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Pizza Planet [Edward]
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Edward Hammer
Edward était effondré. Toujours assis, le corps en avant, il ses coudes sur ses genoux et les mains sur le visage. Il attendait ou du moins, tenter de le faire. Il se sentait terriblement mal. Le chef de service s’était levé, à la recherche d’une décision. C’était très long, terrible même. Hammer se sentait très mal… bien qu’il se sentait un peu moins responsable de toute cette situation. Maintenant, c’était à Mark de décider.

Lorsque le chef de service vint se rassoir, Ed était entièrement concentrer sur lui. Il fut plus que surpris par ce qu’il était en train d’entendre. C’était incompréhensible. Hammer n’avait pas envisagé une seule seconde cette discision. Il eut un moment où il fut incapable de répondre. Edward avait commencé à réfléchir pour aller en cure, par être accompagné par des professionnels. En effet, il y avait bien vu que seul, il n’était pas capable d’arrêter. « … ça me parait… impossible. ». Mais Mark avait le carnet, ce putain de carnet avec beaucoup trop d’informations sur Ed.

Edward avait les mains qui tremblaient. « ça va être horrible. » Et pas que pour lui. Hammer allait être poussé dans ses retranchement les plus extrêmes. Il ne pourrait pas se contrôler. Le besoin de consommer était très important, plus important que tout. Ce n’était pas une question de volonté, du moins pas seulement. Hammer était vraiment addict et arrêter comme ça lui paraissait vraiment impossible.
Edward Hammer
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07.01.24 21:28
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Markiyan Baran


Pizza Planet


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Ca lui paraissait impossible ? Il n’avait pas idée à quel point cela l’était en effet. Mais avec réflexion, je n’avais pas beaucoup d’autres choix que celui-là. Quelles sont mes options ? Le renvoyer : mauvaise publicité pour lui, impossible de trouver un autre endroit pour travailler, en tout cas pas dans le médical, ou alors dans le médical pas regardant du tout. Accepter sa démission et le laisser tout seul dans son coin ? Cela reviendrait à briser mon serment d’aider mes comparses. Non. C’est catégorique. Et puis, la situation devient critique à Londres, le fait qu’il n’y a plus de médecin, qu’on est constamment en flux tendus, qu’on fait des doubles gardes… bref, retirer un médecin en plus serait encore plus problématique. L’envoyer en cure ? J’y ai pensé, sincèrement. Il pourrait être sevré, c’est exact, de manière professionnelle et je n’aurai pas ce… poids si on peut dire ça comme ça, en plus de toute la charge de travail que me donne l’hôpital. Mais les cures ramollissent le cerveau et m’auraient privé d’Edward et de ses compétences trop longtemps. C’est peut-être présomptueux, surement d’ailleurs, mais je n’ai pas le choix. Je veux le surveiller. Je souris quand il dit que ça va être horrible.

- Vivre chez moi va être horrible ?

Je souris toujours. Je sais bien que ce n’est pas ça qu’il a voulu dire, mais j’essaie aussi de faire redescendre la pression un peu. Il a fait un pas immense en me parlant, alors maintenant que c’est fait, il faut respirer, et prendre du temps pour réfléchir un peu, pour calmer tout ce stress, cette tension accumulée.

- C’est vrai que je pourrais t’envoyer en cure, que tu le veuilles ou non. Mais tu vois bien le taux de réussite des patients qu’on envoie là-bas. Certains retombent, replongent et déraillent complètement. Je ne veux pas ça pour toi. Ca va être difficile, oui. Impossible, non. Horrible, surement. Mais tu préfères quoi ? Etre enfermé, devoir raconter le tout à des gens tout aussi intoxiqués que toi que tu ne connais pas, risquer de péter un cable, quitter le service trois mois ? Ou bien passer par la manière forte, revenir travailler et faire ce que tu aimes ? Je lui laisse quelques instants pour réfléchir. Pour les médecins dont j’ai la responsabilité, je suis prêt à beaucoup de choses, Ed’. Alors supporter ta présence quelques temps chez moi, je suis prêt. Je souris, espiègle, malgré le sujet sérieux. Dis-toi que ce moment horrible, c’est ta punition, que t’as intérêt à sortir victorieux de cette dépendance parce que tu sais que tu n’auras pas de deuxième chance. Je me lève et lui tends la main comme pour sceller un contrat invisible. - Et puis, tu préfères une chambre digne de prison ou un grand lit avec toutes les chaines du cable, une salle de sport pour se défouler et un frigo rempli qui ne demande qu’à être vidé ?

