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[CLOS] Sueurs froides - PV Javier
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Javier Gutierrez
sueurs froides

Javier était accoudé à la fenêtre. La cigarette coincée entre les lèvres, il observait le ciel. Ou du moins regardait-il dans cette direction. Il était trop exténué pour vraiment observer quoique ce soit. Ses yeux luttaient pour rester ouverts. Comme par automatisme, il finit par reprendre le bâtonnet de nicotine entre ses doigts, frottant sa paume contre son front. Il avait hâte de retrouvé son lit mais il s’inquiétait encore pour Marga. Et aussi un peu pour l’autre con, même s’il refusait de l’admettre.

Il n’eut cependant pas le temps de tergiverser plus longtemps. Alors qu’il venait d’éteindre sa cigarette, il fut surpris par un raffut avant de voir un inconnu débarquer en trombes dans le salon. Clairement, ce n’était pas Murphy. Ni Marga. D’accord, jusque-là son cerveau endormi arrivait encore à suivre, mais qui était-il ? Il n’attendit pas la réponse bien longtemps cependant.

Pour autant, entendre la réponse et la faire faire sens entièrement étaient deux choses bien distinctes. Néanmoins, avec une carte médicale sous le nez et un nom qui ne monta pas jusqu’à son cerveau, il ne lui fallut pas être Einstein pour le pointer dans la bonne direction. Et l’y suivre, commençant doucement à réveiller les quelques neurones qui voulaient encore bien opérer.

▬ Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Oh trois fois rien, cet idiot a juste failli nous claquer entre les doigts d’une petite overdose.

Javier avait beau sembler nonchalant, à hausser les épaules avant de prendre appuie avec son épaule contre le cadre de la porte, l’ironie était palpable dans sa voix. Il avait beau être fatigué, la colère était la première émotion à se réveiller maintenant qu’il était quelque peu secoué par les questions et l’agitation du nouvel arrivant.

▬ 0.4 mg de Naloxone. Par injection. Dans la cuisse. Et une bonne douche. Finit-il par répondre à la seconde question après quelques minutes.

Décidemment les connexions se faisaient au ralentis, mais pour sa défense, la nuit avait été longue. Attrapant l’arête de son nez pour essayer de reprendre constance, il continuait de les observer. Et une chose devenait de plus en plus clair pour l’agent. S’il n’avait pas retenu son nom, il l’aimait bien ce nouveau médecin. Il savait parler à Hammer avec des mots justes. Crétin était parfait.

▬ Il a perdu un jeune patient la veille ? Gutierrez n’était pas certain que sa question était là mais c’était l’origine de tout ce cirque. La liste de ses conneries est bien plus longue qu’a l’habituée, c’est dire. commenta-t-il simplement. Vous voudrez peut-être checker son œil, sa main ou son épaule. Côté gauche.

L’agent pointa les endroits sur son propre corps avant de finir par s’accroupir pour caresser la tête du chien qui était dans un état aussi pitoyable que lui. Ils rêvaient tous deux d’un bon petit somme, mais ce n’était pas encore pour tout de suite. Et si Javi aimait déjà beaucoup le nouvel arrivant, il ne remarqua qu’à cet instant qu’Orion n’avait pas moufter en le voyant approcher de son maitre. Il s’en fit donc une note mentale même s’il n’était actuellement pas en capacité d’en faire quoique ce soit avec si ce n’était déduire qu’il devait bien connaitre l’homme. Ou qu’il était vraiment épuisé ; mais il doutait sincèrement de la seconde option.

Pando





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01.07.22 21:43
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Edward Hammer
Est-ce que la tristesse pouvais tuer ?

Cette question, Hammer se l'était souvent posée. Durant ses études on lui avait répondu que des personnes pouvaient se laisser mourir, ou alors développaient des pathologie... mais là tristesse ne tuait pas de manière foudroyante. C'était une mort lente et douloureuse.

Edward ne voulait pas se réveiller. Il s'attachait au sommeil comme un forçonné. Cette tristesse dévorante, Ed en restait éloigné dans cette forme d'inconscience... c'était un océan d'acide dans les vagues venaient et revenaient pour eroder son état mental. Et un réveil, surtout aussi brutal, le noyait. Il articula difficilement "Laisse-moi... laisse-moi dormir..." Que Bardulf ait pitié de lui. Hammer sentit ses yeux commencer a pleurer. Un puissant et terrible sentiment de tristesse venait de naître dans ses veines, dans ses os. Edward se sentait geler. A se demander si la tristesse pouvait lui fissurer les os. La culpabilité se faisait tout aussi écrasante, à croire qu'un parasite était présent dans son estomac, à mordre, déchirer, arracher des bouts de son estomac. Ce n'était pas supportable.

