heures et ce n’était pas vraiment pour le réjouir. Il n’y avait rien de pire que d’essayer de canaliser un drogué, qu’il soit en train de planer ou en décente. Il se frotta de nouveau l’œil avec la paume de sa main. Ce geste-là, il était assuré de le faire de nombreuses fois cette nuit.

Lui retirant le paquet des mains, l’agent demanda à Marga de bien vouloir le ramener à la salle de bain, où il l’habillerait dans quelques secondes. Car si l’acte de l’allemand avait été un peu con, il leur avait prouver une chose : il pouvait garder un peu de nourriture dans son estomac, qu’il ne vomirait. Du moins pas tout de suite. Et c’était suffisant pour qu’il aille voir ce qu’il pouvait bien avoir à manger dans le coin.

Son premier réflexe fut d’ouvrir le frigo. Il vit à nouveau les fioles et se fit une note mentale de confisquer tout ça en partant. Pour le reste, il n’y avait pas vraiment grand-chose de comestible. Son frigo semblait plus vide que celui de Javier, ce qui était dire, le sien contenant un pot de cornichon, un pot de mayonnaise et des restes du restaurant de la veille. Refermant la porte, il fouilla le reste des placards et finit par tomber sur des biscottes un peu rassis mais elles feraient l’affaire. Revenu dans la salle de bain, il prit le relais avec le blond. Il lui mit son butin dans la main.

▬ Mange ça. ordonna-t-il, un peu las, avant de couper court à toute protestation avant même qu’elle ne naisse. Et on discute pas.

Il avait besoin de remplir son ventre pour atténuer les effets de la drogue. Car il en était sûr vu l’état de la cuisine, ce con n’avait pas manger avant de prendre son héroïne. Un idiot fini. Et un idiot qu’il entreprit de rhabiller. Laissant Marga retourner au salon, il termina de sécher Edward avant de lui repasser ses vêtements. Ce n’était pas grand-chose mais c’était mieux que l’idée de le voir se mettre à courir nu dans l’appartement. Voire même le couloir à voir comme il jouait l’anguille. Il aurait sans doute mérité la honte qui accompagnerait un tel acte quand il s’en souviendrait mais Javi n’avait pas envie de courir. Il commençait à fatiguer. Et lui n’avait pas de vêtements de rechange. Il allait devoir laisser le drogué quelques secondes avec leur voisine le temps d’en récupérer. Il sentait que rester en linge de bain n’était pas une bonne idée. Allez savoir pourquoi.


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Edward Hammer
Si le tonus musculaire du médecin restait aléatoire, Hammer semblait avoir une énergie infinie. Ce qui n’était en réalité pas le cas. Le corps d’Edward avait dépassé le stade de la fatigue pour rentrer dans celui de l’épuisement. Un temps long allait être nécessaire pour récupérer de cette nuit ainsi que l’ensemble du retard de sommeil accumulé. Ed’ travaillait beaucoup à l’hôpital public, mais il assurait aussi des services aux Réseau et aidait régulièrement les personnes du coin. Le médecin était… médecin et c’était ce qui semblait le caractériser le mieux. Hammer ne s’autorisait pas énormément de réel repos. Travailler, c’était sa méthode pour aller bien et surtout pour ne pas se poser de question. Edward était arrivé aux limites de son système. Autrement, Margarita et Javier ne seraient pas là en train de s’occuper de lui.



Ed’ regarda son voisin, baissa les yeux, avant d’attraper la biscotte. Il ne moufla pas. Hammer se laissait faire. Devant un ordre direct, décidément bonne pâte, Edward obéissait tranquillement. Le médecin arriva à manger la moitié de la biscotte, mais s’arrêta là. Son estomac était en train de se tordre. Hammer expliqua « Je vais pas manger plus… sinon, je vais vomir. ». L’urgentiste avait une certaine habitude de voir du vomis et autre liquide/matière corporelles, mais il préférait éviter. Même dans cet état.



L’équilibre toujours précaire, Ed’ se mit à rire tout seul. Il venait d’avoir une idée. Son sourire ne le quittait pas. Il se sentait toujours aussi euphorique. Alors que sa tête partait sur le côté, Hammer ramena sa main droite du côté de son œil blessé. Il interpella son voisin «hé ! Javier !». Puis avec bien trop de brutalité et maladresse pour son propre bien, Ed’ enleva sa prothèse oculaire. Depuis le coup de Margarita, l’objet s’était légèrement déplacé et avait besoin d’être remis correctement. Hammer prit l’objet dans les mains, se concentra pour le faire tourner et commenta, fière de sa connerie « Est-ce que l’on peut dire que j’ai tourné de l’œil ?». Edward se remit à rire.