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Markiyan Baran
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16.01.24 16:20
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Edward Hammer
Si Mark apprenait un jour tout ce que Ed avait fait… de passé des soirées, entre deux garde, azimutés de fatigue, à rafistoler un membre de la pègre. Hammer était entrée dans l’illégalité d’abord par conviction. Il voulait aider ceux qui étaient le plus éloigné des soins. Il voulait éviter que le drame de sa petite sœur se reproduise. Puis, il y avait eu la drogue, l’argent facile, mais surtout la reconnaissance. Hammer, était un des rares, très rares médecins, à intervenir. Il était un des seuls à être au contact de ce public, alors il était extrêmement respecté. Dans ce milieu, même si Edward subissait parfois des pressions, il était intouchable et reconnu par tous. On ne le craignait pas, mais on savait qu’il était interdit de lui faire du mal.

Hammer était dans un état de faiblesse intellectuel et émotionnel qu’il fut incapable de détecter l’humour de son interlocuteur. « C’est pas… c’est pas ce que je voulais dire… » Ce qui était terrible avec un tel craquage, c’était qu’une fois que les vannes étaient ouvertes, il était impossible de tout arrêter. Edward se sentait particulièrement minable. Cet effet était renforcé par sa petite voix interne qui lui répétait sans cesse que pleurer, pour un homme, c’était un acte de faiblesse terrible. Hammer se détestait, se haïssait lui-même. A un tel niveau de mal-être, il avait vraiment envie que tout s’arrête là, maintenant, tout de suite. Il se trouvait en enfer, avec la sensation qu’il ne pourrait jamais avancer.

Mark se leva et lui présenta une main tendue. C’était un geste que Edward avait attendu des années sans jamais osée à la demander. Cela avait été pourtant si simple sur l’instant. Hammer avait l’impression qu’un animal s’était logé dans son estomac pour lui dévorer les tripes. La douleur était bien présente, aussi féroce que s’il était blessé violemment.

Edward termina par baissa le regard, et si les choses étaient encore possible, à s’écraser un peu plus. Hammer était arrivé au bout de lui-même. Il se sentait incapable de mettre un pied devant l’autre. Pourtant, il sentait que la vie était en train de lui demander de faire un choix brûlant. Il sentait une énergie des plus profond de lui-même, mais aussi violente, remontait en lui. Hammer pouvait renoncer. Il pouvait faire le choix le plus simple, se résigner, se laisser tomber, et mourir sur le bas-côté. Mais, Edward, ne pouvait pas se laisser mourir. Il y avait l’énergie terrible et violente qui lui laissait un non choix. Hammer ne pouvait que se battre. S’il avait voulu renoncer, alors il l’aurait fait bien plus tôt dans sa vie. Edward avait connu la peur, la violence, le deuil et la mort. Il avait connu la perte de son intégrité, les limbes du coma. Et il était revenu, à chaque fois. Hammer n’avait pas d’autre choix que de vivre à en crever.

Les mains devant son visage, les jointures baignées de larmes, Hammer senti ce conflit interne explosé en lui-même. C’était euphorique et terrifiant. C’était douloureux. C’était impossible à arrêter. Il eut une espèce de râle, un cri étouffé de colère et de conquête. Il ne pouvait pas se laisser crever. Pousser au plus extrême, Hammer reprit une respiration, puis se leva. Il était probablement blafard. Il ne voyait plus grand-chose si ce n’est cette main tendue. Hammer était à la fois extrêmes consciente de lui-même et totalement incapable de voire autre chose que cette main tendue. Alors, de ses doigts humide par les larmes, Hammer serra franchement la main de Mark. Pour la première fois depuis leur entretien, Ed’ était redevenu plus solide sur lui-même. « D’accord, j’accepte. ».