Malgré tout, Edward termina par être assis sur le bord du lit. Il n'était pas capable de lutter. Son corps et ses sens étaient toujours engourdies. Pourtant bien plus conscient que la veille, Edward identifia les voix de son voisin ainsi que son pote Babar. Le médecin généraliste était présent, juste devant lui, accroupi, avec avec sa valise de soin juste à côté.

Lindeberg acquiesça à la dernière réponse de son témoin "On va regarder ça". Intérieurement, il était surtout étonné que Ed' ait pu avoir accès à un tel antidote... un simple coup d'œil à ce témoin lui permit de mieux comprendre. Et aussi de se poser de nouvelles questions, dans quelle situation de merde s'était encore fourré son pote ? Enfin même si le flic n'était pas des plus réveillés, il n'avait pas appelé les urgences. Ce type avait agit afin que Hammer puisse garder son taff... qu'est-ce qu'il allait lui réclamer comme retour ? La problématique fut vite étouffée par le présent. Déjà dans quel état se trouvait Hammer ? A la notion de l'œil, Bardulf dissimula une grimace. C'était un sujet inquiétant et ça lui rappelait de mauvais souvenirs. Le généraliste demanda "Est-ce que vous pouvez nous laisser ? Deux minutes." Il argumenta "J'ai besoin d'un temps avec Edward et votre présence ferait que le secret médical ne serait pas respecté.". C'était sans doute compliqué à entendre, mais Lindeberg voulait pouvoir soigner l'œil de son ami sans que ce type sache qu'il soit borgne. L'information était confidentielle. Bardful savait très bien que Edward vivait toujours mal cette situation et voulait la dissimuler un maximum.

Une fois le flic sortit, le généraliste se concentra de nouveau sur son patient et ami. Hammer était courbé, des larmes roulaient sous ses yeux et sa respiration abîmée par une émotion trop forte. De la voir comme ça lui fit mal au ventre. Intérieurement, le généraliste eut envie de ne jamais retourné à son cabinet et de s'occuper d'Edward toute la journée. Mais ce n'était pas raisonnable. Déjà, s'absenter de la sorte allait créer beaucoup de problèmes. Doucement, Lindeberg se mit à examiner l'œil manquant.

Edward avait réussi à reprendre un peu plus conscience puisqu'il articula cette fois distinctement " Bardulf... laisse-moi crever... j'en peux plus..." BIen que blessé par cette phrase, le généraliste conserva un visage neutre "La semaine prochaine si t'es encore dans ce mood." Il se reprit "Sérieusement Ed', qu'est-ce qui s'est passé avec ta prothèse ?" La seule réponse fut une continuité de larmes. Essayant d'être doux, le médecin demanda "Est-ce que tu peux enlever ta prothèse ? Que je puisse regarder que tout va bien ?". Hammer leva doucement sa main droite et défit lentement la prothèse. Rapidement, les craintes de son ami se confirmèrent. Hammer avait sûrement fait le con ou s'était pris un coup, ou bien les deux. La peau a l'intérieur du creux était abimé. Bardulf ne fit pas de commentaire. Il allait devoir surveiller Hammer jusqu'à sa revenue à la normal. Il avait besoin de soin. Le généraliste expliqua "Il faut désinfecter tout ça..." Il sortit son matériel et demanda "Est-ce que tu te sens de le faire ?" Edward marmonait, puis parla un peu plus fort "j'ai mal... j'ai vraiment mal... donne moi un antidouleur... juste une dose...[/color]" Un premier sanglot lui coupa la respiration. Si Bardulf aurait put prendre la douleur de quelqu'un d'autre, il l'aurait fait à cet instant. "[color:0153=#3399ffVu ce que tu as pris, tu sais très bien que je ne peux pas Edward.[/color]" Pas maintenant. Le corps risquait de ne pas pouvoir encaisser. Le généraliste ouvrit la main droite de son ami et lui mit le coton avec le désinfectant, mais Hammer était absolument pas capable de se débrouiller seul. Alors Lindeberg fut bien obligé à se résoudre à le faire lui-même. Doucement, Il commença à désinfecter, puis à procéder aux autres soins. Le généraliste expliquait ce qu'il faisait en même temps, conscient que c'était des gestes très intrusif. Il avait déjà vu Edward partir en crise de douleur et c'était une des pires expériences qu'il avait vu de sa vie. Une fois tout cela terminé, Lindeberg lui demanda de remettre la prothèse. Enfin, afin d'éviter toutes questions indiscrètes, puisque la peau avait réagi de manière inélegante, le généraliste lui posa un pansement. De le voir comme ça, Bardulf en avait l'estomac retourné. Il assura " Allez Ed', ça va aller. T'es juste en phase descendante là..." Du moins, c'était ce qu'il espérait. Hammer était déjà descendu très bas. Il avait finit par aller mieux avec le temps, puis avec Orion. Offrir ce chien avait été la meilleure idée que Bardulf avait eu. L'animal veillait bien sur son maître.