Dans le couloir, Orion s’était couché sur le sol, le regard toujours attentif à ce qui pourrait se produire. Même l’animal était fatigué par tout ça…

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Javier Gutierrez
sueurs froides

Edward avait beau être sous influence, il ne moufta pas lorsque Javier lui intima l'ordre de manger. Et il avait plutôt intérêt. Il valait mieux éviter de contredire l'américain lorsqu'il se faisait aussi autoritaire. D'ailleurs celui-ci se retrouva à prier pour qu'il reste aussi calme tout le reste de la nuit, mais c'était sans doute trop demander. En attendant l'autre m'mâchouillait sa biscotte sans un mot et il profitait de ce moment de paix pour finir de le rhabiller. Il lui fit gentiment renfiler le bas puis le haut.

Lorsqu'à la moitié du maigre repas Hammer demanda à s'arrêter là, il ne le força toutefois pas à finir. Surtout quand ce dernier évoquait un potentiel vomi comme motif d'arrêt. Javi voulait que son estomac arrête d'être vide, pas qu'il le vide instantanément après. Il avait besoin de contenant, pas d'une purge. Et l'agent n'avait toujours pas envie de nettoyer un potentiel accident. Il était déjà trop fatigué et las.

De son côté le médecin ne semblait pas partager son sentiment car il se mit à rire. Alors que l'hispanique se remettait doucement debout, lui tournant le dos pour mettre la serviette qui avait servi au blond à sécher, ce dernier l'interpella.

La suite fit décoller le cœur de Gutierrez en un instant.

▬ ¿¡Qué coño!? fut tout ce qui réussit à lui échapper, à mi-chemin entre le cri et le sermon.

Edward venait de s'arracher… il venait de… il avait… le globe oculaire… dans la main… QUOI ?! Il venait réellement de s’énucléer. Sérieusement. Il l'avait dans la main avant même qu’il puisse intervenir et cet idiot profond souriait. Il fallut quelques secondes à l'agent pour que son cerveau fasse sens de ce qu'il avait devant lui alors que l'allemand lui faisait un jeu de mot de merde. Il avait un œil de verre. Certes Javi avait trouvé des incohérences avec cet œil mais il n’avait jamais été dans un état suffisant pour en venir à cette conclusion.

Reprenant sa respiration et reculant, puisqu’il s’était presque jeté sur le médecin pour l’empêcher de faire une connerie, Javier vint s'attraper l'arête du nez avant de, pour au moins la troisième fois ce soir-là, presser sa paume sur son œil. Ce con allait lui faire avoir une crise cardiaque avant le petit matin, c’était sûr. Le besoin de nicotine commençait à se faire sentir.

▬ Remets ça en place avant de faire une connerie. Intima-t-il, toujours pas partant pour qu’on vienne remettre son autorité en cause.

Une fois que l’œil fut à nouveau dans son orbite, le brun attrapa l’autre pour le remettre debout et l’emmener au salon où les attendait Marga qui ne manqua pas une seconde pour leur demander ce qu’il s’était passé. Elle n’avait pas osé revenir sans être appelée pour éviter de répéter la première fois.

▬ Ese imbécil se quitó el ojo. répondit-il, bien trop fatigué pour penser à ajouter quelque contexte que ce soit mais la demoiselle ne sembla pas plus choquée que cela. Elle, au moins, savait pour l’œil de verre. Chanceuse.

Plaçant le bienheureux sur le canapé, Javi prit le temps de souffler quelques secondes. La nuit promettait d’être encore très longue. Un peu trop pour lui. Il avait besoin de se changer. Il avait besoin de fumer. Il avait besoin de dormir. Il avait besoin de sortir d’ici, ne serait-ce que l’espace de quelques secondes. Il commençait à ne plus se sentir aussi bien. Et son état du se voir car l’étudiante prit la parole.

▬ Si tu as besoin de sortir, je devrais pouvoir le garder quelques minutes toute seule.