Réussir, ou rien.
Edward Hammer
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22.01.24 22:38
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Markiyan Baran


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Je sais que ce que je propose, j’y vais un peu à l’aveugle, je le presse également. Mais, après une courte réflexion, je ne peux me résoudre à le laisser en plan. Pas question de perdre un bon médecin comme lui. L’hôpital ne peut se permettre cela. Et c’est peut-être un peu par égoïsme. En tant que chef des Urgences. Oui, c’est vrai, mais c’est peut-être aussi en tant qu’ami, ou que collègue. Je ne sais pas trop. J’avoue que je pourrais y réfléchir un peu plus longtemps. J’ai peut-être pris cette décision un peu trop vite. Mais je pense qu’il ne faut pas attendre avec Edward. Il est au bout du rouleau. Encore un tout petit peu et il aurait laché l’affaire et on l’aurait retrouvé blessé, ou pire. Donc non, je suis persuadé qu’il faut agir maintenant, qu’il faut prendre une décision maintenant et que c’est son meilleur choix. D’ailleurs, ce n’est pas un choix. C’est un ordre. Déguisé, certes, mais c’est un ordre que je lui donne. Il peut aller en centre de désintox, comme on a envoyé des centaines de personnes, là-bas, si c’est vraiment son choix. Mais je n’ai pas beaucoup espoir dans ce genre de centre. Pour un patient, oui, nous n’avons pas le choix, mais là, il a le choix, c’est mon médecin et mon collègue, pas question que je l’envoie là-bas, sauf si c’est vraiment lui qui le demande. Mais Ed’ ne semble plus vraiment savoir où il en est. Il faut bien que quelqu’un prenne la décision. Je choisis pour lui.

- Très bien, Edward. Ca commence maintenant. Je serre la main tout aussi franchement. Au moins, il semble être déterminé. Du moins pour les quelques secondes précédentes et surement les quelques minutes qui vont suivre avant qu’il ne redescende… ou pas, on verra. T’inquiète, quand t’auras marre de me voir, la maison est suffisamment grande pour ne pas se croiser pendant des jours…

Il était temps d’y aller. La garde était finie. Je dis au revoir à tout le monde, à demain et d’une main tapotée sur l’épaule d’Edward pour qu’on y aille. D’abord passer chez lui, pour prendre ses affaires et fermer le tout ou arroser les plantes ou sortir le chien. D’ailleurs, s’il a un toutou, un chat ou un poisson rouge, tant qu’à faire, autant le prendre, je ne suis pas difficile et j’ai des bestioles à la maison qui adoreront la compagnie. Je ne lui demande pas s’il a pris quoi que ce soit, j’ai confiance, même si je ne devrais pas. Parce que ça fait déjà pas mal de temps qu’il se shoote avec ces conneries. Mais voilà, une fois prêt, je conduis à travers Londres, direction Finchley, le quartier des villas de luxe. Je tourne dans l’allée du n°33 The Bishop Avenue.

- Bienvenue à la maison, Ed’.

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17.02.24 19:00
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Edward Hammer
Edward était dans un état très particulier, renvoyé à ses limites et sur le point de renoncé en permanence. Cette volonté restait fragile.

Hammer hocha la tête pour répondre à son interlocuteur. Le salaire de Ed en lui-même était déjà pas mal, celui de Mark devait être meilleur encore. Alors ouais, ça devait être une maison sympa.

Ensuite tout se passa très rapidement. Il n’y avait pas de temps à perdre. Ils passèrent à l’appartement d’Edward. Le logement était petit et se trouvait dans le quartier hispanique de Londres. Si l’appartement était bien rangé – un peu trop pour les standards – il n’y avait aucune décoration. C’était un logement qui aurait pu faire vitrine pour vendre des meubles ou faire une publicité. A l’ouverture de la porte, Orion se précipitai pour faire la faire la fête à on maitre, mais surtout pour être un peu plus méfiant avec le visiteur. Le beagle n’avait pas eu une vie facile et avait du mal avec les étrangers. Edward laissa Mark dans le salon afin de se rendre dans la chambre, prendre des vêtements, un livre, puis aussi des affaires de toilette. Le minium. Hammer ne prenait pas trop le temps de réfléchir, conscient de la fragilité de son action. De toute manière, ce n’était pas loin au besoin. Ed’ prit aussi son deuxième téléphone pour ses activité illégales. Il allait devoir le gérer d’une manière ou d’une autre.

