Edward ne pouvait pas dire que Gustav avait faux. C’était vrai, l’urgentiste n’avait pas cherché. Il n’en avait eu ni la force, ni l’envie. Hammer s’était construit un cocon de solitude pour se protéger et se détruire aussi. Sa vie privée était lamentable. Edward avait tout simplement cessé de vouloir se construire et vivre comme un individu, il s’était réfugié dans son travail. Son identité, c’était son boulot et c’était bien comme ça.
Le médecin donna son numéro et enregistra Gustav dans ses contacts. C’était un peu étrange, mais aussi quelque part réconfortant. Hammer ne savait pas vraiment ce qu’il attendait de cette relation. La proposition de Brener ne l’arrangeait vraiment pas niveau horaire, mais le ton de voix et surtout la situation indiquaient à Edward qu’il n’avait pas de négociation possible. Au vu de tout ce qui c’était produit, Hammer lui devait bien ça. Il répondit «
ça me va, j’y serai. » Il n’y avait plus qu’à négocier avec ses collègues, changer son emploi du temps… C’était du travail, mais ça valait le coût.
Mal à l’aise dans cette interaction sociale, Edward décida de l’écourter. Ils parleraient au Satan’s Whiskers. «
A jeudi prochain alors. » Le médecin le salua «
A plus Gustav. » Pour de vrai cette fois. Si Hammer avait eu ses réponses, il ne savait pas quoi penser de tout ça. Enfin si, que la drogue c’était vraiment mal.