Et s’il ne doutait pas de la capacité de la jeune femme, il savait que le blond dans cet état était capable de tout. Surtout du pire. Il hésita donc un long moment avant qu’elle insiste à nouveau, le pressant vers la porte alors que l’horloge sonnait minuit. Finissant par se laisser faire, il passa la porte de son voisin avec uniquement sa serviette autour des hanches… et tomba nez à nez avec Murphy. Son co-équipier le regarda un instant, légèrement interloqué, passant son regard de la porte de Javier à celle d’Edward, avant de lui sourire grand en coin.

▬ Je venais te tenir compagnie pour éviter que tu te soules tout seul mais je vois que tu as trouvé de quoi t’occuper. Le taquina-t-il.

Javier c’était suffisamment plaint de son voisin à son collègue pour que ce dernier sache de chez qui il venait de sortir. Et s’il supposait que la haine que lui vouait son partenaire n’était peut-être pas uniquement de la haine, à cet instant en tous cas, il faisait gravement erreur. Cela n’empêcha pas l’hispanique d’entrer dans son jeu, malgré la lassitude, la fatigue et le peu de temps qu’il avait.

▬ Si seulement. répondit-il, se dirigeant vers sa propre porte à grand pas.

Bon, Edward l’avait bel et bien embrassé mais ça c’était un détail que Javi tentait de reléguer tout au fond de son crâne. Ouvrant rapidement son entrée, il attrapa ce dont il avait besoin. Son paquet de cigarette et un set de change, soit les vêtements qu’il avait porté le jour-même dont son jean auquel était encore accroché son badge et ses menottes. Il ne les remarqua pas sur le moment, mais il n’y avait pas de doute qu’elles pourraient lui être utiles avec le zigoto qu’ils avaient sur les bras.

Il ressortit rapidement de son appartement avant d’intimer à Murphy de lui suivre dans l’autre, ce qu’il fit, bien trop heureux de découvrir ce qu’il se passait. Cela promettait d’être intéressant.

____________

* What the fuck ?!
** Ce con s’est retiré l’œil.


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Edward Hammer
Il y avait quelque chose de désespérant.

Edward essayait de bien faire, de raconter des blagues, de détendre l’atmosphère… mais non, rien n’y faisait. Javier semblait avoir eu la peur de sa vie. Les pensées vaporeuses, Hammer n’arrivait pas à bien à suivre. Son interlocuteur n’avait que des réactions absurdes. Ed’ ne comprenait toujours absolument rien à l’espagnol et devant l’énervement manifeste de son voisin, le médecin n’osa pas essayer de parler. Il venait d’être impressionné par le ton autoritaire de Javier. Ce fut donc en silence que Ed’ replaça maladroitement sa prothèse oculaire. Le médecin ne ressentait pas de douleur à proprement parlé, mais plus une gêne, voir une légère sensation de brûlure. Hammer était beaucoup trop drogué pour ressentir un léger sentiment de douleur, il aurait pu être amputé qu’il n’aurait rien ressenti.

Assis dans le canapé, Edward n’osa tout d’abord pas faire grand-chose. Toujours en train de planer, Hammer souriait. Javier finit par s’éclipser. Malgré la drogue, la fatigue et le manque d’énergie, le médecin eut une brève pensée rationnelle : à se balader casi à poil sur le palier, les gens risquaient de bien se foutre de la gueule de son voisin. Edward laissa son regard de nouveau se poser sur Margarita. Elle n’avait toujours pas l’air d’aller bien. Malgré son état, Hammer se préoccupait vraiment du moral de la jeune femme. Le médecin n’était pas bien démonstratif et avait tout fait pour s’isoler, mais il appréciait beaucoup ses voisines. Pour son connard de voisin, ce n’était pas la même chose. Javier méritait un bon retour de bâton.

De bonne volonté, Hammer voulu se lever mais fut très vite arrêté par Margarita. Devant la colère de cette dernière, Edward leva les mains puis reposa ses fesses sur le canapé. Sans faire attention, sa proprioception toujours aux fraises, le médecin laissa ses mains retombée et frappa violement sa main gauche contre la partie dure du meuble. Le choc fut assez violent et fut clairement audible. Ed’ ne le ressentie même pas, et réalisa qu’il s’était probablement fait mal au regard de sa jeune voisine. Il regarda sa main, les doigts déjà repliés par la douleur soudaine. Si Hammer était totalement déconnecté de lui-même, le corps continuait de ressentir et allait forcément lui faire payer plus tard. Edward regarda Margarita et essaya, encore une fois, de bien faire « Non, mais ça vaaaaaaaaaa ! Je ressens pas du tout la douleur. J’ai pas mal, nada, rien du tout, que dal, rien du touut. » Le médecin était toujours en train de planer, mais son propre corps commençait à rentrer en zone rouge. Il allait peut-être payé plus tôt que prévu.