Si le médecin avait un chien (Orion), il avait aussi deux chats. Si Simba, le vieux matou roux pouvait rester ici, ce n’était pas le cas du chat le plus jeune. Etoile était très attachée à Edward et c’était surtout un animal devenu indispensable au bon sommeil du doc. Hammer en avait déjà fait l’expérience. Sans le chat, c’était le retour des cauchemars les plus violents. Après une très rapide négociation, ce qui n’était même pas une négociation en réalité, car Mark accepta tout de suite, Edward prit Orion et Etoile. Quant à Simba, les deux voisines de Ed passeraient pour s’en occuper. Quand Hammer referma la porte, il prit une longue inspiration. Il fallait espérer que ça marche. Comme l’homme était toujours dans sa lancée, il n’avait pris aucune dose de drogue sur lui. Il y en avait à l’appartement, mais pas dans ses sacs.

Devant le logement de Marck, Hammer eut un silence. «» Il termina par répondre après un moment « C’est… grand. » Jamais Edward n’avait vécu dans quelque chose d’aussi grand et luxueux. Ses origines familiales étaient modestes et l’homme était resté vivre dans un endroit petit et tranquille pour plusieurs raisons. Là, le gap était énorme. Hammer était déstabilisé.
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25.02.24 18:18
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On passe d’abord par son appartement, après la garde qui de toutes manières étaient en train de se terminer. Les infirmières et autres médecins ont à peine remarqué notre absence et le retour d’Edward un peu plus zombifique que juste avant. Tout le monde est heureux de terminé en toute tranquillité, cela arrive si rarement et puis, ils ont le ventre rempli de la pizza, alors, c’est joyeusement que tout le monde quitte l’établissement une fois la relève arrivée. J’entre à la suite et m’accroupis pour laisser le toutou adorable venir renifler s’il a envie. Je n’ai pas de chien à la maison, mais deux chats, je n’ai jamais eu de chien, mais normalement, ça ne devrait pas poser de problème. Au mieux, les félins viendront lui faire la fête, au pire, ils lui cracheront dessus, mais ça ira.

Il récupère d’ailleurs son chien et un de ses chats. L’autre, d’après lui, peut rester ici avec les voisines qui viendront lui donner la pâtée. Très bien. On peut donc y aller. Et c’est donc sans un mot qu’on prend le chemin de ma demeure. J’habite en périphérie de la ville, dans un coin très résidentiel, réservé à une classe au-dessus de la moyenne tant les loyers sont chers. Il faut dire que malgré mes origines modestes, j’ai rapidement pu me faire de l’argent sans parler que mon salaire me permet quand même de vivre très très confortablement, même en ces temps de crise. Le portail automatique s’ouvre et se referme une fois la voiture dans l’allée. De l’extérieur, la maison parait grande, mais assez simple, à l’intérieur, elle semble mille fois plus grande et bien plus cossue. Je n’ai pas honte d’avoir une telle demeure, au contraire, j’en suis fier, parce que je l’ai payée à la sueur de mon front et je pense que je mérite de vivre bien. Je ne fais pas de folie dans… n’importe quoi, moi, ma folie, c’est la maison… et le golf, j’avoue. Bref, je l’accueille comme il se doit. C’est « grand » qu’il précise, je souris, mais ne réponds pas directement.

La boule de poil rousse accourt aussitôt et ronronne en se frottant à mes pieds. Elle lève ses grands yeux dorés vers l’invité et les bestioles qui l’accompagne. Je sais que Viens-là est accueillant, il ne posera aucun problème. C’est plutôt Va-t’en qui les snobera.

- Ca c’est « Viens-là », elle est adorable. Et là-bas en haut des escaliers, c’est « Va-t’en ». C'est en français, ça veut dire « Come here » et « Go away ». Je montre le chien et le chat d’Ed. Ils peuvent aller partout dans la maison, pas de soucis. Il y a tout un grand jardin pour ton chien juste derrière, mais si tu préfères qu’il reste à l’intérieur, ce n’est pas un problème. J’avance un peu dans le hall, me délestant du manteau, j’indique où il peut mettre le sien. Tu veux faire le tour du propriétaire ? Ou aller à la cuisine parce qu’au final, on en a pas eu, de pizza tout à l’heure.