Enfin, le généraliste regarda le bras. Cette fois, il ne pu se retenir "Mais quel con!". Le connaissant, Hammer avait du vouloir faire une démonstration à quel point il ne ressentait pas la douleur. Lindeberg eut envie de faire un facepalm quand il vit surtout l'état du bras. Le généraliste avait bien fait de venir. Il n'était pas encore trop tard pour agir. Mais là, il avait besoin d'aide. Bardulf de leva et ouvrit la porte "Si vous pouvez venir..." Une fois le flic dans la pièce, Lindeberg compléta ses consignes "Faudrait le tenir là". Puis son regard compléta le message, il fallait le tenir mais fortement.

Puis ne laissant surtout pas le temps à Edward de réaliser ce qu'il allait faire, Bardulf lui prit le bras gauche et le déboîta brutalement. Le geste arracha un cris à Edward. Ce dernier voulu se débattre, mais Bardulf enchaîna. Il lui remboita le bras, mais cette fois, correctement. Sous la douleur, Hammer s'était redressé. Il eut un nouveau cris de douleur et s'il commença par l'insulter en anglais, puis rapidement en allemand. Une des beautés de la langue germanique était sa capacité presque infinie à avoir des insultes. Et Ed', malgré ou surtout son état, était particulièrement emaginatif. La réaction fut forte mais brève, puisque qu'Edward retrouva très rapidement son état amorphe et triste. Devant la scène, Orion s'était mis à aboyer.

"T'es vraiment qu'un connard Lindeberg, un connard..." Au moins, Hammer parlait encore. S'il n'y avait pas de nouveauté sou le soleil, l'urgentiste chercha pour la première fois à se lever. "Je vais vomir...[/color]" Conscient que ce n'était pas du tout des paroles en l'air, Bardulf se leva et commença à le traîner jusqu'aux toilettes. Réaction qui fut salutaire, puisque Hammer se mit vomir assez vite. Il n'y avait pas grand chose, si ce n'est de la bile. Edward n'avait pas mangé avant de se shooté... Bardulf l'insulta de nouveau intérieurement. A cet instant, Hammer était surtout dans un sale état. Il avait surtout besoin de soutient. Le généraliste attrapa une serviette propre et nettoya le visage de son ami. Sans attendre, il voulu le redéplacer jusqu'au salon mais Hammer se mit à pleurer, à vraiment pleurer. Des sanglots le traversaient. Bardulf prie son ami dans ses bras et le garda contre lui. Le généraliste était bien conscient qu'il ne pouvait rien faire de plus. Hammer avait des démons qu'il refusait de combattre depuis longtemps, autant de choses qui venaient se rajouter à la perte de jeune patient. Edward s'excusa, à de nombreuses reprises. Il était désolé d'avoir échoué, pour ce gamin, mais aussi pour Julia. L'âme mise à nue, Edward venait vraiment de craquer. Il se sentait toujours coupable et incapable. Il n'était personne et ne servait pas à grand chose. La phase de descente était violente.