Voulant démontrer par l’exemple ce qu’il venait de dire, Hammer prit son propre bras gauche et eut un geste très brusque. Il venait de se déboiter le bras. Tout simplement. Un tel geste aurait fait hurler n’importe qui de douleur mais ce ne fut pas le cas. Le médecin regarda plutôt Margarita avant d’avoir un geste tout aussi violent pour remettre son bras. Hammer savait parfaitement faire cette action lorsque c’était nécessaire. Ce geste était le premier qu’il avait appris à réaliser d’ailleurs, la faute à son géniteur. Jasper Hammer n’avait pas toujours été des plus tendre.

Si Edward n’avait pas l’impression d’être au bout du rouleau, c’était trop pourtant trop pour son propre corps. Hammer se sentie fébrile. Son sourire s’étira avant de dire « Je crois que je vais faire un malaise… ». Le médecin se sentit de plus en plus mal, avant de partir en avant et de perdre brièvement connaissance. Il était temps d’arrêter de faire n’importe quoi.
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Javier Gutierrez
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A peine eut-il dressé une oreille que Margarita arrêta Edward net. D’un regard, elle l’avait replaqué contre le canapé. Elle n’était ni d’humeur, ni réellement en capacité de l’empêcher de faire une vraie connerie, alors elle n’avait pas l’intention de le laisser bouger de là. Il ne manquait plus qu’il se blesse alors qu’elle était la seule en charge. Elle ne voulait pas de cela sur la conscience même si tout ce qui lui arrivait actuellement était de la faute du blond. Face à elle, l’homme se contenta de lever les mains en signe de paix avant de se rassoir ce qui la rassura grandement.

Pour quelques secondes seulement.

Car il ne fallait jamais sous-estimer la capacité d’un con à faire de la merde. Et Hammer lui prouva rapidement. Alors qu’elle tentait de garder l’air sévère, elle ne put s’empêcher de retrouver le paniqué quand elle entendit le claquement que fit sa main contre le bois. Assurément, il devait s’être fait mal. S’approchant rapidement pour inspecter sa main, elle fut surprise par sa réaction. Il commença par lui assurer qu’il ne pouvait plus ressentir la douleur avant de… se déboiter l’épaule. Marga regretta instantanément avoir dit à Javi qu’elle pouvait gérer seule. Elle en avait géré des drogués mais aucun n’avait été à ce point… con. Il n’y avait que ce mot-là. Ils avaient été violents, bêtes voire même en bad trip mais jamais aussi con. A croire qu’il cherchait délibérément à lui faire peur ou à la faire pleurer. C’était absurde, elle le savait, mais elle aussi était fatiguée.

Et sa peine n’était pas terminé.

Alors que l’autre andouille venait de remettre son épaule en place, elle le vit partir en avant et se précipita pour l’arrêter dans sa chute. Heureusement pour elle, il était assis, elle n’avait donc qu’a l’incliner en arrière. Ce qu’elle fit non sans peine. Après tout, un homme inconscient pesait toujours le poids d’un âne mort. Surtout quand on faisait bien trente centimètres de moins.

▬ Ed ? Ed ! l’appela-t-elle pour qu’il reprenne connaissance. Edward Wilfrid Hammer, t’as intérêt à te réveiller tout de suite ou je te jure que ça va barder !

Entendant l’agitation dans l’appartement, Javier pressa davantage le pas. Il n’avait pas le temps d’expliquer à Murphy. Et celui-là verrait bien assez rapidement la situation dans laquelle ils étaient. Et, alors que les deux hommes arrivaient dans le salon, l’allemand reprenait connaissance. Soufflant de soulagement, elle lança un regard à Javier. Elle avait eu peur. Et elle aussi avait besoin de prendre l’air. Voire même d’être retiré de cette situation complètement. Il s’en rendait bien compte.

▬ Tu peux rentrer chez toi, Nena*, j’ai du renfort. La rassura-t-il en pointant un Murphy toujours un peu perdu.