En tout cas, je lui montre rapidement où il va dormir, je lui montre la chambre jaune, c’est l’une des plus grandes, il y sera mieux ici, je pense. En tout cas, quoi qu’il décide de faire maintenant, moi, j’ai faim alors direction la cuisine. Sur le frigo, il y a des dizaines et des dizaines de magnets avec le nom de plein de pays, c’est la seule collection véritable que j’ai. J’ouvre ledit frigo et commence à sortir tout ce qu’il faut pour un petit sandwich rapide.

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27.02.24 15:06
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Edward Hammer
C’était de drôles de noms pour ces animaux. Hammer était nul en français, alors il allait tenté de retenir mais la prononciation allait sans doute être terrible. Edward suivi Mark pour découvrir les lieux. Hammer libéra Orion et Etoile, mais le chat resta au fonds de sa cage, tendit qu’Orion lui collait au basque. L’animal était peureux. Il n’avait pas du tout envie de rester seul sans son maitre pour le moment.

Edward posa ses affaires, pour finalement venir lui aussi dans la cuisine avec son hôte. C’était très grand, et puis surtout, si vide. Pour ce qui est de la nourriture, Hammer déclina « Je devrai peut-être mangé, mais j’ai vraiment pas faim… » Vraiment pas du tout. L’estomac du médecin était noué. La faute aussi au fait qu’il avait vomi plusieurs fois dans la matinée. Dès lors qu’il diminuait les doses, c’était un des premières choses qui commençait à foirer : l’alimentation. Plus rien ne passait dans ce cas. Il fallait espérer que ces effets secondaires finissent par diminuer, sinon, il n’allait pas s’en sortir.

Edward s’était assis. Il était dans un état d’épuisement profond, la tête toujours hagarde. Il était incapable de dire qu’il avait pris la bonne décision. En tout cas, c’était fait et il n’y avait pas de retour en arrière possible. Hammer avait les bras croisés. Il eut un moment de silence avant de demander « … tu vis ici, seul ? » Le chef de service n’avait donc personne dans sa vie ? Et quand était-il de sa famille ? Puis de ses ami.e.s ? Quelle était l’histoire de cet individu ? De tout ça, Hammer n’en avait finalement aucune idée.
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10.03.24 13:08
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Markiyan Baran


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Une fois les mains lavées, et les ustensils sortis, je prépare en vérité deux sandwichs et pousse l'assiette avec l'un des deux devant lui.

- Je ne te laisse pas le choix. Je préfère que ça ressorte plutôt que tu zombifies devant moi. Je croque dans le mien. Même si ce n'est pas tout, Ed, toutes les machines ont besoin d'énergie.

En mordant dans le sandwich, je regarde Viens-là qui se présente au chien. Elle est un peu hésitante, mais elle tend le bout du museau pour venir renifler l'animal. Vas-t'en est toujours en haut des escaliers, ça m'étonnerait qu'il descende avant quelques temps. Edward prend place sur un tabouret haut. Il semble vraiment mal en point. Et je sais que cela ne fait que commencer. Mais le jeune homme n'a pas d'autre choix que de passer par là. Je ne pouvais pas le laisser aller en cure. Pour qu'il se retrouve enfermé dans une chambre impersonnelle et qu'il en vienne à perdre la boule? Hors de question. Je tiens à ce médecin, c'est un excellent médecin. Et je ne peux pas me passer de ses compétences. Même s'il a des limites de par son oeil. Il sort brusquement de son mutisme.

- Oui, ne t'inquiète pas, tu ne feras peur à personne d'autre que mes chats. Je souris, il a ce qu'on appelle "une gueule de déterré". Franchement. Ma famille n'est plus de ce monde et la fiancée avec qui je devais me marier il y a bien longtemps est non seulement retournée dans son pays d'origine, mais également a disparue dans les ravages d'une guerre débile.

J'avoue que je suis en train de me confier. Je ne sais pas si c'est une bonne chose, parce que les étrangers sont encore bien mal vu depuis le Brexit. Mais si j'en parle c'est qu'inconsciemment, je sais que cela s'est passé bien avant l'heure de la séparation. Je croque encore dans le sandwich et contemple la maison. Je suis passé de pauvre orphelin à un chef des Urgences à l'abri du besoin. J'avoue que mon évolution sociale a été... impressionnante. Je vais me servir un verre d'eau, j'en sers un également à Edward, sans lui demander, et je place le verre devant lui.