Après un très long moment, surtout pour la perception de Bardulf, Edward se calma enfin. Le généraliste ramena son ami dans le salon et commenta "Bon, il n'y a plus qu'à regarder cette main...". Profitant de que Hammer soit toujours ailleurs, de nouveau vidé par toutes ces émotions, Bardulf expliqua, s'il y avait encore des témoins présents, que le pire était passé et que Hammer serait calme désormais. Le terme exacte était plus amorphe et triste pendant quelques jours, mais il n'y aurait plus de coups d'éclats.

Quand à Orion, le petit chien était revenue voir son maître, posant sa tête contre lui. L'animal ne savait pas comment faire plus.
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02.07.22 9:16
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Javier Gutierrez
sueurs froides

Accroupis près du chien, il le caressait toujours quand l’autre homme, qui examinait Hammer, lui demanda de les laisser un instant. D’abord hésitant, Javier finit par se relever quand le secret médical fut invoqué. Il avait beau se demander que Edward pouvait encore bien avoir à lui cacher après les évènements de la veille, et surtout l’épisode de la douche, il s’exécuta. Lui aussi était trop fatigué pour réellement protester. Et puis, le voulait-il vraiment ?

Il profita donc des quelques minutes de répit pour se passer un peu d’eau sur le visage à la salle de bain adjacente. Et heureusement pour lui, la requête du blond, ni aucune de leur conversation, d’ailleurs, ne parvint jusqu’à ses oreilles. Ça n’aurait pas bien finit.

Son reflet, dans le miroir, lui renvoya une image qui, s’il pouvait encore avoir un doute, faisait peine à voir. Si on excluait les deux heures où il s’était endormi au pied du lit de son connard de voisin, cela faisait bientôt trente heures qu’il était réveillé. Et si cela pouvait encore être assez facile à tenir dans certaines situations, l’ascenseur émotionnel qui avait été celui de l’hispanique durant ce laps de temps, couplé à la date, le rendait lent et las. Lui qui d’habitude n’aurait juré que par un verre pour se remettre d’aplombs, il rêvait de son lit.

Lorsque la porte de la chambre se rouvrit, Javier décrocha son regard de sa réflexion pour suivre le nouveau médecin. Les instructions furent rapidement comprises, et surtout ce qu’elles annonçaient. Il avait suffisamment vu la procédure exécutée pour savoir ce qui allait se passer. Le regard sévère du médecin confirma tout aussi rapidement ses conclusions.

Plaçant ses mains par habitude, il se prépara à l’assaut. Assaut qui ne tarda pas. Autant de la part du petit nouveau que par le cri de douleur d’Hammer. S’il n’avait pas senti la douleur la veille, là il la sentait bien. Et une part de Javier de pouvait s’empêcher de trouver que le karma n’était peut-être pas une si mauvaise chose. C’était sans doute cette part-là qui maintint le blond sous son emprise alors qu’on lui remboitait l’épaule.

Les insultes fusèrent, d’abord en anglais puis en… allemand ? Javier n’en était pas très sûr mais ça n’avait aucune importance. La violence des mots s’entendait même sans les comprendre. Heureusement pour lui, aucune ne fut lancé dans sa direction. Et bientôt Edward retrouva son état apathique. Avec en prime, un besoin de vomir. Ah, la douleur. Elle savait toujours se manifester sous des jours joyeux.

Alors que l’autre homme le mettait debout, Javier, plus par reflexe que par réflexion, se plaça de l’autre côté pour lui venir en aide. Il était toujours plus simple de gérer ce genre de situation à deux. Surtout quand le pantin au milieu était aussi amorphe. Il se recula, cependant, lorsque les vomissements commencèrent, retrouvant le cadre de la porte comme béquille.

La scène suivant se résuma assez rapidement pour l’agent par une seule émotion : le malaise. Ce n’était pas une scène dont il aurait dû être témoin. Et surtout, c’était une scène qui lui était bien trop familière. Autant dans un rôle que dans l’autre. Lui aussi avait des démons qui le suivaient, dans l’attente de le voir se ramasser, mais en attendant, il préféra les laisser seul.

Il retrouva donc le salon où Murphy venait d’arriver. Chacun des deux hommes expliqua a l’autre sa situation. L’arrivée du médecin pour Javier, l’état de Marga pour Murphy. Cette dernière s’était doucement remise de la nuit et était actuellement chez Abuela Claudia. Abuela Claudia qui ne tarderait pas à venir avec sa soupe magique pour faire la garde malade.