Et si Marga voulait rester et aider, elle sentait bien qu’elle ne serait pas vraiment d’une grande aide. Surtout quand la seule chose qu’elle avait réellement envie de faire pour elle-même, c’était pleurer. Elle hocha donc la tête, avant de s’éclipser. Javi l’arrêta quelques secondes, lui serrant doucement la main pour lui faire comprendre qu’il était là pour elle. Elle lui serra en retour avant de finir par partir. Ils savaient tous deux que si Javier l’avait pris dans ses bras ou si elle était restée une seconde de plus, elle se serait écroulée, et ils avaient déjà assez à gérer.

Après avoir regardé la porte quelques secondes de plus, Javier revint à leur mouton blond par très boucle, mais bien plus con. Il commença à expliquer la situation a son coéquipier en s’approchant d’un aide qui semblait enfin tomber à plat. Avec un peu de chance, il allait enfin se calmer. L’hispanique raconta rapidement l’ensemble des évènements, en omettant évidemment une partie bien précise. Il lui dirait surement plus tard, mais là il n’était pas d’humeur à recevoir les taquineries de son collègue. Même si, en vérité, elles lui auraient sans doute fait du bien. Et puis, il avait déjà inclus la douche inopinée avec un Edward nu, il pouvait bien exclure le baiser pour quelques heures. C'était déjà bien assez révélateur.

Observant l’homme en face d’eux, Murphy haussa les sourcils. Ces derniers donnaient l’impression de vouloir toucher sa ligne capillaire. Ou la lune, à choix. Tout un tas de connexions étaient en train de se faire dans son crâne. De un, l’homme qu’il avait en face de lui était l’urgentiste ultra froid qui l’avait soigné il y avait de cela quelques semaines. Il avait du mal à croire que tout ce que lui avait raconté Javi sur le début de la nuit et même sur tous les déboires qu’il avait ave son connard de voisin avait été commis par le glaçon qui s’était occupé de lui. Comme quoi, les apparences pouvaient être trompeuses.

Cependant, ses observations ne s’arrêtaient pas là. Car, de deux, s’il charriait bien volontiers son coéquipier sur le fait qu’il ne pouvait pas y avoir que de la haine entre les deux voisins pour se comporter à ce point comme deux gamins, il ajoutait maintenant plus de poids à ces taquineries. Après tout, ce n’était pas usuel que Javier s’occupe ainsi d’un drogué, même si celui-ci avait manqué de faire une overdose. Pour n’importe qui d’autre, il aurait déjà appelé les secours et autorités compétentes pour ne pas avoir à gérer un de ces idiots. Surtout ce jour-là. Pourtant, il n’en avait rien fait. Il avait beau invoqué le métier de l’homme, et le bienêtre de sa voisine, Murphy se posait tout de même des questions.

Rien dans cette nuit ne semblait faire sens. Encore moins pour le nouvel arrivant.

Quoiqu'il en soit, voyant bien que Hammer commençait enfin a vouloir rejoindre Morphée, Javier commença à prendre l'homme sous l'aisselle pour le relever et l'emmener jusqu'à sa chambre. Murphy voulut lui prêter main forte mais fut rapidement arrêté par le petit beagle. Ce dernier ne voulait pas que l'inconnu s'approche de son maitre. Et si l'autre américain était doué avec les chats, les chiens étaient loin d'être sa tasse de thé. Il recula donc en levant les mains en gage de paix pour calmer l'animal, s'excusant d'un regard à son collègue.

▬ Je le mets au lit, je reviens. Son ton était las, démontrant à Murphy que la situation n'était peut être pas celle qu'il croyait.

Continuant d'avancer comme seul béquille à son connard de voisin, ils atteignirent bientôt la porte de sa chambre. Et bientôt Javier connaitrait la paix, lui aussi.


____________

* Petite (terme affectueux familial)

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30.06.22 17:41
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Edward Hammer
A l’arrivée du nouvel arrivant, Orion se remit en alerte. L’animal se positionna systématiquement entre Murphy et son maitre, se mettant à aboyer si nécessaire. Le petit chien ne montrait pas les crocs, mais il était prêt à être bruyant. Orion ne mordait que lorsqu’il n’avait plus de solution… puis le chien était bien trop peureux pour aller au contact.