- C'est la seule chose que je regrette... Ne pas avoir de famille. Une femme, des enfants... J'ai la maison, mais pas la marmaille... Je soupire un peu, mélancolique sur les bords. J'aurai vraiment voulu... Entendre les rires ici, avoir des jouets qui trainent, avoir cette touche féminine avec des post-it du genre "sors les poubelles", "faut passer l'aspirateur", "il reste du café ?" Mais je suis bien trop pris par le boulot. J'en parlais à Gustav -de la Morgue, tu vois qui c'est ?- la dernière fois. Le boulot me prend tout mon temps et quand je décide de me poser, je vais sur un parcours de golf... Alors rencontrer des femmes, je n'y pense même pas.

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05.05.24 10:11
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Edward Hammer
Edward regarda l’assiette qui venait d’être poussé vers lui. Dans un contexte classique, ce sandwish devait être considéré comme appétissant, mais vu comment l’estomac du doc était retourné, ce n’était pas le cas. A sa seul vu, Hammer se demandait juste dans combien de temps il finirait par le vomir. Le médecin regarda de nouveau son chef, puis, sans grande conviction prit doucement la denrée dans les mains. Ed’ regarda son sandwich et après un soupire, il commença à croquer dedans. C’était écœurant. Depuis toujours, le médecin avait des difficultés avec l’alimentation… Chose qui s’était estompé avec sa consommation. Il fallait croire que tout allait ressortir, et ça, beaucoup plus violement qu’avant.

Edward écoutait du mieux qu’il pouvait. Mais Hammer était aussi attentif que s’il faisait des montagnes russes en même temps. Ce n’était pas facile. Le médecin comprit tout de même les grosses lignes de ce que racontait son interlocuteur.

Livide, ne se tenant pas droit, Hammer était à côté de lui-même. Le manque était là. Déjà puissant, alors que le pique n’était pas atteint. Ed avait vraiment envie de crever. Il regarda son interlocuteur et répondit sans filtre. « On se ressemble. » Rien n’était pareil, et pourtant il y avait pas mal de choses en commun.

Hammer ressemblait à quelqu’un qui avait pris une énorme cuite et qui se levait. Il posa maladroitement une main sur son visage « Ouais, je connais Gustav… C’est le mec que j’aurai dû épouser mais que j’ai laissé tomber parce que je suis un énorme connard. ». Ce n’était pas totalement ça, mais en même temps, c’était exactement qui aurait pu arriver. Gustav et Ed auraient pu être heureux tous les deux. L’histoire était belle, mais jamais elle n’avait été écrite. Les émotions exacerbées et déformées par le manque, Hammer sentit qu’il s’était mis à pleurer de nouveau. Il soupira, partagé entre la résignation et la colère d’être aussi nul. Cela allait être compliqué.

Le médecin n’était plus du tout dans son état normal. Avec l’état d’épuisement et de mal-être, il avait des spasmes par moments. « … Toi-même tu dis que, que tu aides un type comme moi… Genre en pensant que m’en sortir je, mais toi, toi, tu t’aides pas. » L’allemand était en train de revenir en force dans ses phrases, mélangeant les deux types de conjugaison. La main sur le front, Hammer continua « Tu toi-même que tu dis travaille trop pour trouver quelqu’un… et tu continues de trop travailler… Moi je suis trop dans la merde… mais toi, il y a moyen. C’est pas trop tard de quelu’un… trouver » A moins que cette personne se soit barré de l’autre côté du monde, comme l’avait fait Javier. Putain, qu’est-ce que ce type lui manquait.

Edward enleva son assiette et se laissa à presque tombé sur le comptoir. Sa tête lui tournait maintenant trop pour rester droit. Malgré le fait que Hammer n’ait pas fait une chute brutale, il eut un bruit sourd sur la table et l’écho de la vaisselle secouée. Ed n’était vraiment pas dans son meilleur état. Il avait tellement envie de prendre une dose. Juste une petite. Hammer sentit la sueur de nouveau de se mettre à couler dans son dos. Il avait trop chaud, et en même temps, le médecin était gelé.

Orion, toujours au pied de son maitre, émit alors un petit glapissement. Visiblement habitué à voir son maitre dans un tel état, il émit un aboiement de nouveau avant de tourner autour du tabouret. Puis l’animal se tourna vers Mark. Pas besoin d’aller chercher un autre humain cette fois, le chef des urgences étaient déjà présent.
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