Javi bénissait intérieurement cette femme lorsque les deux médecins firent leur apparition dans le salon. Hammer fut placé sur le canapé pour une dernière osculation. Pendant ce temps, l’hispanique fut frappé par un élément important, en voyant Orion venir se poser près de son maitre : il n’avait pas été promené depuis des heures. Le pauvre petit devait être au bout de sa vie. Attrapant la laisse accrochée au mur, il attendit de voir si le chien réagissait, pour voir s’il était partant, ou s’il préférait combattre sa vessie pour rester avec son propriétaire.


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02.07.22 14:57
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Edward Hammer
Au bruit de la laisse, Orion se mit à bouger. Le petit chien se précipita sur celle-ci et tenta de l’attraper pour la voler à Javier. Si l’animal n’avait rien dit, ça commençait à faire un moment qu’il avait besoin d’aller se promener. Il se mit à faire la fête au Javier, puis voyant qu’il tendait la laisse à Murphy, l’animal eu un moment de doute. Il regarda Murphy, puis Javier, Murphy, Javier… Avant de finir par avoir un « go » encourageant et par y aller. Le petit chien avait bien besoin d’aller se promener. Si l’animal restait encore méfiant, il était clair que si tout se passait bien, Murphy rentrerait dans la gamme « Lui, c’est mon meilleur pote ». Mais si le petit chien était content d’aller se promener, il serait aussi pressé de rentrer.

Edward était assis dans le canapé. Linderberg toujours auprès de lui. Le généraliste utilisa une écharpe, tout tant bien que mal, immobiliser le bras de Ed. Quant à la main de ce dernier, il était évident qu’il y avait au mieux une entorse bégnine, au pire un bon gros soucis de santé. A bout, Bardulf commenta « Tu fais pas les choses à moitié quand tu t’y mets… ». Après avoir fait des premiers soins, le généraliste immobilisa la main. « Dès que tu auras fini de redescendre, je t’amène faire des examens d’imagerie. » Parce que ce con s’était peut-être blessé gravement. Chose dont avait l’air de totalement se foutre Hammer au vu de ses non réaction. Babar soupira. Edward était vraiment un de ses pires patients.

Bardulf se leva, puis fouilla dans son sac. Il sortit une boite de médicament, la seule boite qu’il lui donnerait aujourd’hui. Au vu de cet abruti avait comme mélange potentiel dans les veines, le généraliste le connaissait, Lindeberg ne prendrait aucun risque. Hammer prit l’objet, l’ouvrit avec une certaine habitude, et avant de consommer quoi que ce soit, regarda la date. « C’est périmé. » Ce qui était encore plus dramatique que cette boite en était une que le généraliste conservait de côté uniquement pour cet abruti. Toute cette histoire n’avançait pas. Bardulf eut un sourire énervé puis dû prendre une grande inspiration. Oh, il savait bien que plus tard, Hammer se confondrai en excuse et qu’il n’était pas comme ça normalement… Mais les effets de drogue le rendaient particulièrement insupportable. Le généraliste se tourna finalement vers le flic « Vous avez quelque chose en stocke ? » Parce que con commençait déjà à avoir des signes de manque. Des choses discrètes, mais Lindberg le connaissait par cœur.

La chance semblait sourire, mais le flic avait ce qu'il fallait. Il était évident que Hammer avait eu sa vie et aussi sa carrière sauvée par son voisin... De quoi être vraiment reconnaissant. Ce que Edward n'était pas du tout. Surtout quand il prit la boite donnée généreusement par le flic. Exaspéré, Bardulf ne put s'empêcher de commenter "Tu pourrais dire merci !" Merde. Ce type venait de le supporter une bonne douzaine d'heures. Pour avoir vécu l'expérience, la généraliste savait que c'était très difficile. Puis Lindeberg avait aussi les réflexes de père qui ressortait. Ses enfants étaient mieux élevés que cet abruti. "Non..." Le généraliste sentit la catastrophe venir mais n'eut pas le temps de couper la parole à Edward. "Non parce que je savais très bien ce que je faisais... là je fais que suivre vos consignes." Hammer était toujours dans sa phase descendante.
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Javier Gutierrez
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Il ne fallut pas beaucoup presser le petit chien pour qu’il suive Murphy pour sa petite promenade. Un simple go de Javier avait suffi à rendre l’autre américain de confiance. Et c’était tant mieux car il n’était pas sûr qu’il aurait réussi à rester debout suffisamment longtemps sans le support d’un cadre de porte pour le faire lui-même.