Quant à Edward, ce dernier reprenait doucement conscience, mais pour basculer tout aussi vite dans le sommeil. La fatigue avait fait place à l’épuisement et Hammer avait dépassé toutes ses limites. Il tombait littéralement de sommeil. Complétement dans les vapes et comateux, Edward remarqua à peine le départ de Margarita. L’arrivée de Murphy fut tout aussi peu marquante. Le médecin termina bien par le voir, mais se fit la réflexion que s’il commençait à avoir des hallucination de tout ses patients, alors il n’avait pas fini…

Alors que Javier le mettait debout, Edward fut bien contraint de reprendre un peu conscience. Hammer utilisa son bras droit pour cacher son œil factice. Il arriva à réaliser que ça ne servait à rien après un court instant, alors il déplaça sa main devant son œil valide. Totalement défoncé, Hammer réalisa qu’il ne voyait tout de même pas double. Il avait cinq doigts à une main. Quand la vue commençait à être atteinte, il était logique que le médecin ait des hallucinations… mais là… Est-ce que ça signifiait quelque chose ? Edward dévisagea le nouvel arrivant avant de finalement conclue « Je suis toujours défoncé… ». Surtout que pour avoir des patients marquants, il y avait bien, mais être blessé par une arme blanche de la sorte… C’était presque de l’accident domestique… Hammer eut un sursaut d’énergie et demanda à son voisin « La patient là, c’est normal ? ». Est-ce que c’était réel. Dans tous les cas, l’esprit du médecin était bien plus marqué par l’anormalité de la présence du patient que par Javier. Son voisin était pourtant uniquement en serviette et c’était lui qui le ramenait au lit. Tout ceci n’avait aucun sens. Mais c’était aussi une certaine normalité dans l’esprit embrumé du médecin. Il n’y avait plus rien de choquant.

Edward retrouva son lit avec joie. Immédiatement, Etoile, le dernier animal de l’appartement, se précipita. Le chat sauta sur la couverture et se mit à observer la scène. Etoile était perturbée, qu’est-ce que c’était que ce bazar ? Hammer avait commencé à redescendre, mais ce fut surtout le sommeil qui le happa. Le chat resta quelques instants à observer avant de venir réclamer des caresses. Comme il n’y avait pas de réaction, l’animal sortit les crocs et commença à lui mordiller les doigts. Preuve que Hammer n’était pas inconscient, ce dernier leva finalement la main pour la poser contre le pelage du chat. Etoile devait être satisfaite puisqu’elle se posa, le regard tout de même posé sur Javier.

Sans autre réaction, Hammer s’enfonça dans un sommeil profond.
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Alors que l’hispanique prenait l’allemand en main, toujours de seulement sa petite serviette vêtu, il remarqua le regard que ce dernier lançait a son coéquipier. Et quand la conclusion arriva, elle fut des plus juste. Or, après toutes les émotions par lesquelles il était passé dans cette soirée, le fait que Hammer admette qu’il était défoncé n’eut pas du tout l’effet qu’il aurait cru. Peut-Être était-ce la fatigue ou les nerfs, mais Javier se mit à rire une nouvelle fois. Ah ça, pour être défoncé, il l’était. Et s’il avait la drogue en horreur, et surtout les drogués, il l’aida tout de même à rejoindre son lit. La haine était un sentiment paradoxal.

Pour autant, lorsqu’il lui demanda si le patient devant lui était quelque chose de normal, il ne comprit pas réellement la question. Il se rendait bien compte que l’homme pensait halluciner, ou hallucinait vraiment mais il manquait de contexte. Et puis attendait-il réellement une réponse ? De toute façon, aurait-il été assez conscient pour l’entendre ? Préférant donc ignorer la question, il termina de parcourir le chemin qui était le leur après avoir lancé un regard qui voulait clairement dire « Me pose pas de questions » à Murphy.

Ouvrant la couette, le propriétaire du lit puisse s’y faufila sans réclamer son dû. Il semblait prendre un certain plaisir à le retrouver. Et il fallait avouer que l’hispanique en était tout aussi heureux. Si Hammer dormait enfin, c’était enfin ça en moins de problème pour lui. Ramenant la couverture pour terminer de border le blond, c’était une scène qui aurait très certainement rappeler des souvenir à Marga si elle avait été là pour la voir. Les rôles étaient inversés et Javier était légèrement plus avenant mais à part ça, c’était un reflet presque parfait. Le petit chat en plus.

Ce dernier réclamait des câlins a son maitre, quand Orion s’était, lui couché au pied de son maitre. Caressant la brave bête, il ne put s’empêcher de lui poser une question, le regard posé sur Edward.

▬ Tu maestro es un poco tonto, ¿eh?*

Pour autant, si la phrase pouvait être insultante, à cet instant précis, elle ne l’était pas. Javier avait beau le traiter de tous les noms, cette nuit-là, il comprenait Hammer. Une part de lui voulait le secouer violement, certes, mais l’autre le comprenait. C’était pour ça qu’il était resté. C’était pour ça qu’il n’avait pas appelé les urgences. C’était pour ça qu’il allait passer la nuit à le surveiller. Parce que la mort d’un enfant qu’on ne réussissait pas à sauver ça restait sur la conscience. Cette conscience qu’il faisaient tout deux taire au moyen d’une substance que l’autre exécrait. Et s’ils se détestaient, juste pour une nuit, Javier le comprenait.

A son retour au salon, Murphy avait pris ses aises. Il savait qu’ils allaient rester là. Il connaissait son partenaire depuis suffisamment longtemps pour ça. Il avait donc sorti ce qu’il avait prévu pour l’appartement voisin, c’était dire : un shot de whiskey, et un seul, ainsi que deux cheeseburgers. Il semblait avoir plus de nourriture en réserve mais pour le moment il n’avait sorti que ça.

▬ J’me suis dit que ça t’ ferait pas de mal. Lui avoua l’autre américain. Juste un verre, par contre. Et je te surveille pour pas que y ait plus.

Et la nuit passa ainsi. Un verre, pas mal de fast-food et beaucoup de discussions, comme à leur habitude, avec un Simba affamé en plus. Toutes les vingt minutes, Javier, puisqu’Orion refusait Murphy, venait vérifier si Edward était toujours seulement endormi. Après trois heure passée, il dut mettre des réveils. Et bientôt Murphy dormit à tel point tel le rocher sur le canapé qu’il fut le seul à les entendre. La routine se mit ainsi en place jusqu’au petit matin.

Aux alentours de six heures pourtant, la routine fut quelque peu modifiée. Hammer ne craignait plus grand chose maintenant et le cowboy était plus qu'exténué. Alors qu'il s'était posé, à peine deux minutes, pour caresser une Etoile qui avait finit par se montrer curieuse, il s'était endormi sur place quasi instantanément; assis près du lit, la tête posée contre le matelas. Et c'est sur cette image, presque attendrissante si elle n'avait pas eu une contexte aussi lourd, que Murphy les retrouva après s'être fait réveiller par un concerto de téléphone et bipper en "putain fait chier" mineur.

Il vint le réveiller doucement, la position ne pouvait pas être très confortable pour son vieux dos. Javi, vaseux comme jamais, le regarda d'abord sans le voir puis confus, avant de reprendre enfin ses esprits. S'étirant les muscles, il finit par se redresser, d'une humeur massacrante et complètement décalqué. Il allait devoir dormir un peu après ça. En attendant, il suivit Murphy au salon, attrapa son paquet de cigarettes pour en fumer une près de la fenêtre. Il se fichait de savoir si son connard de voisin fumait en intérieur, il avait besoin de ca ici et maintenant. Il n'aurait pas dit non à un café non plus mais son esprit fut attiré par une autre pensée : Marga.

▬ Tu crois que tu pourrais aller voir comment va Marga? demanda-t-il a son coéquipier qui connaissait bien la jeune femme lui aussi maintenant, à force de la côtoyer grâce à Javier. Et l'homme ne se fit pas prier plus que tant. Il savait a quel point elle comptait pour lui. C'était presque sa petite sœur retrouvée.

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* Ton maitre est un peu con quand même, non?
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Edward Hammer
Bardulf Lindeberg
FACE IDENTITY : ici
IDENTITE :Bardulf Lindeberg
GROUPE :Call an Ambulance!

RANG : / ici
AGE : 37 ans
ETAT CIVIL : en concubinage, a deux enfants
PROFESSION : médecin urgentiste
ETAT DESANTE : excellente
LIENS : Edward Hammer, son meilleur pote.