Ce fut d’ailleurs de là qu’il observait la fin de l’occultation d’Edward. Il regardait les deux hommes interagir, ou plutôt le nouveau médecin s’occuper de l’autre amorphe, quand le premier demanda à Gutierrez s’il avait de quoi remplacer les médicaments de sevrage périmé. Il hocha la tête avant de lentement se décoller du cadre de la porte pour retourner à son appartement. Il revint quelques minutes plus tard avec une plaquette de Subutex qu’il tendit au blond.

A la remarque du médecin, Javier ne put qu’hausser les épaules. Il se fichait bien qu'il le remercie. Il n’avait pas fait ça pour ça. Pour autant, la phrase qui suivit lui fit tout de même l’effet d’une bombe. Edward était un con, c’était même un gros connard, mais là il se surpassait. Vraiment. A dire vrai, Gutierrez avait beau le détester, jamais il n’aurait cru ce bâtard ingrat capable d’un coup si bas.

Et de tous les jours pour lui dire ça, Hammer avait choisi le pire.

Il lui avait sauvé la vie et il leur avouait maintenant que son geste avait été prémédité. Debout devant lui, Javier serrait et desserrait les poings. La rage commençait à monter en lui ; de plus en plus incontrôlable à chaque seconde qui passait. Elle le tirait dans plusieurs directions, sans lui laisser de répit. Une part de lui pensait à toutes ses vies qu’il n’avait pas pu sauver et qui, elles, n’avaient rien demandé. Pire encore, il les entendait lui reprocher son incapacité chaque nuit dans ses cauchemars. Sa mère. Sa sœur. Sa femme… Sa femme qui avait été assassinée par un salaud de la même catégorie qu’Edward ; un drogué. Un connard irrécupérable. Un fumier de la pire espèce, et il avait décidé de passer outre pour lui sauver la vie. Et maintenant cet enfoiré osait leur dire qu’il savait très bien ce qu’il faisait…

Ce jour-là, cet aveu eu l’impact d’une balle.

L’hispanique se sentait bouillonner de l’intérieur. Il était prêt à exploser. Sa fatigue s’était envolée. Il n’y avait plus que la fureur. La furie. Il se mit à faire les cents pas pour tenter de la réguler mais sans succès. Sa respiration s’était faite erratique. Il n’avait qu’une envie, passer sa colère sur l’origine de celle-ci. Et s’il existait encore une lueur de lucidité qui lui criait de ne rien en faire, elle fut rapidement étouffée par une nouvelle vague de frénésie.

S’arrêtant finalement devant Hammer, l’agent l’attrapa par le col sans ménagement aucun. Il avait besoin que l’autre le regarde dans les yeux. Qu’il sente tout le poids de ce qu’il allait lui dire. Qu’il ressente la rage qu’il avait créé en face de lui. Qu’il comprenne. Et qu’il ait peur.

▬ Tu te fous de ma gueule.... Son regard était noir et sa voix dangereuse. Si Edward n’avait jamais eu à le craindre véritablement, là c’était le moment de se faire petit. Il le chercha encore des yeux, son visage à seulement quelques centimètres du sien, avant de finalement ployer sous la colère. Peut-être que j'aurais dû te laisser crever, oui.

Le lâchant d’un coup, il se redressa très légèrement. Il serrait et desserrait les poings à nouveau. Comme s’il cherchait comment canaliser toute cette rage qui bouillonnait encore en lui malgré ses mots. Il avait besoin d’un exutoire physique. Son poing se serra une dernière fois. Et sans prévenir vint frapper le mur juste derrière Hammer. Le coup avait été porté avec une telle violence que les deux surfaces qui s’étaient rencontrées prirent. Le mur fut édenté. La main de l’agent en sang. Il ne le remarqua pas vraiment cependant. Il était encore trop distrait par son courroux.

▬ Ça aurait fait un putain de drogué de moins dans ce monde de merde. Tout le monde s’en porterait mieux. lâcha-t-il enfin, s’éloignant visiblement pour rejoindre la porte.