Bardulf Lindeberg était un médecin généraliste plutôt posé. C’était un homme jovial et énergique, mais il n’était pas du genre à paniquer. Il avait appris à gérer des situations difficiles et son seuil de tolérance à la peur était élevé, vraiment élevé. Pourtant, au moment où il termina de lire le sms qu’il venait de recevoir, son rythme cardiaque venait de prendre un sacré coup. Lindeberg se leva, ouvrit la porte et annonça au secrétariat « Je pars en intervention ! Urgence médicale ! » Et il fallait espérer que ce con de Hammer ne se soit pas suicidé. Parce que débile en était parfaitement capable. Le généraliste en avait des souvenirs très clair, une larme d’acide lui remonta dans l’œsophage. Bardulf, surnommé Babar, ouvrit sa sacoche et y jeta le matériel spécifique dont il pourrait avoir besoin. Sans grand espoir, il appela tout de même sur le téléphone d’Edward.

D’un pas vif, pour ne pas dire une course maladroite, le médecin traversa le couloir et ne répondit pas aux différents sollicitions de ses patients et des secrétaires. Iels le savaient déjà, mais la situation risquait de devenir particulièrement lourde et difficile à gérer. Le médecin ne pourrait pas s’absenter trop longtemps.

Le téléphone sonnait dans le vide. Bardulf maugréa en allemand. Putain de situation, putain de bouchon, putain d’Edward par capable de se gérer lui-même ! Si l’urgentiste était un bon professionnel – Lindeberg était bien obligé de le reconnaître – c’était un des pires patients qui soit. Hammer était un taiseux. Bardulf avait beau être son meilleur pote, il y avait des moments où il était au courant d’information que bien trop tard. Comme maintenant. Ce con. Désormais, la question était de savoir s’il allait trouver un Edward en overdose ou bien un cadavre. Et au vu de l’heure, la deuxième situation paraissait être la plus crédible. Le médecin sentait ses tripes se tordre et une angoisse terrible s’installer dans sa cage thoracique.

Bardulf gara sa voiture devant le logement, la plaque cartonnée avec le caducée bien mis en évidence. Il sauta du véhicule, retrouva le double des clefs de Hammer et entra dans l’immeuble. Le généraliste n’était pas du genre à courir dans les escaliers, pourtant cette fois ce fut une exception. L’homme arriva devant la porte, puis essaya d’ouvrir la porte. Les lieux étant ouvert, le médecin entra en trombe, le cœur battant. Mais, comble de surprise, il tomba nez-à-nez avec un homme. Individu que Bardulf ne connaissait pas. Le médecin n’avait pas le temps pour se poser des questions, il sortit sa carte de médecin et expliqua avec assurance « Docteur Lindeberg. Je viens voir Edward Hammer. Ou est-il ? ». Bien que pressé, le généraliste prenait les seconds nécessaires pour éviter que le ton monte. Mais il serait vraiment rassuré après avoir constaté que Ed’ était toujours en vie.

Le généraliste avait des questions, mais pas assez de temps pour chercher des réponses. Alors que cet individu venait de lui indiquer la chambre de Edward, Bardulf ne se fit pas prier. Il y avança, ouvrit la porte et vit son ami allongé. Sans attendre, le médecin fit un rapide contrôle des signes vitaux, manipulations qui firent réagir Edward. Le mec était en train de dormir, tout simplement. Bardulf demanda au témoin "Que s'est-il passé ? Vous lui avez donné quelque chose ? " Parce que même si Hammer était dans un piteux état, il n'était ni en overdose, ni mort.

Edward commençait à grommeler en allemand. Il avait du mal à sortir de ce sommeil profondes. Lindeberg soupira. Déjà c'était un soulagement. "Allez crétin, assis-toi pour que je puisse regarder ce que t'as. ". Le généraliste était un peu bourru avec ses mots, mais restait doux dans ses gestes. Il était inquiet. Sous substance, Hammer était capable de faire n'importe quoi. Le médecin l'avait géré une fois, une fois qui avait suffi pour que ça reste un souvenir bien encré. De nouveau Bardulf interrogea à l'individu présent "Il s'est passé quelque chose de particulier ? ". Puis de toute manière conscient qu'il était fasse à la personne qui avait joué la nounou, le généraliste demanda "Qu'est-ce qu'il a fait comme conneries ? "

Quand à Orion, il suivait doucement ce qu'il se passait. L'animal ne fit même pas à la fête à Bardulf. Le chien était beaucoup trop fatigué pour ça.


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