Il avait besoin de sortir d’ici et tout de suite, avant de faire quelque chose qu’il regrettait encore plus. Ou qu’il ne regrettait pas, justement. Et c’était la bien pire. Il se maudissait de l’avoir aidé. Il maudissait ses instincts de flic. Protéger et servir, la bonne blague ! Il ne retrouvait plus, sur l’instant, de confort dans cette devise. Il ne savait plus pourquoi il avait aidé. Il ne savait plus rien, mais Hammer pouvait bien aller crever. Et maintenant que la rage s’était légèrement calmée, la fatigue reprenait sa place légitime.

Sur le palier, il croisa Abuela Claudia qui, après un simple regard, s’écarta pour le laisser passer. Elle savait que dans ce genre de situation, avec ce genre de regard, il valait mieux laisser Javier tranquille. Au moins un petit moment. Et puis, elle avait un autre abruti dont s’occuper pour le moment.

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Edward Hammer
Si Hammer avait eu moins peur, probablement qu’il aurait saisis la main de son agresseur. Mais Edward en était strictement incapable. Son cœur battait en chamade dans son torse, tandis que son œil valide fixait Javier. Même s’il l’aurait voulu, le médecin n’aurait pas été en capacité de se défendre. Son corps était paralysé. Il ne respirait plus. C’était trop, surtout quand l’âme était mise à nue de cette manière. Le barrière apparente de nonchalance habituelle n’existait plus. Hammer n’avait pas peur, il était terrorisé.

Si Edward avait appuyé sur les blessures de Javier sans s’en rendre compte, c’était désormais la situation inverse. Peut-être que tout était bien mérité. C’était lui le connard de l’histoire. En particulier en phase de descente, le médecin trouvait cela très vrai. Il était méprisable, médiocre dans son comportement et sa vie privée. Il n’y avait pas grand-chose à sauvée et pourtant, son voisin l’avait fait. Hammer était en train de littéralement s’écraser. Il aurait voulu disparaître.

Sous l’impact, Edward ferma son œil valide. Pourtant, la douleur ne venait pas. Hammer était terrorisé. Il reprit une respiration. La peur était terrible. Elle le rongeait. Le médecin ouvrit finalement son œil valide pour constater que le coup avait été donné dans le mur. Javier étant déjà en train de partir, ses pas lui laissant juste le temps de donner un dernier uppercut verbal.

En état de choc, Hammer fut incapable de faire quoi que ce soit. Le généraliste, pourtant bien présent, n’avait pas su réagir. Il eut un moment de latence où Edward se recroquevilla finalement sur lui-même. L’angoisse et la peur étaient des compagnes familières en phase descendante, mais là tout était bien exacerbé. Dans un état de grande détresse, Hammer aurait voulu mourir plutôt que subir tout ce mal-être. Edward était trop fatigué, trop épuisé et trop abimé pour avoir envie de s’en sortir. Du moins, à cet instant, alors qu’il était dans un état où il ne pouvait plus rien sentir de positif. La chute serait longue.

Bardulf eut un soupir. Ce genre de scène lui tordait les tripes. Il n’était pas insensible. Encore une fois, le généraliste retrouva sa place auprès de son ami. Hammer avait besoin d’être soutenu, mais surtout de mener certaines batailles. Pas aujourd’hui, pas dans cet état. Mais pour se sentir bien, Hammer avait besoin d’accomplir un chemin qu’il ne pouvait que réaliser seul. Lindeberg ne pouvait plus l’aider. IL y avait quelque chose d’insupportable. Pourtant, Bardulf restait fidèle au poste. Il espérait qu’un jour un déclic se fasse.

Après un long moment, alors qu’une nouvelle personne était entrée, le généraliste donna des consignes pour garder Hammer… Bardulf profita ensuite de ce temps pour faire un arrêt d’une semaine à son ami. Il communiqua ensuite avec les services des ressources humaines pour faire poser deux semaines de congé à cet abruti. Trois semaines ne seraient pas de trop pour reprendre un état de santé convenable.

Quand Murphy ouvrit la porte, Orion se précipita dans l’appartement. Puis, voyant son maitre dans cet état, le petit chien sauta sur le canapé. Orion savait très bien qu’il n’avait pas le droit, mais là, c’était un cas de force majeur. L’animal passa son museau sous le bras de son maitre, perforant la carapace d’Edward pour réussir à le trouver. Le chien était là et ne le lâcherait plus.
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